Peu après le rp « Les adeptes des automates »

Cela faisait peu de temps qu'il avait rencontré la jeune Aria et découvert la passion somme toute louable de celle-ci pour les automates, il n'avait néanmoins pas manqué de remarquer aussi les autres compagnons d'aventures de celles-ci et comme disons que l'empereur avait du temps à tuer pendant cette phase d'anonymat qu'il essaye d'avoir de temps en temps, mais qui ne l'avait quand même pas empêché d'être reconnu par les jeunes gens, il s'était dit qu'il n'avait rien à perdre à faire un peu connaissance avec eux tous.

Après tout il était passionné de sociabilité, c'était pour cela qu'avant de devenir politicien. Il y avait disons des hommes et des femmes, beaucoup même qui étaient gênés avec le fait de fréquenter activement leurs prochains ou d'aller les voir par eux-mêmes. Ce n'était pas du tout son cas, au contraire même et il avait même perfectionné cette habitude pendant toute son existence. Il ne se passait disons pas un jour de sa vie ou presque où il ne s'adonnait donc pas à des activités ayant un lien avec ceci et il faisait souvent de nouvelles rencontres. Et même si pour un dirigeant comme lui soit disant ça ne servait à rien de fréquenter des citoyens qui n'avaient aucun lien avec la politique, disons que l'idée ne lui déplaisait pas, aussi bien pour prendre la température du pays que pour se sortir un peu la tête du bain politique et puis… Cela lui permettait aussi de conserver cette habitude d'homme proche du peuple qui devait coller à tout bon Deffarès.

C'est ainsi qu'après avoir quitté la compagnie de la jeune Aria après avoir aidé celle-ci, il était allé à la recherche de la sœur de cette dernière qui devait sans doute traîner non loin. Probable qu'elle ne serait pas forcément fermée à lui parler pensa t-il, après tout ça faisait son petit effet de croiser le dirigeant de la grande nation dans laquelle ils vivaient, ce qui n'était pas plus mal. Après tout même s'il n'aimait pas exagérément l'idée de bénéficier automatique d'un certain respect dû à sa personne, c'était pratique pour ouvrir des portes qui étaient plus difficiles à ouvrir pour d'autre. Cela ou son attitude sympathique, mais de toute manière il verrait bien, d'abord il fallait la retrouver et voir si elle n'était pas trop occupée pour accepter sa compagnie… Hors de question évidemment de déranger, il était un gentleman après tout.

Les jours passent à la vitesse de la lumière. Cela faisait maintenant un petit bout de temps que la rencontre avec l'empereur d'Akkaton, c'était passé. Une rencontre certainement inoubliable pour le petit groupe d'amis. Et Aria avait été tout particulièrement touché par cette rencontre. Elle avait la grande intention d'améliorer son oiseau mécanique. Pour cela, il fallait évidemment qu'ils aillent à la cité d'Airain. Cet endroit était assez stressant pour Aerin qui se sentait oppresser devant tout ce monde. Surtout, que ce n'était pas pour elle.

Ils avaient pas mal marché et Aria avait enfin trouvé son "magasin". Tout comme à son habitude, Aerin surveillait du coin de l'oeil chaque passant qui s'approchait trop près. Cela faisait maintenant un bon bout de temps et Aerin commençait à perdre patience. A s’ennuyer.  Elle se mit alors à regarder aux alentours. Rien d'intéressant. Alors -gardant toujours un oeil sur sa sœur- elle s'avança pour avoir une meilleur vue d’ensemble sur tout les marchands. Jusqu'à ce que quelque chose l'interpella. Une petite chose dont elle ne voyait pas très bien ce à quoi ça ressemblait, mais, elle brillait tellement.
NON ! Aria et son groupe lui avaient formellement INTERDIT de voler quoi que ce soit. Quelque chose de très dur pour Aerin dans un endroit pareil. Elle tourna les talons pour regarder fixement Aria et se persuader elle-même que ce n'était pas bien de faire ça. En plus c'était pas très discret au milieu de tous ces gens. Du moins, c'est ce qu'elle était en train de se dire, car évidemment ce n'est pas du tout vrai. Plus il y a de gens plus c'est simple.
Finalement elle ne résista pas. De toute façon sa sœur était très bien protégée. Tout le petite groupe était à ses côtés. Et en plus elle n'avait jamais promis qu'elle ne le ferrait pas. Et heureusement, elle se serrait arraché les yeux sinon.

S'approchant doucement du stand, elle remarqua que l'objet en question était une petite pierre blanche qui brillait à la lumière du soleil. Elle était attachée par une fine ficelle noire. Peut-être que la pierre était précieuse ? Elle n'y connaissait rien en pierre précieuse. Le marchand s'était mis à raconter énormément de choses au sujet de cette pierre mais Aerin avait remarqué qu'il bégayait beaucoup, comme si il hésitait finalement. Elle avait alors remarquée qu'en vérité il ne s'y connaissait pas. Elle n'avait vraiment pas de temps à perdre avec cette histoire. Finalement ce n'était peut-être qu'une pierre comme les autres. Quelle déception ! Mais bon, la pierre brillait tellement. Elle ne pouvait plus résister. Elle la donnera à sa sœur. Elle regardât autour d'elle, personne ne prêtait attention à Aerin pour le moment. Elle sortie de sa sacoche un petit bijou, elle siffla doucement, et celui-ci se mit à bouger mystérieusement jusqu'à en devenir une toute petite araignée. Discrètement, celle-ci se mit à bouger à en disparaître. La petite araignée retrouva sa maîtresse et quelque seconde après le marchand tomba sur le sol. Sans doute évanoui. Sûre d'elle, elle se mit à crier de l'aide, et, profitant de la détresse des gens elle piqua discrètement la pierre pour l'enfouir au fond de son sac avec l'araignée redevenue le petit bijou.
Mais tout le monde se précipita vers le stand et, envahie sous l’interrogatoire des gens puis repoussée à chaque fois qu'elle essayait de sortir de ce troupeau, elle s'était retrouvée bêtement coincée.

Otmar se disait qu'il appréciait bien l'activité de la cité quand la journée débutait, il était après tout si facile de s'y fondre pour peu qu'on avait un couvre chef et qu'on ne révélait pas trop ses traits. La cité d'Airain n'égalait peut-être pas en gigantisme Akkaton elle-même, la capitale impériale située à deux continents de cela, mais elle restait une magnifique et grande cité Akkatonienne pure souche, une cité où le progrès technologique avait sa place pourtant et ayant ses singularités par rapport aux autres nations. Après tout là où dans d'autres pays ils avaient beaucoup de magie ou une sorte de combinaison bon gré mal gré, dans Akkaton plus qu'ailleurs c'était la technologie qui était mise en avant.

Que ce soit l'éclairage urbain au gaz où à l'électricité, l'électricité et l'eau courante qui étaient un droit, les transports comme les trains à vapeur, les ascenseurs entres autres ou les journaux papiers qui se vendaient au prix d'une bouchée de pain. Difficile en se baladant dans une cité Akkatonienne de ne pas se rendre compte justement qu'on était en Akkaton. C'était après tout un autre monde par rapport au reste du monde justement, et c'était cela peut-être aussi qui faisait la fierté de l'empire, la fierté de défendre un mode de vie qui n'existait pas vraiment ailleurs, ce car aucune nation étrangère n'était aussi intensément technologique…

Enfin quoiqu'il en soit, il trouva rapidement la jeune Aerin car en vérité celle-ci n'était guère allée loin, ce qui n'étonnait pas vraiment Otmar, après tout celle-ci avait démontrée depuis le début une tendance de protection accrue à l'égard de sa sœur. C'était charmant et à la fois un peu drôle car Otmat se disait que c'était aussi l'une des meilleures protections contre les possible soupirants pas assez déterminés qui seraient séduits par Dame Aria, car rien de mieux qu'une sœur un peu trop protectrice des fois pour tuer un peu l'amour, mais bon ça c'était leur problème.

