Aerin fut rassurer, l'empereur avait compris ce qu'elle voulait dire et il en prenait même note ce qui l'a rendit plus fier encore.

- Bien sûr monsieur, l'arme que vous choisirait devrait être celle qui vous convient le mieux. Il faudra faire des essais avant de trouver la bonne mais vous finirait sûrement par trouver l'arme parfaite. Il faudra juste faire confiance à vous même et ne pas écouter le vendeur car son seul but sera de vous faire acheter la plus chère quitte à raconter des mensonges sur cette arme.

Aerin rigola, c'était exactement la chose qui lui était arriver juste avant de retrouver l'empereur. Un marchand voulant vendre une pierre apparemment rare qui finalement ne valait peut-être rien du tout. Les gens sont prêts à arnaquer pour pouvoir gagner leur vie. C'est peut-être pour ça qu' Aerin ne faisait confiance à personne.

- Je suis d'accord avec vous, passons au plus intéressant. De toute façon, les mannequin seront toujours mieux que rien.

Aerin souriait en voyant l'empereur remplir son arme de balle. La sienne était déjà prête depuis le début. La règle numéro une d'Aerin était de ne jamais se balader dans un endroit où il y avait pleins de monde sans une arme pleine. Il vaut mieux prévoir que guérir se disait-elle toujours. Surtout que l'empereur lui avait posé une question dont la réponse poussait justement Aerin à garder sa règle numéro une.

- Ma sœur se met souvent en danger sans même le savoir. Mais, du coup elle met aussi ses amis en danger, sans même le vouloir. Elle prend des risques que je ne prendrait jamais parce que nous ne somme pas pareille. Elle as réussit à garder son âme d'enfant, son âme de petite fille, si fragile et innocente sans pourtant l'être vraiment. Alors que moi, cette âme là, je l'ai perdue. Elle ne fait plus partie de moi. Je n'ai pas réussit à la garder parce qu'au fond de moi, je ne l'ai jamais vraiment eu. J'ai toujours voulut la protéger parce que c'est ma sœur et que je ne veut pas qu'elle souffre. Et je sais que sans nous, elle serait tout les jours en danger. La souffrance peut la faire changer et lui faire partir l'âme que je n'ai pas sut sauver. Alors il faut bien quelqu'un qui soit là pour éviter ce genre de chose. Les autres quant à eu l'aide à garder cette âme qui la rend si adorable.

Aerin pensait à sa sœur. Elle se demandait ce qu'elle faisait en ce moment. Si ils avait remarqué son absence ou pas. Elle s'inquiétait même si il ne leur était rien arrivait. Mais peut-être qu'ils était encore sur l'oiseau d'Aria. Elle reprit ses esprits, se forçant à ne pas imaginer le pire. Mais elle sera quand même fort son arme entre ses doigts fixant un mannequin bougeant de droite à gauche pour éviter de croiser le regard de l'empereur. Puis une balle fila à toute vitesse en pleine tête du mannequin.

« Oh vous savez, je suis persuadé que quand on veut l'arme parfaite pour soi, on ne va pas l'acheter en boutique, on demande à un artisan de vous la fabriquer sur mesure pour vous et selon vos goûts. C'est beaucoup plus cher, mais je suis persuadé qu'ainsi on a le meilleur équipement possible. » Après tout les armes vendues en magasin étaient des modèles standards conçus pour le plus grand nombre, donc pas forcément ajustés précisément pour quelqu'un. Du moins c'était là son ressenti même s'il n'était pas un spécialiste évidemment. Bon, on ne pouvait pas dire que les artisans tenaient à travailler uniquement pour la passion, mais au moins les passionnés étaient bien plus nombreux parmi eux.

Sur ce ils tirèrent donc sur les mannequins et là où Otmar touchait le sien, mais pas uniquement en pleine tête, dame Aerin elle n'avait aucun mal à viser cette dernière. Elle devait sans doute être plus habituée au maniement du revolver que lui pensa t-il, après tout cette arme avait un recul singulier qu'il n'avait pas encore eu le temps d'apprendre à maîtriser…

« Hum je vois, en somme vous voulez autant protéger la vie de votre sœur que la sorte de pureté qu'est la sienne concernant la nature des fois un peu violente de l'existence ? Je vois, hum je vous souhaite bonne chance quand vous voyagerez dans des pays comme Teïder et les Duchés, l'empire Akkatonien est paisible et ordonné en comparaison de ces territoires... » Dit-il sinon réellement soucieux à ce sujet et sans doute désireux de l'inciter à être prudente, ce avant d'ajouter avec amusement. « Par contre, ce n'est pas parce que vous avez perdue cette âme enfant ou que vous ne l'avez jamais que vous ne pourriez pas la retrouver ou vous la découvrir je pense. Vous savez, même pour un regard adulte on peut trouver de nombreuses merveilles à ce monde… Cela vous intéresserait ? » Ce alors qu'il stabilisait sa visait et qu'il arriva à placer un beau tir. Il ne manqua pas d'ajouter en plus pour faire réfléchir la dame à cela. « Après tout votre sœur aura peut-être moins à s'inquiéter pour vous ou aura moins envie de possiblement réprouver votre besoin protecteur envers elle si elle a l'impression que vous aussi vous arrivez à vous épanouir... » Oui il n'était pas politicien pour rien et ça se sentait au vu de la manière dont il pensait les rapports entres êtres humains comme des fois teintés de problèmes, mais jamais insolvables avec un peu d'astuce, comme des équations en quelque sorte… Après il y avait ceux qui voyaient la chose avec froideur et d'autres plus de chaleur, heureusement pour sa part il était plus dans le deuxième cas.

- Bien évidemment, l'arme sera toujours meilleure si vous la prenez chez un spécialiste qui vous la fabriquera selon vos envies que si vous l'achetez chez un simple marchand. Quitte à dépenser des sous au moins le faire pour une arme meilleure.

Après avoir tiré la première dans la tête d'un des pauvres mannequins, l'empereur se lança. Il avait peut-être plus de mal à viser la tête, mais il s'en sortait quand même bien, aux yeux d'Aerin. Elle observait la manière dont il tenait son arme et sa façon de viser. Il y avait quelque "réglage" à faire, mais elle était persuadée qu'avec le temps, s'il continuait de s’entraîner et d'avoir confiance en lui, il deviendrait un super tireur.

