14 Novembre de l’An 2000 de l’Âge d’Acier sur les routes duchéennes

Ah les Duchés du Sud ! Terres de commerce, terres du vin, terres des grandes républiques marchandes Orzaniennes où l’or coulait à flot autant que le sang des intriguant. Terre du… Banditisme ? Soyons sincère, mercenaires en quantité partout, commerce abondant autant par la terre que la mer et manque d’autorité centrale forte régulant tous les duchés, n’était évidemment pas pour rendre la présence de bandits rare en ces terres. Que du contraire. Et en soit, ce n’était pas vraiment le problème d’Amset en général, après tout il était duelliste errant, donc en général il n’était confronté au bandit que quand ces derniers estimaient que s’en prendre à lui malgré son manque apparent de bijoux était intéressant, ce qui n’était pas fréquent. Sauf peut-être pour des esclavagistes, mais ça c’était un cas particulier…

Mais là il traversait une route sur laquelle une bande de voleurs sévissait paraissait-il, pas des bandits à proprement parlé, quoique si, mais plutôt du genre voleur. En somme, qui évitaient l’affrontement directs et qui dérobaient discrètement si possible des richesses, que ce soit la nuit ou en s’en prenant à plus faible ou vulnérables qu’eux.

Et c’est alors qu’il serpentait, tel était le mot pour un naga, sur une route de terre battue alors qu’il appréciait le soleil éclairant les alentours, chose agréable pour un reptile à sang froid comme lui, qu’il vit une scène qui titilla sa curiosité. Visiblement une bande de personnes légèrement armées, pas que des humains et pas que des hommes étaient en train de se disputer non loin d’un chariot à côté duquel un homme visiblement bien habillé était ligoté. Hum, une bande de voleurs qui se disputaient ? Ce n’était pas vraiment la chose la plus étonnante qui soit, Amset se fit la réflexion qu’il pourrait passer sans en rajouter, mais comme ils n’avaient pas l’air très expérimentés et nombreux non plus, cinq environ, il s’approcha avec l’idée de leur faire changer d’idée de carrière.

« Permettez, mais j’aimerai moi aussi m’accaparer une partie du butin si cela ne vous gêne point. » Finit-il donc par leur dire lorsqu’ils le remarquèrent enfin après qu’il se soit un peu approché, ce d’un ton mélangé en amusement, assurance et la froideur typique d’un naga. En vérité le butin ne l’intéressait pas, mais une petite bagarre. Surtout qu’étant un champion, même si cela ne se devinait pas forcément chez lui, au contraire du fait qu’il était un guerrier… Qui avait déjà dégainé son bouclier d’un simple geste, il se sentait en confiance pour gérer des bandits.

C'est sur une journée ensoleillée qu'Aerin et son petit groupe d'amis, eurent l'idée de se balader sous le merveilleux soleil des duchés. Enfin balader est un bien grand mot. Hebby n'aimait pas vraiment les duchés parce que ce n'était pas un endroit aussi paisible qu'Akkaton, mais Aerin les trouvait bien plus intéressants. Akkaton était un endroit trop tranquille, il n'y avait aucune action. Elle y était restée trop longtemps pour y retourner, même si Aria, elle, l'adorait énormément puisque c'est LE pays de la technologie, LE rêve pour Aria. Bref, les Duchés étaient pour Aerin, bien plus marrant. Entre les bandits, les esclavagistes et les voleurs, il y avait de quoi faire.

Et en effet, Aerin ne fut pas déçue. Sa sœur était une demoiselle qui adorait s'éloigner un peu du groupe. Peut-être simplement de sa sœur, la sachant bien trop protectrice, donc un peu trop chiante. Même si Aerin le savait très bien. C'était dans sa nature, et décidément elle n'arrivait pas à se débarrasser de cette angoisse qu'elle avait quand un de ses amis s'éloignait trop. Même si tout le monde le lui reprochait. Une paranoïa qui s'était installée à l'intérieur ne la quittant plus, et ce, depuis le jour où sa sœur avait disparu quand elles étaient petites. Depuis ce jour-là, elle avait toujours peur que ce « cauchemar » recommence.

Elle suivait alors du regard sa sœur qui s'éloignait petit à petit auprès d'Hebby qui parlait avec elle. Cette fois-ci, elle avait raison de les surveiller puisqu'au moment même où Aerin avait juste un peu détourné le regard un homme armé avait surgit de nulle part. En réalité ce malheureux homme avait juste voulu poser une question à Hebby et Aria, mais il avait dans ses main un grand bâton orné d'une pointe au bout et il était plutôt bien habillé et au goût d'Aerin, il se trouvait bien trop près de sa sœur bien-aimée. Elle devint folle pensant qu'il lui voulait du mal. Elle fut alors ce qui lui semblait juste et s'interposa entre les filles et l'homme en braquant la première arme qu'elle avait pris.

- RECULEZ ESPÈCE D'IDIOT LAISSEZ-LES TRANQUILLE, ELLES VOUS ONT RIEN FAIT ET ON A PAS BESOIN DE VOUS ICI !!!!!

Aerin aimait l'action, mais il y avait des limites. Quand on s'en prenait à sa sœur ou ses amis elle se mettait dans une grande colère. Heureusement, l'homme n'avait pas encore agi d'une façon violente ce qui ne la rendait pas assez folle pour se transformer, même si c'était limite. Mais au fond, elle aimait cette sensation, la montée d'adrénaline qui se montrai quand une action intervenait. Un sentiment difficile à décrire puisque c'était de l'inquiétude mélanger avec une sorte de plaisir.
Prête à tirer si le malheureux rechignait, elle le fixait d'un regard noir. Et même si Aria avait beau lui expliquer que celui-ci venait juste leur poser une question Aerin ne bougeait pas, car même si sa sœur avait raison pour notre dame trop protectrice celui-ci cachait quelque chose. Peut-être qu'il voulait les attaquer ou les voler quand elles auraient eu le dos tourné. Qui sait ?

Ne voulant pas qu'il y ait de problème Eïce et Griffyn avaient réagi. Eïce et Aria avaient repoussé Aerin tandis que Griffyn avait ligoté le pauvre homme dont on ne connaissait pas les vraies intentions. Si ça se trouve elle avait raison de s'inquiétait comme ça, mais elle pouvait aussi avoir tort et paniquer pour rien. Aria, Hebby et Eïce faisaient tout pour essayer de calmer notre voleuse, mais elle ne pouvait s'empêcher de continuer à le fixer, même s'il avaient réussi à lui faire baisser son arme, elle la gardait tout de même dans sa main.

Aerin avait réussi à se calmer jusqu'à ce qu'un serpent intervienne. Il avait remarqué l'homme ligoté et avait sans doute cru que le petit groupe avait voulu le voler. Un sacré mal entendu. Ne voulant pas de nouveau énerver Aerin, Eïce s'expliqua d'un voix calme :

- Nan, vous n'avez pas compris, ce monsieur que vous voyez là s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Veuillez ranger votre bouclier, on ne veut pas d'ennui, merci !

Aerin serrait entre ses doigts l'arme qu'elle avait, tendit que l'autre main était prête à dégainer une deuxième arme. Une méfiance immense était en train de parcourir son corps entre l'inconscience du premier homme et l'énervante assurance du second. En effet, elle avait senti que le naga voulait surtout se battre grâce à la froideur de ses mots amusés. Elle laissa tout de même faire Griffyn regardant ce qui allait se passer par la suite.

« Vous avez des armes à feu, je ne rangerais pas mon bouclier. » Dit Amset calmement en réponse aux paroles de celui qui lui dit de ranger son bouclier, ce en jetant un regard à la jeune humaine qui en effet avait des armes à feu. Il ajouta alors ensuite. « De toute façon un bouclier est une protection, pas une arme, il n’y a pas de raison que cela vous interloque. » Mais quoiqu’il en soit il devait sans doute avoir un bouclier capable d’encaisser les balles s’il disait cela, ce qui n’était guère improbable vu l’existence d’alliages, renforcement magiques et technologiques le permettant. Et peut-être pouvait-on lui donner raison, car la jeune femme nerveuse munit de ces armes à feu ne semblait pas forcément du genre incapable de le pointer d’un fusil ou pistolet.

