Date de déroulement : 10 Février de l’An 2001 de l’Âge d’Acier

Contexte de l'intrigue :

Il y a une semaine de cela, un membre respecté de la famille Draenör Akkatonienne, a été démasqué comme soutien à divers ennemis d’état de l’empire tels que l’engrenage et Teïder pour accroître son pouvoir. Le problème étant que l’homme est un juge, et même si une bonne partie de ses troupes l’ont reniées lorsque cela a été découvert, une autre lui est restée fidèles et lui et ses partisans sont arrivés à se replier dans le grand désert d’Orzian. L’homme est à ramener mort ou vif, mais de préférence vivant car il pourrait fournir des informations intéressantes sur divers mouvements clandestins et réduire leur importance en Akkaton. Une expédition militaire va donc être envoyé pour occuper ses troupes et un commando ayant pour objectif de si possible le capturer sera mobilisé. Les soutiens du traître étant des ennemis d’autres nations Orzaniennes, quelques étrangers sont même venus apporter leur soutien.

----------------------------------------------------------

Cela fait une semaine que la traque a été lancée donc, vous avez sans doute rejoint celle-ci à ses débuts, ou dans les jours suivants et vous avez eu fort à faire. Le traître et ses troupes, environ trois cents soldats, ayant décidés d’opter pendant leur fuite effrénée pour une tactique de « guérilla » acharnée dans l’espoir de perdre les troupes impériales au sein des étendues sauvages du désert… Néanmoins, cela n’a fait que retarder l’inéluctable car la majorité des soldats lui étant restés fidèles ont soit été capturés, abattus, ou se sont rendus. Il ne lui reste au bas mot qu’une centaine de partisan dispersée dans le désert et lui et ses meilleurs éléments ont été acculés au sein d’un village naga bâtit en dur mais désertés depuis peu, qu’ils ont rapidement fortifiés.

Vous savez que pour éviter des pertes inutiles en cas d’assaut massif et imprudent, la juge supervisant l’opération, aimerait occuper les troupes ennemies par une attaque générale mais prudente, pendant qu’un groupe de commando frappera fort et ira ensuite capturer le traître. Ce si possible avant que celui-ci ne s’échappe d’une façon ou d’une autre.

Description des lieux :

C’est au sein d’un fortin de l’empire qui surveille les environs, bâtit au milieu des dunes de sable, que s’ouvre l’intrigue, alors que vous êtes réunis dans le bureau du capitaine en charge de celui-ci. Un bureau confortable et décoré avec style, visiblement la capitaine, une naine, a du goût. Mais qu’importe, c’est une juge de la garde sénatoriale qui vous as réunit ici, si théoriquement elle est inférieur en grade à deux d’entre-vous, c’est à elle en tant que membre de la garde du sénat qu’a été placé la responsabilité de superviser la capture future du traître… Et qui se prépare à ouvrir la courte réunion qui va avoir lieu ici.

Dans les alentours, ou plutôt au sein du fort, en dehors de la garnison d’une centaine de soldats impériaux, se trouve plusieurs dizaines de vos hommes, la majorité de vos effectifs sont soient dispersés dans les environs pour aider à la traque des soldats qui ont trahit l’empire et se cachent, soient occupés ailleurs car cette affaire, même si grave, ne mérite pas que des milliers de soldats y soient affectés. On vous a donc invité pour cette partie sensible de l’opération, à prendre à vos côtés l’élite de vos troupes… Pour un assaut qui nécessitera doigté et efficacité.

Tour de jeu :

Considérez ce rp comme « prioritaire » sur tous les autres.

-Nesahor
-Alfwyne
-Ophélia

Je me réserve le droit de changer l'ordre à tout moment.

Rappel : Chaque joueur aura un délai maximum de 4 jours pour poster après avoir reçu ses directives (évidemment répondre plus tôt sera apprécié) ! Mais un 5ème jour peut être accordé exceptionnellement si bonne excuse. Si vous ne respectez pas ce délai pour répondre, le mj sera dans l'obligation d'imposer une conséquence négative pour votre personnage, sauf si vous le prévenez (tôt de préférence) après avoir reçu les directives que vous serez dans l'impossibilité de poster. Si vous récidivez une deuxième fois, votre personnage sera sauf excellente excuse, sortit de l'intrigue, une troisième fois vous serez obligatoirement sortit de l'intrigue.

De plus, le contrôle des pnjs est réservé au mj, sauf avec son autorisation pour ce rp.

Sur ce, bon jeu à vous !

La juge du sénat, Catherine Faraday, une vampire aux origines semi elfiques et humaines était comme à son habitude assez droite et il émanait d’elle une certaine autorité. Ce n’était pas une célébrité comme beaucoup de monde ici présent, mais quelqu’un de compétent qui n’avait pas d’affiliation avec une quelconque famille politique. Quoiqu’il en soit que ce soit une juge du sénat qui supervise l’opération n’était pas étonnant pour grand monde ici, après tout c’était le sénat qui était chargé en général d'arrêter et juger les traîtres à l’empire, notamment ceux appartenant à des familles politiques.


Et on pouvait voir à ses côtés un automate, ou peut-être automaton ? Qui semblait observer la scène calmement, peu causant, c’était sans doute le garde du corps de la juge ou son aide de camp. Pas de quoi choquer ou étonner les Akkatoniens ici présents, peut-être plus le général duchéen qui était à leurs côtés.

Quoiqu’il en soit, lorsque tout le monde fut arrivé et attentif, ce qui faisait environ six personnes dans le bureau, la vampiresse prit la parole cordialement, mais avec un grand professionnalisme. Suite à quelques cordialités d’usage vite expédiées, elle aborda vite les choses sérieuses.

