Grace à l'intervention de la thérianthrope, les cibles de ses soi-disant "compagnons" ont le temps de se préparer avant la bataille. Mais avant qu'elle n'ait pu commencer, tout s'efface et laisse place au noir.

Lorsque la lumière revient, le regard de la jeune femme observe les alentours. La salle ? Ce qui veut dire que le rêve est terminé. Et... La porte est ouverte ! Un sourire se dessine sur le visage d'Aria. Mais la joie d'avoir accompli sa mission disparaît soudainement pour une grande honte, absolument pas naturelle. Elle fronce les sourcil alors que son sourire disparaît. Comment peut-elle être aussi soudainement honteuse après avoir fait ça. "On dirait que ma solution était trop lâche et compatissante." Alors que le sentiment de honte commence à se dissiper, la naga leur explique que celle-qui-rêve est capable d'influencer les sentiments. Et étrangement, cette révélation fait sourire Aria. "On dirait que ce que j'ai fait lui a pas plu... Tant mieux !"
Finalement, avant de partir, Aerin se tourne vers elle et lui pose une question qui fait sourire la jeune femme. Oui elle a entendu cette voix. Elle opine du chef, avant de se tourner vers Anton et Abigale, qui continuent la discussion. Et encore une fois, elle se contente de répondre par un hochement de tête.
Ils prennent alors la route, ses automates à sa suite, traversant la porte ouverte. Et finalement, pour déboucher dans une nouvelle salle... Assez intéressante. Des piliers au dessus desquels des sphère de lumière éclairent la salle. Aria eut une pensée pour Eïce, se demandant ce que son ami faisait. Pensée qui fut de courte durée puisque les images sur les murs attirent une nouvelle fois la jeune thérianthrope. Lorsque la porte se ferme, elle n'y prête pas attention. Déjà parce qu'on l'a prévenue que ça allait se passer, ensuite parce que les fresques la subjuguent. Le temple, les habitation, le ciel. Elle n'aime pas beaucoup cette déesse, mais il est certain que les peintures lui plaisent.
Finalement, c'est la brume qui commence à les entourer, accompagné du sifflement d'alerte du naga qui réussissent à la déconcentrer la jeune femme. Elle observe autour d'elle avant de constater que toute la salle est sous la fumée. Une porte s'ouvre, et la jeune femme plisse les yeux. Juste avant de constater qu'ils ne sont plus seuls. Mais les formes restent floues à cause de la fumée et elle grimace. Trikiss et Saphira ne l'aideront pas, à cause de la vision. Mais au moins, elle saura à quoi elle à affaire. Cela dit, avant de pouvoir réagir, Abigale leur explique ce qu'il y a face à eux. Serpents et golems. Mince. Le naga ajoute alors qu'aucun d'entre eux n'hésitera à les tuer. "Je n'utiliserai pas mes revolvers. Je vais plutôt risquer de blesser les autres.
La solution est donc simple et soudain, la jeune femme est heureuse - vraiment heureuse - de ne pas avoir pris ses ailes. Dix secondes plus tard, changé en un immense casoar blanc comme neige et aux ailes immenses, la thérianthrope se prépare à user de ses griffes et son bec pour attaquer ses ennemis les plus proches. Et bien sûr, tout en esquivant leurs attaques.

Spoiler:

Le combat débute contre les étranges reptiles, alors qu'Aria fonce dans le tas, confiante sur ses réflexes. Elle entend parfaitement les sons de tirs qui parviennent à ses oreilles, mais les ignore superbement, concentrée sur le corps serpentin qu'elle distingue mal. Je n'ai pas besoin de le voir parfaitement pour comprendre qu'il n'est pas de notre côté. Ses griffes atteignent sa cible, mais elle se rend rapidement compte que son armure reste néanmoins efficace, malgré ses attributs de casoar. Son instinct lui souffle rapidement qu'un danger la guette, et elle esquive rapidement le golem qui tente de la mordre. C'est quoi sur ses crocs ? Du poison ? Vaut mieux pas qu'il me touche.
Elle jette alors un coup d’œil en direction de Blitzer, qui a attaqué en sa compagnie, et remarque que, malgré son attaque, l'être de pierre traverse la première ligne tandis que l'ophidien reste bloqué de l'autre côté. Son regard se porte alors sur les gens à l'arrière, bien qu'elle soit incapable de distinguer leurs traits. Leur seule présence suffit à la faire réagir et foncer sur le golem, alors que le faucon de bronze ne décide de s'occuper du reptile déjà amoché. Elle sait parfaitement que foncer dessus ne le déséquilibrera pas - ou peu, au vu de son poids - mais elle souhaite simplement l'occuper et le garder loin de ses compagnons, à force de coups de griffes, d'épaules ou de bec.

