Sujet: Le brasier d'Eilynster [En cours] Ven 26 Avr - 22:58
Hana Lunavic : Capitaine Pirate
Identité
Nationalité : Eilynsterienne Race : Vampire, anciennement humaine Nom : Lunavic Prénom : Hana Surnom : Capitaine Lunavic, Luna, Le Brasier d'Eilynster, L'enfant des flammes Sexe : Femme Date de naissance : 13 Maia 1843 Age : 157 ans Lieu de naissance : Eilynster Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Son bateau Rang social : Exilé d'Eilynster ; Criminelle Métier/Position dans la société : Ancienne Commandante, Capitaine Pirate, Experte en Runes et langues anciennes Titre : Le brasier d'Eilynster - Fameuse - Royaume d'Eilynster
Armes et équipement :
Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :
Bâton de mage ¤ Force élémentaire : Feu
Armure en cuir de bête magique
Grimoire magique ¤ Le temps presse : Sort permettant de réduire le temps d'incantation d'un sort
Autres équipements
Ensemble de courtisan
Brick de reconnaissance duchéen de 14 canons
Corbeau :
Esprit élémentaire de Feu : Varäs
Chevalière en platine armé d'un rubis totalement pur et d'un œil de tigre presque pur
Armes de tailles : Inapte Armes lourdes : Inapte Armes d'hast : Inapte Faux : Inapte Art de la défense : Inapte Armes de lancer/fouet : Inapte Arc/arbalète : Inapte Mains nue/Arts martiaux : Inapte Armes à feu : Inapte Equitation : Inapte Domptage : Maître Conduite : Confirmé
Si dragon
Combat dans les airs : Inapte Combat sur la terre ferme : Inapte
Description de votre personnage :
Description physique :
Décrivez ici en 8 lignes minimum le physique de votre personnage. N'hésitez pas à le faire avec force de détails, que ce soit pour décrire son apparence en tant que telle, son élégance, l'attitude qu'il se donne, l'impression qu'il peut faire ou des éventuels tics et tocs. Laissez parler votre imagination et style en somme.
Description mentale :
Faîtes ici la description du mental de votre personnage en 8 lignes minimum. Que ce soit concernant sa personnalité au moins, mais aussi possiblement ses goûts, excentricités et tout ce qui pourrait vous sembler important à préciser.
Convictions :
Décrivez ici les éventuelles convictions de votre personnage en 8 lignes minimum, que ce soit concernant le monde qui l'entoure, sa vie actuelle, la nation dans laquelle il vit, les pays étrangers peut-être et les autres races. De même concernant tout ce qui vous pense important de préciser en dehors des conviction sur une personne précise (nous laissons ça à la partie lien).
Passé de votre personnage :
Histoire :
13 Maia 1843, Royaume d'Eilynster, un petit village à environ 100km de la Forteresse Inébranlable
C'est en ce jour-ci que je vins au monde, bien qu'aucun souvenir subsiste de ce moment précis de ma vie étant donné mon jeune âge, c'est tout de même en ce jour que mon premier souffle fut effectué, un jour pluvieux d'après les dires de mes parents. En parlant de mes parents, ma mère se trouvait être une belle jeune femme d'une vingtaine d'année avec une chevelure blonde que beaucoup lui envier. La beauté de ma mère se trouvait être une chose évidente pour beaucoup, mon père s'estimait toujours comme un véritable chanceux alors que lui-même était plutôt connu dans le village et même par certaines jeunes femmes de la Forteresse. Un grand homme aux cheveux sombres et à la forte musculature étant soldat élevé au rang de Sergent accompagné d'une belle jeune femme aux cheveux blonds et yeux d'un bleu océan aux formes généreuses mais tout de même reconnue comme une très bonne soldate.
La rencontre de ces deux êtres se fit lors d'une campagne, ils se retrouvèrent au même camp à stationner et, d'après eux, le premier regard suffit à leur faire comprendre que la personne en face était leur âme sœur. Ainsi, il ne fallut pas attendre longtemps pour que ma mère tomba enceinte et que quelques mois plus tard, ma naissance fut annoncée : une annonce qui réjouit les familles, mais aussi le village de mon père ainsi que toute ses troupes. Cette nouvelle fut suivie de l'installation de ma mère chez mon père dans son village ainsi que d'une vie en tant que fermier lorsque leur fonction de soldat ne se faisait pas nécessaire.
18 Décembre 1848, Royaume d'Eilynster, Forteresse Inébranlable
Cinq années passèrent tandis que je grandissais en compagnie de mes parents et évoluais comme toute enfant de mon âge qui se respectait, en simulant la guerre tandis que les garçons et filles plus âgés devaient eux, s'entraîner réellement au maniement des armes. Mes parents partaient par moment lorsque leur mobilisation était requise, mais lorsque cela n'était pas le cas, il se trouvait au village à veiller sur moi. Habituée à cela, je ne m'inquiétais jamais vraiment de leur départ, mon âge faisait que je les idéalisais pour beaucoup et ne pensais pas réellement que le concept de mort – que je ne comprenais pas non plus totalement – puisse s'appliquer à ces deux êtres qui m'avaient élevé et aimé dès ma naissance.
