Suite du rp « Un voyage dans le désert »

Au bout de plusieurs jours de voyage en compagnie de leurs hôtes azuriens, les humains arrivèrent comme prévus au village naga et il fallait le dire, l'accueil qu'on leur réserva fut assez agréable, certes assez distant, mais pas malveillant ou impoli, du moins du point de vue de quelqu'un comme Otmar qui connaissait bien le peuple serpentin. C'est ainsi qu'il avait pu assez rapidement se consacrer à son travail ethnologique concernant ce village en tâchant disons de s'intégrer parmi eux, ce qu'il arriverait sans doute à faire à terme.

Mais, ce soir disons qu'il avait autre chose en tête que le travail, même si à ses yeux c'était tout autant un loisir et un plaisir qu'une profession. Oui, il se disait après tout que le mercenaire s'ennuyait peut-être un peu, il avait donc décidé d'aller voir ce dernier qui semblait passer le temps un peu à l'écart du village. Comment ? Eh bien cela Otmar n'y fit pas trop attention, mais en tout cas il ne manqua pas d'attendre non loin de l'autre que celui-ci le remarque, et quand cela fut fait, l'ethnologue prit alors la parole de son habituel ton aimable.

« Bonjour mon ami, comment allez-vous ? Je crois qu'on ne s'est pas trop parlé ces derniers jours, le temps ne vous paraît pas trop long j'espère. » Pour sa part absolument pas, mais bon il avait tout à fait le droit de se montrer soucieux à l'égard des autres après tout. Surtout que… Disons que ce n'était pas non plus totalement désintéressé, même s'il pensait davantage à quelque chose qui arrangerait le mercenaire qu'autre chose. Surtout que bon, celui-ci ne paraissait pas forcément avoir quoi que ce soit d'urgent à faire, alors autant en profiter...

la suite du voyage se passa comme d'ordinaire pour un vieux mercenaire comme Peddyr. La conversation de l'autre soir ne s'était pas renouvelé, ou très peu, car l'ethnologue avait beaucoup à converser avec les Hommes-oiseaux. Le guerrier engagé avait ses propres tâches et puis, il savait s'y faire avec la monotonie de ce genre de mission, occupé à monter la garde ou à surveiller les parages. Donc le voyage s'était poursuivi avec sérénité et calme sur les quelques jours qui s'étaient enchaînés, jusqu'à arriver au village naga

L'arrivée s'était faite cordiale et souriante entre les deux espèces, et déjà, Otmar n'avait pas perdu de temps pour se mettre à ses devoirs de scientifique, entrant d'emblée dans son milieu. Peddyr se contenta de garder ses distances. Il était payé pour servir d'escorte, pas pour jouer le touriste ou l'explorateur. Il s'attela alors à aider les Azuriens dans de menus tâches, ce qui fut apprécier.

Le soir venu, alors qu'il s'était mis au campement des Azuriens, installé jusqu'à côté du village, Peddyr terminait d'entretenir sa bonne vieille lame qu'Otmar vint le rejoindre. Celui-ci s'enquit de son état d'esprit. Peddyr ne fut pas étonné. C'était louable de la part du vieil homme, qui était un être très social après tout.

Il termina avec sa lame, la rangea dans son fourreau et la déposa à côté de lui.

''Bien le bonsoir, Sir Otmar. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas en manque d'activité et je suis toujours en vie. ''

C'était une remarque plaisantine, accompagné d'un léger et rare sourire.

''Ne vous inquiétez pas pour le temps mon cher. J'ai l'habitude depuis de nombreuses années. On finit part s'y faire. Ne pas avoir grand chose à faire est une habitude, en dehors de ses missions habituelles pour lesquelles on m'embauche. Alors, dites-moi, comment se passe votre arrivée chez ce village des nagas ? ''

« Ah, cela ne m'étonne point voyez-vous, je veux dire que vous soyez toujours en vie. Après tout vous avez l'air en forme vous aussi malgré votre grand âge. » Répondit le vieil homme avec une pointe d'humour, puis il reprit plus sérieusement et une certaine amabilité concernant son séjour.