« On vous a déjà informés de mon plan avant cette réunion, soumit à réflexion évidemment, mais assez simple. Un détachement de plus de deux cents soldats va attaquer prudemment le village par le Nord, là où il n’y a pas de défenses. Nous occuperons ainsi l’ennemi à l’aide de nos armes à feu et d’une utilisation modérée de l’artillerie, ce qui permettra à un groupe plus petit de troupes d’élites de se rapprocher, de s’infiltrer et frapper fort. Je doute qu’ils ne s’attendant pas à cela malheureusement car les alentours sont minés, mais ils ne sont pas en état de nous repousser, et ce qui importe c’est de capturer Schäfer vivant... »

Ou Arnold Schäfer, c'est ainsi que s'appelait le traître, un vieil humain qui pourtant avait sut se distinguer par le passé par certains hauts faits. Autant dire, que sa trahison avait été plutôt choquante. Un tel vétéran de l'armée Akkatonienne avait de quoi décevoir en ayant ainsi fait faux bond à l'empire qu'il avait servit toute sa vie. Mais pourquoi l'avait-il fait ? Cela, ils faudrait qu'ils mettent la main sur lui pour le savoir...

« Comment vous le savez, ils sont une quarantaine dans ce village, nous soupçonnons qu’ils disposent de plusieurs pièces d’artilleries légères avec eux, dont une gatling et un mortier, il faudra être prudents. Nous soupçonnons grâce aux informations que nous ont livrés les prisonniers, que parmi eux il y ait aussi des membres de l’engrenage. Quoiqu’il en soit, si vous avez des propositions n’hésitez pas. Pour le reste qui parmi vous aimerait rejoindre le commando d’élite et l’offensive de diversion ? » Après tout, le but du commando ne serait pas forcément d’être « discret » jusqu’au bout, mais de s’approcher assez pour frapper fort.

Quoiqu’il en soit pour conclure son petit exposé, elle invita ceux qui le désiraient à consulter la carte représentant le village selon les éclaireurs qui avaient pu observer celui-ci.

Spoiler:

L’architecture naga pouvait être variée, beaucoup pensaient qu’ils aimaient les angles ou les maisons de forme circulaire, mais ce n’était pas systématique et dans ce cas ci c’était assez carré, peut-être une influence dû à des clans bipèdes qui erraient dans le désert ? L’habitude de commercer avec ces derniers pouvaient expliquer pleins de choses, par exemple la présence d’escaliers dans certains villages nagas sédentaires alors que ces derniers n’en avaient aucun l’utilité. Là où des rampes étaient très peu pratiques pour des gens ne glissant pas sur le sol…

Mais bon, ce serait là les questions que se poseraient un ethnologue, un militaire lui constaterait la présence de légère fortification, ce qui ne se trouvait que dans les villages nagas établis dans une terre sauvage ou dangereuse, ce qui était le cas ici. Et l’ensemble assez rassemblé sans être très étroit qui ne faciliterait pas un assaut de grande ampleur sans pertes combinés avec le mur.

Et comme c’était un village, c’était assez petit pour qu’une quarantaine de combattants pourraient mener la vie dure à des attaquants qui ne se contenteraient pas de pilonner les lieux jusqu’à ce qu’ils se rendent. Ce qu’ils auraient sans doute fait, vu l’absence en plus de civils dans les environs, dans d’autres circonstances. Mais là, il fallait capturer le traître...

On pouvait donc deviner d’où venait le plan qu’avait ficelée la juge, restait donc à voir ce que les autres en pensaient… Et s’ils voyaient moyen de l’améliorer.

Une fois encore, Nesahor se retrouvait à traquer un traître à l'Empire, et il n'aimait pas ceux-ci plus qu'au part avant. Circonstance aggravante, si l'on pouvait dire, il s'agissait ici d'un général émérite, et même un membre de l'une des cinq grandes familles akkatoniennes, donc quelqu'un qui était censé avoir prouvé et ancré sa fidélité à Akkaton, et donc dont la trahison n'était que plus vive. C'était autant parce qu'il exécrait les traîtres que pour ses connaissances approfondies du désert et les facilités qu'il pouvait avoir avec de nombreuses tribus parmi celles qui peuplaient celui-ci que l'officier s'était porté volontaire pour cette mission, et de fait ses troupes rompues au Grand Désert avaient pu se montrer tout à fait utiles pendant la traque du fugitif et la lente capture ou élimination de ses hommes, en dépit de leur tactique de guérilla. Difficile après tout de pratiquer la politique de la terre brûlée à son plein potentiel quand on se trouvait déjà au milieu des dunes du désert...

Et finalement, le traître avait été acculé avec ses derniers fidèles. Il ne s'agissait pas ici seulement de l'éliminer, mais aussi de tenter de le capturer vivant, pour qu'il livre les secrets de ses différents méfaits et surtout ses contacts. Après tout un homme d'un tel pouvoir devait avoir bien des informations sur les ennemis de l'Empire avec lesquels il avait collaboré, et ce serait forcément plus que positif de pouvoir récupérer lesdites informations. C'était une nécessité stratégique que Nesahor pouvait entendre, même s'il espérait vivement qu'ensuite la justice suivrait son court et ferait tomber son impitoyable couperait sur celui qui avait ainsi trahis la confiance akkatonienne. Quoiqu'il en soit, il avait donc été convié avec une poignée d'officiers supérieurs à une réunion stratégique dans le fort le plus proche du village naga abandonné où leur proie s'était retranchée.

Pour le coup, on pouvait dire que la réunion était loin d'être de pure forme, puisque lesdits officiers étaient loin d'être des novices : outre le commandant des mercenaires duchéens venus renforcer l'opération, et qui était, des informations qu'on avait rapporté à Nesahor pendant la traque, un officier compétent, on y trouvait trois Juges, dont deux membres de corps prestigieux, et rien de moins que l'une des deux Seigneurs-Juges de l'armée akkatonienne d'Orzian ! Ce n'était pas celle-ci, commandante de la Marine, qui était à la barre toutefois, mais la Juge rattachée à l'armée sénatoriale, qui commandait les opérations. Cette dernière exposa donc son plan d'assaut en détail, ainsi qu'un plan du village naga qu'ils allaient devoir prendre d'assaut. Celui-ci semblait bon à Nesahor, mais il n'était de toute façon sans doute pas le plus grand stratège présent. Néanmoins, étant plus ou moins l'expert du terrain, il se permit de prendre la parole en premier.

