Histoire :Mon histoire c’est avant tout celle des gens que j’ai rencontré.
On ne choisit pas les personnes qui entrent dans notre vie, c'est une question de chance c'est tout.
I. Née des cendres.Les terres des Vaelstraz sont particulièrement hostiles et inhospitalières. Fiers et farouchement indépendants, ses habitants sont de véritables guerriers-nés particulièrement adaptés au rude climat du nord du continent - là où le printemps n’arrive jamais - et sont issus d’une culture de raid, et de guerre entre voisins. Bien que la région soit habitée par des tribus distinctes de thérianthropes et vivant en harmonie il y a quelques siècles une guerre civile faisait rage opposant tradition, unification et pouvoir.
Notre histoire prend place peu de temps après cette guerre intestine, au sein même de la tribut ayant vaincu toutes les autres, les Vaelstraz, qui vivaient dans le dernier rempart de ces terres ingrates qui n’avait pas été mis à sac au fil des millénaires et n’avait pas été détruit par le rude climat des montagnes du nord, les forteresses naines étaient des lieux vitaux pour les peuples vivant le plus au nord, d’autant plus quand ce dernier rejetait en bloc le reste du monde et ses avancées technologiques, traquant et mettant à mort ceux qui osaient s’aventurer sur leurs terres.
Nous suivons une louve, née sous l’éclat de la lune au moment le plus sombre de l’hiver, dans les cendres encore fumantes de la forge, au caractère sublimé par ses flammes. De caractéristiques qui annonçaient un avenir grand, mais pour l’heure, ce n’était qu’une boule de poil semblable à cent mille autres. Si ce n’était qu’elle avait la chance de naître dans un des plus grands et plus puissants clans de thérianthropes du nord.
Elle n’eut pas d’enfance particulièrement heureuse ou malheureuse, au contraire on lui apprenait la rigueur, l’autonomie, la combativité, l’esprit de la meute, forgeant son caractère pour la tâche qui dans le futur serait sienne, et bien entendu les arts de la forge qui étaient l’activité principale de son clan, art qui avait été hérité il y a quelques siècles par un hybride thérianthrope, qui était encore en vie, martelant dans les tréfonds du bastion nain le fer, bien qu’il refusait de voir qui que ce soit, une communauté s’était fondée autour de ce dernier, il était en quelque sorte devenu le héros de ce peuple trop souvent oublié, des contes et des chants lui étaient adressés dans l’espoir qu’ils fusent jusqu’au foyer ardent de celui qui avait il y a longtemps sauver la tribut.
La jeune louve se souvenait mot pour mot des paroles de la berceuse que lui chantait sa mère, encore aujourd’hui..
Une fumée noire s’enfuit de la montagne
Et le vent souffle dans les vallons creux
Quand le ciel bleu deviendra ombreux.
D’un profond gouffre, qui barre ton chemin,
Des cris s’en échappent sans fin.
Mais si proche ! Un pont gelé, figé dans le temps.
Rivières de feu, embrasant la terre,
Déterminent son royaume de pierre.
L’acier chante son nom, comme un dieu restant seul,
Lueur éclatante du minerai des étoiles tombées
Il forge ses armes éternelles.
Les soufflets se déchaînent, d’une telle puissance.
Plus jamais perdue, l’âme de la forge.
À chaque fois qu’elle entendant ce chant, elle sentait se gonfler de fierté, de fierté pour ce peuple qui était le sien, et elle ressentait un grand désir d’en faire parti à part entière, et peut-être un jour de le diriger, comme l’avaient fait ses ancêtres. Mais cela viendrait bien assez tôt, bien qu’elle l’ignorât.
II. L’âme de la forge.Une fois de plus, le cor de chasse avait retenti, les lourdes portes de la forteresse s’ouvraient dévoilant un enfer de glace tendis que la tempête de neige faisait rage et s’engouffrait par l’entrée, éteignant les braseros, à présent elle n’était plus une enfant, elle devait faire ses preuves et se heurter à l’épreuve la plus difficile de sa vie, mais pas seule, elle avait dans les pattes un autre loup d’à peu près le même âge qu’elle, au poil brun et blanc.