« Agréable disons. Les nagas sont fidèles à eux-mêmes, plutôt distants la plupart du temps, mais pas rustres ou malveillants. Après vous savez, il y a pire de ce côté là, j'ai beaucoup fréquenté des elfes par le passé par exemple et eux combinent cela avec une certaine tendance à la condescendance par moment dirons-nous, même si pas systématique. Néanmoins il vaut mieux cela que de la brutalité, je dirais que c'est des peuples qui par essence ont souvent envie de vivre de leurs côtés sans forcément se mêler aux autres ou enquiquiner ces derniers. » En somme, il y avait pire comme sujet d'études, Otmar pourrait d'écrire cela comme des êtres à tendance pacifistes, mais plus ou moins distants. Enfin bon, sur ce il ajouta avec enthousiasme.

« Mais bon, pour tout vous avouer mon ami ce n'est pas vraiment pour vous parler de mon travail que je suis venu vous voir, c'est en partie aussi pour vous demander si vous accepteriez de m'entraîner un peu ? Après tout nous n'avons pas forcément mieux à faire tous les deux actuellement je suppose et puis… Je serais intéressé de voir davantage votre expertise guerrière à l'oeuvre, du moins si vous êtes d'accord. » En disant cela Otmar sortit calmement la dague en sa possession et dissimulée sous son manteau et dans son fourreau, la faisant un peu tournoyer entre ses mains, il glissa alors avec amusement.

« Je suppose que vous n'êtes pas autant habitué à manier des dagues que des épées, mais je pense que vous pourriez tout de même m'apprendre certaines choses, n'est-ce pas ? » Pour sa part il savait qu'il y avait des différences subtiles entre une épée et une dague, mais il supposait les armes assez proches tout de même pour que son vis à vis puisse lui offrir de sages enseignements à ce sujet...

Peddyr gardait un peu le silence avant de prendre la parole. Oui, il était vieux, mais donnait-il un âge plus avancé qu'il n'en avait en réalité ? Il serait intéressant de poser la question, dans la mesure où sa chevelure blanche pouvait trahir son âge réel. Alors, pourquoi ne poserait-il pas la question. Avec Otmar, la discussion pouvait être très large, donc autant en profiter.

''Je parais si vieux que cela ? Quel âge me donneriez vous sérieusement ? ''

Il était encore en forme, mais il était loin d'avoir l'énergie et la rapidité des plus jeunes désormais. Mais il compensait cette perte par d'autres atouts. Puis il écouta le récit du vieil ethnologue, pendant qu'il contemplait les femmes de son petit feu de camp. Puis quand il entendit la véritable raison de la venue du vieil homme, Peddyr sortit de sa contemplation enflammée pour regarder son compagnon de voyage. Etait-il sérieux à demander cela ?

''Vous me direz, il n'y a pas d'âge pour apprendre à manier une lame. Dans votre cas, comme vous venez en plus de le préciser, il faut mieux une courte lame. Un surin, une dague ou un poignard, qu'on peut aisément cacher dans une botte ou sous une chemise...''

Il disait cela car pour lui, la Cour akkatonienne restait potentiellement dangereuse. Il était certain que ce n'était pas le danger digne des Duchés, mais on n'était jamais trop prudent . Mais bon, pour Otmar, ce serait plus pour être à même de se défendre contre les forces animales de la nature...

"Je présume que vous avez un peu de temps à consacrer pour le possible entraînement. J epeux vous apprendre les bases et quelques notions. Mais avant, que savez-vous déjà du maniement de ce genre de lame ? ''

« 45 ans je dirais, ce qui est plutôt honorable pour un mercenaire. » Répondit Otmar avec sincérité et une dose légère de réflexion à la question du mercenaire, il est vrai que les mercenaires qui arrivaient à vivre aussi longtemps étaient bien moins nombreux que les soldats qui vivaient jusqu'à cet âge, sauf évidemment quand c'était des officiers. En général d'ailleurs, dans l'armée ceux qui se faisaient vieux devenaient soit officier, soit prenaient leur retraite, disons que malheureusement l'âge pouvait finir par rattraper tout le monde à terme.

Quant au fait qu'Otmar voulait savoir mieux manier une lame, disons qu'on ne savait jamais quand ce serait des plus utiles, pas qu'il se sentait spécialement en danger dans les cités akkatoniennes, mais comme il voyageait beaucoup dirons nous… Les routes et territoires sauvages à travers tout Orzian pouvaient receler de toutes sortes de périls, des périls contre lesquels il était bon de savoir se défendre, le mercenaire lui-même devant être grandement conscient de ce fait.

