30 Février de l’An 2001 d’âge d’Acier

Aujourd’hui était un grand jour, notamment pour une personne en particulier, qui recevrait au cours d’une cérémonie louanges, reconnaissance et surtout une promotion qui serait sans doute l’aboutissement de toute une vie de devoir remplie et d’abnégation, la juge Ophélia Rosenhain Draenor de la garde impériale, qui en ce jour, devait donc être officiellement nommée haute juge et donc commandante en chef de la garde impériale, par l’empereur lui-même, ce qui exigeait donc évidemment la présence de ce dernier. Empereur honoré d’être présent, après tout il avait une grande estime de celle qui serait mise à l’honneur en ce jour, cela et puis sans doute que ce serait un grand moment pour tous ceux présents. Ainsi que pour les quelques journalistes rôdant dans les environs, inévitables, même pour une cérémonie faîtes dans le palais, avec un public restreint, nul doute que demain Ophélia serait en première pages de beaucoup de journaux, mais ça c’était un détail.

Le tout aurait lieu dans une grande salle d’audience où des cérémonies avaient lieu  fréquemment et parfaitement aménageable, la salle qui avait été débarrassée de ses meubles, en dehors de quelques discrètes étagères pour boire des boissons non alcoolisés, car hors de question de boire de l’alcool au cours de cette cérémonie, et des fauteuils pour ceux pouvant difficilement rester debout… Présentait un somptueux décor entouré de murs en acier noir poli, surmonté d’arches de bronze teintes de façon sombre. Sur les murs, des peintures représentant de grands évènements du passé de l’empire, batailles ou autres, et des sculptures en buste de grands hommes et femmes du passé… De quoi impressionner et faire solennel sans être trop pompeux

Parmi ceux présents, en dehors d’Otmar et des journalistes, pas mal de gardes impériaux venant voir leur sœur d’arme, qui allait devenir leur haute juge, qui avaient l’air plutôt fiers d’elles, même si aussi assez stoïque et silencieux pour le moment, notamment car ce seront eux qui feront la haie d’honneur devant l’accueillir… Il y avait aussi des officiers et vétérans honorés de l’armée Akkatoniennes, des responsables politiques divers et pas mal de Draenör plutôt satisfaits du fait qu’une des leurs soit allée aussi loin. Le tout d’une grande diversité raciale, même si pas de dragon, disons que c’était le souci d’une cérémonie en intérieur. Par contre, quelques dragonniers étaient présents pour eux… Et évidemment sinon, tout le monde avait revêtu ses plus beaux atours civils et militaires.

Otmar lui avait mit un costume de cérémonie allant bien à un empereur d’Akkaton, le genre qui sonnait important, mais pas royal, celui d’un chef d’état élu en somme, mais d’un très gros état, pas d’une petite république. La teinte sombre du costume était en plus de plutôt bon goût et lui allait bien, quoique ça lui donnait légèrement des airs de général sur les bords...

Ne restait donc qu’à attendre l’arrivée de l’intéressée, qui avait reçut pour instruction d’entrer peu avant la cérémonie, pour ainsi se préparer, mais aussi faire son petit effet. Ce alors que certains discutaient déjà poliment dans la salle et que l’orchestre militaire de bon goût pour ce genre de cérémonies, se préparait. Quant à Otmar, en attendait, il vérifiait encore une fois que son costume de cérémonie, qui lui allait bien, même si légèrement pompeux, mais pas trop, était bien ajusté. Après tout, lui aussi serait au centre de cette cérémonie en quelque sorte...

Lorsque l’intéressée arriva, évidemment tout le monde dans la salle se tourna vers elle, au minimum pour lui consacrer une courte attention, mais plus souvent pour contempler la personne mise à l’honneur en ce jour qui, vêtue de son uniforme de cérémonie et arborant l’attitude grave de circonstance, avait vraiment le profil du poste aux yeux de beaucoup de monde. Il y eut évidemment quelques photographes qui se mirent alors à discuter à voix basse et courtement de comment prendre de belles photos, mais ce serait pour plus tard… Après tout, cette invention récente nécessitait encore de longues minutes d’attentes avant que la moindre photo correcte ne soit prise.

Quoiqu’il en soit, au moment où Ophélia s’avança, les gardes impériaux se mirent en place et lui firent une haie d’honneur, au garde à vous, formant une belle colonne au milieu de laquelle elle passa, ce alors que les spectateurs de la cérémonie qui étaient assis se levèrent et que tout le monde prit un air solennel, tout en adoptant un silence somme toute, religieux ? Le tout alors qu’un orchestre militaire se mit à jouer de leur instrument de façon solennel et honorifique. Otmar qui attendait au bout de la haie d’honneur à travers laquelle passa la juge, adressa un sourire aimable à celle-ci…

Et lorsque Ophélia eut finit sa traversée et se mit à ses côtés, tout le monde prit place, y compris les gardes impériaux pour assister à la cérémonie, ce alors que l’empereur qui fit signe à Ophélia de se tourner vers lui, dirait à voix haute.

« Dans l’empire Akkatonien, comme vous le savez tous, fils et filles de l’empire, il est inconcevable qu’un citoyen impérial, quelque soit son rang, quelque soit son origine, mette un genoux à terre devant quiconque. Pourquoi cela ? Car nous sommes tous égaux, car nous sommes tous enfants du plus grand empire de ce vaste monde et frères et sœurs. Car quelque soit notre race, notre sexe ou notre rang, nous sommes avant tout, Akkatoniens et un Akkatonien ne s’agenouille devant personne… » Mettant de l’emphase et flattant sans doute bien des fibres patriotiques, ainsi que la sienne, Otmar ajouterait alors calme et solennel, avant de mettre progressivement plus de ferveur dans ses propos.

