Abigale avait tout entendu, tout ce qui pouvait l'intéresser. L'autre personne aux côtés de sa cible était tout aussi intriguante, mais Abigale ne pouvait pas surveiller les deux. Alors, elle se concentra sur sa mission, soit le saboteur. Peut-être qu'elle aurait l'occasion d'y revenir en grattant davantage. Quoi qu'il en soit, elle préféra les laisser partir, et quitter la salle à son tour en veillant à ne pas paraître suspecte. Une fois dehors, elle gardera l'espion du coin de l'œil, avant de partir à la recherche de l'Azurien en danger. Elle essaiera de le retrouver avant l'espion, n'ayant pas une seconde à perdre, récupérant de quoi noter quelque chose sur du papier au passage.

Elle s'arrangera alors à trouver l'Azurien. Dans quel lieu ou comment ? Elle l'ignorait, mais elle s'arrangera pour le suivre et lui remettre un mot, que ce soir en le déposant contre une fenêtre, sur son bureau, ou le glisser dans sa poche, el'e fera en sorte qu'il s'en rende compte et puisse le lire. Le mot portait ces paroles ;

"Un espion Teïderien cherche à vous attenter. Redoublez de vigilance. Il possède une fiole de poison sur lui. Ne laissez personne vous approcher, je vous confirmerait son identité au moment de l'arrêter."
Signé d'un engrenage et d'un colibri, simples.

Une fois fait, il lui suffisait de surveiller de loin l'Azurien, faisant des rondes fréquentes en organisant un contre espionnage efficace en fonction des agissements de son protégé, prête à agir dans le cas où l'espion apparaîtrait. Si elle arrive à le percevoir dans les parages, elle ira dans l'optique de le suivre et le gêner dans ses manœuvres, sinon éplucher chaque recoin de la zone pour éviter un poison lâché dans les cuisines, ou autre part pouvant être loupé.

Techniquement trouver un capitaine mercenaire précis dans une cité duchéenne n’était pas chose trop difficile, techniquement, mais cela prit un certain temps à Abigale selon comment elle procéda, mais ainsi elle aurait put d’une façon ou d’une autre lui transmettre le mot, espérons qu’il croirait ce qu’elle lui aurait écrit et se préparerait donc à une tentative d’assassinat prochaine ? Ou du moins, qu’il se montrerait davantage prudent, ce qui était probable au vu de la nature un tantinet méfiante de beaucoup de duchéens, surtout quand ils commençaient à avoir un minimum d’aisance sociale.

Bon par contre, ne laisser personne approcher un officier serait complexe, surtout les soldats sous ses ordres, mais bon Abigale avait transmit son mot, elle pouvait alors ensuite surveiller l’azurien de loin. Ce qui demanderait certains efforts, car évidemment ce dernier se montra en effet plus méfiant sans trop le montrer. Et, tout le monde le savait, les azuriens avaient des sens souvent bien plus acérés que bien des autres races atmas, notamment les humains...

Cela et puis, surveiller un capitaine mercenaire était complexe aussi, car celui-ci évoluait surtout auprès de ses troupes ce qui ne permit pas à Abigale de beaucoup approcher en général, ou de vraiment éplucher chaque zone de surveillance comme elle le voulait, sinon sa « présence » aurait été remarquée et disons que... Dans une petite compagnie mercenaire, tout le monde se connaissait ? Après l’espion Teïderien aurait ainsi ce genre de problèmes à surmonter dans les faits, mais il n’avait à les surmonter qu’une fois pour agir. Elle, ne put pas donc entrer dans les cuisines ou le bâtiment pour y faire des rondes, mais elle put surveiller les alentours en attente d’un « évènement suspect »

Mais espion Teïderien, Abigale n’en vit aucun, par contre elle verra arriver à l’entrée des cuisines du petit baraquement dans lequel se trouvait la compagnie mercenaire, un chariot de ravitaillement alimentaire, mené sans doute par le cocher habituel, mais peut-être qu’un petit quelque chose y avait été « glissé » ?

Peut-être que l’espion n’avait guère besoin de venir lui-même ici pour procéder ? Peut-être avait-il corrompu quelqu’un dans les environs ? Le cocher devenait alors intéressant à surveiller, surtout qu’une fois arrivé, il alla un temps avec les gardes à l’intérieur, comme pour boire un coup…

Ce qui laissait donc temporairement le chariot sans surveillance, si Abigale désirait le fouiller ? Dans ce cas mieux valait faire vite, car sinon elle devrait voir pour entrer dans le bâtiment, peut-être par une des rares fenêtres ouvertes de celui-ci ? Ce qui impliquerait ensuite d’être très discrète.

Abigale avait les sens en alerte, misant tous ses efforts sur une surveillance longue, minutieuse et attentive. Cela pouvait paraître facile en premier abord, mais c'était un exercice rigoureux et mettant les nerfs à rude épreuve pour ceux n'étant guère habitués à l'ouvrage, l'effort pouvant fatiguer et rendre dingue par l'attente interminable. Mais, malgré son tempérament d'habitude actif et énergique, Abigale ne se laissa pas démonter par la situation. C'était quelque chose qu'elle connaissait déjà très bien, de son expérience à Teïder, où faire profil bas et garder les sens alertes des heures durant étaient primordiaux pour la survie en tant que membre de la rébellion.