« Oui, cela et puis comme une lame courte est plus facile à dissimuler en générale, on ne met pas autant mal à l'aise ses potentiels interlocuteurs en en gardant une avec soi que si l'on avait une épée à la ceinture. » Ce qui à ses yeux importait grandement, après tout Otmar était un homme social, mais qui surtout préférait les solutions diplomatiques pour résoudre ses problèmes. Alors la méthode armée pour régler une situation devait de préférence rester pour lui la dernière extrémité à franchir si possible dans les diverses manières de régler un problème.

« Je sais user de l'arme de manière plutôt efficace, disons que mon entraîneur était un elfe qui vivait dans les forêts d'Eïrn. Il m'a apprit les techniques de bases dirons nous et quelques manières d'améliorer mon usage de la dague. Ce qu'il me manque dans les faits c'est ce qui différencie quelqu'un qui sait bien manier une dague de quelqu'un qui la manie très bien. Peut-être car je n'ai pas disons eu tant que cela l’occasion d'améliorer ma technique en me battant. » Ce qui n'était pas étonnant, il prit mieux la dague en main sur ce et ajouta pensif.

« Peut-être vaudrait-il mieux que je vous fasse une démonstration de ma capacité à manier une dague ? Votre expertise décèlerait sans doute mieux ainsi ce qui pourrait être améliorer qu'en me demandant mon avis à ce sujet. » Après tout il n'était pas un expert contrairement à l'autre, donc il préférait se fier à l'avis de ce dernier évidemment.

L'âge était plus qu'honorable en effet. Beaucoup raccrochaient leur fourreau pour vivre une retraite lus ou moins bien méritée avec l'argent gagnée ; pour peu qu'il ait été correctement économisé. Mais Peddyr était différent. Il n'était pas un mercenaire comme les autres. Outre le fait qu'il arrivait encore à rester dans ce métier rude, il ne songeait pas à un avenir plus... serein et plus stable. Il fuyait encore son passé et ne voyait pas d'autres perspectives.

''Vous seriez étonné de voir que pour bon nombre de nobles et de bourgeois, porter une arme à la ceinture est plus pour intimider que pour marquer un point d'importance à l'apparat sans réellement savoir s'en servir. Certains filous évitent d'office de s'en prendre à quelqu'un d'armée, surtout d'un certain âge... ou après avoir remarqué qu'il ne savait pas s'en servir. L'avantage avec un couteau, outre de le dissimuler, est qu'on surprendra l'adversaire. Qui songerait qu'un ethnologue comme vous puisse avoir une courte lame caché sous sa chemise par exemple ? En plus, vous portez des vêtements amples, que de mieux pour cacher une petite dague. ''

Il ne manqua pas de sourire à l'évocation d'un entraînement via un elfe. Les elfes étaient d'excellents bretteurs, mais pour manier une dague comme les humains dans un recoin de rue, il doutait un peu de leur savoir-faire dans ce domaine là.

''Rien ne vaut la démonstration, en effet. Allez-y, faites moi part de ce qu'on a pu vous apprendre, je verrai par moi-même s'il y a besoin de compléter ou non votre précédent apprentissage. ''

Il recula de quelques pas et croisa les bras, attendant de voir comment son "élève" allait présenter ses compétences.

« Cela dépend je suppose des habitude courantes, dans les Duchés du Sud je suis certain que tout le monde cache un couteau sur lui ou presque en exagérant un peu les faits, pour les autres nations cela dépend aussi évidemment, mais pas grand monde à Akkaton par exemple s'étonnera de savoir que lors d'un voyage à l'étranger, l'un de leur concitoyens cache un petit pistolet sur lui... » Répondit Otmar pensif à ce sujet, mais bon on parlait là de simple auto-défense et puis bon… Les impériaux avaient leurs habitudes eux aussi et c'était évidemment plus rassurant de se dire qu'on pouvait tenter d'abattre de loin un orc agressif par exemple que de devoir attendre que celui-ci s'approche pour le neutraliser si on était obligé de se battre à défaut de pouvoir fuir ou raisonner la brute...