« Mais, il y a une circonstance pour laquelle un citoyen Akkatonien peut s’agenouiller, comme le fera en ce jour la juge Ophélia, ce quand il prête allégeance de servir le peuple de l’empire, peuple dont l’empereur n’est que l’une des émanations, jusqu’à son dernier souffle. Enfants de l’empire ! Notre grandeur n’est pas le fait d’un homme, d’une femme, ou de quelques-uns, mais d’une multitude qui ont bâtit notre grand empire au cours des millénaires, de la fermière nous empêchant de mourir de faim par son travail acharné, au grand général qui défend nos valeurs, tous sont essentiels et font la grandeur d’Akkaton ! » L’empereur, ajouterait alors avec plus d’emphase.

« C’est le peuple dont nous faisons partie tous et non un dieu, un roi ou je ne sais quoi qui bâtit cette grandeur, une grandeur faîtes de labeur quotidien certes, d’espoir aussi, d’innovations, mais aussi du désir de bâtit un avenir meilleur. Une grandeur que la juge Ophélia, aidera dorénavant à parfaire en tant que haute juge ! Qu’elle soit fière de cela, mais aussi du fait que par son œuvre, tout comme celle de chaque citoyen de l’empire, elle bâtit un héritage éternel qui nous transcende tous. » Otmar se tournerait alors vers la juge Ophélia et dira solennel et grave.

« Si telle est votre volonté juge Ophélia, mettez donc genoux à terre et faîtes serment d’allégeance une nouvelle fois. Celui de servir le peuple de l’empire et de protéger son représentant qu’est l’empereur d’Akkaton, en tant que haute juge de la garde impériale. Le serment certes d’être prête à mourir au nom d’Akkaton, mais aussi de vivre pour bâtir son avenir. Faîtes ce serment, puis relevez vous en tant que haut juge et, sauf si l’avenir vous réserve plus haut serment ou grande responsabilité... » L’empereur conclurait alors solennel.

« Jamais ne remettez le genoux à terre. » Bien entendu c’était surtout une déclaration symbolique, dans le sens que si elle s’amusait à faire cela en privé, personne n’irait le lui redire, mais ça avait tout même une certaine importance symbolique en effet. Celle du représentant de l’empire, qui ne reconnaissait nul autre maître que le peuple qu’il servait.

Alors qu’il avait finit de parler et laissait Ophélia agir, Otmar essaya de passer rapidement dans sa tête la procédure qu’il devait suivre scrupuleusement en ce jour, pour s’assurer que la cérémonie soit superbement exécutée. Chose dont il se rappelait parfaitement, mais bien entendu l’envie de bien faire et de ne pas gâcher par maladresse le grand jour d’une personne qu’il estimait grandement, faisait qu’il se mettait légèrement la pression pour bien s’exécuter… Et lorsque que dame Ophélia s’agenouillerait, Otmar recula donc d’un pas alors qu’un garde impérial de l’unité de l'encore actuelle juge lui apporta un plateau cérémonial sur lequel les nouveaux galons de celle-ci se trouvait, ce avant de prendre les dits galons respectueusement et d’attendre que la future haute juge ait finit.

Et les propos de celle-ci étaient appréciables, car à la fois sincères et rigoureux, ce qui correspondait bien aux attentes formulés envers les gardes impériaux, protecteur d’une des trois grandes institutions de la république Akkatonienne, Otmar les écoutera bien entendu calmement et avec une gravité respectueuse, jusqu’au bout.

Puis il lui fit signe de se relever et procéda une fois cela fait, par des gestes efficaces, mais aussi symboliques à retirer précédemment ses précédents galons, les tendres au garde impérial qui avait apporté les nouveaux, puis il mettraut en place les galons de haute juge d’Ophélia, mais pas ceux de n’importe quelle haute juge, celle de la garde impériale et donc commandante suprême de cette force militaire ci, certes avec l’empereur comme supérieur hiérarchique, mais vu que le dit empereur était un Deffarès, il ne risquait pas trop de lui donner des instructions en dehors de divers objectifs généraux...

Puis, il lui rendit son salut militaire ensuite, se rappelant alors l’époque lointaine de son service militaire, puis reculant de quelque pas pour qu’elle puisse se mettre en avant, il laissera l’héroïne du jour faire un dernier petit discours, qui fit son effet aux saluts militaires et applaudissements polis qui y répondirent. Laissant alors l’ensemble retomber, Otmar reviendrait aux côtés d’Ophélia et dirait à voix haute.

« Sur ce, comme la tradition le veut, en dehors de divers volontaires ou de ceux en mission, le jour d’aujourd’hui est une permission pour tous les membres de la garde impériale et leur nouvelle haute juge, prenez le temps de féliciter celle-ci plus en privé, mais aussi de profiter ensemble des festivités du jour. » Il aurait volontiers cédé un jour de plus d’ailleurs, voir davantage, mais bon comme la période actuelle de la province était compliquée, mieux valait se contenter de le tradition et sans doute qu’ils le comprendraient. Puis il conclurait aimablement à l’égard d’Ophélia, d’un ton de conversation. « Profitez de cette journée mon amie, vous l’avez méritée, sur ce je vais aller distraire les journalistes un temps pour que vous puissiez souffler. » Qu’ainsi elle puise avoir un peu de temps avec elle, avant que certains ne viennent lui poser quelques questions.