Certes, elle n'avait pas un inquisiteur à ses trousses, et pour l'avoir déjà essayé elle soupira presque de soulagement à l'idée de l'éviter. Mais cela restait une situation nécessitant le travail d'un expert, et qui était entre les mains d'Abigale. Alors, elle faisait son travail, ce pour quoi elle est devenue espionne, et s'appliqua à le faire bien.

C'est donc lors de ses rondes de surveillance qu'elle remarqua l'entrée du chariot repas destiné à l'Azurien. De toute évidence, elle se devait de jeter un oeil pour en vérifier le contenu, en espérant que le chariot ne sois pas dévoré à la première seconde qu'il est entré dans le palais, et eu la bonne aubaine de voir le cocher s'éloigner pour boire un verre avec les gardes. Une occasion qu'il ne fallait pas manquer, mais aussi rigoureuse, alors qu'elle usa d'un coup d'illusion pour s'approcher, d'un coin de rue pour l'ôter et de sa combinaison pour faire ce qu'elle sait faire de mieux ; la camoufler.

Elle alla donc tenter de s'approcher du chariot pour l'inspecter, et même les alentours, à la recherche d'une fiole ou d'une trace de poison.

Abigale se faufila donc auprès du chariot repas, au cours de quelques instants de négligence, c’était le mot, de la part des gardes et du livreur, et en profita pour examiner le tout. Après tout, quel meilleur moyen pour empoisonner quelqu’un que la nourriture ? Quelle façon moins discrète aussi, ou plus difficile à cacher, après tout il était fort probable que cette nourriture allait être l’objet de divers examens avant d’être cuisinée et consommée… Donc si un espion quelconque désirait empoisonner ainsi un capitaine, il devait soit n’avoir empoisonné que quelques aliments très précis et/ou avoir employé quelque chose de plutôt discret… Même si Abigale n’en savait pas encore grand-chose, l’art d’empoisonner quelqu’un était tout un art dans les duchés, autant dire que l’espion Teïderien devait être du genre méticuleux.

Abigale ne trouva donc guère de fiole dans le chariot, ça n’aurait pas du tout était assez discret, elle trouva par contre assez rapidement quelques aliments « luxueux » qui possédaient des traces de substances très douteuses… Ils n’étaient heureusement que quelques-uns, donc techniquement si l’espionne désirait s’en débarrasser, il suffisait de les prendre avec elle ou de jeter le tout quelque part rapidement…

Par contre, impossible de savoir qui avait mit ce poison, l’agent Teïderien lui-même ou un soutien de celui-ci ? Sans doute que ce serait le genre de chose qui n’aurait une réponse, que si l’espion était capturé. Espion qui, à cette heure devait être en route, soit pour son rendez-vous pour quitter la cité, soit en train de la quitter de façon discrète, en partant du point de rendez-vous qu’avez crut deviner Abigale.

En somme suite à cela, le temps pressait sans doute un peu pour elle si elle désirait agir, sans doute qu’elle n’aurait pas le temps par exemple d’aller chercher des renforts, au risque que sinon ce ne soit pas assez discret. Il faudrait donc essayer de suivre les autres, et aviser pour tenter quelque chose une fois qu’elle les aurait retrouvés ?

Le temps était de plus en plus compté, mais la jeune femme cherchait à garder son sang froid dans cette situation. La voie était libre, et sa discrétion parfaite en l'instant, alors qu'elle s'élança avec souplesse vers le chariot potentiellement empoisonné. Passant parfaitement inaperçue, et désormais à portée de ce qui pouvait provoquer le désastre en ville, Abigale dévoila le contenu du chariot pour l'examiner rapidement et avec détail d'un coup d'oeil précis, aidée par son artefact.

Repérant les petites touches de nourriture empoisonnées, elle s'en débarrassa soigneusement et rapidement pour supprimer toute trace de poison, et s'affaira à détruire la nourriture en s'éloignant. Filant alors de la zone avant que quelqu'un ne la surprenne, elle jeta le danger dans des égouts et fila là où son intuition la menait.

En effet, l'espion en question devait déjà être en fuite, et elle devait être plus rapide que lui pour l'intercepter. Alors, empruntant raccourcis avec vitesses et agilité, elle arpenta les rues en courant telle une ombre, et roulant sur les terrains appropriés. De tout évidence, elle trouverait plus d'indices au point de rendez vous qu'elle avait noté dans son esprit.

C'est donc les sens alertes et avec une volonté de performer dans son intervention qu'elle se retrouva là où ses pas l'ont guidée, tout en restant discrète. La moindre information pouvait l'aider dans sa quête, le moindre détail visuel, le moindre indice, et elle s'attendait de toute évidence à agir en urgence. Elle ne savait pas à quoi s'attendre, et ses compétences de combat ne suffiraient peut être pas, mais elle resta intègre et se prépara à toute éventualité. Arme à portée de main, elle ouvra l'oeil à la recherche d'opportunité que son esprit ingénieux pouvait imaginer, et qui pourraient l'aider à agir en conséquence.