Le grand nord était dangereux, le froid, la faim, les tempêtes étaient des armes traîtresses en tout temps seul le mouvement, la fourrure et l’instinct les sauverait tout deux. C’était un véritable baptême, l’entrée à l’âge adulte, ils devraient survivre, être soudés alors qu’ils ne se connaissaient même pas - sans doute le mâle brun appartenait à une meute plus secondaire ? Même si cela à présent n’avait plus grande importance.
C’était en quelque sorte un rite de passage, lâcher des jeunes dans le nord et voir comment ils se sont débrouiller après quelques années, où ils ont trouver un foyer pour leur nouvelle famille et revenir à Vaelstraz s’ils le désiraient ou non, cette épreuve initiatique pouvait durer des années et peut-être même toute la vie.
Pendant plusieurs années, ils s’étaient contenté de voyager, parcourant les terres du nord, observant d’un œil curieux et de très loin les autres cultures et les différents peuples, évitant soigneusement les orcs et les tributs cannibales. Elle ressentait un certain malaise en présence d’autres races, peut-être était-ce à cause de la vie recluse qu’elle avait connu auparavant ? Ou peut-être était-ce qu’ils nouaient définitivement leur esprit à leur bestialité ? Le loup ne craint-il pas l’Homme ?
Ils avaient traversé les montagnes gelées, les plaines du sud, mais pour aller où finalement ? Il n’y avait pas de carte et revenir sur leurs pas ne les intéressait pas forcément. Ils ne parlèrent à personne pendant tout ce temps. Ainsi, ils continuèrent toujours dans la même direction.
Avec le temps, ils n’étaient plus de simple connaissance, mais formaient un véritable duo, qu’on pourrait nommer couple dans une autre culture, bien que le mot ne fut jamais prononcé de leur part. Et une famille après la naissance d'Aïden, une boule de poil brun et roux, aux yeux comme les flammes de la forge, au caractère bien trempé.
Et encore plus au sud, Aeter fit la connaissance d’une créature étrange, qui lui laissât un sentiment amer, un oiseau, ou un reptile, elle l’ignorait, mais la créature lui volait la proie qu’ils avaient traqués des heures durant, et bien qu’elle tentât de défendre sa nourriture, la créature disparue dans les airs.
Elle fit aussi la rencontre avec les premiers vrais humains à la frontière, bien qu’elle se contentait d’observer de loin ces curieux êtres - non adapté à leur environnement -, instinctivement elle savait que ce peuple serait un danger, ils chassaient dans la région et devinaient à l’odeur parfois sentir du loup à leurs passages.
Et ce fut seule qu’elle observait la folie humaine pour la première fois, des chasseurs traquèrent, tuèrent et dépecèrent un membre de la tribut des loups. Elle se demandait naïvement comment l’on pouvait tuer consciemment un être vivant sentient. Il avait sacrifié sa vie pour qu’elle puisse comprendre, comprendre à quel point l’homme un prédateur terrible pour le loup, et maintenant qu’elle avait vu à quel point l’homme pouvait détruire le loup le plus brave, elle voulait protéger ce secret et l’oublier en même temps que l’emplacement de sa tombe, peu importe le prix. Et ça tout le monde l’ignorait.
Pourquoi les humains sont-ils aussi cruels envers nous ? Que leur avons-nous fait de mal ?
III. Teider, ou la folie des hommes.Une fois dans les terres, ils furent obligés de s’approcher d’avantage des villes et de prendre un risque, mais à présent elle ressentait une certaine curiosité en observant ces bipèdes, vivre dans leurs maisons de pierre ou de bois, leurs rues ensoleillées, elle se sentait presque ivre des parfums de la civilisation, elle aurait aimé discuter avec un membre de la tribut des Hommes, quelqu’un de confiance, qui sentirait les choses comme elle. Parler de la vie, du temps, de tout et de rien.
Elle trouva cette chose dans une petite fille, plus petite qu’elle, en apparence frêle et douce, qui fuyait de temps en temps sa meute pour les retrouver dans les sous-bois, Rose, elle pu en apprendre ainsi d’avantage auprès de la petite humaine sur les habitudes de cette tribut. Malheureusement, cette trêve fut de courte durée, la fleur fut retrouver morte un soir, abattue d’une main froide. Elle observait le balai fou des Hommes derrière une futaie, écoutant avec une certaine attention ce qu’ils se disaient. Ils disaient dorénavant "la victime" comme si la mort en plus d'ôter la vie, enlevait aussi les jolis noms des fleurs.
