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Hectarius, l'Ombre de la mort (Fini)
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MessageSujet: Hectarius, l'Ombre de la mort (Fini) Hectarius, l'Ombre de la mort (Fini) EmptyLun 2 Mar - 18:15

Hectarius : Duc d'Adonaï

Hectarius, l'Ombre de la mort (Fini) 2a66Hectarius, l'Ombre de la mort (Fini) Bscp
Identité


Nationalité :Duchéen.
Race : Vampire
Nom : Inconnu, perdu dans les siècles.
Prénom : Hectarius
Surnom : Le Sombre.
Sexe : masculin
Date de naissance :
Age : 1000 ans
Lieu de naissance : Ikhyld
Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Duchés du Sud
Rang social : Duc
Métier/Position dans la société : Duc
Titre : Il est connu dans les duchés du Sud comme le Duc d'Adonaï. On le connait aussi sous son surnom "Le Sombre Duc" car personne ne sait jamais réllement ce qu'il dissimule sous son masque, ni dans son esprit.


Armes et équipement :


Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :


-Une épée bâtarde améliorée par une lame en psychium ainsi qu'un enchantement de douleur ignoble.

-Une Armure de plaque complète lourde sans amélioration particulière.

-Une dague sans amélioration particulière.



Autres équipements



-Masque de parade Ikhyldien sans amélioration.

-Ensemble de courtisan avec l'enchantement Mirage.

-Une bague d'empoisonneur avec l'enchantement Potabilité suprême.


Caractéristiques :




Magie : (Description ici.)

Potentiel : Immense

Feu : Inapte
Eau :Inapte
Vent :Inapte
Terre :Inapte
Lumière :Inapte
Ténèbres : Légende
Invocation :Inapte
Nécromancienne : Prodige
Transformiste :Inapte
Âme :Inapte
Foi :Inapte

Mental : (Description ici.)

La volonté : Confirmé
Contrôle de soi : Maître
L'intelligence : Virtuose
La perception : Adepte
Le charisme : champion
Technologie : inapte

Physique : (Description ici.)

Force physique : Champion
Agilité :Adepte
Vivacité :Adepte
Résistance physique : Maître
Résistance magique :Maître
Vitalité : Prodige
Beauté Very Happyébutant
Discrétion :Adepte

Martial : (Description ici.)

Armes de tailles :Maître
Armes lourdes :Inapte
Armes d'hast :Inapte
Faux :Inapte
Art de la défense :Inapte
Armes de lancer/fouet :Inapte
Arc/arbalète :Inapte
Mains nue/Arts martiaux :Inapte
Armes à feu :Inapte
Equitation :Inapte
Domptage :Inapte
Conduite :Inapte

Si dragon

Combat dans les airs : Inapte
Combat sur la terre ferme : Inapte


Description de votre personnage :


Description physique :

Hectarius est de taille respectable. Il mesure environ 1m80 pour 75 kg. Sa vie sur les champs de bataille a donné à son allure une certaine rudesse, mais sa naissance noble dans un empire de raffinement lui confère un port droit, altier voire même, selon certains, hautain.  Son corps est bien formé, il a une musculature plus développé que la moyenne hérité de ses activités martiales. Ses bras, notamment, ont été rendus puissants par le maniement de l’épée, et ses jambes robustes par une pratique assidues de la marche, puisqu’Hectarius déteste les chevaux et ne monte pas.

Son visage détruit est toujours dissimulé par un masque de couleur blanc sobrement orné dont la forme générale rappelle une tête de mort. Le masque en lui-même est composé de deux éléments symétriques joints en leur centre par le haut de la tête. Il laisse une fente de quelques centimètres  qui s’élargit au nez et laisse un accès total à la bouche. Les emplacements des yeux sont surlignés par deux petites lignes rouges verticales. Et sous ce masque ? Une blessure ancienne qui lui déchire le visage dans une odieuse cicatrice hideuse, héritée d’un duel.  Ses traits sont sans grande harmonie, son nez est légèrement tordu. Ses yeux sont bleus mais ternes. Sous son masque et ses vêtements amples qui le recouvrent, il ne cache aucune chevelure du fait d’une calvitie précoce.

Sur le plan vestimentaire, le noir est sa seule politique, en dehors de son masque. Il arbore une longue robe nobiliaire noire, avec une ceinture de même dotée d’un ceinturon de métal.  Il y porte toujours son épée de psychium. Il préfère les vêtements très amples, qui dissimulent sa silouhette, c’est pour cela qu’il est recouvert d’une lourde cape noire. Quant à sa dague, elle est dissimulée dans le revers de son épaisse chemise. Ses mains sont toujours gantées de noir, et ses bottes également. A son annulaire droit se trouve une bague finement ouvragée en argent dans laquelle se trouve dissimulé un petit compartiment où l’on peut cacher un poison à répandre discrètement dans  le verre ou la soupe d’un indélicat.



Description mentale :

Hectarius est un vampire blasé. La vie ne lui procure plus aucune surprise, ni aucun plaisir. Il goutte là le commun des immortels : l’ennui.  Tout l’ennui. Se nourrir est pour lui une formalité, et il a gouté à tellement de types de sang au cours de sa longue existence,  que plus un seul ne le fait encore vibrer, il se nourrit donc pour éviter la fin. Les plaisirs de la chair l’ennuient, il trouve désormais tout cela de très mauvais goût, tous ces clapotis absurdes de chairs ne servent plus de rien. Est-ce à dire qu’Hectarius refuserait tout cela ? Non, il reste toujours dans ce cadavre des pulsions morbides qui doivent être assouvies avec constance et application.
Est-ce à dire aussi qu’Hectarius  ne sait plus reconnaitre la beauté et l’harmonie ? Si bien sûr, il la voit, il s ait l’analyser, la souligner et la promouvoir, mais il ne la ressent plus. Le cœur est mort, seule la tête travaille.

Pourtant, il reste encore une chose qui arrive à faire vibrer Hectarius, à le stimuler aussi bien intellectuellement que physiquement, c’est le pouvoir, sous toute ses formes mais deux d’entre elle particulièrement : le pouvoir magique et la puissance financière. Hectarius a pour ambition d’amasser le plus d’argent possible, et de dévorer toutes les connaissances magiques du monde.

Sa longévité et son expérience lui ont donné une intelligence hors norme. C’est un redoutable stratège politique, qualité essentielle pour se maintenir au pouvoir dans les Duchés du Sud. Il connait toutes les autres races pour les avoir côtoyées et souvent, mangées.  Leurs vices, leurs vertus, et surtout, il dispose d’une expérience de près de deux millénaires dans divers cercles de pouvoir, faisant de lui un animal politique, qui sent d’instinct les situations. Il est appuyé par une terrifiante habileté manœuvrière, d’ailleurs, pour lui, les gens ne sont que des pions qu’il déplace sur son échiquier. Tout cela lui semble venir si aisément, qu’il en a fait un jeu, il n’est pas Duc, il joue au Duc. Il joue à défendre sa souveraineté sur ses terres, il joue à se jouer des puissances de ce monde, tout cela n’est qu’un jeu. Une fois qu’on a trompé la mort, il n’y a plus de limites.

Pourtant, dans un jeu, il y a des règles. Hectarius a son propre code de morale. Il a sa propre vision du monde. Il aime la liberté, pour ceux qui sont capables de la saisir, en cela, on peut dire qu’il a une philosophie profondément aristocratique et anarchiste. En d’autres termes, c’est un prédateur pour lequel les faibles doivent se soumettre aux forts qui sont seuls, capables d’assumer la liberté dans toute sa sévérité et son exigence. Il dispose ainsi d’un sens du devoir développée, car tel est le corollaire d’être libre : la liberté n’est pas un contrat, elle est une responsabilité. Il possède un sens de l’honneur très développé, allié à une tendance à jouer sur les mots, à dissimuler les faits qui laisse à penser qu’il est un menteur. Hectarius ne ment jamais. Hectarius est un adorateur de la vérité, ce qu’il promet, il le donnera. Cette vision absolue de l’existence le conduit à avoir un mépris total pour la vie des autres et la sienne propre. Il accorde une grande valeur au courage et il n’hésitera pas lui-même à se mettre en péril pour le bien commun dès lors qu’il en a défini un.

Dépourvu de tout sens de la famille, qu’il considère comme une valeur idiote et populaire, il lui préfère de loin l’amitié, un sentiment aristocratique par excellence, puisqu’on choisit ses amis, et que l’on ne choisit jamais n’importe qui. Il y a donc une élection du meilleur, ce qui correspond parfaitement à sa vision du monde.
Les obligations de l’Etat l’ont amené, souvent, à devoir cacher ses sentiments, à se contrôler. Le sang-froid est pour lui une chose essentielle.
A l’ombre de tout ce talent et de toute cette intelligence a grandi l’orgueil. Le savoir enfle, la charité édifie dit le proverbe. Hectarius est enflé. Ayant trop longtemps échappé à la mort, il est convaincu qu’elle a renoncé à lui. Il méprise ainsi tous ses inférieurs, et ne respecte que la puissance, magique, diplomatique, militaire, économique, ce qui compte pour se faire respecter d’un vampire ayant tant vu, c’est le rapport de force que lui, ne manquera jamais de mettre en place.
Ce défaut qui le rend haïssable est masqué néanmoins par son humour caustique, noir et amer qui semble toucher souvent juste en dénonçant l’absurdité du monde. La médiocrité des passions qui provoque des hoquets pathétique dans le monde. Ce port altier l’amène à considérer la vulgarité, la discourtoisie ou encore le manque d’élégance comme des tares irrémédiables. Il peut aller jusqu’à tuer pour un regard de travers, pour une dame offensé ou pour quelqu’un ayant manqué à l’honneur. Mâle jusqu’au bout, Hectarius est un misogyne de la pire espèce, tenant les femmes pour inférieures, fragiles et faibles, le pendant de cet odieux trait de caractère est sa galanterie. Il ne dira jamais à une femme qu’elle porte la faiblesse du con, il se contentera simplement de lui tenir la porte et de la laisser passer avant lui.  S’il n’a pas l’éloquence des grands avocats, ni des grands tribuns qui peuvent emporter des foules et les retourner en quelques phrases, il un diplomate retors et constant dans sa ligne.  Il préférera toujours résoudre un conflit sans avoir à recourir aux armes quand bien même il est tout à fait prêt à aller jusqu’à cette sombre extrêmité. Une guerre coûte toujours de l’argent, que les autres la fasse est toujours une occasion d’en profiter, mais la faire soi-même c’est épuiser des ressources considérables pour gagner au final peu de choses.