- Disons que je ne la reconnaîtrais plus si elle devenait comme moi. Je n'ai aucune envie qu'elle le devienne, je serrai tellement déçue. Mais il est vrai que si elle le devient, elle pourra heureusement compter sur mon soutien car moi en revanche, je ne changerais pas pour autant. Dit-elle en souriant. Rassurez-vous monsieur, nous avons déjà visité ces lieux. Ils sont effectivement très dangereux alors nous restons un peu éloigné. Nous sommes fous mais pas suicidaires. Et n'oubliez pas qu'en ce moment même vous parlez à la femme la plus méfiante et prudente du groupe. Aerin souriait en voyant que l'empereur se souciait d'elle et de sa sœur. Je vous suis reconnaissante de vouloir m'aider comme ça, mais voyait, je ne sais pas si j'ai bien envie de changer. En faite, je crois que j'ai peur de trouver cette âme là. Peur de perdre cette méfiance que j'ai envers les autres et des consonances que cela créera. Aerin ne manqua pas le beau tir de l'empereur et ne pouvait s'empêcher d'être fière pour lui. Vous avez peut-être raison, mais j'ai peur qu'elle en profite trop. Disons que si je lui laisse plus de liberté, elle risque de trop s'éloigner et qui s'est ce qui risque de lui arriver ? Je suis donc peut-être chiante comme ça, mais je préfère ne pas changer. J’espère que vous comprenez.

Sur ce, elle ne manqua pas de se défouler sur ces pauvres mannequins.

Il se fit la réflexion que la dame elle-même devait avoir une ou deux armes fabriquées sur mesure pour ainsi parler avec approbation et confiance de l'idée de demander à un artisan de faire cela pour avoir le meilleur équipement possible. En même temps, ça ne l'étonnerait guère pensa le vieil homme qui de ce qu'il avait vu de la jeune Aerin, pour l'instant en déduisait que celle-ci était assez passionnée pour tout ce qui avait trait de près ou de loin aux armes à feu…

Quoiqu'il en soit, alors que tout les deux tiraient sur les mannequins leur faisant face et qui n'avaient probablement rien demandés, Otmar finit par ajouter concernant la conversation assez profonde et sérieuse qu'ils venaient de débuter.

« Je ne pense pas qu'elle deviendra comme vous en vérité, vous savez les gens changent, toujours, mais ça ne veut pas dire qu'elle changera forcément de cette manière, c'est à vous et vos amis donc de faire en sorte qu'elle puisse changer d'une façon désirable pour elle et qui lui permettra de continuer à être heureuse. » Après tout la marche du temps était innarêtable et ce concernant bien des domaines…

« Aucun de vos amis n'est prudent en dehors de vous ? Je veux dire, il doit quand même y avoir quelques entre-deux en comparaison de votre grande méfiance et de l'insouciance claire de votre sœur, du moins si vous me permettez ce terme. » Disons que ce n'était pas de la naïveté à ses yeux, plutôt une sorte de légèreté joyeuse par rapport à l'existence.

« Nous changeons tous jeune dame, y compris vous, je ne dis pas que vous changerez ainsi, mais… Réfléchissez-y, la prudence est bien, mais une bonne connaissance du monde et des autres peut être un outil pratique justement pour préserver ses proches de tout danger. S'ouvrir sur le monde et avoir un regard curieux peut ainsi permettre de mieux le connaître et donc de savoir quels sont les dangers y résidant. » Ce avant de conclure aimablement et de laisser la dame y réfléchir.

« Vous lui laissez déjà de la liberté je pense, après tout elle n'a pas vraiment l'air de ne pas faire ce qu'elle veut quand elle le veut, du moins de ne pas avoir le caractère de quelqu'un qui accepterait qu'on la limite. Soyons sincère, vous ne pouvez pas l'empêcher de faire ce qui lui chante, si vous voulez la protéger il faudrait donc peut-être voir pour faire preuve de plus de subtilité sans l'encourager à vous mettre au défi pour vous dérider. » Du moins, voilà ce qu'il pensait de la situation qui lui était exposé...

Aerin tirait sur ces mannequins comme s'ils étaient des ennemis. À force d'écouter l'empereur parler de son comportement avec sa sœur, elle commençait à en avoir assez. Elle avait bien compris, du moins elle en était persuadée que l'empereur voulait à tout prix qu'elle change. Qu'elle enlève d'elle toute cette méfiance et son instinct protecteur qui la guettaient depuis si longtemps. Mais elle, elle ne voulait pas. Il n'y a rien de mal à être trop prudente, rien de mal à vouloir trop protéger sa sœur, se disait-elle. Elle se disait même qu'au final, ce n'était plus un entraînement pour l'empereur, mais plutôt une sorte de leçon. Ce qui l'agaçait fortement. Elle avait du mal à se contrôler, mais là elle donner le meilleur d'elle-même pour ne pas s'énerver avec lui. Ceci serait fort désavantageux pour le groupe et elle savait que ses amis allaient lui en vouloir. Ce qui ne la surprendrait pas. Elle s'arrêta de torturer ces mannequins et respira un bon coup pour se calmer.

- Vous avez peut-être raison. Mais sachez que si elle change, je ne veux pas qu'elle change par ma faute. Je veux qu'elle change par son plein grès. Parce qu'elle grandit. Mais, nous, on sera toujours là pour la remettre dans le droit chemin. Personne d'entre nous ne la lâchera même si elle devient insupportable, mais c'est réciproque. On sera tous unis. Du moins, j'espère que notre fidélité durera le plus longtemps que possible.

L'amitié peut être puissante, mais parfois, il suffit d'une seule chose pour tout gâcher. Pour que tout se brise, et c'est pareil partout. C'est pour cela qu'il faut toujours faire attention et réfléchir avant d'agir.

- Si, bien sûr que si. En tant que voyageur, il faut être méfiant. Mais ils savent faire la différence. Disons qu'ils ne se méfient pas de tout le monde. Juste des personnes qui paraissent trop étranges. C'est là qu'est la différence.

Aerin ne savait pas trop d'où venait cette méfiance. Elle avait beau chercher dans sa plus petite enfance, elle ne trouvait pas cette raison. Elle avait fini par croire que c'était son caractère. Une peur des gens si grande qui la poussait à ce renfermer et à s'ouvrir au monde qui l'entoure. Pour elle, il n'y avait que ses amis qui étaient dignes de confiance. Tous les autres étaient des sortes de monstres vulgaires et ignobles qui vivaient que par la souffrance des autres. Elle savait qu'ils n'étaient pas tous comme ça. Elle avait la preuve vivante sous ses yeux. L'empereur n'était sûrement pas comme ça. Mais combien sont-ils comme lui ?

