Fin Septembre de l’An 2000 de l’Âge d’Acier

Si Abigale désirait commençait son service en tant qu’espionne de façon réellement active, elle devait depuis quelques jours être assez comblée, car le service avait décidé de lui faire débuter une première mission à Ikhyld, pas trop risquée. Pour tout dire, elle était dans l’empire Ikhyldien sous couverture de touriste, voyageuse ou quelque chose du genre, ce qui n’était pas forcément impossible de la part d’Akkatoniens, au contraire même car beaucoup d’Akkatoniens pouvaient se rendre à Ikhyld pour faire un peu de ça, le travail ou même juste car certains partageaient la double nationalité.

Quoiqu’il en soit, elle savait devoir faire ses rapports à l’ambassade lorsqu’elle aurait finit, quant à sa mission ? Elle était en vérité assez simple, du moins l’objectif l’était, pour le reste, Ikhyld n’était pas connu comme un pays ayant un contre espionnage faiblard. Même si idéal tout de même pour une débutante, car il n’y avait quasiment aucun risque de décès ou d’évènement grave si elle se faisait repérer, ce n’était disons pas dans les pratiques des renseignements locaux, surtout envers les agents Akkatoniens.

Quel était cet objectif donc ? Elle devait retrouver un certain Timothée Abras, un professeur d’université Ikhyldien qui servait de source à l’empire Akkatonien, dans le sens que c’était un citoyen d’Ikhyld qui acceptait d’offrir certains renseignements contre de l’argent. Ce dernier avait disparu depuis quelques jours sans raison apparente et bien entendu il serait intéressant de savoir où il se trouvait maintenant. C’était de ce qu’elle savait, un humain se faisant légèrement vieux qui enseignait notamment l’histoire, domaine auquel il avait consacré toute sa vie, surtout dans certains pans très précis, chose généralement nécessaire pour égaler certaines races à longue vie à ce niveau quand on était pas de base un génie.

Il avait donc disparu depuis quelques jours sans laisser de traces, était-ce volontaire ou forcé ? Quoiqu’il en soit les renseignements aimeraient bien savoir ce qu’il est devenu, certainement qu’il est encore vivant et en assez bon état, mais est-il compromis ou non en tant que source ?

Bien entendu cette mission allait commencer dans la cité de Jade où Abigale officiait, peut-être serait-elle à terme chargée en action, mais tout d’abord elle devait remonter la piste et cela pouvait aussi bien commencer par le lieu de travail du brave homme, une des universités de la cité, ou son logement assez honorable situé dans le quartier de la dite université.

Ca y était ! Abigale mettait les pieds en Ikhyld. Sous couvert, bien sûr, et dans le cadre d’une mission, mais rien que l’idée de s’être retrouvée dans son pays lui seyait bien. Elle était donc larguée là dans la cité de Jade, habillée de la manière la moins discrète possible ; habillée de son manteau d’aviateur, de son bonnet artefact et d’un gros sac -sans compter les gadgets qui bardent son corps, donnant un style très remarquant-, on ne pouvait pas faire mieux en terme de tourisme. C’est donc en jouant un rôle ainsi simple qu’elle se dirigea sans plus attendre sur le début de son enquête. Il fallait qu’elle sache ce qu’il est arrivé à ce Timothée Abras. Bon, eh bien, en premier lieu, elle allait se trouver une chambre de touriste où elle pourrait y déposer ses affaires, un lieu plutôt sécurisé dans l’idée.

Une fois débarrassée du gros de ses affaires, et moins voyante dans la tenue -bien que croiser une gamine en short bottines et bonnet d’aviateur pouvait attirer- elle se rendit directement au logis dudit professeur. Sans quitter son rôle, cela dit, armée d’un carnet de note remplit d’indications touristiques, elle marqua plusieurs poses dans son périple jusqu’à sa destination pour prendre le temps de prendre des notes et faire sa touriste.

C’est une fois arrivé là bas qu’elle fit le tour du propriétaire. Une fois assez proche du bâtiment, elle se mit à observer l’air de rien ce qu’elle pourrait y trouver, du moins dans l’idée il ne devrait pas y avoir de problèmes spécifiques à cela. Alors, elle ébaucha un plan. En premier lieu, elle ira directement dans le bâtiment pour entrer par la porte d’entrée. Si elle était ouverte, c’aurait été une aubaine. Le cas contraire, elle s’assurera que personne ne se trouve dans le bâtiment, et usera de sa bague ayant la possibilité de crocheter les serrures.

Tout ceci dans une rapide prudence, usant de sa perception exceptionnelle pour espérer s’être assurée qu’il n’y avait personne dans l’appartement. Sinon, elle avisera bien.

Pour sûr être habillé en Akkatonien dénotait absolument pour les locaux qu’Abigale n’était justement pas une de leur compatriote, mais une touriste ou étrangère en visite, ce qui ne dérangeait sans doute personne, au contraire. Par contre ce qui valut peut-être quelques regards légèrement critiques, mais guère plus c’était tout le bardas technologistes qu’elle avait sur elle, pas le genre qui détestait forcément la technologie. Mais le genre qui se demandait notamment si c’était avisé dans un lieu aussi magique que la cité de Jade, de se balader avec des gadgets qui pour beaucoup risquaient de moins bien fonctionner que d’habitude…

Enfin, cela fut le cas jusqu’à ce qu’elle trouva un logement, sans doute dans la petite enclave Akkatonienne autour de l’ambassade de l’empire à l’extérieur du palais Ikhyldien. Bien entendu même si elle se fit moins remarquer ensuite, passant pour une touriste comme une autre, ses vêtements étaient toujours bien trop occidentaux pour que quiconque la prenne pour une Ikhyldienne, mais c’était justement le but recherché.

Et quand elle irait voir l’appartement du professeur, elle ne remarquerait ni présence, ni signe d’agitation particulier dans le bâtiment. Que ce soit avant d’entrer dans le dit appartement et après quand elle remarqua que la porte de celui-ci n’était pas verrouillée. Et l’appartement qui se tenait juste après celle-ci ne semblait guère saccagé signe que soit il n’y avait pas de lutte, soit que s’il y en avait eu une, les responsables avaient prit le temps de tout remettre en ordre…

Mais ça ne semblait pas être le cas sinon Abigale trouverait quelque chose de louche. Restait donc quelques possibilités si elle voulait persister dans les environs. Questionner les voisins peut-être, en trouvant une bonne excuse pour expliquer son intérêt pour le professeur et… Fouiller l’appartement, pour découvrir des indices ?Après tout peut-être que sa correspondance notamment pouvait renfermer des indices, ou bien qu’il avait laissé une piste à l’attention des Akkatoniens, peut-être…

Mais peut-être d’abord fermer cette porte pour s’assurer que personne ne la surprenne « par hasard », ici ?

De toute évidence, il n’y avait rien de spécifiquement louche dans les environs. Alors, Abigale referma la porte derrière elle, gardant une fenêtre entrouverte pour pouvoir filer au cas où. Quoi qu’il en soit, bien qu’elle ne soit pas des plus finaudes, elle tenta de rester un minimum minutieuse et réfléchie dans sa méthode. Alors, afin de ne pas éveiller les soupçons, elle referma la porte derrière elle. Ainsi seule dans l’appartement, elle commença à fouiller le bâtiment du regard dans l’optique de ne laisser qu’un minimum de traces de son passage, du moins suffisamment pour ne pas être suspectes. Alors, à moins de trouver des carnet autre part, elle chercha ce qui pouvait ressembler à un potentiel bureau où elle y trouverait des documents intéressants.