Une fois sur le champ de bataille, il n’y a cependant pas de pitié qui tienne. La règle, à la guerre, c’est qu’il n’y en a pas. Les notions de civils ou de règles de la guerre lui échappent. Il usera de toutes les armes, des épées, jusqu’aux massacres, en passant par les viols de masse comme arme de guerre, pour vaincre. Car une fois qu’on a défié Hectarius, la pitié n’est plus de mise, et il ne sort du combat que vainqueur, ou mort, car reculer face à l’ennemi, c’est immanquablement manquer à l’honneur et, inexorablement, déchoir. Or, la vie d’un immortel n’a de sens qu’en hauteur, à la façon des albatros qui ne sont pas fait pour marcher sur la terre, mais bien déployer la splendeur de leurs ailes dans les airs.




Convictions :

Hectariuis n’a pas de convictions politiques arrêtées, mais il a une ligne simple : la liberté et l’indépendance des duchés passe avant tout, car c’est cette particularité qui émule ses habitants, les pousse à se surpasser et ainsi à devenir meilleurs, là où les sujets des grosses masses de terres des « grandes » nations, se regardent en chien de faïence dans une guerre froide absurde ou dans des querelles politiques intestines inutiles, dictées par des coutumes idiotes datant de temps à peine mémoriaux.
A l’intérieur de son duché, Hectarius pratique le féodalisme dont il est un fervent partisan. Il a à cœur de protéger les coutumes et les traditions de ses sujets, ainsi que leurs libertés et privilèges.  Il a fini par s’attacher à ce mode de vie si particulier de ces peuples du sud. Dans cet esprit, il défendra son pouvoir envers et contre toute incursion sur son domaine ducal. Pour cela, il est convaincu que l’équilibre subtil entre les différentes nations du monde soit se perpétuer, et que le rôle des duchés du Sud, dans le pire des cas, se limitera à profiter d’un conflit généralisé, mais certainement pas à le favoriser, encore moins à le déclencher. N’oublions pas que la devise des duchés du sud sont précisément les devises, et que les commerçants n’ont pas de convictions, ils n’ont que des clients. Par conséquent, ce qui compte, c’est qui paye qui, et pour quel service.

Le reste n’est que bravade.


Passé de votre personnage :


Histoire :

I) Servir l’Empire.

Hectarius est né il y a environ un millénaire, la date exacte de sa naissance s’est perdue dans les méandres de l’histoire. Quand bien même il n’était pas chez les manants, sa famille était de petite noblesse et souvent, les anniversaires des insignifiants ne sont jamais retenus par l’histoire.
Ainsi, de lignée de noblesse fort modeste, la famille d’Hectarius s’était peu illustrée, elle avait donné des mages convenables, des fonctionnaires appliqués à leur tâche, fait des mariages bien honnêtes, mais elle était dépourvu de tout représentant flamboyant, la médiocrité, dans son sens original, la dominait. Ainsi, le père était un juge de province intègre, respecté, mais guère connu au-delà de sa juridiction. C’était un mage relativement faible. Il avait épousé à vingt ans une jeune femme de quatre ans sa cadette, issue d’une famille un peu plus importante, ayant une fortune assez considérable, et dont la lignée avait donné voilà cinquante ans un Arcane, avant de recouvrer une position plus modeste. Naturellement, l’amour était absent d’un tel hymen. L’intérêt, le bon sens et la nécessité d’allier deux familles retombées dans un relatif oubli en dépit d’une lignée ancienne commandait l’union des deux jeunes gens. Les parents avaient tout arrangé, l’avis des deux époux n’était pas nécessaire. Lorsqu’on est noble, on n’a pas d’avis à donner, mais un devoir à remplir.

Ainsi, les deux époux s’unirent. Ils ne se détestaient pas, ils cohabitaient. Rapidement, une première grossesse arriva. Malheureusement, l’enfant périt en couche, ce qui jeta un froid considérable pour longtemps entre les deux époux. On vit ainsi quatre années s’écouler avant la seconde grossesse. Ce fut de nouveau un fils, de constitution fragile mais qui vécut. On le nomma Hectarius. La lignée à laquelle il appartenait avait certes montré peu d’éclat au service de l’Empire, mais, dans ce monde de raffinement qu’était l’Empire naissant, restait très raide sur les mœurs, et tatillonne sur l’honneur, particulièrement l’honneur que l’on tire du bon service. On le destinait donc à faire honneur à sa famille.

La famille possédait peu de fortune, mais suffisamment pour offrir une éducation convenable à leur enfant. Cela passait d’abord par une gouvernante de qualité, on en trouva une fort bien, une musicienne, ce qui constituait une forme de raffinement que les critères culturels de l’Empire vantaient. Il passa donc sa petite enfance à écouter du chant et de la musique. La première déception fut qu’Hectarius n’y entendit jamais rien. On tenta bien de lui apprendre à jouer du luth, ou d’autres instruments, il ‘y parvint jamais. On tenta de lui apprendre le chant, ce fut un désastre. En revanche, le solfège, l’écriture musicale et la composition trouvèrent chez lui un élève splendide, flamboyant et rapide. C’était une maigre consolation et l’on pensait ainsi que le petit Hectarius n’annonçait pas de possibilité d’exhiber le raffinement si apprécié des nobles Iklhydiens, certes, les compositeurs y avaient une certaine notoriété, mais quel plume traçant des signes sur une portée peut paraitre plus splendide qu’un glissando de harpe ?

A cette premier semi échec succéda la roue du destin. Hectarius avait très mal vécu ne pas pouvoir satisfaire ses parents dans son premier devoir, il en conçut de l’humiliation et du ressentiment. Très vite, il se rendit compte que sa condition aristocratique était une forme de prison dorée, son père, fort sévère bien qu’il aima assurément son fils, ne lui passait rien. Quant à sa mère, il ne parvint jamais à tisser un lien filial avec elle. Le courant ne passait pas. Elle ne brillait pas par son intelligence, mais possédait une tendance aux petits complots de boudoirs, une combinaison fort hasardeuse à l’avis de son jeune fils aussi bien, d’ailleurs, que du mari exaspéré par ses petites chicanes.

Et la roue tourna, chacun avait remarqué l’intelligence précoce, fine, ainsi que le jugement acéré du petit Hectarius. Assurément, il annonçait une tête bien faite. Ce fut encore plus incroyable lorsque, faisant son initiation à la magie, ce qui était un passage obligé dans l’Empire où il vivait, on lui trouva un potentiel exceptionnel. La joie venait de traverser la famille, l’enfant promettait ! Il promettait de devenir ce qu’aucun jusqu’ici n’avait pu faire : devenir un grand mage, capable de lever sa lignée aux plus hautes fonctions de l’Empire. Son père en devint plus sévère, sa mère plus aiguisée dans ses appétits d’intrigues, et chacun y allait de ses aspirations qu’on projetait sur l’enfant qui n’y pouvait guère rien. Cela ne le dégouta pas de la magie, tout au contraire, car son talent inné, lié à son intelligence flamboyante, le faisait considérer par ses enseignants comme un élève prodigieux, confinant au génie. Très vite, on s’accorda qu’il fallait l’envoyer à la Capitale, là où il pourrait épanouir son talent. A l’âge de dix ans, on l’envoya donc vivre, avec un brave valet, dans le centre culturel le plus prodigieux du monde. Ce fut à la fois son bonheur et sa perte. Le petit Hectarius, très vite, s’intéressa bien davantage aux arts sombres, comme la magie des ténèbres, là où nombre de ses camarades préféraient des magies qu’il estimait « tape à l’œil ». La magie du feu, la magie de la lumière, cela ne le discriminait pas, car toutes les formes de magies, dans la culture impériale, étaient égales et digne d’intérêt, mais cela s’alliait chez lui à un caractère taciturne, mélancolique et silencieux.

Petit enfant médiocre, garçonnet trouvé génial sur le tard Hectarius fut un adolescent malheureux. Très vite torturé par pulsions morbides. La mort semblait le fasciner. Il fit part, à son valet, de ses pensées suicidaires. Rien ne semblait pouvoir trouver grâce à ses yeux, et la magie, malgré tout le génie qu’il y possédait, se révélait être davantage une source de frustration, car le pouvoir qu’elle donnait grisait, enivrait même le jeune homme, mais, il fallait pourtant bien consentir à l’observation fatale : tout puissant qu’il deviendrait, il mourrait. Tout ce savoir qu’il pourrait accumuler, tous ces exploits glorieux qu’il pouvait entreprendre afin de faire jaillir la lumière sur le blason de l’Empire et celui de sa lignée, finiraient par tomber dans l’oubli, car la mort dévore tout, et si l’on peut rester 1000, 10 000 ans dans les mémoires, un jour, fatalement, on sort de l’histoire, remplacé par d’autres. La roue du destin tournait de nouveau pour l’écraser et le faire chuter de la hauteur où les talents qu’on lui trouvait lui avaient permis de s’élever. Cette pensée le fit se rapprocher de son père, qui avait eu jadis les mêmes pensées délétères, cela les rapprocha. Bien que le patriarche ne brisa jamais la carapace de l’autorité familiale qu’il incarnait, il tachait de rassurer son fils. « Un grand destin t’attends » disait-il « tu es le premier d’une lignée noble depuis huit cent ans à pouvoir prétendre à autre chose qu’une destinée locale, avec tes talents, et ton intelligence, il ne te restera qu’à apprendre l’art de la politique, et tu pourrais devenir, un jour, Empereur ». Empereur, oui, le rêve était beau. Assurément, il y avait du brillant dans cette destinée, seulement, immanquablement, une pensée lui venait « mourir sur un trône ou dans la boue n’a peut-être pas la même pompe, mais aboutit au même résultat ». Et puis, la politique intéressait peu l’adolescent qui n’avait pas développé la rouerie qu’on lui connut des siècles plus tard. Par contre, la carrière militaire l’attirait. Il en fit part à son père. L’affaire fut rude, certes, l’armée donnait du prestige mais l’on y mourrait, et Hectarius était le seul héritier de sa famille, un accident de guerre, et c’était la fin d’un antique lignage. Les rudesses de l’étiquette courtisane et de la diplomatie lui paraissaient plus conformes aux valeurs de l’Empire. A vingt et un an, le jeune mage très prometteur fut nommé Commandant. Naturellement, la noblesse de sa famille joua un rôle dans sa nomination, mais on commençait, à la

Cour, à s’intéresser à ce jeune homme qu’on disait plein de capacité. Ce fut, pour lui, l’apprentissage des opérations de guerre, gérer un millier d’hommes ne s’improvise pas, heureusement, de vieux soldats expérimentés entouraient le jeune pistonné. Hectarius écouta sagement les conseils qu’on lui donnait dans le gouvernement de cette petite troupe.