- La prudence sauve la vie de plusieurs personnes. Vous pensez sûrement que je suis un peu parano et vous avez raison. C'est ce que je suis, aussi loin que je me souviens, j'ai toujours été comme ça. Je pourrais peut-être changer plu tard, mais pour le moment, ce n'est pas le cas. Pour moi, je ne fais que protéger mon groupe. Il n'y a rien de méchant. Je connais assez le monde pour savoir qu'il est cruel envers n'importe qui. Pourquoi ne devrais-je pas m'en méfier ?

Il n'aimait pas la méfiance d'Aerin, ni son instinct trop protecteur. Mais qui d'autre qu'elle-même les aimaient ? Elle avait l'habitude avec ses amis. Elle supportait ces reproches tout au long de la journée. En fait, elle regrettait un peu d'avoir accepté de venir. Qui aimerait se faire juger comme ça ? Elle trouvait que l'empereur se souciait trop de sa vie personnelle. Mais que lui voulait-il ? Sa sœur lui avait donc demandée d'essayer de la faire changer quand elle avait eu le dos tournait la première fois qu'ils s'étaient rencontrés ? Et voilà que la paranoïa venait s'incruster encore une fois. Elle reprit ses esprits comme pour se dire qu'elle se saoulée elle-même.

- Ne vous inquiétait pas, elle a quand même pas mal de liberté. Je sais que je ne peux pas être toujours à côté d'elle, je ne veux pas l'envahir tout le temps. Je sais que ça brisera notre amour. Je ne me pardonnerais jamais sinon.

Otmar était satisfait intérieurement de tout cela, pourquoi ? La jeune Aerin le verrait bientôt, quoique… Pourquoi attendre ? Quand elle eut finit de parler, il dit alors aimablement et d'un air légèrement désolé.

« Eh bien, intéressant, il y a sans doute pas mal à travailler au niveau argumentaire, mais vous avez des arguments appréciables pour vous défendre sur plusieurs points et une certaine patience, du moins j'interprète les choses ainsi. » Ayant sans doute jeté un peu la confusion, il précisa alors.

« Excusez-moi, en vérité si j’insistais pas mal à ce sujet c'était pour voir ce que vous pourriez répondre à tout ceci et si vous auriez une certaine patience par rapport à tout cela et divers propos. Je vous ais promis après tout de vous apprendre certaines choses et des fois un entraînement fait en situation réelle est probablement plus efficace qu'un demandé consciemment... » Dit-il alors en voyant qu'il fallait recharger son arme, ce qu'il fit avant d'ajouter... Et alors qu'Aerin se disait sans doute qu'il avait donc volontairement emprunter des pentes plus ou moins glissantes pour la tester en tant qu'oratrice ou au niveau de sa personnalité. Après tout quel meilleur moyen de voir si quelqu'un était capable de faire preuve de souplesse mentale et oratoire...

« Sincèrement, j'espère le mieux pour vous et votre sœur, de toute manière vous avez vos propres choix à faire, tant que vous ne regrettez rien vous pouvez considérer avoir fait au mieux. Le regret, voilà la seule chose qu'il faut éviter dans la vie. Pour le reste, faîtes comme si je n'avais rien dis, je suis content quoiqu'il en soit de voir que vous avez une certaine patience. » En vérité il aurait cru qu'elle ce serait énervée à force, mais elle avait tenu. Peut-être aussi car elle l'appréciait un peu ? Peut-être. Quoiqu'il en soit il ajouta alors sincère.

« De plus, personne n'est parfait dîtes le vous et il ne faut sans doute pas espérer l'être, il vaut mieux vouloir se peaufiner en restant fidèle à soi-même avec le temps que de changer totalement de caractère, ainsi on reste unique sans vraiment se trahir. Quoiqu'il en soit je pense que votre sœur a de la chance de vous avoir et inversement, cela fait plaisir en tout cas de voir des sœurs qui ne passent pas leurs journées à se faire des coups bas. » Il fallait le dire après tout, ce n'est pas parce qu'on est frères ou sœurs que l'on s'entend forcément. Pas que l'inverse était systématique après, mais il existait bel et bien et n'était pas si rare que cela. Sur ce il conclut alors aimablement en regardant la jeune femme.

« C'est dans ce genre de moment que je me dis que j'ai bien fais d'adopter une fille il y a peu, si vous voulez un jour je vous la présenterai. Ce n'est pas mon enfant de sang, mais c'est tout comme. » Il rangea alors son revolver en se disant qu'il avait assez tiré sur les cibles avec et alla chercher deux fusils pour eux, disons que ça les changerait sans doute d'user d'armes comme celles-ci...

Aerin fut surprise quand l'empereur lui expliqua que c'était une sorte de test. Sans même l'avoir remarqué ou même soupçonné. Il n'empêche qu'elle fût rassurée qu'il la complimente sur ses arguments. Il avait de plus raison en disant que ce petit tour par surprise valait mieux que le précédent. C'est comme pour l'entraînement au combat. Une vraie personne en face de toi sera toujours mieux qu'un petit mannequin sans défense.
Aerin n'aimait pas se faire berner comme ça, et surtout pas aussi facilement. Elle avait l'impression qu'on se moquait d'elle. Chose très désagréable. Elle s'était promise mentalement de plus se faire avoir. Et de faire plus attention.

- Même si vous m'avez bien eu, je suis tout de même ravie d'avoir pu discuter de ça avec quelqu'un d'autre. En fait, je suis ravie d'avoir pu discuter sainement avec une autre personne que mes amis, tout simplement. Ça à l'air étrange dit comme ça, surtout venant de ma part, mais il est vrai que parfois ça fait du bien de sortir de son cocon pour découvrir d'autre personne, même si c'est pour un tout petit instant. Mais... Pas trop souvent non plus.