La louve apprenait ainsi lentement la vie et la mort en observant les hommes, s’indignant de leur folie, bien qu’elle n’ait pas le recul et les connaissances pour juger, elle vit des hommes partir en cendre dans des grands brasiers au nom de ce que le clan bipède nommait “ religion “ - un terme barbare qui voulait dire tuer les autres au nom d’un esprit ! -, indignant quelque chose en elle que le clan des loups natif de Vaelstraz nommaient esprit de la forge. Il n'y a pas de religion sans amour, et les gens pourront parler autant qu'ils le voudront de leur religion, s'ils n'apprennent pas à être aussi bons avec les leurs qu’avec les autres, alors, c'est une imposture. Dès lors, elle cessait de croire en toute trace de droiture en l’humain et s’éloignait des villes, s’enfonçant dans les terres, à l’abri derrière les forêts ou dans les montagnes.
Les humains n’étaient pas juste sans cœur avec les animaux, ils étaient aussi cruels les uns envers les autres.
Néanmoins des animaux de cette taille et se déplaçant en groupe, peuvent difficilement passer autant inaperçu qu’elle le souhaiterait, ils furent traqués à partir de ce moment, apprenant à dissimuler les traces et leur passage, et parfois, on leur lançait même des meutes de chiens, les chiens n’étaient guère un problème, mais ils ramenaient leurs humains vers la meute. Bien entendu, ils ne blessaient pas les humains, se contentant de fuir la plupart du temps, ou de les effrayer.
Ce fut au cœur d’un hiver rude et chargé que les choses se gâtèrent particulièrement pour la meute, lors de leur course effrénée vers le sud, Aeter n’était pas au mieux de sa forme et son état l’obligeait à faire ralentir les trois autres loups. Et ce ne fut qu’une fois écroulée dans la neige qu’elle fut obligée d’arrêter la troupe. Si elle n’avait pas l’envie de s’arrêter, la nature la rappelait à l’ordre. Contrainte de reprendre forme humaine, un véritable traumatisme, pour donner une nouvelle fois la vie.
Lorsqu’elle fut de retour de la chasse, quelques jours plus tard qu’un nouveau drame arriva, elle remarquait l’absence de bruit tendis qu’elle traînait, un imposant cerf jusqu’à l’endroit où ils se cachaient accompagnée de sa fille aînée. Silence. Le Coeur de la louve se serrait, alors elle suivait la trace du mâle brun dans la neige, elle notait une légère odeur humaine, le retrouvant quelques kilomètres plus loin, ses yeux ambre rivés sur une maison au milieu des champs.
-
Ils sont là ? Tu n’as rien fait pour les empêcher, Arman ?!-
Ils auraient eu peur et on ne peut pas se permettre de se faire remarquer.Elle grondait et fit mine de mordre son compagnon à l’encolure, agacée, elle n'aimait pas ce genre de situation. Néanmoins, son sang ne fit qu’un tour, en sachant ses précieux petits dans les bras d’autres que les siens, elle s’approchait avec un démarche sûre et clairement agressive, elle ne les récupérerait pas en tant suivant une voie pacifique. Elle poussait facilement la porte en bois de la maison, grondant tête basse, le poil de sa ligne de dos hérissé. Elle posait en premier lieu le regard sur le couple de paysans, puis cherchait du regard les deux petits. Et elle ne laissait aucune chance aux deux humains, ce fut un véritable bain de sang.
IV. Le vainqueur pleure et le vaincu est perdu.Quelques années s’étaient écoulée, la meute s’était un pu agrandie, les deux jumelles avaient grandis pour laisser place à deux jeunes louves, une blanche et l’autre noire. Ils avaient été rejoint par d’autres loups, elle reconnaissait certains amis d’enfance et d’autres connaissances.
Ce fut lors d’une partie de chasse avec son amie d’enfance - un douce louve au poil marqué par les flammes -, les deux louves grondait après un cerf, jouant à moitié avec la cible de leur traque, néanmoins elle s’arrêtèrent rapidement en entendant des raclements de chevaux. Elle n’aimait pas vraiment ça, abandonnant leur proie pour prendre de la distance, mais c’était déjà trop tard, elles furent rapidement encerclées, elle sentit quelque chose se heurter à sa fourrure et par réflexe se tournait pour mordre ce qui l’avait toucher, elle se sentait rapidement très pataude, et finissait par sombrer.