Abigale se débarrassa donc des substances dangereuses en jetant celles-ci dans les égouts, sans doute que beaucoup de nourriture duchéenne empoisonnée devait connaître un sort similaire dans les faits. Au moins, ce fut une bonne chose de faîte et l’espionne put passer à autre chose. Retrouver l’agent Teïderien et si possible aider à l’arrêter. Il était toujours possible évidemment à ce stade d’aller chercher du renfort, mais ce serait évidemment au risque que l’autre repère le danger et tâche de s’enfuir bien plus activement, ce qui rendrait alors les choses bien plus compliquées.

Abigale se rendit donc rapidement à destination, attirant quelques regards interloqués des passants, mais pas plus que cela, ça ne devait pas être la seule personne qu’ils voyaient ainsi agir après tout. Bon, après le genre de personne agissant ainsi était toujours un peu suspecte, mais les Duchés ne devaient pas après tout manquer de montes en l’air, et même les mercenaires de garde ne semblèrent pas plus s’intéresser au cas de la jeune femme, que l’éventuel regard interloqué.

Elle arriverait alors non loin du lieu de rendez-vous de l’espion et de sa source et les verrait alors… Sur l’espèce de rivière qui circulait au centre de la cité pour en ressortir et qui contenait diverses barques. Dont la leur où l’espion était assis et dont la source qui visiblement devait être une passeuse, s’occupait de diriger et faire avancer l’embarcation.

En somme ils n’avançaient pas vite, mais ils avançaient… Abigale voulait essayer de sauter sur l’embarcation pour tenter de les intercepter ? Ce serait très risqué, il y avait aussi d’autres possibilités évidemment, mais si elle voulait les intercepter avant qu’ils ne sortent de la ville, il risquait d’y avoir combat, contre au moins l’un d’entre-eux…

Car une fois dehors, nul doute qu’il serait beaucoup plus facile pour eux de s’évanouir dans la nature...

Abigale mettait les choses en place dans sa tête. Elle poursuivait l'espion, et devait l'intercepter. Elle avait fini par le retrouver, en train de fuir par la voie des eaux avec une complice de toute évidence. Ce qui faisait deux personnes à confronter, si elle devait le faire. Autant dire que la jeune espionne n'était pas des mieux taillée pour l'exercice, et elle devait très sûrement envisager autre chose. Il fallait éviter qu'il quitte la ville, sinon ce serait trop tard, et elle devait agir vite.

Avançant parmi la foule, proche du bord du canal en gardant un oeil sur sa cible, elle prit le temps d'observer ce qu'il pouvait se trouver plus loin. Avant la sortie de la ville se trouvait une écluse... Une aubaine qui, pour la technologiste qu'elle était, lui donnait assez d'inspiration pour l'exploiter.

Alors elle fonça vers l'écluse en question, tentant de dépasser l'embarcation et arriver là bas avant eux. Courir, elle savait le faire, autant qu'escalader et se faufiler... S'il fallait user de cabrioles, elle le ferait sans aucun doutes. En espérant rejoindre l'écluse à temps, bien sûr.

Dans l'optique où elle parvenait à l'atteindre, elle savait quoi faire. Elle était déterminée et inspirée par ses connaissances d'ingénieur, et imaginait déjà comment procéder. Donner un bon coup de pied sur le bon levier, activer la bonne manivelle et laisser le travail se faire... C'était là son objectif ; fermer les portes de l'écluse afin de bloquer, par cette voie, le fuyard et sa comparse. Il tentera sûrement de trouver une autre solution, mais Abigale pourrait très probablement mieux le confronter si ses plans ne se passent pas comme prévu... Chose qu'elle espérait très sincèrement.

Techniquement ce genre d’écluse duchéenne ne ressemblait pas vraiment à ce qu’Abigale aurait put trouver dans un pays technologiste comme Akkaton, avec bien moins d’électronique par exemple ou de système d’énergie à vapeur, mais le concept n’était pas si éloigné, quoique elle devra sans doute y mettre un peu plus du siens au niveau de ses bras qu’elle aurait put le faire dans l’empire...

Une écluse à laquelle elle arriverait à temps, une barque n’allant pas spécialement vite et les deux suspects ne devant pas encore se douter qu’ils étaient poursuivis ou suivis ? Quoiqu’il en soit, elle atteindrait donc l’écluse et son mécanisme de fermeture qui n’était actuellement pas surveillé, cela ou la sentinelle qui s’en occupait n’était pas très attentive, et donc assez facile d’accès ?

Elle put alors procéder rapidement à fermer l’écluse, ce qui fut assez physique, mais pas hors de sa portée heureusement. L’espion et son complice virent alors l’écluse qui commençait à se fermer devant eux… Et autant dire, qu’ils devaient sans doute devenir très vite suspicieux, même s’ils restaient calmes et évaluèrent rapidement la situation.

Abigale pourrait alors voir discrètement les deux qui avisaient pour faire accoster la barde sur le côté et sans doute qu’ils envisageaient soit de s’éclipser, soit de vérifier pourquoi l’écluse s’était fermée et y remédier. En attendant, ils mirent donc pied à terre assez rapidement et alors qu’ils allèrent s’intéresser au mécanisme, du moins l’espion, sa complice attendant calmement au niveau de la barque, l’agent Teïderien devait sans doute se montrer bien vigilant dans l’optique de repérer quoique ce soit de suspect sur son chemin...