Il est vrai qu'Aerin ne parlait jamais de sa vie avec de purs inconnus. Elle n'en voyait pas l'intérêt non plus. La rencontre avec l’empereur une première fois l'avait sans doute bien aidé à se sentir un peu plus à l'aise à ses côtés la seconde fois. Son arme était vide, elle la rechargeant puis reprit :

- Personne n'est parfait, je vous l'assure. Je fais de mon mieux pour rester moi-même. Pour toujours être l'Aerin que je suis, mais aussi pour ne pas décevoir les autres. Mais puisque vous nous complimentés depuis tout à l'heure, mon groupe et moi, je vais vous dire un truc aussi. Akkaton est vraiment un chouette endroit pour tout le monde. Avec sa technologie, c'est l'endroit préféré de ma sœur. Nous avons eu de la chance que l'empereur de ce lieu soit aussi sympathique. N'essayez pas de faire en sorte qu'Akkaton soit encore meilleur qu'elle l'ait aujourd'hui. Faites tout votre possible pour qu'elle reste comme ça. Simplement pour éviter que les gens se mettent trop à l'aise ici et causent des dégâts. Et ne changez pas non plus. Pour ce qui est de votre fille, j'adorerais la rencontrer un jour, si elle est aussi aimable que vous.

« On ne sait jamais à quoi s'attendre avec les inconnus, c'est pour cela qu'il faut se méfier. La véritable différence entre un inconnu et quelqu'un qui ne l'es pas c'est la connaissance qu'on a à son sujet je suppose, c'est elle ensuite qui détermine si on l'appréciera ou non, s'il est digne de confiance ou non. Je suppose par exemple qu'aujourd'hui je suis un peu moins un inconnu pour vous, après quant à savoir si vous m'appréciez ou non, si je suis digne de confiance ou non, c'est à vous de l'estimer ou d'attendre d'en savoir plus pour le faire... » Glissa t-il avec un mince sourire et d'un air pensif. Oui, après tout ils étaient tous des êtres dotés de leurs propres individualités et aspirations, juste qu'ils ne connaissaient pas tous sur le bout de doigts, ce qui évidemment instaurait en soit une distance entre les êtres. Un distance qui pouvait être franchit, mais devait l'être prudemment dans un tel cas.

« Un pays change forcément, ce qui n'a pas à changer ce sont les valeurs qu'il défend si elles sont justes, en cela je ferais en sorte qu'Akkaton reste comme elle est, pour que son évolution à l'avenir soit pour le mieux. Même si au final l'empire est autant mien qu'au peuple et que ce sera aussi à lui de l'influencer, dont vous. » Ce avant d'ajouter aimablement. « Quant à moi, nous verrons bien, peut-être suis-je trop vieux pour changer après tout ? Quoiqu'il en soit je pense que vous apprécierez ma fille en effet, elle est mage pour tout vous avouer, transformiste même, de celles capables de changer d'apparence, autant vous dire qu'elle a un bon potentiel pour certaines choses, mais bon heureusement elle bien éduquée. » Dit-il en faisant semblant de pouffer avant ensuite de conclure tout aussi aimablement.

« Tiens en pensant à cela, j'aurais peut-être un petit cadeau à vous faire, vous qui vous chargez de la protection de vos proches après tout, peut-être cela vous sera t-il utile... » Ceci dit il écarta alors un pan de sa veste pour dévoiler une arme facilement dissimulable dans un vêtement et pourtant visiblement redoutable, une fusil à pompe léger ! Une révolution en somme, disons que les fusils à pompe étaient des armes encore très récentes dans l'armement Akkatonienne et les modèles comme celui-ci donc encore plus rares car ils impliquaient d'êtres plus petits et d'avoir deux canons au lieu d'un… Quoiqu'il en soit il tendit alors l'arme tout en disant à la jeune femme.

« Un cadeau de ma part à vous et votre groupe, payé avec mes fonds personnels je vous rassure et pour vous remercier pour votre ouverture d'esprit et sympathique. Espérons que cela vous sera utile si jamais il s'avère que vous en ayez besoin... »

- Comme quoi, vous êtes d'accord avec moi. Il faut toujours se méfier des inconnus même s'ils sont l'air sympas. Pour savoir si on doit faire confiance ou pas à un inconnu, il faut l'avoir vu au moins plusieurs fois et dans plusieurs cas différents. Du moins, c'est mon avis. Sinon, comment on peut savoir qui il est vraiment ?
Pour elle, cela semblait logique. Mais certaines personnes ont besoin de moins de temps pour savoir qui est honnête et qui ne l'ai pas.

- Akkaton est un havre de paix contrairement à d'autres pays. Vous n'avez pas intérêt à la faire changer. De plus, c'est le seul endroit où la technologie est intéressante. Je ne pense pas que le peuple veuille la rendre pire.
Pour ce qui est de vous, même si vous vous croyez vieux, ce n'est pas pour ça que vous l'êtes vraiment. Aujourd'hui, les gens changent à n'importe quel âge. Il suffit d'une petite chose, comme un ami peu fiable ou la mort d'un proche. Ou encore un tour chez un psychologue. Aerin fit un simple sourire. Elle est forte en magie alors. C'est carrément cool de pouvoir se transformer en animal. Les animaux ont tellement de talents, ne trouvez-vous pas ?

Aerin ne pouvait se transformer qu'en un seul animal. Un animal pourtant très impressionnant à cause de sa grande corpulence et la force qu'il possède. Cependant, elle ne se contrôlait plus une fois transformée, alors quand quelqu'un s'approchait trop de sa sœur, elle faisait tout son possible pour éviter de causer une catastrophe.
L'empereur sorti de sa veste une petite arme. Un fusil à pompe léger à deux canons pour être exacte. Un cadeau pour Aerin. Elle fut surprise, agréablement surprise. Personne ne lui faisait de cadeaux comme celui-là. Quand l'empereur lui tendis l'arme, elle avait montré un peu d'hésitation avant de la prendre dans ses mains. Elle la regardait avec admiration.

- Vous n'auriez pas dû, je veux dire, on ne se connaît pas. Enfin pas tellement... Arf... Nan, en fait, je vous remercie. Cette arme est magnifique. Je suis sûr qu'elle va m'être très utile et que ma sœur va la détester. Dit-elle en riant en même temps de la faire bouger entre ses doigts pour tester sa maniabilité et fit semblant de tirer avec sur l'un des mannequins avant d'ajouter. Mais moi, je l'adore déjà. Merci beaucoup, monsieur. Mais comment puis-je vous remercier ?