« Bien. » Se contenta sinon de dire le vieil Akkatonien avant de se concentrer lorsque son entraîneur du jour l'invita donc à faire une démonstration de ses performances guerrières… Otmar prit donc sa dague dans sa main droite comme un guerrier elfique, notamment un rôdeur ou archer le ferait, du moins certains d'entre-eux, car c'était probablement un art martial propre à une certaine tribu… La posture différait surtout de celle qu'adopterait d'autres guerriers par le fait que la lame étant tenue basse. Autant dire qu'elle était bien placée pour poignarder un rein avec ou attaquer les jambes… Forçant évidemment l'adversaire à surveiller cette lame basse s'il ne voulait pas prendre un coup en traître… Certes cette posture ne permettait pas d'aisément parer les coups venant du haut par contre, mais par principe un manieur de dague étant censé les esquiver ceux-là...

Otmar approcha donc après avoir prit cette posture et passa rapidement à l'attaque, pour tenter non pas d'attaquer une partie basse du corps de son entraîneur dans les faits, mais d'envoyer un coup du pommeau de la dague dans la visage de celui-ci en usant de l'élan qu'il prit soudainement en faisant un petit bon en direction de son adversaire… Cela surprendrait-il celui-ci ? Peut-être, mais l'ethnologue doutait que le mercenaire se laisse avoir aussi facilement tout de même, mais au moins il aurait ainsi une idée du style guerrier d'Ehrlich et ce ne serait pas plus mal...

Peddyr ne manquait pas d'afficher un air brièvement morose quand au fait de porter des armes dissimuler. Oui, c'était monnaie courante dans les Duchés et il n'y avait pas que des couteaux. Il y a tellement d'armes possibles que cela dépassait même parfois l'imagination quand à la discrétion du genre d'armes dissimulés pour frapper sans prévenir. Un aspect des Duchés du Sud que n'appréciait pas forcément Peddyr. Lui-même cachait une dague sur lui.

''Je ne suis pas étonné non plus que des citoyens akkatoniens disposent d'armes à feux dissimulés. Le monde a beau être "civilisé", il n'en demeure pas moins dangereux pour autant. Nous ne sommes pas à l'abri d'un fou, d'un monstre ou de brigands... ou d'une erreur de personnes. C'est plus rare, mais des chasseurs de primes un peu débiles peuvent aisément se tromper de cibles. Bien, voyons vos capacités"

Otmar n'avait pas perdu de temps pour prendre un posture martiale et de passer à l'attaque. De ce que vit le vieux mercenaire suffit à voir qu'il avait déjà un minimum de base rien qu'à voir comment il s'était mis en posture. Puis quand il lança l'offensive, ce fut dans une attaque employant une technique efficace si on voulait pourfendre l'ennemi en visant l'artère des jambes.... et quand Peddyr se préparait à répliquer, il sut se retirer juste à temps pour éviter la remontée du pommeau, lui donnant un coup léger sur l'épaule du futur empereur. Le vieux mercenaire devait avouer que le scientifique se débrouillait as trop mal, mais il laissait trop d'ouverture.

"vous vous débrouillez pas si mal que cela à ce que je vois. Mais on ne vous a appris qu'à passer à l'attaque, pas d'assurer la défense. Même si vous arrivez à frapper votre adversaire, il vous emportera avec grandes chances dans une grave blessure, voir dans la mort. Ce serait dommage. Avec une dague, se battre comme à l'épée ne demande pas les mêmes postures, les mêmes stratégies. N'oubliez pas que la dague est très efficace quand elle est utilisée dans des attaques surprises. Allez, recommencez et essayer de porter des coups qui surprennent.... si vous y arrivez. ''

Ils étaient d'accord sur le fait que en ce monde beaucoup, même dans les nations assez sécurisées gardaient une arme sur eux au cas où, ce pour des raisons assez évidentes. Même si bien entendu, l'on n'atteignant pas le même niveau de paranoïa à ce sujet dans l'empire Akkatonien que dans les Duchés du Sud. En même temps, on parlait quand même d'un pays où les assassins et les mercenaires faisaient possiblement fortune pour peu qu'ils aient le talent suffisant pour…

Quant à comment débuta la petite performance de l'ethnologue, celui-ci ne put évidemment qu'admettre la véracité des remarques de son entraîneur du jour, car Otmar sans être forcément imprudent ou bien trop téméraire, pouvait comprendre qu'en effet il y avait possiblement des failles dans sa garde. Même si sincèrement, quand on se battait avec une dague, on s'amusait rarement à parer les attaques dans les faits, mais plutôt à les esquiver. Question de praticité, mais aussi évidence face à une arme lourde notamment comme une masse ou une hache qu'il serait difficile de bloquer…