Carnets, lettres de correspondance, notes et même ce que peuvent renfermer les objets dans son habitation. Des armes, ou un potentiel mécanisme caché ? Quoi qu’il en soit, Abigale usa sans restriction de son bonnet d’aviateur performant pour pouvoir se faciliter la tâche concernant ses recherches, et garder une oreille active si jamais des sons suspects viendraient de l’extérieur.

C’est en fouillant dans les affaires du professeur qu’Abigale se dit qu’il serait judicieux pour la prochaine fois d’investir dans une paire de gants fins pour manipuler les objets lors de fouilles pour, en premier lieu, éviter de les abîmer et, en second lieu, ne laisser aucune trace biologique en touchant l’environnement avec ses doigts. Quoi qu’il en soit, elle effectua une fouille qu’elle estima suffisante et, après avoir consigné dans un carnet tous les indices qu’elle aurait pu voir, elle s’en alla en laissant tout sur place -tout en concluant à nouveau sur le fait qu’un appareil photographique comme on en découvre aujourd’hui aurait été d’une extrême utilité pour garder une trace des potentiels indices.-

Une fois ceci fait, à moins que rien ne se passe comme prévu, la rousse prévoira de poser quelques questions innocentes concernant le professeur pour éclaircir les pistes et avancer sur son enquête.

Abigale avait donc trouvée divers documents en fouillant un peu, si elle prenait le temps de les consulter rapidement elle verrait que l’homme semblait du genre organisé. Il avait même un agenda où il listait son emploi du temps, en restant flou sur certaines « heures ». Qu’avait-il prévu d’ailleurs ces derniers jours ? Quelques conférences et rendre visite à une certaine famille noble d’Ikhyld pour qui il servait de précepteur aux enfants notamment. Les Tamaë, de ce qu’elle pouvait lire de sa correspondance c’était une famille noble mineure composée des kitsunes qui avait été anoblit il y a une génération par la grâce de la magie.

Et ils semblaient entretenir une relation assez bonne avec le professeur, de ce que laissait présumer en tout cas la correspondance. C’était donc une piste supplémentaire… Le reste était de la correspondance académique assez lambda ou avec des collègues divers. Il fallait donc présumer que s’il y avait des documents sensibles, peut-être que ceux-ci avaient été emportés…

Sauf un petit carnet qu’Abigale trouva dans un faux tiroir. Sobre d’apparence et de couverture en cuir noir, elle pouvait y lire quelques détails sur les découvertes de l’homme, rien que ne savait déjà les services de renseignements Akkatoniens sauf les dernières lignes du carnet…

Il mentionnait des soupçons à propos d’une certaine Shizune Akira, une jeune elfe samouraï qu’il soupçonnait d’avoir peut-être des liens avec l’esprit… Une autre piste donc, même s’il ne mentionnait pas comment il comptait enquêter à son sujet et l’état de la situation avec elle…

Le questionnement des voisins ne donnera sinon pas grand-chose à part le fait qu’avant de disparaître le professeur semblait du genre un peu prudent même s’il continuait à maintenir ses activités quotidiennes.

Trois pistes se présentaient donc à Abigale, aller à l’université où le professeur travaillait, se rendre auprès de la famille des Tamaë si ces derniers se montraient ouverts à la discussion, leur petit domaine se situait dans les propriétés agricoles à l’extérieur de la cité de Jade. Et… Celle de Shizune, mais qui était sans doute plus risquée et nécessiterait plus de tact. Surtout qu’elle n’avait d’informations sur où celle-ci habitait, ni sur à quelle caserne elle était affectée...

Voilà une fouille des plus intéressantes et fortes en informations. Après avoir pris le temps de tout lire et de tout récolter, elle remit tout en place dans l’appartement comme si de rien n’était, si ce n’est qu’elle a emporté avec elle le petit carnet. Une preuve au moins de sa fouille, même si elle se devait de le cacher convenablement pour éviter toutes sortes de fouilles qui pouvaient griller son identité… Quoi qu’il en soit, elle avait plusieurs pistes. Une qui semblait bien dangereuse, mais elle entreprit de mener son enquête minutieusement. Une fois rentrée à sa chambre, elle se délesta du carnet pour précautionneusement l’enrouler dans un tissu et le cacher de manière à le récupérer plus tard. Une fois fait, elle entreprit de quitter la bâtiment pour reprendre la direction de l’université. Au moins si son acte d’interrogation se faisait voir, elle ne se ferait pas surprendre à fouiller les appartements du professeur… Du moins, elle estimait que faire les choses dans cet ordre étaient une bonne idée.

Une fois à l’université, elle cherchera à se rapprocher d’une potentielle personne assistant le professeur quand il était là. Elle jouera le rôle de la touriste intello très intéressée au sujet de ce professeur brillant et doué de génie sur ses théories et cours dispensés… En tout cas, elle se serait renseignée sur ce qu’il avait fait pour rendre son rôle crédible, bien qu’elle ne l’exagéra pas spécifiquement, jouant simplement la personne intéressée par une autre personne qu’elle admire.

Il suffisait plus qu’à espérer qu’Abigale soit dirigée vers le bon individu, et que son brouhaha de touriste n’attire pas les regards des espions. Si les services d’Ikhyld étaient derrière sa disparition, ce serait sans aucun doutes que la moindre personne à la recherche de ce dit professeur soit mise directement sous surveillance. Quoi qu’il en soit, elle ne pouvait le savoir, et attendrait de voir ce qu’elle parvenait à récolter.

Pour l’instant tout semblait aller, Abigale n’avait pas l’impression d’être suivit ou d’être l’objet de beaucoup de soupçons. Clairement, elle avait connue bien pire en Teïder, mais en même temps, elle n’avait pas non plus à cacher qu’elle était Akkatonienne, ce qui l’arrangeait sans doute. Par contre, peut-être se demandait-elle qui était « l’ennemi » dans cette histoire, car dans le cas où ce serait l’esprit… Ce serait sans doute plus dangereux que ce que ses supérieurs avaient prévus, après tout les services de renseignements Ikhyldiens étaient bien moins radicaux.

Après, la difficulté serait aussi différente, les services de renseignements Ikhyldiens avaient en effet les moyens de surveiller largement beaucoup de monde, tandis qu’une agent de l’esprit qui voulait se faire discrète ne pourrait pas se le permettre. Quoiqu’il en soit, Abigale se rendit donc à l’université pour en apprendre plus et possiblement faire la rencontre d’un ou une assistante du professeur.

Ce qu’elle trouvera avec un peu de recherche. Dans les faits l’université n’était pas fermée, surtout en pleine journée, il y eut bien des regardes curieux qui furent lancés à Abigale que pas mal durent estimer un peu jeune pour se promener dans les environs, mais comme c’était un bâtiment ouvert au public, ça allait. Même si clairement, on était dans une partie du panier social Ikhyldien au minimum aisé, voir plus.