D’ailleurs suite à ces propos, il ajouta sinon sérieux, mais visiblement moins menaçant d’attitude. « Au mauvais endroit au mauvais moment ? Le genre, bandit téméraire qui a tenté de vous piller seul contre vous tous ? Vous avez bien fait dans ce cas de simplement le ligoter. » Il ne saurait pas dire, il y avait de tout parmi les brigands en tout cas, néanmoins si dans un tel cas ils s’étaient contentés de le ligoter et l’assommer, c’était tout à leur honneur. Tous ceux qui n’avaient clairement pas l’air d’origines duchéennes n’étaient pas forcément au courant après tout de certains codes de vie de ces derniers. Sur ce il se permit d’ajouter avec calme.

« Tranquillisez-vous, je ne suis pas un brigand, je suis un duelliste errant et je sais parfaitement qu’en ces terres il vaut mieux toujours êtres sur ses gardes. Et vous que faîtes-vous ici ? Vous n’avez pas l’air des environs sincèrement, au contraire même, aucun de vous n’a vraiment l’air d’un mercenaire chevronné, êtes-vous vraiment sûr qu’il ne vaudrait pas mieux rebrousser chemin tant que vous n’êtes pas trop enfoncés dans les terres ? » Oui, il se permettait de poser cette question car en effet il n’avait pas vraiment l’impression d’avoir affaire à des aventuriers chevronnés ou pleinement au courant de où ils mettaient les pieds.

Aerin avait jeté un regard sur le pauvre homme qui n'avait rien compris à ce qu'il venait de se passer. Il avait simplement posé une question aux deux jeunes filles et le tonnerre c'était abattu sur lui. Maintenant ligoté il n'osait plus rien dire, ni rien faire d'ailleurs puisque celui-ci se retrouvait face à une folle furieuse armée et son groupe ainsi qu'un intrus au bouclier. Le pauvre était limite en train de trembler. Tout le monde pouvait comprendre qu'il était loin d'être un bandit et encore moins professionnel si jamais.

Voyant l'homme effrayé elle se mit à regarder le reptile qui avait répondu à Griffyn. En soit, il avait raison, un bouclier n'était pas une arme, mais une défense. Il n'empêche que cela voulait dire qu'il était prêt à se défendre, donc à se battre. Au moins qu'il était aussi méfiant qu'Aerin. C'est aussi une solution. Surtout qu'Aerin avait sur elle une arme pas très inoffensive.

Hebby fit un regard un peu énervé à Aerin en regardant aussi son arme. La voleuse avait compris que le serpent rose voulait que l'arme soit rangée. De toute façon, elle n'avait jamais aimé les armes qu'elles soient à feu ou pas. Aerin souffla. Elle était encore énervée alors elle n'avait pas envie de le faire, mais Hebby savait quand même parfois se montrer persuasive puisqu'en face d'eux, se trouvait un serpent prêt à se battre. Hors, Aerin n'était pas d'humeur. La voleuse finit par ranger son arme - à contre cœur – en revanche, elle gardait quand même sa main posée dessus pour le cas où.
Maintenant à peu près calmée elle se rapprocha du serpent laissant le pauvre homme en arrière.

- C'est vrai, vous avez raison nous ne sommes pas des mercenaires chevronnés. Mais soyez sans crainte, on sait se battre et nous ne sommes pas bêtes. On sait très bien que ce n'est pas un endroit pour les faibles avec tous ces bandits. Et nous ne sommes pas ici pour faire du tourisme.

Aerin regardait le naga dans les yeux. Elle semblait un peu plus calme qu'au début puisqu'elle avait compris que l'homme était faible et qu'il ne voulait pas faire de mal. Il n'empêche qu'elle préférée qu'il reste ligoté puisque les apparences sont parfois bien trompeuses. Elle avait cependant parlé au reptile d'un air frustré puisqu'il leur avait dit en quelque sorte que son groupe n'était pas assez fort pour les péripéties des Duchés. Et ça, ça l'avait vexé même si le duelliste ne pouvait pas savoir.

Amset rangea en partie son bouclier lorsque la jeune humaine fit de même avec son pistolet, confiant de toute façon dans le fait qu’au pire si elle dégainait en urgence, il aurait des réflexes assez rapides pour être immédiatement prêt à se défendre. Quoiqu’il en soit à la réponse de son congénère, car un autre naga les accompagnait en quelque sorte, il répondit non sans une dose d’amusement.

« Au moins vous savez à quoi vous attendre, c’est une bonne chose, mais dîtes-moi, si vous n’êtes pas ici pour faire du tourisme ? Vous êtes là pourquoi ? L’aventure, le commerce, gagner de l’argent ? C’est le pays idéal pour ces trois choses là après tout. » Oui, beaucoup venaient dans les Duchés du Sud pour s’enrichir après tout, que ce soit au fil de l’épée ou grâce à leur langue bien pendue, même si les deux façons de s’enrichir avaient leurs risques soyons sincère en une telle terre.

Quoiqu’il en soit il renvoya sinon son regard à la jeune femme qui le fixa dans le blanc des yeux, enfin le blanc des yeux était complexe à trouver dans le regard de beaucoup de nagas. Il se disait que cette dernière devait avoir l’air bien méfiante, mais soit. Quoiqu’il en soit il finit par dire pensif pour aborder le sujet du jeune homme ficelé.

« Par contre, il va falloir que vous pensiez à un moment ou un autre à libérer ce pauvre bougre, car le laisser ici ligoté au beau milieu de la route c’est juste une bonne façon pour lui de se faire dévaliser par le premier voleur ou brigand de passage. » Ce avant de conclure de fil en aiguille.

« Et sinon… Vous n’êtes donc jamais allés dans les Duchés avant ? Vous savez, pour quelques pièces je pourrais si vous voulez vous accompagner jusqu’à la prochaine ville et vous apprendre deux trois choses sur les environs...Tout se monnaye ici après tout, et je peux vous assurer que je connais parfaitement ces terres, mais aussi que ma présence pourrait vous faciliter certaines choses. » Un réflexe de mercenaire, mais aussi une proposition qui ne manquait pas d’intérêts en soit.

Si Aerin devait choisir l'une des trois choses que le naga avait proposé se serait sans doute l'aventure. Puisqu'elle se fichait du commerce ou de gagner de l'argent. A la rigueur, le commerce pourrait l'attirer s'il y a des choses intéressantes. Evidemment elle ne vendrait rien, c'est plutôt elle qui s'amuserait à faire des emprunts d'une durée indéterminée. Mais bon, ça, elle n'allait pas le dire au serpent. Elle préféra ignorer sa question puisque pour elle, le reptile n'était pas obligé de le savoir. Sa vie ne le concerné pas quand même.

- Sommes-nous vraiment obligeait de le libérer ? Après tout, il ne fait pas de bêtise au moins. Et puis s'il se fait voler ce n'est pas bien grave, ça lui servira de leçon aussi.

Aerin avait détourné le regard vers l'homme concerné quelques secondes avant de se concentrer de nouveau sur le naga qui la fixait lui aussi. Elle écouta la proposition du reptile qui la fit hésiter. C'est vrai qu'avoir un guide avec eux pourrait s'avérer utile puisqu'ils ne connaissaient pas parfaitement les duchés, mais en même temps elle ne le connaissait pas. Et quand Aerin ne connait pas, elle à du mal à faire confiance. Après tout, c'est un duelliste, il sait donc se battre et peut-être qu'il fait partie des duellistes qui attaquent par derrière quand le groupe aura le dos tourné. En même temps, ce ne serait pas très futé puisqu'ils sont cinq mais étant sûr de lui, il pourrait faire n'importe quoi. Après tout c'est un inconnu. Aerin se posait pleins de questions de ce style avant de lui répondre.

- Pourquoi est-ce qu'on vous ferrait confiance ? Qui nous dit que vous ne racontez pas des mensonges ? Après tout on ne se connait pas. C'est donc si facile de se créer une autre identité.

Elle ne pouvait pas dire non tout de suite puisqu'il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas toute seule. Ses amis aussi on leur mot à dire. Elle voulait juste faire un test avant de parler avec le groupe.

