7 octobre de l'an 2000; Akkaton, Airain.

Cela faisait déjà quelques temps qu'Aria avait terminé Sapphira et avait fait l'acquisition de Voleur et Happy, ajoutant ces noms à la liste d'automates qu'elle se forgeait. Elle était heureuse d'avoir toute cette jolie troupe à sa suite, se complaisant à les réparer et les améliorer, les utiliser et apprendre à les maîtriser dans toute leur splendeur.
Jusqu'à ce qu'un ingénieur avec qui elle avait sympathisé ne lui demande de tester l'un des nouveaux automates de sa conception... Un énorme faucon de bronze. Aria en avait été totalement fascinée. Et évidemment, elle accepta. Et plus le temps passait, plus elle était heureuse de voir que l'être de bronze était bien plus qu'un simple automate. Déjà, il était capable de voler, et même avec elle sur son dos ! Elle était totalement sous le charme de Blitzer, son nouveau compagnon. Et elle ne cessait de faire des découvertes à son sujet.

Et puis un jour, alors qu'elle se trouve à Airain avec son groupe, un message lui parvient. "Otmar m'invite ?" Elle était ravie. Et alors qu'elle saluait ses amis, avec ses automates sur les talons. Elle souriait lorsque les gens se retournaient sur son passage, suivie de toutes ces bêtes de métal, alors qu'elle-même avait laissé ses ailes avec ses compagnons.
Lorsqu'elle arrive à la demeure d'Otmar, elle se contente de toquer trois fois à la porte, ne sachant pas vraiment si elle se trompait ou non...

Aria n'attend pas longtemps avant que la porte ne s'ouvre. Et alors qu'elle s'attendait à voir un grand homme maigre aux cheveux gris et aux petites lunettes rondes - l'image qu'elle avait d'un portier, en soit - elle se retrouve à bêtement observer Otmar Ehrlich Deffarès, un grand sourire aux lèvres. "Oh ! Ce n'est pas un portier... !" Et à elle de tendre sa main en direction de l'homme, afin de lui rendre la poignée de main qu'il demande. Tandis qu'il la salue et commence à lui poser des questions, il laisse Aria entrer. Cette dernière ose un regard sur la demeure, une oreille attentive sur les mots de son hôte.

« Bonjour à vous Aria ! Comment allez vous depuis le temps ? De ce que je vois vous êtes en solide compagnie. Si vous le désirez, vous pouvez laisser votre ami le plus imposant dans le jardin de la demeure, je doute qu’il y ait le moindre risque le concernant là-bas. Pour le reste, préférez du thé, du café, ou autre chose ? »

Elle opine du chef, avant, d'un geste, faire comprendre à Blitzer, Happy et Voleur de rester dehors. Elle sait pertinemment que la proposition de l'empereur ne valait que pour l'énorme faucon de bronze, mais elle ne savait trop pourquoi, elle n'avait jamais aimé laisser l'un de ses compagnons, même métallique, seul.
Puis, sur ce, elle répond, de sa jolie voix et d'un ton guilleret :

« Ravie de vous revoir, Monsieur. Pour ma part, je vais parfaitement bien ! Et vous ? »

Puis elle laisse planer un silence, attendant la réponse de son hôte, avant de terminer :

« Est-ce que vous auriez le nécessaire pour un chocolat chaud ? Sinon, du thé c'est parfait ! »

Et d'un air espiègle, avec un clin d'oeil, elle ajoute :

« Si je bois du café, je n'arriverai plus à fermer l'oeil de la nuit et Aerin devra m'attacher et me bâillonner pour pouvoir dormir ! Personne ne veut avoir ça sur la conscience... »

Elle se met alors à rire, de son rire cristallin, alors qu'elle suit Otmar dans sa demeure. Lorsqu'ils atteignent le salon dans lequel l'homme entre, la jeune femme ose un regard curieux sur les divers meubles de la salle. Elle se retient d'aller voir les titres des livres, se contentant d'un sourire énigmatique. "Je suis sûre qu'il y en a sur tous les sujets ! Et il doit bien en avoir un sur les automates, un sur l'histoire et un sur les lois ! Quoique, peut-être que ceux sur la politique Akkatonienne sont rangés dans un bureau." Elle suit son empereur alors qu'il s'installe dans un fauteuil, invitant la jeune femme à faire de même. Elle sourit avant de le remercier d'un mouvement de tête.