Quoiqu’il en soit, elle trouvera donc une assistance du professeur, une jeune femme, visiblement car elle n’avait que deux queues, ce qui faisait quand même qu’elle était majeure et probablement pas depuis seulement quelques années. Mais bon, la nature kitsune faisait que même au bord de la mort du grand âge, ces derniers en dehors du nombre de queues qu’ils pouvaient laisser visiblement, paraissaient parfaitement jeunes.


Et elle semblait assez en forme physiquement parlant, peut-être grâce à la magie transformiste ou bien le fait que beaucoup de kitsunes étaient assez physiques. Quoiqu’il en soit, sans doute était une jeune noble ou bourgeoise aisée au vu de son habillement et raffinement. Celle-ci qui semblait errer à la bibliothèque quand Abigale la trouva. L’invita donc à la suivre dans une petite cour du bâtiment, déserte à cette heure où tout le monde était en cours.

« Le professeur ? Comme on a dû vous le dire, il a disparu il y a peu… Mais selon ce que vous avez besoin, je peux m’en charger à sa place. » Elle avait un air légèrement inquiet, mais elle faisait quand même l’effort de paraître de bonne humeur et radieuse. Par contre elle demanda ensuite avec réflexion.

« Qu’est-ce qui vous intéresse d’ailleurs le concernant ? Je sais que c’est un bon pédagogue, mais je ne l’imaginai pas avoir sa petite réputation à l’internationale. »

Abigale ne quitta pas des yeux la Kitsune. Il n’y avait pas grand chose d’autre à dire de plus ; elle était dôtée de beaux atouts, et Abigale ne pouvait renoncer à les admirer. Cependant, elle le fit avec un peu de tenue et se reprit suffisamment à temps pour ne pas remarquer le filet de bave qui risquait de sortir du coin de sa lèvre. Elle garda un aimable sourire, et son regard pétillant de joie et de curiosité lui allait parfaitement. Elle acquiesça, l’air un peu inquiète à l’annonce de la disparition, tout de même, avant de reprendre.

Oh, vous savez, je suis surtout très intéressée par les sciences et bien des théories en cours de développement. Même s’il existe plein de ressources en Akkaton, je n’en reste pas moins intéressée par ce qu’Ikhyld spécule sur ces sujets ! Ce professeur m’intéresse vraiment, malgré le fait, il est vrai, que je ne soit guère passée inaperçue en ces lieux. Mais bon, le choc des cultures, c’est d’autres oeuvres tout aussi enrichissantes concernant les théories sur le social… Même si je préfère la science, bien sûr. Enfin ! Vous dites qu’il a disparu, je veux dire… Ca sonne assez tragique, est-il décédé dans une nuit de sommeil ?

La rousse marqua une pause comme si sa question la faisait frissonner elle même. Elle ne quitta pas le visage de la Kitsune, à la fois pour attendre une réponse que pour analyser son expression. Non sans admirer ses traits, bien sûr, mais passons.

C’est vraiment triste. Que savez vous à ce sujet ? Je pensais vraiment pouvoir le rencontrer, mais maintenant… Je veux comprendre !

Elle s’était assise là où l’on pouvait le faire, accompagnant la Kitsune. Elle observa l’architecture des lieux, qui avait son lot d’intérêt pour une touriste comme elle, avant de revenir vers son interlocutrice, après avoir écouté ce qu’elle a pu lui dire.

Quoi qu'il en soit, c’est vraiment une triste nouvelle. Mais heureusement que vous êtes là ! Même s’il n’est pas temps de se réjouir, et je comprend absolument la situation tragique, mais je m’estime heureuse de ne pas passer à côté de son savoir détenu par sa fabuleuse assistante. Je suis sûre que vous m’aiderez à m’instruire sur ses travaux et en apprendre davantage.

La kitsune ne sembla pas remarquer que Abigale la détaillait un peu du regard, avec retenue, ou ne sembla pas vraiment s’en préoccuper, habitude dans ce cas ? Peut-être, après tout les kitsunes étaient en moyennes très beaux, surtout en comparaison d’un humain lambda, donc attirer le regard de ces derniers, n’était pas forcément rarissime pour eux. Quoiqu’il la jeune Ikhyldienne ne sembla pas se départir de son actuelle inquiétude quand elle répondit tout de même aimablement à Abigale.

« Non, il est n’as pas mort, la magie soit bénit pour cela, il a juste disparu, on ne sait pas où il se trouve. Peut-être s’est-il absenté pour une raison ou une autre ? En tout cas la garde en a été informée et enquête sur cette affaire, j’espère qu’ils le retrouveront assez vite. » Point assez intéressant à apprendre, mais aussi évident, les autorités étaient à la recherche de l’homme sans doute, dans le cas du moins où elles n’étaient pas responsable de sa possible disparition, de possibles alliés ou rivaux pour Abigale ? Difficile à dire pour le moment.

Pour le reste, la kitsune qui sembla réfléchir à ce que lui demanda Abigale, finit par répondre pensive à celle-ci et légèrement inquiète, sans doute qu’elle était fort préoccupée par les derniers événements dans les faits.

« Le professeur paraissait assez préoccupé récemment, mais je ne lui avais pas demandé pourquoi, ce n’est pas un homme très bavard concernant ses états d’esprits. Mais cela se sentait, disons que d’habitude il est plutôt calme et de bonne humeur, là il était légèrement irrité. » En somme de vagues indices et informations, en même temps elle n’avait pas dû être confidente de l’homme ou très proche, ce avant de reprendre avec un peu plus de sérieux et moins d’inquiétude concernant la dernière demande d’Abigale.

« Vous désirez consulter ses derniers travaux ? Eh bien soit, je vous avouerai ne pas y avoir trop touché à part pour les ranger, en attendant qu’il revienne. J’ai le sentiment disons qu’il n’apprécierait pas que je fouille dans ses brouillons, il est du genre perfectionniste quant aux travaux dignes d’êtres montrés aux étudiants... » Et alors qu’elle faisait signe à Abigale de la suivre, elle lui demanda par politesse, pour le moment son attitude était purement celle d’une personne polie et aimable qui venait de rencontrer la jeune humaine.

« Comment vous nommez vous ? Vous venez de loin de ce que j’ai compris, j’espère que vous n’êtes pas trop dépaysée dans la cité de Jade, la vie doit y être bien différente de ce qu’on peut vivre comme existence dans le grand empire occidental. »

Parler à l’apprentie était du genre à apporter des informations peu importantes mais pour autant primordiales dans l’avancée de son enquête. Donc la disparition du professeur ne serait potentiellement pas provoquée par la nation Ikhyldienne… Ce qui serait peu judicieux, en effet, de faire disparaître un citoyen ainsi subitement. C’aurait des conséquences néfastes pour la nation et un problème à gérer… Il devait y avoir autre chose. Cette personne retrouvée dans les carnets du professeur devait avoir quelque chose à voir. Cette histoire d’esprit semblait sur le tapis et il fallait enquêter davantage.

Abigale acquiesça aux réponses de la Kitsune, adoptant un comportement empathique face à son inquiétude. Elle ne souhaitait en aucun cas aggraver son émotion et adoptait une posture neutre face à cela, simplement à l’écoute. Quand elle reprit son sourire, Abigale sourit à son tour, dans toute la politesse dont elle témoignait.

