10 septembre 2000; Akkaton, Airain.

Le soleil brillait sur la cité d'Airain, réchauffant les passants dans les rues. Un petit vent chaud soufflait du sud, contribuant à cet air sec et aride qui faisait le désert Akkatonien. Et, dans ces rues, une silhouette frêle, suivie par cinq automates attire l'attention des gens en marche. La jeune femme, dont les cheveux bruns jouent dans le vent, semble dans son monde alors qu'elle traverse les rues, indifférente aux regards des personnes autour d'elle. Même dans la cité d'Airain, où les automates sont une partie de la population, une jeune femme accompagnée d'autant de ces êtres de rouages et d'engrenages semble pouvoir attirer les regards mais au fond, est-ce vraiment étonnant ?
"Si je parvenais à devenir l'une des plus grandes inventrices que le monde ait connu, qu'est-ce que je pourrais bien faire ? Il faut toujours inventer, inventer des choses bien, des choses révolutionnaires. On ne peut gagner cette popularité puis disparaître. Enfin, je pense que je devrais plutôt me pencher sur des choses plus réalistes. Comme étudier ? Il faudrait que je m'y mette un peu plus. J'me suis inscrite, et c'est déjà bien. J'ai récupéré mes premiers cours mais j'ai trop de choses à faire. Mais ce serait bien... Rentrer chez les Illuminès. Anton avait l'air assez confiant. Mais est-ce que c'était seulement de la politesse ? Rhaaaaa, trop de questions !" La jeune femme prend sa tête entre ses mains et se courbe en pensant cela. Ce geste attire la curiosité de ses automates, ainsi que de certains passants, auxquels une question passe dan leurs yeux... "Cette jeune femme va-t-elle bien ?"
Et la jeune femme en question se redresse. "C'est décidé ! Il faut que j'étudie ! Même si ce sont des choses que je connais, je me dois de rendre mes professeurs fiers ! S'ils le sont alors peut-être que d'autres le seront, puis que ça viendra aux oreilles d'autres, et d'autres... Et j'essaierai de devenir une grande inventrice ! Aria Zeim'Finlok Illuminès. Hmm... Ça va, ça sonne pas si mal ! Bon... C'est long quand même. Je vais pleurer, sur les papiers ! Enfin, c'est ce qu'il en coûte, de devenir célèbre, héhé."

« Allez les gars ! Faut qu'on rentre ! »

Elle se retourne alors, déterminée à aller travailler ses cours. Et... Elle se retrouve nez à nez avec une frimousse rousse connue...

« Abigale ! »

Et un immense sourire se dessine sur le visage de la thérianthrope, ravie de revoir la jeune rouquine inventrice, qui, ne le cachons pas, lui avait offert une aide précieuse lors de leur rencontre.

La jeune femme semblait, elle aussi, ravie de revoir son amie thérianthrope, au vu de l'immense sourire qui étirait son visage. Les deux se saluèrent gaiement, avant qu'Abigale n'enclanche la discussion qui partait curieusement sur... Le nombre d'automates de l'Oiseau de Métal. Ce constat fit sourire encore plus cette dernière, fière de chacun d'entre eux, même ceux qu'elle n'avait pas monté. Mais avant que la thérianthrope ne puisse répondre, Abigale lui demande où elle comptait se rendre. Puis, de continuer sur divers sujets. La thérianthrope tente de retenir chacun des mots de son amie, afin de pouvoir y répondre à chacun, dès qu'elle aura cessé de parler.

« Oui, ça va bien et toi ? Je rentrais à l'auberge pour étudier, mais on peut aller ailleurs si t'as une idée ! »

Trikiss s'envole à cet instant, et vient se poser sur l'épaule d'Aria avant de lâcher un cri joyeux en direction d'Abigale.