« De ce que je vois vous avez une belle collection d’automates, vous devez en être plutôt fière, je suppose ? »

Un immense sourire se dessine sur le visage de la thérianthrope. Il savait viser parfaitement juste, avec elle !

« Oui ! Trikiss est mon premier automate, alors il a une place particulière dans mon cœur. Voleur a une histoire assez cocasse, mais je l'adore, il me fait rire. Il a de drôles de réactions, parfois ! Happy est un cadeau de ma sœur, et elle est d'une grande aide. Sapphira est ma dernière création, et j'ai de grands projets pour elle... » Elle prononce cette dernière phrase avec un clin d'oeil avant de terminer : « Et Blitzer... C'est le dernier qui a rejoint l'équipe. Il est... Fantastique. Je ne pensais pas voir et encore moins posséder un tel automate de toute ma vie ! »

C'est cet instant que choisit Trikiss pour pousser un cri perçant, faisant rire la jeune femme.

« Mais oui Trikiss, vous êtes tous fantastiques ! »

Spoiler:

La réponse de l'homme, concernant la voie qu'il avait choisi, celle qui lui faisait beaucoup de travail, fait sourire Aria. "C'est sûr que son rôle de président doit lui donner plus que "beaucoup" de travail... J'ose pas imaginer !" Et lorsqu'il lui explique que, depuis la présence de sa fille, il possède de quoi faire du chocolat, elle l'observe avec curiosité. Elle ignore pourquoi, mais la tournure de la phrase de l'homme lui donne l'impression que ce n'était pas le cas avant. Mais si elle se pose la question, elle se contente de le remercier avec un grand sourire, sans oser lui demander. Elle l'observe s'affairer à faire leurs deux boissons chaudes, alors qu'il s'empresse de commenter la protection d'Aerin. Aria ose un sourire un peu gêné, avant de répondre :

« Aerin ? Se détendre ? Je suis certaine qu'elle ne connait même pas la signification de ces mots, ahah ! Mais... C'est normal d'être protecteur sauf que... Pour être honnête, elle est beaucoup trop protectrice. Parfois... Ça m'étouffe. Enfin bref. »

La thérianthrope tourne alors les yeux vers un reflet brillant qu'elle n'avait pas remarqué plus tôt pour... Se retrouver face à un automate araignée parfaitement entretenu. Elle sourit, alors qu'Otmar lui révèle que lui aussi apprécie énormément les automates. Elle se retourne vers lui afin d'écouter la suite. Et lorsqu'il lui apprend que lui aussi possède un automate de la qualité de Blitzer, elle ne peut qu'être impatiente de le voir. Puisqu'il est évident que veut le voir. Quant au fait de pouvoir donner vie à un tas de métal... Sa première réaction est un sourire de joie pure. Mais... Vite effacé par un air curieux face à la dernière question de l'homme.

« Bien sûr que je suis curieuse de voir votre automate ! Surtout si vous me le permettez ! »

Puis elle penche la tête sur le côté, d'un air curieux, et, notons-le, curiosité non jouée.

« Qu'est-ce qu'un automaton ? J'avoue que ces temps-ci, on ne s'est pas beaucoup arrêtés et certaines nouvelles ont dû nous échapper... »

Les paroles de l'homme concernant sa sœur firent réfléchir Aria. "Il faudrait que je lui dise ce que je pense mais... Elle ne m'écoutera pas. Elle n'écoute rien. C'est Aerin." Elle répond par un petit rire légèrement nerveux.

« Je suppose oui mais... Vous l'avez vue, elle est du genre têtu. Et c'est comme ça avec tout le monde. Méfiante, trop protectrice et têtu. C'est Aerin. »

Et lorsque l'homme lui dit qu'il fera venir son automate, qui rôde pour le protéger, elle sourit d'un air ravi. "Il y a tant de gens qui veulent attenter à sa vie ? Enfin, je suis bien contente de ne pas être aussi importante !"
Et lorsqu'il lui explique ce que sont les automatons, elle roule des yeux étonnés. "L'or vert, c'est vraiment génial en fait ! Enfin, je le savais déjà, que c'était cool, mais là... Ça dépasse l'entendement ! J'aimerais tellement en voir un un jour !"