Et en vérité de toute manière elles étaient encore bien jeune, elle auraient le temps de voir, enfin pour ça, pas pour ce qu'Otmar avait surprit en recherchant dame Aerin, mais voyant que de toute manière il était difficile d'aller aider le marchand vu tout ceux le faisant à sa place, il entreprit plutôt de sortir la jeune dame de cette concentration trop importante de personne.

Ce qui ne fut pas si difficile en vérité avec un bon jeu d'épaule et une certaine fermeté, il put ainsi la sortir de la foule en lui attrapant le bras et lui dit pensif.

« Fichtre, j'espère que vous allez bien. » Vérifiant cela du regard au cas où elle était de la trempe de celles qui niaient ce genre de fait, il ajouta ensuite aimablement.

« Dîtes moi dame Aerin, je me demandais, vous avez vraiment l'air particulièrement protectrice envers votre sœur, ce qui est bonne chose je suppose, mais me permettriez vous de vous demander pourquoi ? » Cela il le lui disait en l'invitant à s'éloigner un peu du gros de la foule histoire de ne pas êtres gênés ou de ne pas gêner les passants, quant à sa question, elle avait dû remarquer avec Aria qu'il était du genre curieux, après il est vrai que leur petite bande était du genre assez excentrique après tout, donc ce n'était pas forcément étonnant supposait-il.

Subjuguée par toutes les questions des témoins, Aerin ne savait plus où donner de la tête. C'était en effet, pour tout la monde la mieux placée pour savoir ce qui était réellement arrivé au marchand. Effectivement, Aérien le savait très bien puisqu'elle en était la cause, mais ça, elle n'allait pas leur dire. Cela serait assez bête. Pourtant, elle s'inquiétait encore pour sa sœur. Pour Aria et les autres Aerin avait disparu sans donner de nouvelle, ce qui était extrêmement rare venant de sa part. Avant de partir elle n'avait pas imaginé les conséquences de ses actes, et pensé être là avant qu'ils s'en aperçoivent. Mais cela n'allait sûrement pas être le cas si ça continuait comme ça.

Subitement, quelque chose lui attrapa le bras et la sortie de cette foule. Une fois sortie, elle vit que cette "chose" était l'empereur d'Akkaton en chair et en os. Elle fut surprise puisque cela faisait déjà deux fois en peu de temps qu'ils s'étaient rencontrés. Elle se demandait comment elle avait fait pour ne pas le voir parmi tout le monde alors que c'était un personnage très important, mais en même temps un très grand danger pour elle s'il s'apercevait qu'elle avait déjà volé pleins d'objet et qu'elle était la cause de l'inquiétude de la foule. S'il savait cela par n'importe quelle raison Aerin savait très bien qu'elle risquait gros. Mais pour le moment, le roi n'avait pas l'air de s'en douter, ce qui était plutôt rassurant.

L'empereur lui avait sympathiquement demandé si elle allait bien, mais le voyant l'observait de la sorte elle s'était dit que cela ne servait plus à grand chose de lui répondre. Elle se contenta alors de lui faire une révérence et de le saluer. C'était après tout l'empereur d'Akkaton, pas une personne comme les autres. Mais celui-ci lui posa une question qui, pour Aerin, était plutôt terriblement "dérangeante". Effectivement ,car il lui avait demandé pourquoi était-elle si protectrice avec sa sœur ? Malheureusement n'y avait pas tellement de raison à cela. C'était dans sa nature. C'était donc pour elle un moment très très gênant puisqu'elle ne savait pas trop quoi lui répondre et qu'il était hors de question de le faire attendre et encore moins de le laisser sans réponse. Alors, voulant éviter une "catastrophe" elle se lança :

- Vous l'avez remarqué ? Mes amis me disent la même chose, vous savez ? Pour tout vous dire, j'ai toujours était comme ça. Depuis que je suis toute petite. Mais je ne vais pas vous cacher qu'avec elle il vaut mieux puisqu'elle a la fâcheuse tendance à courir dans tous les sens et de faire copain copain avec tout le monde. Ce qui est assez embarrassant puisque certaines personnes sont plutôt du genre à être violent avec les plus "fragiles". Vous comprenez ?

Elle espérait au plus profond d'elle que cette réponse allait lui suffire. Elle ne savait pas trop quoi rajouter d'autres. À force d'être préoccupé par toutes ses choses, Aerin venait tout juste de remarquer qu'en avançant elle s'éloignait de plus en plus de l'endroit où elle avait quitté ses amis. Le problème, c'est qu'elle n'allait pas interrompre cette marche avec l'empereur. Alors, elle fit mine que tout allait bien cachant toute trace d'angoisse à l'empereur. Après tout, c'était simple pour elle de faire semblant que tout allait bien. Alors, elle espérait aussi que sa sœur et touts les autres allait très bien.

Otmar menait la jeune femme un peu plus loin sans trop s'éloigner de la boutique, de toute manière ce n'est pas comme s'il s'inquiétait vraiment de quoique ce soit, après tout on était en plein dans la cité d'Airain et il n'était pas du genre paranoïaque quant à ce qui pouvait y arriver à des voyageurs qui savent y faire. L'on était pas dans Teïder ou les Duchés après tout. Par contre cela l'amusera décidément toujours autant de voir les gens faire des révérences ou autre pour le saluer ou lui adresser du respect. En vérité l'appeller monsieur poliment suffisait techniquement comme il était un dirigeant élu et que le titre d'empereur était surtout une démonstration très ronflante de fierté Akkatonienne. En somme il était une sorte de président élu pour 10 ans, mais qu'on appelait empereur parce que c'était plus joli et prestigieux que le titre de président. La nation Akkatonienne pourrait sans doute s’appeler d'ailleurs la République d'Akkaton ou quelque chose du genre, mais on l'appelait l'empire, décidément les Akkatoniens pour beaucoup devaient aimer les titres ronflants, mais il n'allait pas s'en plaindre.

« Je vois, après vous savez nous sommes dans la cité d'Airain, il y a des policiers et des soldats un peu partout et puis elle est déjà entourée de beaucoup de monde j'ai l'impression. Enfin après c'est mon opinion, mais laissez moi vous donner un conseil d'ami. » Il sembla alors pensif, puis dis gentiment. « Il est bien de protéger votre sœur, c'est la preuve d'un amour sincère, néanmoins ne consacrez pas votre vie uniquement à cela ou à la protection de vos amis, c'est beaucoup de pression et puis vous aussi avez le droit de vous accomplir vous aussi, à votre manière. Cela et puis sur le long terme ça rend plus supportable le fait de vous consacrer à leur protection justement. » Avant de préciser. « Néanmoins mon conseil n'est valable que dans les pays un peu sécurisés comme Akkaton ou Ikhyld, notamment dans les villes, si vous voyagez à l'étranger dans d'autres pays, soyez prudents, d'ailleurs auriez vous vous aussi par hasard la passion du voyage ? » Voilà une bonne question se disait-il, restait à voir évidemment ce que sa vis à vis avait à y répondre.

Qu'ils soient dans la cité d'Airain, ou pas, cela ne changera rien. Le danger rôde partout. Et même dans les coins les plus protégés. Alors, si quelque chose devait changer ce ne serait certainement pas la protection qu'elle a envers sa sœur. Et même si elle en avait envie, Aerin ne supporterait pas. L'empereur ne pouvait-il pas comprendre cela ? Elle écoutait avec attention tout ce que l'empereur lui disait, même son conseil d'ami. D'ailleurs, elle était flattée que l'empereur lui-même lui donne un conseil d'ami. Mais en réalité elle ne savait pas trop quoi y penser. Peut-être avait-il raison ? Peut-être que trop de protection tue l'amitié. En même temps, ce n'était vraiment pas la première fois qu'elle entendait cela. Même ses amis lui faisaient la réflexion. Mais c'était clair dans sa tête. Clair que rien ne changera. Même si c'était l'empereur qui le lui avait dit.

