Le moins que l'on puisse dire, c'était que l'assaut du groupe venu de la surface avait été d'une efficacité aussi brutale que fulgurante ! Le cri du grand Drake de Gozara, et son propre rugissement bestial, avait semblé décontenancer encore plus le groupe de tréfondiens – ce qui était bien le but, après tout – et cela, couplé aux terribles assauts portés physiquement par les autres membres du groupe, avait suffit à les faire se débander, du moins quand ils n'étaient pas définitivement terrassés par l'une des attaques physiques ou magiques des guerriers du monde du dehors. L'officière orc devait bien avouer qu'elle avait trouvée particulièrement impressionnante la colonne de lumière qui avait fondu depuis le sommet de la grotte pour détruire un groupe entier de tréfondiens, sans aucun doute l’œuvre d'Eorès... décidément, les mages et créatures magiques de haut niveau étaient toujours de véritables dangers ambulants quand on parlait de batailles ou d'affrontements en tous genre, cela ne faisait aucun doute !

Alors que leurs ennemis fuyaient, vint donc le moment des remerciements, ainsi que des quelques questions de rigueur... et du pillage. Ordinairement, ce n'était bien entendu pas quelque chose qui dérangeait Gozara, et elle n'aurait pas dédaigné de se servir si elle avait aperçu un objet de prix, mais elle se voyait mal fouiller les robes crasseuses des tréfondiens au milieu du reste du groupe. Après tout, elle était maintenant une officière reconnue, qui plus est sous contrat en ce moment, et elle se voyait mal donner à ses employeurs l'impression d'une pauvresse ou d'une avare prête à piller le moindre cadavre. Elle se contenta donc de s'approcher du groupe principale, en remettant sa hache au fourreau pour ne pas paraître plus menaçante qu'elle ne l'était.

J'ignore le sentiment général, mais pour ma part je leur abandonne volontiers ma part du pillage ! Nous sommes ici pour explorer et établir des amitiés, non pour nous enrichir. Que les Ziichis se dédommagent des tords qui leur ont été fait sur les cadavres de leurs ennemis !

Quitte à ne pas chercher à s'enrichir elle-même, autant poser un geste de générosité envers les insectoïdes, non ? Tout supplément de bonne vision de leur part était bonne à prendre, lui semblait-il ! Elle n'avait pas consulté les autres, qui de toute façon pouvaient toujours objecter, mais vu qu'il s'agissait surtout de nobles et de soldats, elle doutait que le pillage des cadavres soient beaucoup dans leurs mœurs, même si elle pouvait se tromper.

Quant aux tréfondiens, qu'ils fuient donc ! Ils rapporteront peut-être ainsi à leurs semblables qu'il vaut mieux ne pas se frotter à ceux qui arrivent de la surface, et aussi que ceux-ci ne tolèrent guère l'esclavage passant sous leur nez.

Gozara elle-même n'était pas une croisée morale qui allait partir en guerre contre les esclavagistes, mais ça semblait assez dans le ton d'Ikhyld et d'Akkaton de proclamer ça, lui semblait-il. Après tout, Akkaton n'avait-il pas jadis lancé littéralement une croisade juste pour faire cesser les raids esclavagistes sur ses côtes ?

Ah et je m'appelle Gozara, mais s'ils veulent savoir qui nous sommes en tant que groupe, dites-leurs que nous représentons les peuples d'Ikhyld et d'Akkaton, et que ces peuples viennent en paix.

Après tout, l'officière orc ne comptait pas faire carrière dans le coin, mais par contre elle était justement payée pour faciliter l'installation de la ville bi-nationale, ici, non ? Autant alors répandre une bonne idée de ces deux nations, justement !

« Une esprit de lumière ? Les êtres de la surface en usent donc ? C’est logique, je suppose. » Dira le guide curieux à ce sujet quand Eores précisera quelle sorte de créature elle était. Ce sans commenter au sujet de ce qu’il fallait faire des tréfondiens, se rangeant à l’avis des sauveurs des esclaves, avant de reprendre pour sa part après une légère communication par crissements avec les siens, à l'égard de Gozara notamment.

Une officière orc qui eut le droit à des regards satisfaits de la part de certains Akkatoniens et Ikhyldiens présents… Sans doute aurait-elle le droit à des propos assez élogieux à son sujet pour cela… Peut-être même une prime, c’était un surplus de zèle à sa mission bienvenu après tout.

« Votre bienveillance envers les miens en sera pas oubliée, nous Ziichis avons un fort esprit de corps. Qui rend service à un Ziichi, rend service à tout son clan. » Glissera donc le guide aimable, avant d’ajouter approbateur. « L’esclavage en plus d’être néfaste, est une pratique de peuplade décadente. » Et de conclure. « Nos clans seront ravis quoiqu’il en de l’arrivée de peuples amicaux. »

Sur ce, les insectoïdes, voyant quoiqu’il en soit, que personne ne semblait intéressé par le butin, pour leur part ne se génèrent guère, ce de procéder d’une façon qui laissait penser que certains d’entre-eux avaient une grande expérience dans le domaine. Ils ne prirent pas les robes des tréfondiens, mais tout ce qui devait avoir de la valeur… Avant de se préparer au départ…

Le groupe qui avait ainsi doublé en taille, marcha ainsi longuement dans les galeries, pour arriver jusqu’à ce qui devait être une sorte de village fort avancé, ou avant poste insectoïde, un lieu qui était assez agréable à observer, un peu étrange et visiblement efficace dans son fonctionnement.


Le tout était installé dans une sorte de galerie rocheuse, visiblement en bonne partie creusée et qui était occupée d’une façon qui ne laissait pas entendre qu’ils étaient ici depuis longtemps ou avaient personnalisés l’endroit. C’était une sorte de grand village, où ce qui servait de maisons et bâtiments creusés dans la roche pouvaient êtres atteints par des séries de ponts et escaliers divers. Le tout situé au dessus d’un sol plus bas richement pourvu en stalagmites, pas le genre d’endroit où il fallait avoir le vertige… Surtout que le tout était assez bien éclairé par les diverses lueurs illuminant l’endroit.

« Nous nous sommes installés ici assez récemment, d’habitude je ne peux pas revenir aussi vite chez moi, mais tant qu’il y a paix avec les chtoniens, nous pouvons. Il y avait une garnison Telmos ici avant, les chtoniens l’ont chassée. »

Le nom d’une peuplade nouvelle pour les surfaciens, avant qu’il n’ajoute ensuite. Alors qu’en arrivant, ils attiraient beaucoup de regards de la part des habitants surtout insectoïdes des lieux, même si des membres d’autres races pouvaient êtres aperçus, il y avait même un chtonien qui traînait…

« Un Täriss du clan, une sorte de chef local, sera heureux de vous recevoir êtres de la surface, suivez-moi ! Il aura aussi de quoi communiquer avec vous… Si vous avez des questions en chemin n’hésitez pas ! »

Ils auraient alors le loisir de contempler une société à la fois étrange et un peu familière, mais juste un peu. Il y avait disons quelque chose de plus organique dans la vie sociale qui se faisait aussi, on sentait disons une société où chacun avait son rôle, même ceux qui n’avaient pas l’air de faire grand-chose… En vérité on dirait une sorte de ruche géante, avec des insectes géants et intelligents. Dans une sorte de balais presque fascinant à observer.

Mais ils ne faisaient pas que travailler ou rien faire évidemment, il y avait ce qu’on pourrait appeler des musiciens qui traînaient ou autres artistes, dans ce qui servait de « ruelles » dans ces lieux… Il y avait évidemment des mages aussi, aussi bien parmi les artistes qu’ailleurs. Eores put même voir des élémentaires rôder, dont un esprit élémentaire de ténèbres qui lui lança un regard haineux avant de passer son chemin.

Il y avait aussi une petite troupe qui s’était mit à les suivre, par pure curiosité… Disons qu’il devait y avoir une trentaine de personnes, surtout des insectoïdes, qui les suivaient maintenant. Sans doute fascinés par ces étranges créatures. Ce sans hostilité ou méfiance particulière, peut-être plutôt de la prudence.