Ils se séparaient donc et l’espion se rendait du côté du mécanisme de l’écluse, pensant que sa complice attendait au niveau de la barque. Abigale voulait en profiter, essayer quelque chose ? Il y avait peu de monde aux alentours proches de l’écluse à cette heure, en vérité presque personne, sans doute que c'était pour cela qu'ils passaient par ici, donc il y avant sans doute moyen d'être discret ?

Il y avait aussi la barque, ou bien possibilité d’agir plus discrètement ? Peut-être avait-elle décidée de tout simplement saboter le mécanisme, quitte à ce qu’il doive être réparé par d’autres plus tard ? Par contre maintenant l'autre était soupçonneux, donc si elle n'agissait pas prochainement, il risquait peut d'être aussi facile à aborder que précédemment.

Abigale, comme elle devait s'y attendre, devait donner du sien. La force n'était pas son point le plus représentant de sa corpulence, mais... Elle réussit à actionner le mécanisme à temps. Et l'effet escompté ! Les portes furent closent rapidement, bloquant la voie des eaux pour les fuyard, et laissant à Abigale un avantage au vu de leur embêtement. Sa cible commença à procéder vers l'écluse, là où Abigale l'observe en tentant de rester discrète.

Se préparant à l'arrivée de son assaillant, elle cala une grenade fumigène contre un recoin sur l'écluse, non loin de l'actionneur, et tira une ficelle pour rejoindre l'autre bord. Ficelle en main, en espérant que cette dernière sois discrète, Abigale sauta par le bord pour s'y suspendre, dos à la sortie de la ville de manière à ce que l'assaillant ne la voit pas directement en approchant. Par ailleurs, l'hologramme lui changeant ses traits a disparu, laissant place à la combinaison noire et son bonnet masquant son identité, ayant pour effet de la rendre d'autant plus discrète que de voir une personne se suspendre au pont.

L'objectif était simple, actionner le fumigène d'un coup sec pour attirer l'attention de son ennemi, et bondir sur ses pattes pour le prendre par surprise assez tôt. La fumée prendra assez vite en épaisseur, mais la technologiste préparait déjà la fonction thermographie de ses lunettes, lui permettant de capter les traces thermiques. Quant à l'attaque, elle tentera d'user de son pistolet à aiguille avec le poison soporifique en premier temps, même si elle ne misait pas entièrement là dessus. Sinon elle a toujours ses mains, et elle espérait que ça lui suffirait pour faire face à son ennemi dans l'objectif de l'assommer...

Les fumigènes et son avantage thermique devraient l'aider, mais pour le battre il faudrait sûrement autre chose. Elle savait improviser, principalement, alors elle pourrait profiter de son environnement, ou user de son bras outil ? Bras outil équipé d'un chalumeau et d'une batterie... Elle avait aussi une bague pistolet, et qui faisait tazer aussi. Bref, plein de petites chose qui, espérons le, soient plein de choses pour la petite Abigale.

Le Teïderien était fort attentif et vigilant alors qu’il se dirigeait vers le mécanisme de l’écluse, d’une vigilance tout à fait digne d’un professionnel et sans doute qu’Abigale devait remercier ses grands talents dans le domaine de la discrétion pour pouvoir ne serait-ce qu’espérer arriver à berner un agent Teïderien, mais est-ce que cela serait suffisant ? En tout cas, il semblerait qu’il ne vit pas le fil du fumigène et il ne fut ainsi pas alerté, ce qui permettra alors à Abigale d’activer ce dernier au bon moment, ce qui n’était probablement pas discret par rapport au complice de l’espion, mais concernant ce dernier, le gêna assez…

La suite, serait complexe, car Abigale désirait ensuite l’attaquer ? Mais heureusement elle aurait un avantage de début grâce à sa grande furtivité naturelle et l’activation d’un fumigène, par contre cela ne voulait pas dire pour autant que passé le moment de l’attaque, le Teïderien ne risquait pas de se ressaisir d’une façon ou d’une autre, donc autant agir vite et fort !

Elle tirera donc une aiguille paralysante vers lui, qui l’atteindrait dans un point sensible étonnamment ou non, ce qui causerait rapidement une paralysie partielle de tout le corps, un tir chanceux et prodigieux pour le coup ! Cela ne suffirait pas en soit pour le neutraliser, mais faciliterait grandement le travail d’Abigale qui pourrait alors aisément le saisir pour ensuite le neutraliser assez rapidement…

Et heureusement, car peu après avoir finit son affaire, Abigale percevrait des pas, après avoir aussi entendu le sifflement d’une lame qu’on dégainé, alors que le fumigène n’était pas encore tout à fait dissipé… La complice de l’espion qui approchait ? Visiblement armée et vigilante... Cela voulait donc dire que l’agente Akkatonienne n’en avait pas encore vraiment finit, même si heureusement elle avait au moins déjà neutralisée un adversaire, n’en restait plus qu’une qui par contre était sur ses gardes.