L’Empire n’avait pas encore atteint la taille qu’on lui connaissait, et de nombreuses nations de petite taille l’entouraient, cherchant sa protection contre un ennemi parfois plus proche et plus encombrant. Ce fut lors d’une de ces guerres qu’Hectarius fit son baptême du feu. Un petit potentat local était menacé par un plus gros poisson que lui, or, le chef de ce petit état indépendant était un client et un protégé de l’Empire, il fallait donc mettre bon ordre et tenir les engagements pris auprès de lui, car, et c’est la base de la diplomatie, lâcher un client, même petit, c’est détourner de soi tous les autres et ainsi porter un coup sévère à son prestige, et à son influence. Il fut donc partie prenante de l’armée dépêchée pour mettre l’encombrant rival à la raison. La bataille fut promptement menée. On considéra qu’Hectarius s’y comporta bien, bien qu’il n’y fut pas exceptionnel, mais, n’ayant manqué ni aux ordres ni à l’honneur, on pouvait qualifier cela de succès. Cette épreuve lui remémora cependant les paroles de son père sur la nécessité de faire de la politique. Il le comprit très vite, dans une armée où la noblesse est partout, toutes les charges, toutes les grâces du souverain, dépendant de l’influence politique, surtout dans une nation valorisant l’étiquette de cour, le raffinement et le faste. Un rude militaire, bourru et grossier, aurait naturellement moins de chance d’obtenir de prestigieux grades, ou des commandements importants, qu’un officier satisfaisant à tous les critères politiques que l’on attendait d’un parfait noble de l’Empire. Il s’initia donc à l’intrigue. Contrairement à ses premières impressions, la chose était fort amusante. Il fallait, comme sur le champ de bataille, user de ses ressources avec adresse, préparer le terrain, savoir porter les bons coups. Subtil dans la stratégie, au camp comme à la Cour, Hectarius se révélait brutal dans l’exécution. Il ne pouvait guère compter sur des talents de séducteurs, il n’avait pas le physique pour cela. En revanche, il savait manier les mots un peu mieux que la moyenne, et possédait un certain charisme naturel. Il en joua un peu, et se trouva bien en Cour. Il fut pris sous la protection d’un officier elfique très respecté, mage puissant et fameux dans l’Empire. La clientèle de ce grand seigneur était large, et il fallait compter avec d’autres fidèles, mais elle lui octroyait ainsi revenus, opportunités et influence auprès de lui, à condition de savoir en jouer.

C’est à ses vingt-cinq ans que l’occasion de se dévoiler lui fut offerte. Une guerre de grande ampleur semblait devoir éclater entre plusieurs états. L’Empire devait y intervenir car ses intérêts y étaient menacés, et il ne fallait pas rater cette chance de s’étendre et de protéger les satellites qui garantissaient sa sécurité.
La guerre fut éprouvante, et l’Empire batailla glorieusement, sans gagner toutefois toutes les batailles. Hectarius passa une campagne agitée. Dès lors que l’on avait vaincu l’ennemi en un endroit, il surgissait de l’autre. Plusieurs fois, il s’illustra au champ d’honneur. Naturellement, il ne possédait pas l’emplacement nécessaire pour changer le cour d’une bataille, mais plusieurs fois, alors que les troupes impériales étaient en déroute, il avait pu assurer le repli en ordre parfait de sa compagnie, limitant ainsi les pertes. Lors des victoires, il était vu comme ayant combattu avec vaillance, et risqué même, parfois, sa vie. Lors de la victoire finale, on le récompensa pour ses services, après cinq ans de guerre, il avait l’honneur, à trente ans, de se voir confier le grade de Colonel. Son protecteur elfique, qui n’avait pas suscité cette promotion, prit de l’ombrage d’icelle. Il commença à voir en Hectarius un rival. Il se trouvait loin de la vérité, à cette époque, le jeune homme retombait dans ses travers
mélancoliques, et il passait tout son temps libre à étudier la magie nécromantique. La mort l’obsédait plus que jamais, il se trouvait très loin des intrigues politiques de la Capitale. Il lui fallait vivre, vivre à tout prix, déjà, il pensait voir sur son visage les rides, le temps faisait son œuvre. Que valait une promotion, des victoires, et la gloire au fond d’une tombe ? Il devait bien exister un moyen magique de prolonger sa vie, de repousser l’échéance. Alors il se mit à chercher, chercher. Si bien qu’il délaissa vite le bon entretient de sa troupe. Son ancien protecteur ne rata pas l’occasion de rapetisser celui qui prenait alors trop d’importance. On lui ôta sa charge de Colonel. Hectarius en fut outré, son lignage et ses services ne justifiaient pas un tel renvoi. Quelque chose se brisa entre lui et l’Empire au moment de ce congé forcé. Il ne se laissa d’ailleurs pas piétiner, et provoqua en duel son ancien protecteur.

Le combat eu lieu devant témoins. Hectarius ne prit pas la chose à la légère, il se prépara. Le jour du combat, malgré la réputation de son adversaire, il sentait la victoire possible. Les lames dégainées, le salut fait, ils se battirent. Ce qu’il voyait comme un combat épique s’achevant par une victoire arraché à la volée se retourna en réalité en un massacre, son adversaire le surpassait sans même forcer. Il avait présumé de ses forces. Humiliation suprême, alors qu’il se pensait sur le point de mourir, son ancien protecteur refusa de l’achever et lui laissa la vie sauve. Il prétendait ainsi qu’il n’y avait aucune gloire pour un dragon à défaire un rat. La pique provoqua l’éclat de rire général au détriment d’Hectarius. Il quitta la Cour le lendemain pour s’en retourner chez lui : c’était la disgrâce.
Le père d’Hectarius acueillit son fils par une claque monumentale. Il le traita d’idiot, affirma qu’il avait déshonoré sa famille et son nom. Qu’il n’aurait jamais du provoquer en duel un combattant et un mage aussi réputé, il devait apprendre la patience, et l’assiduité. Son père, lui donnait au moins dix ans pour revenir en grâce. Il continuait en disant qu’il avait gâché son génie et son talent. Hectarius était bien trop intelligent pour ne pas voir la justesse du raisonnement de son père. Son orgueil l’avait guidé et chacun le sait : l’orgueil précède la ruine. Il jura à son père de restaurer un jour son honneur. Dix ans disait-il ? Et bien soit, il allait donc passer les dix prochaines années à préparer son retour.

Il passa donc ses journées à s’entraîner, à perfectionner sa magie, à affiner ses sortilèges, mais aussi à s’entraîner l’épée à la main. Il rumina son échec, et entretint aussi quelques alliés qu’il lui restait à la Cour pour s’entretenir des affaires.

Le jeune mage, bien que puissant, devait cependant faire face à la réalité, il avait dépassé trente ans, et la puissance physique de son corps déclinait. Dans dix ans, il aurait quarante ans, jamais il ne pourrait réussir à quarante ce qu’il avait échoué à trente, quand bien même il fut un mage plus puissant, un guerrier plus expérimenté et un homme plus mûr. Tout cela le renvoyait, de nouveau, à la mort qui l’attendait, à la mort qui l’aurait du frapper durement lors de cette terrible défaite. Il fallait absolument équilibrer les chances. Comment ? Il l’ignorait, mais certainement pas en restant chez lui. Il annonça ainsi son départ à son père, au prétexte de ne pas jeter plus de discrédit sur sa famille, et afin de mériter à son retour son nom.


II) La renaissance.

Hectarius fit route vers les duchés du Sud, terre ou les opportunités ne manquaient pas, ni même, d’ailleurs, les occasions de combattre puisque Teïder se trouvait très souvent en guerre contre ces territoires désunis, mais que la liberté animait profondément. Il s’enrôla dans une compagnie de mercenaire, ses talents de mage et son expérience dans une armée régulière de premier plan y étant très apprécié. Nombreuses furent les escarmouches, les batailles, les blessures et les cicatrices qui en découlèrent. Néanmoins, il put apprendre beaucoup. Bien des choses interdites étaient permises dans les Duchés, et certains arts sombres, aussi bien dans la magie des Ténèbres que dans la nécromancie, pouvaient être appris et pratiqués dans ces terres. Il s’y adonna sans trop de complexe au service de commanditaires fortunés, contre des rétributions juteuses. La vie de mercenaire représentait pour le mage désormais aguerri une forme de liberté qu’il n’avait jamais connu. L’ambiance des duchés l’attirait. Ici, les choses se donnaient à ceux qui les prenaient, sans concession. Il trouvait dans ces contrées une vision nouvelle de l’aristocratie, industrieuse, entrepreneuriale, conquérante. Loin, très loin de l’aristocratie engoncée et fétide de l’Empire. Il finit par se faire une bonne réputation de mage soldat. Il rencontra à cette époque, souvent d’ailleurs sur le champ de bataille, celle qui devait devenir sa plus formidable rivale. Léonora, une femme envoutante, l’exact opposé d’Hectarius. Il était quelquoncque, elle était superbe, il était sombre, elle irradiait, il était rigoriste, elle n’avait aucune morale. C’était un magicien, elle était une formidable guerrière. Il s’échappait d’elle quelque chose d’inexplicable qui, irrémédiablement, attirait Hectarius. Leurs combats ressemblaient au choc de deux fauves. Il avait l’avantage de la magie, mais au corps à corps, il ne pouvait espérer rivaliser, sa force dépassait celle d’un humain ordinaire.