Le guide quoiqu’il en soit, sans doute ayant envie de converser un peu, finit par dire en chemin.

« Les chtoniens nous pensent paresseux et barbares, mais sachez que nous sommes bien plus aimables qu'eux, mais aussi accueillants. Je ne prétendrai pas que mon peuple est parfait, mais vous êtes nos amis maintenant et nous vous traiterons bien, n'en doutez pas. Avec les chtoniens, c'est l'arrogance qui domine. » Il parlait visiblement dans des termes peu élogieux de leurs actuels "alliés".

Le combat avait terminé aussi rapidement qu’il avait commencé. La troupe de la surface avait gagné sans la moindre équivoque contre les esclavagistes et les prisonniers avaient été libérés. Tous, hors les ennemis, étaient sains et saufs. Ils avaient laissé les Tréfondiens s’enfuir sans demander leurs restes, en espérant qu’ils comprennent qu’il ne fallait pas se frotter aux gens d’en haut. Lilyneska était d’accord avec la décision de ne rien prendre du butin et de plutôt le laisser aux anciens esclaves. « Y en a-t-il d’entre vous qui sont blessés? » S’enquit la transformiste. « Vous pouvez m’appeler Lily. » Précisa-t-elle à son tour. Ils n’avaient pas été blessés en combat, mais peut-être l’avaient-ils été avant? Au besoin, elle avait quelques potions et elle pouvait fouiller dans sa magie pour dénicher des soins rapides. « Tant mieux. Je suis contente d’apprendre que tout le monde est en état. » Fit-elle finalement. C’était plus de peur que de mal et quelques écorchures, tout au plus.

Avant de reprendre la route, le groupe au nombre désormais doublé prit une petite pause pour se remettre du combat et reprendre des forces. Lilyneska en profita pour engloutir une collation et se réhydrater. Le combat avait été facile, mais elle ressentait la fatigue de la transformation employée. Elle profita de ce petit moment de tranquillité pour sortir son carnet magique pour résumer brièvement l’exploration jusqu’à là, détailler les individus rencontrés et leur nom. Elle y dessina une carte des passages qu’ils avaient empruntés et mit quelques annotations. Elle peaufinerait le reste plus tard, car ils repartaient déjà.

Combien de temps s’étaient écoulés tandis qu’ils avaient longuement marché dans les galeries pour arriver à l’étrange village? Bonne question. Lily perdait la notion du temps dans la pénombre des souterrains. Au total, elle évaluait qu'ils avaient quitté le campement depuis une dizaine d’heures, mais peut-être qu’elle se trompait.

L’avant-poste insectoïde était installé dans les galeries rocheuses. Il y avait beaucoup d’habitations en hauteur, liées par des ponts suspendus. Même si elle voyait bien dans l’obscurité, ses azurs apprécièrent les lueurs qui éclairaient l’endroit. Elle se concentra pour garder une image mentale de l’endroit afin de la recopier dans son carnet. Elle restait attentive, car elle était curieuse de connaître les différents peuples des noirceurs. Elle avait relevé les Chtoniens, les Ziichis, les Telmos et les Tréfondiens. Ne lui demandez pas de les décrire cependant, elle n’y arriverait pas efficacement. Éorès se renseigna sur les Telmos; la réponse l’intéressait.

« Est-ce que les individus ici nous accueilleront facilement? » S’enquit-elle. Après tout, ils étaient des intrus. Certes, ils venaient de sauver un petit groupe, ce qui leur donnait des points. Mais elle voyait une trentaine de personnes les suivre et elle ne se sentait pas confortable.

Lilyneska put constater que les esclaves n’étaient pas trop blessés heureusement, mais elle eut de quoi les aider à se remettre un peu de quelques traitements auxquels ils avaient eut le droit. Elle eut le droit sinon à la formulation de son prénom par les insectoïdes, qui ne parlaient pas sa langue mais avaient compris qu’elle s’appelait ainsi. Et à la façon mélodieuse dont ils avaient prononcés le nom des surfaciens les ayant sauvés, ils essayaient visiblement de manifester leur reconnaissance. En tout cas, c’était agréable à entendre, comme le chant de certains insectes en plein été.

Puis, vint le moment d’arriver à l’avant poste, et la traversée de celui-ci jusqu’à l’insectoïde le dirigeant, probablement aussi asexué que 95 pourcent des membres de cette espèce qu’ils croisaient. Si on était du genre curieux, on pouvait presque se demander comment fonctionnait une société où seules quelques individus pouvaient se reproduire, du moins si on oubliait les gens d’autres races vivant à leurs côtés.

D'ailleurs, il y eut des questions auxquelles le guide tenta de répondre de son mieux.

« Il y a bien quelques esprits là de pleins grès. Ceux qui pensent et sont curieux des mortels des fois restent vivre parmi nous, ceux qui n’ont aucune pensée sont surtout là pour l’utilitaire. Ils ont diverses applications, notamment pour nous aider avec leur maîtrise magique. Quant à ceux de lumière comme vous, il y en a peu en effet, ils n’aiment pas les profondeurs. Ceux de ténèbres par contre ne sont pas rares. Rassurez-vous, nous ne contraignons pas les esprits pensants comme vous. » Visiblement il faisait une différence entre les esprits élémentaires conscients et les simples élémentaires qui étaient l’équivalent d’animaux particulièrement stupides. Une différence que faisaient tout mage invocateur ayant un peu d’empathie mais pas trop, un esprit comme Eores était quelqu’un, quelqu’un d’étrange mais quelqu’un, un élémentaire de feu brut, une chose, une chose sans conscience et ne connaissant pas la souffrance. Une chose qu’on pouvait volontiers exploité par exemple dans le cas d’un élémentaire de feu, pour alimenter une forge, ce n’est pas comme si elle en souffrait. Quant au sujet des Telmos...

« C’est un autre peuple des profondeurs, ils sont étranges. C’est des êtres vivants dans, ou proches des fleuves de lave. Ils ont besoin de chaleur pour vivres et sont capable de nager dans la lave comme un poisson nagerait dans l’eau. Ils ont fondés un petit empire bien plus loin dans les profondeurs il y a longtemps de cela et convaincus des êtres d’autres races de les rejoindre, des fois en ne leur laissant pas le choix. Je n’ai aucun grief à leur encontre, on peut discuter avec eux et ils sont raisonnables. Par contre ils sont du genre très ambitieux, ils aimeraient que les autres peuples s’inclinent devant leurs dieux... Mais contrairement aux chtoniens, ils ne voient pas les Ziichis comme des êtres inférieurs. »

Il glisserait alors avec amusement.

« Les Ziichis, Telmos et Chtoniens sont souvent en guerre entre eux. En général quand l’un de nos trois peuples prend l’avantage sur les deux autres, ces derniers s’allient entre-eux, puis dès qu’un autre camp prend l’avantage, les allégeances changent. Ce n’est pas tous le temps comme ça, des fois nous sommes en paix ou avons d’autres problèmes à résoudre. Mais c’est fréquent. Actuellement, c’est Chtoniens et Ziichis contre Telmos, avant c’était Ziichi et Telmos contre Chtoniens… Vous avez des conflits comme ça à la surface vous aussi ? Vos pays Akkaton et Ikhyld se font souvent la guerre ? »

Visiblement un joli bazar politique, mais était-ce si étonnant que cela ? En tout cas, il se demandait du coup si c’était pareil à la surface.

« Ils vous accueilleront oui, par contre ils ne parlent pas votre langue, mais sans doute pouvons nous vous prêter quelques colliers enchantés qui vous permettraient de communiquer. Nous les Ziichis avons le sens de l’hospitalité, qui veut venir vivre au sein de la ruche est le bienvenu, qui veut en devenir membre aussi. Et nous savons nous montrer reconnaissants envers ceux lui ayant rendu service. Je crois même qu’ils seraient assez curieux à votre égard car vous êtes des créatures, étranges pour nous. »

Visiblement il avait essayé de dire cela avec tact. En tout cas, il n’avait pas l’air de le dire comme si c’était un défaut...