« Je pense que mes hommes et moi seront plus utiles dans le groupe commando... après tout les Nagas sont souvent les plus à même de se déplacer efficacement dans le désert. Cela et nous ne sommes pas les mieux équipés pour un assaut lourd. »

Pour opérer dans le désert, Nesahor avait en effet emmené avec lui un groupe de Nagas qui comme lui combinaient une armure moyenne, une arme à feu et une arme blanche, leur offrant une certaine vivacité – surtout dans les sables, comparé à des piétons – et une certaine polyvalence. Cela et des Nagas étaient par définition les mieux à même de se repérer facilement dans un village de leur propre peuple.

« Pour le reste, le plan me semble bon... peut être pourrions-nous prévoir un soutient aérien qui interviendrait pour frapper leur artillerie une fois celle-ci découverte ? Il me semble que la Juge Ophélia dispose d'un tel atout en réserve, et cela éviterait des pertes inutiles dans le groupe qui ira au contact. »

Des propositions vinrent, des questions aussi, que la juge sénatoriale écouta attentivement et évidemment quand la seigneur juge voulut répondre à sa place à certaines questions, elle accorda sans trop de mal cela d’un simplement hochement de tête.

Quoiqu’il en soit, le tout était assez intéressant et pour être efficace, elle décida donc de réagir point par point à tout cela, de façon assez méthodique.

« L’idée d’attendre le bon moment pour envoyer un dirigeable pour frapper l’artillerie ennemie est très intéressante, cela reste moins risqué que de devoir avancer sous le feu d’une gatling. Je valide donc moi aussi. » Après tout c’était une arme qui avait déjà une réputation terrifiante. Certes, elle mettait longtemps à recharger, il fallait laisser les canons refroidir et les gatlings à manivelle étaient des armes imprécises, mais aucune troupe d’infanterie saine d’esprit n’avancerait à découvert ou sans protections solides devant une telle arme. Mais bon, ce n’était pas pour rien que l’artillerie Akkatonienne était la meilleure au monde et que leur armée serait moins intimidante sans elle.

« Au sujet du matériel, tout ceux parmi vos troupes qui ne disposent pas de masque à gaz ou protections magiques contre cella, se verront remettre des masques, si l’engrenage est impliqué, l’usage de gaz moutarde est probable, pour le reste… » Elle regardait alors Lucan. « Je suppose que vous serez le spécialiste magique, mais surtout de corps à corps parmi nos troupes. » Après tout, les armées un peu plus magiques avaient tendances à être plus à l’aise contre des technologistes purs au corps à corps qu’à distance, même si la magie aidait beaucoup, raison pour laquelle contre eux il valait mieux ne pas aligner que des gens avec des fusils, car la magie en plus disposait de divers moyens pour permettre à des troupes d’approcher. Cela ou elle estimait à sa juste valeur la qualité de l’infanterie de corps à corps duchéenne…

« Si vous avez des suggestions tactiques, n'hésitez pas quoiqu'il en soit. » Ajouta t-elle sinon professionnelle envers le général duchéen. Après tout elle pouvait comprendre qu’il sorte un peu de ses habitudes à quelques détails près, mais sans doute saurait-il s’y adapter rapidement. Et puis ils étaient là aussi pour peaufiner le plan s'ils le pouvaient, malgré sa simplicité.

Quoiqu’il en soit ceci énoncé, elle reprit.

« De ce que nous savons de notre homme, il est déconseillé pour quiconque de l’affronter seul à seul. Mais vous aurez le nécessaire pour le neutraliser, aussi bien en munitions qu’équipements. Et au pire, il n’y a aucun risque de le tuer en cassant les prothèses lui servant de jambes et bras. » Sans doute que le dit Schaefer devait vraiment être né avec un don combat pour qu’elle prenne la peine de le préciser, comme si ça avait une petite importance. Puis elle désigna l’automate non loin.


« Digeïs mon ami ici présent ira dans le groupe d’assaut principal et moi celui d’infiltration, C’est un des premiers automatons militaires sortit des laboratoires du projet éclipse, et le premier capitaine. Je lui fais confiance pour commander les troupes du sénat en mon absence sur le front principal. Ne vous inquiétez pas, il a déjà fait ses preuves. »

Le dit automaton glissa alors de sa voix mécanique à l’ensemble des personnes ici présentes.

« C’est un honneur pour moi de participer à cette opération en votre compagnie. » Les automatons étaient encore très rares et sans doute le resteraient-ils étant donné qu’en fabriquer un était bien plus compliqué qu’un simple automate, mais il pouvait déjà s’en voir quelques-uns. Et si c’était des êtres pensants officiellement, beaucoup ne savaient pas encore quoi penser de ces êtres nés de la technologie. Après tout, c’était une forme de vie quasiment aussi singulière que les esprits élémentaires, et pas enfermée dans les mêmes contingences que les mortels de chair et de sang.

Puis ceci dit, et attendant de potentielles questions ou suggestions des autres.

« Sur ce, quelle groupe vous intéresserait monsieur ? » Finit-elle par demander cordialement au duchéen, sans chaleur ou froideur particulière.

Nesahor avait prit la parole le premier de façon à pouvoir se positionner simplement et en profiter pour poser les quelques idées qu'il pouvait avoir : une fois cela fait, il se contenta d'écouter les avis et les réponses des autres officiers présents, avec cette impassibilité apparente qu'on prêtait volontiers à ceux de sa race. Il trouva également l'intervention de l'officier mercenaire quelque peu en décalage, s'attaquant à des points de détails dont il était presque insultant pour la Juge en charge de l'opération de laisser croire qu'elle aurait simplement pu avoir une chance de les négliger, mais il ne trouva rien non plus à redire à l'intervention de sa supérieure qui reposa calmement les bases, non sans souligner finement le soucis potentiel. Pour le coup, Nesahor était pour sa part simplement bien conscient de ne pas avoir à manier un subordonné temporaire qui semblait avoir une aussi haute opinion de lui-même et une si basse du sens commun des autres, mais heureusement ce n'était justement pas lui qui assurait le commandement.