« Il est vrai qu'à part enquêter sur quelqu'un avant, ce qui est plus ou moins louche ou indiscret, il vaut mieux apprendre à connaître cette personne avant de lui faire confiance un minimum. » Et encore, même là la confiance était trahie des fois si mal investit ou investit hâtivement, telle était la complexité des relations sociales après tout. Et quand Otmar pensait à confiance trahie, il ne pensait pas forcément à trahison au sens catégorique, mais des fois juste de la négligence ou de l'oublie de la part d'un des partis concernés.

« Espérons que le monde ne nous fasse pas changer de manière à nuire à cela en effet. » Dit-il sinon pensif concernant leur nation avant d'ajouter ensuite avec humour concernant sa propre personne. « Peut-être en effet, êtes vous déjà aller chez un psychologue pour votre part ? » Demanda t-il avec amusement même s'il se doutait que la réponse était non, on y allait rarement de soi-même après tout ou du moins pas sans problème grave ou envie de soigner une dépression. Disons que certains pouvaient trouver un certain réconfort à pouvoir raconter certaines choses à quelqu'un sans être jugé.

« J'avouerai que j'apprécie qu'elle ait cette liberté, je l'envierai même un peu même si évidemment de toute manière chacun a ses propres dons, on ne peut malheureusement pas être doué partout. » Ajouta t-il sinon sincère concernant sa fille adoptive, d'ailleurs sans doute qu'Aerin s'apercevrait assez rapidement que ce n'était pas sa fille de sang au sens littérale quand elle la rencontrerait, après tout d'apparence Lilyneska ne lui ressemblait pas vraiment, mais ce n'était point important pensa t-il. Après tout il n'était pas spécialement obsédé par le fait d'avoir des descendants ou une lignée. Ce car l'empire serait en partie son héritage...

Quant au cadeau qu'il offrit à la jeune femme, il savait parfaitement que c'était très généreux comme cadeau, peut-être un peu trop vu qu'ils se connaissaient depuis peu, mais bon il était excentrique à sa manière et il les appréciait déjà bien. Cela et puis, ça lui serait sans doute plus utile qu'à lui pensa t-il…

« Comment me remercier ? Oh eh bien faîtes en sortes de bien vous porter et que votre sœur et vos amis et vous se portent bien, ça fait plaisir après tout de croiser de jeunes personnes agréables comme vous et j'espère bien que l'avenir sera prometteur pour vous. » Il ne manqua pas d'ailleurs de glisser avec humour à la jeune dame et aussi avec une touche de complicité.

« Vous savez quel genre de cadeau aimerait votre sœur d'ailleurs ? Pour la prochaine fois ou nous nous croiserons, après tout il est bien d'encourager un esprit inventif comme le sien, c'est cela qui fait aussi la beauté de notre nation, l'inventivité de ses citoyens. » Après tout autant ne pas faire de jaloux n'est-ce pas ? Et puis ainsi en plus de se monter agréable il ne perdait pas la main pour rester un peu proche du peuple dirons-nous.

- Oui, c'est ce que j'ai toujours dit. Ne jamais faire confiance à n'importe qui. Je me tue à l'expliquer à ma sœur, mais j'ai l'impression qu'elle s'en fout. Je pense qu'elle comprendra que le jour où ça lui arrivera vraiment. Dans ce cas-là, elle pourra bien évidemment compter sur notre soutien. Et s'il y a un meurtre, il ne faudra pas qu'elle s'inquiète. Dit-elle en riant. Un abruti en moins ne causera aucun problème. Ça passera inaperçu.

Nous prierons avec vous pour que votre chère Akkaton soit toujours aussi parfaite. Aerin ne disait pas cela juste pour faire plaisir. Elle savait très bien que c'était le seul endroit où ils y trouvaient un peu plus leur place. S'il lui arrivait quoique ce soit le monde ne serait plus qu'un enfer. Akkaton était ce qu'on pouvait dire, un petit endroit paisible au milieu du carnage des autres royaumes. Et pour votre gouverne, non, je ne suis jamais allé voir un psychologue. Je ne pense pas en avoir besoin et puis en plus, je n'aime pas trop ces gens-là, si c'est pour aller écouter leurs conneries, non merci. La plupart disent des choses vague pour qu'on revienne et qu'on repaye après. C'est tout par profit ces gens-là. En vrai, ils n'y connaissent rien en leur métier. Du moins, c'est mon avis, je trouve que ce n'est qu'une perte de temps. Déjà que pour Aerin, faire confiance aux inconnus était une dure épreuve, alors en plus écouter les parfaites sottises des psychologues était quasiment impossible.

- Oui, ça, c'est sûr. Nous sommes tous différents et chacun de nous possède un don différent. Malheureusement, certain aurait préféré ne pas en avoir du tout. Certain pouvoir entraînait la personne à la mort. C'est ça que voulait dire Aerin. Surtout, s'il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Il faut savoir apprivoiser son pouvoir, mais aussi à le cacher. Malheureusement, ce n'est pas toujours très possible.

Les paroles de l'empereur la fit sourire. C'était toujours agréable d'entendre ça. De plus, le cadeau qu'il lui avait si aimablement donné la rendit plus heureuse que jamais. Une arme donnée par un empereur n'était pas forcément courant. De plus, elle n'était pas une mauvaise arme. Avec ça en mains pratiquement personne ne lui fera de reproche.

- Dans ce cas, je vous promets de faire tout mon possible pour que mes amis soient au meilleur de leur forme et qu'ils soient toujours aussi agréables.

Par ailleurs, l'empereur était si aimable qu'il voulait aussi en offrir un à Aria. Pourquoi pas ?

- Mmmh, elle aime tout ce qui concerne la technologie sans violence, bien entendu. Mais si vous voulez plus de précision, je pense que tout ce qui est animaux technologiques fera son bonheur. Elle est trop mignonne ma sœur en ce qui concerne les animaux. Dit-elle avec humour.

« Cela explique bien pourquoi vous tenez à veiller sur elle. » Conclut-il quoiqu'il en soit compréhensif à ce sujet qu'ils avaient bien développés, il ne manqua pas en tout cas de dire avec amusement ensuite.