Quand elle se réveillait, elle avait été capturée, elle voulait s’échapper fuir le plus loin possible, briser ses entraves et retrouver sa meute et la forêt, ou même les vastes glaciers des terres du nord, mais ne s’offrait à elle qu’une étroite cage et une pièce sombre et froide.
Ils nous fixaient d’un regard critique, pour eux nous n’étions guère plus vivant que les barreaux qui nous gardaient captifs.
La louve fut solidement muselée dès son arrivée, on la lâchait seule dans un rond de sable, la frappant et lui hurlait dessus pour l’obliger à courir. Aeter aimait courir, mais ils la firent courir jusqu’à l’épuisement physique et mental, bien plus que ce qu’elle n’aurait jamais été prête. Son cœur bondissait encore dans sa poitrine à cette idée et rien que cela l’épuisait. Après plusieurs heures de cette poursuite, elle sentait une décharge puissante dans sa tête et s’effondrait de tout son poids.
Et c’est là que les choses s’accélérèrent, elle fut obligée de combattre, pendant des années, peut-être mêmes des siècles, tuer, tuer encore et encore, mais elle ne se rendait plus vraiment compte, son esprit avait été brisé depuis sa capture.
Elle ne devait jamais revoir sa famille, jamais plus. Elle avait trop changé, elle s’était métamorphosée avec la folie humaine. Elle était heureuse que sa meute ne puisse plus la voir maintenant, d’ailleurs ils ne l’auraient même pas reconnu. C’était à peine si elle se reconnaissait elle-même.
La louve fixait avec un regard terne le vide du fond de sa cage, dressant les oreilles en entendant une charrette, portant les cadavres de perdants de l’arène et celui de celle qui fut son amie d’enfance, entièrement mutilée, son Coeur s’éplorait devant cette vision, mais, depuis cette prison elle ne pouvait rien faire de plus si ce n’était la suivre du regard dans son dernier voyage.
Au revoir, ma très chère amie.
Elle filait comme un limier lâché sur sa cible, bondissait en grondant, profitant de sa force pour renverser sa victime et planter ses crocs dans sa gorge, se satisfaisant du goût de son sang, ne lâchant qu’une fois que le dernier spasme de vie l’avait quitter, enfin, elle se tournait vers son second adversaire, un autre loup, le regard des deux bêtes fauves se heurtait rapidement l’une à l’autre, des touffes de poils noirs et bruns s’élevaient dans l’air en même temps que la poussière de l’arène, la terre se gorgeait de filets de sang, et bientôt le sable à ses pieds n’était plus qu’une boue rougeâtre qui lui collait aux pattes.
Longtemps, elle avait été une bête féroce, et cela lui convenait, elle ne luttait pas contre sa bestialité, mais l’embrassait, elle avait tué de nombreux adversaires dans l’arène, elle avait permis à ses acquéreurs d’empocher énormément d’argent - chose qui n’avait aucune valeur pour elle -, elle avait même obtenu une réputation dans le milieu. Elle en avait tiré un surnom : Nocturne, peut-être que par le passé elle en avait eu un, en tout cas elle l’avait oublié, les décennies puis les siècles avaient fait leurs œuvres. Et aujourd’hui ça ne faisait aucune différence.
V. Tu es responsables de ce que tu apprivoises.La louve se tirait de ses pensées nébuleuses tendis qu’on commençait à tourner autour de sa cage, remuant une oreille avant d’ouvrir un oeil paresseux, l’imprudent s’approchait, alors elle se jetait contre les barreaux, grondant et les mordants. Sa fourrure noire et argentée se hérissait au rythme de sa respiration effrénée. Elle jetait un regard volcanique, malgré ses yeux bleu électrique, dans lequel on lisait la détermination de dominer et de surpasser, à l’homme qui se trouvait devant, un elfe, à l’odeur inconnue, qui resplendissait de blancheur, mais elle soupçonnait quelque chose d’insidieux, il n’avait pas détourné les yeux. Puis retournait à l’ombre de sa prison, par désintérêt.