Combien de temps était passé d’ailleurs depuis le début de l’expédition ? Une bonne dizaine d’heures d’après les moyens de mesurer cela à disposition du groupe.

Quelles informations le groupe a t-il obtenu sur les peuples des profondeurs ? L’existence de quatres peuples, mais peut-être y en avait-il plus.

Les chtoniens cousins des nains mais tournés vers la magie et déjà connus des habitants de la surface, méfiants et un tantinet xénophobes qu’une mission diplomatique allait voir en parallèle. Rien n’avait été appris sur eux par le petit groupe, si ce n’est qu’ils étaient alliés actuellement des Ziichis, mais pas des alliés amicaux.

Les tréfondiens, ces créatures étranges qui étaient un peuple visiblement esclavagiste et déjà connu par ceux de la surface pour leur côté assez mystérieux et inquiétant. Il était peu probable qu’ils soient intéressés par la diplomatie avec les nouveaux arrivants.

Les Ziichis, des insectoïdes qui visiblement étaient une peuplade plutôt accueillante quoique légèrement « barbare » peut-être aux yeux des Akkatoniens et Ikhyldiens présents sur certaines coutumes. Ils avaient l’air aussi assez martiaux et de former une société excentrique. En même temps, s’ils descendaient d’anciens insectes ayant mutés par magie, sans doute avait-il gardé des traces de leur ancienne nature animale...

Et les Telmos, dont on venait de leur faire un portrait, un peu nuancé. Visiblement les Ziichis n’avaient pas de haine ou rancœur particulière à leur égard, peut-être une peuplade qui serait ouverte au dialogue et à la négociation ? Surtout si cela s’avérait dans son intérêt.

Sans doute d'aucuns auraient-ils été pris d'élans anthropologiques, d'une passion d'ethnologue amateur ou d'autres pulsions encore en découvrant ainsi toute une civilisation inconnue, cachée loin sous la terre, avec ses nuances et ses singularités qui n'avaient rien avoir avec le monde de la surface en lui-même ! Sans doute, d'ailleurs, certains étaient-ils ainsi parmi ses compagnons, de ce que l'Orc pouvait percevoir et même de ce qu'il était sans doute logique d'inclure dans une telle expédition mais... pas Gozara elle-même. Elle était du genre à prendre le monde comme elle le trouvait, et si elle cherchait à le comprendre s'était avant tout pour pouvoir s'y faire sa place. Même si la présente expédition était jusqu'ici assez intéressante et plutôt plaisante, elle n'envisageait pas de s'installer sur place, alors ce n'était certainement pas son genre de décrypter chaque nuance des peuples qu'ils croisaient !

Elle restait toutefois une officière et une commandante, et notait plutôt les détails stratégiques. Visiblement, les peuples du monde souterrain étaient pétris de cultures assez guerrières, entre les Ziichis adeptes du pillages et ces Telos qu'on leur décrivait comme des sortes d'Akkatoniens volcaniques, désireux d'inclure tout le monde dans un empire en expansion... mais qui étaient visiblement tombés sur plus d'os que les Akkatoniens en cours de route ! En soit cela voulait probablement dire qu'il y avait peu de chances qu'ils viennent un jour conquérir des territoires à la surface, trop occupés à se taper dessus... mais cela voulait aussi dire qu'ils étaient habitués à une certaine flexibilité. Si chacun pouvait s'allier à un autre pour en vaincre un troisième, les habitants de la surface avaient intérêt à ne pas se présenter comme la menace qui pourrait faire en sorte qu'ils s'allient tous contre eux ! Un peu comme les Ducs de sa patrie adoptive s'alliant et se trahissant entre eux pour la richesse et le pouvoir, mais prêts à s'unir tous ensemble pour repousser les envahisseurs extérieurs !

Ce n'était toutefois pas le genre de réflexion à partager en ce moment, aussi Gozara s'était-elle majoritairement contenté de garder le silence. Elle avait aussi noté que de nombreux curieux semblaient les suivre, et les fixaient notamment, elle et son grand Drake, mais là aussi c'était quelque chose d'assez commun quand on était accompagné d'une telle créature et elle ne s'en formalisa pas, choisissant plutôt de répondre à l'interrogation du Ziichi sur la cohabitation des peuples de la surface.

Il y a eut jadis une grande guerre entre Akkaton et Ikhyld, mais depuis cette époque lointaine ils préfèrent cultiver entre eux la paix, ce qui explique pourquoi s'est ensemble qu'ils nous ont missionnés par ici. Tous les deux sont des empires puissants, et ils auraient trop à perdre à s'entre-déchirer ! Mais cela ne veut pas dire que nous ne connaissons pas de guerre, bien sûr.

Il ne lui semblait pas très malin de mentir sur ce point – tôt ou tard, si leur installation réussissait, les Ziichis auraient bien l'occasion de se rendre compte des réalités de la surface – et puis il n'aurait guère été crédible après leur démonstration de force précédente de prétendre qu'ils n'entendaient rien à l'art de la guerre.

Il existe d'autres peuples à la surface, dont certains plus belliqueux qu'Ikhyld et Akkaton. Actuellement, par exemple, nous devons gérer les envies de conquête des teïderiens... mais bon, je suppose que toutes les régions ont leurs troubles, qu'elles soient au-dessus ou au-dessous de la surface !

« Je vois, la surface est un peu comme ici, je suppose ! Même si différente. Vous n’êtes peut-être pas si différents que ça de nous au final. » Dira alors l’insectoïde comme si ça le rassurait un peu le fait qu'ils partageaient comme point commun d’êtres de temps en temps en guerre entre eux. Quoiqu’il en soit, ils finirent par arriver chez le chef du lieu, le fameux Täriss du clan !


Un insectoïde à la carapace bleutée et visiblement légèrement peinte qui semblait assit sur un espèce de trône fait de chitine et en train de consulter un livre, dont un regard connaisseur pourrait distinguer qu’il n’était pas fait avec des pages de papiers, mais de peau d’animal comme certains ouvrages des temps passés à la surface. Un livre qu’il ferma et déposa sur une table à côté de lui, avant de se lever et de parler d’abord par crissement aux siens… Pendant quelques instants, le temps d’un petit échange. Avant qu’il ne pioche depuis une sorte de coffret fait d’os un anneau qu’il mit à un de ses doigts, avant de parler une langue que purent comprendre les surfaciens…

« Salutations, amis de mon peuple ! Ainsi, vous venez de la haut et avez aidés les miens ? La ruche sera ravie, vraiment. Je me présente, Tissïbran, Täriss de ce clan ! Je suis une sorte de, chef de guerre ? Mais qu’importe ! Vous êtes donc des envoyés diplomatiques en quelque sorte en plus de nous avoir aidés ? Je ne peux pas vous laisser décemment partir sans récompenses. » Ils pouvaient détailler pendant ce temps l’insectoïde qui était vraiment imposant, à peine plus petit que Gozara, c’était clairement un guerrier au vu de sa façon d’être, cela aurait pu être deviné même sans être précisé... Il reprit d'ailleurs avec sa voix d’une musicalité gracieuse.

« Nous pouvons vous offrir de l’argent et des pierres précieuses évidemment, mais c’est un peu simpliste comme cadeau vous en conviendrez, pourquoi pas des bien fabriqués par mon peuple ? Des créatures que vous pourrez ramener chez vous ? Nous fabriquons de tout, nous sommes aussi de grands artisans. » Il sortir alors une sorte d’instrument de musique. On aurait dit une sorte de flûte, faîte d’os, mais avec pleins de tubes et des formes assez abstraites, comme pour la montrer. « Et de grands artistes aussi, nous pouvons aussi vous offrir des drogues douces et agréables aux sens si vous appréciez cela. » Visiblement ils n’étaient guère coincés sur la consommation de drogues douces justement, pour ainsi en proposer à la volée.

