Je souris aux remerciements de la dame, et sa dernière allusion me rappelle les Eïrniens – bien que je ne sache pas encore qu'ils venaient ici. L'impératrice plaisante ensuite, et je ne peux m'empêcher de rire doucement. Oh, je n'ai jamais douté qu'elle nous soit utile, mais ça me semble plus amusé qu'autre chose, dont je ne prends pas mal sa remarque.
Nous gagnons ensuite l'étage, et l'Impératrice décide de laisser son bel oiseau de feu en bas, alors que Sëra m'appelle. Puis nous découvrons l'élémentaire de vent piégé dans une cage, élémentaire que j'essaie aussitôt de calmer... Et l'Impératrice vient poser une main sur mon épaule, geste qui me prend de surprise. Elle s'avance néanmoins, tout en s'expliquant. Je sais bien que je le perturbe mais... Rha, je ne supporte pas de voir des cages et leurs prisonniers... L'Impératrice me fait reculer, ce avant de s'accroupir devant l'esprit, tout en lui parlant doucement. Puis elle le renvoie dans son plan élémentaire et je souffle, rassuré. Je ne peux m'empêcher de commenter, suite à ses propos :

« Pas uniformément bons... C'est le moins qu'on puisse dire, en effet... »

Je souris néanmoins à l'Impératrice et tente de calmer ma colère envers les Immanents, avant de me rapprocher, avant de me souvenir que je ne peux pas lui proposer mon aide sans risquer... Enfin bref. De toute manière elle semble se débrouiller, et ce même si Hatsuka lui conseille de ne pas se surmener.

« Hatsuka a raison, Votre Majesté. Si nous sommes trois, ce n'est pas pour rien. Je vous remercie pour cet esprit. Il sera mieux chez lui. »

Nous reprenons ensuite la route et avant de quitter cette salle, je me rappelle de ce que l'impératrice avait dit plus tôt... Je lui souris d'un air taquin.

« Mais si je ne m'abuse, cela fait une fois de plus que vous montrez votre utilité ! Bien loin de moi l'idée que vous ne nous soyez pas utile, Votre Majesté. »

Je ne lâche pas mon sourire amusé. On a bien le droit de rire... Après tout, je ne sais pas si cette possibilité nous restera longtemps...

Et comme quoi... Nous finissons par arriver dans une nouvelle salle dans laquelle la magie semble régner en maître et... J'observe vaguement les contenants d'acier noirs et leurs runes, et tout aussi rapidement les grands cristaux colorés. Pas la peine de les observer longuement pour sentir la magie qui les imprègne. Là où mon regard se pose davantage, en revanche, c'est sur l'élémentaire de terre, au centre d'un champ de force maintenu par des piliers cristallisés... Encore un ?! Je tente de réprimer mon énervement. Les filles n'ont pas besoin de me voir en colère... L'elfe aux cheveux d'or confirme alors les paroles de l'impératrice tout à l'heure et je souffle, en réponse :

« Ce n'est sans doute pas plus mal qu'ils aient disparu, ces Immanents... »

J'avance ensuite vers le centre de la table et vers l'esprit prisonnier. Je pourrai le renvoyer grâce à mon anneau, mais encore faudrait-il qu'on puisse le libérer de sa prison... Et que je puisse le toucher sans risquer de le changer en or... L'archéologue se met alors à expliquer ses réflexions à voix haute et j'opine du chef. J'avoue ne pas y avoir vraiment réfléchi, mais... Ça me semble logique, ce qu'elle dit. La dame s'approche ensuite de moi – ou plutôt de l'élémentaire et du champ de force – avant de proposer de le libérer. Elle me demande ensuite de le rassurer avant de se rapprocher et d'observer la machinerie antique, qui, de toute évidence, semble déranger.