Léonora cachait en réalité sa nature, elle était vampire. Hectarius connaissait peu de choses sur cette engeance, bien loin de se figurer la race de son adversaire, il combattait, perdait et gagnait à part égale. C'était devenu un lieu commun que l’un se trouvait forcément dans le camp opposé à l’autre. Cette rivalité sublime devait bien pourtant se finir. Hectarius entretenait depuis son départ une intense correspondance avec son père, ce dernier, lui indiqua que le temps de sa disgrâce était terminé et qu’il pouvait rentrer en Iklhyd. L’occasion était trop belle pour lui, de saisir sa vengeance. Les délices guerriers du sud ne valaient rien contre l’opportunité de rétablir l’honneur sur son nom. Il rentra donc chez lui, avec un joli pécule en poche. Il en fit le don complet à son père, afin d’assurer à sa famille que ce qu’il allait faire, s’il échouait, ne les mit pas dans le besoin. 7 ans après sa disgrâce, son ancien protecteur était devenu le général le plus en vue de l’Empire. Hectarius n’était plus le même, le jeune officier prometteur avait muri. Il était devenu un homme retors, un mage très puissant et un habile combattant l’épée à la main. Il provoqua donc immédiatement son ennemi en duel. Chacun se moqua, car il rappela ainsi son humiliation passée. L’on se pressa peu pour assister à un combat que tout le monde voyait joué d’avance. Lorsqu’il commença pourtant, on vit bien que les choses étaient différentes. Hectarius faisait jeu égal à l’épée avec son rival. Cela parut surprendre l’adversaire lui-même. Jouant sur l’effet de surprise, Hectarius parvint à mettre celui qu’on pensait indétrônable en difficulté, usant de la magie des ténèbres et de la nécromancie pour affaiblir l’ennemi, et se renforcer. Le combat fut serré, et Hectarius faillit bien un moment mourir quand, par une manœuvre habile, l’ennemi put enduire de vitriol un de ses lames, et le blessa au visage, lui laissa une brûlure et une cicatrice qui, à jamais, détruisirent le peu d’harmonie qu’avait déjà ses traits. La douleur et la rage galvanisèrent Hectarius qui se rua sur son adversaire, et parvint, finalement, à le tuer. Après cette victoire absurde, il s’écroula au sol, sa blessure au visage semblait  le tuer.

On le soigna vite, mais même la bonne magie ne put sauver son visage. A jamais, il se voyait enlaidi et défiguré. L’honneur restauré, tout le reste pourtant, avait péri. Mort à lui-même, Hectarius resta enfermé dans ses appartements, au castel de son père. On lui fit fabriquer un masque, aussi discret que possible, afin de masquer son infortune. Hectarius mourut en mettant ce masque, du moins, l’Hectarius que sa famille avait connu. Il se renferma sur lui-même, et plongea dans de nouveau dans ses recherches afin de devenir immortel. Cette tendance fut accentuée par la déclaration de la maladie de son père, maintenant âgée. Il s’initia à l’art de la médecine, des potions et de bien d’autres domaines que son intelligence fantastique lui permettait d’aborder et de comprendre. Rien n’y fit. Le père d’Hectarius, après plusieurs semaines d’agonie, rendit l’âme, le faisant hériter du titre et de la responsabilité de sa mère. Ils étaient les deux derniers survivants de la lignée. Ainsi, la pression au mariage sur Hectarius était forte. Tout cela n’entrait certainement pas dans ses plans et il s’y refusait avec obstination. Endurci dans sa colère et son ressentiment, il annonça à sa mère qu’il partait en nouveau en voyage. Celle-ci tenta de s’y opposer vainement. Il retourna dans les Duchés du Sud. Il trouva de nouveau des emplois de mercenaires, mais l’âge avançait, les ans pesaient, et déjà, ses capacités physiques n’étaient plus ce qu’elles étaient, l’expérience devait prendre le relais. Combien de temps ? Il l’ignorait, mais il s’y était résigné. Il recroisa, au hasard d’une enième bataille, celle qu’il avait laissé à ses affaires : Léonora. Pourtant, elle était la même, pas une ride en plus, la même adresse, la même dextérité, la même sauvagerie. Cette fois-ci, Hectarius comprit : elle possédait ce secret qu’il avait si longtemps cherché. D’une façon ou d’une autre. Ils se battirent, il perdit. Hectarius, ayant fait d’énormes progrès ne nécromancie, avait acquis des connaissances convenables sur le peuple vampirique. La puissance hypothético déductive de son esprit fit le reste. Il vit alors l’opportunité. Il savait Léonora pleine d’orgueil. Il lui affirma, de but en blanc, que s’il avait les mêmes avantages qu’elle, jamais il n’aurait été vaincu. Piquée au vif, la splendide vampire lui plaça un couteau sous la gorge pour le tuer. Hectarius insista, lui demanda si elle désirait ainsi entrer dans l’histoire comme celle qui avait vaincu un quarantenaire à peine capable de soulever un épée ? Avait-elle peur d’échouer contre lui s’il était, lui aussi, doué des mêmes pouvoirs ? Il finit par la traiter de lâche. Elle en fit son prisonnier. Là, humiliation suprême, elle lui ôta son masque et le tortura quotidiennement. Hectarius ne se démontait pas, et continua, insidieusement, d’exciter la vanité de sa geôlière. Il savait que le temps ferait son effet. Il voyait, chaque jour, la question hanter Léonora : était-elle plus forte parce que vampire immortelle ? Si Hectarius devenait un seigneur de la nuit, aurait-il le dessus ? Il n’y avait qu’une seule façon de s’en assurer. Elle finit par céder au stratagème d’Hectarius. Elle le transforma. Il devint donc vampire. Elle lui laissa une semaine pour reprendre des forces, et qu’ensuite, ils se battraient à mort.
Le jour vint, le combat eut lieu, et Hectarius l’emporta des suites d’une bataille épique. Alors que Leonora était à genoux, vaincue, Hectarius leva son épée, puis se ravisa. Il se souvenait que son ancien protecteur l’avait humilié définitivement en lui laissant la vie sauve. Il fit de même avec celle à qui il devait sa nouvelle condition. Il le sentait, il avait accompli sa destinée. Il était devenu immortel.

Là, après cette victoire, il se fit fabriquer un masque que personne ne lui ôta plus jamais, rappelant la mort. Assorti d’un habit noir qui est toujours aujoud’hui, sa marque de fabrique. Hectarius venait de renaître. Il ne lui restait plus qu’une dernière affaire à régler. Une nuit, il parvint à s’infiltrer dans le castel familial qu’il connaissait comme sa poche. Il se glissa dans la chambre de sa mère, et, à l’aide d’un oreiller, étouffa la vieille femme. Alors qu’elle suffoquait, Hectarius gagnai sa définitive liberté. À son dernier souffle, il eut comme un soupir de soulagement. Enfin, il pouvait être lui-même et vivre sa vie.

III) De la vie à la débauche.

Hectarius ne retourna pas dans les duchés, contrairement à ce que l’on aurait pu penser. Il s’était fait mercenaire pour se sentir en vie. Quoique mort, il se sentait pour la première fois une forme de joie, l’angoisse de sa vie : une mort inexorable, une famille autoritaire dans un Empire qui ne lui offrait rien de ce qui pouvait apaiser son cœur. Finalement, les Duchés non plus ne le contentaient pas, il avait soif d’inconnu, d’aventure. Le temps infini s’étendait devant lui comme autant de choix possibles.  
Il opta pour ce qui n’aurait pu lui traverser l’esprit dans sa vie mortelle.  Les Terres Sauvages, dans le nord. Jamais, dans sa vie, il n’avait observé une nature aussi inhospitalière, tout dans cet endroit, respirait la mort. Ce fut toujours un paradoxe dans la vie d’Hectarius : lorsqu’il se sentait vivant, il allait dans les endroits morts, et dès lorsqu’il était blasé, il retournait vers le faste et la putréfaction du pouvoir. Là, dans les monts gelés il vécut longtemps dans une forme d’ermitage, non loin d’un village isolé. Il passa une sorte d’accord avec les habitants du cru : il ne tuerait jamais personne, ni ne se nourrirait sur eux plus que le nécessaire, et en étant le plus discret possible, en retour, il acceptait de rendre à titre gratuit un grand nombre de service à la communauté en mettant à profit ses immenses pouvoirs magiques. Là, loin de tout, il médita sur le sens de la vie, sur l’essence de la magie, et quelques choses métaphysiques. Il s’était aménagé une sorte de grotte rudimentaire avec quelques meubles, un âtre de fortune, et des fourrures pour dormir. Il s’agit sans doute de la période la plus heureuse de sa vie. La frugalité lui convenait, elle l’apaisait. Il avait trouvé son éternité heureuse. Du moins, le croyait-il. Pendant dix ans, tout fut au mieux. Puis, tout se gâta. Cette vie rustique et intellectuellement féconde fut détruite. Comme dans toutes les tragédies, il en était indirectement responsable. Malgré sa disparition complète, Léonora avait fini par retrouver sa trace. Elle n’avait pas attaqué de suite. Comme tous les guerriers efficaces, tapie, elle avait attendu sa cible, étudié sa vie, ses mouvements et finalement, frappé avec toute la force de la haine. Que pouvaient 30 villageois certes habitué à une faune hostile, contre un petit groupe de combattants surentraînés,  dont certains étaient dotés de pouvoir magiques, et motivés à faire mourir tout ce qui vivait dans l’enceinte. Rien, assurément. Hectarius se réveilla, un jour, tenu en respect par une épée, elle était là, avec ses complices, le prenant totalement par surprise. Elle lui raconta le massacre de ceux qui depuis dix ans vivaient en symbiose avec lui. Elle lui dit encore que, l’ayant humiliée en l’ayant laissé en vie lors de leur duel, elle lui réservait une mort lente, en réalité une souffrance éternelle. On l’emmena au sommet d’un pic, et là, on lui mit un boulet au pied que l’on scella magiquement dans la roche. Personne n’irait monter volontairement à cette hauteur, et personne, quand bien même l’improbable se produisait, personne ne sauverait un homme masqué tout vêtu de noir. Il allait mourir de faim faute de sang. Tant d’effort pour vivre son immortalité au mieux, et au final, c’était la famine qu’on lui proposait.  Il se passa deux jours. Deux jours avant que le destin ne le sauve à nouveau. Du moins le croyait-il. Une bande passa par hasard là où il se trouvait. Une dizaine d’hommes environ, avec l’air louche, et visiblement peu familier avec le concept de charité. Hectarius comprit très vite qu’on comptait le libérer pour mieux le vendre comme esclave. Hectarius resta de marbre, l’important était qu’ils le délivrassent, le reste, on pourrait toujours s’arranger ensuite. L’un des rançonneurs semblait avoir des rudiments de magie et il brisa l’enchainement, les autres, armes sorties, mirent Hectarius à la raison. Celui-ci fit semblant de se rendre, tranquillement. Il les suivit. Naturellement, la nuit vint à tomber et ils installèrent le bivouac. Grossière erreur, ils ne pensaient pas que leur prisonnier pouvait faire quoi que ce fût. Il leur démontra le contraire. Profitant des avantages que la nuit lui octroyait, il commença par prendre par surprise l’un des hommes du groupe en lui volant son épée, et en l’embrochant. D’un geste de la main, il siphonna magiquement l’énergie vitale d’un autre, tandis que, comprenant à quoi ils avaient à faire, les survivants tentaient de prendre la fuite. Hectarius les ratrappa et les acheva un par un. Et là, accroupi dans le sang et la neige, il expulsa ce cri de rage qu’il retenait depuis plusieurs jours. Avant de se remettre en route, trainant comme un cadavre. A jamais, il quittait le nord, brisé et défait.