Une idée bien futile qui fut balayé par ce jour fatidique. Alors qu'ils se trouvaient dans la capitale d'Eilynster, mes parents se retrouvèrent mêlés à des problèmes avec un capitaine plutôt méprisé par beaucoup pour ses comportements. Ce jour-là, il dépassa une limite qu'aucun autre homme vivant en Eilynster pouvait tolérer ou accepter en s'en prenant à mes parents pour une raison dès plus stupide qui soit : le plaisir de la chair. Accompagné de plusieurs hommes et ayant posé les yeux sur ma mère et sa beauté, il ne put s’empêcher de la vouloir et la situation suivante se réalisa tandis que mon père se retrouvait tabassé jusqu'à mort par ses compères. Le viol de ma mère suivi par la mort de cette dernière ainsi que de la mort de mon père ne furent aucunement accepté par le peuple et la justice Eilynsterienne, tandis que cet homme se pensait intouchable par les sphères lui étant inférieur. Comme la coutume du pays le stipulait, il fut destitué de son grade et obligé à l'exil hors du territoire de sa terre natal, tandis que de l'autre côté une enfant venait de perdre toute sa famille et se retrouva alors seul.
Cette jeune fille qui n'était autre moi, Hana Lunavic, possédait une famille dont elle n'avait aucune connaissance : le frère d'un de ces grands-parents qu'elle n'avait jamais connu au vu de leurs morts avant sa naissance ou pendant ses premières années de vie. Ce frère plutôt spécial se trouvait être un ancien humain qui avait par le passé était transformé en vampire ce qui lui donnait une apparence pas plus vieille que son propre père. Seule famille proche que je possédais à l'époque, il accepta gentiment de son côté de m'accepter sous son toit et ainsi je fus obligée de quitter en plus de ma maison, mon village.
7 Juillet 1850, Royaume d'Eilynster, Forteresse Inébranlable
La mort de mes deux parents fut une chose bien difficile à expliquer à une enfant âgée alors de 5 ans, sans compter si vous rajoutiez en plus de cela la situation dans laquelle ces deux êtres avaient péri. L'injustice et l'absurdité de la situation accompagnés la douleur, la tristesse et la haine ressenti face à l'événement ne pouvait être compris par des mots pour une enfant de cet âge, seul le temps permit à la blessure causée par ces morts de s'adoucir et de faire moins mal sans pourtant être oubliable. L'entraînement au maniement des armes que je dus commencée à l'âge de 6 ans fut une manière d'extérioriser tous ces sentiments d'une manière, c'est-à-dire en combattant mon oncle – terme que nous avions finalement convenu – avec toute ma rage. Bien que mes capacités martiales fissent une bien piètre réputation aux deux êtres m'ayant engendré connu pour leurs prouesses militaires ou encore pour mon père une maîtrise de l'arbalète connu de beaucoup.
Dans mon cas, je ne semblais douée pour aucune arme et le talent martiale ne semblait pas être dans mes gênes tandis que je continuais à m'entraîner difficilement avec mon oncle. Je me souviens encore qu'à chaque fin d’entraînement qui m’épuisait complètement, le vieil oncle perdait son masque tout bougon et laissait un sourire paraître tandis qu'il m'achetait des friandises. Une fois, alors que nous mangions, il m'expliqua les raisons de son vampirisme qui lui avait été infligé afin de lui éviter une mort des plus certaine et que malgré sa situation vampirique il remerciait encore la jeune femme l'ayant transformé. Mon oncle m'avait aussi expliqué que le vampirisme était une chose particulière et qu'il fallait tout de même le combattre chaque jour afin de ne pas perdre ce qui faisait véritablement de nous des humains : les émotions.
Quelques mois après mon septième anniversaire, ce dernier devint fait un choix des plus difficiles que l'on pouvait avoir à faire envers un membre proche de sa famille et de son cœur : me laisser mourir ou me transformer moi aussi quitte à m'infliger ce fardeau. Bien que ma constitution ne fût pas des plus fortes depuis ma tendre enfance, j'avais souvent été malade sans que cela soit grave or cela évolua d'une autre manière et cela pendant plusieurs mois avant cette date précise. Les médecins et mages déclarèrent qu'il s'agissait d'une maladie magique dégénérative d'une extrême rareté que l'on pouvait rarement étudier. Ainsi, lorsqu'un des hommes proposa d'étudier la jeune fille que j'étais, mon oncle se permit un coup de poing envers cet homme – chose qui ne lui fut jamais reprochée -. Une maladie qui me poussait peu à peu vers le néant des morts, fatigué et passant mon temps à dormir, il m'arrivait de perdre conscience par moment même tout en sentant que mon corps s'éteignait.
Le choix de me vampiriser fut alors choisi par mon oncle et je devins alors une vampiresse âgée de 7 ans physiquement et cela pour le reste de mon existence sans que je ne puisse rien y faire concrètement. Toutefois, que ce soit à l'époque ou maintenant je n'en ai jamais voulu à mon oncle pour son geste, comprenant parfaitement que c'était ce geste-ci qui m'avait permis de revenir à la vie comme une seconde naissance. Ce changement d'existence était dur à accepter pour une gamine de sept ans, mais ma nouvelle nature vampirique me rendait plus mature et me permit de m'adapter à ce nouveau monde qui s'ouvrait à moi tout en veillant à ne pas perdre mon humanité. Mon oncle toujours à mes côtés se porta garant de moi et me forma à être un bon soldat ainsi qu'une bonne vampiresse afin de servir au mieux le royaume d'Eilynster ainsi que son peuple.
12 Février 1859, Royaume d'Eilynster, Forteresse Inébranlable
Les années passèrent en compagnie de mon oncle et de ma nouvelle identité de vampire tandis que j'apprenais à manier les lames, arcs et autres manières de tuer une personne sans vraiment montrer un quelconque talent pour ces outils. Toutefois, à l'âge de 12 ans – soit 5 ans après ma vampirisation -, je fus contrainte de commencer à effectuer des tâches militaires pendant plusieurs mois au cours de chaque année. C'est dans ce genre d'événement que l'héritage de mes parents se révéla exister et prouvait au reste d'Eilynster que j'étais bien leur fille grâce à mes capacités de gestion sur le terrain que ce soit dans la stratégie, le commandement ou encore les capacités à régler les problèmes communs. Diverses capacités qui furent démontré lors de situation particulière tel que la séparation d'une unité en deux lors d'une explosion avec aucun officier supérieur dans nos rangs quelqu'un dû prendre le commandement et ma réactivité nous sauva ce jour-ci.