La suggestion qu'il avait émise au sujet du dirigeable d'Ophélia fut acceptée, avec l'approbation des trois officières présentes, ce qui amena un mince sourire sur le visage du Naga, sans découvrir ses crocs, mimique qui du reste disparu assez vite. Sans doute son père à sa place n'aurait il pas montré la moindre trace de contentement, mais il était pour sa part soldat, non marchand, et également bien plus akkatonien que lui. Pour le reste, il se contenta de hocher simplement la tête de temps à autre, quand une approbation semblait requise, n'ayant rien à redire au plan en place. Il était vrai qu'un front tenu à la fois par Ophélia et par une Seigneur-Juge en personne, avec leurs meilleures troupes lourdes, semblait avoir bien peu de chance d'être enfoncé, et ferait une « diversion » plus que crédible ! Quant au dirigeable, il pourrait permettre de neutraliser rapidement les armes lourdes capables de mettre à mal de telles unités.

Finalement, l'arrogant officier s'adressa directement à lui, pour lui proposer de séparer leurs groupes d'opérations. Cela pouvait avoir des avantages, mais la façon de le présenter du mercenaire donna l'impression à Nesahor que celui-ci voulait surtout pouvoir utiliser ses troupes à sa façon et comme il le voulait... il y avait des gens tristement incapables de travailler en équipe avec des pairs, visiblement. Mais bon, même si le principe qui lui semblait à l’œuvre était discutable, fractionner les groupes d'assauts pouvait malgré tout apporter un surcroît de réussite, et à vrai dire à ce stade le Naga se dit même par devers lui que ne pas devoir gérer un tel personnage au combat serait plutôt un point positif. Quoiqu'il en soit, il ne montra rien de ses expressions, affichant toujours cette même mine toute nagate, et répondit avec la neutralité également propre à sa race – et qui chez lui était surtout son ton professionnel.

« Hé bien... si la Juge Faraday est d'accord avec cette proposition de vous voir œuvrer de votre côté, je n'y vois pas d'objection. Après tout, c'est elle qui assume le commandement, ce n'est pas à moi d'approuver ou non les changements sur le front qu'elle a choisi de commander directement. »

Le fait que le général mercenaire se soit retrouvé en position d'être directement sous les ordres d'une femme dont il semblait tant douté des compétences n'était peut être pas étranger à sa proposition non plus, mais ça c'était lui que ça regardait. Nesahor lui se contenta d'un mouvement de tête en direction de la commandante de l'opération, signe que, comme de juste, il s'en remettait à son avis. Après tout, lui savait ce que c'était qu'un commandement coordonné, et faisait confiance à l'autorité de celle qui avait été choisie pour commander l'opération, surtout que c'était elle qui assumerait le commandement du « front » en question.

La discussion avançait et il semblerait que les choses trouvent rapidement une conclusion, dans le sens qu’il n’y avait sans doute pas grand-chose à débattre de ce plan si ce n’est quelques détails, que la juge accepta en disant simplement.

« Je serais d’avis que séparer le groupe d’infiltration en deux sous groupes ne serait guère une mauvaise idée. Partons donc sur cela. Quant au dirigeable, je vous fais confiance pour les préparatifs concernant son intervention. » Elle sembla pensive un instant, regardant la carte des alentours du village naga, puis conclut aimablement à l’égard de tous.

« Sur ce, je pense, sauf si vous avez des objections, que nous pouvons en rester là pour la discussion stratégique, et mettre nos troupes en mouvement sur le champ. » Après tout plus ils laissaient du temps au traître pour se préparer ou manigancer, plus il y avait de chances que les choses dégénèrent.

[Quelques heures plus tard]

Il fallait quelques heures pour tout préparer et rejoindre les lieux de l’opération du moins les alentours, les deux groupes s’avançant jusqu’à une centaine de mètres du village, dissimulés par les dunes, avant de commencer à mettre en branle les opérations...


Le groupe d’assaut principal, celui qui avait fait diversion, s’était donc comme convenu approché de la place forte sans spécialement chercher à être discret même si les dunes de sables offrirent un couvert appréciable qui permit d’approcher sans mal à une centaine de mètre de l’ancien village naga.

Si aucun coup de feu n’avait encore résonné, nul doute que lorsque les troupes lanceraient l’assaut et se risqueraient donc plus ou moins à découvert, les choses seraient différentes. Des observateurs avaient d'ailleurs put remarquer que des tireurs ennemis se tenaient prêts, tout à fait au courant de leurs venues…

Et si évidemment la partie diversion se cantonnerait surtout à combattre de loin, il faudra bien finir par approcher quand le commando aurait frappés, quelques mines avaient été disposés par l’ennemi dans les environs, mais heureusement le groupe expéditionnaire avait de quoi s’en occuper. Par contre, restait à savoir à quel point cela serait coûteux en vie ? Après tout attaquer une position défendue n’était jamais aisée…

Quoiqu’il en soit, ils devaient être en tout deux cents, dont une cinquantaine de soldat du sénat, un surnombre important, pas écrasant, mais très important.



Le groupe de soldats commandé par l’automaton qui devait être constitué d’une cinquantaine de soldats du sénat était assez intéressant…

Il y avait des fusiliers en armure intermédiaires, sans doute parés à se faire tirer dessus et avec des fusils, ainsi que des armes de corps comme des masses ou épées, mais aussi des pistolets et quelques grenades. Ils étaient tous revêtus de capes de camouflages et visiblement du genre plutôt entraînés.

Et une petite partie de soldats en armure de métal intermédiaires, armées de fusils et pistolets légers, mais surtout d’épées et armes à une main électriques. Ils étaient pour leur part visiblement plus tournées vers le corps à corps, même si l’acier de leur armure était probablement assez renforcé pour encaisser une balle de fusil à distance moyenne. Il était probable qu’ils attendraient de pouvoir approcher pour possiblement briller...

Ce qui étaient d’une nature taquine pourraient se dire que soit ils devaient êtres plutôt résistant au chaud pour être ainsi vêtus en plein désert ou bien que leur armure était climatisée, entre autre… Ce qui au léger vrombissement qui pouvait être entendu en s’approchant très prêt d’eux, était probable.