« Ce ne serait pas très moral de le laisser ligoté au milieu des plaines duchéennes, il pourrait se faire tuer, voir esclavagisé si des bandits bien plus mauvais que la moyenne tombent sur lui. En tout cas si vous ne le faîte pas, je le ferai, donc au final ça en revient au même. »  Dit-il avec le plus grand sérieux du monde, visiblement presque un peu dérangé d’entendre qu’elle pouvait préférer le laisser ligoté au milieu d’un territoire dangereux. Ce qui sonnait dans sa tête quand même comme très irresponsable, mais bon c’était peut-être son jeune âge. Ou un excès de prudence, après il imaginait que son avis n’était pas la majorité et puis qu’avec un peu de bons arguments ils pouvaient se laisser convaincre… Ils n’avaient pas l’air de mauvais bougre après tout. Même si en effet il laissait entendre qu’il le ferait de toute façon. Quoiqu’il en soit par rapport au fait qu’il pouvait être engagé, il ajouta amusé.

« Vous êtes dans les duchés vous savez, ici les mercenaires rôdent partout, mais ont un code d’honneur, on respecte les contrats établis. C’est ce qui permet aux employeurs d’engager ces derniers sans avoir en permanence peur de se faire trahir, car un mercenaire qui ferait cela ruinerait sa réputation. Après, ce n’est pas parfait certes et il y a des exceptions, mais je suis un mercenaire, au niveau des guerriers vous croiseriez surtout des mercenaires au cours de votre voyage ou bien des étrangers en visite comme vous. Et les duchés sont de plus une société dangereuse où vous risquez de vous escroquer, si vous ne faîtes pas attention ou êtes trop peu expérimentés pour y faire face, mais moi je le suis… Cela et si vous voulez profiter du voyage, je connais beaucoup d’endroits intéressants, voyez donc cela comme un investissement. Rien n’est gratuit en ce monde après tout et la confiance est autant que l’argent une monnaie qu’il faut savoir dépenser si on veut s’enrichir. » Rester à voir si cela les intéressait ou non donc.

Moral ? Aerin se fichait que ce pauvre être malheureux finisse par se faire piller ou encore trouver la mort ou pire, se faire enchaîner par les liens de l'esclavage, le plus probable, mais le plus horrible. Être esclave n'était fait que pour les masochismes à la rigueur. Même la mort pouvait se montrer bien plus agréable. Mais ça, c'est surtout pour les cas les plus terribles de l'esclavagisme, il y en a qui ne sont pas aussi horribles que ça. Disons qu'il faut avoir de la chance.

- Ce n'est plus mon problème. Je pense que s'il le pouvait, s'il aurait la force, il ne se gainerait pas à tuer, piller, ou alors esclavagiser une pauvre personne. Disons qu'au moins ça lui servira de leçon, pour qu'il n'ai pas la mauvaise intention de le faire.

Elle le disait en y pensant vraiment, même si elle savait que ce valeureux duelliste allé le libérer et si, par hasard, il ne le ferait pas, ce sera l'un de son groupe qui le fera. Donc, en conclusion, ce misérable humain finira libéré quoi qu'il arrive. Après la proposition du naga Aerin se retourna vers son groupe. C'était effectivement une proposition attirante à ne pas prendre à la légère selon ses amis. Aerin aurait refusé depuis longtemps si ça ne tenait qu'à elle. Sa méfiance envers tout le monde l'aurait forcé à refuser l'invitation du naga. Mais ça, ce n'est pas étonnant venant de sa part.

En revanche, selon ses amis, cela prenait une autre tournure. Hebby voulait à tout prix vouloir visiter les Duchés en toute tranquillité. Être au côté d'un naga mercenaire qui avait l'air de bien connaître les duchés étaient pour elle plus rassurant, mais elle pourrait aussi visiter tranquillement cet endroit sublime. De plus, elle avait su convaincre le reste du groupe. Aerin fut alors forcé de suivre cette décision même si elle n'était pas trop pour.

Amset se demanda bien comment avait été éduqué cette jeune femme pour penser ainsi, il supposait néanmoins que ça devait plus être l’immaturité des idées qui parlait qu’un manque véritable d’empathie n’est-ce pas ? Il ne saurait dire, il savait parfaitement après tout qu’il ne pouvait pas juger quelqu’un sans vraiment le connaître, mais pour lui qui avait grandi dans un pays où la solidarité entre les citoyens était la norme, il avait du mal à comprendre qu’on puisse chez les étrangers abandonner des congénères aussi facilement. Quoique, elle ne devait pas être d’ici comme il l’avait dit, d’Akkaton sans doute ? L’empire de l’Occident était vaste, pas étonnant qu’il y ait de tout parmi ceux qui y vivaient, il supposait de plus que la focalisation des Akkatoniens sur des valeurs individualistes sans êtres synonymes d’égoïsme, pouvait des fois engendrer celui de certains.

Enfin, après ils étaient dans les duchés du Sud ici, l’égoïsme était bien pire dans les environs, ce genre de mentalité ne choquerait pas vraiment beaucoup de duchéens en vérité, même si beaucoup ne seraient pas du genre à être aussi impitoyables. L’individualisme Akkatonien se targuait après tout de valeur altruiste et libertaires, celui des duchés était centré sur la cupidité et l’accomplissement personnel au détriment des autres si nécessaire. Cela, il ne le savait que trop bien.

Quoiqu’il en soit, finalement tout ce que demandait Amset avait été accepté par les amis de la jeune femme, il put donc s’occuper de libérer le prisonnier qui ne se fit pas prier pour… Se défiler sans mot dire, sans doute impatient de rentrer chez lui, puis pour dire au groupe de voyageurs.

« Vous voulez donc profiter de la vie duchéenne au mieux ? Je vous propose de nous rendre dans la ville la plus proche dans ce cas, après tout il y a toujours quelque chose à faire dans ce genre d’endroits. La plus proche est celle de Lärris, une ville portuaire tournée vers le commerce aussi bien avec Akkaton que le reste des duchés, ce sont généralement les villes les plus actives des Duchés et celles où la vie citadine est la plus trépidante… Sauf si vous préférez quelque chose de plus calme. » Il sous entendait évidemment qu’il y aurait donc de quoi bien se divertir pour peu que l’on soit prudent, mais aussi profiter de la vie à la « duchéenne » selon la vision pacifiste des choses. Donc loin des bandits et mercenaires de grands chemins.

Le serpent fut surpris de la réaction de la voleuse avec ce pauvre homme attaché. Il se demandait sûrement quel être vivant pouvait dire des choses aussi absurdes que les paroles d'Aerin. Seul un duchéen pouvait le dire. Dans ce cas, Aerin devait sûrement avoir des origines duchéenne puisque bien évidemment quand elle avait dit ça, elle le pensait totalement. Si elle aurait été seule ce gars serait toujours attaché. Elle ne l'aurait pas tué puisque ça ne valait pas la peine de gaspiller une balle pour un homme dans son genre. D'ailleurs, elle fut un peu déçue et fit une petite grimace quand le reptile délivra l'intrus. Elle se demandait bien pourquoi il réagissait comme ça. La solidarité n'était pas un mot adoré par la voleuse puisque pour elle, seuls ses amis et sa sœur comptaient, si les autres venaient à mourir elle s'en fichait. Mais d'où venait ce caractère aussi égoïste et injuste ? Elle n'avait pourtant pas eu une vie si horrible que ça. Certains ont plus à se plaindre... Mais elle était comme ça. Elle avait toujours peur d'être déçue par les autres, être trahi, alors elle préférée ne pas s'y attacher pour ne pas être triste. En gros, Aerin s'était formé une énorme carapace où seuls ses amis et sa sœur avait une place. Elle se méfie de tout le monde et n'aime personne, mais personne ne sait vraiment pourquoi elle est comme ça. Qu'est-ce qui s'était passé pour qu'elle soit comme ça.

Cependant, voir l'homme fuir comme ça la dégoutté carrément. Il n'était même pas capable d'assumer ses actes et après avoir pleuré comme un bébé, il avait fui comme une mauviette. Était-ce vraiment un homme ? Aerin avait des doutes.