Oui, je comprend. Je souhaite que la garde élude cette affaire. Mais passons, concernant ses travaux, je ne voudrais pas vous embêter à ce sujet. Si vous estimez qu’il vaut mieux le laisser là où il est, après tout vous êtes son apprentie ! Je ne pourrais pas me permettre d’aller contre votre volonté.

Elle garda son aimable sourire en s’avançant à ses côtés. Oui, pour sûr, elle avait une dégaine des plus dépaysantes, et elle ria doucement à la mention de ce qu’elle pourrait ressentir de ce pays.

Oh, non, loin de là ! C’est même plutôt agréable. Je me découvre une certaine passion à voyager, changer d’air et d’ambiance culturelle est quelque chose qu’il me manquait ! Un très beau pays, en tout cas, de jolies choses à voir.

Elle marqua une pause, dirigeant son regard vers la Kitsune dans la suite de sa conversation. Elle reprit après quelques secondes d’interruption.

Je suis Abigale Idina Ashton ! Je viens d’Akkaton, mais c’est plutôt facile à deviner, n’est-ce pas ? Et vous donc, comment dois-je vous appeler ?

« Ma foi, ce n’est pas non plus secret défense, vous n’aurez qu’à prendre des notes sans emporter les dits travaux, ça évitera qu’il sache que quelqu’un a vu ces derniers. » Glissa la kitsune arrangeante et aimable à ce sujet, ce avant de reprendre un peu moins attristée quand elles abordèrent le sujet de son pays natal, Ikhyld. Sans doute que comme beaucoup de kitsunes, elle devait grandement aimer ce dernier.

« Vous êtes donc du genre à voyager beaucoup ? Ce doit être enrichissant, même si un peu fatiguant comme mode de vie, peut-être ferais-je de même un jour. » Ajouta sinon la kitsune, pensive à ce sujet, ce avant de reprendre quand l’humaine se présenta.

« Nommez moi Asanë Tomego, et en effet c’est plutôt facile à deviner concernant vos origines. » Glissa t-elle avec une pointe de malice, sans doute ne faisait-elle pas référence qu’aux vêtements, mais aussi l’accent, surtout qu’Abigale ne devait pas forcément employer l’Ikhyldien activement pour converser. Puis la kitsune se permit d’ajouter. « Mes parents sont des marchands, nous ne sommes pas de la noblesse, mais nous n’avons guère à nous plaindre et j’espère pour ma part pouvoir briller dans le domaine de l’érudition, c’est une noble voie. » Et guère étonnante pour une Ikhyldienne qui en effet ne devait pas être paysanne, mais n’était pas noble non plus, plutôt de la bourgeoisie aisée Ikhyldienne.

Et en effet à voir ses vêtements et sa manière d’être, ça se sentait qu’elle n’était pas issue d’un milieu très modeste. Quoiqu’il en soit, la jeune femme ajouta.

« Après, si vous désirez vraiment en savoir plus sur le professeur ou ce qu’il faisait, il se rendait auprès de kitsunes de la noblesse. Je ne me souviens pas exactement du nom de leur famille, mais ça peut être intéressant, même si je vous déconseille d’y aller dans ces vêtements... » Ajouta t-elle du ton désolé de préciser cela, sans doute par peur de vexer, avant de proposer gentiment.

« Si vous désirez, je pourrais vous prêter quelques vêtements plus adéquats, vous êtes proche de ma taille et de toute façon j’en ai trop… Tâchez juste si vous en apprenez plus, de m’en informer. » Une proposition sympathique en somme.

Prendre des notes sur les travaux du professeur n’était pas prohibé selon la jolie Kitsune, et Abigale ne pense pas louper cette occasion de si peu. Si elle était intéressée en apparence par ce travail, même si elle ne connaissait que peu ce professeur, sa curiosité la poussa à voir ce sur quoi il aurait pu travailler, quitte à apprendre des choses.

Quoi qu’il en soit, la Kitsune était source d’informations précieuses et se proposa d’être d’une aide assez agréable pour Abigale. En effet, toutes ces informations qui lui parvenaient éclaircissait son affaire et elle pourrait mieux mener à bien cette dernière. C’est donc en gardant son large sourire qu’elle répondit à la Kitsune.

Oh, oui ! C’est assez enrichissant. Après évidemment, je prends des pauses de quelques mois, bien que je ne sois presque jamais en manque d’énergie haha ! Ce qui me pousse à toujours apprendre plus et satisfaire ma curiosité. Enfin, enchantée Asanë Tomego ! Je saisis ce système de noblesse en Ikhyld, en tous cas il est plutôt positif que votre famille ait su tirer son épingle du jeu.

Elle laissa la Kitsune en dévoiler un peu plus, avant d’acquiescer simplement, l’air agréablement surprise et satisfaite.

Eh bien, ce serait en effet une bonne chose ma foi ! J’aurais tout le temps de vous retrouver à l’avenir pour étudier le travail du professeur à l’avenir, alors je pense que je vais réfléchir à réclamer des informations, en effet. Et, oh, en effet, j’imagine que ma tenue est des plus vulgaires ici, haha ! Ne vous en faites pas, je ne compte pas y aller de cet accoutrement.

Son regard s’illumina à la proposition de la Kitsune, étirant davantage son sourire pour signifier une certaine gratitude.

Oh, dans ce cas, merci beaucoup ! Je vous suis pour essayer cela, du moins quand vous en aurez la disponibilité. Peut-être pouvons nous commencer à réfléchir comment je pourrais vous remercier suite à cela ? D’habitude, en Akkaton, j’offre une bière à qui me rend un service, mais les différences de culture… Ce serait un sujet intéressant à aborder, pour sûr !

« Ikhyld est Ikhyld, je ne vais pas vanter les bienfaits de ma nation, cela manquerait je suppose d’objectivité, mais je ne cacherai pas que je ne vivrai nul part ailleurs. Je suppose que vous devez penser de même en tant qu’Akkatonienne ? J’espère que nos pays continueront à s’entendre quoiqu’il en soit, la paix nous est mutuellement profitable. » Glissa la kitsune sincère à ce sujet et pensive, sans doute devait-elle faire partie de ceux inquiétés par l’idée d’une guerre future. Après tout, les deux pays avaient leur comptant de nationalistes et va t-en guerre. Et si évidemment Akkaton était le pays le plus militariste des deux et qu’Ikhyld préférait l’approche pacifiste. Une guerre entre ces deux grands ensemble serait assez cataclysmique.

« Nous pouvons y aller maintenant, j’ai un peu de temps libre et si vous attendez vous risquez de ne pas pouvoir vous rendre chez eux. » Dira t-elle à Abigale d’un air amusé au sujet de ses vêtements, sur ce elle invita celle-ci à la suivre, avant d’ajouter ensuite au sujet du signe de reconnaissance. Avec un léger malaise qui néanmoins laissa rapidement place à de l’amusement.