Il allait et venait sans but, passant sa vie dans quelque taverne sordide on ne savait où. Il ne restait quasiment rien d’Hectarius, sinon son masque. Il allait et venait en haillon, se nourrissait à la diable, tuant ou non, peu lui importait, avant de fuir comme un voleur, la nuit. Et puis, des tavernes il termina dans les fumeries, jouissant ainsi des drogues durs et des corps lascifs de quelques prostitués. Il parvenait à se payer ses doses, aussi bien de drogues, que de sang, en concoctant des potions ou des sortilèges peu avouables pour des clients fortunés.  Pendant un siècle, il vécut cette vie de déchéance, de débauche et d’autodestruction. L’immortalité lui était devenue une malédiction. Et puis, un jour, son errance l’ayant ramené dans les duchés du sud, l’endroit où il assouvissait ses plaisirs vit rentrer une bande de mercenaires, visiblement vaincus, faisant grise mine. L’un pesta contre une « puterelle de vampire ». Doucement, comme un ours qui sort d’hibernation, Hectarius demanda apathique  de qui il parlait. « Cette catin de Léonora «  pesta le mercenaire. Hectarius se redressa, éloignant la putain lovée contre lui. La drogue faisait encore son effet, mais l’esprit était revenu, fort et clair. Léonora était donc toujours en circulation, et toujours dans le même métier, au même endroit. Que de temps perdu en beuverie et courtisanes de mauvaises qualités depuis un siècle. Il discuta un peu avec le mercenaire, il affirma que celui-ci quittait Léonora pour monter sa propre compagnie. Hectarius désira s’engager, mais le mercenaire fut sceptique.  Le vampire lui demanda trois jours pour se remettre en état, après quoi, il promettait de faire merveille sur un champ de bataille. L’autre accepta, mais le prévint que s’il n’assurait pas, il ne serait pas soldé.  Hectarion s’imposa ainsi pendant trois jours à évacuer ce qui polluait son corps, s’arrangeant pour boire le meilleur sang possible. Certes, il n’avait pas encore retrouvé sa superbe d’antan, mais pour des mercenaires intermédiaires, cela suffirait, et d’ici une semaine ou deux, il serait comme neuf.

IV) De la débauche à la grandeur.

Hectarius se rendit très utile à la nouvelle compagnie. D’abord parce que ses connaissances en médecine permettaient de fabriquer des potions efficaces. Les maladies n’étaient pas rares dans les camps. Rapidement, il dut parfaire ses connaissances. Il les étendit assez vite aux divers poisons que l’on pouvait trouver dans cette région, car la connaissance des antidotes nécessite celle, surtout, des poisons.  Son efficacité en magie et en soin fit qu’il put s’arranger avec le chef de sa bande de mercenaire. Il ne fallait pas que Leonora apprenne qu’il était en vie. Il restait donc en retrait des champs de bataille, ne participant qu’à quelques missions où il savait qu’on ne le verrait guère. En attendant, il amassait un pécule pour préparer sa vengeance. Il lui fallait refaire l’acquisition d’un équipement approprié pour prétendre vaincre cette bagasse de Léonora. En deux ans, il retrouva la relative prestance qui était la sienne.  Il se sentait prêt à affronter à nouveau sur le champ de bataille celle qui avait brisé l’harmonie divine dans laquelle il avait trouvé, après tant de traverses, la paix. Le chef de la bande s’arrangez pour trouver un conflit dans laquelle Léonora était embauché comme mercenaire, il accepta de rejoindre le camp adverse. Après cela, Hectarius acceptait d’être relevé de ses services afin qu’en cas d’échec, les représailles ne retombent pas sur eux.  

La bataille arriva, le combat fut terrible et, Léonora crut voir un fantôme émerger à travers la poussière et les combattants.  Cela faisait plus d’un siècle qu’ils ne s’étaient pas croisés, elle le croyait mort de faim, et pourtant, il se tenait là, l’épée à la main, face à elle, prêt à en découdre. Dans un hurlement, elle se jeta sur lui, avec toute la vitesse prodigieuse dont elle était capable.  Hectarius encaissa le choc, avec une dague, il tenta de la poignarder au corps à corps,  sans succès, elle commença à le fracasser de coups de poings, quand enfin il put se dégager, il passa à l’attaque à l’épée, enchainant les coups qu’elle parait, il usa de la nécromancie, voyant qu’il n’avait guère l’avantage au corps à corps, afin de la ralentir, et lui donner du fil à retordre, pendant qu’il usait de ses sorts pour l’affaiblir. Cela s’avérait bien vu, mais guère suffisant pour l’abattre.  Il dut recourir à un sort puissant, l’orbe des ténèbres, pour se régénérer et ainsi prendre peu à peu le dessus. Si le combat tournait à l’avantage d’Hectarius, la bataille, elle, commençait à se retourner. Il fallait battre en retraite et rompre le combat sur une issue incertaine. Hectarius, amer, suivi la retraite. Il tint sa parole et quitta sa troupe de mercenaire. L’effet de surprise passé, Il n’aurait plus jamais une telle opportunité contre Léonora. En revanche, il lui fallait être sur ses gardes, désormais, où qu’il aille, nul doute que celle qui l’avait engendré voudrait finir ce qu’elle avait commencé. Le mercenariat avait payé assez pour lui permettre de voir venir, il fallait se tapir dans un endroit sûr. Faire son trou, éviter les champs de batailles. Il savait lire, écrire et était même fort lettré, comptait admirablement, et possédait un certain talent pour les manigances politiques.  Il chercha donc un emploi dans l’administration d’un duc fort éloigné, reculé des gros théâtres d’opération.  Son origine Iklhydienne lui servit. Tout éloigné qu’il était de l’Empire, il avait conservé un peu son mode de vie. Il fut d’abord un petit secrétaire auprès d’un comte. Un comte ambitieux, qu’il conseilla bien, lui permettant, en l’espace de cinq ans, de faire prospérer sa terre., tisser des alliances solides, et finalement, faire vaciller l’équilibre du pouvoir pour devenir Duc. Là, il fut nommé comme principal conseiller. Il lui fallut naviguer dans les méandres compliqués de la politique duchéenne. Il comprit vite que sans une fortune personnelle, sa vie politique pourrait toujours connaitre une fin brutale. D’abord, il acheta des terres fertiles, base de toute fortune, les honnêtes profits que cela lui rapportaient furent la base de sa réussite financière. Le duché dans lequel il officiait ayant des façades maritimes, il encouragea le commerce et créa sa propre compagnie marchande.  Ses liens politiques ainsi que sa capacité à toujours bien administrer et gérer sa compagnie lui offrir des profits confortables.

Là encore, il trouva son équilibre. Il servit ainsi quatre générations de ducs.  Il servit fidèlement, loyalement et dignement. La cinquième génération ne fut pas de cet avis, le Duc en place trouvait que son ministre était devenu trop riche, trop puissant et surtout trop encombrant pour sa politique. Un jeune freluquet sans doute, mais il fallait compter avec lui. Hectarius commença à intriguer, beaucoup d’autres conseillers ducaux le suivaient. Il fallait donc monter une révolution de palais, mettre les vassaux du duc sans la poche, et, finalement,  prendre le pouvoir. A coup de pots de vins, de promesses et d’excitation contre le Duc, la camarilla c’était mise en place. Il fallut six ans d’un travail patient, méthodique et méticuleux, pour qu’un jour, en plein conseil, Hectarius ne pouvant plus souffrir les brimades, prenne le taureau par les cornes. Il exécuté le Duc en plein conseil et personne ne trouva à s’en plaindre. Il exigea serment de fidélité des présents, et ils les reçut. Dès lors, il devenait le Duc Hectarius.

V) de la grandeur au pouvoir.