À côté de ma vie de militaire, ma vie en tant que vampire fut plutôt simple comparé aux choses que me racontait mon oncle pour le reste des vampires du monde et de leur obligation à trouver un moyen de se nourrir. Le Royaume d'Eilynster faisait son possible pour simplifier la vie des vampires en mettant à disposition les rations de sang nécessaires aux vampires afin de survivre grâce à divers dons des citoyens. Bien que certains se trouvaient être assez généreux pour cela, rien n'empêchait les regards méprisants que certaines personnes m'offraient par moment et bien entendu avec aucune autre raison que ma race. Quelques brimades m'avaient aussi été infligées pour cette raison sans que cela soit véritablement grave ou insurmontable pour l'enfant du malheur que j'avais été par le passé.
Bien que j’arrivasse à me débrouiller pendant mes missions nocturnes en tant que vampire, personne ne pouvait cacher sa stupéfaction face à mes piètres capacités à maîtriser une lame même la plus simple. Moi-même m'en étant rendu compte et après des années de supplice et d'entêtement, j'avais finalement décidé d'en parler avec mon oncle qui semblait plus étonné que j'avais attendu si longtemps qu'autre chose.
~
Assis dans son canapé avec son verre d'alcool à la main, il rigola légèrement avant de me dire d'un air moqueur :
« Ah ? Tu as finalement remarquée que même avec un cure-dent, tu n'étais franchement pas douée ? »
Mon air boudeur apparaissant presque instantanément après ses paroles, il explosa de rire tandis que je fronçais les sourcils devant ses bêtises, mon oncle n'avait pas tort et je n'étais alors pas vraiment furieuse, mais ce n’était pas sympa de sa part de me balancer cela de but en blanc. Ainsi j'attrapais l'un des cousins du canapé en face et lui envoyais en pleine figure afin qu'il se calme sauf que le coussin n’atteignit pas sa cible et il rigola de plus belle en rajoutant « Même avec un coussin tu n’es pas douée ! ». Ce n'est qu'au moment où j'en eue suffisamment marre qu'il se moque de moi et que je décidai de partir qu'il retrouva son calme malgré un sourire qu'il s'efforçait de contrôler avant de me dire plus sérieusement :
« Il est vrai que tu n'es franchement pas des plus douée dans ce domaine. Toutefois, les armes ne sont pas toujours la meilleure des solutions, ta condition de vampire t'avantage la nuit face à un humain, mais ton corps n'en reste pas moins celui d'une enfant de 7 ans. »
« Que me conseilles-tu alors, Tonton ? »
« Pourquoi ne pas décider de t'essayer à la magie ? Contrairement à certains pays, ici nous acceptons tout ce qui peut être utile en guerre. »
« La magie, hein ? Et comment je fais ça moi ? La dernière fois que j'ai parlais à un mage pour essayer, même son regard me disait de dégager. Tu n’aurais pas une idée encore plus évidente que je n'aurais pas essayé ? »
« Il se trouve que je connais un magicien plutôt connu dans notre patrie qui me doit plusieurs services, je pourrais faire appel à lui pour t'enseigner la magie si tu en as le potentiel... Mais... »
« Pourquoi ne pas l'avoir fait plutôt alors, ça te faisait tant marrer que ça de me voir galérer avec cette épée pendant toutes ces années ?! »
« Non non... enfin... un peu... Mais il est surtout assez unique et plutôt exigeant aussi. »
« Je veux le rencontrer ! Disais-je en fronçant les sourcils et pleinement sûre de moi. »
« Très bien, mais tu ne diras pas que je ne t'aurais pas prévenu ! »
Mon oncle me donna alors un papier avec l'adresse du mage avant de me demander une seconde fois si j'étais sûre de moi, ce à quoi je lui répondis que oui avant de prendre le papier indiquant l'adresse et le nom de ce dernier.
Le jour même, je me rendis à l'adresse indiqué sur le papier et qu'elle ne fut pas ma surprise en voyant l'état du lieu qui semblait à moitié abandonné et à moitié en morceau, la porte étant ouverte je me décidais à y entrer. L'intérieur était en meilleur état et ressemblait à un.... Gros foutoir sans nom tellement les livres s'empilaient de partout ainsi que des bibliothèques, des tableaux avec diverses choses incompréhensibles d'écrites dessus, etc... Un homme se trouvait être en train de ronfler dans une sorte de hamac dans un coin de la pièce avec une bouteille dans sa main qui pendant hors du hamac et un livre sur la figure... Quelle première impression pour ce qui m'avait été décrit comme un magicien plutôt connu dans notre patrie et ayant une très grande connaissance dans son domaine ainsi que de grandes capacités.
Je m'approchais discrètement de lui avant de lui crier pas loin de son oreille :
« Y'A QUELQU'UNNNNN !!!! »
Une phrase qui ne manquait pas d'impact et qui le fit se réveiller en sursaut avant de casser la figure de son lit de fortune emmenant avec lui plusieurs cadavres de bouteilles et divers bouquins qui ne semblait pas être écrit en langue Eilynsterienne en voyant les différents titres. Après s'être casser la figure, il se releva brusquement tout en ayant toujours une bouteille à la main qu'il finit par poser après s'être rendu compte de sa présence. Le mage s'épousseta rapidement avant de demander d'un air faussement discipliné : « Qui êtes-vous pour oser me surprendre ainsi lors d'une lecture des plus importantes ? ». L 'homme venait de balancer cette phrase alors qu'il avait encore de la bave au coin de la bouche et qu'il avait même des miettes de nourriture sur lui ainsi qu’une odeur fortement alcoolisée...