« Je n’ai pas trop l’habitude qu’on me propose de me rendre un service en échange d’un autre. Ce n’est pas vraiment comme cela comme beaucoup d’Ikhyldiens fonctionnent, disons que ça se fait évidemment de faire un prêté pour un rendu, mais on ne l’évoque pas directement. Cela donnerait presque l’impression d’un rapport marchand à ce qui devrait être des gestes bienveillants. » Avant de glisser tout de même, bienveillante. « Nous pourrions toujours aller prendre un verre, mais ça ne sera pas de bière. Nous pouvons plutôt de l’alcool de riz et d’autres sortes. » Puis une fois arrivés au niveau des chambres des étudiants logés dans l’université, les deux jeunes femmes entrèrent dans l’une d’entre-elle.

Assez petite mais confortable, dotée d’une petite armoire où les vêtements étaient rangés. La kitsune sortit quelques vêtements traditionnels, que ce soit des kimonos ou autres tenues à l’Ikhyldienne assez raffinées, qu’elle déposa sur le lit avant de dire.

« Si vous le désirez, vous pouvez les essayer, je vous donnerai mon avis quant à leur élégance, portés par vous. Il y a aussi un miroir là... » Dira-elle en sortant un objet petit de l’armoire qu’elle déposa ensuite au sol. Celui-ci grandit alors peu à peu pour prendre la forme d’un imposant miroir...

En effet, il n’y avait pas une seconde à perdre. Enfin, Abigale n’était pas réellement à la seconde près… Mais il ne fallait pas traîner, pour sûr. Elle s’enquit de suivre la Kitsune jusque sa chambre tranquillement en maintenant la conversation.

Eh bien, va pour le verre d’alcool de riz ! On se retrouvera après avoir visité cette famille, je n’en ai aucun doutes.

Elle souriait comme à son habitude, sincèrement et simplement, animée par la joie de vivre qui l’habite. Une fois arrivée dans l’appartement de la Kitsune, elle détailla rapidement les lieux par curiosité, appréciant connaître les lieux qu’elle investit, avant de se diriger vers la garde robe de la jeune femme qui lui proposa même d’essayer les dit vêtements.

Eh bien, allons y ! Combien de temps avons nous ? Je pense en essayer quelques unes rapidement, je suis à l’écoute de vos conseils ! Je suis sûre que l’ont arrivera à me trouver une tenue des plus correctes pour cette situation.

Abigale s’enquit alors d’essayer les vêtements suggérés par la Kitsune, tout en faisant attention à ne pas trop tarder concernant les conventions de visite, à moins que la jeune femme ne lui indique qu’il vaut mieux y aller le lendemain… Quoi qu’il en soit, elle se prêtera au jeu de se travestir en Ikhyldienne, prenant le temps de défiler sous les yeux de la Kitsune et se soumettre à son regard d’habituée à la culture. Le tout était de trouver une tenue correcte pour se présenter face à la noblesse Ikhyldienne et ne pas partir en désavantage avec une tenue des plus vulgaires...

Lorsque la Kitsune eut pris sa décision sur la tenue idéale pour Abigale, cette dernière aura prit le temps de s’observer dans les moindres détails, appréciant son nouveau look très probablement, sa coiffure y étant probablement passée aussi.

Donc alors, à part la tenue, quelles sont les coutumes pour demander audience à une famille de telle stature ? Y as-t-il des procédures de politesse ? J’avoue avoir besoin d’en apprendre, mais apprendre est ce qui me motive !

La kitsune était plutôt aimable et amicale envers Abigale, le mot était d’ailleurs bien à préciser, "amicale". Du genre de la personne bonne pâte qui rencontrait quelqu’un de sympathique et qui s’imaginait pouvoir tirer un peu de savoir de tout cela et un bon moment rien de plus. Abigale se demanderait peut-être si elle avait d’autre idée en tête, si elle avait affaire à quelqu’un qui serait possiblement intéressé ? Après tout outre le fait qu’il n’était pas clair si l’autre aimait les femmes, peut-être n’avait-elle aucune attirance pour les humains. Ou les étrangers ? Difficile à dire, les kitsunes après étaient connus pour avoir certaines tendances au libertinage, mais ce n’était guère une généralité.

Quoiqu’il en soit que l’humaine ait ou non ce genre de préoccupations, la kitsune répondait d’un air amusée quand la jeune femme lui demanda de combien de temps elles disposaient pour essayer des vêtements.

« Oh, nous ne sommes pas non plus extrêmement pressées... » Et la kitsune fit donc essayer diverses sortes de tenues à Abigale. Qui faisaient toutes disons, très habillées ? Le genre qu’à Akkaton on porte quand on fricote avec les milieux politiques, un peu aisés, ou les belles occasions. Même si là d’une autre esthétique. Des kimonos, des bodens, des robes. La kitsune glissa d’ailleurs avec amusement.

« Je vous fais essayer des modèles raffinés, mais faciles à porter, certains kimonos prennent au moins une bonne heure à mettre, alors évitons les. »

Le tout était souvent assez élégant, bien taillé, féminin ? Peut-être pas, mais disons que si on voulait donner un air garçon manqué au tour, ce serait probablement plus par sa propre coiffure ou son attitude que par le vêtement lui-même…

Quoiqu’il en soit la kitsune sembla avoir décidée de faire sobre, un kimono élégant dans les tons blancs sans motifs et doté d’une grande ceinture ou sorte de corset en tissu bleuté aux motifs floraux blancs. Évidemment, la coiffure d’Abigale aussi y était passée, mais la jeune renarde s’était contentée d’arranger ses cheveux surtout et de les lisser.

« On risque peut-être de vous confondre avec un garçon, mais ce n’est guère un problème et pas si rare chez les kitsunes eux-mêmes. » Commenta alors la jeune Ikhyldienne en montrant à Abigale son portrait dans le miroir, avant de reprendre au sujet du protocole.

« Cela dépend des familles nobles. En vérité le protocole Ikhyldien en général est stricte, mais est plus souple pour les étrangers, et chez le kitsune je ne vais pas le cacher, c’est souvent à la tête du client. Si vous paraissez être quelqu’un d’intéressant, pas laid et possiblement un petit peu exotique, ils pourraient décider de vous faire entrer sur simple demande… Et ne pas être très protocolaire en plus de cela. » Puis réfléchissant, elle ajouterait pensive.

« Cela ou abordez le sujet du professeur, s’ils sont inquiets à son sujet, ils pourraient peut-être êtres disposées à en parler avec vous. » Avant de glisser amusée en finissant les dernières vérifications du vêtement d’ABigale. « Le vêtement ne serre pas trop j’espère ? Porter un obi peut être désagréable quand on y est pas habitué. » Peut-être parlait-elle de la sorte de corset bleuté que devait porter Abigale.

La séance d’essai de vêtements était assez enrichissante pour l’Akkatonienne qui appréciait essayer de telles tenues. Elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de changer d’air à ce sujet et elle appréciait découvrir de nouvelles choses telles que celles ci. La rousse s’observa en détail dans le potentiel miroir qui lui permettait d’apprécier la beauté des étoffes qu’elle portait, satisfaite. C’est lorsque la Kitsune se fixa sur une tenue qu’Abigale sourit largement à elle même, semblant visiblement satisfaite de cette tenue, au final, par rapport aux autres.

Eh bien, évitons ces kimonos là ! En tout cas, cette tenue est vraiment super, elle rend bien.

Elle observa ensuite sa coiffure, tranquillement. Il est vrai qu’on la prendrait pour un garçon, mais ce n’était pas spécifiquement quelque chose qui la dérangeait.