« Oh je demandais cela par curiosité, je ne sous entendais rien, juste que la question me semblait normale à poser par rapport à ce que vous aviez dis. De toute manière j'ai envie de dire, comme avec n'importe quelle personne ayant le métier de vous soigner, il vaut mieux ne pas avoir besoin d'eux que l'inverse. Pas parce qu'ils sont mauvais, mais parce que si vous avez besoin de leur aide, c'est que votre corps se porte mal. » Mais bon c'était l'évidence, personne n'avait envie après tout de se faire opérer par un chirurgien quand il était en parfaite santé, du moins l'écrasante majorité des gens…

« La nature est injuste malheureusement. Elle mérite d'être aimée à sa manière, mais est bien indifférente et ne donne pas les mêmes capacités à chacun à sa naissance. Des injustices que la civilisation essaye souvent à sa manière de gommer plus ou moins heureusement. Des injustices qui ne sont pas doutes fatales, mais certaines plus que d'autres. » Dit-il ensuite pensif, des paroles qui s'appliquaient bien au final au cas de personnes nées handicapés à la naissance notamment se dit-il. Ce avant d'ajouter avec réflexion.

« Elle aime beaucoup les animaux ? Cela est tout à fait compréhensible, les animaux sont souvent moins complexes à comprendre à fréquenter que les êtres civilisés ironiquement. Plus simples dans leurs rapports affectueux aussi pour certains, ce qui peut nous faire dire qu'ils sont plus aisément dignes de confiance... » Puis de conclure avec bienveillance en invitant dame Aerin à le suivre, visiblement il prenait la direction qui menait celle-ci à leur point de départ, sans doute qu'il prendrait congé peu après.

« Est-ce que des conseils d'un voyageur chevronné comme moi vous intéressez sinon ? J'ai disons voyagé dans un peu tout Orzian, donc je suppose pouvoir éventuellement être de bon conseil, du moins si vous n'avez rien contre. » Cela et puis, de ce qu'il avait comprit ils n'avaient pas encore pu visiter les autres pays, alors autant les y préparer un peu, n'est-ce pas ? Des fois cela passait après tout par des astuces toutes simples...

L'empereur comprenait la réaction d'Aerin envers Aria, il faisait parti des rares personnes qui pouvait la comprendre. Même s'il suffisait juste d'avoir une personne qu'on aime et un cœur. Rien que ça.

- C'est vrai que dans ce sens-là, c'est un très mauvais signe. Je ne pense pas que beaucoup de gens aiment aller voir un docteur juste pour s'amuser. Après... C'est peut-être possible, mais bon... Chacun ses problèmes. Après tout, le monde est envahi de fous avec un degré plus ou moins différents.

- Malade ou pas, ils ne doivent pas se sentir différent des autres. Au final, qu'est-ce qui différencie un aveugle d'un inconscient si ce n'est la vue ? Tous les deux ne voient pas le vrai visage de la personne en face d'eux. Moi, je trouve que les personnes malades apprécient encore plus la vie que les autres. Mais, encore une fois, ce n'est que mon point de vue.

La différence à l'indifférence, c'est tout ce qui fait la différence. Au cours de son voyage Aerin et les autres ont croisé plusieurs malades, handicapé physiquement ou mentalement ou atteint d'une maladie qui nuit la santé de la personne. Ils avaient l'air plus ou moins heureux. Cela dépendait de leur endroit de vie et selon la façon dont ils étaient traités. C'est simple, les personnes en bonne santé ne peuvent pas comprendre la vie des personnes malades, mais ils peuvent compatir si un membre de leur famille l'est. Sinon il y a plus de chance qu'ils soient moqueurs avec elles.

- Oui, ça doit être pour ça. Les animaux sont parfois bien plus adorables que nous. Ce n'est pas très étonnant d'ailleurs. Elle a raison de les adorer. Elle se mit à réfléchir et reprit. Vous dites avoir beaucoup voyagé, mais à part Akkaton, quel est l'endroit que vous avez le plus apprécié ? Je parle de la beauté, mais aussi par rapport aux gens. Les réactions qu'ils ont face à des espèces différentes. Si vous voyez ce que je veux dire. Ça se trouve, cet endroit pourrait bien être notre prochaine destination. Dit-elle en souriant, suivant l'empereur dans sa marche.

« Disons que le véritable problème est surtout que dans certaines nations leurs chances de survie sont bien plus faibles à cause de leur handicap, ce ne sont pas tous les pays après tout qui prennent un minimum soin des aveugles par exemple. » Oui, même si c'était malheureux évidemment de se dire que l'on avait plus de chances de mourir que d'autres de diverses manières, quoique ils devaient s'y faire se dit Otmar qui de toute manière ne contesta pas ce que dit la jeune dame. Il précisa plutôt les problèmes objectifs et éthiques de la chose, disons qu'il était du genre plutôt égalitariste mine de rien quand il s'agissait des chances de réussir ou survivre.

« Après évidemment, il y a des manières de vivre avec un handicap ou même des solutions qu'elles soient magiques ou technologiques. Par exemple dans l'empire nous avons les implants pour ceux préférant en avoir, l'état accepte même de fournir gratuitement les implants nécessaires pour vivre aux grands estropiés. Il n'en est pas de même par contre pour ceux se charcutant volontairement pour remplacer des parties de leur corps, dans un tel cas c'est eux qui doivent se payer eux-mêmes leurs implants… » Pas qu'il ne comprenait pas la chose évidemment, mais on n'allait pas obliger le contribuable à devoir financer les caprices personnels de quelqu'un, n'est-ce pas ?

Quant à la question sur d'autres pays, il ne manqua pas d'y réfléchir et dit avec bonne humeur. Oui, passons ils n'avaient probablement pas tant besoins de conseils que cela, donc autant plutôt évoquer ses belles expériences passées.

« Je dirais sans aucun doute, l'empire Ikhyldien. C'est certes l'empire rival, mais une grande civilisation elle aussi. L'exotisme Ikhyldien est passionnant que ce soit l'atmosphère profondément magique de leur pays, leur architecture particulière, leurs mœurs et manières d'êtres bien à eux. C'est un beau pays, charmant de bien des manières. Il faut juste se faire au fait qu'ils ne sont pas aussi égalitaires que nous de mœurs, mais il reste que c'est un pays où il fait bon vivre. En somme, je vous conseiller vraiment d'y aller, en plus voyager jusque là-bas n'est pas si complexe, il suffit de payer un voyage en dirigeable. » En somme, rien de bien complexe en effet, il ne manqua pas d'ailleurs de conclure avec bonne humeur.