« Je recherche un mage, il est censé vivre ici et- »
« C'est moi le mage, mais ça ne répond pas à ma question, jeune fille. »
« Oh. C'est vous. Je viens de la part de mon oncle, Isaac Lunavic, il m'a dit que vous pourriez- »
« Oh, Isaac ! Comment va-t-il ? »
« Toujours un vampire. Disais-je d'un ton sarcastique après avoir été coupé tant de fois »
« Ah, très drôle jeune fille. Et donc tu voudrais apprendre la magie ? En es-tu capable ? »
« Qui sait. La plupart des mages que j'ai croisé ne m'offraient qu'un regard méprisant. »
« Le vampirisme est une chose forte crainte par beaucoup, après tout vous êtes différents des humains et vous vous nourrissez de leur sang, cela suffit à beaucoup pour vous haïr et vous méprisez. Bien, déjà voyons si tu as un quelconque potentiel, déshabille-toi. »
« Je sais très bien comment se passe NORMALEMENT le test. »
« Oups, je n'ai rien dit donc, va t'asseoir le temps que je me prépare un peu, j'ai passé une rude soirée à.… étudier ».
Je me permettais de souffler entre mes dents comme quoi je n'y croyais pas trop à sa soirée d'étude avant d'aller m'asseoir là où il y avait de la place sans avoir grand espoir, que ce soit envers la magie ou encore ce mage lui-même. Il revint plusieurs minutes après complètement différent, il portait désormais des habits propres déjà, mais aussi se trouver être coiffé et rasé, je trouvais cela d'autant plus louche. Il commença alors à m'examiner afin d'évaluer un quelconque potentiel magique ainsi qu'une possible affinité envers l'une des magies existantes en ce monde, une action plus banale que je ne l'aurais cru. Lorsqu'il finit par arrêter le test, cela fut par des rires intenses tandis que je prenais cela comme de la moquerie et décidais de partir en criant que c'était stupide de venir ici et qu'il n'avait rien d'un magicien, il m'arrêta.
« Allons, jeune fille, aucun besoin de prendre un tel ton. Crois-tu au destin ? La magie est une science qu'il faut étudier afin d'y comprendre les subtilités et les possibilités qu'elle nous offre. Toutefois, contrairement à la technologie qui est créé par l'homme, la magie est là au fond de nous lorsque nous sommes choisis- »
« Abrégez, je ne comprends rien ! »
« Très bien très bien. Jeune fille, tu possèdes un potentiel magique d'une extrême grandeur...mais le plus marrant, c'est que tu possèdes aussi une affinité envers un élément : le Feu. »
« Le feu ? »
« Oui, le feu, l'élément craint des vampires, l'élément le plus opposé des vampires... tu y possèdes une affinité toute particulière, je n'avais jamais vu tel paradoxe ! Dit-il en rigolant. Tu es véritablement spéciale, petite et c'est le destin qui t'a amené à moi ! »
15 Mars 1861, Royaume de Teïder, Territoire ennemi, Marécage
Deux ans passés à apprendre les préceptes de la magie composant ses bases générales ainsi que les fondements en lien avec ma magie de prédilection : le feu, furent plutôt passées assez rapidement malgré la compagnie assez lourde d'un professeur assez farfelu. Lors de cet apprentissage, j'appris la magie en elle-même et son utilisation, mais aussi des connaissances diverses qui selon Alvin – le magicien farfelu étant étonnement très connu – devait être connu de tout mage. Ces connaissances se portaient sur différentes langues afin de pouvoir lire tout livre contenant les secrets du monde, la base des runes, de l'enchantement et d'autres pratiques magiques ou ayant un lien avec la magie. Toujours au début de mon apprentissage de ce champ de connaissance qui s'étendait à chaque pas que je faisais – une chose qui me plaisait beaucoup et cela même encore maintenant -, je fus finalement âgée de 18 ans et devait accéder à l'âge adulte. Je l'avais décidée, il était temps que je grandisse et que je sois considérée comme une adulte, malgré mon apparence physique, pour se faire je devais passer le test de l'âge adulte.
Espèce différente, test différent, contrairement à la plupart des Eilynsteriens qui passaient leur test dans les territoires du royaume d'Eilynster occupé par des animaux dangereux mais aucunement monstrueux, mon test fut particulier. Afin d'éviter de laisser une vampiresse seule dans la nature qui finirait par avoir tellement faim qu'elle attaquerait un village voisin, je fus envoyée en territoire ennemi : le Royaume de Teïder afin de prouver ma valeur. Mon oncle fut très inquiet de cette situation et bien que fervent soldat patriote d'Eilynster, il émit quelques doutes quant à la situation qui ne lui semblait pas juste. Bien entendu, il y avait sûrement d'autres moyens pour évaluer ma valeur sans m'envoyer dans un territoire qui était notre ennemi depuis bien trop longtemps sans compter qu'il haïssait les vampires. Je supposais donc une certaine influence des partisans du mépris envers le vampirisme d'avoir poussé la conclusion des événements à ce cas-ci en particulier, un bon moyen de perdre un méprisable vampire ou de gagner une combattante ayant survécu à un enfer digne de ce nom.