Elle écoutait avait une oreille fine l’homme parler, mais il ne s’adressait pas à elle, des combats, encore ? Elle n’écoutait plus que d’une oreille sans vraiment en comprendre le fond ? Parce qu’elle n’en avait aucune envie. Puis l’homme fit quelque chose de particulièrement stupide, il avait osé glisser sa main dans son entre, elle s’approchait lentement, tête basse, reniflait rapidement. Puis l’homme fit quelque chose d’encore plus surprenant, il ouvrait sa cage et lui disait qu’elle pouvait reprendre sa liberté si elle le désirait. Et il s’éloignait sans plus lui offrir de réponse.
On ne tardait pas à la pousser à sortir à coups de bâton, elle grondait un peu et sortait au grand trot, retrouvant sans mal l’elfe. Marchant à ses côtés, oreilles plaquées sur le côté, renfermée. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, ses rondeurs avaient laissés place à une extrême maigreur et elle peinait presque à mettre un pas devant l’autre. Elle n’était plus toute jeune, et approchait lentement au crépuscule de sa vie.
-
Pourquoi m’as-tu aidé ?-
Je voulais que tu sois mienne, mais uniquement de ta propre volonté.Au fond d’elle-même, la louve se sentait flattée, émue, mais aussi un peu agacée, l’incompréhension se mêlait à une colère primaire, elle crue un instant avoir déjà vécu une situation similaire par le passé comme dans un rêve lointain et à moitié effacé, néanmoins elle répondait avec un certain trait d’humour.
-
Je suis forcément tienne puisque tu m’as acheté.-
Je t'ai acheté, mais rien ne me force à te garder, surtout si ton désir est de fuir dès que j'aurais le dos tourné. J'ai trop de fierté pour imposer à quiconque une captivité, étant moi-même un être prisonnier de mes propres pensées.Nocturne observait avec une attention particulière ce curieux bipède, acceptant de le suivre sans trop se poser de question, elle n’était pas naïve, il finirait forcément par l’utiliser à un moment où un autre, elle se faisait lentement à l’idée d’être plus un animal de compagnie qu’une gladiatrice, elle n’avait pas besoin de se battre pour avoir à manger, il prenait soin d’elle et elle n’était pas cantonnée à une cage, elle pouvait dormir aux pieds de son lit.
Elle reprenait lentement des forces et de l’état, son âge aidant, elle supportait assez facilement la vie en intérieur, dormant la plupart du temps, du moins pendant de longue semaine. La plupart du temps, elle traînait prêt de son maître ou allait chasser pour lui comme il manquait un peu d’état. Et parfois, il arrivait qu’il se serve d’elle pour quelques missions.
Une curieuse chose se produisit une fois qu'elle du se retransformer, d’ordinaire elle se cachait dans une pièce à l’écart pour que personne ne puisse entendre ses hurlements ou ressentir sa peur, la transformation était quelque chose de particulièrement désagréable. Il la surprenait, et elle s’en retrouvait gênée comme jamais elle ne l’avait été auparavant.
-
Tu es si belle.Elle se retrouvait plutôt gênée par ce compliment, et cherchait à s’éloigner comme une bête apeurée alors qu’elle était une combattante aguerrie. Un compliment si particulier de la part d’un bipède, l’effrayait presque.
V. L'appel sauvage.Elle avait enfin fui, sans vraiment savoir pourquoi, plus elle s’éloignait de la civilisation plus elle se sentait revivre, comme si tout le mal qui s’était accumulé en elle disparaissait lentement, ou comme si la liberté lui donnait un second souffle, attisant ses flammes et révélant l’âme de la forge qui avait été longtemps endormie en elle, elle trouvait un certain réconfort en sentant cette chose s’éveiller.
La louve essayait de se souvenir de ce que c’était, des épreuves ? L’arène n’en avait-elle pas été une ? Un caractère ? Elle ne savait plus vraiment tout semblait ralentit dans son esprit, alors qu’elle prenait de la vitesse en grimpant une côte.
Le nord, elle devait aller au nord, c’était instinctif, mais qu’est-ce qu’il se trouvait au nord ? Elle l’avait aussi oublié, elle se concentrait cherchant à se rappeler, quelques flashes lui venaient, mais rien de très clair, elle se souvenait de la glace, du froid, mais aussi du chaleur d’un foyer.