Quoiqu’il en soit, quand ce groupe là eut finit ses préparatifs, notamment vérifier une dernière fois que leur arme n’était pas incrustée de sable. L’automaton commandant cette partie là du groupe d’assaut et qui pour sa part avait en main une mitraille à vapeur, intéressant… Alla voir la seigneur juge pour lui dire calmement.

« Nous lancerons l’assaut à votre signal seigneur juge. » Ce pour signaler qu’il était prêt.


Il doit y avoir en tout trentaine de personnes dans le groupe d’infiltration. Composé de troupes d’élites, environ 10 soldats pour chacun des officiers en charge de celui-ci. Ils n’avaient évidemment pas encore été repérés, notamment car ils avaient bien pris soin de progresser le plus silencieusement et prudemment possible en profitant du couvert offert par les dunes de sables. Et peut-être aussi à l’aide de quelques camouflages et dispositifs utiles du genre...

L’objectif était simple pour tout ce petit monde, profiter de la diversion qui allait avoir bientôt lieu pour approcher le plus possible sans se faire repérer, s’infiltrer et attaquer dans une situation plus favorable que s’ils tiraient depuis les dunes sur les défenseurs.

Comme l’avait dit Faraday les environs étaient minés, mais ils disposaient dans leurs groupes de quelques soldats former pour détecter et contourner ce genre d’obstacles. De toute façon le traître n’avait pas non plus eu assez de mines pour créer un véritable champ de morts, c’est plutôt qu’il vaudrait mieux pour eux éviter que quelqu’un marche sur une mine égaré… Au risque d’être ainsi repérés.

Ainsi, ils devraient traverser des dunes de sables et un terrain à découvert pour atteindre les murs protégeant le village qu’ils escaladeraient ensuite ou contourneraient, nul doute que ce serait sportif. Et pour le moment pour les rares se risquant à un coup d’œil discret, ils distinguèrent à peine et vaguement quelques sentinelles ennemis prudentes observant les environs et avec des fusils.


Et sinon concernant le groupe de Faraday, il était constitué de commandos du sénat. Ils étaient tous revêtus d’armure intermédiaire et complètes plus tournées vers le fait d’encaisser des projectiles que les coups au corps à corps. Ils avaient tous des pistolets, fusils et des couteaux et matraques électriques sur eux. Ainsi que quelques grenades, sans doute aveuglantes. Le casque sur leur tête avait un aspect légèrement intimidant sinon. Il faut noter sinon que leur armure n'était pas teinte en noir, mais en motif désertique, le camouflage était après tout utile pour rester discret.

Et la juge pour l’occasion avait revêtit un uniforme similaire et prit un fusil à pompe aux aspects plutôt menaçants. Il était probable que son armure à elle quoiqu’il en soit, comme celle de ses hommes, était un peu trafiquée pour lui rendre la chaleur alentours plus supportable.

Ne restait plus quoiqu’il en soit, qu’à attendre le début de la diversion.

Intervention MJ :

Jets de dé :

Test de Charisme de Aelfwyne :

Charisme niveau Maître : Réussite de base à 65 ou moins
Auditoire très peu réceptif à la proposition -30
Argument situationnel +10
Voix imposante +5
Célébrité +10
Le taux de réussite est donc plafonné à 60 ou moins
Échec critique = 95 ou plus
Réussite critique = 4 ou moins

Le membre 'La Main du Destin' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Dés 100' :

Le traître n’avait plus que quelques dizaines de partisans, cela faisait une semaine que ces derniers étaient traqués à travers le désert, par les troupes qui avaient été auparavant leurs frères et sœurs. Si c’était sans doute les plus fidèles soutien de l’ancien juge qui étaient restés à ses côtés, ceux se rendant compte de leur erreurs s’étant vite rendus aux autorités ou ayant progressivement désertés, quand ils n’avaient pas fait partie des troupes capturés ou tués. Est-ce que c’était le cas de chaque soldat ?

C’était une question qui pouvait se poser, même si certes le traître et beaucoup de ses partisans ne prirent même pas la peine de répondre à la proposition de la seigneur juge, se rendre ? Un procès équitable ? Le traître savait ce qui l’attendait probablement, la guillotine, car Akkaton pratiquait la peine de mort pour les cas de trahison aussi abominable, les agents de l’engrenage ne voulaient pas finir en prison ou découverts. Quant aux partisans encore loyaux du traîtres, ces derniers devaient avoir le sentiment d’être allés trop loin ou étaient bien plus fidèles à l’homme qu’à l’empire qu’il avait servit…

Néanmoins, pour certains peut-être l’idée travaillait leur esprit, ils savaient après tout que ce n’était pas un mensonge. Ils ne seraient pas maltraités ou torturés s’ils se rendaient et ils auraient leur procès équitable. Sans doute imaginaient-ils avoir des circonstances atténuantes à présenter ? Que les juges civils seraient un peu miséricordieux s’ils se rendaient ? Que tout pouvait s’arrêter là ? Qu’ils seraient punis certes par la loi, mais que leur vie ne serait pas terminé ici...

Peut-être ne voulaient-ils juste pas mourir aussi ? Peut-être, en tout cas cela sembla travailler assez un soldat pour qu’il y ait une défection soudaine et inattendue.

Littéralement un des fusiliers qui surveillait l’arrivée des troupes de l’empire, jeta soudainement son fusil sur le côté, bouscula un autre fusilier à côté de lui pour le jeter au sol et sprinta de toutes ses forces en direction des troupes loyalistes. Visiblement ça devait être un humain.

Il était difficile de dire si c’était une acte lâche ou très courageux, ou juste stupide, car d’un côté il fuyait, même si il n’y aurait que les traîtres pour se dire que c’était lâche… D’un autre côté il courait en zigzaguant légèrement à découvert et dos à des tireurs qui tenteraient sans doute de l’abattre en pleine course. Et pour les tireurs cela ne manqua pas…

Alors qu’il était presque à mi parcours, les premiers coups de feu partirent, dont un qui toucha sa cible dans le dos et le traversa de part en part. Néanmoins, le soldat sérieusement blessé continua à courir malgré tout, se tenant le ventre.