Abigale était attentive, patiente et sûr ses gardes. Veillant à rester discrète au mieux, elle attendait que sa cible s'approche suffisamment pour la surprendre... Soudainement ! Elle axtionna le fumigène. Un travail rondement mené lorsqu'elle s'attaqua au Teïderien de manière fulgurante, un coup bien placé et un tir de paralysant. Ce fut bref, et masqué par le nuage de fumée qui s'agrandissait. Il était au sol, paralysé, et elle s'approcha pour le neutraliser définitivement en prenant le temps qu'il faut.

Vite, son attaque était faite mais elle ressentait l'approche de son alliée qui risquait de la prendre par surprise. Alors, profitant de la fumée encore fortement présente, elle arrangea la scène d'un tour de main vif pour supprimer les évidences de lutte en premier abord, un réflexe professionnel, et s'embusquer dans la fumée. Elle avait toujours son artefact, actif pour repérer l'approche de la trace thermique de son adversaire au travers de la fumée et préparer son attaque.

Elle arma son pistolet paralysant, par sécurité, et activa deux dispositifs portables ; un bouclier et un champ énergétique, par sécurité, pour offrir une protection contre les attaques physiques et magiques. Puis elle vérifia brièvement l'ensemble de son équipement et son bon fonctionnement.

Elle était prête à contre attaquer, alors que so' adversaire entrait dans la fumée. Au bon moment, Abigale tira son aiguille paralysante en espérant surprendre son adversaire, sortie de nulle part, avant de se ruer vers elle pour tenter une attaque au corps à corps, dans la fumée. Pour cela, elle prit appui sur le sol pour sauter, et ordonna à ses bottes de relâcher une impulsion de vapeur pour lui donner un second saut... Suffisant pour tenter un coup de pied, sûrement innatendu, dans la mâchoire de la passeuse alors qu'Abigale espérait lui passer globalement au dessus pour atterrir derrière elle.

Malheureusement, on ne peut pas être parfaitement discret à tous les coups, surtout face à des professionnels et cela Abigale le sentira lorsque peu peu avant son tir, la complice de l’agent Teïderien se tourna dans sa direction, ayant visiblement perçut sa présence à défaut de la voir… Peu après Abigale arrivera néanmoins à tirer et atteindre sa cible, mais celle-ci contrairement à l’autre ne s’effondra pas. Probablement car peu de tirs pouvaient êtres aussi chanceux, mais qui sait ? Cela fournira sans doute un avantage à Abigale pour la suite du combat. Combat qui débuterait rapidement ensuite, car les deux opposantes engagèrent ensuite toutes les deux le corps à corps, mais ce fut ambigu...

Disons qu’au moment où Abigale arriva au corps à corps, l’agente ennemie avait dégainée un coutelas. Et disons qu’Abigale atteignit en effet sa cible, la frappant durement dans la mâchoire, ce qui la mit au sol sans l’assommer pour autant… Par contre.

La jeune Akkatonienne sentira une très grande douleur dans son flanc, où le coutelas de l’espionne l’avait transpercée et où du sang coulait déjà avec une petite générosité… Et alors que la passeuse s’était relevée, l’Akkatonienne sentait qu’il ne vaudrait mieux pas multiplier ce genre de blessures, au risque de finir au mieux à l’hôpital pour quelques jours. Quoiqu’il en soit, la douleur causée par la blessure, allait sans doute la gêner pour la suite, au même titre que son adversaire était gêné par le paralysant qu’elle avait tirée sur elle.

Que faire donc ? Continuer ainsi, en espérant être plus chanceuse ou habile ou tenter autre chose ? En tout cas, Abigale risquait d’avoir du mal à fuir avec une telle blessure, même si ce serait du domaine du possible si nécessaire, vu que son adversaire semblait tout de même modérément engourdie dans ses gestes...

Abigale savait ce qu'elle faisait. En tout cas, elle l'espérait. Elle avait tiré, puis foncé vers son adversaire en espérant que le tir suffirait pour la distraire, afin de la frapper au visage pour la terminer. Un plan fort fonctionnel, en soi, qui a de quoi lui attirer la victoire, d'autant plus qu'elle n'avait pas manqué d'ingéniosité ; les fumigènes aidaient grandement, attaquer par surprise avait ses avantages... Tout pour l'aider, et sa première victime était un bon exemple de réussite dans ce genre de situation.

Son adversaire actuel était aussi un exemple de défaite. Tout ne fonctionnait pas comme prévu. Alors qu'elle s'élança avec force en l'air, boostée par un coup de bottes fusée, elle avait une bonne position et son coup de pied fut brutal et efficace. Mais elle sentit aussi une douleur à l'abdomen. Le coutelas, type d'arme assez large et effrayant à regarder ainsi, avait entaillé sa chair. Alors que la passeuse tomba sous le coup à la mâchoire, Abigale s'écrasa au sol, non sans mal cependant, amortissant la chute juste assez pour ne pas aggraver son cas. Elle se retint de faire du bruit, se tenant la plaie pour espérer arrêter l'hémorragie, par réflexe, alors qu'elle se releva non sans mal au final. C'était douloureux, mais ça ne l'empêchait pas de reculer. Chose qu'elle fit, donc, relevant son arme tout en tenant sa blessure, pour tirer une dernière aiguille paralysante vers la passeuse, espérant que ça l'achève.