« Des coups qui surprennent ? Soit. » Dit donc le vieil homme pensif en réfléchissant à comment il allait à nouveau passer à l'attaque. Oui, comment faire ? Son adversaire était après tout très expérimenté, il serait donc quasiment vain d'espérer inventer sur le tas une stratégie qui décontenancerait un tel vétéran ou bien de surpasser celui-ci dans la technique pur alors que pour sa part Otmar s'était rarement, pour ne pas dire très rarement battu dans son existence… Néanmoins, il eut bien une idée et il tâcha donc de l'appliquer, l'objectif était de surprendre après tout.

Il donna donc une nouvelle attaque de la dague situé dans sa main droite, un coup de taille au niveau du ventre et allant de droite à gauche que son adversaire ne manquerait sans doute pas d'esquiver en reculant d'un pas, ceci fait, l'ethnologue profiterait du mouvement en avant débuté pour lancer l'attaque pour poursuivre son élan et d'un geste sec du bras tenter de donner un coup de pommeau dans le ventre du mercenaire. Attaque sans doute hasardeuse, mais qui aurait au moins le mérite d'être audacieuse et donc peut-être de surprendre. Surtout que théoriquement s'il arrivait à décontenancer son adversaire ainsi, cela comptait comme une défense ? Il verrait bien, après tout il fallait que l'assaut qu'il avait initié réussisse, ce qui était loin d'être certain évidemment...

Le vieil homme se prit au jeu et tenta comme il put de faire des attaques pour surprendre son instructeur. Mais c'était vain, car Peddyr était effectivement expérimenté et sut anticiper les assauts de son élève. Ce n'était pas faute d'essayer. Puis, soudain, Otmar tenta une action, pour feinter et tenter de porter un coup de pommeau avec son poignard dans le ventre de l'adversaire. Peddyr manqua d'être surpris mais sut se rattraper à temps, avant de faire vivement un pas de côté, presque en un bond. Et lui, dans la continuité de son propre gesten attrapa le poignet armé d'Otmar et le tira de sorte à ce qu'il poursuive malgré lui son élan... Si le vieil homme ne finissait pas la tête dans le sable...

Quel que sera le résultat, Peddyr se serait écarté, avec un bien étrange sourire aux lèvres. Apporter des leçons çà un autre avait quelque chose de grisant. Pourtant, il ne lui viendrait pas à l'idée de se caser pour devenir un maître d'arme. Peut être que cette idée le frôlera quand il sera plus vieux encore ; s'il ne se faisait pas tuer entre temps durant un contrat ou une bataille.

Mais revenons sur nos deux bonhommes.

''Pas mal. Vous vous défendez bien mais vous laissez trop d'ouverture. Si je l'avais voulu, je vous aurai gratifié le séant d'un bon coup de pied. Mais dans un vrai combat, vous auriez pris un coup de dague mortel. L'audace est une chose, mais il ne faut pas omettre que manier une courte dague n'est pas une épée. Vous n'avez pas l'allonge d'une épée, et donc vous laissez plus d'ouverture et de ce fait, vous risquez de vous faire tuer. Et promptement. Encore un nouvel essai ? ''

L'attaque d'Otmar ne toucha évidemment pas son adversaire, pire celui-ci en profita pour tirer parti de l'élan du vieil homme pour que celui-ci finisse la tête dans le sable, heureusement l'ethnologue avait au moins un minimum de réflexe et transforma cela en une roulade certes salissante, mais qui au moins eut un résultat un peu plus digne pour lui. Heureusement, parce que le sable avait tendance à s'incruster partout si on laissait faire…

« Je vois, je suppose que vous me gratifierez volontiers de quelques conseils pour être moins vulnérable, c'est cela ? Bien, quoiqu'il en soit oui je vais tenter autre chose. » Répondit-il sinon pensif à son entraîneur du jour qui soulignait encore une fois qu'Otmar laissait trop d'ouverture, ce qui devait être le cas en effet. En vérité il préférait souvent tirer sur un adversaire au pistolet que d'affronter celui-ci à la dague, mais bon des fois on avait pas le choix, alors autant se préparer à ce genre de cas de figure. Cela ou bien l'adversaire portait une trop lourde armure pour que l'on puisse envisager sérieusement de le blesser avec une arme de poing, même à feu. La magie et la technologie pouvaient permettre des merveilles de résistant après tout.