Oh vous savez, j’ai plutôt l’habitude. Ce n’est pas la première fois que l’on me prend pour un garçon, c’est pareil en Akkaton !

Quant à l’approche de cette famille, ça ne devrait pas être très compliqué. Il y avait plusieurs possibilités et la rousse ne mettait pas tous ses espoirs dans une unique solution un peu bancale… Elle verrait bien au moment, pour sûr.

Je comprend. Eh bien, j’aborderais le sujet du professeur à un moment où un autre, j’imagine. Je saurais me débrouiller, j’imagine, je ne pense pas être des plus non conformes en terme de politesse, bien que je peux paraître un peu rustre comme Akkatonienne, haha ! En tous cas, merci beaucoup pour votre aide. Cette tenue me va à merveilles ! Je dirais que ça va plutôt bien, c’est un peu serré mais ce n’est pas dérangeant.

La voilà fin prête à s’annoncer à la famille, chose qu’elle ferait très certainement lorsqu’il sera l’heure des visites. Il lui fallait trouver des réponses, et approcher cette famille fait très certainement partie d'une judicieuse initiative.

La kitsune elle-même pouvait avoir un air légèrement masculin, néanmoins le fait qu’elle se maquille d’une certaine manière, même si les hommes aussi se maquillaient sans doute à Ikhyld, devait suffire à ce que l’erreur ne se fasse pas. Cela ou bien elle devait peut-être elle aussi maîtriser la magie transformiste comme l’écrasante majorité des siens, ce qui évidemment permettait d’ajuster certaines choses à loisir si l’envie l’en prenait.

« Je suppose, après vous êtes bien jeune, enfin pour une humaine… Je dois avoir l’équivalent des vingt ans pour vous. » Ce qui voulait dire qu’elle devait avoir dans les soixante ou soixante dix environ. Tel était la différence des êtres à longue vie, ils vieillissaient et souvent changeaient peu avec le temps, du moins si la vie ne les bousculait pas…

« Du coup, il faudrait qu’on vous indique où se trouve leur demeure ? Je peux vous y mener si vous voulez, il faudra que de toute façon j’aille en ville pour faire quelques emplettes, ça ne représenterait qu’un modeste détour. » Ajouterait sinon la kitsune aimablement, avant de préciser. « Vous n’aurez qu’à déposer le vêtement dans ma chambre quand vous n’en aurez plus besoin, si jamais je suis occupée ailleurs. » Et sur ce, si Abigale acceptait la proposition, la kitsune la mènerait donc en dehors de l’université et glisserait une fois qu’elles seraient en chemin, pour sortir de la grande cité.

« C’est vrai sinon ? Tous les Akkatoniens doivent faire un service militaire à un moment de leur vie ? J’avoue qu’apprendre cela m’a toujours un peu turlupinée, je n’imaginerai pas par exemple passer une partie de ma vie dans l’armée d’Ikhyld, même si j’aime mon pays. Est-ce que l’expérience était difficile ? Ou ça allait ? » Autre pays, autre mœurs sans doute, mais il est vrai qu’Akkaton exigeait ça de ses citoyens, du moins ceux désirant obtenir la citoyenneté complète, c’est à dire le droit de vote notamment.

Jeune, oui on peut dire ça ! J’ai dix-sept ans, et ma moitié d’année entamée ! Il est vrai que ça surprend plusieurs personnes de me voir aussi indépendante aussitôt, mais chacun a son rythme, j’en suis sûre ! En tous cas, vous avez dû vivre bien des années si vous avez un équivalent de vingt ans, cela représente beaucoup… Il me semble.

Elle discutait donc avec la Kitsune avec un certain entrain, appréciant échanger avec elle.*

Ce serait avec plaisir de me faire accompagner, il ne faudrait pas que je me perde en chemin, et que je sache quoi faire tout simplement ! Avoir un guide de courtoisie Ikhyldienne ne me serait pas déplaisant, je dois bien l’avouer. En tout cas, je reviendrai à votre chambre une fois fait, ne serait-ce que pour déposer les vêtements.

Quoi qu’il en soit, elles reprenaient la route. Petit à petit elle approchait de son but tout en profitant de ce qu’il y avait sur son chemin, avançant à son rythme. Les questions de la Kitsune ne faisait que plaisir à l’Akkatonnienne qui appréciait partager son expérience, bien qu’elle reste jeune.

Eh bien, oui ! Ce n’est, en soi, pas obligatoire pour vivre dans le pays. Mais c’est un passage pour réclamer son titre de citoyen, pour sûr ! J’imagine aisément que ça peut être effrayant à l’idée, mais c’est une bonne expérience je pense. Ca dépend du formateur, j’imagine, mais le but du service militaire est de former les citoyens à faire partie de la force du pays, pas de les mettre à mal. En tous cas, je n’ai eu aucun problèmes ! J’ai pu apprendre à tirer aux armes à feux, par exemple, et obtenir quelques clefs pour maintenir une certaine forme physique et une base aux tactiques militaires. Rien de très compliqué en soi, mais une certaine culture utile pour un citoyen pouvant potentiellement assister les soldats si son village se fait assiéger. Et puis, c’est un bon moyen de recrutement pour l’armée, il y a toujours de jeunes gens qui se découvrent une possibilité d’avenir et sont plus enclins à s’enrôler pour la défense de l’empire.

Il n’y a pas d’âge pour faire son service militaire, même si généralement cela se passe avant vingt ans à peu près, ou un peu plus. Pour ma part, je l’ai fait à mes quinze ans ! Une bonne chose pour apprendre pas mal de choses, je dois dire, assez utiles.

« Oh, je n’ai pas encore mon premier siècle, vous savez, les kitsunes comme nous ne vieillissent pas d’apparence ou très peu, une fois adultes. Je pourrais aussi bien avoir quatre cent ans au final, que bien moins. Mais en effet, je suis encore bien jeune. » Une espèce qui ne changeait donc pas trop à ce niveau jusqu’à sa mort du grand âge, par contre… Les queues pouvaient êtres un indices à ce niveau évidemment.

« Oh, je ne vais pas rester avec vous une fois que je vous aurai montré où ça, je ne peux malheureusement pas insister à ce niveau, mais je suis certaine que vous saurez vous débrouiller ! Je suppose que vous savez qu’on détermine l’âge d’un kitsune par son nombre de queue ? Faîtes donc bien attention à ce niveau. » Après tout, sans doute qu’une kitsune d’âge avancée et qui ne le cachait pas, n’aimerait point qu’on le traite comme une jeunotte. Quoique, ça pouvait dépendre là aussi, même si ce point là, la guide ne pensa pas trop à l’aborder.

« Je vois, ma foi ça ne me tenterait toujours pas, mais je suppose en effet que s’ils doivent former ainsi chaque citoyen, ils ne rendent pas l’expérience spécialement traumatisante. » Glissa sinon la kitsune avec amusement au sujet du service, ce avant de glisser une fois qu’elle furent arrivées au niveau de la sortie de la cité, qui était non loin de l’université.

« Nous ne sommes pas loin, encore un peu de marche. » Puis, de reprendre sur un autre sujet, sans doute pour tuer le temps.