« Hum... Je ne sais pas ce que vous en pensez mais... Si l'on n'a rien de mieux à faire, je peux sinon essayer de rendre sa forme originelle à l'un des piliers... Et le champ de force devrait disparaître. Enfin, peut-être que ça rentrera dans un système d'urgence mais... Si ce truc pose trop de problème, c'est une idée à tenter, j'imagine. Quitte transformer les quatre piliers. »

Je penche la tête sur le côté. Oui, je disais que ça ne m'enchantait pas de détruire mais... Là, c'est un élémentaire en jeu, de l'autre côté. Alors mon choix ne se fait pas.

« Sinon, je pourrai ramener cet esprit dans son plan une fois que l'on se sera occupé de ce champ de force, ce n'est pas un souci. Donc ne vous en faites pas, Votre Majesté, et conservez votre mana. »

J'attends ensuite leurs réponses, tout en me retournant vers l'esprit et en essayant de le rassurer. J'écoute aussi les filles, sans l'intention de perdre une miette de leurs réponses.

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L'impératrice me révèle ce qu'elle pense de mon idée, avouant qu'elle ne sera utile qu'en dernier recours car l'on ne sait pas à quoi s'attendre. Elle a raison, c'est certain, mais comme je n'ai aucune connaissance dans ce domaine de technologie, je ne sais absolument pas ce qu'elles comptent faire, ni même ce qu'il est possible de faire. Et si c'est pour actionner quelque chose sans le vouloir... Le but n'est pas là non plus. Cependant, elle m'affirme qu'elle sauront résoudre ce problème à deux, et que ma tâche est simplement de rassurer l'esprit de terre. Oh, ce n'est pas compliqué, je devrais pouvoir le faire sans mal...
Et finalement, après un temps qui me semble interminable à cause de l'angoisse et la colère – bien que je tente de réprimer celles-ci au plus profond de être afin de ne pas perturber l'esprit –, le champ de force finit par disparaître, laissant l'élémentaire enfin libre. Je ne peux réprimer un soupire de soulagement, avant que l'Impératrice ne me demande de le renvoyer chez lui. Oh, c'était bien prévu... Je me mets alors à invoquer mon anneau de la Terre et son transport élémentaire, bien content d'avoir cet anneau. Et avant que l'élémentaire ne disparaisse, la dame nous demande alors quelque chose qui me fait hausser un sourcil. Au vu de l'utilité de cette machinerie, je n'ai évidemment aucun scrupule à tout détruire, cela va sans dire mais... Quelque part, ça me surprend un peu d'entendre une telle demande de la part de l'Impératrice. Même s'il est clairement immoral de créer ce genre de machine et que, même sans les connaître, cette invention me fait détester les Immanents... Cette chose reste une relique antique. Et je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'elle ne doit pas entrer en de mauvaises mains – comme celles Eïrniennes ? – mais de l'autre côté... Est-ce que le mieux ne serait pas d'en apprendre plus à partir de ce qu'on a ? Je veux dire par là qu'on ne sait rien sur eux. Cette machine leur donne l'air d'êtres immoraux et égoïstes. Mais même si ma colère me dit de tout détruire... Mon côté rationnel me dit qu'il ne s'agit peut-être pas de la seule machine de ce genre qui existe. Et que si quelqu'un d'autre, de plus immoral et égoïste, était déjà tombé sur une machine de ce genre ? Qu'il était en train de l'empirer ? Enfin, peut-être que je m'affole mais... Je secoue la tête, avant de poser vivement ma main sur mon anneau, qui ne change pas de matière. Je la pose ensuite sur l'élémentaire, et celui-ci retourne dans son plan. J'opine du chef avant de me retourner vers les dames, constatant que Hatsuka a finalement réussi à se résoudre à l'idée de détruire ces vestiges. Je secoue la tête, avant de réclamer leur attention :

« Vous imaginez bien que je n'ai aucune intention de laisser cette machine utilisable, au vu de son utilité. Et désolé pour les opportunités de découvrir des choses sur les Immanents mais... Avant de passer à l'acte et de ne pas pouvoir faire machine arrière, ne pensez-vous mieux pas qu'il faille tenter une approche plus... Méthodique ? »

Je fais la moue. Je n'aime pas vraiment ça. Je pars entièrement du principe que ce que je dis ne se retournera pas contre moi et qu'aucune des deux ne finira, un jour ou l'autre, par devenir complètement folle et utiliser ce qu'elle aurait pu apprendre aujourd'hui.