Ce pour ajouter ensuite, diplomate.

« Je suis bien entendu disponible pour vos éventuelles questions concernant mon peuple… Dîtes, moi, par curiosité, vous avez beaucoup de savoir faire martiale ? » On pouvait sentir un grand intérêt quand il disait cela, et son regard détaillant franchement les équipements portés par tout le monde. Il se fit mit d’ailleurs à dire à Gozara qui le dépassait en taille. « Vous êtes grande et forte ! Pas comme ces nabots de chtoniens. Qui sont forts, mais petits. » Il eut le droit au regard courroucé d’un nain Akkatonien présent, qui se sentait un peu touché, ce que l’insectoïde sembla remarquer. « Je ne savais pas d’ailleurs qu’il y en avait à la surface, mais quoiqu’il en soit j’aurais été honoré de vous affronter sur le champ de bataille ! D’ailleurs, vous êtes quel genre de créatures vous tous ? » Une question un peu franche du colliers, mais bon ils étaient atypiques sans doute à ses yeux...

D’ailleurs alors qu’il finissait de dire cela, des insectoïdes revinrent avec de la nourriture qu’ils installèrent sur une grande table située d’un côté de de la salle qui lui servait en partie de demeure, surtout des fruits et végétaux plutôt, inhabituels et du champignon… Si les surfaçiens avaient envie de goûter à ça, qu’ils ne se gênent pas. Quant au drake, il lui fit apporter de la viande, car oui la porte était assez grande pour qu’il ait pu la passer...

Au final, leur interlocuteur sembla presque rassuré de savoir que la guerre régnait aussi à la surface, comme si cela prouvait qu'ils n'étaient pas si différents que cela, ce qui fit sourire légèrement Gozara... elle doutait fort qu'il existe une contrée, ou que ce soit dans ce monde, où les êtres conscients n'aient pas pour coutume de se taper dessus d'une manière ou d'une autre ! Après tout, ce n'étaient pas les raisons qui manquaient : convoitise, appétit de gloire, besoin de ressources, orgueil, religion, nationalisme, avarice, et bien d'autres encore ! Même les peuples qui se proclamaient les plus « civilisés » se refusaient rarement le luxe de faire la guerre à leurs voisins quand le besoin se faisait sentir d'une manière ou d'une autre... et heureusement sinon les gens comme elle se seraient vite retrouvés au chômage !

Quoiqu'il en soit, ils finirent par arrivé devant un insectoïde plus grand et à l'air plus fort que ceux qu'ils avaient déjà croisés, clairement positionné comme un chef et qui se confirma comme était un chef de guerre, ce qui en disait sans doute long sur l'organisation plutôt guerrière de leurs hôtes, mais bon, encore une fois Gozara n'était guère une ethnologue ! L'être semblait en tout cas plutôt enthousiaste à l'idée de rencontrer à la fois les sauveurs de ses congénères et les envoyés de puissances inconnues, proposant des présents et posant toutes sortes de questions. Eorès s'avança en premier pour se positionner d'une façon toute... ikhyldienne aurait-on pu dire, clamant son désir de culture et de paix avant de proposer une sérénade, ce qui était très bien mais ne répondait pas à grand chose des questions de l'insectoïde, quoique ce ne fut sans doute guère le rôle de l'élémentaire. Ce n'était pas vraiment le rôle de Gozara non plus, mais voyant que personne d'autre ne semblait se décider à y répondre, alors que d'autres y auraient pourtant été sans doute plus fondés qu'elle, elle se chargea donc au moins en partie de le faire.

Ahah, merci du compliment, vous semblez vous défendre en force vous aussi ! Pour vous répondre, nous sommes toutes sortes de créatures... les peuples de la surface ne s'organisent plus en fonction de leurs races depuis longtemps, mais se sont pour la plupart mêlés pour former de nouvelles nations sur d'autres critères. Je suis une Orc, et vous avez là des Elfes, un Nain, le lointain de vos Chtoniens si j'ai tout compris, une Thérianthrope, des Humains, une Élémentaire et... une Hybride Thérianthrope-Humain, c'est ça ?

Gozara avait désigné chacun de ses compagnons en détaillant leur origine raciale, finissant donc avec une hésitation sur Lilyneska, dont elle ne savait visiblement pas la race exacte, signe sans doute pour leurs hôtes que l'appartenance raciale n'avait en effet pas grande importance à ses yeux. De fait, la cheftaine mercenaire n'avait pas grand chose à faire des races des gens, à part éventuellement dans la mesure où cela offrait des opportunités stratégiques.

Nous avons encore quelques autres races à la surface, mais j'ai cru voir qu'il y en avait aussi pas mal dans les profondeurs, non ? Enfin sinon pour répondre à votre autre question nos talents martiaux sont divers mais nous savons tous nous défendre, même notre modeste amie musicienne, comme ceux que nous avons sauvés peuvent en témoigner ! Certains ici font partie des armés d'Ikhyld et d'Akkaton, qui sont sans doute les plus puissantes de la surface, d'autres sont des aventuriers intéressés par la découverte des peuples de votre région. Personnellement c'est même mon métier, je suis mercenaire. Je loue mes services guerriers en échange d'un payement.

Elle avait ajouté ces derniers mots en s'avisant qu'elle ne savait pas du tout si les empires organisés ethniquement des profondeurs connaissaient ou non le mercenariat. Après tout, quand on était comme semblaient l'être leurs hôtes né pour faire telle ou telle tâche, pouvait-on monnayer ses services au près de tiers ? D'un autre côté, ils semblaient très bien connaître le principe de récompenses...

En tant que telle d'ailleurs je n'ai pas les mêmes scrupules que mon amie à accepter les récompenses ahah ! J'avoue que je serais curieuse de voir les animaux que vous dressez, étant dresseuse moi-même, comme mon grand ami à écailles vous l'aura peut-être laissé deviner bwahah !

La guerrière avait désigné le grand drake qui était à l'arrière de leur groupe et qui, après avoir reniflé la viande apporté, en dévorait une partie. Il était lui semblait-il une bonne démonstration de ses propres talents, mais cela n'empêchait pas l'Orc d'être curieuse de celui des autres ! Et si elle pouvait rapporter à la surface une créature exotique cela pouvait être intéressant ! Elle-même saisi d'ailleurs un des fruits offerts et y goûta, faisant confiance à sa forte constitution pour la tirer du pétrin si jamais un poison s'y cachait !

Je pense par ailleurs qu'un échantillon de votre artisanat, si vous êtes d'accord pour nous en confier un, intéresserait nos employeurs, ikhyldiens comme akkatoniens... d'ailleurs cela leur donnerait aussi un aperçu de ce qu'ils auront à gagner à commercer avec vous, ce qui n'est jamais une mauvaise chose pour entamer des relations, il me semble !

Si l’insectoïde guerrier pouvait sourire, sans doute le ferait-il, au vu de la nature plutôt appréciative et satisfaite des propos qu’il adressa à Eores, ce de sa voix qui était plus la modulation d’un chant d’insecte qui formait des mots, que de vrais mots. Disons que c’était difficile à décrire, mais donnait l’impression qu’il chantait comme un insecte, non pas qu’il parlait. C’était très agréable à l’oreille.

« La culture ? Nous avons une culture raffinée et développée en effet ! Je suis content que vous vous y intéressiez, les autres peuplades soient s’y intéressent peu, soit nous voient comme des barbares. Nous pouvons même nous y atteler ici ! Pour commencer. » Il émit alors un sifflement mélodieux au petit manège d’Eores et dit.

« Nous vous écouterons avec joie, nos musiciens joueront aussi un peu lorsque vous ferez une pause, ainsi nous pourrons savourer ces différences. Quant au festin, nous savons cuisiner... » Et en effet parmi les plats apportés certains avaient l’air élaborés, même si surtout fait de fruits et légumes, d’autres vinrent d’ailleurs, fait avec des œufs visiblement, d’insectes… Sans doute des œufs de kissbrïms.