Le vieil homme réfléchit donc rapidement à une stratégie qui pourrait être viable et il en voyait bien une qui pourrait faire l'affaire, il prit donc sa dague en main de manière plus habituelle et approcha en se mettant en garde… Ceci fait, il tenta à nouveau d'attaquer, mais cette fois-ci visait les extrémités des bras de son adversaire avec le plat de sa dague, ce pour ne pas le blesser avec le tranchant. L'intérêt ? Disons que s'il avait frappé avec le tranchant, il aurait pu plus ou moins entaillé les poignets, du moins s'il touchait, ce qui serait évidemment gênant pour manier une épée. Surtout que si son adversaire bougeait les mains pour éviter l'attaque, Otmar pourrait peut-être en profiter, peut-être… Il tenta donc cette stratégie en se disant que tenter d'handicaper son opposant était une stratégie probablement viable.

''Disons que ces conseils ne sont pas les seuls que je devrais vous énoncer... Attendez de voir la suite avant d'entendre de ma bouche les plus utiles''

La suite vint d'elle-même. Otmar opta pour une nouvelle tentative d'offensive, en testant une stratégie prise sans doute avec une courte réflexion. Et forcément, il échoua, presque. Même s'il tentait l'attaque avec le plat de sa lame, il y avait toujours un risque de se blesser, par un mauvais geste mal calculé. Et dans l'échec, forcément, Peddyr répondit sur l'esquive, mais cette fois, il attrapa de sa main libre le bras armé du vieil homme et essayant de limiter la puissance de son geste, le jeta à terre, essayant d'amortir sa chute pour pas qu'il se blesse. Avec l'âge, forcément, les os prenaient plus difficilement les chocs. Et donc, une fois, Otmar une fois à terre....

"Ca va ? Pas trop de mal ? Ca, c'est un conseil primordial que je vais vous donner.... ne cherchez pas à faire durer un combat à la dague comme nous le faisons. Cela finit toujours mal. Usez de ruse ou d'un moyen rapide pour prendre le dessus hors des dagues. Car là, voyez-vous, si vous vous battez comme dans un combat à l'épée, c'est une chance de périr par malchance. La dague doit servir pour une attaque rapide et vive, comme complément d'arme ou pour frapper sans aucune sommation. Ou alors, si vous tenez à vous battre comme nous sommes en train de le faire, optez pour l'usage de la ruse ou de la magie. Il n'y a pas aucun code d'honneur à tenter un combat avec des courtes lames comme les nôtres.

Il tendit une main pour aider Otmar à se redresser.

Hum, fichtre pensa Otmar qui se retrouva la tête dans le sable, l'autre n'était pas vraiment des plus subtils, mais soit pensa l'ethnologue qui écouta le mercenaire lui expliquer certaines choses tout en essayant de retirer le sable qui collait à ses vêtements, ce qui évidemment n'était pas spécialement des plus gracieux. Mais du sable, il n'y avait que ça dans une bonne partie du désert de toute manière pensa t-il avec ironie, sauf dans les parties rocheuses de celui-ci évidemment ou celles irriguées où des sortes de plaines agricoles avaient émergées grâce à l’irrigation plus ou moins intensive mit en place par l'empire Occidental.

« Malheureusement, il est bien trop tard pour moi pour user de la magie, mon bras droit depuis déjà fort longtemps n'est plus de chair et de sang, mais d'acier et engrenages... » Commença alors à répondre Otmar d'un air se voulant pensif sinon, il accepta alors la main que lui tendit l'autre pour l'aider à se relever comme si de rien n'était. Puis le vieil homme d'un air de reconnaissance commença donc à se relever, puis soudainement… Il agit, la main libre qui tenait encore la dague vin arrêter son mouvement alors que le pointe de celle-ci frôlait la partie du ventre de Peddyr qui devait contenir les reins…

« Je suppose par contre pour la ruse, que ce n'est pas trop tard pour moi, n'est-ce pas ? » Demanda donc le vieil homme amusé avant de finir de se relever et de reculer d'un pas pensif avant d'ajouter d'un air de réflexion.