« Je veux dire... Peut-être que cette machine est la seule et que nous sommes les premiers à l'avoir découverte depuis la disparition des Immanents... Mais... Si elle ne l'est pas ? Peut-être que le portail vers lequel les autres sont allés amène vers une même machine ? Ou vers pire ? Et la question n'est pas là de savoir s'ils la détruiront ou pas mais... Si n'importe qui peut tomber sur ce genre de choses, ne vaut-il mieux pas de nous renseigner, avant de la détruire ? »

Je soupire. Rha, ça me tue d'en arriver là. Je préfèrerai casser tout ça et passer à la suite mais... Quelque chose m'en empêche et je crois que Yuno le sent, au vu de sa tête penchée et de son regard inquiet.

« Ce que je demande, c'est de voir s'il n'y a pas autre chose qui se cache derrière cette horreur ? Peut-être que l'extraction d'énergie élémentaire n'est qu'une de ses facettes, et qu'elle peut faire pire ? Il faut juste qu'on sache à quoi s'attendre. Il est évident que ce qui se passera dans cette salle restera entre nous. Et qu'une fois qu'on sera sûrs de ce qu'elle cache, cette machine ne sera plus qu'une histoire ancienne. »

Je fais la moue, une nouvelle fois. Et je ne prends même pas garde à briser l'inquiétude et la colère dans mes yeux.

« D'ailleurs... On a bien vu que le portai avait un emplacement précis. Qu'il ait été ouvert naturellement ou non... Ce serait absurde de partir du principe qu'il est entièrement naturel. Ces Immanents avaient probablement largement préparé de l'ouvrir. Tôt ou tard nous devions avoir à faire face à ces machines, avec ou sans eux dans les parages. Je ne sais pas ce qu'ils prévoyaient mais... Ils n'étaient pas uniformément bons, n'est-ce pas ? »

Mais il faut tout de même qu'on inspecte cette salle et cette machine en détail...

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Mais l'Impératrice semble ne pas partager son avis, ce qu'elle me fait vite savoir. Je m'arrête lorsqu'elle se place devant moi, avant d'écouter ses paroles. Je tente de ne pas montrer un air vexé lorsqu'elle part du principe que, peut-être, dans quelques années, je pourrai vouloir utiliser ce pouvoir pour mes objectifs. Même pour sauver le Sanctuaire je me refuserai à détruire des élémentaires de la sorte. Enfin. Je tente néanmoins de me mettre à sa place et... Après tout elle n'a pas tort dans son raisonnement. Elle cite ensuite l'exemple d'un Arcane au cœur plus sombre et je hoche la tête.
J'allais m'apprêter à me ranger de son côté avant qu'elle n'en vienne à me prendre pour exemple. Et malgré son ton doux, je ne peux m'empêcher de serrer les poings et me mordre la lèvre inférieure, tout en baissant les yeux. Je tente de combattre ma colère et ma peine en écoutant les propos de l'impératrice. Elle ne peut pas savoir, Gee... Je ne retournerai probablement jamais au Sanctuaire. Pas tant que je n'aurais pas trouvé un moyen de supprimer cette malédiction.
Saeki finit par mettre un terme à ses explications en renvoyant la balle à Hatsuka et ses paroles précédentes. Puis celle-ci enchaîne, alors que le silence s'installe. Je desserre les poings et redresse la tête vers elle, alors qu'elle me sourit gentiment. Mais elle semble du même avis que l'Impératrice, ce qui ne me surprend finalement pas. Elle finit par me demander de nous concentrer sur les autres choses de ce complexe. Je soupire, tentant d'expulser mes idées noires par la même occasion.