Franchement, ces plats aux œufs, contrairement à ceux végétaux, n’avaient pas l’air très ragoûtant, pas qu’ils empestaient, ou étaient laids, mais ça allait de l’œuf d’insecte tartiné sur une sorte de pain, à l'oeuf vaguement épicé qu’il fallait gober ou mâcher seul, après, si quelqu’un tentait l’expérience... Il se rendrait compte que c’était doux et sucré. Bizarre, mais agréable. Il fallait juste passer outre la texture un peu caoutchouteuse.

Quant au fruit que mangea Gozara, il n’était pas empoisonné… Et il avait un goût, comment dire. Très sucré, un peu trop peut-être à son goût. C’était bon, mais à petite dose. En vérité, si les surfaciens goûtaient les différents plats, ils se rendraient compte que tout était sucré ! Il n’y avait pas de sel ou alors pour faire du sucré-salé, visiblement leurs hôtes devaient avoir le bec sucré, et aucune peur du diabète… Il y avait aussi des boissons douces évidemment, sucrées, sauf l’eau... Et de l’alcool, doux et sucré, ou fort et sucré… Sans doute que seule la viande que mangeait le drake, devait être dépourvue de sucre.

« Les chtoniens ont donc des sortes de cousins à la surface ? Ils sont aussi rancuniers qu’eux ? Intéressant, en tout cas la surface semble elle aussi avoir une grande variété de peuple. Et donc vous êtes des orcs, tous vos semblables sont aussi grands et forts ? Vous devez êtres de bons guerriers… » D’après son ton, il avait l’air d’être excité par l’idée, une excitation somme toute martiale. Quoiqu’il en soit, il reprit enthousiaste.

« Oui, il y a diverses races dans les environs, certaines moins nombreuses que d’autres. Après nous concernant, tous sont bienvenus dans la ruche, s’ils acceptent de faire corps avec elle. Après, ils ne sont pas très nombreux, je dirais que les Ziichis, représentent au moins les trois quarts de la population de notre confédération ? » C’était quand même beaucoup en comparaison de la surface où la race la plus prodigue à ce niveau, les humains, dépassaient rarement le 30 pourcent… Enfin sauf à Teïder, ou à force de tuer et chasser ce qui n’est pas humain, c’était beaucoup plus élevé. Quoiqu’il en soit il reprit.

« Mercenaire ? Je crois connaître ce concept, disons qu’il arrive que nos clans vendent leurs services lorsque nous sommes en paix, pour diverses causes. Tant que nous restons fidèles à notre peuple en général, il n’y a pas de mal. Des fois, ce sont juste quelques Ziichis qui le font. » En somme, ce serait un peu comme un pays qui lorsqu’il serait en paix, laisserait volontiers d’autres pays louer un temps ses troupes contre paiement… C’était un concept particulier, après ça pouvait bien marcher chez une peuplade ayant une organisation en clans guerriers comme eux. Sans doute que chaque clan avait sa petite « autonomie ».

« Vous voulez voir nos bêtes, d’accord… J’ai moi-même une belle créature à vous montrer, et nous vous ferons visiter notre élevage plus tard. » Ajoutera sinon le chef avant de siffler et une créature en effet sortit d’une autre pièce, par une sorte de porte en chitine qui s’ouvrit devant elle…


Entra alors une créature imposante, aux airs de salamandre mais étrange, car elle était autant à écailles, qu’à cristaux ? Et elle possédait beaucoup de pointes sur son corps, en plus d’une gueule en forme de bec. En tout cas, ça avait l’air d’une créature puissante.

« Nous appelons ça des becs cristallins. Ils font partie des créatures errants dans les forêts fongiques et cristallines, en on rencontre davantage en s’aventurant plus profond. J’ai personnellement élevé celui-ci, il est parfaitement docile, quoique de sale caractère. » Dira donc le guerrier fier pour présenter sa bête.

L’insectoïde ajoutera sinon, curieux. Ce en désignant le drake de Gozara...

« Quand j’y pense, vous avez des crocs de pierre à la surface ? Les créatures à écailles ou chitines ne sont pas rares dans les profondeurs, mais je m’imaginais mal que les crocs de pierre peuvent aussi se trouver là haut... » Sans doute parlait-il de cette sous race particulière de drake sans ailes… Puis concernant l’artisanat, il ajouterait. « Je dirais sinon à nos meilleurs artisans de vous offrir quelques présents pour que vous les montriez à vos peuples. Notre artisanat guerrier n’a rien à envier à celui chtonien, quoique plus tourné sur la légèreté. Nous produisons de belles œuvres d’arts et autres biens. Mon clan est d’ailleurs spécialisé dans la fabrication de parfums… » Puis ceci dit, il semblait tic tic de son crissement, avant de reprendre avec enthousiasme.

« Sinon pour l’échange de culture martiale ! Pendant que vous vous installez pour le festin vous tous. » Visiblement des sortes de tabourets ou chaises furent installés alors et quelques insectoïdes s’installèrent en laissant des places aux invités. Ce pendant que le chef ajouta. « Je propose pour commencer, un duel amical, entre un de vos guerriers et moi ! Bien entendu nous arrêtons au premier sang et les blessures seront soignées. Un duel dans l’honneur et la gloire ! » Et visiblement son regard allait en direction de Gozara. Allait-elle accepter ?

Les insectoïdes habitants des profondeurs semblaient en tous cas prisés largement les mets sucrés, c'était le moins que l'on pouvait dire ! Gozara fut un peu surprise mais d'un autre côté on ne s'attendait guère à un fruit salé, aussi fini-t-elle de déguster la nourriture prélevée, habituée à s’accommoder de toutes sortes de plat, même si elle se dit à part elle qu'elle aurait sans doute finie rapidement écœurée, sur la durée, si elle avait dû manger aussi sucré tous les jours ! Pendant ce temps, elle écouta bien entendu les réponses du chef souterrain, souriant quand il évoqua les membres de sa race.

En effet, les Orcs sont connus pour leur haute taille et leur force, ainsi que leur férocité au combat, ahah ! Je suis d'ailleurs loin d'être la plus redoutable des guerrières de mon peuple au combat singulier, je dois l'avouer.

Après tout, si sa force et sa résistance étaient assez exceptionnelles par rapport aux standards humains, des membres de sa propre race pouvaient pousser bien plus loin encore, et être aussi plus habiles encore au maniement des armes. Elle-même se voyait avant tout comme une dresseuse et une officière, même si ce n'était pas pour autant qu'elle se considérait comme incompétente une arme à la main, que du contraire ! Quoiqu'il en soit, en parlant de dressage, leur hôte accéda à sa requête en faisant amener une puissante créature des profondeurs, que Gozara considéra avec un sourire approbateur. Elle répondit ensuite à la question posée sur son propre compagnon.

Un croc de pierre, hein ? Chez nous, nous les appelons des Drakes, mais il est vrai que ceux de la surface sont un peu différents. Ils ont des ailes, mais sont moins agiles dans l'eau et même globalement au sol. Mon compagnon ici présent est en fait originaire des profondeurs, il a un jour attaqué une cité naine et c'est suite à cela que je l'ai trouvé, blessé, dans une caverne peu profonde... je l'ai soigné et c'est comme ça que nous avons commencé à voyager ensemble ! C'est en partie pour l'avoir qu'on a fait appel à moi pour escorter cette expédition, après tout il semblait tout indiquer pour une mission dans ces contrées !

Gozara voyait volontiers les bêtes qui l'accompagnaient comme des amis et des membres de sa compagnie, au même titre que les bipèdes divers qui la composaient. Une façon de voir les choses peut être un peu original, et qui transparaissait sans doute aussi dans sa façon de parler de la créature qui l'accompagnait. Quoiqu'il en soit, le chef ne tarda pas à lui proposer plus ou moins directement un duel au premier sang, proposition qui la fit sourire férocement.