« Je suppose que vous n’avez pas dû voir beaucoup de spectacles magiques en Akkaton ? Si cela vous intéresse et que vous restez encore un peu dans la Cité de jade, il y en a quotidiennement à certains endroits. C’est le genre d’expérience agréable à observer au moins une fois. Je dirais même qu’il y en a presque pour tous les goûts selon ce qui vous intéresse. » Conclut-elle calmement, sans doute laissait-elle aussi l’initiative à Abigale d’aborder un sujet.

Ah oui ! J’en avais déjà entendu, pour sûr, mais l’entendre de votre bouche a de quoi surprendre ! Quatre cent ans… Cela paraît tellement beaucoup, je me demande comment vous faites pour vivre toute votre vie. C’est sûrement une différence de point de vue, mais moi passé trente ans je m’ennuirai ! Enfin, je trouverai sûrement de quoi m’occuper une fois là, mais à long terme… Je ne sais pas, c’est drôle d’y penser, hihi.

Elle ne faisait jamais preuve de sarcasme ou de mauvaise impression, simple et honnête dans sa manière de parler. Elle suivait joyeusement la Kitsune qui menait la marche tout en lui parlant et répondant à ses paroles. Abigale était plutôt à l’aise dans cette conversation.

Par le nombre de queues ? Il me semble en avoir entendu parler. Mais savoir exactement l’âge à partir de ce critère… Bah ! J’imagine que s’y en a beaucoup c’est que c’est beaucoup, je devrais me débrouiller j’imagine.

Abigale acquiesça aux réponses de la Kitsune concernant le service militaire. Elle n’ajouta pas grand chose de plus, si ce n’est comprendre son point de vue et l’accepter. Par la suite, lorsque Asanë parla de spectacle, Abigale s’intéressa de près au sujet, intriguée.

Oh ça, nous n’en avons pas à Akkaton ! Et je ne me suis jamais imaginé que ça pouvait exister. Je suis si curieuse ! J’ai tout du temps devant moi, j’en aurais presque l’envie de participer à chacun de ces spectacles… Enfin, ce sera après avoir rencontré cette famille. Je suis sûre que vous pourrez me conseiller concernant ces spectacles !

Après tout, l'Akkatonienne était ici en mission mais jouait son rôle de touriste. Alors autant le faire jusqu'au bout et profiter de la cité... Que des expériences enrichissantes pour la rousse qui ne manque jamais de s'intéresser aux belles choses du monde.

« Je suppose que nous n’avons pas la même perception du temps. Après, il y a beaucoup de choses à faire en vrai, et vivre longtemps offre la chance de se consacrer à diverses passions et de beaucoup approfondir celles-ci. Cela et aussi d’expérimenter beaucoup d’expériences différentes. » Avant de reprendre peu après pensive au sujet des queues des kitsunes.

« Disons que vous devriez vous dire, qu’une queue veut dire environ 50 ans années de vie, mais en commençant par une base de une queue dès la naissance. Autant vous dire qu’une kitsune atteignant dix queues, est une ancêtre vénérable. Ou, une vieille croulante, qui a l’air aussi jeune et en forme qu’une jouvencelle de 50 ans. » Ils restaient des kitsunes après tout et elle glissa ces dernières paroles avec amusement, notamment car elle avait employé une forme de langage qui surprenait peut-être l’Akkatonienne. Après tout en général les Ikhyldiens étaient plutôt dans le registre un peu soutenu et raffinés, surtout ceux n’étant pas paysans.

Puis au sujet d’un possible spectacle.

« En effet, je peux être de bon conseil ! Ma foi, nous n’aurons qu’à nous retrouver plus tard pour en discuter davantage. » Puis, elle arrivèrent devant ce qui semblait être une demeure nobiliaire campagnarde à l’Ikhyldienne, ayant ses particularités comme toutes celles devant lesquelles elles étaient basées.

Mais aussi ses ressemblances, faîte de bambou, portes coulissante, légèrement surélevée, jardin à l’oriental et surtout grande. Ce n’était clairement pas une maison pour une personne ou une famille, mais un petit clan. En faîte il n’y avait pas un seul bâtiment, mais plusieurs sur un terrain de bonne taille. Un terrain séparé de l’extérieur par une clôture en bambou, guère difficile à escalader, visiblement plus là pour la décoration que la protection et un portail fais de pois noble et un peu massif.

« Nous sommes arrivés. Je vous conseille de sonner à la petite cloche à côté de la porte. Je vous fais confiance pour bien vous débrouiller. Nous nous reverrons plus tard ! » Dira alors la kitsune amicale et avec entrain, avant de retourner à ses occupations. Avec l’aisance du vent qui change de direction, comme si elle passait déjà à autre chose.

Discuter avec cette Kitsune était des plus intéressants pour l’Akkatonienne. D’un point de vue intellectuel, elle était servie, car cette jeune femme en savait des choses et Abigale n’avait pas plus réel plaisir que d’assouvir sa curiosité et en apprendre tous les jours. Quoi qu’il en soit, elle acquiesça simplement aux paroles de son accompagnatrice durant le trajet, et conclua sur le fait qu’elles se reverront plus tard pour parler du potentiel spectacle.

Elles finirent par arriver devant les portes de ladite famille, instant durant lequel la Kitsune s’empressa de s’en retourner en laissant Abigale gérer cette partie, emplie de confiance pour elle. Alors, elle prit une inspiration, et s’avança vers l’entrée pour y sonner la cloche, comme le lui a conseillé la Kitsune.

Elle espérait paraître convenable pour une telle famille, après tout c’est bien pour ça que la Kitsune était intervenue pour son accoutrement qui désormais était convenable, en effet, mais là était question de comportement. Normalement Abigale n’aurait pas trop de problèmes, dans l’idée, mais il se pourrait que le choc des cultures ne se passe pas spécifiquement bien. Bien qu’après tout il est criant qu’elle est étrangère, peut-être la famille serait-elle indulgente, étant des Kitsune il y a des chances pour que ce ne soit pas spécifiquement strict ou sévère à ce sujet. En tout cas, elle ne se posa pas plus de questions, et se prépara à faire face à la porte qui s’ouvrit.

Bonjour, je suis Abigale Idina Ashton ! Je souhaiterai demander audience à la famille des Tamaë.

Simple et sans fioritures, elle était allée droit au but avec le juste nécessaire de mise en forme, en espérant que cela soit suffisant. Après tout, dépendait de qui elle avait en face, vaut mieux en dire un minimum avant d’entrer dans le vif du sujet.

Ce fut un domestique, visiblement un jeune elfe elfe qui devait être de la bourgeoisie au vu de son accoutrement qui ouvrit la porte, il regarda alors Abigale d’un regard légèrement observateur, plus celui de la personne qui analysait qui venait demander audience qu’autre chose, puis glissa poliment après un bref salut Ikhyldien.

« Vous désirez une audience ? Vous n’avez pas pris de rendez-vous demoiselle ? Je vais voir si dame Tamaë est intéressée, selon son humeur du jour elle peut apprécier ou non les surprises… Comment vous appelez vous ? »

Ceci fait, le domestique irait voir son employeuse pendant que Abigale serait intéressée à passer le portail mais pas à s’aventurer bien plus loin dans la demeure.