« - Vous avez sûrement raison Monsieur, mais dans la vie, il faut se méfier de tout et de tout le monde. Je ne peux pas me permettre de laisser mes amis seuls. Et même s'ils sont capables de se défendre tout seul. C'est plus fort que moi. Et vous savez ? Même dans un endroit très protégé, il peut y avoir un problème. Même dans les endroits les plus sécurisés, peut s'y balader un fou. Nous ne pouvons pas connaître toutes les personnes qui grouillent notre nation. Alors, veuillez pardonnez, monsieur, ma méfiance pour les autres et ma protection envers mes amis, mais sachez que je suis comme ça partout. Même si c'est vrai que je suis tout de même plus rassuré ici qu'aux autres endroits.»Elle lui lança un petit sourire pour répondre à sa question. « Il est vrai, monsieur, que j'ai horreur de rester plus de deux semaines dans le même endroit. Mais... Comme d'habitude, je fais attention à mes amis. Tout en prenant goût au voyage. Bien évidemment. Et vous ? Aimez-vous voyager ?»

Otmar déduisit que l'envie de protéger sa sœur était très forte chez dame Aerin, cela donnait l'impression qu'il y avait une cause derrière ceci autre que la simple affection entre deux sœurs. Une sorte de traumatisme passé ? Du moins c'est ce que ses quelques études en psychologie lui diraient, mais bon il n'allait pas être indiscret au point de demander, les gens n'appréciaient pas forcément après tout qu'on les sonde ainsi ou qu'on tente de les percer à jour pour mettre leurs éventuels affects à nu.

« Vous aimez beaucoup votre sœur, cela est indéniable, mais celle-ci vous aime beaucoup aussi je suppose. Pensez à cela, ne risque t-elle pas un jour de décider que pour vous aider à vous détendre ou à relativiser elle pourrait fuguer ou prendre ses distances un temps ? Étant donné que vous faîtes visiblement une fixette sur sa protection, elle pourrait par exemple décider d'elle même y remédier de façon radicale par exemple si vous n'apprenez pas à vous détendre un peu. » Argumenta t-il alors en se disant qu'il faisait beaucoup de suppositions mine de rien, mais bon ça ne coûtait rien de tenter le coup… Sur ce il reprit alors plus légèrement.

« J'ai voyagé toute ma vie en vérité, depuis ma naissance presque en quelque sorte, le travail de mon père étant littéralement d'aller au contact d'autres peuplades et vivre parmi eux pour les étudier que ce soit au niveau culturel ou comportemental. Avant d'entrer en politique j'ai décidé de suivre sa voie, je suis devenu ethnologue en quelque sorte et disons que mon travail a été pendant la plus grande partie de mon existence d'étudier et comprendre ceux différents de moi, notamment des êtres d'autres races comme les elfes ou les nagas. » Il sourit alors amicalement et ajouta sur le ton du conseil amusé.

« J'ai très vite appris que le simple fait d'être amical, d'aller vers son prochain et d'être ouvert pouvait permettre beaucoup plus que tous les pots de vins et manipulations du monde. Vous seriez étonnée de savoir les portes que l'on peut s'ouvrir uniquement en se faisant des amis… Beaucoup disent qu'en ce monde c'est la richesse et le pouvoir qui font tout, mais les deux peuvent s'obtenir tout simplement grâce aux relations. Évidemment il faut un peu d'astuce et d'habilité, mais disons que c'est normal après tout de se rendre services entres amis, donc on peut aller très loin rien que grâce à eux. » Un conseil de vie en quelque sorte pour aller loin, sur ce il conclut.

« Et vous avez des projets de voyages sinon ? J'avais cru comprendre qu'éventuellement votre petite troupe prévoyait d'aller à l'étranger… Je suppose que vous êtes au courant qu'en dehors d'Ikhyld, les autres nations Orzaniennes ne sont pas des plus sécurisées sur les routes ? » Oui, entre les terres remplies de bandits des Duchés, de monstres d'Eïrn et de fanatiques racistes en plus du reste de Teïder… Il valait mieux être prudent, même si du côté des bandits en général ils se contentaient de prendre votre bourse, c'était toujours ça. Les duchéens aimaient bien l'argent après tout.

La simple idée d'imaginer sa sœur disparaître à cause d'elle lui faisait peur. En effet, un jour, sa sœur avait fugué est cela ne, c'était pas tellement bien passé pour Aerin même si grâce à cela, elle avait pu rencontrer Hebby. Mais elle n'avait aucune envie que cela recommence. La première fois Aria avait eu de la chance, mais qui lui dit que la deuxième serrait pareille ? Aerin n'osait même pas imaginer. Elle préférait qu'Aria n'eût jamais eut cette idée et que l'empereur se trompait. Mais... Il est vrai qu'Aerin avait déjà pensé à cela. Pourtant, elle ne pouvait s'arrêter. C'était dans sa nature.

Aerin n'avait aucun mal à croire que l'amitié était très précieuse, mais encore faut-il trouver la bonne personne, ce qui, en ce monde est plus compliqué que prévu. Surtout pour les Thérianthrope. En écoutant les paroles de l'empereur Aerin avait très bien compris qu'il n'avait aucune idée de l'espèce d'Aerin et sa sœur. Les amis, c'est très bien, mais... Sa petite troupe lui suffisait suffisamment. Pas besoins d'avoir d'autres personnes.

- Effectivement, ma troupe et moi voyageons beaucoup, ce qui fait qu'on part parfois plus loin qu'Akkaton. Je suis au courant qu'il y a des endroits bien plus dangereux qu'ici. C'est pour ça que je suis là. Aerin relança un sourire amical à l'empereur avant de continuer. Je tiens tant que ça à protéger mes amis parce que si jamais il leur arrive malheur... Je m'en voudrais toujours. Alors, oui, effectivement parfois j'en fait peut-être trop, mais comprenez-moi, je préfère mourir plutôt que les voir souffrir. Je serrais prête à me vendre pour les sauver. Vous comprenez ?

Dans ses belles paroles, elle parlait au nom de Thérianthrope. Dans certains endroits les Thérianthropes sont mal vus et mal traités. Aerin le savait très bien. C'est pour ça qu'elle devait faire attention à tout le monde.

« Je le comprend. » Dit l'empereur pensif à la jeune femme, il sembla alors réfléchir, puis reprit. « Dans ce cas, je suppose que l'idée de leur apprendre à se défendre eux-mêmes vous es déjà venue ? Après tout personne n'est parfait soyez en consciente et votre personne ne pourra pas toujours assurer leur sécurité tout le temps et de manière infaillible. Si vous voulez vraiment qu'ils soient en sécurité de manière durable et stable, leur apprendre à se débrouiller par eux-mêmes je pense, peut être le mieux à faire. Et puis… Vous démontrerez aussi que vous leurs faîtes confiance pour cela et pourrez vous détendre un peu en disant qu'ils ne sont pas non plus totalement sans défenses. Imaginez après tout s'il vous arrive quelque chose ou que vous trop présumée de votre aptitude à les défendre à vous seule... » Du moins c'était la manière logique à ses yeux de motiver dame Aerin à faire quelque chose de productif en ce sens et surtout qui lui ferait sans doute un peu de bien, il ne manqua pas d'ailleurs d'ajouter aimablement.

« Ensuite, il y a une chose que vous devez comprendre, on ne peut pas faire confiance à tout le monde en effet, mais des fois avoir des relations ou nouer des amitiés avec certaines personnes peut assurer la sécurité des vôtres ou leur faciliter la vie. Votre petite troupe a l'air d'aimer rendre service, je me trompe ? Profitez en vous aussi pour nouer des amitiés avec les personnes qui vous sont redevables ou à qui vous avez rendue service… Ou bien évitez le plus possible de vous faire des ennemis, par exemple à défaut de ne pas être prudente, ne pas donner de raisons à de parfaits inconnus de vous détester. En plus d'être contre-productif, ça pourrait attirer des ennuis aux vôtres, ce qui n'est pas l'objectif à la base. En somme il faut trouver un équilibre et... » Il sembla réfléchir alors et proprosa aimablement.