Les troupes loyalistes allaient-elles réagir à cela ? Certains soldats s’y préparèrent, il suffisait juste de donner un ordre...

La Juge sénatoriale accepta donc la proposition du général mercenaire duchéen, et le groupe d'assaut de Nesahor se retrouva donc, finalement, composé de ses propres troupes, de celle de leur cheftaine et des autres éléments adjoints. Quelque part, il serait d'autant plus facile de diriger des éléments akkatoniens, dont il avait donc une certaine habitude, ce qui n'était pas forcément le cas pour les éléments duchéens qui auraient pu être adjoints autrement. Quoiqu'il en soit, l'important était maintenant de parvenir à accomplir leur mission en profitant de la diversion que créerait la Seigneur-Juge et ses troupes, de l'autre côté. La cheftaine des opérations lui avait laissé la direction de la troupe, du fait de sa connaissance de ce genre de terrain. Ce n'était en soit pas si étonnant que cela, puisqu'ils avaient le même rang militaire, mais le fait qu'elle lui délègue la responsabilité de l'action prouvait tout de même une certaine confiance, dont le Naga ne pouvait que se réjouir.

Restait à s'en montrer digne, et pour cela, outre les troupes de la Juge Sénatoriale et les auxiliaires, il pourrait s'appuyer sur ses propres soldats, qu'il avait sélectionné spécialement pour l'occasion : des Nagas, comme lui, et équipé à sa manière : armure moyenne, arme à feu et arme blanche, à la fois assez polyvalent et assez rapides, surtout dans ces conditions, sur le sable du désert qui était leur terre natale. Ils avaient beaucoup moins de chance de donner l'alerte ou même de déclencher certains pièges, en glissant souplement entre les dunes que des bipèdes aux pas plus pesants. Pour autant, il ne s'agirait bien entendu pas de mener que ce seul groupe, mais ce n'était pas cela qui allait arrêter Nesahor, qui était après tout également habitué à commander des soldats de divers types, y compris des combattants plus « classiques » dans les armées impériales que ses propres frères de races !

Quoiqu'il en soit, l'ensemble de la troupe fut finalement en place, attendant le « signal » du front principal et de la Seigneur-Juge, signal qui prendrait probablement la forme de furieux échanges de coups de feu. En attendant, ils s'approchèrent aussi prêt que possible sans risquer d'alerter quiconque. Et en effet, ce front semblait bien moins surveillé, surtout que les autres avaient dû attirer pas mal de monde de leur côté rien qu'en se mettant en place. Néanmoins, Nesahor supposait qu'il n'avait pas affaire à des amateurs, et qu'ils n'allaient pas totalement découvrir leurs arrières. Le Naga entendit donc le lointain écho des paroles de sa supérieur, puis les échanges de tirs qui ne tardèrent pas à ponctuer l'assaut principal. Néanmoins, il ne bougea pas tout de suite, et adressa quelques mots à son second, avec charge de les transmettre aux autres officiers commandant les autres sous-groupes de sa troupe, en ce compris la Juge sénatoriale.

« Attendons que la bataille commence pour de bon avant d'avancer. »

Le Naga choisi donc d'attendre un peu, le temps pour l'ennemi de se convaincre que le front principal était bien le seul, et qu'il n'y allait pas avoir une attaque en tenaille ou autre chose du genre. En attendant, il en profita pour disposer les unités chercheuses de mine en avant, se tenant prêt à avancer quand le combat battrait son plein et que les chances d'avoir un minimum de guetteurs de son côté serait maximales...

Le groupe d’infiltration n’avance donc pas encore, attendant une opportunité ou qu’un peu de temps ait passé. Peut-être qu’il sera plus aisé en effet de s’approcher discrètement si le groupe de diversion fait davantage de grabuge ? La prudence avait ses avantages après tout. Après, rien ne garantissait qu’un plan se déroulerait comme prévue, mais en attendant ils ne s'étaient toujours pas faits repérés.

[...]

Et comment cela se passait du côté du front principal ? Il y eut évidemment très vite un échange de coups de feu. Les fusiliers renégats qui visiblement étaient armés de carabines et fusil de guerre tiraient depuis leurs positions retranchées sur les troupes loyalistes. S’ils avaient d’autres armes à disposition, ce n’étaient pas celles qu’employaient les trois tireurs actuels qui faisaient parler leurs canons.

Si au début ils avaient ciblés le fuyards, leur tirs finirent par se concentrer ailleurs. Est-ce que ça avait été fait exprès ? Blesser gravement le fuyard sans le tuer, pour attirer les troupes ennemis ? Probablement pas, car cela impliquerait d’avoir prévu ceci en avance. Néanmoins, les tireurs ennemis avaient décidés fort logiquement que des soldats en forme feraient de meilleurs cibles. Et peut-être aussi, qu’il était hors de question de les laisser s’approcher ?

Ainsi alors que le déserteur était extrait sans mal, les coups de feu débutèrent. Entre troupes d’élites se mettant à couvert et se tirant dessus d’assez loin… Autant dire que le sang mettrait un peu de temps à couler. Il était après tout très dur d’abattre de loin des troupes retranchées d’un côté et de l’autre se protégeant du mieux possible.

Mais les troupes rebelles allaient-elles se contenter de tenir en respect les troupes de l’empire ? Alors que d’autres tireurs rejoignaient leurs camarades, certains pour faire feu, alors que d’autres attendaient ? Peut-être l’opportunité d’utiliser des armes de facture différente, dommage qu’il soit extrêmement dur d’identifier leur équipement tant qu’ils ne tiraient pas...

Puis, certains purent voir une sorte de reflet éblouissant passager venir du village, comme si le soleil s’était reflété dans un verre pendant un très court instant… Dans un verre ?