« N'hésitez pas à tirer ! »

Elle effectue alors un mouvement rapide en arrière, se propulsant sur ses puissantes pattes, afin de laisser possiblement une fenêtre de tir pour les gens à l'arrière, avant de se reposter à l'avant pour empêcher le golem de s'en prendre à eux. "Hors de question qu'il les attaque !"

« Les golems ont une substance bizarre sur les crocs ! Ils utilisent peut-être tous des poisons alors faites gaffe ! »

Mieux vaut prévenir que guérir, non ?

La jeune femme garde un oeil sur ses alliés tout en restant concentrée sur le golem. Alors que son faucon tente une attaque, qui ne fait toujours que peu de dégâts, elle entend derrière elle une voix qu'elle connaît bien. Peu avant d'entendre un tir de grapin, que le golem se prend directement dans les jambes. Alors que personne ne vient aider la jeune femme qui en avait pourtant demandé, Aria, peu avant d'attaquer, aperçoit un éclat lumineux rouge. Son regard se focalise dessus et, instinctivement, elle porte un coup de griffe dedans, alors que le golem tente de se libérer. Mais peine perdu, puisqu'au moment où les gemmes explosent au contact des griffes d'Aria, le golem s'effondre au sol, inerte.
Mais pas le temps de se réjouir de cette nouvelle élimination puisque le second golem tente une attaque contre la thérianthrope qui s'en sort superbement bien. L'esquive qu'elle exécute se trouve si bien faite que l'opportunité de projeter le golem au sol se fait. Et évidement, Aria ne se fait pas prier et le reptile de pierre se retrouve au sol, sans pouvoir réagir. Dans le même cas qu'Anton, qui visiblement, venait tout juste de rater son attaque. Pourtant, elle n'a pas le temps d'éliminer le premier ou d'aider le second, puisqu'un mouvement attire son attention... Trop tardivement. La douleur fait place à l'incompréhension alors qu'elle aperçoit la lame de l'ophidien, plantée dans son corps.
La suite se déroule ensuite très vite. Son faucon de bronze arrive à sa rescousse sans qu'elle le lui demande et repousse le reptile à coups de bec. Elle en profite pour donner un coup de griffe dans les gemmes du golem encore au sol, alors que la douleur lui ordonne de s'arrêter. Elle ne suit alors plus rien du combat, alors qu'elle se couche sur le sol. Les bruits autour d'elle finissent par se taire, la voix d'Uahbra se fait entendre. Elle secoue la tête, avant de siffler.

« C'est bon, j'ai ce qu'il faut. Happy... »

Les cliquetis des bruits de pas de son araignée mécanique se font entendre, elle qui était restée à l'arrière en compagnie de Trikiss et Sapphira. Elle était bien contente de l'avoir emmenée, elle aussi, pensant que les soins qu'elle pourrait prodiguer seraient tous sauf inutiles. Elle laisse alors l'araignée s’exécuter, l'aidant si besoin, tout en gardant sa forme thérianthropisée.

« Si on retombe sur des golems naga comme ceux-là, essayez de viser les cristaux rouges dans leur dos. Je suis nulle en magie, mais en tout cas, l'effet a été foudroyant. »

Elle observa alors ses compagnons, alors que certains fouillaient les cadavres. Qui sait ce qu'ils pourraient trouver ? En tout cas Aria, elle, avait mieux à faire.