Le naga avait parlé d'une ville active et trépidante, Aerin aimait quand il y avait de l'action, comme tous ses amis qui avaient accepté avec joie sans qu'elle puisse dire quelque chose. De toute façon, elle aurait accepté aussi.
Sur le chemin, Aria et Hebby avaient repris leur discussion qui avait été interrompue par l'inconnu. Tandis qu'Arlequin et Griffyn essayaient d'avoir des informations sur le serpent en le questionnant. Ils le harcelaient en lui demandant son nom, son âge où il habitait, pourquoi il était duelliste, qu'est-ce qui s'était passé pour qu'il fasse ça et surtout, pourquoi il voulait les accompagner. En fait, les garçons voulaient en apprendre plus sur lui. Aerin était derrière eux pour pouvoir mieux le surveiller, de plus elle pouvait écouter ses réponses. Oui, Aerin était comme ça, après tout, c'était un duelliste qui venait d'interrompre leur promenade...

Amset n’était pas forcément du genre à entretenir des conversations fournies tous les jours, que ce soit par sa nature naga ou ses tendances à être solitaire, mais bon. Il n’était pas non plus grandement dérangé par cela en soit, de toute façon c’était la façon de communiquer préféré des êtres pensants à sang plus ou moins chaud, alors autant ne pas rester mutin, ce serait impoli et suspect.

« Je me nomme Amset, j’ai plus d’un siècle et je suis originaire des Duchés et nomade. Pourquoi je suis duelliste ? Autant pour l’argent, que la légalité du travail et la possibilité de pouvoir améliorer mes compétences de combattant en livrant des duels que ce soit d'honneur ou pour défendre mes clients. Quant à pourquoi je veux vous accompagner, je vous avais dis que ce serait contre rémunération, je pense que c’est une excuse suffisante pour un duchéen. » Quoiqu’il en soit même si cela ne se voyait pas, de un car il était un très bon menteur, de deux car ça faisait des décennies qu’il avait cette couverture et savait donc lui donner en vie en plus de lui avoir conférée une certaine réputation… Il n’était pas duchéen d’origine, mais Eïlynsterien, néanmoins il n’allait pas le dire comme cela à des étrangers, après tous les estiens n’étaient pas connus pour leur grande confiance envers ceux qui ne venaient pas de leur patrie.

« Et vous ? » Visiblement il leur renvoyait leurs questions, sans doute autant pour écouter leurs réponses, qu’avoir une trêve au niveau des questions qui lui étaient posées. Ce alors qu’au loin ils distinguaient de hautes murailles, signe qu’ils approchaient d’une cité duchéenne fortifiée, chose non étonnante quand on savait que dans ce pays les guerres civiles ce n’était pas si rare. Cela et le trafic sur la route qu’il traversait qui se densifiait par la présence de caravanes, tandis qu'ils distinguaient présence de domaines agricoles autour d’eux qui étaient animés et pleins de vie. Oui, ils entraient en zone urbaine décidément… Enfin, il y avait encore quelques dizaines minutes de marche avant d’atteindre les portes de la ville, mais d’ici les voyageurs pouvaient toujours observer au loin quelques bateaux aux larges. De style duchéen, en somme de bois, voile et possédant sans doute des canons à l’ancienne ainsi qu’un peu de magie. Un Akkatonien qualifierait peut-être cela d’arriéré, mais comme les duchéens préféraient ne pas faire du tout technologie, ça pouvait se comprendre qu’ils ne se soient pas mis aux bateaux à vapeur.

Comme tout le monde s'y attendait, le brave duelliste leur avait répondu. Aerin avait souri à ses réponses. En réalité, ce n'était qu'un vieux serpent chercheur d'or et pour faire en sorte de ne pas avoir l'impression d'être qu'un simple bonhomme des Duchés, il s'était mis en tête de devenir un duelliste se battant pour défendre une justice. Du moins, ce n'était que la conclusion qu'avait tiré Aerin, il avait peut-être encore d'autres raisons qu'il ne disait pas.
Le paysage commençait à changer quand le reptile renvoya la question. Ses amis étaient loin du style à être malpolie et vu que le brave naga leur avait répondu, ce ne serait pas très généreux de lui faire un vent. C'est Eïce qui prit la parole.

- Tout d'abord, ce serait un peu long de faire les présentations alors abrégeons un peu. Les deux demoiselles devant sont Aria et Hebby. La plus folle ainsi que la plus timide des filles. Hebby, la nagate étant la plus timide de tout le groupe. Pour leur âge, si vous voulez vraiment savoir, demandez leur. Le piaf à côté c'est Griffyn, clown de la troupe. En entendant ces dires Griffyn sourit, fier. Eïce ne pouvait pas dire mieux.Aerin est la plus sérieuse du groupe. Et également la plus paranoïaque. Mais chut, c'est un secret. Tout comme avait prévu l'elfe, Aerin grommela, elle n'appréciait pas vraiment qu'il le balance à un inconnu. Cela faisait partie de sa nature parano. Et enfin mon nom est Eïce. Le sourire aux lèvres, il continua sa présentation. Rassurez-vous, je n'ai pris que le meilleur de mes compagnons... Tous ensemble nous formons un groupe et on s'aide mutuellement comme des frères et sœurs. Nous sommes originaires d'Akkaton, mais on aime voyager un peu partout. Est-ce que ma brève description vous convient ?

Évidemment, il n'allait pas tout dire sinon il y en aurait pour trois heures, le but étant d'éviter de s'éterniser dessus cette présentation convenait largement.

Aerin se rapprocha des garçons pour regarder au loin les murailles qui commençaient à se montrer. Cela signifiait qu'ils allaient bientôt être arrivés et par la même occasion le naga partirait. Ce qui ravissait la demoiselle. Le groupe d'amis put observer des paysages dignes des Duchés des trafics sur les routes, des domaines agricoles animés ainsi que des bateaux fait de magie.
Aria et Hebby devaient sûrement avoir fini leur discussion puisque la jeune femme s'était retournée vers le duelliste.

- La ville se rapproche. Enfin, nous nous rapprochons de la ville plutôt... Est-ce que une fois arrivés aux portes de la ville vous allez repartir faire vos occupations ou vous allez rester avec nous pour nous la présenter ?

Comme à ses habitudes Aerin espérait que le naga allait répondre « non » après tout, il a une vie lui aussi. En réalité, c'était surtout qu'elle ne voulait pas qu'un inconnu soit à leurs côtés aussi longtemps.

« Cela convient, des touristes Akkatoniens donc ? L’avantage c’est qu’aucun esclavagiste n’enquiquine les gens de votre pays, votre gouvernement est connu pour s’emporter facilement pour ce genre de choses. » Glissa Amset avec un peu d’humour légèrement noir, il est vrai que depuis l’époque de la grande croisade, l’empire Akkatonien était connu pour détester l’esclavage des gens originaires du pays. Il se demandait si c’était vraiment une disposition emplie de compassion ou une fierté nationale un peu trop exacerbée…

Il y avait après tout une sorte d’égo à estimer qu’aucun Akkatonien ne devait finir esclave, c’était comme dire au monde entier qu’il devait se plier à la volonté de l’empire de ce côté. Après, ça allait dans le sens des valeurs Akkatoniennes, mais aussi de leur impérialisme et interventionnisme assumé, c’était après tout un état qui considérait que s’étendre par les armes était chose normale… Aussi grande démocratie qu’il soit.

Ils purent quoiqu’il en soit arriver au niveau de la cité où l’entrée n’était que vaguement surveillée par quelques gardes qui ne prenaient même pas la peine de fouiller les chariots ou les visiteurs, visiblement ils ne se méfiaient pas beaucoup des intentions des visiteurs… Ou alors c’était la façon de faire duchéenne habituelle de ne pas empêcher le passage des étrangers.

« Hum, je peux rester avec vous pour vous présenter la ville, ça ne me dérange pas et puis si vous me payez un peu pour cela en plus, je ne vais pas m’en plaindre. » Glissa quoiqu’il en soit Amset avec amusement à la demande de la jeune femme… Puis quand ils furent entrés, il fit signe à la troupe de le suivre alors qu’il se dirigeait avec eux calmement vers la place centrale de la petite ville.