L'adrénaline battait son plein, et Abigale était déterminée à rester en vie. Alors, elle se prépara à se battre dents et ongles si la passeuse ne tombait pas, ne se préoccupant plus de ce qu'il allait se passer ensuite.

Il semblerait que le combat entre Abigale et sa nouvelle adversaire doive être serré, mais à l’avantage d’Abigale, car lorsque ce nouveau round débuta, les choses allèrent donc rapidement en la faveur de l’Akkatonienne. Qui tout d’abord atteignit à nouveau sa cible de son tir paralysant, même s’il était difficile de dire dans combien de temps la toxine ferait assez effet pour neutraliser son adversaire ou si cela suffirait, mais en tout cas au vu des mouvements de plus en plus engourdis de celle-ci, ça fonctionnait en bonne partie ! Après, ce n’était pas vraiment la victoire rapide espérée par l’Akkatonienne, mais bon dès qu’on affrontait des combattants qualifiés, on vainquait rarement rapidement sans être soi-même une guerrière chevronnée...

Par contre, les mouvements adverses furent si engourdis, que l’agente ennemi qui tenta à nouveau de poignarder la jeune femme de son coutelas, rata son coup de peu, heureusement d’ailleurs, parce que la jeune rousse n’aurait pas été sûr d’arriver à esquive l’attaque adverse !

Quoiqu’il en soit, Abigale avait sans doute de quoi finir rapidement son adversaire, qui pas particulièrement solide ou endurante, ce n’était pas non plus une solide mercenaire en armure lourde, forgée par les batailles, mais juste une complice Teïderienne qui savait fort bien se défendre… N’aurait sans doute besoin que d’une attaque bien placée pour s’effondrer au sol ou être hors d’état de nuire !

Les possibilités étaient alors nombreuses, même si l’Akkatonienne doutait que recharger son pistolet soit aisé, car même en sachant tirer au corps à corps avec une arme de poing, recharger une arme à un coup avait tendance à être inconfortable. Néanmoins, tirer encore une aiguille était possible si Abigale prenait le temps de le faire et laissait donc son adversaire attaquer en premier, sauf si elle dégainait un autre pistolet ou avait une autre idée, ou paraît au plus simple et profitait de l’affaiblissement de l’autre, pour la frapper à nouveau ?

Le combat poursuivit alors, dynamique et incertain. Braquant son arme en direction de son adversaire, Abigale tira, touchant la passeuse qui ne devrait pas tarder à être immobilisée... Mais ce n'était pas encore le cas, alors ce serait une question de temps ! Les mouvements engourdis, mais pas pour autant incapacitée, l'attaquante s'approcha suffisamment d'Abi pour lui asséner un coup de coutelas, vif et fluide, que l'Akkatonnienne esquiva de peu. Un coup de chance ou un réflexe lui sauvant la vie, elle était de toute évidence encore debout et apte à contre-attaquer.

Malgré la douleur qu'elle éprouvait, elle avait esquivé l'attaque de son adversaire en reculant d'un pas, et c'était le moment pour elle d'en profiter. Son pistolet ne lui était plus d'aucune utilité, le rechargement lui coûterait la vie et plus de poison ne changerait probablement rien. Elle n'avait pas d'arme en plus sur elle, et ne comptait de toutes manières pas tuer la passeuse, donc il fallait trouver autre chose.

Son équipement a toujours été varié et complet, la jeune technologiste étant férue de gadgets et autres utilitaires en tout genre. Des choses qu'elle achetait, qu'on lui offrait ou qu'elle fabriquait, plein de choses utiles pour plein de choses à chaque situation. Peut-être qu'il valait mieux pour elle d'investir dans de l'artillerie lourde et ne viser que l'efficace, mais elle a toujours apprécié le peu efficace en quantité...

Alors, dans cette situation face à cette femme dangereuse et presque neutralisée, Abigale comptait bien profiter d'une pièce de son équipement qui était toute désignée pour la situation. Profitant de l'ouverture, elle s'avança vers la femme pour tendre son poing en direction de son visage, là où il y a de la peau, cherchant à appliquer un petit bijou guère élégant trônant sur son doigt ; une bague qui, au contact, a pour fonction de décharger un courant d'électricité, pouvant aider à immobiliser la combattante.

On pouvait se demander comment allait finir cet affrontement qui sera sans doute court, mais plutôt intense au vu du fait que les deux adversaires n’étaient pas en excellente forme, même si l’une l’était bien moins que l’autre et heureusement pour l’Akkatonienne, ce n’était pas elle. Par contre, on pouvait aussi se demander comment elle ferait ensuite pour transporter les ennemis neutralisés… D’ailleurs, quelqu’un avait-il remarqué la petite bataille dans les environs ? Difficile à dire, vu l’heure particulièrement matinale à laquelle il avait lieu, mais sans doute vaudrait-il mieux faire vite après coup.