« Je suppose que vous devez avoir une bonne idée de ce qui pourrait convenir à vos yeux de m'enseigner maintenant. Je n'attend donc que vos conseils et démonstrations mon ami, du moins si vous estimez que vous avez déjà eu une assez bonne démonstration de mes compétences actuelles dans le domaine ? » Après tout c'était autant par la pratique que la théorie que l'on apprenait des choses, il ne valait donc mieux pas se contenter de conseils, mais allier aussi un peu les gestes à ce dernier si Otmar espérait apprendre quelque chose de tout ceci. Restait donc à voir ce que son vis à vis aurait en tête.

Peddyr n'était pas étonné de l'appellation d'un bras de chair et de sang être un bras mécanique. C'était monnaie courante à Akkaton et il était vrai que mécanique et magie ne s'accordaient pas du tout. Donc en effet, on devait oublier la magie. Il ne put que hocher de la tête pour confirmer ce fait, pendant qu'Otmar lui tendit une main dans la sienne pour être aidé à se remettre debout. Et là, contre toute attente, il fit un coup qui manqua de surprendre le vieux mercenaire, qui s'était déjà mis en tête que le combat était fini. Le coup, s'il avait réellement porté, aurait été une blessure à la limite d'être mortelle.

Et quand Otmar reculait, c'était un Peddyr un poil frustré de pas avoi su réagir comme il aurait dû. Mais en même temps, il avait accordé sa confiance envers le vieil homme, pour l'entraîner à sa demande. Heureusement, il sut refouler cette frustration contre lui-même et ne put qu'acquiescer quand à l'emploi de la ruse.

''Dans votre cas, la ruse est une arme supplémentaire à ne pas mettre de côté en effet. A en faire user au bon moment, comme vous venez de le faire''

Il ne pouvait pas lui reprocher d'avoir agi de la sorte de toute façon. Puis il n'avait pu s'empêcher de sourire, tout en rengainant son arme.

''Vous êtes avide d'en apprendre toujours plus n'est ce pas ? Je pense que je ne peux guère vous en apprendre plus sur l'usage de la dague. Vous avez déjà un semblant de compétences. Rien ne vous interdit de continuer à vous entraîner avec contre un mannequin de paille. Par contre, apprenez à bien la dissimuler pour user de la surprise de frappe, comme vous avez su le faire tout à l'heure. Et apprenez à vite la sortir de sa cachette; Le temps de réaction peut faire toute la différence. ''

[HRP : je pense qu'on peut conclure ce rp :p]

Ainsi, finalement le mercenaire n'avait pas grand-chose à lui apprendre ? C'était comment dire… Eh bien Otmar ne s'y était pas attendu, mais soit. Il supposait après tout qu'en soit ça avait été assez insutructeur et que de toute manière son vis à vis était surtout spécialiste dans le maniement de l'épée, qui en soit était une arme disons plus polyvalente et pratique pour des longues situations de combats. Disons qu'il y avait peu d'armes aussi convenables que les épées en toutes circonstances en dehors éventuellement des hallebardes. Bon certes, les épées n'étaient pas non plus reines dans des situations précises comme le combat contre les adversaires en armure lourde, mais ces armes étaient assez bien conçues pour pouvoir être utilisées en tout temps quasiment. Sauf évidemment à distance, car bon en dehors d'une situation vraiment exceptionelle et étrange, ce n'est généralement pas une bonne idée de prendre son épée pour une dague de lancer disons…

« Eh bien, merci en tout cas mon ami, cela aura été instructif même si évidemment j'espère ne jamais vraiment avoir besoin des enseignements que vous venez de m'accorder. » Répondit-il donc avec un peu d'humour, en effet il ne faisait pas partie de ces hommes qui cherchaient activement les ennuis ou l'excitation du combat, on pouvait même dire qu'il était assez pacifié en temps normal. Néanmoins, ce n'est évidemment pas pour autant qu'il était du genre naïf et sans défense, après tout il avait un pistolet sur lui et une dague… Quoiqu'il en soit, il ne manqua pas sinon de conclure avec amusement.

« Je vais vous laisser sur ce à vos méditations martiales mon ami, j'ai disons à faire et je n'aimerai pas vous importuner plus que nécessaire. Je suppose que nous nous reverrons plus tard. » Conclut-il donc poliment en prenant ensuite congé pour laisser le mercenaire à son agréable solitude.





[Hrp : Je vais aller m'occuper des demandes pour l'exp et la chronologie du coup .]