« Faîtes attention aux voleurs à la tire, il y en a des fois un ou deux qui traînent. Sinon, que diriez-vous de commencer par la placé du marché ? Enfin, ce n’est pas vraiment un marché à ce stade, mais je suis certain que ça vous plaira ! » Ils arrivèrent en effet peu après dans ce grand marché. Qui mêlait quelques bâtiments où se tenaient de grandes boutiques vendant de tout, à des étals sur un marché qui débordaient de produits divers et aux marchands entreprenants.

« Vous pouvez trouver un peu de tout par ici, même si je pense que les armes à feu duchéennes par exemple vous paraîtront primitives par rapport à celles impériales. » Dit-il en pointant littéralement un magasin d’armes, encadrée par une troupe de mercenaires, parmi celles qui patrouillaient les environs, qui était grande ouverte. Et il était probable que contrairement à Akkaton ils ne surveillent pas pleins de choses comme vos papiers avant de vous vendre quoique ce soit. Mais, il ne fallait pas s’attendre à y trouver des armes à feu moderne, probablement plus des pistolets et fusils à silex par exemple…

« Vous pouvez même trouver quelques artistes qui officient. » Finit-il alors par dire en désignant dans tout ce bazar où les gens commerçaient ou vagabondaient, en effet quelques artistes de rues qui officiaient. Sur ce il les laissa alors s’intéresser à un peu tout, car au niveau diversité des marchandises c’était appréciable, mais aussi au niveau de la diversité des gens alentours pas si éloignée de celle Akkatonienne au niveau des races, même si dans les duchés la disparité sociale elle était plus écrasante, et ça se voyait ici entre des gens ayant l’air vraiment pauvres et d’autres d’êtres des bourgeois très bien lotis entourés ou non de gardes du corps.

Comme la jeune femme l'avait deviné le naga avait accepté la proposition de la jeune Aria. En même temps, il n'avait rien à perdre, au contraire, il aurait été bête de refuser. Aerin n'était pas vraiment égoïste, car ce n'est pas le fait de devoir le payer qui l'embêtait, mais c'est le fait qu'il squatte encore le groupe. De plus, Aria avait pris la « décision » toute seule sans même que les autres eurent le choix. Ce n'était sûrement pas voulu de sa part, mais cela n'empêchait pas Aerin d'être dégoûtée. Elle avait voulu contester, mais s'en était tenu au silence ne voulant pas faire de conflit. On ne sait jamais puisque les autres avaient apparemment accepté.

Une fois entré dans la ville même, le groupe fut surpris par l'absence de contrôle du touriste. Il pouvait y avoir des psychopathes qui entraient dans la ville pour tuer tout le monde et personne ne le saura. C'est bizarre. M'enfin, après tout, ils étaient là que pour un petit temps, ce n'était pas trop leur problème. De plus, Aerin savait se défendre et ils avaient embauché un serpent pour les défendre, faut bien qu'il serve à quelque chose tout de même. Il ne manqua pas de préciser de faire attention aux voleurs qui courraient les rues. Super pour admirer la ville. Il faut être capable de regarder le marché et ce qui pourrait nous intéresser ainsi que bien faire attention aux voleurs. Bon, en soit ce n'était pas réellement dérangeant puisque ce n'est certainement pas le seul endroit où il faut bien faire attention à ce genre de petits perturbateurs.

Le naga passa le temps en présentant la ville et surtout le marché qui s'y trouvait. Les petits magasins de tout et n'importe quoi ainsi que les artistes de rue. Ce petit lieu avait tout pour plaire aux touristes. Il y avait des souvenirs pour tous les goûts. Les amis de la voleuse furent ravis et regardèrent un peu partout pour observer ce qui parcourrait les stands ainsi que les boutiques. Aerin les regardait de loin s'éparpiller un peu partout. Elle, resta à côté du naga jusqu'à ce qu'elle aperçoive un petit magasin qui avait l'air sympathique. Un magasin dont l'intérieur brillait. Quand elle entra dans la petite boutique, elle y trouva de nombreuses bagues dont une attira particulièrement son attention. Une petite bague de couleur noire aux reflets violets. Une voix derrière elle la fit sursauter, mais en se retournant elle remarqua que ce n'était que le vendeur. Soulagée, elle relâcha son arme qu'elle était prête à sortir. Celui-ci lui expliqua calmement que cette bague avait la particularité de contenir un poison en elle. Il lui montra comment elle fonctionnait avant de repartir voir un autre client qui l'avait appelé. Des fioles de poison bien différents les uns des autres se trouvaient sur une étagère près de la bague. Tout cela était enfermé dans une boite de verre. Intéressée par certains poisons ainsi que la bague, la voleuse fut déçue par les prix un peu élevés à son goût. Elle usa donc de ruse pour pouvoir les prendre sans soucis.
En premier temps, elle fit signe au vendeur de ce qui l'intéressait : trois poisons ainsi que la bague en question. Le vendeur les sortit alors de leur boite et invita la jeune femme au comptoir pour payer.
En deuxième temps, elle fit mine de chercher l'argent, mais en réalité elle cherchait sa petite araignée d'origine dorée. La petite créature mécanique tomba sur le sol et sortit ses petites pattes pour atteindre le vendeur. Elle grimpa sur ses vêtements amples avant d'atteindre son cou pour le piquer.
Et au final, quand celui-ci commençait à perdre patience, une fatigue intense monta puis il s'écroula sur le sol. Aerin fit mine d'appeler à l'aide puis prit discrètement le petit sachet où se trouvait ce dont elle voulait ainsi que sa petite araignée maintenant blanche avec de petites ailes roses dessiné dessus. C'était sa chère sœur qui l'avait joliment décoré. Elle sortit de la boutique discrètement rejoignant le naga profitant que les autres clients étaient attirés par le pauvre homme inconscient et donc que personne ne la regardait. Fière d'elle, elle rangea son petit sachet dans sa sacoche ainsi que sa petite araignée. Avec cette astuce, elle aurait pu en prendre plus, mais elle avait préféré rester sage.

HRP:

Aerin avait pu remarquer du coin de l’œil que beaucoup de gens en armes rôdaient dans les environs, probablement des mercenaires. Certains s’occupant de la sécurité, il y aurait fort à parier dans les faits que si quelqu’un de dangereux rôdait par ici et tentait des projets funestes, un arbalétrier ne manquerait pas vite de lui tirer dessus cela et. Si l’entrée de la ville n’était pas trop sécurisée, celle de certains bâtiments l’étaient, probablement ceux réservés à l’élite locale ou aux riches bourgeois.

D’ailleurs la plupart des commerçants avec une boutique, sauf celle où Aerin porta son choix, sans doute car elle eut de la chance, comptaient un mercenaire en leur sein pour assurer la sécurité. Et il y avait fort à parier que le marchand qu’elle venait de voler ainsi ferait de même à terme, engager un garde du corps pour s’assurer que personne ne le dévalise ainsi avec facilité.

Quoiqu’il en soit Amset ne la revit qu’après qu’elle ait fait son office et ne l’avait pas vraiment suivit, elle et les autres qui finirent par le rejoindre au milieu de la place de ce marché qui était assez en effervescence. Visiblement pour sa part il ne s’était pas amusé à observer les boutiques, peut-être car il n’avait pas vraiment de propension à cela…

« Vous avez regardés ce que vous vouliez ? Bien, j’aimerai vous montrer une partie du marché un peu plus particulière. » Il les mena alors vers ce qui semblait être un grand bâtiment légèrement fortifié où des gardes mercenaires les laissèrent passer non sans lourdement les regarder pendant quelques instants, pour se souvenir sans doute de leur visage. Ils tombèrent alors sur…

Un magasin d’arts ? Ou peut-être plutôt d’antiquités anciennes, car très vite en observant ce qui était à vendre dans les environs, tout cela était de facture plutôt ancienne, voir des fois très anciens. Que ce soit des objets utilitaires, des armes ou des œuvres d’arts qui devaient dater de l’ancien empire elfique qui a disparu il y a plusieurs millénaires de cela ou d’autres plus récentes remontent juste à quelques siècles en arrière en ces terres.