« Si vous voulez je peux vous y aider, je suis un politicien habile, donc ne le cachons pas je suis doué pour lire dans les gens et savoir comment m'adapter à leur attitude et manière d'être et c'est là un talent… Qui pourrait vous être utile, en échange je ne demanderai qu'une chose... » Il regarda la dame et conclut aimablement.

« Apprenez moi à mieux user des armes à feu, vous m'avez l'air d'une tireuse talentueuse après tout si je dois me fier à mon impression et vos paroles. Et je vous avouerai que cela pourrait m'être utile évidemment pour mieux me défendre en cas de danger. » Restait donc à voir ce qu'elle penserait de cette idée, mais pour sa part ça lui semblait être un marché très honnête.

Aerin l'écouter avec attention et sans dire de mot. Mais quelque chose la dérangeait. En fait Aerin savait très bien qu'en réalité ses amis avaient les capacités à se défendre. Les garçons avaient un grand potentiel en cela, tout comme les deux filles même si celles-ci sont plus sensibles au combat. Disons que toutes les deux n'aiment pas trop la violence.

- Je dois être honnête avec vous. Je sais très bien que même sans moi, ils seront tous capables de se débrouiller seuls. Même Aria et Hebby. Alors, je ne pense pas que leur apprendre le combat serait d'une grande utilité. Je pense même que cela risquerait plus de les embrouiller qu'autre chose, ou même de les ennuyer. Effectivement, votre idée n'était vraiment pas bête, mais j'ai peur qu'ils se mettent à croire que je me prends pour la plus forte du groupe. Si vous voyez ce que je veux dire.

Rien qu'entendre l'empereur dire que l'amitié c'est important donné des frissons à Aerin. Elle le savait très bien. Combien de fois sa sœur lui avait dit d'être plus aimable avec les autres, et que Griffin lui avait rabâché de laisser plus de liberté à Aria ? Tellement de fois. Mais cela ne l'empêché pas de continuer. C'est pas qu'elle ne voulait pas, c'est qu'elle ne pouvait pas. Une chose en elle l'empêcher de faire confiance aux autres. Elle n'avait toujours pas trouver ce qui la coincé par rapport à cela, même si elle avait quelque supposition, puisque auparavant personne ne l'avait trahis. Dans ce cas là le problème venait d'elle. De son caractère. Elle avait eu l'idée d'une sorte de paranoïa. La paranoïa d'être déçue. D'être déçue que cette personne brise leur troupe. Qui sait ? ça se trouve cette personne pourrait causé de sérieux problème. Ou pas... Mais c'était sans doute cette paranoïa qui lui faisait croire des tas de choses comme celle-là.
Alors, quand l'empereur lui proposa son aide en échange de lui apprendre l'art des armes à feu, Aerin ne put s'empêcher d'accepter. C'était sûrement l'occasion idéale pour se débarrasser de ce stresse. Alors, elle conclut :

- Je vous apprendrais tout ce dont vous voudrait monsieur, mais j'espère vraiment que votre aide me sera utile pour mon quotidien et le rendre bien plus agréable dans les endroits publics.

« On es tous doué en quelque chose dame Aerin, le problème ce n'est pas tant au final de risquer de paraître arrogante en voulant les aider que de bien aborder le problème pour qu'ils ne prennent pas mal votre envie de les aider justement. Après tout il y a une différence entre dire à vos amis que vous voulez les entraîner parce qu'ils vous paraissent faibles que parce que vous tenez à eux ou quelque chose du genre. En tant que politicien je le sais très bien, la manière dont vous abordez un sujet et l'exposez à quelqu'un, ainsi que les arguments que vous présentez pour cela peuvent autant faire paraître une décision de votre part injuste qu'au contraire bien intentionnée. Vous penserez peut-être que c'est de la manipulation, mais en vérité tout le monde le fait même inconsciemment. Et si c'est pour leur bien, pourquoi ne pas essayer ? » Expliqua t-il calmement en réfléchissant aux paroles de dame Aerin. Ce avant d'ajouter de bonne humeur quand elle accepta sa proposition.

« Bien, je propose donc que nous commencions par vous apprendre comment savoir persuader quelqu'un ou le mener là où vous voulez autrement sans avoir forcément à le frapper ou le menacer. » Ceci dit avec humour, puis il reprit pensif.

« Voyons d'abord ce que vous v&lez dans ce domaine. Cherchez quelque chose en quoi vous croyez ou qui vous arrangerait ou bien une demande que vous aimeriez me faire et… Tentez de me convaincre soit eh bien de considérer votre opinion ou d'y adhérer, ou bien de vous rendre ce service par pure bonté d'âme. Réfléchissez-y, ce que vous voulez obtenir ou dire doit être votre propre idée. Et ne vous inquiétez pas, le fait que je sais que vous allez tenter de me convaincre ne va pas vraiment biaiser la chose, après tout c'est ce qu'on fait au quotidien en général, juste que pour ma part j'en suis souvent conscient. » Évidemment, il allait probablement contre-argumenter possiblement, quoiqu'il en soit, il attendait de voir quels manques dans ce domaine dame Aerin pourrait possiblement compenser, il se permit néanmoins de glisser un conseil.

« Juste un conseil de ma part. Dîtes le avec conviction, voir passion selon ce dont vous parlez, si vous paraissez hésitante ou ennuyée parce que vous dîtes, vous convaincrez difficilement, par contre si vous affirmez la chose avec puissance ou âme, croyez-moi, vous aurez déjà de bonnes chances de réussir. » Les gens étaient autant sensibles après tout à la solidité de l'argumentation que disons la puissance émotionnelle dans les propos d'un bon orateur, c'était là disons un héritage dû à l'instinct grégaire de beaucoup de peuples Orzaniens.






[Hrp : Tu as copier coller deux fois le même paragraphe XD . Sinon, sache que normalement tu es censée faire au minimum 300 mots normalement non copiés collés . Pas grave pour cette fois-ci, mais je le précise juste :3 .]

- Oui, vous avez sûrement raison. Je vais y réfléchir.

Pourquoi ne pas essayer comme l'empereur l'avait dit. Cependant, l'empereur commençait déjà à lui poser des questions, il fallait alors qu'Aerin mette ça de coté pour mieux se concentrer sur les bases du sujet. Aerin réfléchissait. Elle n'avait pas trop d'idées. Elle ne savait pas trop quoi dire et cela posait problème. Puis elle pensa à Aria et à Trikiss son oiseau. Ce qui lui fit penser à ses ailes. Elle ne les avait pas sur elle, parce qu'elle était trop lourde pour être portée toute la journée. Elle les avait donc laissé dans la charrette. Et tout cela lui avait fait penser à ce que l'empereur lui avait demandé. Maintenant, il fallait plus que le dire avec conviction. Elle respira un bon coup avant de commencer :

- Je sais que c'est scientifiquement impossible, mais je pense que ce serait vraiment bien plus agréable que la magie et la technologie puissent être ensemble. Cela arrangerait tellement de choses. Même si certaines personnes peuvent les utiliser dans le côté noir, on ne serait pas obligé de le dire à tout le monde. Pourquoi le faire ? Ceci pourrait être un secret entre les bonnes personnes. Entre les bons techniciens comme Aria et les bons mages. Les maîtres en la magie et ceux en la technologie pourrait être ensemble, pour fusionner leurs arts. Aria serait tellement ravie que ça se réalise et moi c'était ce que j'espérais le plus quand j'étais gamine. Aria pourrait faire des choses tellement géniales sans faire d'automates destructeurs. Elle n'est pas comme ça ma sœur. Mais même sans parler d'elle. Il y a tellement de gens qui aimeraient cela. Tellement de gens qui seraient ravis que cette complicité existe enfin.

Aerin était fier d'elle. C'était son rêve de petite fille, et même si elle savait que certaines personnes sont différentes et utiliseraient ça pour la destruction. De toute façon il y a un risque à tout.