« Cela et puis, vous verrez un monde opposé à celui dans lequel vous avez vaincu, passer de l'empire de technologie à celui de magie après tout, a de quoi impressionner. Bon par contre, votre sœur n'y trouvera pas trop d'automates, mais je gage qu'elle saura y trouver un certain intérêt tout de même. » Ni d'armes à feu pensa t-il d'ailleurs, à part des arquebuses et autres modèles assez primitifs par rapport aux armes à feu Akkatoniennes. Il imaginait donc mal la jeune Aerin se prendre d'amour pour des arquebuses par exemple alors qu'elle avait un fusil à pompe...

- Il est bien là le problème en effet. Certains ne les aident pas assez pour leur donner une vie meilleure. Heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça. Que deviendrait le monde si chaque personne vivrait chacun pour soi ? Cela l'énervait, mais en même temps, ce n'était pas toujours évident de prendre soin de tout le monde et de faire en sorte qu'ils soient tous contents. Il fallait se rendre à l'évidence le monde a toujours privilégié les forts plutôt que les faibles et ça ne changera pas comme ça.

Aerin souriait en entendant l'empereur parler des aides qu'offrait Akkaton envers ceux qui ont un membre en moins. Et pour elle, c'était tout à fait logique de ne pas aider ce qui le faisait exprès. C'était leur choix après tout. Ce sont eux qui voulaient avoir un membre en moins.

- Mais bon... Le monde est fait ainsi et nous ne pouvons pas le changer entièrement. Si les gens aiment leur pays comme il est, pourquoi le changer pour d'autres ? Il faut simplement s'adapter petit à petit à un monde chacun pour soi. La vie n'est pas si difficile que cela au final, il suffit juste de s'habituer et d'avoir un minimum de chance.

La chance... Existe-t-elle vraiment ou est-ce juste une excuse qu'on donne pour donner un sens à notre petite vie tranquille, comparé à celle de l'autre ? Une excuse pour expliquer aux autres pourquoi notre vie est meilleur que la sienne ? Est-ce quelque chose qui a été inventé pour soulager notre ego ?

- L'empire Ikhyldien ? Pourquoi pas ? Après tout, ce n'est peut-être pas si mal. Tant qu'ils ne sont pas racistes, il ne devrait pas avoir de problème. On trouvera bien quelque chose d'intéressant, même s'il n'y a pas de technologie. Cela permettra de faire une pause. En ce qui concerne le dirigeable, on évitera sachant que l'une de nous a le vertige rien qu'on montant sur une chaise. Dit-elle en rigolant. Si vous n'avez aucun doute ça veut tout de même dire que c'est un bel empire. J'espère que vous avez raison de nous le conseiller. Sur ce, je vous fais confiance et j'en parlerais à mes amis une fois qu'Aria en aura fini avec son oiseau. Qui sait ? Seront-ils d'accord avec vous ou pas ? L'empereur pouvait s'estimer heureux, Aerin ne faisait confiance qu'à très peu de personnes.

« C'est cela l'une des raisons qui a poussée à l'existence de la civilisation je suppose. Je pense que, même si ce n'est pas parfait, prendre soin de son prochain et l'un de nos attributs malgré tout, sinon personne ne le ferait. Ensemble nous sommes forts, seuls nous sommes faibles et évidemment si beaucoup se centrent sur leur petite personne, je pense que le fait que des valeurs comme l'altruisme existent, témoigne au moins que les gens aspirent à cela pour certains plutôt qu'à l'égoïsme pur. Les êtres pensants sont ambigus en cela. » Mais en soit oui, le fait que par essence une société où l'égoïsme n'était pas vu comme une bonne chose avait tendance à être moins douloureuse pour les faibles que d'autres, même si ce n'était que symbolique, était fascinant. Les idées avaient du pouvoir après tout en ce monde. Les mots pouvaient faire mal, les intentions aussi, même si des fois moins que les gestes...

« Je suppose que pour votre part et celle de vos amis, vous êtes arrivés à vous forger en ce monde une place que vous appréciez plus ou moins quoiqu'il en soit. Pour ma part aussi, il faut espérer que les choses perdurent en ce sens et s'améliorent. L'existence est faîte de beaucoup d'inconnue après tout, mais c'est peut-être aussi cela son intérêt. Peut-être qu'une vie où on sait d'avance tout ce qui nous y attend manquerait de… Saveur ? Ce petit frisson d'inconnu dont ont besoin beaucoup. Je ne dis pas évidemment que les gens aiment tous le danger ou le risque, mais certains ont tendance à s'ennuyer s'ils savent tout ce qui les attends. » Et il trouvait dérangeante pour sa part l'idée d'un destin écrit d'avance pour chacun, c'était comme de l'esclavage dans sa tête, être esclave de la destinée.

« Ils ne sont pas racistes spécialement, bon ils ne sont pas vraiment aussi égalitaires que nous entre toutes les races, mais ce n'est pas le racisme à la Teïderienne où on tue ceux ne nous ressemblant pas. Enfin, en somme ils ont une mentalité différente, ils sont mieux sur certains côtés, pire sur d'autres. Sinon, au pire, vous avez le mal de mer ? » Ajouta t-il sinon pensif, puis conclut-il aimable quand au fait qu'ils allaient éviter le dirigeable, après tout le bateau pouvait être une option…

« Haha, quoiqu'il en soit je souhaite à vous et votre sœur d'apprécier votre éventuel séjour à l'étranger, c'est toujours bien après tout de découvrir le monde. Sur ce... » Il vit qu'ils étaient au niveau de l'atelier et conclut en tendant sa main droite à la jeune femme. « J'ai à faire et vous aussi sans doute, je vais vous souhaiter bonne continuation je suppose. Dommage que je ne puisse voir l'expression de votre sœur quand elle va découvrir le cadeau que je vous ais fais, mais j'imagine que ce sera mémorable à observer. » Conclut-il alors complice, se disant qu'au final leur discussion avait été agréable au fond...





[Hrp : je te propose qu'on aborde une conclusion si cela te convient ?]

Aerin se contenta de sourire à l'empereur. Étant elle-même dans un groupe elle ne pouvait que savoir que l'union fait la force. Chose très importante dans la survie. Rien ne sert d'être seul, il faut savoir être aimable avec son prochain pour avoir une chance de survie. Même si ce n'est pas facile pour tout le monde. Certain sont plus sociables que d'autre et donc, ont plus de facilité à communiquer. Si Aerin fait partie d'un groupe aujourd'hui, c'est uniquement grâce à Aria, qui, elle est très sociable et est arrivé à se faire des amis étant petite, l'inverse complet d'Aerin.