La plupart des objets étaient en vitrines et affichaient des prix élevés, et sans doute que l’ensemble devait être sécurisé par magie. Quoiqu’il en soit le tout était assez agréable à voir et très précieux. Par contre, on pourrait se poser des questions quand à la légalité de ce genre d’entreprises dans d’autres pays. En Akkaton on dirait après tout que certains de ces d’objets avaient leur place dans un musée, pas un magasin...

À la sortie de la boutique, la jeune voleuse remarqua les mercenaires ainsi que certains gardes devant quelques boutiques. Elle souffla, se disant qu'elle avait eu de la chance et que dans celle dont elle était, il y avait personne. Pourtant, cette petite boutique contenait de choses plutôt intéressantes. Mais bon, ne s'étant pas fait remarquer, elle retourna vers le serpent vérifiant bien que sa petite araignée était bien cachée ainsi que tous les petits objets qu'elle avait empruntés pour un moment indéterminé...

Le groupe répondit calmement à la question du reptile et le suivit tranquillement comme si de rien n'était. En même temps, il n'était peut-être pas si méchant que ça. En tout cas, il n'en avait pas l'intérêt puisqu'il était payé pour leur faire visiter tranquillement ce petit lieu où beaucoup de gens grouiller. Elle suivait le groupe sans rechigner en regardant les gens autour d'elle. Qui sait ? Il y en avait bien qui étaient comme elle. Des voleurs en herbe. Elle préférait donc se méfiait, comme elle faisait dans son habitude, des gens qui étaient un peu trop près d'elle. Mais elle réussissait à garder son calme et à se décaler au lieu de s'énerver et risquer d'avoir des problèmes.

Le reptile les ramena dans un magasin bien gardé, mais qui, pourtant les gardiens ne se méfiaient pas. Apparemment, les gens d'ici se fichaient que quelqu'un se balade tranquillement avec plusieurs armes à feu sur lui ainsi que plusieurs petits animaux de métal.
Bon, après tout, on n'allait pas s'en plaindre !

Une fois à l'intérieur, le groupe fut ravi. Comme une sorte d'émerveillement brillait dans leurs yeux. C'était compréhensible, tant d'antiquité se tenaient là. Devant eux. Piégé dans des cages protégées par de la magie. Le groupe s'éparpilla un peu et Aerin se dirigea vers les armes. Des armes extrêmement chères. En même temps, ils étaient vieux comme le monde. Aerin s'imaginait se battant avec l'une d'elles, qu'elles soient à feu ou non, la plupart d'entre elles étaient magnifiques.
Mais ce rêve ne se réalisera jamais, car elles étaient vraiment beaucoup trop chères et visiblement impossible à voler. Temps pis, elle se contenta de les admirer.

Après avoir "bavé" sur les armes elle se dirigeât vaguement sur les autres objets de valeurs qui l'intéressaient plus ou moins. Puis finit son chemin vers le serpent. Elle le regarda et finit par lui demander :

- Pourquoi nous avoir ramené ici ? Enfin, ces objets sont bien trop chers, même s'ils sont très beaux pour certains.

Vieux comme le monde, ces objets seraient digne d'être dans un musée, mais les musées ennuyait la voleuse. À quoi ça servait de mettre dans des boites des objets plus ou moins beaux et de les regarder sans pouvoir les prendre ? Mis à part bavé devant eux et de rêver de les avoir avec soi pour l'éternité, alors que tout le monde sait que c'est impossible... À rien.

Enfin bref, chacun ses goûts après tout.

La boutique était un endroit magnifique, une sorte de salle d’exposition qui se dédiait à la vente à une clientèle de connaisseurs, mais surtout de clients qui avaient des moyens. Quoiqu’il en soit la jeune humaine du groupe, du moins l’une des humaines du groupe finit par venir le voir pour lui demander pourquoi il les avait menés ici. Ce à quoi il répondit avec un ton posé et une légère teinte de bienveillance.

« Pour vous montrer en partie le genre de merveilles que l’ont peut trouver en ces terres. Le genre que vous n’avez pas forcément vus en Akkaton sans doute, notamment pour ce qui des biens et artefacts magiques. » Qui devaient se trouver en assez grand nombre dans les environs. Pas forcément des « artefacts » dans le sens de ces objets uniques et extrêmement puissants, mais des bien de valeurs et de qualité tournés vers l’essence magique.

Quoiqu’il en soit, il pouvait comprendre après que voir une telle exposition n’intéressait pas forcément tout le groupe. Et il pensait deviner, que ce n’était pas vraiment ce qui passionnait la jeune femme rousse. Et dire qu’ils étaient si jeunes pour voyager… Quoique, à Eïlynster beaucoup de jeunes passaient leur épreuve de passage à l’âge adulte dès qu’ils devenaient majeurs, donc aux yeux de sa société de naissance ce n’était pas non plus trop jeune pour prendre des risques.

Il reprit donc avec une teinte de curiosité reptilienne à l’égard de la jeune femme.

« Qu’est-ce qui vous intéresse pour votre en particulier ? Du moins à faire en pays étranger, vous semblez être plutôt une jeune femme tournée vers l’action, je me trompe ? » Oui, après il y avait action et action supposait-il. Néanmoins, il y avait certainement de quoi s’occuper en ce sens en ces terres, les duchéens ne crachaient jamais sur une occasion de gagner de l’argent après tout.

Le reptile avait répondu à la question d'Aerin avec une certaine bienveillance. Il est vrai que certains objets ne se trouvaient pas à Akkaton, mais Aerin se demandait tout de même à quoi pouvait bien servir cette visite si ce n'est de baver devant certains objets sans même pouvoir les toucher ou les prendre dans ses mains ou encore mieux de les acheter. Ils étaient bien trop chères pour le groupe, pourtant les autres avaient l'air d'apprécier cette visite. Peut-être qu'Aerin ne l'aimait pas juste parce qu'elle n'avait pas les moyens d'acheter des armes qu'elle aurait tant aimé avoir.

- Si vous le dites.

La voleuse restait septique devant cette réponse, mais elle ne lui posa pas plus de questions, elle ne pourrait peut-être pas comprendre la façon de percevoir les choses de ce naga. Mais le reptile avait, lui une question qui donna un petit sourire à la voleuse. Un sourire en coin.

- Ce que j'aime ? Les armes à feu sont pour moi une vraie passion. Sur le fait que je les trouve magnifiques et toutes sont différentes à leur manière. Mais j'aime aussi les petits gadgets qui peuvent servir.

Par là, elle entendait évidemment servir pour les vols, mais aussi durant les combats.
Mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir.
Elle ne cachait pas sa passion folle pour les armes à feu qu'elle avait depuis sa plus tendre enfance. Certaines passion ne s'explique pas.
Pour ce qui concerne les gadgets, elle voyait seulement ceux qui peuvent être utile pour les vols ou les combats. Les autres elle n'en avait pas trop l'utilité et ne s'en interressé plus ou moins. Même si pour l'instant, elle n'avait que sa petite araignée, elle avait bien l'intention d'en acheter d'autres à condition qu'ils soient utiles pour elle et pas trop chère par la même occasion.

Elle aimait les armes à feu ? Elle était née dans ce cas dans la nation idéale pensa t-il, quoique peut-être était-ce justement car elle était Akkatonienne qu’elle avait pu être capable de développer cette passion pour tout ce qui était armes à feu ? Difficile à dire… Mais très probable, quoiqu’il en soit il doutait que les armes à feu des Duchés semblent merveilleuses à la jeune femme, ce même si pour certaines elles étaient assez originales, après tout elles étaient de quelques crans inférieures à celles Akkatoniennes au niveau de leur qualité et surtout développement.

Et cela était aussi le cas pour Eïlynster pensa t-il, mais en même temps aucun pays d’Orzian n’avait voulut faire les sacrifices nécessaires comme Akkaton pour devenir de grandes puissances technologistes industrielles, après tout ça aurait été sacrifier la magie en plus de bien d’autres choses. Il fallait faire des choix après tout et il ne paraissait en rien obligé pour tout un chacun, de devenir forcément technologiste pour rivaliser avec les nations le devenant…

« Je ne sais pas si les armes à feu locales vous intéresseraient, mais il y a bien une manufacture en ville, je doute que ça rivalise avec vos revolvers ou quoique ce soit que vous achèteriez dans l’empire, il y a bien quelques armes assez originales et les autres peuvent êtres plutôt belles et ouvragées. » Glissa t-il sinon, avant de reprendre pensif.