« Trikiss aussi te dit bonjour ! C'est vrai que je n'avais que lui lorsqu'on s'est rencontrées, ahah. Mais j'suis bien entourée maintenant, comme tu le vois ! Pour mes ailes, j'avoue que j'ai pas fait grand chose dessus, depuis la dernière fois. Mes automates ont pris beaucoup de mon temps ! »

Elle semble réfléchir un instant, repensant aux dernières paroles de son amie humaine avant de prendre ses mains, heureuse comme tout.

« C'est génial, félicitations ! Un jour, on deviendra les meilleures inventrices de tout Orzian ! »

Bon, il restait encore un long parcours à suivre mais... Ce rêve n'était pas impossible... Si ? En tout cas, Trikiss et Voleur semblent être totalement d'accord avec la jeune femme, puisque le premier se met à piailler de joie et le second à sautiller dans tous les sens.

HRP :

Aria opine du chef alors qu'Abigale luii propose d'aller à l'auberge afin d'avoir de quoi s'asseoir. Les deux jeunes femmes reprennent donc la route, après que l'humaine ait rendu son salut à l'oiseau de métal. Suite aux propos d'Aria les encourageant toutes les deux à devenir les meilleures inventrices d'Orzian, la rouquine approuve vivement, ajoutant que c'est tout à fait possible. La thérianthrope sourit et hoche la tête en direction de son amie. « Bien sûr que c'est possible ! Moi j'y crois en tout cas ! » se dit-elle, ravie.

Elles finirent par arriver à l'auberge, qui n'était finalement pas si loin que cela, et la jeune femme entra dans une pièce au rez-de-chaussée, qui ressemblait en tout point à une chambre... En immense. Si elle avait réussit à obtenir celle-ci d'ailleurs, c'est bien à cause de Blitzer qui ne passait pas les escaliers, ni les portes des chambres. Et, fait étonnant, c'était la première auberge qu'elle voyait qui avait une pièce adaptée aux ingénieurs avec d'aussi gros automates.
À la demande d'Abigale, la thérianthrope penche la tête, curieuse.

« Oh ! Évidemment ! Si je peux t'aider, je le ferai ! Mais du coup... Est-ce que tu voudrais bien jeter un oeil à Blitzer ? Il est dans le même cas que ton... Orbe ? »

La jeune femme observe l'orbe, avant qu'Abigale ne lui tende. Elle attrape l'objet, curieuse, une expression soucieuse sur le visage. Tant et si bien qu'on pouvait penser qu'elle avait carrément oublié ce qu'il se passait autour d'elle. Elle finit cependant par se reconcentrer sur son amie et ses automates, avant de révéler :

« J'avais jamais vu un tel objet ! »

Elle sourit, avant de demander à Abigale :

« Alors, deal ? »

Elle souriait, de ce sourire qui s'étirait jusqu'à ses oreilles. Et avec l'intention, dans tous les cas, d'observer dans les moindres détails cette magnifique sphère technologique.

La rouquine, qui s'était assise en tailleur sur le lit d'Aria, opina du chef à la demande de la thérianthrope. Elle finit par lui répondre qu'elle est tout à fait d'accord avec cette idée. Sa réponse fait sourire la brunette, qui hoche également de la tête. "Mon regard non habitué pourra peut-être déceler certaines choses, et le sien en découvrir sur Blitzer. Ce serait génial !" Elle observe la jeune femme se lever et se diriger vers l'oiseau, tout en observant vaguement la sphère d'Abigale. La rouquine ajoute alors quele chose d'intriguant sur l'orbe, révélant à Aria qu'en plus d'être indestructible, il était capable de générer un champ de force protecteur.
Abigale pose alors sa main sur Blitzer, qui l'observe sans vraiment réagi, l'air tranquille. Après tout, si Aria avait laissé entrer cette fille dans la chambre, et si elle semblaient si amicales entre elles, ça n'était pas pour rien... La rouquine pose alors une question à la brunette, qui se met à sourire d'un air ravi. Les idées que l'humaine soulevait étaient intéressantes, il fallait dire !