« Ils ont un sniper ! » Dit à voix haute un soldat qui faisait le constat qui s’imposait, sans doute les troupes loyalistes en avaient-elles quelques-uns d’ailleurs, de snipers, cela restait des soldats rares maniant une arme récente, mais un formidable atout.

Le souci c’est que celui-ci était retranché, dans le camp ennemi et sans doute en surplomb… Autant dire qu’il serait idéalement positionné pour tirer lorsque les troupes loyalistes sortiraient de couvert. Une gêne supplémentaire pour avancer donc. Mais aussi un ennemi intéressant éventuellement à éliminer pour le commando.

L’ennemi ne tentait rien d’audacieux en dehors de cela et restait sur la défensive. Que fallait-il faire ? De plus, ils n’avaient pas encore sortit leurs pièces d’artillerie, peut-être attendaient-ils le moment propice ?

Nesahor entendait le fracas des armes se faire de plus en plus intense au loin, avec des bruits qui semblaient sous-entendre qu'à défaut de l'artillerie qu'ils avaient choisi de ne pas déployer, les forces akkatoniennes avaient sorti les armes lourdes, ces équipements individuels qui étaient un peu de petites pièces d'artilleries mobiles et plus légères. C'était prévu dans le plan vu à l'avance avec l'ensemble des officiers et, en soit, c'était également assez logique pour casser la position défensive de l'adversaire. Au-delà, le Naga savait également qu'il était question de pousser l'ennemi à sortir ses propres pièces d'artillerie, de façon à permettre à leur soutient aérien de s'en prendre à elle assez tôt pour pouvoir agir efficacement, d'une part... et enfin pour permettre de finir de focaliser totalement l'attention sur eux, d'autre part, et ainsi lui permettre à lui d'agir.

Il était donc temps pour le Juge Impérial de passer lui aussi à l'action, et il fit passer le mot aux différents sous-groupes composant sa force d'assaut par le biais de son second. Il allait suivre le plan prévu, à savoir scinder la troupe d'assaut en plusieurs petits groupes qui progresseraient parallèlement, chacun guidé par un de ses Nagas les plus expérimentés et connaissant le mieux l'architecture typique des villages de leur peuple. Leur but principal était de trouver et de neutraliser le traître, ainsi que ses éventuels proches conseillers membres de l'Engrenage. Non seulement c'était ce qui justifiait leur forme d'assaut, mais en plus il y avait de fortes chances qu'une fois leur chef, pour lequel ils se battaient pour la plupart avant tout au final, neutralisé et capturé, le gros de la troupe ennemie se rende, ce qui arrêterait la bataille.

À la tête de sa propre troupe de guerriers-serpents, Nesahor s'avança donc au centre de la formation, vers le cœur du village où ils auraient à priori le plus de chance de trouver le chef ennemi. D'autres groupes avançaient sur ses flancs ou un peu derrière lui, et d'autres encore avançaient plus vers les flancs, au cas où leur cible ne se serait pas trouvé à l'endroit le plus évident. Pour les groupes qui ne trouveraient pas leur cible, ils devaient une fois entré profondément dans le camp tenter de neutraliser des éléments-clefs, du genre sabotter une pièce d'artillerie, prendre à revers une troupe de tireurs placés loin des lignes ou détruire un stock de munition, par exemple, et, de manière générale, semer le trouble dans le camp ennemi, même si leur premier objectif restait toujours de trouver et de neutraliser leur cible principale...

Du côté de la troupe principale :

La troupe d’assaut décide donc de faire parler les armes lourdes à défaut d’artillerie, pour obliger l’ennemi à faire preuve de plus de vigueur dans sa défense… Et il semblerait qu’en effet cela perturbe la défense ennemi car les tirs qu’ils adressaient aux loyalistes furent plus sporadiques, même si leurs tireurs commencèrent alors à se focaliser sur les tireurs lourdement armurés qui maniaient ces armes lourdes.

Mais surtout résultat positif, le détonation d’un mortier qui tire se fit entendre… Ainsi qu’une belle détonation proche des lignes loyalistes. Si proche en faîte que plusieurs soldats furent jetés à terre par l’onde de choc distante et une giclée de sables projetée sur pas mal de monde.

Cela voulait donc dire que l’ennemi avait enfin décidé d’employer ce qu’il avait d’artillerie...

D’ailleurs sur ces entrefaites, le soldat en charge de l’interrogatoire, ou plutôt de rapporter les résultats de celui-ci finit par revenir auprès des deux officières pour leur dire.

« Le fugitif nous a dit que les traîtres ont prit possession de souterrains en dessous du village, c’est là que notre cible se trouve, il a un plan pour nous échapper à l’aide d’agents de l’engrenage, mais il ne sait pas lequel exactement. » Une information intéressante sans aucun doute… Par contre cela voudrait donc dire qu’il ne suffirait pas de prendre le village lui-même, il faudrait s’aventurer dans des tunnels un peu étroits ensuite.

Du côté du commando :

Le commando s’avance donc vers le village et arrive à entrer dans celui-ci sans se faire repérer et sans faire sauter de mine. Puis une fois entrés dans le village chacun des sous groupes commando alla vaquer à sa mission. Et c’est à peu près là où évidemment les choses deviennent plus compliquées.

Car très vite la petite troupe commandée par Nesahor, alla vers le centre du village et tomba sur des soldats ennemis, environ 4 ou 5, qui étaient en train de transporter visiblement une gatling. Enfin, plutôt un de leur soldat, un orc charpenté la transportait pendant que les autres l’escortaient…

« Intrus ! Tashän, va défendre le bunker ! » Hurla alors l’un des traîtres, visiblement quelqu’un de taille humaine vêtu d’une lourde et pesante armure à vapeur, à l’orc qui se mit alors à courir en effet pendant que lui et ses troupes commençaient l’engagement. Mais ils étaient visiblement surpris et Nesahor et ses troupes bénéficiaient donc de l’initiative. Quant à la consitution de cette trouvaille ennemi prise par surprise et probablement à peine moins nombreuse ? Deux guerriers en lourde armure technologiste équipés de lourde masse et boucliers et deux fusiliers avec des armures pares balles.