Une fois arrivée dans le grand noir, son instinct s’apaisait, de la montagne elle voyait presque toute la plaine glacée, un peu plus et elle aurait vu l’océan. Elle avait fait ce chemin seule, avec son seul instinct comme guide. Et elle se décidait à descendre la pente enneigée.
De heurtant par accident à une femme, la louve lâchait un couinement surpris et bondissait hors de portée, montrant les crocs en guise d’avertissement. La femme blonde, vêtue d’une tenue de cuir chaudement fourrée, avec un tatouage tribal bleu glace sur chaque bras, levait les bras dans un signe d’abandon, et elle n’en était pas un pour la louve qui avait combattu toute sa vie en arène.
Elle reniflait l’air avec un peu plus d’attention, reconnaissant avec un certain plaisir l’odeur lupine :
-
Qui es-tu ? Je reconnais ton odeur. Et tu es un loup.La louve obtenait une réponse qu’elle ne comprenait pas, penchant la tête sur le côté en guise de question. Mais finalement elle parvenait à obtenir de la nordienne une phrase en langue courante.
-
D’où viens-tu ? Je devine à ton état que cela fait longtemps que tu es sur les routes, mais tu sens l’homme, et pourtant, tu as l’air de savoir où tu te trouves.La femme respirait la gentillesse, et cette douceur la mettait en confiance. Même si elle ne parvenait pas à distinguer son visage, en réalité elle n'en distinguait plus aucun, comme un voile, flou devant ses yeux.
-
J’ai été victime de la folie des hommes durant des dizaines d’années, mon instinct m’a guidé jusque ici.-
Rare sont les loups à y survivre, ça a du être dur, je n’aurais pas cru ça.-
Et la vérité la plus terrible, c'est qu'ils se traitent entre eux avec encore plus de cruauté, de malhonnêteté et de stupidité qu'ils n'en ont envers nous, oui. Mais les chaînes avec lesquelles les hommes entravent les autres - et eux-mêmes - sont plus solides que celles qu’ils nous imposent.Les deux louves furent obligées de s’arrêter, elle se tournait vers la plaine et vu un éclair orange foncer vers elles, l’éclair roux lâchait un hurlement d’invitation dans sa folle course, d’autres loups suivaient cette dernière. Nocturne bondissait en avant, sans crainte, elle se faisait accueillir, les hurlements des autres loups lui rappelaient qui elle était, bien qu’elle ne se reconnaissait pas de ce qu’ils chantaient.
Le temps passait et elle reprenait lentement conscience de qui elle avait été. Et elle reprenait ses droits sur la meute qui avait longtemps été la sienne. Quelques années plus tard, lors d'une chasse, elle tomba sur une curieuse moitié boule de poil moitié bipède qui fuyait un groupe de chasseur, elle avait à peine quelques printemps, six ou sept certainement et semblait être blessée, le sang tâchait la neige. Les chasseurs étaient encore à ses trousses et elle ne pouvait pas laisser passer ça, elle hurlait l'ordre de chasse et très vite, la dizaine de loups se mettait entre l'enfant et les hommes.
Elle fixait de ses yeux bleus l'homme qui semblait être à la tête du groupe, l'enfant se jetait instinctivement contre le corps chaud de l'alpha, elle était si petite et si frêle, plus petite que la louve, et se blottissait dans sa fourrure. Il n'y avait aucune trace d'agressivité dans la Vaelstrazsa, elle fut rejointe rapidement par Ran, qui bien que plus frêle n'hésitait pas à jouer la médiatrice entre les bipèdes et les loups.
Néanmoins, la situation semblait se gâter, alors Nocturne n'eut d'autres possibilités que de donner l'ordre d'attaquer, tout en s'éloignant avec l'enfant. Hors de question même pour les loups de laisser une enfant se faire tuer sans rien faire, et puis ne sentait-elle pas un peu le loup ?
Quelques semaines plus tard, la meute tombait sur une autre fille renard, qu'ils avaient traqué quelques heures, mais d'où sortaient-elles toutes ?! L'enfant lui racontait qu'elle avait été abandonnée et qu'elle n'aurait le droit de revenir que quand elle saura survivre seule. Ce n'était qu'une enfant, mais pas vraiment ses mots étaient vrais, alors elle l'éduqua comme un loup durant un an, en faisant un membre à part entière de la meute, avec des responsabilités et des obligations, et en contre partie elle lui apprenait la traque et l'art de chasser, trouver où dormir, allumer un feu s'il y en a besoin.. Trouver des cachettes, ect..