Une demeure modestement gardée, il y avait disons un ou deux gardes qui traînaient dans les environs, mais ces derniers avaient l’air plutôt détendus même si professionnels, signe qu’ils ne devaient êtres habitués à beaucoup d’actions quand ils s’aventuraient ici. Ils jetèrent bien quelques coups d’œil à la jeune humaine, mais ne semblèrent pas trouver celle-ci bien menaçante ou inquiétante.

Quoiqu’il en soit un bout d’un petit temps le domestique revint et fit signe à Abigale de le suivre, ce avant qu’il glissait avec réflexion.

« Je suppose que vous vous êtes bien renseignée avant de venir ? Beaucoup de familles nobles vous auraient laissés au bas de la porte si vous n’aviez pas pris rendez-vous. Mais dame Tamaë semble réceptive. »

Sur ce après être entrée dans la demeure après avoir passé une porte coulissante, ils firent un peu de marche dans celle-ci qui était luxueusement aménagée pour finir par déboucher dans un petit salon décoré d’estampes et de diverses plantes en plot exotiques, où se trouvait une table basse à l’Ikhyldienne des coussins autour et une kitsune qui semblait en train de fumer…

Probablement au vu de la nature de la pipe qu’elle employait, de l’opium.


La kitsune qui devait avoir 400 ans au moins au vu de son nombre de queues, alors que ses traits empestaient la jeunesse, regarda Abigale avec un certain amusement, avant de glisser après avoir prit une bouffée d’opium comme si elle ne faisait que humer un léger parfum.

« Akkatonienne qui veut faire local, n’est-ce pas ? N’est pas Ikhyldien qui veut, mais l’effort est appréciable. » Elle invita Abigale d’un geste à s’asseoir sur un coussin, puis après quelques instants à sembler ailleurs, pensive, elle reprit avec curiosité.

« Alors que me vaut cette visite impromptue ? N’ayez pas peur, le pire que j’ai fais à une personne qui m’a rendue visite ainsi, un duchéen ayant tenté de m’escroquer, c’est lui avoir fait découvrir pendant une journée ce que c’était qu’être un lapin. » Plaisantait-elle ou était-elle sincère ? En tout cas dire cela, semblait l’amuser, elle glissa même d’un air fière d’elle.

« Je l’avais confié aux jeunes qui ont prit des formes de grand renard pour jouer avec lui, ils se sont amusés à lui faire croire qu’ils le mangeraient s’ils l’attrapaient, c’était faux évidemment, mais je crois qu’il a eut la peur de sa vie. »

L’Akkatonienne a été reçue par un domestique aimable mais sans plus, faisant remarquer à juste titre que la rousse aurait probablement dû prendre rendez vous. Bah ! Au moins elle avait tenté, et ça s’était soldé par une réussite. Elle était donc aimablement emmenée au travers de la grande demeure pour rejoindre un salon privé dans lequel l’attendait une Kitsune visiblement âgée, et bien sûr toujours tout aussi belle. Il fallait qu’elle s’y fasse visiblement…

La rousse ne fit guère attention aux attributs de la Kitsune et fit preuve d’une attitude impeccable. Sans pour autant paraître coincée du cul, elle tâcha simplement d’analyser les réactions de la Kitsune pour ne pas faire quelque chose qui pourrait être mal vu. Alors, écoutant son histoire concernant le Duchéen, elle se contenta simplement de sourire simplement tout en s’asseyant.

Eh bien, je vais tâcher de ne pas tourner autour du sujet. Je viens vers vous car je suis à la recherche de Thimothée Abras, un professeur avec qui je souhaiterai m’entretenir concernant ses recherches. L’on m’a dit qu’il était introuvable et que vous pourriez m’aider. Il semblerait que vous le connaissez bien ?

Elle n’en ajouta pas plus, s’étant contentée de poser la question rapidement pour ne pas faire durer quelconque suspens et capter l’émotion de la Kitsune au plus pur d’elle même. Elle devait sûrement être douée pour faire muraille, mais sa réponse et son potentiel changement d’attitude -ne serait-ce qu’un petit silence- promettaient d’être intéressantes.

Elle resta donc assise dans les coussins en joignant ses mains, adoptant une attitude correcte et polie tout en attardant brièvement son regard dans la pièce pour en détailler le décor et peut-être en apprendre plus sur la famille, par curiosité. Un trophée, une relique ou une tapisserie relatant certains haut-faits ? Quoi qu'il en soit, elle ne manquait pas de rester à l'affût du moindre indice, même si elle était nue de son équipement technologique.

Les kitsunes avaient tous l’air jeunes, Abigale avait dû s’en rendre compte depuis son arrivée en Ikhyld, car en plus ils n’étaient guère rares en ces contrées. Du moins ils avaient tous l’air jeunes sous leur véritable forme car la quasi totalité d’entre-eux étaient plus des transformistes, des mages métamorphes assez doués de plus...

Et ils étaient presque tous, hommes ou femmes, plutôt beaux, voir très beaux, était-ce dû là aussi à la magie transformiste qu’ils maîtrisaient quasiment tous et qui depuis le temps avait sut sculpté les traits de ce peuple pour qu’ils soient gracieux ? Difficile à dire, mais en tout cas il y avait fort à parier que même lorsqu’elle expirerait du grand âge la renarde métamorphe lui faisant face aurait l’air jeune pour un humain…

Quoiqu’il en soit, Abigale ne tarda pas trop à émettre sa demande et l’air amusé de la kitsune, vira à la préoccupation assez rapidement, l’inquéitude aussi d’une certaine façon. Cette dernière sembla alors quelques instants plonger dans ses pensées, avant de finir par dire avec regret.

« Si je savais où il était, croyez moi qu’il ne serait pas disparu à l’heure actuel, nous l’apprécions assez. Ce n’est qu’un professeur peut-être, mais il a de l’esprit et il a sut attirer l’affection de notre famille. Vous êtes donc à sa recherche ? Peut-être que je peux vous aider en effet. Et inversement. »

Elle fit un signe de la main alors et une sorte de cristal orangé se trouvant dans un coin s’activa, elle ajouta alors calmement. « Il empêche les sons de la pièce d’entre entendu depuis l’extérieur, une précaution sans doute superflue, mais préférable. » Elle reprit alors calmement.

« J’ai reçu il y a peu une missive. Elle parlait du fait qu’il était détenu, mais sans préciser par qui… Qu’il était une sorte d’informateur pour Akkaton, ce qui ma foi, est reprochable, mais pas de la trahison au vu de sa position. Et une offre en échange de sa libération... » Elle adressa alors un regard perçant à Abigale avant d’ajouter.

« Ils sous entendaient que les Akkatoniens enverraient sans doute quelqu’un pour le chercher, en échange de cette personne ils concéderaient à le libérer… Néanmoins, rassurez-vous, je ne compte pas vous livrer. J’ai une certaine envie de me venger dirons-nous... » Une lueur de cruauté sembla alors briller dans ses yeux avant qu’elle n’ajoute. « Et vous allez m’y aider, car c’est dans votre intérêt à vous aussi. Mais avant que je ne vous dise comment, qu’avez vous appris avant de venir me voir ? »

Visiblement Abigale venait de se faire embarquer dans quelque chose qu’elle le veuille ou non. Peut-être pas ?