« Monsieur Anton m'avait déjà montré certaines des choses que l'on pouvait faire avec l'or vert, et je dois admettre que c'était très intéressant ! Mais... Il ne m'avait pas parlé de ces automatons ! Je pense comprendre pourquoi et... Franchement, je suis outrée d'avoir pu louper pareille nouvelle ! Il faudrait que je parte à la chasse à l'automaton, histoire d'en voir un de mes propres yeux ! Ah vous n'imaginez pas à quel point cette affaire m'appelle ! »

La jeune femme laisse s'échapper un petit rire clair, elle qui semble avoir retrouvé de l'entrain après avoir parlé de sa sœur et ses problèmes familiaux. "J'ignorais qu'on pouvait faire ça ! Je croyais que mes automates étaient déjà bons... Alors insuffler une vraie conscience ! C'est génial !" Et finalement.. Ces pensées entraînant des questions, la jeune femme demande à son empereur :

« Dites... Vous savez s'il sera possible de donner une telle conscience à des automates déjà existants ? »

Après tout... "Peut-être qu'un jour, Trikiss pourrait être capable de parler..." Elle jette un oeil à son oiseau, qui lâche un piaillement aigu, faisant sursauter Sapphira, qui tournait curieusement dans la pièce.

La jeune femme secoue la tête lorsqu'Otmar lui glisse un conseil et elle explique vaguement :

« Je crois que c'est parce qu'elle a toujours peur qu'il m'arrive quelque chose mais... Je sais me débrouiller, ça n'est plus à prouver. Et puis je ne suis jamais seule... J'ai toujours des automates avec moi. Elle se fait beaucoup trop de souci pour moi. Plus qu'il n'en faut. Et je sais que si je lui dit, elle va se vexer et ne va pas changer. Il faudrait juste... Que je parvienne à lui prouver que je n'ai pas besoin d'être constamment protégée et surveillée. »

La jeune femme écoute attentivement chaque information révélée au sujet des automatons, avec des yeux brillants et son imagination fonctionnant à toute allure, imaginant à quoi ces fameux êtres pouvaient bien ressembler. C'est ainsi qu'elle apprend qu'ils étaient restés confidentiels jusqu'à il y a peu de temps et que leur méthode de construction est loin d'être facile. Bien que, concernant ce dernier point, elle s'en doutait. Lorsqu'elle lui demande s'il serait possible de donner cette conscience à des automates déjà conçus, l'homme laisse planer le doute, expliquant que le processus n'est maîtrisé pas par grand monde et qu'il est excessivement cher. La jeune femme opine du chef, alors qu'il ajoute que c'est tout de même peut-être possible, mais qu'actuellement il n'en savait trop rien. D'un air amusé, Otmar souffle alors une idée à la jeune femme, en lui faisant comprendre qu'un Illuminès pourrait peut-être avoir les permissions nécessaires. La thérianthrope sourit vaguement. "Je ne sais pas si ce serait possible aujourd'hui mais... Je prends note !" Cependant la fin de l'explications de l'empereur la fait tiquer. "De ce qu'il savait" ? Ce qu'il avait compris ou... Quelqu'un qui lui aurait parlé d'elle... ? Aria penche alors la tête sur le côté, avant de demander :

« De ce que vous savez ? »

Elle sourit d'un air énigmatique, avant de continuer :

« Monsieur Anton Ludwig Illuminès m'a déjà parlé de cette opportunité et m'a dit qu'il serait possible de soutenir mon intégration mais... J'avoue que ça m'intéresse... Beaucoup même. »

Elle sourit une nouvelle fois, avant de se demander ce qui l'en avait empêchée... Le voyage, les amis ? Enfin, surtout qu'elle ne leur en avait pas parlé. En les retrouvant, ils avaient été si contents de partir, de retourner voyager qu'elle... N'avait pas eu le courage de leur dire qu'elle aurait voulu rester plus longtemps pour rejoindre les Illuminès. Et après coup, elle s'était dit que, peut-être, Aerin risquait de mal prendre ce fait... Son sourire disparaît temporairement alors qu'elle repense à ces faits.