Otmar écouta ce que la jeune femme avait à dire pour essayer de la convaincre. Et… Eh bien c'était beau, irréaliste sans doute malheureusement, cela il le savait, mais un beau rêve. En tout cas il est vrai qu'à bien y réfléchir ce serait une bonne chose en soit si ça avait été possible, du moins ça rendrait la dualité entre magie et technologie totalement inapte et sans aucun sens. Malheureusement il est probable que la dualité ne pourrait pas être surmontée ainsi, elle était aussi fondamentale à bien y réfléchir que celle entre le chaud et le froid, mais au moins ça ferait un bon sujet de roman ou essai pensa t-il. Quoiqu'il en soit en y réfléchissant bien, la manière dont elle lui parla de tout cela était à la fois assez convaincante et agréable, disons qu'on ressentait bien la passion de la dame dans les paroles de celle-ci, ce qui évidemment était toujours un plus satisfaisant quand on désirait convaincre un auditoire de ses propos…

« Mais dans un tel cas, comment définir qui sont les bons techniciens et les bons mages ? Je veux bien croire en la bonté et compétence de votre sœur par exemple, mais vous rencontrerez peu de personnes en ce monde qui se définiront elles-mêmes comme mauvaises ou bien qui définiront ceux qu'elles apprécient comme mauvais, ce même quand certains de leurs actes sont d'une moralité discutable. Qui vous dit que vous ne vous trompez pas par exemple sur la parfaite moralité de dame Aria ? Pas que j'affirme le contraire, mais réfléchissez-y, est-on aisément objectif au sujet de quelqu'un que l'on aime ? » Commença t-il donc à dire pour la réfléchir, mais aussi voir ce qu'elle avait à répondre, ce avant d'ajouter cordialement.

« De même, pensez-vous vraiment qu'il est possible d'empêcher un savoir d'être utilisé d'une mauvaise manière ? Que l'on peut vraiment limiter la connaissance à quelques personnes ? Que le progrès peut être ainsi régulé ou contrôlé ? » Oui, excellente question, après tout on ne parlait pas de biens matériels, mais d'un savoir, de connaissances, de quelque chose d'immatériel et abstrait en somme...

L'empereur l'avait bien coincé. Aerin n'avait pas tellement réfléchis à cela, mais il fallait se dépêcher sans prendre trop de temps, sinon ce ne sera plus aussi convainquant. En tout cas, elle avait pu remarquer que l'empereur lui-même avait apprécié son "discours".

- C'est vrai qu'on ne peut pas savoir qui sont les bonnes personnes ou pas. Mais je sais qu'au fond de nous, on est tout à fait capable de le savoir. À force de connaître une personne, à force de lui parler et voir et comprendre son comportement, on sera si on peut lui faire confiance ou pas, mais aussi si elle sait tenir les secrets. C'est très important. Je vous comprends, moi-même, je me méfie de ce que je ne connais pas, mais je ne me méfie pas de mes amis et de ma sœur. Après, je suis d'accord sur le fait que je peux me tromper sur la moralité d'Aria et qu'elle puisse cacher quelque chose de grave, mais il y a au moins une personne de notre groupe qui le verra et qui le dira aux autres. Du moins, je l'espère. Il suffit de faire confiance aux personnes dont on dira le message.
Mais c'est vrai que je suis d'accord sur le fait qu'il y aura toujours des personnes mauvaises qui le sauront. Mais pourquoi ne pas faire un test plutôt que tout bloqué et d'empêcher les bonnes personnes de faire de bonnes choses ? Qu'est-ce que ça coûte ? De toute façon, notre monde devient déjà n'importe quoi, alors, pourquoi ne pas faire un petit test ?

Après, c'était son avis, pas celui de tout le monde. Il est vrai que ça pouvait coûter des vies et de faire encore plus de problèmes. Mais Aerin le savait, ce n'était qu'une demande venue de l'empereur pour tester ses capacités. Ce rêve ne se réalisera jamais. Même s'il ne faut jamais dire jamais !

Otmar savait très bien que lorsque l'on exprimait son point de vue, il fallait toujours être prêt à le défendre, surtout quand on voulait convaincre les autres et souvent le plus douloureux à encaisser était des questions pouvant se présenter sous diverses formes à ce sujet et pour lesquelles il valait mieux savoir quoi répondre d'avance, sinon évidemment il serait complexe d'improviser, même si évidemment au cours d'un débat de bonne foi cela pourrait aussi permettre de réfléchir à bien y penser à comment mieux défendre ses arguments et surtout solidifier les fondations de ces derniers.

« Oui, mais dans un tel cas, vous insinuez qu'il faut connaître quelqu'un depuis longtemps et profondément donc pour vraiment savoir si c'est quelqu'un de bien ou de mauvais, mais a t-on vraiment le temps d'apprendre à connaître tout le monde ? Notamment ceux qui pourraient user en bien ou en mal d'un savoir ? Et même dans ce cas, cela ne risque pas rapidement de se perdre dans la foule des anonymes que vous ne rencontrerez jamais et apprendrez encore moins à connaître ? Un savoir peut difficilement s'enfermer dans un groupe limité de personne ou alors il devient élitiste, il ne sert pas le bien commun et pourrait même créer des inégalités. Pensez à ces pays ou de petits groupes de personnes se connaissant ont le pouvoir sur les autres et ne le partagent pas. » En somme de quoi la faire réfléchir, il ne manqua pas d'ailleurs d'ajouter pensif sans aborder le sujet du test qui ne lui semblait pas en soit compromettant, mais autre chose qui l'intéressait.

« Vous pensez donc ainsi que le monde est plutôt sombre, mais dans ce cas vous êtes aussi motivée à changer les choses n'est-ce pas ? Je ne parle pas forcément de l'empire Akkatonien où il fait plutôt bon vivre en vérité même si ce n'est pas parfait, mais contemplez d'autres pays comme Teïder ou les Duchés du Sud par exemple. Des nations ou les inégalités sociales ou l'intolérance plus que des banalités sont presque des cultes érigées en exemple. Comment pensez vous que les choses pourraient changer là-bas ? » Une question qui n'avait probablement pas de réelle réponse en vérité, surtout qu'elle était jeune, mais quand même intéressante à poser selon, alors autant ne pas s'en priver.

Aerin avait donné tout ce qu'elle avait put pour son dernier argument, pensant que cela allait suffire à l'empereur. Mais apparemment non. C'était plus compliqué que prévu, de plus c'était plus difficile que ça en avait l'air d'improviser. L'empereur ne pouvait pas comprendre. Mais bon, Aerin avait accepté ce marché et il fallait qu'elle le tienne jusqu'au bout, même si c'était compliqué. El faut tenir bon !

- Nan, c'est vrai, mais le message se transmettra au fur et à mesure du temps. Je vois que vous ne comprenez pas trop, laissez moi vous expliquer : imaginer, je sais pas si vous avez un frère, une sœur, un oncle ou un ami dont vous tenez beaucoup et que vous connaissez depuis que vous êtes tout petitz Tenez, prenons l'exemple d'un frère. Vous avez un frère et depuis tout petits, il est impossible de vous séparer. Un jour vous crée une machine où vous avez lié de la magie avec. On ne sait pas comment, mais vous avez réussit. Bref, vous avez crée cela et vous avez très envie de le partager avec quelqu'un mais étant l'empereur d'Akkaton vous savez que la magie et la technologie ne vont pas ensemble, ne doivent pas être ensembles. Alors, sachant que vous connaissez votre frère depuis tout petit, que vous savez qu'il tient tous les secrets et que depuis tout petit vous vous partagez tout, vous décidez de le lui dire. Mais que lui, à son tour en parle à son meilleur ami. Un ami de confiance bien-évidemment et a de suite-suite. Vous à la base vous en avez parlé qu'à votre frère, et lui en as parlait qu'à son ami et cetera. J’appelle ça un message à la chaîne. Il est bien évident qu'au bout d'un moment, tout le peuple le sera. C'est obligeait. Mais ce n'est pas grave, au moins vous aurez testé une nouvelle chose. Peut-être que vous ne feriez plus confiance en votre frère, mais temps pis. Vous connaissez le destin ? Et surtout vous y croyez ? Moi oui, et si une guerre apparaît, je me dis que de toute façon elle aurait quand même existait. Même si dans votre cas, cela n'aurait peut-être pas été de votre faute. Mais rassurez vous, ce n'était qu'un exemple.