« C’est donc vous qui assurez la sécurité du groupe ? Mais dîtes-moi, comment vous faîtes si vous vous retrouvez pris à partir au contact ? Je veux dire, les bandits par ici ne sont pas forcément adeptes du fait d’attaquer seulement à distance. » Au contraire même selon les bandes et disons que des fois les armes à feu ne suffisaient pas contre les plus insistants ou malins pour les empêcher d’approcher.

Même si les armes à feu d'ici étaient moins efficace, pouvoir aller les voir sera toujours plus intéressant que rester ici. Les armes étaient peut être moins bien que celle d'Akkaton mais en même temps on ne peut pas comparer les deux nations puisque l'une d'elle est spécialisée dans la technologie.

- Même si elles ne rivalisent pas avec mes armes je ne dirais jamais non pour aller à leur rencontre. La beauté ne fait pas tout mais qui sait ? Je pourrais très bien y mettre des améliorations pour les rendre meilleures non ? Et puis de toute façon ce sera toujours plus intéressant qu'ici.

Fit elle avec un grain de folie. Elle fit un léger rire à la question suivante du serpent.

- Je n'assure pas la sécurité. Ils savent tous très bien ce défendre. Je suis loin d'être seule croyais moi. Et pour ce qui est du corps à corps je n'y ai pas vraiment eu affaire. Je sais me débrouiller pour être à une distance respectueuses. Et de toute façon, si je suis très douée avec les armes à feu, pour ce qui est arme au corps a corps c'est une toute autre histoire. Mai ne vous inquiétez pas pour moi.

Ses dernières paroles était un peu ironique. Elle savait très bien que le naga ne s'inquiétait pas, c'était juste une question comme ça. Mais d'un côté il avait raison. Beaucoup de bandits attaquaient au corps à corps et même si ça ne lui empêchait pas d'esquiver et de tirer même à une courte distance avec certaines armes seulement il serait compliqué pour elle de se défendre si elle venait à la perdre ou tout autre accident qu'elle n'avait jamais pris en compte. Après elle n'était pas seule et pouvait compter sur les autres. Mais ce ne serait que dans son avantage si elle apprenait à se battre au corps à corps. Même si pour l'instant cette pensée ne lui traversa pas l'esprit. Elle restait persuadé que ça ne lui servirait à rien. Mais rien ne sert vraiment à rien.

« Oh, rien n’empêche si vous en achetez une de l’améliorer, mais je suppose que ce sera plus difficile de surpasser avec une arme à feu Akkatonienne standards en l’améliorant que de partir directement d’une arme de cette facture. Après, pas mal de collectionneurs aiment bien acheter des armes à feu duchéennes ouvragées, certaines sont très jolies. » Oui, après tout il était normal que des outils si répandus que les armes à feu aient pour certaine bénéficier d’attention artistiques ou luxueuses, même si évidemment il fallait aimer ça pour personnaliser ainsi ces biens là.

Après, c’était probablement plus innocent comme désir, que l’usage naturel de ces armes justement. Après tout la collection ne faisait de mal à personne, même si évidemment Amset s’en fichait bien. Après tout il était mercenaire officiellement et errait beaucoup dans les duchés, qu’on se batte à l’épée ou à l’arquebuse, ça ne faisait jamais de véritable différence quant au caractère violent que la vie là-bas pouvait avoir.

« Oh je ne m’inquiète pas, juste que comme j’ai cru comprendre vous êtes peu sortit de l’empire Akkatonien où les menaces les plus fréquentes que l’on croise sont les bêtes sauvages des contrées encore peu civilisées. Les êtres pensants sont souvent bien plus vicieux même si aussi bien moins imposant. Ne sous estimez jamais ce qu’est capable de faire quelqu’un en usant de magie par exemple, un mage de vent n’aura besoin que de cligner des yeux pour apparaître juste à côté de vous par exemple. » Sur ce il l’invita donc à la suivre pendant que les autres étaient occupés et ils arrivèrent dans une manufacturerie d’armes.

Nul besoin de dire qu’il y avait des gardes, après tout un magasin d’armes était en général surveillé, pas tant pour éviter les vols, même si aussi, que pour qu’un client ne s’imagine pas qu’il pouvait tentait d’intimider le vendeur avec la marchandise des environs. Un propriétaire de la boutique qui visiblement était occupé à discuter avec des clients potentiels car il ne sollicita guère Amset et Aerin quand elles entrèrent.

« Faîtes vous plaisir. » Glissa donc le naga amusée à l’humaine qui pourrait donc voir un grand nombre d’armes à feu de facture plus ancienne que ce à quoi elle était habituée se trouver dans les environs, des arquebuses, des pistolets un coup, des sortes de mini canon d’artillerie, des excentricités… Par exemple une arquebuse dotée de multiples canon ou ce qui semblait être une version très primitive d’un lance flamme.

L’ensemble de la boutique était plutôt luxueux en soit. En pierre noble et dotée de décorations diverses, le propriétaire devait faire de bonnes affaires.

HRP:

Aerin ne put s'empêcher de lâcher un sourire presque moqueur quand le serpent cru comprendre qu'elle n'était presque jamais sortit d'Akkaton. Leur groupe avait la particularité de voyager dès qu'il en avait l'occasion. Détestant rester plusieurs jour de suite dans le même lieu et sans bagarre Aerin n'en voyait que du bon. Elle connaissait bien plus de lieu, de monstre et de gens que se serpent pouvait imaginer. Cette supposition la faisait rire puisqu'il avait faux sur cette ligne. Elle ne s'était pas rendu compte qu'apparemment elle n'avait pas l'allure d'une voyageuse. Mais en y réfléchissant, elle fut ravie d'entendre ça, cela voulait dire qu'elle ne montrait pas son jeu si facilement sans même s'en rendre compte.

Enfin arrivé au magasin d'arme, la jeune femme ne perdit pas de temps pour entrer. Elle fut rassurer en voyant le vendeur occupé avec d'autre client. Non, parce qu'elle avait eu l'intention de voler quelque chose mais plutôt parce qu'elle n'avait pas envie d'être fixé d'un regard suspect de la part du vendeur.
La jeune femme observa longuement les armes ci-présente en oubliant complétement les gens autour d'elle. Elle les comparait du regard des siennes et admirait leur beauté. Cet endroit été envahis de plusieurs armes différentes dont certaines plaisait plus à la jeune femme que d'autre. Ce n'était qu'un magasin mais c'était bien mieux que le magasin d'art.

Niveau amélioration, elles ne valaient peut-être pas celles d'Akkaton mais elles étaient tout de même plutôt bien. Disons que c'était plutôt des extensions que des améliorations.
La jeune femme aurait bien aimé partir avec l'un de ces petit bijoux mais ce n'était pas raisonnable. Elle pensait à la réaction des ses amis quand il la verrons débarquer avec une nouvelle amie. Une réaction difficile à deviner tout de suite, cela dépendait de l'arme qu'elle prenait. Mais ce n'était pas le seul problème. Quitte à en acheter une autant que ce soit l'une des meilleurs et tout le monde sait que les meilleures étaient forcément les plus chères. Le porte-monnaie n'était donc pas vraiment d'accord avec ça. Et puis il y avait toujours la question de place. Un problème qui pouvait être vite résolue mais pas sans conséquence. Elle songeait à acheter un grand sac sans fond pour pouvoir rangeait ses armes sans les abandonner dans la charrette. Après tout, toutes tireuses qui se respecte ne devait jamais abandonner ses armes. Elle se le reprocher bien souvent mais elle savait qu'elle en avait trop pour se balader avec toutes ses amies sur le dos. Il y avait donc trop d'élément qui la poussait à abandonner cette idée même si cela lui déplaisait fortement. Mais pour se consoler, elle se disait qu'elle en trouverait des meilleures à Akkaton. Probablement vrai, elle aurait tout de même aimait partir avec un souvenir de... Des duchés ? Rien de spécial ne s'était produit pour en prendre un souvenir. C'était juste pour le plaisir. Un petit cadeau pour se féliciter d'avoir supporter aussi longtemps ce serpent et de ne pas avoir cédé à l'envie de lui tiré dessus au début de leur rencontre. Oui c'était une meilleure excuse. Mais bon temps-pis. Ce n'était pas pour cette fois. Elle repensait à ses amis qui devait probablement s'inquiéter. Enfin, on se demandais qui s'inquiétait le plus dans cette histoire...