HAPPY terminant correctement son travail, l'ex thérianthrope blessée se relève en observant ses camarades. Aerin devant elle ne l'étonne même pas, sûrement a-t-elle dû s'inquiéter pour sa sœur. Elle lui sourit, se voulant rassurante, avant de se tourner vers les autres. Certains fouillaient les cadavres. Elle vit Uahbra enfiler quelque chose à son doigt, mais elle préféra l'ignorer. Sans doute cela allait-il l'aider, mais elle n'en savait rien. Elle préféra se concentrer sur ses automates, plus précisément, Blitzer, afin de vérifier visuellement qu'aucune réparation n'était à effectuer sur son corps métallique.
Elle fut ravie de constater qu'il n'avait rien, car elle ne souhaitait pas reprendre sa forme humaine maintenant. Après tout, elle ne savait pas ce qu'il y avait après. S'il y avait un nouveau combat, elle aurait besoin de sa forme thérianthropisée.
Ainsi donc, ses compagnons et elles finirent par reprendre la route, traversant le passage par lequel leurs ennemis étaient arrivés. Le long tunnel finit par donner sur une nouvelle salle, dans laquelle il n'y avait personne. Mais la salle lui faisait penser à la première, et ses doutes furent rapidement confirmés. Ils devraient à nouveau passer par le rêve. Un sourire aurait pu apparaître sur le visage d'Aria, si elle n'avait pas eu son bec, ravie qu'elle était de ne pas pouvoir être à nouveau blessée. Alors que ses compagnons buvaient à tour de rôle la boisson, elle reprit sa forme humaine, avant que la coupe ne lui parvint. Elle en prit une gorgée, avant de tendre la coupe à sa sœur. Le noir ne tarda pas à prendre la place.

Elle se réveilla dans un corps qui n'était pas le sien. Les écailles cuivrées qui couvraient son corps lui semblaient bizarre, tant elle se trouvait à nu. Elle n'avait pas son équipement, et son regard effarouché se tourna autour d'elle. Elle ne voyait ni Blitzer, ni Trikiss, qui pourtant auraient dû être là. Elle songea qu'ils étaient sûrement cachés... Ils ne pouvaient pas l'abandonner, pas maintenant. Ça n'était pas le moment. En plus... Il n'y avait personne qu'elle connaissait vraiment. Il y avait bien ces autres nagas, ceux qui étaient ligotés en sa compagnie et ceux qui les guidaient mais... Elle ne parvenait pas à différencier la personne se trouvant sous les écailles de la naga argentée à ses côtés. Ni même l'autre, d'ailleurs. Mais, au vu de la scène, elle se doutait qu'il s'agisse de ses compagnons. Quant aux soldats nagas... Ils semblaient peu enclins à la discussion, et leur armement était lourd. Il serait difficile de passer outre leurs défense. Même s'ils ne pouvaient mourir, dans ce rêve.
La naga à ses côtés demanda alors où est-ce qu'ils les emmenaient, et Aria souria en associant cette voix à celle d'Abigale. En voilà une qu'elle connaissait.

« Ne pensez pas gagner du temps ainsi traître, la déesse désire vous voir, pour vous juger... »

Elle avait eu du mal à comprendre le naga, mais elle grimaça. Encore faudrait-il que la déesse ait de réelles raisons de leur en vouloir. Elle se demandait pourtant si ça n'était que le juste rendu du premier rêve. Après tout, elle avait consciemment voulu faire capoter la mission capture des traîtres, et là elle se trouvait attachée. Peut-être était-ce lié ? Elle jeta un œil en direction de l'autre naga, avant de regarder à nouveau devant elle. Elle était au moins sûre d'une chose : ce était pas sa sœur, sous ces écailles. Elle la connaissait parfaitement, et elle était sûre et certaine qu'Aerin n'était pas dans ce rêve. Ce qui semblait confirmer son hypothèse. Enfin... Elle ne savait pas ce qu'Abigale et cette autre personne avaient fait... Sans doute n'était-ce que le fruit du hasard. Elle finit par secouer la tête, avant de ronchonner à voix basse :

« Je peux pas être une traîtresse, puisque j'ai jamais été de votre côté... »

Elle n'avait pas souhaité que les nagas l'entendent et comprennent, seulement que ses compagnons puissent associer un nom au visage qui n'était pas le sien.