« Malheureusement, il n'a pas, ou pas encore, de système de destruction, ni de tir automatiques... Mais j'ai déjà pu voler sur son dos ! Il a aussi une intelligence artificielle hyper bien conçue... Je dirai même qu'elle est meilleure que celle de tous mes autres automates. Et puis... Il peut aussi s'entourer d'un champ de force électrique et solide. Ça peut électrocuter ou le protéger, voire les deux ! Et si je suis sur son dos, ça me protège aussi. »

Elle sourit encore, l'air fière de Blitzer. Même si elle ne l'avait pas conçu elle-même, Blitzer restait une merveille de technologie et elle l'appréciait beaucoup.
Elle se penche ensuite sur l'orbe de son amie, observant l'objet, ses courbes et ses formes.

« Il est superbe » souffle-t-elle.

Elle glisse ses doigts sur l'objet, suivant les formes de ce drôle d'artefact. Elle finit par pencher la tête sur le côté, avant de demander, à voix basse, comme pour elle-même :

« Comment ça marche... ? »

Tout comme son amie, Aria semblait apprécier ce moment... Bien que, pour son cas, cela se montrait par une mine soucieuse, les sourcils froncés et l'air ailleurs. Elle jouait avec la sphère, la tournant et la retournant dans tous les sens. Cependant, si elle semblait ailleurs, elle avait également une petite part de son cerveau attentif aux sons que ses oreilles percevaient. Après tout, elle avait l'habitude de travailler sans forcément délaisser ses compagnons d'aventure...

La jeune femme écoute donc les mots de son amie, l'air ravi. Un grand aigle gardien... Oui c'était cela ! Un oiseau de bronze, qui semblait ne vouloir que protéger sa maîtresse.

« C'est un bon résumé ahah. »

Elle se plonge ensuite dans l'observation de la sphère de la rouquine, avant de poser une certaine question, qui fait lever le nez d'Abigale pour lui répondre. La thérianthrope écoute donc la réponse de la jeune femme aux cheveux de feu, en notant le nom de la sphère. De transcendance, donc ? Étrange. Elle opine du chef aux capacités de la sphère. "Elle est très intéressante !"

« Je vois ! En fait elle ne veut pas que tu la casse en la faisant tomber par terre ! » dit-elle avec humour, en tirant la langue à son amie.

Elle se met à rire à sa bêtise, avant de reprendre avec un peu plus de sérieux :

« Nan vraiment, ça a l'air cool ! J'espère que je vais pouvoir t'aider à trouver une autre caractéristique chouette ! »

Elle se repenche ensuite sur l'orbe, jouant de ses doigts sur les motifs ésotériques de celui-ci.
Le temps passe comme au ralenti, mais défile quand même, avant que la jeune femme ne relève le nez de son observation.

« C'est drôle, j'avais étudié l'or vert dans un des labos d'Airain il y a quelques mois, et on m'avait expliqué que les champs magnétiques pouvaient permettre à l'or vert de passer de l'état gazeux à solide. Et je suis presque sûre que ta sphère utilise ces deux moyens... Il y a fort à parier pour que les champs magnétiques produits permettent à l'or vert de créer différents effets. »

Elle sourit, avant de tourner la sphère dans ses mains. Puis elle ajoute :

« Si ta sphère expulse de l'or vert, après que les champs magnétiques l'ait rendu gazeux, elle pourrait même te permettre de le rendre solide, et de lui conférer de nouvelles utilités. Je ne sais pas s'il faut se pencher sur ce point ou si je me trompe, mais j'imagine que la piste a le mérite d'être testée ! »

Elle sourit à son amie, se retenant presque de lui demander si elle a trouvé quelque chose de son côté.