« Je comprends votre point de vue, mesdames. Et j'imagine que vous avez raison. Prions pour que nous ne trouvions pas pire, ou que nous ne retombions jamais sur ce genre de choses... »

J'ose un sourire, qui doit probablement sonner faux, alors que Yuno lâche un couinement. Il a visiblement senti mes émotions de tout à l'heure et semble un peu inquiet. Enfin, ça nous passera.

« Détruisons cette machine, qu'on en finisse avec elle. »

Je me tourne alors vers la machine en question, sans aucun regret. Ce n'est pas comme si elle allait nous manquer. Cela dit... Alors que nous commençons la destruction de l'horreur, je me tourne vers l'Impératrice, décidant d'éclairer un point qui me tient à cœur.

« Au fait, Votre Majesté... Je ne sais même pas si je retournerai au Sanctuaire de Teïder. J'ignore si vous avez déjà été la voir, mais j'ai pu sauvegarder son écosystème dans la Serre. Et sans vouloir sembler orgueilleux, je trouve que nous avons fait un excellent travail, avec vos atmas. Mais, pour en revenir à ce que je disais... Il semblerait que j'aie des... Hm... Erreurs génétiques. Enfin, quoique ce soit, elles m'interdisent de retourner là-bas et c'est pour ça que je voyage. »

Je soupire avant d'achever :

« Enfin... Je sais que vous n'en saviez rien mais c'est encore difficile pour moi et si on pouvait éviter de relancer le sujet dessus... Je vous avoue que ça m'arrangerait beaucoup. »

J'ai le sentiment de passer pour un enfant en disant cela mais... Ça arrangerait aussi Yuno, en fait.

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Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.

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À mes propos sur la Serre, l'Impératrice m'avoue qu'elle ira la voir tôt ou tard, bien qu'elle ne l'aie pas encore fait. Bah, ça ne m'étonne pas, après coup, elle doit être assez occupée. Cela dit, avoir son retour me ferait plaisir. Elle me propose ensuite une aide, sans prendre un ton de pitié, concernant mon anomalie. Je ne réponds pas vraiment, ne précise pas que ça a déjà été fait, et me contente d'un petit "je sais" sans grande conviction. Elle semble toutefois vraiment vouloir m'aider, et quelque part ça me réchauffe le cœur mais... J'ai déjà été voir un expert, qui a lui-même usé de ses connaissances pour essayer de déterminer s'il y avait ou non une solution à mon cas.
Je sens alors une main sur mon épaule, ce à quoi je réagis d'un sursaut plutôt violent, avant de me rappeler que ce genre de contact ne compte pas. J'observe alors Hatsuka qui me sourit d'un air de soutien, et décide de lui rendre son sourire, d'un air de remerciement. La pauvre ne doit toutefois pas tout comprendre mais... Aujourd'hui, je n'ai peut-être pas le cœur à lui raconter. Avant tout cela, elle aurait été le genre de personne que j'aurais volontiers invité mais... Bref.

Nous continuons donc notre route, bien déterminés à continuer notre exploration. Le temps de trajet me permet de retrouver une certaine contenance, bien que je n'oublie pas ce qu'il s'est passé précédemment. Nous enchaînons donc sur la salle d'armement... Nom qui semble n'inspirer la confiance de personne. Et pour cause, puisqu'en entrant dans cette partie du complexe, nous apercevons, trônant au centre, quelques golems qui n'ont pas encore l'air terminés. Mais ces golems ne ressemblent à aucun de ceux que nous connaissons. Nous continuons tout de même à avancer sur la salle suivante, où... Tout un tas de golems sont entreposés. Hé merde. J'écoute les paroles des deux dames qui proposent de continuer les recherches, avant de réactiver l'un des golems. J'acquiesce donc, alors que mon appréciation culturelle de ces Immanents vient de continuer sa dégringolade. Yuno sur les talons, je me mets alors à chercher des quelconques notes mais la route de l'archéologue et de l'impératrice finissent par rejoindre la mienne devant un tableau d'argent.
Tableau que personne n'a besoin de déchiffrer à cause de cet enchantement qui nous fait comprendre la langue. C'est quand même étrange qu'on le puisse... M'enfin. L'instinct d'archéologue de Hatsuka semble refaire surface alors qu'elle s'active à reprendre l'écriture et je souris d'un air attendri. C'est drôle comme elle est investie dans ses recherches. Elle tente ensuite de s'expliquer, comme si elle venait de faire une bêtise, et je retiens un rire. Personne ne va lui reprocher ça, j'imagine. Je jette un oeil vers l'Impératrice pour vérifier cela, avant de me retourner vers la dame aux cheveux blonds, de lui offrir un sourire amusé et de lui répondre :