Dans les deux cas, cela leur irait sûrement vu que le profit d'un guerrier pouvant tenir en territoire Teïderien sans mourir pendant un mois était suffisamment satisfaisant pour faire taire tout le mépris envers le vampirisme qu'ils pouvaient ressentir. Eilynster dans toute sa splendeur, démontrant par A + B que tout ce qui comptait vraiment pour les hautes sphères ou non que les qualités militaires valussent plus que tout autre chose. Loin de me déplaire, cette situation me permettrait de faire taire tous les regards de mépris tout en me permettant de faire une magnifique percée dans le domaine militaire en devenant officiellement soldat après un périple en Teïder. Toutefois pour ne pas abuser sur la difficulté des événements, un petit détachement d'agents des renseignements m'accompagna et me fit entrer dans le territoire Teïderien avec l'aide d'espion interne. C'est à ce moment-ci que vint le véritable test alors que je me retrouvais toute seule avec moi-même dans ce lieu composé d'ennemi humain et bestial.
Je me devais alors de tenir une trentaine de jours en compagnie de monstres que ce soit la population Teïderienne reconnu pour la monstruosité à l'encontre des non-humain, mais aussi des créatures peuplant les territoires autour des villages et villes. L'un des endroits les plus hostiles pour une habitante du royaume d'Eilynster, bien que déjà suffisamment hostile envers les personnes si baladant sans tension avec les Teïderiens. Pour ma part, je me retrouvais avec la cible dans le dos en tant que personne habitant le royaume ennemi pouvant fournir des informations, mais aussi en tant que vampire ne méritant que le bûcher, une parfaite combinaison. Plusieurs mois avant le jour du test, je m'étais documenté quant à la topographie des lieux, bien que nos cartes étaient loin d'être d'une grande précision – logique quand on passe son temps à faire la guerre à ce pays -. C'est avec mes capacités naturelles, mes connaissances quant à l'environnement Teïderien et mes capacités à survivre et à me débrouiller seule que je me lançais dans ce test mortellement dangereux.
La chance se trouvait être de mon côté au grand dam du voyageur que j'avais croisé sur les chemins Teïderiens menant à mon objectif principal : un petit marécage non-loin d’une route très fréquentée qui me permettrait un rationnement fréquent en sang. Le voyageur en avait ainsi fait les frais, malgré moi je ne pouvais me permettre de le laisser survivre pour cause que je finirais avec l'Inquisition sur le dos dans ce cas-ci. Le voyageur fut donc le premier humain auprès du quel je me nourris directement tout en étant le premier « innocent » que je dus tuer sans que cela soit une mission ou que nous soyons en terrain militaire. Toutefois, je n'avais aucunement le temps de chagriner dans un coin et de l'enterrer, il fut donc amené avec moi dans les marécages où les bêtes se furent un plaisir de dévorer mes traces. La dague que le voyageur possédait – sûrement pour se protéger, sans succès – me fut d'un grand secours et me permit d'être armée dès le premier jour, malgré ma maîtrise hasardeuse des lames.
~
Je venais de déposer le cadavre du pauvre homme que je venais de saigner et d'assassiner dans les abords du marécage quand de nombreux yeux apparurent dans l'obscurité ambiant alors que l'odeur de la chair fraîche devait se faire sentir. Je profitais alors de cette attention toute particulière sur le voyageur pour m'avancer dans les profondeurs du lieu tout en faisant attention aux bêtes m'entourant, mon côté non-vivant n'empêchait pas leur appétit de me porter intérêt. Mes traits vampiriques me permettaient tout de même de voir dans cette pénombre sans allumer une torche qui n'aurait que faire d'attirer encore plus de regards bestiaux. J'avançais lentement en faisant attention à là où mes pieds se posaient afin d'éviter toute surprise qui s'avérerait sûrement dangereuse au vu de l'envie de mort se dégageant de tout Teïder.
Les marécages Teïderiens n'étaient pas le lieu touristique préféré du peuple Orzanien, les territoires Teïderiens étant recouverts de monstres en tout genre, mais aussi de bêtes sauvages, les marécages se trouvaient être un endroit apprécié de ces créatures. Ainsi je m'étais dit que personne ne se trouverait dans ce lieu et que même le service de renseignement Teïderien ne surveillerait pas trop ces terres-ci. Les risques de mort étant élevés, j'étais persuadée que cela me permettrait de m'évaluer en tant que combattante et d'avancer dans la voie que j'avais choisie de la meilleure manière qui soit : par un dépassement de soi. Soudainement, une bête se jeta sur moi et mon temps de réaction fut suffisamment élevé pour que je puisse lui envoyer une boule de feu passable qui la fit prendre la fuite me permettant de continuer ma route.
Après plusieurs bêtes que je fus apte à gérer toute seule, la fatigue se ressentie aisément et même moi je ressentais que mes capacités magiques bien qu’impressionnante selon Alvin atteignaient leurs limites. Une énième bête vint à ma rencontre, une bête qui se trouvait être d'un tout autre niveau que les précédentes, un monstre qui me fit peur comme jamais et je ne pouvais pas compter sur mes restes de magie. La seule solution fut la course, une course insoutenable dans un marais envahi de bêtes et de monstres pouvant m'attraper à tout moment, je chutais à plusieurs reprises et me relevais le plus rapidement possible. Une fois, je ne fus pas assez rapide et ses griffes m’atteignirent dans le dos me faisant chuter en avant et alors que je rampais vers l'avant en pensant qu'il finirait bientôt le travail... rien ne se passa. Je regardais à l'arrière, à moitié inconsciente, le monstre me grognait dessus, mais ne s'approchait pas et alors que ma conscience devenait vide, je le vis partir.