Hé bien, ce serait un grave manquement à l'honneur que de refuser une telle proposition ! Je serai heureuse de croiser le fer avec vous et de voir toute la virtuosité guerrière du peuple Ziichi !

La mercenaire marqua une pause pour suivre du regard l'élémentaire du groupe se lever et... se transfigurer apparemment pour prendre l'apparence d'une Ziichi, avant d'aller jouer de son instrument. Gozara n'y connaissait pas grand chose en matière de musique, mais cela lui semblait harmonieux, agréable à écouter. Souriant légèrement, elle tendit elle aussi la main dans le vide, mais pour en ramener une hache de guerre à l'air à la fois tribale et barbare.

Je suis prête à relever votre défis quand vous le voudrez ! Je ne suis peut-être pas la meilleure guerrière des Orcs, comme je l'ai dit, mais ce n'est pas pour autant que je serai facile à vaincre, ahahah !

Tous les yeux de l’assemblée se tournèrent un temps vers Eores lorsque celle-ci prit une forme d’insectoïde, comme pour honorer leurs hôtes en faisant ainsi. Cette volonté ne passa pas inaperçue, lorsque leur chef glissa avec entrain.

« Vous avez une esprit avec vous ? Ou est-ce une changepeau ? Quoiqu’il en soit nous apprécions ce geste symbolique. Ce n’est pas nos alliés actuels qui auraient fait ainsi. » Même si ce n’était que symbolique en effet.

La trouvaient-ils belles d’ailleurs ? Peut-être, il n’avaient disons pas le regard légèrement appuyé  que pourraient avoir d’autres mortels envers une belle dame ou un bel homme. Sans doute la trouvaient-ils belles donc, mais comme leur société n’était pas basée sur le fait de se marier ou de se mettre ensemble, ils devaient visualiser surtout la beauté comme celle d’une œuvre d’art. Et rien de plus…

Ils semblèrent d’ailleurs curieux de l’instrument qu’elle prit en main. Alors que les musiciens insectoïdes se mirent en place aux aussi. Dont certains qui n’avaient même pas d’instruments, mais était-ce étonnant que dans leur culture il y ait des chanteurs ? Même les animaux savaient chantaient pour certaines espèces.

Quoiqu’il en soit alors que la dame se mit à jouer une musique fort agréable, les insectoïdes décidèrent de se joindre à cette mélodie à leur manière. S’y intégrant parfaitement… Par des chants et une musique propre à eux mais se mariant bien à cela. Par contre, quand on parlait de chant, on parlait de sons, pas de mots. Ou alors, ils faisaient face à la langue véritable de ces créatures, qui était purement une sorte de chant et non des morts parlés simples.

Et pendant ce temps, que ce soit avant que cette performance débute, ou après qu’elle se soit lancée, le chef insectoïde glissa amusée.

« Cela ne m’étonne pas que la surface aussi ait son lots de fiers peuples guerriers. Quoiqu’il en soit, moi aussi je ne suis pas le plus fort des miens, ne vous inquiétez pas. Cet honneur revient à Tizak-Läs. Plus grand guerrier actuel de notre peuple, qui de la lance d’obsidienne avait pourfendu un seigneur de l’obscurité invoqué par les chtoniens. » Les autres insectoïdes sifflèrent d’approbation à ces mots, comme pour glorifier ce héros. Avant que leur chef ne reprenne ensuite la parole.

« Maintenant que vous le dîtes, je crois avoir entendu parler du croc de pierre qui vous accompagne. Évitez de croiser les chtoniens en sa compagnie, ils le détestent. Pour notre part nous n’avons aucun grief particulier envers lui. Les prédateurs des profondeurs ont faim et sont guidés par cela quand ils ne sont pas dressés. Les proies quant à elles défendent leur vie, ce n’est là que la loi de la chasse. » Visiblement donc il y avait quand même eut deux trois démêlé entre ce drake et les Ziichis. Mais ces derniers, le prenaient visiblement assez diplomatiquement.

« Bien ! Vous acceptez le défi... » Ajoutera sinon le chef alors que la musique se mettait à résonner. Il fit alors un geste et lame apparut dans ses mains, ce alors que des barrières magiquement se créèrent au centre de la salle, sans doute pour isoler les deux combattants du reste de l’assemblée par sécurité.

Une sorte d’épée à deux mains faîtes de, cristal ? Cela devait être un type particulier de cristal pour être viable à employer ainsi en tout cas… La lame incrustée sinon de quelques gemmes semblaient être enchantés, aux filaments lumineux la parcourant et d’allure simple sinon. Une lame droite, très légèrement courbée, pas dentelée du tout. Idéal pour se battre contre n’importe quoi, même si spécialisé en rien… D’excellente facture donc.

« Je ne suis pas le meilleur non plus, mais je saurais vous offrir un bon duel ! Au premier sang donc, ou au premier bleu dans votre cas… Vous maniez une hache après tout. » Oui, donc les chances que Gozara fracasse quelque chose sans forcément trancher étaient assez élevées. Sur ce l’insectoïde se mit en position de garde basse, puis…

Se jeta sur l’orc, visiblement il tentait de porter un coup de taille rapide et soudain, en profitant de la portée de sa lame, soit pour mettre fin rapidement au duel, soit pour forcer l’orc à réagir.

Et dans les faits, si on était du genre pointilleux, on verrait déjà là une différence entre un duel à mort et amical. Dans le sens que si le duel avait été à mort, il aurait porté un coup d’estoc et non de taille de sa lame, ce dans le but de perforer des organes. Là au pire, Gozara se retrouverait avec une longue coupure sur le corps, rien de bien ingérable… Surtout pour une orc solide comme elle.

La performance artistique d'Eores avait visiblement été assez appréciée, de même que l'effort de faire la transition entre son apparence et celle de leurs hôtes. Gozara préféra ne pas répondre sur le sujet de sa nature, préférant la laisser clarifier cela elle-même, ou alors laisser quelqu'un de mieux informer répondre. Elle avait bien compris que le jeune femme n'était justement pas vraiment une jeune femme, mais bien une élémentaire de lumière, mais elle ne connaissait pas les détails ni de son histoire ni de comment fonctionnaient ses pouvoirs. De toute façon, ce n'était pas vraiment son rôle de répondre à ce genre d'interrogation, et, bientôt, se profila quelque chose qui rentrait plus dans celui-ci : combattre, même si c'était tout à fait de façon amicale. Cela semblait après tout un bon moyen de nouer des liens avec ce peuple qui paraissait très martial !

Gozara se mit donc en place dans l'espace qui lui était désigné, faisant glisser le bouclier de guerre qu'elle portait dans son dos en position de défense tout en empoignant solidement sa hache de guerre tribale dans l'autre main, alors que son adversaire se mettait en place lui aussi. Il avait également invoqué directement son arme, une épée cristalline, qui semblait bien étrange aux yeux de la guerrière orc, mais qui ceci dit semblait également être tout à fait fonctionnelle, et même redoutable ! Le chef insectoïde énonça rapidement les règles, auxquels le meneuse mercenaire hocha la tête avec un sourire.

Les règles me conviennent tout à fait... après tout le but est de prouver notre valeur guerrière, pas de nous massacrer !

Pour le coup, en effet, tout martial qu'elle soit elle ne pensait pas que la ruche Ziichi prendrait très bien qu'elle tue leur chef de guerre en match amical ! Tel n'était pas le but de toute façon et, n'étant guère du genre à jouer de complexes calculs dans ce genre de cas, Gozara comptait bien, tout simplement, faire son maximum pour remporter la victoire dans ce combat, ni plus, ni moins ! Elle s'était donc mise en garde, et quand son adversaire frappa elle se tenait prête à parer pour bloquer ou dévier le coup de son bouclier, tout en balançant sa hache de guerre en direction de la jambe du guerrier insectoïde, qui semblait moins protéger que le reste de sa personne, sans y mettre assez de force pour lui broyer la jambe ou quelque chose du genre, bien entendu, le but étant simplement de réaliser une touche qui causerait bleu ou saignement, du moins si tout se passait comme prévu, bien entendu...