En tant que thérianthrope, Aerin connaissait très bien la discrimination de Teïder et les Duchés du Sud envers eux. Elle savait qu'elle ne pouvait rien changer. Ce n'était pas à elle de le faire.

- Peut-être que l'association de la magie et la technologie pourrait faire changer le monde. Même eux. Je ne sais pas trop comment, mais vous savez, dans la vie rien qu'un tout petit truc peux changer tout une vie, alors pourquoi pas tout un monde ? En tant que... Elle se coupa net quand elle remarqua qu'elle allait faillit dire que c'était une thérianthrope. Elle ne savait pas trop si c'était bien de le dire ou pas, même si effectivement, c'était un empire plutôt tranquille. On ne sait jamais. Puis elle reprit en réfléchissant. Je sais que certains endroits son bien plus violent que d'autre envers certaines espèces et que le vôtre et sans doute le plus tranquille, mais quoi qu'il en soit, je suis sûr qu'ils peuvent être plus amicaux.

« Je comprend le principe de message à la chaîne ne vous inquiétez pas. » Répondit l'empereur avec amusement avant de préciser tout de même. « En vérité j'ai le sentiment que nous disions à peu près la même chose, mais que nous ne nous sommes pas vraiment compris mutuellement à ce sujet, soit ce n'est pas grave. » Il n'oubliait pas après tout qu'il avait tendance des fois à parler d'une manière un peu alambiquée soit, sur ce il reprit plus sérieusement.

« Qui désire changer le monde de la bonne manière doit le comprendre dame Aerin, voilà ce que je peux vous dire. Vous devez comprendre son histoire notamment et ce qui a poussé les gens à faire les choses comme ils les font ou à ce qu'elles soient comme elles le sont, mais aussi ce qui pourrait les pousser à changer. Le monde est complexe c'est une évidence, personne n'est purement mauvais, ni purement bon et surtout le monde n'est pas plus sombre que lumineux à bien y regarder, il est juste tel qu'il est. Personne ou presque ne se lève le matin en se disant, « je vais tuer des gens ça me fera du bien », du moins ils ne pensent pas les choses d'une manière aussi déplacée moralement. Souvent, ils pensent au contraire que ce qu'ils font est juste ou justifié, ils ont en somme de bonnes raisons de le faire à leurs yeux. Vous avez le droit de juger leur acte évidemment, mais dîtes vous qu'il n'existe aucun code de moralité universelle et que les changements sont longs et amenés par toute sorte de facteurs différents. En somme, réfléchis-y, vous pensez exemple qu'une fusion de la technologie et de la magie changerait le monde, mais le changement que ce soit dans ce cas ou un autre sera toujours complexe et multiple. Et à votre niveau si vous voulez changez le monde d'ailleurs, il va falloir réfléchir à comment faire et aux conséquences de vos actes sur ce changement... » Cela paraissait probablement lourd de sens pensa t-il à dire à une apparente adolescente, mais peut-être cela lui éviterait-il de commettre des erreurs qu'elle regretterait probablement par la suite...

C'est vrai qu'en soit, l'empereur n'avait pas tort. Ils disaient tous les deux la même chose, sans même s'en rendre compte. Ce qui causé problème. Aerin acquiesça sans rien dire. Elle était donc d'accord avec ce qu'avait dit l'empereur.

Aerin écoutait encore une fois l'empereur parler. Parler sérieusement. Ce qui la fit réfléchir. Il n'avait pas tort. Elle savait très bien qu'il fallait toujours réfléchir avant d'agir. Même si elle ne le faisait pas forcément toujours. Il y a des moments où c'est instinctif. Un réflexe. Mais là il fallait que ce soit réfléchi et qu'il y ait obligatoirement un plan B et même un plan C. Aerin baissa la tête. A cela elle ne savait pas quoi répondre, encore. Ça l'agaçait fortement, mais elle ne le montrait pas, pour ne pas mettre l'empereur mal à l'aise. Les paroles de l'empereurs défilait dans sa tête jusqu'à ce que cela forme une réponse. En même temps elle se disait que si par chance elle trouverait une réponse à cela, l'empereur la coincera encore avec d'autres questions. Elle se contenta alors de lui répondre simplement :

- Le monde et tel qu'il est. Vous avez raison. Le changer serait peut-être bien dangereux. Essayer sans plan B serait complètement... Bref. Ce que je veux dire c'est que je ne sais pas quoi vous répondre de correcte à ça. C'est assez gênant de vous dire ça mais c'est vrai qu'il faut toujours réfléchir avant d'agir. Mais après tout ce n'est qu'un rêve de petite qui ne se réalisera jamais, ou alors il tournera en cauchemars. C'est inévitable. J'ai été bête de rêver ça un jour. dit-elle en riant. Mais j'espère que mes réponses d'avant, était pour vous assez convaincante.

Aerin souriait devant l'empereur même si en réalité elle était en même temps embarrassée et agacée de n'avoir pas sut donné une réponse correcte et attendue par l'empereur. Mais quand l'inspiration ne veut pas venir, rien ne peut l'empêcher.

Otmar ne semblait pas satisfait de la réponse de la jeune dame, mais pas parce qu'il trouvait ça idiot ou autre, mais car il comprit qu'il n'avait pas amenée la jeune femme dans le bon état d'esprit. D'accord pensa t-il, autant être donc plus direct et surtout plus inspirant se dit-il, il sourit alors amicalement, posa de façon un peu paternelle sa main droite sur l'épaule gauche de dame Aerin, puis glissa.

« Non, non, ce n'est pas ce que je voulais dire. » Il retira alors sa main et ajouta aimablement.

« Il est important d'avoir des rêves jeune femme et de vouloir les réaliser, mais il est important aussi je voulais dire de savoir comment le faire et se rendre compte de la difficulté de la chose. Néanmoins, sachez aussi que rien n'est jamais perdu tant que l'on n'a pas renoncé. Souvent le fait qu'une chose soit impossible est plus abstrait que vrai. Après tout, pensez vous que beaucoup de ce que pourrait accomplir la civilisation aujourd'hui semblait possible à l'époque pour nos lointains ancêtres ? Que quelque chose soit difficile voir très difficile ne veut pas dire que c'est impossible, juste difficile. Ne renoncez pas à vos rêves, mais dotez vous de la volonté et de la lucidité nécessaire pour les accomplir. » Si ça ce n'était pas un discours visant à être motivant, quoiqu'il en soit il sembla alors pensif et conclut en espérant que tout cela aiderait la jeune femme à ne pas perdre espoir.

« Et surtout, il vous arrivera de douter des fois, mais sachez que c'est normal, personne n'est parfait et quand vous doutez, profitez alors pour prendre du recul et réfléchir, sur si vous faîtes bien les choses, mais aussi si ce que vous faîtes est juste. Quoiqu'il en soit, je suis certain qu'avec le temps vous apprendrez comment aborder les choses d'une manière favorable à accomplir vos rêves, mais jamais il ne faut renoncer à ces derniers s'ils vous tiennent à cœur, d'accord ? » C'était sans doute idéaliste en vérité, mais il y croyait sincèrement, après tout le monde était forgé par ceux qui y vivaient, certes ce n'était pas facile de le changer donc, mais jamais véritablement impossible.

Aerin souriait aimablement à l'empereur. Elle le trouvait plutôt sympathique, elle fût tout de même surprise quand il lui posa la main sur son épaule. On peut dire que cela n'était pas dans les habitudes d'Aerin. Il n'y avait qu'un père pour faire ça.