Quoiqu’il en soit, l’affrontement continua donc et l’agente adressa un autre coup de coutelas à Abigale, qui cette fois-ci contrairement au dernier ne rata pas par pure maladresse de la passeuse, mais parce que la jeune femme arriva en effet à l’esquiver. Néanmoins, saurait-elle en profiter pour mettre fin à l’affrontement ?

En effet, elle saurait en profiter, car Abigale qui sentait alors une opportunité donnera un coup qu’elle arriva à placer au bon endroit, au niveau du visage de son adversaire, relâchant une décharge qui si à elle seule n’aurait sans doute pas suffit à assommer, aidée de l’engourdissement progressif de son adversaire, acheva celle-ci !

L’espionne ennemie s’effondrerait alors au sol inanimé, achevant le combat alors que le fumigène finissait peu à peu de se dissiper et qu’Abigale remarqua que pour le moment, personne à part elle et ses deux adversaires vaincus ne se trouvaient dans les environs… Néanmoins, sans doute ne vaudrait-il mieux pas traîner. Comment faire ? Cacher les corps, essayer de les faire sortir de la ville par l’écluse ?

Quoiqu’il en soit, le plus difficile avait probablement été accomplit, maintenant ne restait qu’à gérer la manipulation des adversaires vaincus et le fait de retourner au camp victorieuse pour faire son rapport. Par contre mieux valait vite procéder, car qui sait quand un garde ou un passant aléatoire finirait par débouler ?

Abigale, dans un élan d'espoir, plaqua sa bague contre la ravisseuse... Qui s'effondra sous le coup, épuisée. Elle avait réussi ! Et ce sans blessure supplémentaire... Les deux espions appréhendés, elle prit un court instant pour souffler, la douleur la taraudant toujours, avant de s'activer. Il ne s'agissait pas de traîner, car il devait y avoir des gardes qui arriveront sous peu. Elle observa alors les alentours, car elle comptait bien embarquer les deux espions pour sortir de la ville par la rivière. Etant sur une écluse, quelle aubaine ! Il lui suffisait de les charger sur un petit bateau au préalablement rapproché. Chose qu'elle entama sans attendre.

La fumée devait commencer à se dissiper, sûrement, alors le temps lui était compté. Filant dans sa tenue de furtivité, elle sauta sur une embarcation -probablement celle des Teïderiens- et la ramena au niveau de l'écluse. S'il fallait régler le niveau de l'eau, elle essaiera de bidouiller le mécanisme, pour sûr, de manière à monter le niveau de l'eau sans couler la barque, mais sans traîner non plus, avant de l'arrimer au bord. Que ce sois avant, ou après modifier le niveau de l'eau par ailleurs, une fois la barque approchée elle poussera les deux Teïderiens dedans, avant d'ouvrir l'écluse et s'installer à son tour.

Elle tenta de rester discrète et rapide, même si cela demandait beaucoup d'effort et n'était pas si rapide que ça. Si elle parvenait à se glisser dans la barque sans se faire repérer, elle longera un bord calmement jusqu'à la sortie de la ville, espérant rejoindre ses collègues Akkatoniens pour leur livrer les prisonniers. Elle comptait bien leur raconter ce qu'elle savait ; le sabotage, la tentative d'empoisonnement et la complicité des deux. Sans oublier qu'elle a, normalement, subtilement prévenu un capitaine Duchéen que l'on cherchait à l'empoisonner, et qu'il serait peut-être de bonne augure de lui dire que les espions ont été interceptés à la sortie de la ville, en tout cas quand Akkaton en aura fini avec eux...

Abigale eut de la chance, ou fut assez rapide, car heureusement aucun garde ou passant ne débarqua pendant qu’elle s’affairait à transporter les deux agents sur la barque, ce qui au vu de sa carrure peu développée prit sans doute un certain temps. Et bien entendu, la fumée se dissipa en plus très vite après la fin du combat, car il aurait été hasardeux de s’imaginer qu’un fumigène dure plus d’une minute ou deux, d’ailleurs heureusement que l’heure était matinale, car à bien y réfléchir… Est-ce que le fumigène lui-même était quelque chose de discret ? Certains observateurs lointains auraient put le prendre pour un départ de feu par exemple ou se douter que quelque chose clochait en voyant cela en pleine ville. Donc à méditer…

Quoiqu’il en soit l’opération fut exécutée assez efficacement, même si Abigale se sentit certainement fort fatiguée après l’opération et donc peu capable si nécessaire d’effectuer de gros efforts physiques, mais heureusement et normalement, ce ne serait pas nécessaire. Quoiqu’il en soit, elle arriverait donc au bout d’un temps et avec des efforts, à sortir de la cité aidée de sa barque et avec une cargaison qui intéresserait sans doute l’officier nain à qui elle devrait faire un rapport...

Elle sortira donc de la cité aidée de sa barque et sans trop se faire remarquer malgré la présence de mercenaires pour surveiller le cours d’eau, probablement en mettant un drap sur le corps des deux personnes transportées. Puis ceci fait et au bout d’un temps, elle pourrait sans doute arrimer sa barque, et aller prévenir les soldats Akkatoniens du camp d’aller chercher les deux espions pendant qu’elle irait remettre son rapport…


Ce à un officier nain qui l’attendait après avoir été prévenue et l’avoir faîte un peu attendre, le temps aussi qu’elle reçoive quelques soins, dans sa tente de commandement. Ce dernier qui avait alors fait déposer deux tasses de café sur la table au milieu de la tente et en avait prit une, dirait calmement mais satisfait.