Même avec l'avancée prudente qui était la leur, il était quasiment inévitable, sauf chance incroyable, qu'ils tombent directement sur leur cible, ou même qu'ils ne croisent tout simplement personne d'autre avant de dénicher celle-ci. Nesahor s'y était préparé, bien entendu, et savait qu'il allait probablement être nécessaire de se frayer un chemin... le tout était de faire en sorte, si possible, que l'ennemi ne puisse pas se dérober à eux malgré les obstacles rencontrés ! C'était aussi l'intérêt de se diviser en groupes plus petits : il y avait plus de chance que l'un d'entre eux au moins parvienne à leur cible principale et le neutralise ou du moins le ralentisse assez, si la neutralisation n'était pas directement possible pour eux, pour que le reste des troupes, que ce soient le groupe d'infiltration ou la force d'assaut, ait le temps de les rejoindre et de terminer le travail !

Le Naga progressait avec son arme à feu dans une main et son épée dans l'autre, comme les autres hommes-serpents qui l'accompagnaient. La valeur de ses troupes, du moins à son propre avis, reposait avant tout sur leur capacité à être ainsi polyvalent et à pouvoir à la fois tirer et s'engager au combat directement... qualité qui lui semblait particulièrement précieuse pour une troupe d'infiltration ! Certes, il aurait été beaucoup plus délicat de se trouver sur l'autre front, à faire face à un barrage de tir ennemi, puisque cette configuration supposait de laisser de côté la protection d'u bouclier, mais c'était bien pour cela que Nesahor se trouvait à cette place et pas en train de mener la charge aux côtés d'Ophélia !

Quand ils croisèrent le groupe de rebelles convoyant une gatling, il n'hésita pas et n'essaya même pas de parlementer ou autre : selon le plan, Aelfwyne avait déjà fait une ultime proposition de reddition aux insurgés, ceux qui restaient étaient des ennemis déclarés de l'Empire ! Il leva directement son fusil de guerre et fit feu sur le porteur de la gatling, à la fois le plus crucial et le plus vulnérable puisque moins armuré. Ses hommes ne se posèrent pas plus de question et firent feu également, deux sur l'orc, trois sur les divers soldats qui l'escortaient.

« En formation ! Arrêtez-moi cet orc ! »

Nesahor avait aboyé un ordre bref, et deux hommes-serpents firent comme lui, replaçant leur fusil de guerre dans l'étuis prévu à cet effet dans leur dos pour sortir leur arme de poing – un brombas dans le cas de Nesahor – et, cette arme dans une main, leur épée dans l'autre, s’avancèrent pour établir le contact. Les trois autres, les meilleurs tireurs du groupe d'hommes qu'il avait amené avec lui – cinq soldats plus lui, donc, pour un groupe de six, comme les autres groupes d'infiltration – restèrent en retrait, rengainèrent leurs épées et rechargèrent rapidement leur fusil pour faire feu à nouveau dès que possible, pour faire feu sur l'orc si celui-ci n'était pas déjà mis à terre par les trois premiers tirs...

Du côté de la troupe principale :

La troupe principale, Ophélia en tête, avança donc

Étrangement, ou pas, la résistance qui s’opposa au troupe Akkatonienne fut plutôt timide, des tirs sporadiques qui se firent de plus en plus rares au fur et à mesure qu’ils s’approchèrent des lignes ennemis et personne pour les accueillir au contact au fois qu’ils atteignirent le village. Tout juste quelques soldats abattus de chaque côté. Mort ? Peut-être pas, mais clairement plus en état de combattre…

Comme si les rebelles s’étaient repliés, les souterrains ? Sans doute… Cela fut confirmé évidemment par l’équipage du dirigeable en approche, qui vit bien les rebelles se replier vers une sorte souterraine improvisée, ressemblant à celle d’une mine. Tous comme les servants du mortier qui préfèrent fuir vers ces souterrains, que de tenter de sauver leur pièce d’artillerie.

Mais, il restait encore un peu de résistance, en vérité elle fut rencontrée lorsque les Akkatoniennes entrèrent dans la ville et elle fut sous une forme plutôt sinistre et résumé un mot.

« Feu ! »

Sans doute que tout le monde était content d’avoir prévu des masques à gaz prévu par la juge qui supervisait l’opération, car chacun des soldats étant entré dans la cité, eut à démontrer la vitesse à laquelle il pouvait l’enfiler, ce lorsque des bruits de propulsion se firent entendre, que des grenades tombèrent au sol et qu’une fumée malsaine s’en dégagea. Et à la couleur du gaz, il était évident que c’était du type moutarde, hautement illégal. Mêlé à quelques fumigènes pour gêner la vue.

Puis quelques tirs sporadique vinrent ensuite de la brume, sans vraiment atteindre quiconque, comme une façon de tenter de décourager toute avancée à travers la brume. N’importe quel officier débutant devinerait que c’était plus pour gagner du temps qu’autre chose, sauf si quelques soldats crétins n’avaient pas pensés à mettre leur masque à gaz, ce qui était improbable.

Mais insisteraient-ils en cas d’avancée Akkatonienne ? Et une fois, les masques à gaz équipés, valait-il mieux tenter sa chance à travers le gaz pour attaquer, ou attendre que cela se dissipe ? Ce qui risquait de laisser du temps à l’ennemi de se préparer. Mais dans le ces inverse, s’ils avaient prévus une avancée, de faire quelques dégâts avant de tenter de se replier...

Du côté du commando :


En même temps que les troupes du commando se mirent en position et tirèrent, les fusiliers rebelles n’avaient pas attendu que leur chefaillon finisse de parler pour se mettre à couvert et tirer eux aussi. Tandis que les soldats lourdement armurés eux ne s’embarrassèrent pas de bien plus de subtilité et chargèrent. Car même s’ils avaient de lourdes armures, ils restaient très vulnérables tant qu’ils n’étaient justement pas au corps à corps.

Ainsi le combat débuta… Restait à voir si cela allait bien débuter pour un camp ou l’autre. Même s’il était probable que ça ne durerait pas très longtemps au vu de la situation.