« J'aimerai bien assister à ce genre de débat, ça a l'air amusant, tout de même. »

M'enfin, je ne sais pas si nous trouverons plus consistant, justement, mais nous verrons bien, j'imagine. Elle propose ensuite d'essayer les golems dans ce qui semble être un terrain d'entraînement et je hoche la tête. Ouais, bah de toute on a pas forcément mieux à faire dans l'immédiat, je suppose.

« Cela dit, ces golems ont l'air particulièrement lourds. Je peux les déplacer jusqu'à l'intérieur du champ puisqu'ils sont faits en métal mais ça risque de me prendre quelques minutes. Sauf si vous avez une meilleure idée, mais à mon avis, tenter de les porter ne nous mènera à pas grand chose... »

Sachant que cette fois, même si l'impératrice propose d'utiliser sa magie pour le faire, je tâcherai de lui refuser gentiment. Nous sommes trois dans cette histoire, et elle a utilisé bien assez de mana. Et si elle insiste, j'ajouterai que, si nous devons nous battre avant de sortir de ce plan, il vaut mieux qu'elle garde son énergie, quitte à perdre un peu de temps. Et je pense que Hatsuka sera de mon côté. Donc, sauf si quelqu'un propose quelque chose de mieux, je me place proche des premiers golems et, avant d'utiliser mon sort, j'ajoute, avec un sourire aux lèvres sur le premier conseil :

« Si vous avez des objets métalliques, restez tout de même à bonne distance, ce serait bête de les attirer aussi. Un golem, ça vous convient à toutes les deux ? »

Suite à cela et à leur possibles réponses, j'active donc mon pouvoir pour attirer le golem à moi, reculant lorsqu'il le faut, jusqu'à le placer dans le champ. Pas au milieu pour gagner un peu de temps, juste assez pour ne pas que le champ de protection puisse l'abîmer.

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Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.

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Une fois le golem placé au centre du champ de force, nous nous attelons à les activer, tous les deux. Une part de moi se met à appréhender, mais je ne dis rien, laissant le tout s'activer. Le golem nous regarde alors, constate ce que nous sommes et nous demande si nous sommes capables de communiquer. L'Impératrice-Phénix s'engage alors à nous présenter, ce avant d'entrer dans la danse et commencer à poser des questions. Je les écoute attentivement, hochant doucement et machinalement du chef. Oui, ça me semble bien, pour commencer. Le golem nous donne un nom, "Ayrhanéen". Je fais la moue. C'est sûrement le véritable nom de ceux qu'on nomme Immanents. Mais j'avoue ne pas m'y connaître suffisamment pour y répondre avec certitude. Un regard vers les filles ne me donne pas plus d'informations. Sans doute ne connaissent-elles pas, elles non plus. Le golem se met à décrire brièvement la cause de sa création, parlant d'Ayrhanéens dissidents ? Je refais la moue, sans juger pour autant. Je ne connais ni les objectifs de rebelles, ni des autres. En revanche, la mention du transfert me fait pencher la tête et dresser les oreilles. De quoi s'agit-il ? Je songe rapidement au panneau doté de la mention de transfert d'enveloppe. J'imagine que c'est de ça dont il parle ? On pourrait y jeter un oeil, après. Puis le golem reprend la parole pour nous laisser comprendre qu'il ne connait pas la raison et qu'il faut qu'ils soient réassignés. Hm. Pas sûr qu'on puisse.