Intervention MJ :

Jets de dé :

Test d’attaque du chef insectoïde : Jet numéro 1 (5)

Armes de tailles niveau virtuose : Réussite de base à 85 ou moins
+ 5 en réussite et-2 en échec critique grâce aux talents
+ 20 à la charge grâce aux talents, transformé en +8 en réussite critique grâce au surplus
Réussite plafonnée à 94 ou moins
Échec critique = 97 ou plus
Réussite critique = 12 ou moins

Test de parade de Gozara : Jet numéro (34)

Art de la défense niveau maître : Réussite de base à 65 ou moins
-5 en réussite à cause des talents ennemis
+10 car bouclier lourd
Réussite plafonnée à 70 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test d’attaque de Gozara : Jet numéro 3 (2)

Armes lourde niveau prodige : Réussite de base à 75 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test d’esquive du chef insectoïde : Jet numéro 4 (44)

Vivacité niveau maître : Réussite de base à 65 ou moins
+10 en réussite grâce aux talents
Réussite plafonnée à 75 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Le membre 'La Main du Destin' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dés 100' :
     

Résultat :

Le combat se termine aussi rapidement qu'il débute. Les deux combattants au cours du même instant se portent un coup, l'un en offensif, l'autre en guise de riposte, qui atteignent tous les deux leur cible. Aboutissant sur une égalité nette, car clairement, en combat réel, les deux se seraient salement amochés d'entrée de jeu...

Le combat fut donc d’une rapidité assez étonnante, car suite au premier assaut de l’insectoïde et la riposte de la guerrière orc, les deux combattants furent légèrement blessés. Gozara put alors voir que le sang de l’insectoïde n’était pas rouge, même s’il y en avait très peu qui coula, mais d’un vert bleuté faisant penser à celui de certains insectes. Quoiqu’il en soit le chef des insectoïdes fredonna de façon plutôt satisfaite en voyant cela avant de dire de bonne humeur à l’orc, de son chant parlé.

« Vous êtes une grande guerrière en effet ! Peu arrivent à me toucher aussi rapidement en général, ce fut un beau combat. Je suppose que vous vous serrez la patte comme le font des fois les chtoniens pour vous féliciter ? » Demandera t-il sinon en tendant l’une de ses pattes chitineuses à l’orc, pour serrer la main de celle-ci, ce avant que…

Un insectoïde assez blessé entra de façon brusque dans la demeure du chef, avant de commencer à émettre des crissements paniqués, auquel le chef répondit préoccupé, avant d’en émettre d’autres qui furent l’équivalent d’ordres à d’autres insectoïdes à leur allure autoritaire. Ce avant de dire aux voyageurs de la surface.

« Mes excuses, mais nous sommes attaqués ! Pas par un autre peuple, mais par un Däasi, une grande bête des profondeurs ! Si vous voulez nous aider, mon peuple vous en serait grandement reconnaissant. » Ceci dit, le chef sortit en trombe de la demeure, armé, pendant que les seuls qui restèrent dans les environs des siens, devaient êtres l’équivalent de civils ne sachant pas se battre, ou de guerriers qui ne sauraient pas vaincre une telle menace.

Peut-être était ce une occasion de briller martialement pour les voyageurs de la surface ?

Comme cela arrivait parfois lorsqu'on croisait le fer – ou ce qui en approchait en l’occurrence, mais bon, les expressions étaient ainsi faites ! – pour la première fois avec quelqu'un, et plus encore avec quelqu'un qui pratiquait une forme de combat que l'on avait jamais vu au part avant – ce qui forcément était plus que jamais le cas ici, où chacun des combattants n'avait aucune idée de l'existence de la race de l'autre la matin même – le duel se termina très rapidement par une égalité, quand chacun des deux combattants parvint à blesser l'autre quasi en même temps dès le premier échange. Gozara poussa un grognement de douleur tout en se reculant d'un pas, un sourire venant rapidement fleurir sur son visage en lieu et place de la brève expression de douleur qu'elle avait arboré au part avant, alors qu'elle rangeait son bouclier dans son dos et son arme à la ceinture, assez satisfaite par cette conclusion, au final.

Elle s'apprêtait à serrer la main, ou l'appendice, que le chef insectoïde tendait vers elle quand l'attention de celui-ci fut brusquement détourné par l'arrivée d'un messager. Visiblement préoccupé, le guerrier prit le temps de leur annoncé qu'ils étaient attaqués par une bête des profondeurs avant de partir au combat contre celle-ci avec la plupart de ses guerriers. Tout s'était enchaîné si vite que la guerrière n'eut guère le temps de réagir, mais sur ses entre-faits, justement, Eorès était de retour, soulageant le messager avant de poser quelques questions sur ce qui attaquait au juste ce peuple des profondeurs, visiblement déterminée à les aider, point sur lequel Gozara ne pouvait qu'être en accord, bien entendu.

Il va de soit que nous ne saurions laisser nos hôtes affronter seuls un tel périls, encore plus maintenant que nous avons croisé le fer ensemble !

Après tout, maintenant qu'elle avait pu mesurer la valeur guerrière que pouvait aussi avoir ce peuple, Gozara n'en respectait que plus ses membres, au-delà de la mission qui était la sienne de faire en sorte que de bonnes relations se nouent avec les habitants de la région. Elle émis un sifflement sur un ton particulier, et son Drake ne tarda pas à la rejoindre, abandonnant les restes de son repas pour rejoindre sa dresseuse et amie.

Quelque soit la créature qui vous attaque exactement nous pourrons vous aider à yu faire face, j'en suis certaine !

Et sur ces bonnes paroles, refaisant basculer son bouclier sur son bras bien peu de temps après l'avoir rangé, prête à invoquer sa hache dans sa main à tous moments et son grand Drake sur les talons, Gozara se prépara ainsi, après avoir écouté les éventuelles réponses et informations des insectoïdes encore présents, à suivre directement les guerriers qui étaient déjà partis pour aller affronter cette bête des profondeurs, à la fois désireuse d'aider les habitants et curieuse de voir quelle type de créature pouvait être une menace si grande dans ces tréfonds...

Le chef insectoïde prit le temps de répondre aux questions des deux êtres de la surface voulant bien les aider, ce alors que les compagnons de voyage d’Eores et Gozara étaient visiblement occupés à aider des blessés qui venaient d’arriver entre temps. Des blessés, dont l’un reconnaissant fut aidé par Eores.

« Les Daäsi normalement dorment et ne posent pas de problèmes, mais lorsque ces bêtes s’éveillent, elles peuvent causer beaucoup de dégâts avant d’êtres assez blessées pour êtres obligées de fuir et replonger dans leur long sommeil. Ce sont des créatures titanesques, d’immenses serpents voraces ! Pour les vaincre il faut perforer leurs écailles ou viser leurs points faibles, leurs yeux par exemple ! »

Avant de préciser alors qu’il était sur le départ...

« On peut les tuer, mais je ne sais pas si nous y arriverons, essayez surtout de la faire fuir. »

Et sur ce, Gozara et Eores purent suivre le chef et sa troupe de guerriers jusqu’aux lieux du combat. Une grande grotte à proximitée de l’avant poste et débouchant directement sur lui. Autant dire que si la créature n’était pas arrêtée ici, il allait y avoir du dégâts, et des morts...