Son règne se passa tranquillement, du moins aussi tranquillement que possible dans les duchés du sud. Il fallait manœuvrer les autres ducs, se faire de bonnes relations avec les empires et les royaumes étrangers. Hectarius voyait s’installer peu à peu monter en puissance un certain Ilfrido. Héritier du Duc de Vinche, on le décrivait à Hectarius comme une sorte de demi-dieu capable de réussir dans tout, la populace un peu crédule pensait même qu’il pouvait changer le plomb en or. Hectarius voyait d’un mauvais œil un personnage d’une telle qualité diriger un duché si puissant.  Après tout, le vampire était épris de la liberté des duchés,  et une telle menace ne pouvait pas être prise à la légère.  Il envoya donc une ambassade à Vinche, sous des prétextes futiles, demandant à son agent de lui faire un portrait précis du jeune Duc. La relation que fit l’ambassadeur était sans équivoque : Ilfrido était bien au niveau de la réputation qu’on lui prêtait. Rien de bon n’allait en sortir, et il allait être un vecteur de guerre civile inéluctable.  Celui qui régnait sur son duché depuis déjà plusieurs vies d’hommes avait appris une chose à propos des duchés : on pouvait entreprendre leur conquête, mais l’esprit de ces peuples, de ces bourgeois et de ces grands seigneurs étaient trop habitué à être indocile. C’était la raison qui avait d’ailleurs toujours fait croire à Hectarius que vouloir unifier ces duchés étaient une folie.  Néanmoins, tôt ou tard, un tel personnage viendrait à coup sûr frapper à sa porte. Existait-il une personne capable de fédérer d’éventuels opposants pour lui opposer une résistance efficace ? Sur le plan militaire, Hectarius ne voyait personne. Sur le plan de l’intrigue, il était trop tôt pour le dire. Par conséquent, Hectarius fit preuve de la vertu des immortels : la patience.

Il tissa les meilleures relations avec Vinche. Lorsqu’Ilfrido se lança dans sa conquête, Hectarius lui fit savoir qu’il pouvait compter sur son soutien dans sa noble entreprise. Naturellement le vampire faisait preuve d’une totale insincérité. La carte Ilfrido était simplement la meilleure à jouer pour l’instant. Il fallait pourtant la jouer à fond afin de préparer la suite. Hectarius étant l’un des premiers à rallier la cause portée par Vinche, il put tirer de substantiels avantages pour son propre duché dès lors qu’il participait aux combats : de nombreux esclaves, de nombreuses terres aussi. Peu à peu, l’issue militaire ne fit plus aucun doute. C’est ce qu’attendait Hectarius. Alors que tous les amis d’Ilfrido étaient humiliés et abattus militairement, et qu’en apparence ils étaient soumis, on passa à la deuxième phase du jeu : maintenant que chacun avait un chef qui ne pouvait être vaincu sur un champ de bataille, quels autres moyens avaient-on pour l’abattre ? Ilfrido voyait Hectarius comme un allié, mais sans plus. La nouvelle coqueluche des duchés se doutait bien qu’un personnage ayant régné aussi longtemps n’avait aucune sensibilité à la cause d’unifier les duchés sous une seule nation, mais bien son seul intérêt.  L’un comme l’autre savaient très bien à quoi s’en tenir. Hectarius n’ayant ni la confiance du souverain, et étant vu tout de même comme proche de lui, il ne fut inclus ni dans les complots pour viser à le maintenir en place, ni dans  les multiples tentatives d’assassinats qui finirent par réussir. Ce qui était, au fond, exactement ce qu’il souhaitait. Ainsi, il pouvait passer pour quelqu’un ayant suivi Ilfrido tout en étant vu comme quelqu’un dont on savait qu’il n’aurait pas fait obstacle à son meurtre si on l’avait mis dans la boucle.

Comme Hectarius l’avait prévu, chacun retourna à ses pénates, et la vie des Duchés demeura ce qu’elle était. Le pouvoir n’est pas un sprint, c’est un marathon, ce n’est jamais le plus beau ni le plus brillant, le plus puissant mage ou le plus robuste des combattants qui l’emporte à ce jeu : c’est celui qui sait rester le dernier en vie quand tous les génies, dans leur folie des grandeurs, ont chuté. Les vrais politiques sacrifient toujours les âmes puissantes, récupèrent leurs héritages, et se les approprient. La seule utilité des Ilfrido, c’est de faire ce que personne ne peut faire, puis d’être assez gentil de mourir pour laisser la place.

Tout depuis a tourné comme cela devait : Hectarius, vampire millénaire, est toujours Duc. Il navigue au mieux des intérêts de son duché entre les deux Grands qui voudraient bien établir leur impérium sur le monde entier. Peu importe, s’il y a une chose dont Hectarius dispose, c’est de temps. Ayant lui-même ses propres projets et ses propres ambitions, il laisse les agités s’agiter. Tout vient à point à qui sait attendre, et les vampires peuvent attendre longtemps.


Liens :

Ilfrido le Conquérant (Décédé): Hectarius ne faisait pas partie du premier cercle de cette personnalité haute en couleur. Il l’a soutenu du fait d’un relatif opportunisme, ce qui n’avait pas échappé au conquérant à l’époque, mais chacun y trouvant son compte et Hectarius n’étant pas assez gros pour poser de réels ennuis,  cela semble avoir convenu aux deux parties. Ils ont finalement partagés peu de choses. Hectarius savait que son épopée ne durerait pas, il n'a donc jamais cherché à sauver un régime condamné d'avance, mais rendu inévitable par la force des choses.

Son père (décédé) : Hectarius admirait son père, et depuis sa mort, il comprend à présent le stoïcisme dont il faisait preuve. Quoiqu’il n’ait pas toujours été en bon terme avec lui, loin de là, il a fait tout ce qu’il a pu pour le sauver de sa maladie.

Sa mère (décédée) : ils ne se sont jamais entendus. Elle le trouvait fermé, il la trouvait futile. Il l’a abattu de sang-froid et n’a jamais éprouvé une once de remord.

Léonora (inconnu) : L’ultime rivale, l’opposée, il ignore si elle est en vie, mais il est certain qu’elle se manifestera de nouveau sur son chemin le menant vers l’ambition de sa vie : le pouvoir.



Qui êtes vous ?


Petite présentation de votre personne : Yop, j'écule les RPG forum depuis assez longtemps, jouant en général des persos politiciens plus ou moins mégalomaniaque, ou des purs méchants très Dark Evil.

Rythme rp et particularités : Variable, mais je trouve toujours un moyen de répondre en temps et en heure.

Comment avez vous découvert le forum : Pub RPg Design.

Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ?
Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ?
Que veulent les hommes de pouvoir? Plus de pouvoir :p Sinon, en dehors de cette ligne, aucune ambition particulière, je suis plus du genre à saisir les opportunités au vol.




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MessageSujet: Re: Hectarius, l'Ombre de la mort (Fini) Hectarius, l'Ombre de la mort (Fini) EmptySam 7 Mar - 16:49
Bonjour Hectarius ! Comme convenu voici la correction de ta fiche !

(Ps : Pense à signer le règlement du forum au passage^^.)

Équipement :

Il faudrait prendre en exemple cette fiche où il y a la description des items et celle des enchantements pour connaître leur effet, ce sera beaucoup plus pratique en général, notamment en intrigue par exemple (ça épargne de devoir aller zieuter la boutique en plus pour ceux rpant avec toi). Et aussi un peu plus joli pour ceux voulant se faire une idée de à quoi ressemblent tes possessions.

https://orzian.forumactif.com/t901-amset-sobek

Sinon tu ne prend pas un bâton de mage et un item secondaire supplémentaire ?

Caractéristiques :

Il y a un smiley qui apparaît, met un espace entre le niveau des caractéristiques et le « : » ?

Sinon, le compte est bon, mais j’ai quelques remarques à faire, rien qui n’oblige à éditer (sauf pour la première), je tiens juste à préciser les éventuelles défauts de l’ensemble, les qualités elles devant t’êtres assez évidentes.

-J’aurais tendance à mettre un très faible niveau en main nue au moins quand le personnage sait un peu se battre au corps, disons que c'est bien pour un vampire qui a eut des tendances prédatrices pour se nourrir. Et un niveau symbolique en art de la défense pour dire que tu sais vaguement parer deux trois trucs avec ton épée.

-Confirmé en volonté c’est assez faible pour la moyenne du forum, même pour un non mage de ténèbres. Tu es assez vulnérable à des choses comme les tests de peur forcés, la manipulation magique, l’intimidation, etc.

-Charisme c’est légèrement en dessous de ce que je m’attendrais pour un duc, mais ça peut passer, j’entends par là que t’as sans doute des vassaux sachant mieux causer que toi. Et qu’en diplomatie ce n’est pas toujours toi qui te démarque le plus par ton aura.

-Ton personnage aura beaucoup de mal à se défendre en duel que ce soit de près ou loin avec bas niveaux en défense, bon certes un nécromant peut se cacher derrière des morts vivants et tu peux encaisser plus ou moins si tu t’aides de la magie, mais sur un vrai duel, à l’usure ça jouera sans doute contre toi. Surtout si ton adversaire tape vraiment dur.

Identité :

Rang social : Bourgeoisie, dans les Duchés tu as le plus haut rang social possible, celui de bourgeois, car tu es riche.

Date de naissance : Même si elle est inconnue par ton personnage, c’est mieux de la renseigner ici. Tu n’as qu’à préciser qu’il l’a oubliée, etc.

Nom de famille : Précise quand même en disant que c’est oublié.

Surnom : Rien à y redire, par contre fais gaffe c’est le genre de surnom que beaucoup de gens maîtrisant l’art des ténèbres doivent se trimbaler x).

Le reste, je n’ai rien de spécial à y redire.

Descriptions :

Mental :

Citation :
« Est-ce à dire qu’Hectarius refuserait tout cela ? Non, il reste toujours dans ce cadavre des pulsions morbides qui doivent être assouvies avec constance et application. »

Je ne saurais pas dire si c’est vraiment un « besoin » pour les vampires, je pense que leur libodo est assez faible par rapport aux vivants.

Citation :
« Leurs vices, leurs vertus, et surtout, il dispose d’une expérience de près de deux millénaires dans divers cercles de pouvoir, faisant de lui un animal politique, qui sent d’instinct les situations. »

Près d’un millénaire plutôt^^.

Je précise sinon que la misogynie passe comme défaut, par contre ce n’est pas si répandu que ça dans les duchés. Je précise juste pour dire qu’à part Teïder, les différents pays sont assez égalitaires au niveau des sexes, donc juste pour préciser ce n’est pas la tendance dominante dans le contexte.