La jeune thérianthrope sourit aux suppositions de son amie aux cheveux flamboyants. Hé bien, c'est qu'elle ne manquait pas d'idées ! En tout cas, elle hoche la tête à la rouquine. Oui, ses idées ne manquaient pas de charme en tout cas ! Aria espérait donc que son amie ne serait pas déçue des capacités de sa sphère, qui, de son point de vue à elle seraient forcément intéressantes. Quoiqu'il en soit, elle écouta attentivement l'avis d'Abigale, opinant doucement du chef.

« Oui, tu as certainement raison... C'est une piste à observer ! Peut-être qu'il a un système pour tirer des missiles ! »

Elle avait prononcé ces derniers mots avec un sourire d'amusement, l'humour dans sa voix était pleinement perceptible. Elle en doutait un peu, après tout, Blitzer avait déjà pu prouvé qu'il était doté de capacités plus fines que cela. Enfin, peut-être se trompait-elle, mais elle savait que les elfes étaient généralement dotés d'une certaine finesse et un système de tir de missile était probablement plus pour les nains que pour les elfes. Enfin, tout cela sans préjugés, évidemment.

Quoiqu'il en soit, les deux amies en avaient donc terminé avec leur échange sur leurs nouveaux artefacts et elles devaient passer à autre chose... Aussi, après avoir rendu la sphère de transcendance à sa possesseure, la thérianthrope décida de demander à la jeune humaine :

« Qu'est-ce que tu aimerais faire maintenant ? »

Après tout, peut-être qu'elle avait plus d'idées qu'elle ?

« On peut sortir, aller quelque part... Réfléchir à des solutions sur d'autres problèmes ou.. Je sais pas, vas-y propose ! »

Et comme toujours, Aria n'avait pas pu quitter son immense sourire...

La jeune femme explose de rire à la première proposition d'Abigale. "Tirer des missiles ? Pas sûr que ce soit très autorisé, ici !" Elle se contente de répondre par un hochement de tête souriant lorsque son amie lui demande de lui laisser le temps de réfléchir. Puis elle lui pose des questions, concernant les possibles nouvelles passions et centres d'intérêt de la jeune dame aux cheveux bruns. Et si celle-ci semble réfléchir un instant, elle n'a pas le temps de répondre. Et cette réflexion la fait sourire gentiment, alors qu'elle se rend compte que le mode "moulin à parole" d'Abigale est enclanché et que rien ne semble capable de l'arrêter.
Elle se décide donc d'écouter tout ce que son amie a à dire, alors qu'elle change de sujet pour enchaîner sur celui des gaufres. L'idée fait sourire la thérianthrope, qui ne peut s'empêcher de se lécher les lèvres, bavant presque d'avance à l'idée d'une bonne gaufre bien chaude. Malgré les idées dans sa tête, elle tente de se reconcentrer bien vite sur les paroles de son amie qui vient encore de passer à autre chose, parlant de l'intérêt des mécanisés intégralement pour le goût. Puis de s'y comparer, avant de se mettre à vanter les caractéristiques d'une bonne gaufre.
C'est décidé pour Aria, elle se redresse d'un bond, elle qui s'était adossée au mur derrière elle.

« C'est définitif, j'ai autant besoin d'une gaufre que j'en ai envie ! Je ne pourrai rien faire tant que j'aurais ce reste de souvenir délicieux dans la tête. Alors viens, on bouge ! »

Elle ressort de la chambre, après avoir laissé son amie sortir.

« Et soyons bien d'accord... Sans chocolat ! Le contraire est presque un affront fait aux gaufres ! C'est ce que je me tue à dire à Arl', mais il est trop amoureux du chocolat, ce Sans-Goût ! »

Elle rigole à ses propres mots, avant de guider la rouquine jusqu'à l'extérieur.

« Par contre je t'avoue que je ne sais pas où est-ce qu'on trouve un vendeur de gaufres. Alors soit on erre dans la ville, soit on demande à quelqu'un ? »

Elle attend donc l'avis de son amie, plantée sur le seuil d'entrée de l'auberge.