Mon réveil se fit quelques temps plus tard, la douleur dans mon dos me lança suffisamment pour causer le réveil de l’inconscient tandis que je me rendais compte que j'avais bougé pendant mon inconscience. Désormais je me trouvais à côté d'un feu de camp allumé et mes vêtements avaient arrachés au bas de mon pantalon et ces morceaux entourés désormais mon dos afin d'arrêter le saignement ; Bien que le travail fût de mauvaise couture, il m'avait évité de me vider de mon sang – bien que ce n'était pas réellement le mien -. Après avoir repris un peu de force en me reposant et en méditant par la suite, je pus me rendre compte que l'endroit où je me trouvais été celui dont Alvin m'a parlé et avait émis l'hypothèse de sa position : un Havre. Ce lieu connu pour repousser les bêtes sauvages et les monstres grâce à de puissances runes n'ayant plus leur place et pourtant ayant laissées assez d'énergie dans l'air pour protéger le lieu encore maintenant.
Plusieurs jours passèrent dans ce lieu, je n'avais besoin de me nourrir qu'une fois par semaine environ pour éviter de devenir beaucoup moins gérable dans mes attitudes et donc m'étant sustenter de l'homme à mon arrivé dans les marécages, il me restait du temps. Je m'étais fait une demeure de fortune en creusant dans la terre à l'aide de mes mains, le fait de ne pas avoir besoin de dormir faisait gagner du temps sur beaucoup de choses. Je passais mes journées à méditer, relire mentalement certains bouquins qu'Alvin m'avait forcé à lire afin de parfaire ma culture magique, mais aussi parfaire ma culture des territoires que j'aurais à aborder. Ainsi la topographie des terres Teïderiennes ne m'était pas totalement inconnu et me permettait d'évaluer mes possibilités quant à comment passer mon mois dans ce lieu-ci.
Un jour comme un autre, il apparut. Je n'avais jamais été complètement seule durant ma vie et même si la solitude était une chose que toute femme devait affronter un jour, je m'étais préparée à cela et pourtant la solitude était une chose bien dangereuse. Allongé à côté du feu, je regardais ce dernier qui se trouvait être l'élément d'affinité que je possédais, une chose bien curieuse et pourtant je me sentais bien en regardant ce dernier. Quand tout à coup, une voix me parvint, une voix enfantine et plutôt douce qui m’atteignit et me demanda mon nom, surprise je me mis à reculer brusquement et sortir la lame que j'avais volé au marchand. Une flamme se détacha du feu et tel un feu follet, elle se déplaça dans ma direction en me demandant à nouveau mon nom, la peur disparut et lâchant la lame je lui répondais. Intriguée par cette créature, je lui renvoyai la question et il ne sut répondre à cette dernière, devant pareil spectacle je fus d'abord intéressé puis curieuse quant à l'origine de cette flammèche.
Au final, je finis par penser qu'il s'agissait d'un élémentaire ou d'un esprit du feu qui serait arrivé à moi pour une raison ou une autre, mais sans véritable réponse et personne à qui poser mes questions, j'avais fini par abandonner pour le moment et acceptée sa présence. En compagnie, avec un endroit protégé et de nouveaux bouts de tissu grâce aux bêtes que j'avais dépecer lors de mes brèves sorties, une semaine écoulée et je m'en sortais plutôt bien.
~~
La suite du mois fut plus calme, un cadavre par-ci par-là, un repas et de la nourriture pour les bêtes vivants dans ce lieu, efficace pour ne laisser aucune trace surtout que personne ne viendrait chercher des réponses au vu des passants illégaux se cachant des autorités. Toujours en compagnie de la flammèche, j'avais passé mon temps à méditer et étudier les livres ancrés dans ma mémoire tout en essayant d'expérimenter ma magie sur les créatures non-loin du Havre. Tout se passa bien à mon plus grand bonheur et au plus grand malheur de ceux qui pariaient sur mon élimination dans les territoires Teïderiens.
Toutefois, le mois n'avait pas été de tout repos et certains événements avaient causés des cicatrices sur mon corps ou mon âme qui resteraient présents pour le restant de ma vie et m'avaient changé. Le rite était une tradition Eilynsterienne et son accomplissement était nécessaire afin d'être considérée comme une personne adulte, mais son but n'était pas que traditionnel, il servait aussi à forger le métal encore imparfait de ce qui ferait la gloire d'Eilynster : ses soldats. Un mois passé dans les territoires de Teïder en compagnie de bêtes sauvages, de monstres et de ma propre personne – malgré la présence de l'esprit – me changea et me fit voir les choses d'un point de vue différent. Ainsi lorsque je dus retourner sur mes terres, je le fis la tête haute avec un paquet pour montrer que cela n'avait pas été de tout repos : un sac contenant la tête du dernier homme dont je m'étais nourrie prouvant mon statut d'adulte.
Certains me regardèrent avec admiration, d'autres avec mépris et certains avec une certaine peur dans leurs yeux quand ils me virent dans ma tenue de peau animal, recouverte de boue et de sang, plusieurs bandages recouvrant plusieurs blessures. Mon regard était froid et hostile, je mis du temps avant de m'apaiser et d'accepter mon retour dans un territoire qui ne voulait pas complètement ma mort. Plusieurs semaines passèrent tandis que je me fis soigner, qu'on fêta mon succès ou encore qu'on me nettoyât, nourris ou autres choses afin de me faire retrouver un état physique normal afin que le mental puisse suivre. Mon oncle était fier de moi et n'arrêta pas de boire le soir où je revins en m'expliquant qu'il avait eu peur, qu'il avait repensé à mes parents et tant d'autres choses, l'alcool le rendant fortement émotif. Un câlin lui fit le plus grand des biens, mais pas seulement à lui, la chaleur d'avoir une personne qui vous aime me fit reprendre conscience de l'humanité que je pouvais posséder.