« J'aimerais essayer... Au moins de voir ce que ça peut donner. » finit-elle par dire.

À la dernière question concernant sa sœur, Aeria se contente de hausser les épaules, souhaitant clore le sujet. Après tout, ils n'étaient pas vraiment là pour ça... Et cette même sœur était tellement têtue que, quoi qu'Aria puisse lui dire ou faire, elle ne changera pas d'idées.

Ils continuèrent donc sur le sujet des automatons, qui intéressait grandement Aria, comme l'on pouvait s'y attendre. D'ailleurs, on pouvait même dire sans mentir, qu'elle était pressée de pouvoir en rencontrer un. Puis ils enchaînèrent sur les Illuminès, et l'Empereur confirme une nouvelle fois que sa troupe d'automates, son talent et son âge, elle remplissait les critères. La jeune femme opine donc du chef, un immense sourire aux lèvres, ravie d'entendre une nouvelle fois ces paroles et de voir des gens croire en elle. Et lorsqu'il ajoute que si en plus elle connaît le haut-juge, et que s'il était prêt à soutenir sa candidature, ce ne serait qu'une formalité pleine de promesse, le sourire de la thérianthrope se fait plus grand et son hochement de tête plus vigoureux.
Il enchaîne donc en lui demandant si elle était bien une thérianthrope, et elle glisse donc :

« Oui, j'ai encore plus d'années devant moi qu'il semblerait ! »

Le fait que l'empereur connaisse cela ne lui fit même pas se poser de questions, trop plongée dans la question des automates pour le réaliser. Otmar termine ensuite sur des encouragements, ou au moins sur ce que la demoiselle décide de prendre pour des propos rassurants.

« Merci ! Je vais tâcher de ne pas oublier ça le jour où je ferai ces "formalités" alors, ahah. »

Elle sourit une nouvelle fois avant de reprendre :

« Et un jour, peut-être que mes inventions seront dignes des automatons, qui sait ? »

L'espoir faisait vivre après tout, non ?

« Et sinon... Est-ce qu'il y a d'autres nouvelles technologiques que j'ai ratées... ? » demande-t-elle avec un sourire en coin.

Finalement, peut-être que l'empereur était un journal ambulant ?

Lorsqu'Otmar lui répond qu'en entrant chez les Illuminès, elle pourrait contribuer à d'autres projets avec d'autres gens, et que ces mêmes gens pourront l'aider avec ses propres projets, Aria se met à rêver. "Ce serait génial ! On pourrait étudier la technologie à l'or vert de mon casque à plusieurs, voir le rendre plus perfectionné, et peut-être même l'utiliser pour d'autres projets ! Ou alors, on pourrait faire... Elle secoue doucement la tête, chassant ces idées de sa tête. Non pas qu'elle ne souhaitait pas y réfléchir, mais plutôt qu'elle était en pleine discussion avec Otmar, et que cela ne se faisait pas de vagabonder dans son esprit alors que son interlocuteur lui parlait.

« Je vois ! Ce serait fantastique ! » dit-elle finalement en réponse à la phrase de l'homme, les yeux remplis de paillettes.

Elle demande également si elle avait loupé d'autres avancées technologiques, ce à quoi l'homme lui répond que l'on ne bouleverse pas le domaine technologique en seulement une année. Elle laisse un sourire presque gêné apparaître sur ses lèvres. "C'est vrai, j'oublie souvent ce détail..." pense-t-elle. L'homme lui révèle cependant que des prototypes d'armes sont en cours et qu'elles... Sont capables de tirer de l'énergie grâce à de l'or vert ! La jeune femme semble surprise, mais également sous le charme. "Ça a l'air génial !" Et à l'idée d'une machine créant des images qui bougent... Les yeux de la thérianthrope deviennent ronds comme des soucoupes.