Après avoir fait le tour de ses petites armes, la voleuse rejoignais le serpent. Un léger sourire aux lèvres.

- Pensez vous que les plus grandes des armes pourrait passer dans un sac sans fond ? Je manque cruellement de place pour elles. Une vrai torture quand on rentre dans un lieu pareil, vous n'imaginez même pas.

Amset ne fit pas vraiment attention au sourire de la jeune humaine ou ne sembla pas en tout cas. Sans doute car comme tous les nagas, ils ne devaient pas prêter beaucoup d’intérêts à ce genre de choses. Surtout qu’il était payé, il regrettait peut-être par contre de ne pas pouvoir tirer de renseignements intéressantes de tout cela, mais au moins le fait qu’il soit présent en compagnie de ses voyageurs aidait à sa couverture de mercenaire évidemment.

Quoiqu’il en soit, il nota que la jeune femme était vraiment passionnée par les armes à feu, cela pouvait se comprendre dans les faits. Les armes pouvaient êtres de véritables œuvres d’arts après tout. Mais il était Eïlynsterien, donc pour lui il n’y avait aucun gêne à cela. Après tout son peuple aimait le combat et la guerre, donc apprécier les armes allait avec.

Mais bon c’était différent pour les autres peuples et de toute façon Amset tenait à se faire passer pour un duchéen entre autre. Donc il n’allait évidemment pas mettre en avant son estime de tout ce qui était martial dans un sens large, aussi bien car les autres peuples ne pouvaient pas le comprendre que trouver ça un peu dur. Mais bon, ils n’avaient aussi pas autant soufferts qu’eux qui devaient affronter Teïder depuis si longtemps et ne vivaient que pour ça. Une existence dédiée au service de la nation et l’art de la guerre.

« Les plus grandes des armes que vous pouvez porter ? Sans doute, mais déchargées et dépourvues de système électrique je suppose. » Répondra quoiqu’il en soit Amset à ce sujet lorsque l’humaine lui demanderait, après tout mieux valait éviter de trop jouer avec la combinaison de magie et de technologie, au risque que les armes se détraquent, donc des armes à feu oui, mais sans balle ou poudre en attente et pas de systèmes électriques complexes dessus.

Quoiqu’il en soit, Amset se permettrait de regarder les armes qu’elle veut acheter avant de glisser.

« Je ne suis pas spécialiste en arme à feu, mais je crois qu’il y a une différence entre celle Akkatonienne et duchéenne au niveau du rechargement, les duchés utilisent encore les systèmes de rechargement où il faut mettre la poudre et la balle, vous savez le faire ? » Une question qui se comprenait, après tout les duchéens étaient déjà au stade où il fallait juste ouvrir la culasse et insérer une balle pour les fusils. Et non s’amuser à triturer le canon avec une tige.

HRP:

Aerin fut satisfaite de la réponse du serpent. Bien qu'elle ne puisse leurs améliorations magiques, elle pouvait les ranger dans un sac, cela permettrait de prendre moins de place et de se promener plus facilement avec ses "amours".
Dans ce cas, elle savait à présent ce qu'allait être son futur achat, pour pouvoir, ensuite, acheter de nouvelles armes à feu sans être bloqué. Sauf en ce qui concerne les prix, évidement.

Aerin avait abandonné son sourire depuis bien longtemps mais c'était encore pire en entendant les mots du reptile. En effet, il fallait se l'avouer, elle ne savait pas vraiment comment fonctionner le système de rechargement de ces armes en sachant qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'en approcher et donc d'en tester une et encore moins de regarder quelqu'un le faire. Mais devait-elle le lui dire ? Elle n'avait vraiment pas envie de recevoir des leçons d'un pure inconnu, uniquement là pour l'argent. De plus, cela la tenterait encore plus d'en acheter une, or, elle s'était interdit d'acheter quoi que ce soit pour l'instant.Et en plus, elle n'avait pas envie de se faire passer pour une abrutie. Un grand fan d'arme à feu digne de ce nom devait forcément tout connaitre sur celle-ci, peu importe d'où elles venaient. Et ce, même s'il n'avait pas eu l'occasion d'en tester une, il se serait renseigné quelque part. Mais sa fierté mal placé et sa hantise pour les inconnus l'empêchait d'aller voir un spécialiste pour lui demandait des renseignements et en cet instant même, elle commençait presque à regretter. C'était alors probablement l'occasion pour elle d'en savoir plus sur ces beauté si au cas où, l'idée de lui expliquer serait entré dans la tête du reptile. Parce que, ce n'était, en effet, peut-être qu'une question pour en savoir plus sur elle mais il n'avait pas l'envie de perdre du temps à lui montrer. Même si pour lui, le temps était de l'argent.

Elle finit par soupirer, ravalant sa fierté pour dire la vérité. Comme ça, ce sera au serpent de voir s'il lui montrera ou pas, sans qu'elle n'ai à lui demander elle-même.

- A vrai dire, je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de tester les armes Duchéenne, ni de voir quelqu'un en recharger une d’ailleurs. Donc, non, en effet, je ne suis pas trop calée sur le fonctionnement de recharge de ces armes

Amset laissera volontiers la jeune femme s’amuser à ranger des armes à feu dans un sac magique, il sentait qu’elle aurait du mal, mais bon il fallait bien après tout découvrir certaines choses par soi-même, notamment que si on désirait se consacrer à la voie technologiste, il fallait faire des sacrifices, il en était de même pour les mages à l’inverse.

Enfin, de toute façon il supposait que si les armes à feu duchéennes l’intéressaient, ce serait plus pour l’amour de leur possession ou l’art, que pour leur réelle utilité ? Après tout, elles n’étaient pas aussi bonnes que des armes Akkatoniennes modernes avec des systèmes de culasses entres autres. Les Duchés du Sud étaient une nation hybride après tout, où cohabitaient magie et technologie sans pour autant se mélanger, ce qui évidemment faisait qu’en comparaison d’une nation technologiste et industrielle comme l’empire Akkatonien, ce pays ne pouvait produire des biens technologistes aussi fins.

Quoiqu’il en soit, elle ne savait donc pas comment se rechargeaient ces choses ? Cela ne l’étonnait pas vraiment, c’était un mécanisme de tir sans doute primitif par rapport à ce qu’elle était habituée à utiliser. Amset répondra alors calmement.

« Je peux vous le dire, mais pas vous le montrer, je suis mage, il ne vaut mieux pas que je prenne dans mes mains une arquebuse, même pour juste la recharger. » Après ça ne risquait d’exploser que s’il appuyait sur la gâchette, mais autant éviter en effet. Sur ce il dira donc calmement. « Ils vendent dans le commerce des doses de poudre dans des petits sacs. Vous devez mettre la poudre dans le canon, puis ensuite un plomb et enfin, avec le bâton  accroché à l’arquebuse, enfoncer le tout de quelques coups secs. Ensuite, vous devez allumer la mèche ici. » Il indiqua alors celle-ci sur une arquebuse proche, avant de conclure avec sérieux.

« Ensuite vous appuyez sur la gâchette et ça projette le plomb. Par contre, vous devrez répéter le processus pour chaque tir. » Il avait dit après tout que c’était des modèles d’armes à feu assez rustiques… Avant de conclure d’un air calme. « Vous envisagez de faire du tir sportif avec ? » Disons qu’il avait l’impression que si c’était pour se battre avec, autant se cantonner à ce qu’elle pouvait acheter dans son empire natal.





[Hrp : Je te proposes si cela te vas, qu’on aille vers une conclusion, histoire de ne pas finir par tourner en rond .]