23 Août 1861, Royaume de Teïder, Territoire ennemi, Frontière sud-est
Plusieurs mois étaient passés depuis mon rite de l'âge adulte et plusieurs événements s'étaient déroulés : des plans de batailles, des révélations quant à la flammèche qui m'accompagnait, des cours de magies avec Alvin, etc. Plus précisément, le plan de bataille consistait en la récupération d'un soldat d'Eilynster ayant une certaine importance qui fut capturé lors d'une de nos dernières batailles. L'équipe consistait en un bataillon vampirique formé pour les missions rapides, notre plan consistait à passer par la frontière du sud-est relié à la mer en s’avançant tout d'abord en bateau, puis à continuer à la nage afin de ne pas être repérés. Une mission parfaite pour des êtres n'ayant aucunement le besoin de respirer, sans oublier que nos capacités de perception n'étaient pas réduites la nuit et nos capacités physiques s'amélioraient.
Les révélations sur la flammèche annonçaient par Alvin précisées que ses origines faisaient de lui un esprit venant du plan élémentaire du feu, mais les explications quant à son arrivée près de moi étaient assez floues, pour lui... je l'avais peut-être attirée par mon affinité. Une créature venant d'un autre plan pour me tenir compagnie et qui avait décidé de rester à mes côtés, bien que son comportement me fît comprendre qu'il s'agissait simplement d'un nouveau-né pour le moment. Est-ce que cela faisait de moi, une mère ? Une idée qui me fit rire et en même temps me fit plaisir de savoir que je n'étais aucunement seule en ce monde et que mon cercle de personne proche ne faisait que s'étendre à chaque jour qui passait. Quant à la magie apprise par Alvin, il s'agissait d'un perfectionnement à la magie du feu, d'un apprentissage des runes, de langues anciennes et d'autres choses... l'homme savait que je n'avais pas besoin de dormir et il ne s'en privait pas.
Bien que l'objectif de la mission consistât en l'extraction d'un individu important pour le Royaume d'Eilynster par sa participation active dans la mise en place de divers plans d'actions qui seraient utilisés dans les prochains mois, une mission secondaire existait. L'homme capturé n'était aucunement le seul Eilynsterien se trouvant dans la prison, les hommes qui se trouvaient avec lui, des hommes de précédentes batailles, peut-être même des hommes non-Eilynsterien et non-Teïderien aussi. Ainsi notre but consistait aussi en la libération de toutes ces personnes en plus de notre cible prioritaire, d'une parce qu'il s'agissait de confrères et de deux car tout homme se trouvant dans cette prison ne méritait pas sa place.
L'emplacement de la prison était connu ainsi que le nombre de potentiel garde grâce à une équipe de reconnaissance, tous les moyens avaient été mis en place pour que la mission s'avance vers un succès, une défaite entraînerait de nombreuses pertes dans nos futures batailles. Une sacrée pression pour la jeune soldate fraîchement reconnue comme une adulte que j'étais, toutefois je visais à être utile à mon pays et à monter les échelons rapidement, quoi de mieux qu'un acte militaire important ? Honnêtement, nous avions tous un peu peur face à la situation qui nous attendait, l’échec n’entraînerait pas qu'une perte dans les prochaines batailles, mais aussi une capture de notre escouade vampirique, très peu aimée des Teïderiens, notre avenir serait expéditif.
Toutefois, il eut plus de peur que de mal étant donné que la mission se passa avec une précision chirurgicale, une cohésion dans l'escouade et une parcelle de chance suffisamment importante pour que tout fut réussi, mission principale comme secondaire. Malheureusement, la tache sombre fut le massacre parmi les soldats Teïderiens, le Royaume d'Eilynster n'était pas connu pour ses actes sanguinaires, mais l'importance de la mission fit que la neutralisation non-mortelle était trop risquée. La mission se termina donc avec une perte importante dans la prison Teïderienne, une libération de plus d'une vingtaine de prisonnier dont notre prisonnier d'importance et une bonne partie d'Eilynsterien. Pour clore ce chapitre et annoncer cette réussite aux Teïderiens, je fis de la prison un magnifique feu de camp pour démontrer au royaume ce que l'on pensait, nous autres Eilynsteriens, de leurs prisons.
12 Janvier 1864, Royaume de Teïder, Territoire ennemi, Frontière nord-est
Un peu moins de trois ans étaient passés depuis le succès de notre mission de libération, les années qui avaient suivies furent marqués par diverses missions dans l'escouade vampirique puis d'autres sur un pilonneur face aux navires Teïderiens et certaines sur la terre ferme en pleine journée. Au fil du temps le nombre de mission dans l'escouade vampirique avait réduit vu que ma capacité offensive était clairement faite pour les batailles que les missions discrètes. En parallèle de mes activités militaires, mon enseignement de la magie prenait de plus en plus de mon temps et bien que cela faisait plaisir à Alvin – vu que j'étais sa seule élève -, je commençais à me sentir oppresser par ce manque de repos. Cela entraîna donc une dispute avec ce dernier lorsque je lui exprimai mon ras-le-bol quant à l'étude des runes et des langues anciennes devenant une grosse part de mes activités magiques au détriment de mon enseignement du Feu, un comble pour un soldat, je ne voulais aucunement devenir un sage. Des remarques qui furent très mal supportées par ce dernier qui tenta de m'expliquer que la magie ne se résumait pas à tuer des gens et montrer qu'on était le plus fort, mais aussi à une transcendance de soi-même par l'étude.