« Ça a l'air fantastique ! J'espère qu'on verra vite cette chose ! »

Finalement, l'empereur lui pose une question intelligente, ce qui permet à la jeune femme de se rappeler d'un détail sûrement important... Blitzer. Elle opine du chef, avant de répondre :

« Oh et bien... J'essaie toujours d'apporter des améliorations à mes automates. ET il faudrait que je travaille sur le système à l'or vert de mon casque, pour voir si je ne peux pas essayer de le diviser entre Sapphira et Trikiss. Mais j'ai encore des choses à voir, et j'avoue que j'ai un peu peur de casser le système originel en trifouillant dedans, ahah ! »

Elle sourit, avant d'ajouter :

« J'ai aussi pu obtenir un artefact technologique. Et j'avoue que j'ai pas mal de choses à voir le concernant ! Blitzer semble plein de surprises ! Vous savez, c'et le gros faucon de bronze que j'ai laissé dehors, avec mon loup et mon araignée ? »

Elle sourit, hésitant à demander à Otmar s'il voulait bien l'observer. Après tout, peut-être qu'il allait pouvoir l'aider à trouver des choses intéressantes sur lui ? Enfin, pour cela, il faudrait encore qu'elle ose lui demander.

La jeune femme opina machinalement du chef lorsqu'Otmar lui conseilla d'aller demander à l'une de ses connaissances de la parrainer. Elle semblait trouver l'idée excellente bien que... Quelque part, elle ne savait pas trop quand le faire. Le plus tôt était le mieux mais... Ne devait-elle pas en parler à ses amis avant cela ? Quoiqu'il en soit, ils enchaînèrent sur leurs automates artefacts et l'empereur lui propose d'examiner le sien, tandis qu'elle pourrait jeter un oeil à ce fameux « être de bronze ».

« Oui ! Ça me ferait très plaisir ! » répond-t-elle à l'humain qui semble enthousiaste.

La jeune femme se dirige alors vers l'extérieur, après l'avoir précisé avec l'empereur.

« Hé bien Blitzer, tu vas avoir un nouveau fan ! »

Elle caresse le cou d'acier de son automate, attendant Otmar et curieuse de voir l'être de bronze. Et ces deux derniers finissent par la rejoindre. Elle jauge l'automate géant avec de grands yeux, légèrement surprise de sa taille. Certes, Aria n'était pas la plus grande des personnes, mais un automate aussi grand avait déjà de quoi impressionner. Ensuite, l'automate avait sur lui même un tel niveau de détail, qu'il semblait clairement... Différent ?
L'homme lui explique ensuite que l'automate est un véritable garde du corps jusque dans son intelligence artificielle, avant de lui demander si elle voulait l'observer de plus près. La jeune femme hoche énergétiquement la tête, l'air absolument sous le charme.

« Bien sûr que oui ! »

Elle hésite cependant à s'approcher trop près de la créature d'acier qui, même si elle a l'air en attente, reste un automate de combat probablement très poussé. Elle observe donc tout d'abord l'être de bronze à distance raisonnable, avant de demander à l'empereur :

« Vous avez déjà eu l'occasion de le voir en action après les possibles tests qu'il a dû avoir ? »

Elle se demandait si cet être utilisait une force écrasante pour vaincre ses ennemis, ou s'il était plus agile que son apparence le laissait supposer. Et aussi si son style de combat était rudimentaire ou, au contraire, plein de bottes secrètes inconnues.

L'empereur donne l'autorisation à la jeune femme de s'approcher plus, dévoilant en même temps qu'il était bien question que l'automate pouvait mal réagir à une approche non désirée. Elle observe donc le grand être de métal, qui ressemblait presque à une statue, l'air vide et froid. Elle se retient de dire à l'empereur que lui ajouter une intelligence artificielle ne pouvait le rendre que plus performant, alors que celui-ci commence à répondre à ses questions. Il ne l'avait donc vu qu'en entraînement ? Effectivement, c'était bon signe, mais sans doute qu'il ne connaitrait pas son plein potentiel avant d'avoir de véritables combats. Quoiqu'il en soit, elle prend bien note que l'automate est doté d'une forte conscience combattante et est capable de déterminer les points faibles. "Il serait déçu avec moi j'imagine, il me casserait les os sans mal, j'en suis sûre !" Elle sourit à la remarque de l'homme concernant qu'il ne faisait pas très animal de compagnie mais qu'il n'était au moins pas très intrusif. "C'est vrai que c'est un avantage, ahah. Même si lui ajouter une intelligence... Non Aria, tais-toi !"
Les questions de l'homme font sourire Aria qui opine du chef à la première.