Suite à cela, Hatsuka prend la parole pour demander à quoi ressemblent ces Ayrhanéens. Ce à quoi le golem répond qu'il s'agirait d'élémentaires éphémères. Tiens ? Il ajoute cependant que, tant que le transfert n'est pas fini, il est difficile de les décrire. Lorsque l'elfe reprend la parole et les questions, le golem explique vaguement que le transfert consistait à rendre immortels et matériels ses créateurs, en leur offrant un nouveau corps. Cette annonce me fait froncer les sourcils. De ce que je suppose, c'est sûrement cette recherche de l'immortalité qui a causé la fin des Immanents. C'est légèrement décevant, dans ce cas, mais... À vrai dire, je crois que cette question embêtera toujours une grande partie des mortels. Le golem nous conseille ensuite d'éviter le transfert. Cette remarque me fait lâcher un ricanement mi-amusé, mi-nerveux. Non merci. L'immortalité ne me branche pas plus que cela.

Je réalise alors que c'est à mon tour de questionner le golem - si l'on considère que tour il y a, évidemment - et je réfléchis un instant. Je refais un rapide lien et même si la question n'est peut-être pas la plus intéressante, je me décide à la poser.

« Vous disiez que vous deviez capturer les dissidents opposés au transfert. Pourquoi vos créateurs voulaient forcer des Ayrhanéens qui ne le voulaient pas à être transférés ? »

Tant pis pour l'intérêt, s'il n'y en a pas, mais j'avoue être quelque peu curieux. Quel est l'objectif ? Je ne suis pas sûr de comprendre. Je veux dire, cela aurait dû les arranger que certains ne veuillent pas l'éternité, non ? Cela donnait moins de matériaux à rassembler, moins d'énergie... Enfin moins de tout. Sauf s'ils avaient un autre objectif que simplement l'immortalité ?

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mais par ceux qui les regardent sans rien faire.

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À ma question, le golem répond par l'explication d'une maladie, visiblement sans remède, affectant ses créateurs. Je fais la moue. Et comme leur fameux transfert avait plus d'échecs à son actif, ils faisaient des tests sur les rebelles, j'imagine. Je me demande cependant s'il a été possible que certains aient réussit ? Si oui, sans doute en aurait-on entendu parler. Bah, ça n'a sans doute pas d'intérêt maintenant.

Après ma question et sa réponse, le golem nous donne encore des conseils, auxquels réagit habilement l'Impératrice. Je salue sa manière détournée de poser cette question, bien que, visiblement, le golem, n'ayant pas assez d'intelligence pour se faire avoir, refuse de répondre. Tant pis, au moins, ce sera essayé. Saeki nous propose alors d'arrêter notre échange avec le golem, ce qui semble un peu attrister Hatsuka, qui soupire avant de donner son avis. Quant à moi, je hoche simplement la tête, avant de répondre.

« Alors faisons cela. »

Hatsuka se tourne alors vers le golem, lui demandant s'il accepte de se mettre en veille, le temps que nous cherchions encore. Cette demande me fait doucement sourire, sourire qui s'élargit, amusé, lorsque le golem lui répond par l'affirmative. La jeune dame aux cheveux blonds se contente alors de désactiver le golem, puis je me tourne vers les deux dames.

« Même si le transfert de mana a l'air intéressant, si l'on peut dire, je propose de nous tourner vers la salle d'assemblage des enveloppes ? Si c'est que ça semble être, sans doute que nous y comprendrons de plus grandes choses. Qu'en pensez-vous ? »

Et quoiqu'elles en pense, tandis qu'elles exprimeront leurs avis sur la question, nous reprendrons la route en direction de la sortie, vers l'étrange panneau que nous avons rencontré à l'arrivée.

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