Citation :
« Une fois sur le champ de bataille, il n’y a cependant pas de pitié qui tienne. La règle, à la guerre, c’est qu’il n’y en a pas. Les notions de civils ou de règles de la guerre lui échappent. Il usera de toutes les armes, des épées, jusqu’aux massacres, en passant par les viols de masse comme arme de guerre, pour vaincre. Car une fois qu’on a défié Hectarius, la pitié n’est plus de mise, et il ne sort du combat que vainqueur, ou mort, car reculer face à l’ennemi, c’est immanquablement manquer à l’honneur et, inexorablement, déchoir. Or, la vie d’un immortel n’a de sens qu’en hauteur, à la façon des albatros qui ne sont pas fait pour marcher sur la terre, mais bien déployer la splendeur de leurs ailes dans les airs. »

Hum, dans les duchés y a quand même des règles et ils ont leur propre conception de "l'honneur". Contre Teïder tu peux t’en passer, mais les autres duchéens commenceront à te regarder salement, ainsi que les capitaines mercenaires à ton service si tu sales les champs et commet des massacres. Les guerres civiles dans les duchés ne sont pas rares et il y a évidemment beaucoup de morts et coups sales, mais les atrocités sont assez contenues entre duchéens, on évite de raser les villes et massacrer les gens qui rapportent de l’argent par exemple, ou de tuer les prisonniers qui sont au final juste des mercos employés par l’autre camp (les rançons ou mise en esclavage temporaires sont populaires). Pour beaucoup de duchéens, notamment les mercos qui composent les armées duchéennes et qui sont engagés en masse quand une guerre débute, la guerre c’est du commerce et ils n’accepteront pas de faire plus que leur contrat le demande, ou de faire tuer leurs collègues de travail prisonniers. Après, piller c’est toujours du plus pour eux évidemment et ce ne sont pas des humanistes souvent, mais ils ne voudront pas tuer des gens à leur merci qui auraient pu être eux, mais engagés par le mauvais camp. Ce au risque qu’un jour, ils payent pour cela.

Convictions :

Des convictions concernant la religion, en pratique t-il une ?

Concernant la magie et la technologie ? La grande dualité ?

Les autres nations individuellement ? Il doit avoir un avis envers les deux empires, Teïder l’ennemi ancestral des duchés aussi. Et les deux pays plus discrets.

Les autres races ?

Passé de votre personnage :

Liens :


Pour Ilfrido, tu ne pouvais pas prévoir avec certitude sur le coup que son projet allait échouer, déjà c’était le premier homme à unifier les duchés de l’intérieur et ensuite c’était un génie comme il y en a peu. Son projet avait même de bonnes chances de réussites s’il avait survécut plus longtemps. Donc je ne pense pas que sur le coup ton personnage aurait pu rester serein du début à la fin sur l'idée que ça allait échouer, surtout quand Ilfrido avait finit l’unification militaire.

Histoire :

As tu noté que la tendance d’Ikhyld au niveau esthétique est plutôt de l’extrême orient médiéval ? Disons que je n’ai pas trop d’impression que ce soit très différent de quelque chose de médiéval européen dans ton histoire. Même de légers détails suffiraient.

-Pour Ikhyld, n’oublie pas que la noblesse à Ikhyld est possible à atteindre par la magie ou les arts, donc la naissance si elle a son importance, a une dimension variable dans l’empire de l’Est. Certains de ces arcanes et hauts nobles ayant été originaires de la paysannerie notamment mais se sont élevés par l’art de la magie ou l’art tout court, car le beau et la magie sont sacrés pour eux. Je précise cela pour dire que la noblesse Ikhyldienne n’est pas vraiment figée vu que l’on peut sombrer si on laisse ces deux aspects dépérir, ou s’élever si une famille de paysans donne naissance à un mage au potentiel immense qui accomplit de grandes choses et entre dans l’histoire. Je précise tout ça par précaution évidemment. Même si évidemment aussi ton personnage a le droit de trouver qu’elle est figée.

Citation :
« La lignée à laquelle il appartenait avait certes montré peu d’éclat au service de l’Empire, mais, dans ce monde de raffinement qu’était l’Empire naissant, restait très raide sur les mœurs, et tatillonne sur l’honneur, particulièrement l’honneur que l’on tire du bon service. On le destinait donc à faire honneur à sa famille. »

L’empire n’est plus naissant à cette époque, il a déjà plus de sept siècles au moins et a presque conquit un continent. Quant aux mœurs d’Ikhyld, ils sont loin d’être très raides même si elles sont cadrées et différentes à l’époque, de celles d’aujourd’hui, notamment à cause des kitsunes et quelques autres races à longue vie de l’empire bien vue, qui sont pas vraiment très coincées. Surtout les kitsunes.

Citation :
« Le petit Hectarius, très vite, s’intéressa bien davantage aux arts sombres, comme la magie des ténèbres, là où nombre de ses camarades préféraient des magies qu’il estimait « tape à l’œil ». »

En Ikhyld la magie est sacrée et il n’y a pas vraiment plus d’Ikhyldiens décidant d’apprendre les ténèbres que la lumière, sachant en plus que cette magie n’a rien de maléfique en soit. Il n’y a donc pas vraiment de raison que ce soit moins appris.

Sinon, je ne pense pas qu’il aurait commencé aussi jeune à Ikhyld à commander plusieurs milliers de soldats, il aurait d’abord fallut faire des études et ensuite les débuts auraient été plus modeste pour un petit noble.

-Pour les trucs militaires, comme les conquêtes sur le continent d’origine sont vraiment sur leur fin, parle plutôt d’aide à des alliés (et non vassaux à l'époque) sur d’autres continents en étant vagues. Que de guerres sur le continent Ikhyldien qui alors est presque déjà conquit.

-Pour les rangs, c’est plutôt taisa que colonel sinon.

Citation :
« Alors il se mit à chercher, chercher. Si bien qu’il délaissa vite le bon entretient de sa troupe. Son ancien protecteur ne rata pas l’occasion de rapetisser celui qui prenait alors trop d’importance. On lui ôta sa charge de Colonel. Hectarius en fut outré, son lignage et ses services ne justifiaient pas un tel renvoi. »

C’est possible, mais il faut un peu plus parler des complots nécessaires de l’ancien protecteur pour cela. Genre vaguement dire qu’il a influencé des alliés puissants par exemple.

Citation :
« Les lames dégainées, le salut fait, ils se battirent. Ce qu’il voyait comme un combat épique s’achevant par une victoire arraché à la volée se retourna en réalité en un massacre, son adversaire le surpassait sans même forcer. Il avait présumé de ses forces. Humiliation suprême, alors qu’il se pensait sur le point de mourir, son ancien protecteur refusa de l’achever et lui laissa la vie sauve. Il prétendait ainsi qu’il n’y avait aucune gloire pour un dragon à défaire un rat. La pique provoqua l’éclat de rire général au détriment d’Hectarius. Il quitta la Cour le lendemain pour s’en retourner chez lui : c’était la disgrâce. »

Le combat n’aurais sans doute pas « put » être à mort car les Ikhyldiens considèrent depuis longtemps que ce serait barbare. Il est mieux vu d’humilier un adversaire vaincu en duel, même fait pour un affront que de le tuer.

-Pour les duchés, il va falloir expliquer les raisons de ce départ plus en détail. Déjà les duchés étaient bien peu connus d’Ikhyld il y a plus de 800 ans car sur un continent voisin et Ikhyd n’avait même pas de province insulaire en Orzian à l’époque. Même si évidemment ils voyaient quelques marchands duchéens passer, mais ce n’est pas aux duchés qu’on pense forcément quand on est Ikhyldiens à l’époque, pour partir à l’aventure.

Citation :
« 7 ans après sa disgrâce, son ancien protecteur était devenu le général le plus en vue de l’Empire. »

Plutôt un général estimé, je préfère que tu t’avances pas en créant une personnalité fameuse à ce point là.

Citation :
« par une manœuvre habile, l’ennemi put enduire de vitriol un de ses lames, et le blessa au visage, lui laissa une brûlure et une cicatrice qui, à jamais, détruisirent le peu d’harmonie qu’avait déjà ses traits. La douleur et la rage galvanisèrent Hectarius qui se rua sur son adversaire, et parvint, finalement, à le tuer. Après cette victoire absurde, il s’écroula au sol, sa blessure au visage semblait  le tuer. »

Trois soucis :

-Les combats à morts ne sont pas autorisés en duel à Ikhyld, ni aujourd'hui, ni à l'époque, ni le blessures débilitantes comme celle que l’elfe t’as infligé, qui avec des mages d’excellence comme ceux de l’empire à disposition aurait pu être soignée vite s’ils avaient procédés rapidement.

-Les lames avec du vitriol en plus d’être une amélioration « technologiste » (pas trop le délire à Ikhyld donc) sont une invention bien trop récentes.

-Tuer un adversaire en duel légal t’aurais valu un bannissement de l’empire pour meurtre d’un autre noble et une dénonciation publique. Autant dire que l’honneur de sa famille et le sien en auraient soufferts.

-Pour le père précise que la maladie qui l’a tué était de nature magique et rare, pour justifier qu’elle n’était pas trop aisé à guérir pour des nobles.

Citation :
« Le jour vint, le combat eut lieu, et Hectarius l’emporta des suites d’une bataille épique. Alors que Leonora était à genoux, vaincue, Hectarius leva son épée, puis se ravisa. Il se souvenait que son ancien protecteur l’avait humilié définitivement en lui laissant la vie sauve. Il fit de même avec celle à qui il devait sa nouvelle condition. Il le sentait, il avait accompli sa destinée. Il était devenu immortel. »

Les vampires perdent leur mémoire en dehors de détails importants quand ils sont transformés et même si tu notes tes souvenirs quelque parts, tu risques de te sentir détachés de ces derniers. Il va falloir que tu revois cela et toute la suite de ton histoire par rapport à ce fait. Surtout que je doute qu’il se rappelait de sa mère par exemple, ou de sa haine pour elle. Je doute aussi qu’il se souvienne de ses désirs d’immortalité à la base. Ainsi que le reste d’ailleurs, genre Ikhyld, les duchés, etc (ils se seraient souvenus après de ses connaissances martiales et magiques).