Et une fois la seconde kitsune déposer à la frontière, la meute fit route vers le sud, au complet cette fois-ci.
Liens : Arman Vaelstraz Il est et restera son compagnon à jamais, il a été homme valeureux, fort et juste, des capacités qui parfois lui manquait cruellement, elle sait qu'elle peut lui laisser les plus jeunes de la meute à gérer sans soucis, même si parfois tout n'a pas été toujours rose. Avec les décennies leurs différences ont su se mêler pour en faire un couple plus solide que jamais. Même si elle reste profondément peu attachée aux autres, elle souffrirait de sa disparition si cela venait à se produire.
Aïden Vaelstraz, baignée par le feu.
Sa première née, en qui elle fait reposer toute sa confiance, la louve noire et brune aux reflets de feu est certainement celle qui conviendra le mieux pour la remplacer en temps voulu. Elle possède un caractère plutôt trempé qui à parfois mis la meute dans des positions délicates, c'est une traqueuse née qui n'abandonne que lorsque ses adversaires sont morts, et certainement une plus grande Alpha que sa mère ne l'a jamais été.
Ran Vaelstraz, baignée par la glace.
Née lors d'un hiver glacial en territoire ennemi, et tout juste quelques jours après sa naissance elle a été enlevée, Griffe en a garder une cicatrice à vie, profondément dans son cœur, à l'égard de sa fille la plus douce, la plus patiente, mais aussi celle qu'elle regrette le plus : pour la la simple et bonne raison que cette dernière semble plus proche de l'humaine que du loup. Que la vie lui soit douce et agréable.
Raeven Vaelstraz, baignée par l'ombre.
La troisième et dernier enfant naturel dont elle se souvient, à l'image de sa mère la louve noire est une grand solitaire, possède un don de chasseuse impressionnant, elle n'est pas spécialement dominante comme son ainé ou prévenante comme Ran, mais elle sait se remarquer par sa discrétion mais aussi celle dont il faudrait se méfier le plus, attaquant souvent par traîtrise pour attaquer et tuer ses ennemis d'un preste coup de mâchoire.
I'sslan Suladran, ennemie.
Un dragon, rien que ça suffirait à faire hérisser le poil de la louve, cette rencontre à fini par totalement abattre la confiance de Griffe envers ces créatures à moitié lezard à moitié oiseau et s'il n'y avait que ça, elles crachent le feu en plus ! Les deux bêtes fauves se sont disputer une proie et ce ne fut pas à l'avantage de la thérianthrope.
Maugrim Vaelstraz, traitre.
Même un loup peut accorder sa confiance à tort, et considérer Maugrim comme un membre de la meute fut son plus grand échec, bien qu'elle tolérait le renard dans le groupe il n'a eut aucun regret à vendre cette dernière à leur ennemi, cause presque de peu la mort des loups. Elle régla sa dette envers lui d'un preste coup de mâchoire.
Valandir Arandan, maître.
Curieux elfe, de blanc vêtu, rencontrer au sein de son arène, il avait décider de lui acheter ou plutôt de lui offrir sa liberté, pour des raisons qui paraissaient bien obscures à la louve, néanmoins elle appréciait, à partir de ce moment, elle choisi de vivre avec son sauveur, non pas en temps que loup mais en temps que chien.
Sayuki Letea Vaelstraz, fille adoptive.
Petite kistune de quelques années qu'elle a retrouver abandonné et blessée dans la neige des plaines du nord, elle a décider à partir de ce moment-là de l'adapter et de la traiter en louve et en membre à part entière de sa meute, bien que moins sauvages que ses consœurs et tout le temps prêt de Griffe.
Gloria Silmara Rakiel Vaelstraz, fille adoptive.
Une autre jeune kistune trouvée par Griffe au court d'une longue traque, - les kitsunes ne tomberaient pas du ciel ? -, cette dernière resta prêt de un an après de la louve désirant en apprendre d'avantage sur l'art de la traque et de la chasse.