- Pour accomplir ce rêve, il faudrait que j'y réfléchisse beaucoup n'est-ce pas ? Ce rêve n'est pourtant pas bien compliqué à réaliser. Il suffit juste de trafiquer un peu de choses. Le plus compliqué serait de penser aux conséquences, aux inconvénients, mais aussi aux avantages, il y a toujours des avantages non ? Mais peut-être pas assez face aux inconvénients. Quand on est enfant, on ne pense pas à ce genre de choses. Mais, même si maintenant, je suis assez grande pour distinguer le bien du mal, c'est encore difficile d'imaginer vraiment ce que mon rêve pourrait faire à la planète entière. Il pourrait bouleverser le monde entier, mais est-ce qu'il le transformera en bien ou en mal ? Pour moi, c'est impossible de le savoir tant qu'on n'a pas testé. C'est pour ça que c'est difficile d'imaginer les conséquences. Mais c'est donc aussi compliqué de se lancer. Puisque, si on ne sait pas les conséquences, on ne peut pas imaginer un plan B qui essaiera de rattraper le plan A. Pourtant, vous avez raison, c'est ce qui a permis aux gens d'avancer pour créer un monde meilleur. Avec beaucoup de défauts, mais sûrement moins qu'autre fois.

Aerin avait très bien écouté les conseils de l'empereur. Elle avait compris qu'il avait ressenti de la pitié. Ou un sentiment à peu près pareil. Il essayait peut-être de se racheter. D'éviter qu'elle abandonne son rêve de petite fille à "cause" de lui. Après, c'est ce qu'Aerin supposé. En réalité l'Empereur devrait être fier de lui, car il avait redonné l'envie à Aerin de poursuivre son rêve. Elle ne savait pas encore trop comment, mais elle contait sur le soutien de ses amis, et même de celui de l'empereur s'il en avait envie. Mais ça, elle le verra par la suite. En tout cas, elle gardait en tête tous les petits conseils que pouvait lui donner l'empereur.

Otmar sourit à la jeune dame qui semblait avoir reprit du poil de la bête, bien. Bon, peut-être devait-il maintenant éviter de lui mettre une nouvelle fois le doute en poursuivant à nouveau un potentiel débat ? Après tout il lui paraissait assez clair maintenant qu'elle n'avait pas encore les outils pour cela, du moins totalement, sûrement à cause de son jeune âge… Elle devait avoir quoi ? 18 ans ? Il ne saurait dire, mais elle ne semblait pas du tout âgé, au contraire même. Quoiqu'il en soit, il se disait qu'elle comme sa sœur avaient encore la vie devant elles heureusement, il fallait donc espérer qu'elle saurait tirer parti de cela et d'une certaine manière trouver le bonheur ou plutôt leur voie pour s'accomplir.

« Je suis heureux de vous voir enthousiaste et j'espère bien que cela durera, quoiqu'il en soit n'hésitez pas à parler de tout cela à votre sœur et vos amis, après tout vous pouvez compter sur eux je suppose pour vous soutenir. En attendant et si nous passions à un domaine d'exercice ou vous êtes plus à l'aise ? Après tout ce n'est pas toujours aux personnes plus âgés d'apprendre certaines choses aux jeunes... » Oui, ainsi elle pourrait penser à autre chose et ça lui éviterait aussi de trop se triturer la tête, il ajouta alors confiant.

« Nous pourrions nous rendre à une caserne proche, ils autorisent les civils à s'exercer sur les stands de tirs si ces derniers le désirent, vous pourriez alors me montrer quelques astuces concernant les armes à feu, ça vous dit ? » Ainsi elle pourrait aussi être satisfaite du fait d'apprendre quelque chose à quelqu'un, c'était bien pour la confiance en soi après tout, cela et puis c'était une manière honnête de passer à autre chose, surtout que lui-même aurait sans doute une utilité à savoir mieux se défendre, même s'il dirigeait un pays… On ne savait jamais après tout.

- Oui, ne vous inquiéter pas, je n'y manquerais pas et je suis pratiquement sûr qu'ils me soutiendront toujours.

Un grand sourire apparut. Ce sujet-là l'intéressait tout particulièrement. Déjà, parce que c'était son domaine. Elle adorait les armes à feu. Elle appréciait les utiliser, sans obligatoirement tuer quelqu'un. Juste pour le plaisir. Malheureusement pour elle, ses amis détestaient ça. Hebby en avait peur, Aria aussi sûrement, tandis que les garçons s’inquiétaient peut-être pour son avenir. La folie arrive si vite. Mais du coup elle ne s'en servait pratiquement pas. Alors que là, c'était le moment parfait pour se défouler. Un moment à ne surtout pas manquer. Et en plus, elle allait donner des cours à l'empereur, peu de civils avaient la chance de le faire. C'était généralement plutôt lui qui donner des leçons. En tout cas, Aerin était contente d'avoir ce privilège. En plus, elle avait toujours son arme avec elle. Aerin était plus à l'aise avec son arme qu'avec une autre pour la simple et bonne raison qu'elle la connaissait par cœur.

- Avec plaisir monsieur ! Je suis fier de vous enseigner mon art. Enfin, j'veux dire que je m'y connais plutôt bien. Il y avait rien de meurtrier là-dedans promis.

Aerin lança un sourire genêt. Elle avait soudainement eu peur que l'empereur la croie pour ce qu'elle n'est pas. Ses paroles pouvaient effectivement portait à confusion.

- Bon, et si on y aller. Vous allez voir, ça va être passionnant.

Une fois-là bah, Aerin sorti son arme. Après tout, c'était fait pour ça. Elle regarda l'empereur pour voir sa réaction. Une jeune Dame ne devait pas se balader avec une arme comme celle-ci, devait-il pensait.

- Si ça peut vous rassurez, je ne l'utilise qu'en cas d'urgence ou dans les moments comme ça.

Aerin préférait le prévenir avec un joli sourire. On ne sait jamais. Il valait mieux prévoir. Éviter qu'il s'inquiète pour rien.
Ils avancèrent vers les cibles présentes.

- Bon, pour commencer, il faut avoir confiance en soi, ne jamais se dire qu'on n'y arrivera pas et qu'on tira de travers. La confiance est une aide absolue quand on tient une arme à la main. Ça, c'est la règle numéro une. Ensuite la règle numéro deux, c'est de ne jamais douter, il faut être sûr de ce que l'en va faire. Si vous doutez, c'est mauvais. C'est pour ça que si vous êtes sûr que la personne en face est mauvaise, il ne faut jamais écouter son discours. C'est fait exprès, s'il vous prend par les sentiments, il aura plus de chance de survivre. Même si parfois son discours est vrai. Il faut vraiment faire attention à ça. Les meurtriers savent vraiment y faire. Il suffit juste de différencier le bien du mal. Et la règle numéro trois, est celle du fait qu'il ne faut jamais avoir peur de faire du mal à l'autre, car après, tout ce n'est pas pour rien si on l'utilise. Si en vous, vous avez ces trois règles en tête, vous avez plus de chance de réussir.

Il y avait en vérité bien plus de règles. Mais Aerin préférait commencer doucement pour éviter de lui embrouiller le cerveau. C'étaient en tout cas des règles très importantes. Mais c'était si facile de le dire. Le faire est une autre chose. Mais bon, si l'empereur savait déjà ça, ou qu'il avait bien écouté ça sera plus simple pour le reste. Ou pas.

« Je ne pensai à rien ne vous inquiétez pas, pour moi qu'une voyageuse possède une arme à feu n'est pas étonnant, du moins pas plus que pour un homme. Nous avons bien des femmes dans l'armée après tout et puis je reste persuadé qu'il vaut mieux savoir se défendre que l'inverse. » Finit par répondre l'empereur quand ils furent arrivés au stand de tir et ce après avoir bien remarqué que dame Aerin semblait se préoccuper plus ou moins de son opinion à ce sujet. Oui, ce n'était pas la première fois qu'il voyait une femme avec une arme, et pas forcément qu'en Akkaton. Disons que lors de ses voyages il en avait croisé un certain nombre. D'ailleurs, en vérité il serait du genre à trouver en général les armes à feu préférables quelque soit le sexe de la personne en usant, après tout ça évitait ainsi de trop se mettre en danger au corps à corps et était souvent un peu moins traumatisant, du moins à ses yeux. Après tout il y avait une différence en horreur de voir quelqu'un avec une balle dans la tête ou le crâne autrement plus endommagé…

« Logique. » Dit-il sinon pensif aux conseils de la dame, ce avant de glisser. « Il faudra juste voir si j'arriverai justement à ne pas douter en situation réelle, du moins si j'ai le temps de réfléchir avant de tirer. » Après tout il se doutait qu'il y avait une nuance entre une situation d'urgence ou il n'était pas si dur que cela d'agir, après tout dans un tel cas viser et tirer pouvait devenir une sorte de réflexe à peine réfléchit et celle où l'ont met en joue quelqu'un du canon avec le temps de peser le pour et le contre. Disons que dans le deuxième cas il est plus… Complexe d'appuyer sur la détente.