« Ben sûr que vous pouvez l'approcher, c'est pour ça qu'on est là après tout ! »

Puis elle s'approche de Blitzer, avant de sourire d'un air amusé.

« Peut-être que vous pourriez ajouter à la liste un vol sur un automate faucon ? »

Un nouvel immense sourire se dessine sur son visage. Subtile façon de proposer un vol à l'empereur, qu'elle a eu là ! Enfin, bien que les pensées d'Aria soient trop droites pour se rendre compte qu'une telle offre, proposée par n'importe qui, aurait pu créer des soupçons – bien qu'elle ne soit pas n'importe qui.

« Enfin, dès qu'on aura observé nos automates respectifs, qu'est-ce que vous en dites ? »

Enfin... Évidemment, c'est sans perdre le nord que la jeune femme avait fait sa proposition... Et c'est avec un regard rempli de paillettes dirigé vers l'être de bronze qu'elle avait prononcé ces mots.

L'home demande alors à la jeune femme si sa proposition était bien celle qu'il avait compris, et cette question fait sourire la thérianthrope.

« C'est ce que j'ai proposé, effectivement ! »

Elle l'observe ensuite trifouiller dans Blitzer, écoutant avec curiosité ses propos. Des systèmes cachés ? Elle semblait très curieuse de connaître l'utilité de ces systèmes. Elle sourit alors que l'empereur laisse planer quelques supposition sur le concepteur de l'automate, bien qu'elle n'en ajoute pas plus. Et finalement, l'empereur ajoute qu'il souhaite mâcher le travail pour le suivant. Après tout, il n'était lui -même qu'un amateur éclairé, selon ses propres mots.
Il finit ensuite par dire qu'il était entièrement d'accord avec l'idée de voler sur Blitzer, et qu'en plus, il n'était pas suffisamment lourd pour que l'automate faucon ne puisse pas supporter son poids. Ce avant d'ajouter qu'Aria pouvait observer l'être de bronze si elle le souhaitait. Otmar revient alors vers son automate, en même temps que la jeune femme qui se contente d'abord de faire le tour de l'automate pour jeter un coup d'oeil plus complet sur l'ensemble.
Et tout en observant attentivement l'être de bronze, la thérianthrope porte une oreille attentive sur les propos de l'homme. Elle se retourne vers lui avec un grand sourire :

« Évidemment ! Je ne pouvais pas l'avoir sans essayer de voler sur son dos ! Et pour le convaincre... Je dois avouer que je ne saurais dire. Je crois que c'est mes automates et leur qualité qui ont fait le plus gros du travail. On a beaucoup, beaucoup parlé d'automates, et finalement, il m'a parlé de Blitzer et comme il cherchait quelqu'un de confiance pour le tester sur le terrain... Ça ne s'est pas fait en dix minutes, mais on en est arrivés là ! »

La jeune femme sourit, avant de se retourner vers l'automate de l'empereur. Et avant de tenter de l'ouvrir pour observer ses engrenages et outils intérieurs, elle se sent obligée de demander l'accord, afin d'éviter une riposte de l'automate.

« Est-ce que je peux l'ouvrir pour voir ses secrets ? »

Lorsque la jeune femme explique comment elle a obtenu son oiseau de métal, un fin sourire étend ses lèvres. Et lorsque le ton de l'empereur se teint d'amusement et qu'il lui répond qu'il s'agit probablement d'un genre de connexion compréhensive entre les concepteurs d'automates, la thérianthrope opine du chef en riant doucement.