Plusieurs semaines passèrent sans qu'aucune forme d'apprentissage envers la magie et ses variantes ne me soient apprise, divers maîtres eurent vent de la nouvelle quant à ma « rupture » avec le Grand-Maître Magique, Alvin le demi-elfe. Leurs propositions furent tout de même refusées quant à mon apprentissage avec eux, ma dispute avec Alvin ne suffirait pas à le quitter d'une telle manière, certes il était insupportable, mais je lui devais un certain respect. Ce demi-elfe bizarre, pervers et par moment complètement siphonné n'en restait pas moins celui qui m'avait enseigné la magie pendant tant d'années et avait fait de moi celle que je suis aujourd'hui. Ainsi après plusieurs semaines passaient hors de son domicile, le repos fut bien suffisamment vu étouffant à son tour et une certaine culpabilité m'emmena chez lui.
~
Malgré toute la bonne volonté que je possédais, le fait de me retrouver devant son domicile afin d'aller le revoir après notre dispute pour m'excuser d'avoir agi ainsi – bien que son comportement ne fût pas mieux –, cette bonne volonté semblait difficilement gagnant face à ma fierté. Admettre son erreur, s'excuser, faire le premier pas, c'était des actes compliqués à mettre en place facilement et ma fierté mal placée en rajoutait une couche. Au final, tout se régla seul quand la porte s'ouvrit et que je me retrouvai face à face avec Alvin qui sembla aussi surpris que moi de cette situation, il tenta d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose, referma la bouche et finit par dire : « Entre. »
Honnêtement, je ne savais pas quoi faire et ni comment le faire alors je fis simplement ce qu'il me dit et alors que je me préparais à lui présenter des excuses aussi pitoyables que longues sans aucun réel sens, il ouvrit la bouche :
« Lis-moi ça. dit-il en me tendant un grimoire couvert de différentes langues inconnus et de runes tout aussi inconnu.
Je suis censée comprendre ?... Disais-je après avoir essayé de traduire du mieux que je pus.
Non. Mais tu aurais réussi si tu n’avais pas boudée pendant tout ce temps. Toi qui aimes les belles flammes, ce grimoire et cette phrase précisément consiste en une amplification de la puissance magique du Feu. dit-il en montrant l'une des lignes de la page.
Et comment je suis censée savoir ce que tu me fais apprendre étant donné que j'apprends que des langues sans jamais les utiliser ?!
Écoute-moi bien, petite tête. Dit-il en me tapant sur le front du doigt, ce qui m'agaça. Certes t'es un soldat et t'aime brûler tout ce qui bouge, c'est l'utilisation magique qu'on te demande. Sauf que t'es pas qu'un soldat, t'es aussi une mage et même un être-vivant... enfin à peu près, tu vois ce que je veux dire. Je ne m’amuse pas à t'apprendre tout ça pour te faire perdre ton temps, mais pour étendre ton champ de vision, si cela te dérange, il y a sûrement des dizaines de mages prêt à t'enseigner comment cramer des Teïderiens à la pelle, mais dans plusieurs dizaines d'années... tu seras toujours qu'une boule de feu ambulante... C'est ça que tu veux ? Que feras-tu lorsque tu maîtriseras la magie des flammes à son summum ?
J'apprendrais une seconde magie ?
Ma réponse le fit perdre ses moyens pendant quelques secondes et il reprit : « Évite la magie de l'eau alors, t'y est hyper-sensible. Tu le serais si tu m'écoutais et t'écoutais toi-même au lieu de t'amuser à tout brûler.
Sauf que ce n’est pas en lisant comment on dit asperge en chlbak que je serais plus forte ou plus autre chose...
Bonne écoute, je ne te dis pas que combattre avec la magie est mal, moi-même j'use de mon savoir magique pour donner des directives d'enseignement aux instructeurs des mages, j'use de mon savoir pour enchanter des armes qui tueront et plus encore. Toutefois, tu es une fille intelligente et te limiter au combat est bien trop peu, la magie est quelque chose de bien plus étendue, tu devrais étendre ton champ de vision, de plus toutes ces langues anciennes, runes inconnues venant d'une civilisation qui n'existe plus... Qui te dit que ces dernières n'ont pas des avancées dans le domaine magique que nous ne pouvons même pas imaginer ? La connaissance est une arme que tu peux utiliser contre les autres, mais aussi pour toi-même, Luna. »
La discussion dura quelques temps après, mais nous étions bien loin de l'affrontement précédent et je ne cherchais plus qu'à écouter les bons conseils d'un Maître en Magie qui avait tenté de m'ouvrir à plus de choses qu'une utilisation militaire de la magie, chose que j'aurais dû lui être reconnaissant au lieu de râler comme une enfant. Au final, il écouta tout de même mes envies et le temps d'apprentissage en lien avec la magie du feu fut plus conséquent tandis que celui de la connaissance des runes, des langues anciennes, du bestiaire du monde, etc. fut plus condensé.
~
Cette année-ci fut elle-aussi suivie de plusieurs batailles sur la terre ferme pour moi et après ces différentes actions militaires, un bruit de couloir s'ébruita quant à la future nomination d'une vampiresse au rang de Sergent.
24 Mars 1868, Royaume d'Eilynster, Forteresse Inébranlable
Liens :
/
Qui êtes vous ?
Gareel
Petite présentation de votre personne : Gareel, mais en mieux
Rythme rp et particularités : Quand la motivation et le temps s'aligne tel la lune et le soleil
Comment avez vous découvert le forum : Grâce à Gareel
Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ? Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ?Devenir le 7ème Empereur. Obtenir un grimoire un peu cool. Augmenter sa force à Confirmé au moins.
Accueil 
![Le brasier d'Eilynster [En cours] 2a66](https://zupimages.net/up/18/06/2a66.jpg)
![Le brasier d'Eilynster [En cours] Bscp](https://zupimages.net/up/18/06/bscp.png)