Normalement ma correction devrait s’arrêter là du coup vu que le reste de l’histoire risque d’avoir besoin de modifications, mais je préciser celles ne concernant pas ce fait.

Citation :
« D’un geste de la main, il siphonna magiquement l’énergie vitale d’un autre, tandis que, comprenant à quoi ils avaient à faire, les survivants tentaient de prendre la fuite »

Je le précise tout de suite, si c’est le sort auquel je pense, le siphonnage est assez long, pas le genre que tu pratiques jusqu’au bout en combat pour tuer quelqu’un de solide. Même en duel il ne risquerait pas de suffire car ton adversaire peut toujours agir pendant.

-Pour son errance après le nord, je suppose que ça s’est pas mal passé à Eïrn^^, car à Eïlynster il aurait fallut passer le mur et à Teïder tu te serais retrouvé avec un peloton d’inquisiteurs aux trousses si tu te fais trop remarquer même si un vampire peut y trouver s’il se fait très discret.

Citation :
Il dut recourir à un sort puissant, l’orbe des ténèbres, pour se régénérer et ainsi prendre peu à peu le dessus. »

L’orbe des ténèbres ne régénère pas son lanceur, sinon ce serait précisé dans la description du sort. Elle fait purement des dégâts.

Citation :
« Un comte ambitieux, qu’il conseilla bien, lui permettant, en l’espace de cinq ans, de faire prospérer sa terre., tisser des alliances solides, et finalement, faire vaciller l’équilibre du pouvoir pour devenir Duc. »

Précise que le comte était plutôt doué, car je doute que ton personnage vampire ayant perdu sa mémoire et qui avait eut à souffrir que des trucs Ikhyldiens moins sanglants niveau politique, puisse à lui seul transformer en cinq ans un comte en duc dans une terre où les gens sont habitués à la politique en coups de poignards.

Citation :
« La cinquième génération ne fut pas de cet avis, le Duc en place trouvait que son ministre était devenu trop riche, trop puissant et surtout trop encombrant pour sa politique. Un jeune freluquet sans doute, mais il fallait compter avec lui. Hectarius commença à intriguer, beaucoup d’autres conseillers ducaux le suivaient. Il fallait donc monter une révolution de palais, mettre les vassaux du duc sans la poche, et, finalement,  prendre le pouvoir. A coup de pots de vins, de promesses et d’excitation contre le Duc, la camarilla c’était mise en place. Il fallut six ans d’un travail patient, méthodique et méticuleux, pour qu’un jour, en plein conseil, Hectarius ne pouvant plus souffrir les brimades, prenne le taureau par les cornes. Il exécuté le Duc en plein conseil et personne ne trouva à s’en plaindre. Il exigea serment de fidélité des présents, et ils les reçut. Dès lors, il devenait le Duc Hectarius. »

Je trouve ça un peu trop facile comme transition. Je pense qu’un autre vassaux avec des alliés aurait sans doute voulu en profiter ou que certains fidèles du duc, ou même un général mercenaire ambitieux, auraient posés problème. Les transitions duchéennes ne se passent quasiment jamais sans chaos et il est impossible d’être sûr que tout le monde t’aurait suivit sans que ta cible en soit informée. Un bon exemple est celle dans la fiche d’Aukheperu où certes il a très bien comploté, mais il a dû faire face à une petite guerre civile.

Citation :
« Son règne se passa tranquillement, du moins aussi tranquillement que possible dans les duchés du sud. Il fallait manœuvrer les autres ducs, se faire de bonnes relations avec les empires et les royaumes étrangers. »

-Je pense que y aurait quand même eut quelques conflits à gérer en plusieurs siècles de règnes avec les autres ducs, Teïder qui est votre seul voisin frontalier avant l’arrivée des deux empires aussi. Il faut se dire que les deux empires sont en Orzian depuis deux cent ans environ.

Citation :
« Hectarius voyait s’installer peu à peu monter en puissance un certain Ilfrido. Héritier du Duc de Vinche, on le décrivait à Hectarius comme une sorte de demi-dieu capable de réussir dans tout, la populace un peu crédule pensait même qu’il pouvait changer le plomb en or. Hectarius voyait d’un mauvais œil un personnage d’une telle qualité diriger un duché si puissant.  Après tout, le vampire était épris de la liberté des duchés,  et une telle menace ne pouvait pas être prise à la légère.  Il envoya donc une ambassade à Vinche, sous des prétextes futiles, demandant à son agent de lui faire un portrait précis du jeune Duc. La relation que fit l’ambassadeur était sans équivoque : Ilfrido était bien au niveau de la réputation qu’on lui prêtait. Rien de bon n’allait en sortir, et il allait être un vecteur de guerre civile inéluctable.  Celui qui régnait sur son duché depuis déjà plusieurs vies d’hommes avait appris une chose à propos des duchés : on pouvait entreprendre leur conquête, mais l’esprit de ces peuples, de ces bourgeois et de ces grands seigneurs étaient trop habitué à être indocile. C’était la raison qui avait d’ailleurs toujours fait croire à Hectarius que vouloir unifier ces duchés étaient une folie.  Néanmoins, tôt ou tard, un tel personnage viendrait à coup sûr frapper à sa porte. Existait-il une personne capable de fédérer d’éventuels opposants pour lui opposer une résistance efficace ? Sur le plan militaire, Hectarius ne voyait personne. Sur le plan de l’intrigue, il était trop tôt pour le dire. Par conséquent, Hectarius fit preuve de la vertu des immortels : la patience.

Il tissa les meilleures relations avec Vinche. Lorsqu’Ilfrido se lança dans sa conquête, Hectarius lui fit savoir qu’il pouvait compter sur son soutien dans sa noble entreprise. Naturellement le vampire faisait preuve d’une totale insincérité. La carte Ilfrido était simplement la meilleure à jouer pour l’instant. Il fallait pourtant la jouer à fond afin de préparer la suite. Hectarius étant l’un des premiers à rallier la cause portée par Vinche, il put tirer de substantiels avantages pour son propre duché dès lors qu’il participait aux combats : de nombreux esclaves, de nombreuses terres aussi. Peu à peu, l’issue militaire ne fit plus aucun doute. C’est ce qu’attendait Hectarius. Alors que tous les amis d’Ilfrido étaient humiliés et abattus militairement, et qu’en apparence ils étaient soumis, on passa à la deuxième phase du jeu : maintenant que chacun avait un chef qui ne pouvait être vaincu sur un champ de bataille, quels autres moyens avaient-on pour l’abattre ? Ilfrido voyait Hectarius comme un allié, mais sans plus. La nouvelle coqueluche des duchés se doutait bien qu’un personnage ayant régné aussi longtemps n’avait aucune sensibilité à la cause d’unifier les duchés sous une seule nation, mais bien son seul intérêt.  L’un comme l’autre savaient très bien à quoi s’en tenir. Hectarius n’ayant ni la confiance du souverain, et étant vu tout de même comme proche de lui, il ne fut inclus ni dans les complots pour viser à le maintenir en place, ni dans  les multiples tentatives d’assassinats qui finirent par réussir. Ce qui était, au fond, exactement ce qu’il souhaitait. Ainsi, il pouvait passer pour quelqu’un ayant suivi Ilfrido tout en étant vu comme quelqu’un dont on savait qu’il n’aurait pas fait obstacle à son meurtre si on l’avait mis dans la boucle.

Comme Hectarius l’avait prévu, chacun retourna à ses pénates, et la vie des Duchés demeura ce qu’elle était. Le pouvoir n’est pas un sprint, c’est un marathon, ce n’est jamais le plus beau ni le plus brillant, le plus puissant mage ou le plus robuste des combattants qui l’emporte à ce jeu : c’est celui qui sait rester le dernier en vie quand tous les génies, dans leur folie des grandeurs, ont chuté. Les vrais politiques sacrifient toujours les âmes puissantes, récupèrent leurs héritages, et se les approprient. La seule utilité des Ilfrido, c’est de faire ce que personne ne peut faire, puis d’être assez gentil de mourir pour laisser la place. »

-Je doute que tu aurais pu prédire tout cela comme précisé dans les liens de bout en bout. On peut se dire évidemment après coup que ça aurait dû finir ainsi, mais sur l’instant Ilfrido était vraiment un personnage exceptionnel et partit pour réussir son coup. Il est mort dans la phase où il concédait ce qu’il avait conquit après tout, ça aurait eut de quoi inquiéter ou donner l’impression s’il ne mourrait pas qu’il allait réussir, même si évidemment au début les doutes auraient été légions. Donc je trouve un peu facile que le vampire ait pu gérer tout au mieux concernant ce moment de l’histoire duchéen x).

Citation :
« Tout depuis a tourné comme cela devait : Hectarius, vampire millénaire, est toujours Duc. Il navigue au mieux des intérêts de son duché entre les deux Grands qui voudraient bien établir leur impérium sur le monde entier. Peu importe, s’il y a une chose dont Hectarius dispose, c’est de temps. Ayant lui-même ses propres projets et ses propres ambitions, il laisse les agités s’agiter. Tout vient à point à qui sait attendre, et les vampires peuvent attendre longtemps. »

Je pense qu’il aurait des raisons de s’inquiéter quand même même s’il est sûr de lui, du moins pas d’avoir l’impression que tout est parfait. Akkaton est du genre à salement intimider au vu du fait qu’ils ont conquis deux continents (ce qui n'a jamais été vu avant), ce même avec Ikhyld pour les calmer. Et Ikhyld l'empire rival, eh bien ils ont sans doute des projets proches pour Orzian, du moins aux yeux de beaucoup de duchéens et leur influence culturelle est forte. Donc même si on peut y voir des opportunités, c’est une situation sensible et qui si elle est mal gérée pourrait voir l’annexion du continent par l’une des deux grandes puissances ou une guerre mondiale dont Orzian serait un épicentre vu que c'est le continent où se croisent les deux empires.



Voilà du coup^^.
Otmar Ehrlich Deffarès
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