« J'imagine effectivement. Je ne doute pas que vous pourriez la ressentir ! »

Elle s'approche ensuite de l'être de bronze et demande à Otmar si elle a le droit de l'ouvrir. Ce à quoi ce dernier répond qu'il lui fait confiance et que si elle avait du mal, elle pourrait même avoir accès à son manuel d'utilisation. La jeune femme opine du chef, et même si l'homme avait raison sur le fait qu'elle n'était habituellement pas du genre à user d'un manuel, elle lui sourit et répond :

« C'est vrai, sur des automates habituels, je fais surtout à l'instinct sans user de manuel mais… Si vous avez un, j'aimerai bien le consulter. Disons que je n'ai absolument pas l'envie de risquer de ne pas pouvoir le remonter. »

Elle sourit d'un air un peu las, et ajoute de manière un peu vive :

« Il faut croire que je n'ai pas encore assez confiance en mes capacités en matière d'artefacts ahah. »

Et même si cela lui faisait de la peine à avouer, elle se sentait presqu'obligée de s'excuser auprès de l'empereur. Après tout, n'était-ce pas pour cette raison qu'elle peinait à trouver la force et le courage d'inspecter Blitzer jusqu'au dernier de ses rouages ?

« Je veux dire… Je peux très bien l'ouvrir, l'inspecter et observer ses mécanismes sans craintes. Mais je n'ai un peu peur d'aller aussi loin qu'avec un automate plus… Simple ? C'est un peu pour ça que je demande un peu d'aide pour Blitzer, d'un côté… »

Elle sourit d'un air d'excuse, avant de toutefois sortir l'un des tournevis de sa sacoche. Elle commence ensuite à trifouiller un peu dans les entrailles de l'être de bronze mais, comme elle l'a signalé à l'empereur, sans aller trop loin et uniquement sur des choses qu'elle connaissait, ce afin de les reconnaître et de comprendre leur utilité.

La jeune femme sourit à la réponse de l'homme, lui expliquant que ce sont ses connexions avec les gens qui l'avaient fait suivre ce chemin. Elle songe alors qu'elle aurait sans doute pu partir sur son chemin, si elle n'avait pas autant été fascinée par les automates et la technologie. S'ensuit ensuite la conversation sur les automates, où la thérianthrope semble gênée. L'empereur akkatonien part ensuite chercher la version simplifiée de l'ouvrage sur l'être de bronze, et Aria attend patiemment, tout en jouant avec son tournevis. Il revient alors avec un très beau bouquin, que l'akkatonienne s'empresse de feuilleter.
L'homme décide ensuite de la rassurer, et elle lui sourit tendrement. Oui, il n'a pas tort. Les artefacts ne sont sans doute pas assez communs pour qu'il y ait de véritables experts. Puis il ajoute qu'un jour peut-être, Aria pourrait en créer un et... Une expression rêveuse apparaît sur le visage de cette dernière. Elle secoue finalement la tête, retrouvant la terre ferme.

« J'aimerais beaucoup... » souffle-t-elle distraitement.

Une pensée se dirige ensuite sur sa ménagerie, se demandant ce qu'elle pourrait bien faire. Mais elle secoue une nouvelle fois la tête, alors que l'homme reprend. Les paroles de l'humain font pencher la tête d'Aria, alors que son tournevis finit machinalement son chemin à la commissure des lèvres de la thérianthrope. Un air de réflexion se peint sur son visage alors qu'elle prend la parole.

« Hm oui sans doute... Je pourrai faire ça ! »

Elle se tourne complètement vers l'homme, un grand sourire au visage.

« Vos choix de carrière semblent vraiment fonctionner pour vous. Vous êtes de bon conseil, monsieur Deffarès. Merci beaucoup pour l'aide que vous apportez aux gens. »

Elle se replonge finalement le nez dans l'être de bronze, avant qu'un détail ne la fasse tiquer. Elle fronce le nez d'une manière caractéristique, plissant les yeux.

« Hm ? Je crois... Que j'ai trouvé quelque chose qui pourrait vous intéresser ! »

Elle continue à farfouiller dans l'automate, tentant de dégager la piste qu'elle a détecté.

« Erf... En revanche, je ne saurai pas le faire fonctionner et le rendre opérationnel. »

Elle se tourne vers l'homme avec une mine déconfite.

« J'ai bien l'impression que votre automate est doté d'une tesla, gros modèle. En revanche, il y a pas mal de choses, devant, derrière, autour, partout. Il me faudrait plus de temps pour la dégager mais... Plus important, je ne sais pas si je saurai la faire fonctionner. »

Elle penche la tête sur le côté, avant de terminer :

« Souhaitez-vous que je continue tout de même ? »