Sur ce il ne manqua pas d'ajouter pensif en sortant son revolver sur le stand de tir, une arme assez moderne et récente à vrai dire, avant d'ajouter ensuite pensif.

« Dîtes-moi, vous avez déjà pas mal voyagée ? Il a dû sans doute vous arriver au cours de vos voyages de tomber sur des monstres sauvages agressifs, du moins si vous ne prenez pas tout le temps les routes sécurisées. Dans un tel moment, comment faîtes vous pour arriver à viser juste ? Je veux dire, souvent les bras tremblent à cause du stress quand on tire, ou bien dans la précipitation il est difficile d'ajuster sa visée, comment vous faîtes donc pour tout de même arriver à viser juste ? Pas simplement à arriver à tirer... » Une bonne question, ce serait bien si elle pouvait lui donner des conseils à ce sujet, même si évidemment il se doutait que devait aussi pas mal relever d'habitudes pratiques des fois plus ou moins difficiles à expliquer. Et qui faisaient souvent la différence entre quelqu'un capable de tirer pour se défendre et juste un tireur sportif.

Aerin était soulagée de savoir qu'aucune idée farfelue trotté dans la tête de l'empereur. On ne sait jamais. Très bien ! Elle pouvait continuer l'esprit plus tranquille à présent. La réflexion de l'empereur, était pour Aerin inévitable. Elle rassura alors l'empereur :

- Ne vous inquiétez pas monsieur. Tout le monde doute à ce moment-là. La vie de quelqu'un est tout de même entre nos mains, de plus, il peut être innocent. D'ailleurs, j'ai la joie de vous dire que si vous doutez dans un moment comme ça, c'est que vous avez bien un coeur. Aerin souriait en disant ses mots. Puis reprit son air sérieux. C'est pour cela qu'il faut savoir le contrôler ce doute. Juste en étant sûr de soi, avoir confiance en soi et ne pas réfléchir. La réflexion peut faire venir le doute. C'est même pour la plupart du temps la faute à celle-ci. En fait, si vous n'avez pas le temps de réfléchir, c'est peut-être mieux. Ça peut vous paraître étrange, mais c'est ainsi.

Effectivement, il y avait eu au cours de leurs voyages des monstres agressifs dont on ne peut pas toujours esquiver. Dans ces cas-là, les débuts sont toujours stressants, mais après, c'est une question d'habitude. Mais expliquer ça à l'empereur ne faisait pas très professionnel. Elle chercha alors à faire une jolie phrase dans sa tête :

- Disons que c'est aussi une question d'habitude en fait. C'est vrai que dans mes débuts, mes bras n'arrêtaient pas de trembler, mais savoir que je pouvais me rendre utile en aidant mes amis à les battre m'aider fortement. En fait, tout est dans le mental. Ce qu'il faut pour pouvoir viser mieux et de s'entraîner le plus possible. Vous pouvez commencer par des mannequins, mais moi, personnellement, je trouve ça, pas très utile, puisque celle-ci ne bouge pas. Mais dans la réalité vous avez neuf chances sur dix de tomber sur une cible mouvante, et là tous vos repaires que vous avez eu au centre de tir vont s'envoler. Vous serez stressé et perdu parce que vous ne saurez plus faire. Et si la cible est maline, elle profitera de ce moment-là pour attaquer. Après, il y a toujours les mannequins qui bougent, mais ça ne sera jamais vraiment pareil. Puisqu'elles ne vous attaqueront jamais. Mais c'est toujours bien pour les débuts, quand on ne sait pas vraiment viser. Mais une fois que vous savez ça, le mieux c'est de continuer avec des bêtes sauvages qui ne sont pas très dangereuses. Mais vous pouvez aussi demander à vos amis de vous aider. Faire un combat amical avec vos amis peut aussi vous aider. Même si c'est moins pratique qu'un combat au corps-à-corps.

C'était assez complexe, Aerin se demandait si cela allé l'aider. S'il avait bien compris. C'était pas évident d'expliquer puisqu'il faut surtout s'entraîner.

- En gros, c'est pas si compliqué. Tout est dans le mental, rien dans le physique. Comparé aux combats au corps-à-corps, le combat à l'arme à feu implique plus le mental. Avoir confiance en soi, savoir ne pas trop réfléchir, savoir rester calme même dans une situation d'urgence... Tout ça, c'est le mental, et j'insiste sur ce mot parce qu'il peut vous sauver la vie. Il vous sauvera la vie. Alors, pour vous répondre franchement, il n'y a pas tellement de technique, juste de l'entraînement.

Elle souriait à l'empereur espérant qu'il comprenne son charabia. Puis elle se mit à rire.

- Mais ne vous inquiétez pas. Si vous le voulez je pourrait vous aidez à maîtriser tout ça. Et si vous avez d'autre question comme ça, n'hésitez pas à me les poser. Je suis ravie de vous aider.

« Cela paraît logique, je suppose que c'est une question de juste milieu et de savoir juger quand il faut le faire ou pas rapidement. » Dit-il pensif, en somme c'était plus complexe que certains le pensaient, mais tel était le monde souvent. Quoiqu'il en soit ça lui serait sans doute utile pensa t-il dans certains situations, après tout s'il était vraiment en danger parce qu'on tenterait de le tuer, il risquait de ne pas hésiter longuement, même si évidemment il se doutait aussi qu'ayant déjà une fois tuer au cours de sa vie, ce qu'il ne s'amuserait pas à raconter non plus, il avait déjà une idée d'à quoi ressemblait la chose, même si bon il n'en était pas non plus au stade de ces guerriers blasés qui oubliaient à force tellement ils en avaient l'habitude...

« En tout cas je prend note de vos conseils concernant comment s'entraîner, après peut-être que pour contourner cela je pourrais m'acheter une de ces armes récentes où il n'y a pas besoin de trop viser pour toucher… Enfin, ces nouvelles armes qui sont disponibles à l'achat depuis peu. » Il parlait évidemment des fusils à pompes, mais bon c'était peut-être un peu tôt pour envisager d'en acheter un. Surtout que ce n'était pas forcément très discret, sauf s'il achetait un petit modèle à canon scié... Quoiqu'il en soit, il reprit sinon pensif.

« Merci de vos conseils quoiqu'il en soit, je suppose qu'on peut tenter de tirer un peu tout les deux sur quelques cibles mouvantes ? Ce sont des mannequins qui bougent comme vous le dîtes, mais au moins c'est bon échauffement je suppose. » Dit-il alors en sortant plusieurs balles d'une poche qu'il y avait à l'intérieur de sa veste et qu'il installa calmement dans les chambres de son revolver tout en ajoutant sinon sur le ton de la conversation.

« Dîtes-moi, par hasard votre sœur ne serait pas du genre à se mettre des fois un peu en danger facilement ? Par exemple en faisant preuve de curiosité, d'audace ou en voulant rendre service aux autres sans forcément imaginer que selon le situations ça peut être dangereux ? Disons que c'est l'impression qu'elle m'a un peu donnée. Je suppose que votre envie de la protéger doit un peu venir de là... » Disons qu'il était souvent assez fin psychologue, quoiqu'il en soit alors qu'il finit de dire cela, il avait finit de recharger son arme et n'attendait plus que le top de la jeune femme disons pour commencer à tirer sur les cibles...