Une créature titanesque en effet, aux airs de gigantesque serpent qui lorsqu’elle s’élevait, atteignait les trente mètres de haut. En effet, c’était le genre de créature qu’on vainquait normalement avec une petite armée, ou de la grosse artillerie ou plusieurs grosses bestioles… Elle dépassait en taille d’ailleurs l’écrasante majorité des dragons les plus âgés et beaucoup de seigneurs élémentaires, néanmoins aidés de magies, d’imposantes bêtes dressées et de guerriers habiles, il y avait sans doute moyen de vaincre…

« Encerclez la et frappez ! Ne vous tenez pas devant sa gueule et surtout, soyez vifs ! » Hurlera alors le chef insectoïde qui d’un bon s’envolera, sans doute pour tenter une attaque par le haut, pendant que des guerriers tiraient sur le créature, autant avec des arbalètes que la magie… Et que certains tentaient de s’approcher prudemment, une créature qui s’avançait dans la grande caverne avec férocité… Si on comptait les bêtes et soldats environnants, il y avait environ deux cents combattants, ce qui était assez maigre en vérité… Car d’une seule attaque elle pourrait aisément en tuer des dizaines, s’ils ne faisaient pas attention.

Sans doute qu’Eores avec sa magie et Gozara avec son Drake et sa force pourraient grandement aider. Le combat serait sans doute difficile d’ailleurs, mais certainement glorieux en cas de victoire.

Les détails donnés par leur hôte n'étaient pas vraiment très éclairants, mais soulignaient bien la dangerosité de la bête... pour qu'un chef de guerre aussi sûr de lui, capable lui-même de dressé de grandes bêtes de guerre, et dont Gozara avait pu personnellement vérifier la valeur de combattant, craigne ainsi une créature, il devait bel et bien s'agir de quelque chose de redoutable ! Toutefois, ce n'était pas le genre de choses à même de décourager quelqu'un comme elle, surtout que c'était après tout en quelques sortes son domaine d'expertise ! Certes, elle serait cette fois épaulée par une troupe d'hommes-insectes dont elle ne connaissait pas les compétences ou la dangerosité précise, en lieu et place de ses propres hommes dont elle connaissait au contraire parfaitement les différentes possibilités, mais d'un autre côté ils connaîtraient la bête et semblaient raisonnablement compétents. Aucune raison, donc, de penser que les choses devaient mal se terminer.

Ce fut donc avec résolution que la guerrière peau-verte et son puissant Drake s'avancèrent aux côtés du peuple souterrain pour aller affronter une menace... qui se révéla en effet plus qu'à la hauteur de ce qu'ils pouvaient attendre ! Il s'agissait purement et simplement d'un serpent géant – quoique sans doute plus qu'un simple « gros serpent » pour survivre ainsi si loin du soleil – d'une taille qui laissait entrevoir une monstrueuse dangerosité. C'était une créature qu'elle aurait sans doute pu affronter avec ses troupes au grand complet et toutes ses bêtes dressées, mais qui aurait été un sacré défis, et risquait donc bien de l'être également au côté de cette troupe armée d'hommes-insectes, et ce même en supposant une réelle valeur martiale à ceux-ci, ce que Gozara ne remettait pas en cause à ce stade, alors qu'un féroce sourire d'anticipation naissait sur son rude visage.

Rapidement, elle mit une stratégie en place, qui était en somme assez simple ; utiliser une fois de plus les puissantes capacités de son Drake et, en focalisant sur eux le feu de la rage de leur ennemi, épargner autant que possible leurs alliés. Alors que la guerrière Orc commençait par tirer un carreau d'arbalète en direction de la tête de la créature, se joignant aux tirs généraux – non qu'elle fut une experte dans le domaine, mais un tir de plus ne pouvait pas faire de mal, si peu de dégât qu'il fisse, et il était toujours possible, sur un coup de chance par exemple, de toucher un œil ou ce genre de choses – alors que le Drake lançait son puissant cri de défis et d'intimidation, pour essayer à la fois d'ébranler la créature et d'attirer son attention. Si le serpent se tournait bel et bien vers eux, Gozara rangerait bien sûr son arbalète pour sortir sa hache et son bouclier, histoire de se tenir prête à frapper quand il attaquerait son compagnon, par exemple...

Intervention MJ :

(Si le serpent titanesque a le droit a une attaque sur tout le monde, ce n’est pas forcément une attaque directe. Ainsi les dégâts peuvent êtres moindres.)

(Le titan est normalement immunisé à la peur, mais le rugissement du fléau des profondeurs ignore les immunités. Le mj ayant fait une erreur dans la prise en compte de cela, il échouera automatiquement au test de peur. Ajoutez par dessus ses tests un malus de -30 à ses jets. malus qui perdurera pour les deux tours d'après.)

Jets de dé :

Test d’attaque groupée du serpent titanesque : Jet numéro 1 (72)

Attaque niveau virtuose : Réussite de base à 85 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test de défense du fléau des profondeurs : Jet numéro 2 (45)

Défense niveau champion : Réussite de base à 55 ou moins
+5 grâce aux talents de Gozara
Réussite plafonnée à 60 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test d’esquive d’Eores : Jet numéro 3 (26)

Vivacité niveau champion : Réussite de base à 55 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test de parade de Gozara : Jet numéro 4 (3)

Art de la défense niveau maître : Réussite de base à 65 ou moins
-30 à cause de la taille de l’ennemi
+10 grâce à bouclier lourd
Réussite plafonnée à 45 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test d’attaque de Gozara : Jet numéro 5 (41)

Arbalète niveau champion : Réussite de base à 55 ou moins
+5 grâce à un enchantement
+5 en réussite critique grâce aux talents
+30 à cause de la taille de la cible
Réussite plafonnée à 90 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 9 ou moins

Premier test d’esquive du serpent titanesque : Jet numéro 6 (47)

Défense niveau confirmé : Réussite de base à 45 ou moins
-30 face à un tir d’arbalète
Réussite plafonnée à 15 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test d’attaque du fléau des profondeurs : Jet numéro 7 (37)

Attaque niveau virtuose : Réussite de base à 85 ou moins
+5 en réussite et réussite critique
+30 à cause de la taille de la cible
Réussite plafonnée à 94 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 21 ou moins

Deuxième test d’esquive du serpent titanesque : Jet numéro 8 (3)

Défense niveau confirmé : Réussite de base à 45 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Test d’attaque d’Eores : Jet numéro 9 (92)

Lumière niveau légende : Réussite de base à 94 ou moins
+5 en réussite critique grâce aux talents
+30 à cause de la taille de la cible
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 24 ou moins

Troisième test d’esquive du serpent titanesque : Jet numéro 10 (76)

Défense niveau confirmé : Réussite de base à 45 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Le membre 'La Main du Destin' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dés 100' :
                 

Conséquences :

Le fléau des profondeurs par son hurlement a donc attiré l'attention du grand serpent, en plus de l'avoir grandement effrayé étrangement, et se retrouve donc à être la cible principale d'un coup de queue serpentine, très ample et effrayant... Qu'il évite assez aisément ! Heureusement, car sans doute qu'une telle attaque lui aurait fait mal, malgré sa taille et solidité.

Eores heureusement pour elle, arrive à se prémunir de cet assaut avec aisance elle aussi, idem pour Gozara qui ne subit qu'un léger mouvement de recul lorsqu'elle se fait frôler par l'énorme masse du monstre... Lui permettant si elle veut s'y risquer, de tenter une attaque au corps à corps au tour suivant, en s'approchant un peu.

Mais avant, les attaques de nos héros ont touchés... Celle d'Eores évidemment a infligée des dégâts, difficile à dire à quel point, mais l'attaque a touchée de peu, même si pas les yeux malheureusement.... Noircissant des écailles du titan et creusant une plaie dans son corps. Le carreau d'arbalète de Gozara quant à lui se perd dans les attaques de ses alliés envers la bête, mais contribue sans doute à l'endommager. Après tout, piqures après piqures, même un géant peut tomber...

Dommage qu'ironiquement, le titan soit arrivé à repousser juste avant son attaque le fléau des profondeurs, d'un mouvement de recul avec grande aisance... Une esquive surprenante de la part d'un tel géant.

Le combat commence donc de façon tonitruante !

(Un malus s'appliquera pendant les deux tours suivants aux actions du titan, d'une hauteur de -30.)