- Pour ma part, je trouve que notre vie, à moi et celle de mes amis, n'est pas si mal. Au fond, personne n'est mort, ou est partie. On ne s'est jamais créé trop d'ennui non plus. Donc je trouve qu'on s'en sort plutôt bien. Il est vrai que vous avez raison. Savoir notre destin sans avoir, rien qu'un peu d'inconnus serait très ennuyant, limite, je ne vois pas l'intérêt de vivre. Surtout, quand on sait comment on va mourir. Ça doit être très déstabilisant aussi. Une vie sans importance en effet. À quoi sert de continuer si tu sais comment tu vas finir ?

- Dans ce cas, il ne devrait pas y avoir de problème. Je crois que l'eau n'embête personne. Il faudra voir avec eux de toute manière. Il ne fait jamais partir sans le consentement de tous les membres.

- C'est toujours agréable de voyager, je vous l'avoue. Découvrir un nouvel horizon, de nouveaux décors. Quelques coutumes différentes. Ça peut être passionnants. Elle sourit à l'empereur et lui serra la main aimablement.Oui, il est tant de retrouver ses amis et de rentrer à la maison, je pense. Je vous souhaite moi de même une bonne continuation. Pour ce qui est de ma sœur, je pense qu'elle sera très surprise. Peut-être pas dans le positif... Conclue-t-elle en voulant éclairé l'empereur sur la réaction de sa chère sœur.

En ce qui concerne cette belle rencontre inattendue avec l'empereur, Aerin se disait qu'elle garderait en tête la discussion qu'ils avaient eue, mais ce n'était pas dit qu'elle allait changer son comportement avec Aria.

[HRP : Pas de problème pour moi. ]

« Heureusement, le destin, du moins j'en ai l'impression, n'existe pas ou n'est pas fixé d'avance. » Dit-il pensif à ce sujet, mais oui même les mages de ce qu'il savait, du moins ceux sérieux ne se prétendaient pas capable de lire ou prédire l'avenir de façon assurée.

« Pas de mal de mer donc, heureusement. » Glissa t-il sinon avec sympathie à ce sujet, ce non sans une certaine bonne dose de bonne humeur d'ailleurs.

Quoiqu'il en soit, ils prirent congé donc peu après et pour sa part Otmar retourna à ses devoirs de dirigeant, enfin plutôt à son temps libre avant ces derniers. Après tout un homme devait aussi savoir se reposer un peu avant de recommencer à travailler, surtout quand on lui demandait d'être le représentant d'un pays comme le sien. Oh, pas qu'il dirigeait seul, loin de là même car on était en démocratie et que ses pouvoirs étaient plus limités que ceux d'un roi de Teïder par exemple, mais…

Il avait tout de même une certaine importance et surtout une importance diplomatique. Quoiqu'il en soit, il se disait que le début de son mandat se passait bien, est-ce que la suite de celui-ci serait plus complexe ou inquiétante ? Peut-être, après tout il ne pouvait pas forcément tout prédire que ce soit les événements intérieurs qui vont affecter son pays ou ceux extérieurs. Orzian était une véritable poudrière d'ailleurs, ce qui l'obligeait à y rester, il nota quand même dans sa tête…

De se dégager du temps à terme pour passer quelques mois en Akkat et Aros, par souci de représentation envers les deux continents. Car même si Orzian actuellement concentrait beaucoup d'attention car nouvelle tête de pont de l'empire, l'empire ce n'était absolument que cette province sur un troisième continent que convoitait l'empire… Néanmoins, ce n'était pour tout de suite, mais il était toujours bon d'y penser après tout.

- Effectivement, je suis du même avis que vous. Pour moi, le destin n'est que mensonge. Fit-elle en riant. Effectivement, tous ceux disant prédire l'avenir n'était qu'escroquerie pour gagner de l'argent. Les gens inventent n'importe quoi pour avoir une vie correcte. Aerin n'y avait en tout cas jamais cru.

- Oui heureusement. Je ne sais pas comment on aurait pu y aller sinon. Elle lui rendit cette sympathie et sa bonne humeur. Un peu de joie ne fait pas de mal.

Sur ce, ils se disent au revoir et l'empereur retourna chez lui tendis qu'Aerin le regardait s'éloignait de plus en plus. Puis elle-même retourna vers son groupe espérant qu'Aria en avait fini avec son oiseau. Ce n'est pas qu'elle trouvait cela ennuyant, mais... Peut-être un peu finalement. Disons que cela ne la concernée pas tellement. Et puis comme ça, elle pourra directement parler de leur nouveau voyage qui les attend. Sauf si bien évidemment certains ne veulent pas y aller. C'est ça l'inconvénient quand on est en groupe. Il faut que tout le monde soit content si on ne veut pas avoir un boudeur dans les pattes.
En chemin, elle regarda la pierre qu'elle avait volée à un malheureux marchand avant d'avoir retrouvé l'empereur. Elle avait beau être petite cette pierre avait tout pour plaire. Peut-être que sa sœur trouvera une place sur l'une de ses constructions mécaniques pour que son charme serve à quelque chose. Une pierre blanche brillante à la lumière du soleil s'assemble très bien aux couleurs de la technologie. Pour éviter de la perdre, elle la rangea de nouveau dans son petit sac. En compagnie de sa nouvelle arme. Une arme d'autant plus magnifique. Avec ça à ses côtés plus son ancienne, il n'y avait plus de quoi avoir peur des bandits du coin. Elle évitait de la sortir sachant que des gens se trouvaient près d'elle. On ne sait jamais. Certains sont assez parano et pourrait croire qu'elle voulait les agresser. Dommage, elle aurait bien aimé l'admirer encore un peu. Mais bon, une autre fois.

De retour au sein du groupe, tous les membres furent étonnés de l'avoir vu disparaître ainsi. Surtout venant d'elle. LA Aerin qui n'appréciait pas quand un de ses amis se retrouvait seul. Qui sait ce qui pourrait lui arriver ? Mais bon, elle leur raconta tout ce qui s'était passé, sauf le coup du vol. Elle leur montra avec un grand sourire l'arme que l'empereur lui avait offert. Elle était tellement contente qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de montrer sa joie. Aria, elle était moins ravie. Mais peu importe, ce n'était pas la sienne.

Pour calmer sa sœur, Aerin rangea son arme dans son sac et ressortie la pierre. Elle la donna avec joie à Aria lui racontant évidemment qu'elle l'avait achetée. Puis tout rentra dans l'ordre.