« Il paraît que vous avez accomplis votre mission agente, du coup je suppose qu’il n’y a qu’un rapport à me remettre… Ce à l’oral si possible, je préfère l’écris, mais il vaut mieux éviter de garder des traces de ce genre d’opération. » Ceci dit, il l’invita donc à s’asseoir et prendre une tasse le temps de lui faire son rapport...

Abigale avait réussi à quitter la ville et à rejoindre le détachement Akkatonien. Un soulagement, sans aucun doutes, mêlé au goût de la réussite alors qu'elle allait pouvoir se remettre de sa blessure et se reposer un peu.

Elle fut en effet menée pour quelques soins, de manière à ne pas laisser la blessure s'aggraver plus que de raison, la stabiliser, et lui permettre de guérir assez rapidement. Une fois l'essentiel effectué, le nain vint la voir avec une tasse de café. Tout en veillant à garder son anonymat, elle acquiesça à ses mots pour lui transmettre le rapport, non sans prendre une bonne gorgée de café avant.

Eh bien, en me rendant sur les lieux de la réserve de poudre, j'ai trouvé des indices concernant un individu s'étant rendu là. Exploitant le réseau de mendiants de la ville, j'ai pu identifier cette personne jusqu'à sa chambre de repos. Je m'y suis introduite, repérant l'individu dormant sur place, et ai trouvé des informations concernant un rendez vous.

Je m'y suis rendue, et ai entendu les échanges entre cet individu et une femme que je n'ai su identifier. Ils parlaient d'assassiner un capitaine mercenaire de la cité, par empoisonnement. La fiole a été fournie par la femme à l'espion. Je suis partie à la recherche de ce capitaine, restant attentive aux alentours. J'ai jugé bon de le prévenir que quelqu'un allait tenter de l'assassiner, et j'ai pu identifier où l'espion a versé la fiole. Le repas du capitaine, donc, que j'ai débarrassé moi même de toutes traces de substances mortifères.

Je tiens à préciser que tout cela s'est fait sans qu'aucun garde ou mercenaire de la ville ne me repère. Je suis ensuite partie à la recherche de l'assassin, qui comptait quitter la ville avec une passeuse. Je les ai entendu parler en Teïderien, je sais parler cette langue suffisamment pour le confirmer. Alors qu'ils fuyaient par le canal, je les ai interceptés en fermant l'écluse, et les neutralisant un à un. Non sans mal, mais j'ai su les neutraliser et les mener jusqu'ici.

Une partie de mon équipement est restée dans une chambre, je passerait les récupérer avant mon départ, autrement je peux conclure sur le fait que nous avons réussi à intercepter la personne, et sa complice, ayant perpétré les sabotages, tenté d'assassiner un capitaine Duchéen, ce sans solliciter d'intervention visible des troupes Akkatoniennes. Troupes qui, par ailleurs, ont finalement intercepté ceux ayant tenté d'assassiner ce dit capitaine.

Elle avisa le nain, satisfaite mais sans orgueil, attendant son retour.

Le café était une boisson souvent appréciée des militaires, elle réveillait et pouvait avoir un certain raffinement, en tout cas qu’un officier en boive n’était pas forcément étonnant chez les Akkatoniens, surtout quand il devait être du genre à veiller tard et se lever tôt. Quoiqu’il en soit, le dit officier à qui Abigale fera son rapport, écoutera évidemment calmement la jeune femme parler.

« Hum, je vois, vous avez employée les ressources locales, ma foi ce n’est pas plus mal, je suppose que vous ne vous êtes pas trop faîte remarquée, de toute façon au pire vous n’allez pas rester ici au-delà de cette mission, en général l’empire ne laisse pas longtemps ses agents à un même endroit, sauf pour les infiltrés et membres des services diplomatiques. »

En tout cas, le fait que l’officier nain ne semble ni agacé ultimement, ni interloqué était sans doute bon signe, après tout Abigale aurait de quoi douter que l’autre en face soit du genre à cacher son possible mécontentement. Cela augurait aussi que les supérieurs d’Abigale ne seraient pas spécialement mécontents non plus, même si de toute façon on aurait sans doute put pardonner certaines choses à une agente encore assez novice. Quoiqu’il en soit, le rapport fait, le capitaine glisserait pensif.

« Bien, votre rapport est bon. Sur ce, je ne vous retiens pas, et il ne vaut mieux pas de toute façon pour vous, que vous restiez longtemps dans les parages. Dans quelques heures un dirigeables amenant quelques ravitaillement à divers camp va passer ici, il vous ramènera dans l’empire rapidement et sans spécialement attirer l’attention. En attendant, je vais rédiger un rapport favorable concernant la réussite de cette mission à vos supérieurs. » Il hochera pensivement la tête, avant de se lever et de tendre la main à la jeune, pour dire calmement avant qu’elle ne prenne congé.

« Portez vous bien et profitez du voyage de retour pour vous reposer. »