Date de déroulement : 5 Août de l’An 2001 de l’Âge d’Acier

Contexte de l'intrigue :

Certains clans du Nord ont décidés de se réunir et concerter, notamment parmi ceux des steppes constituant le Sud des terres sauvages, ce pour possiblement faire face à la menace mort vivante sévissant sur leur territoire et qui sait ? Peut-être « aplanir » les choses entre-eux.

En somme un grand sommet diplomatiques entre diverses peuplades sédentaires et nomades des steppes du Nord, où leurs chefs de clans vont se réunir et se concerter au milieu d’un banquet, de jeux et de festivités diverses dans l’espoir d’obtenir quelque chose, va avoir lieu. Même si, cela ne risque guère d’être évident entre des peuplades se méprisant plus ou moins pour certaines et aux mœurs diverses. Mais si cela marchait, ça pourrait avoir diverses répercussions pour ces contrées...

Et dans cette idée, la grande réunion sera aussi ouverte à un nombre limité de sudistes qui voudront s’y rendre, autant de haute, que plus modeste condition, pour peu qu’ils se plient aux coutumes locales, notamment dans l’espoir qu’ils aident à arbitrer tout cela, ou donnent un peu plus de prestige à l’évènement.

Ainsi, bien des sudistes peuvent venir, diplomates, envoyés politiques, érudits ou grands guerriers, peut-être auront-ils l’occasion ainsi d’apprendre bien des choses ou d’avoir leur influence sur les évènements du jour ? En ferez vous partie ?

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Et c’est donc en une matinée fraîche, malgré la saison estivale que va débuter cette grande réunion, au sein d’une immense steppe des contrées sauvage. En dehors évidemment des tribus concernées de premier chef par tout cela, entre celles désirant la paix, d’autres tirer quelques avantages de ceci, ou d’autres encore se demandant si elles pourront en profiter pour gagner en pouvoir…

Divers sudistes sont venus, que ce soit des érudits ou marchands intéressés ou quelques représentants diplomatiques divers, espérant peut-être aussi tirer leur épingle du jeu, ou faire bien voir les nations qu’ils représentent ?

Reste à voir si les efforts du jour aboutiront à quelque chose fertile ou stérile, et si dans le premier cas, cela aura de quoi inquiéter certaines peuplades du nord ou celles vivant plus au Sud.

Description des lieux :

Si seuls les clans organisateurs sont déjà là, notamment ceux ayant mit en place le grand village de tentes diverses et variées qui servira de lieu de rassemblement, les lieux sont déjà impressionnants. Une grande partie de styles esthétiques des peuples nomades des terres sauvages peut déjà se contempler en ces lieux, celui élégant des Naaris, celui pratique des Heïngs, celui rustique des Nozris et bien d’autres. En tout cas, au regard c’est une petite mer de tente qui est ici installé au sein d’une vaste steppe battue par un vent rigoureux et implacable.

Mais déjà à l’horizon, alors que ceux déjà présents ont finit les préparatifs du jour et que des patrouilles circulent dans les environs pour surveiller la steppe, peut se contempler l’arrivée des autres clans, mais aussi de quelques invités Sudistes, ne reste sans doute à tout ce beau monde qu’à trouver le refuge du campement avant de pouvoir ensuite assister à ce qui suivra ?

Tour de jeu :

Considérez ce rp comme « prioritaire » sur tous les autres.

-Altina
-Tullia
-Otmar
-Lyraselaya

Je me réserve le droit de changer l'ordre à tout moment.

Rappel : Chaque joueur aura un délai maximum de 4 jours pour poster après avoir reçu ses directives (évidemment répondre plus tôt sera apprécié) ! Mais un 5ème jour peut être accordé exceptionnellement si bonne excuse. Si vous ne respectez pas ce délai pour répondre, le mj sera dans l'obligation d'imposer une conséquence négative pour votre personnage, sauf si vous le prévenez (tôt de préférence) après avoir reçu les directives que vous serez dans l'impossibilité de poster. Si vous récidivez une deuxième fois, votre personnage sera sauf excellente excuse, sortit de l'intrigue, une troisième fois vous serez obligatoirement sortit de l'intrigue.

De plus, le contrôle des pnjs est réservé au mj, sauf avec son autorisation pour ce rp.

Sur ce, bon jeu à vous !

Alors que l’Aube se levait à peine sur la steppe et que les membres des tribus organisatrices de l’évènement étaient en train de finaliser le campement du jour, notamment en s’occupant des tâches qu’il fallait faire au dernier moment, comme débuter les préparations du festin prochain, qui allait s’avérer épique. Les derniers endormis s’éveillaient et allèrent soit aider les autres, soit finir de se préparer à l’arrivée prochaine aussi bien de quelques Sudiens, que surtout des membres des autres tribus avec lesquels ils n’étaient pas toujours amis ou en bon terme, mais qui aujourd’hui, acceptaient de parlementer avec eux.

Évidemment, certains étaient inquiets, d’autres stoïques, et d’autres très optimistes… Quoiqu’il en soit, cela voulait aussi dire que certains faisaient des messes basses diverses et variées au sujet des évènements du jour et des autres tribus, tandis que d’autres préparaient leurs montures et équipements pour les jeux guerriers et rituels prochains. Après tout, ce serait d’une grande importance d’un point de vue symbolique certes, mais aussi l’occasion pour certains de se démarquer et faire bien voir de leurs chefs divers et variés.

Il y avait aussi les quelques membres de peuplades non nomades, dont le représentant des cités sédentaires des terres sauvages, nommés les « Zhäms » qui représentaient de façon vague et très peu uniforme les populations de ces terres qui étaient établis en petites villes ou bourgades sédentaires qui tâchaient de commercer avec les nomades des steppes si possible, de se défendre contre eux si nécessaire.

Difficile de dire s’ils comptaient vraiment faire partie d’un possible accord ou de l’alliance d’intérêts qui pourrait émerger aujourd’hui, mais étant donné leur goût pour le commerce et leur préférence pour des rapports pacifiques avec les nomades, c’était probable.


En tout cas, le représentant Zhäm, un bel humain aux cheveux blond qui était là depuis hier soir et avait depuis surtout aidé aux préparatifs du festin et tout ce qui touchait à la nourriture, notamment en ayant fait apporter pas mal de victuailles locales, abordera dame Altina lorsqu’elle serait libre ou en train d’attendre l’arrivée prochaine des « autres », ce pour dire.

« Dame Altina ! Que vos flèches portent juste et que votre destrier soit plus vif que le vent. C’est un grand jour qui va débuter, n’est-ce pas ? » Puis, désirant visiblement être direct, il ajouterait.

« Les choses vont êtres complexes aujourd’hui certes, mais je tenais à vous dire et j’espère que nous nous entendrons à ce sujet, que nous défendons les mêmes intérêts, la paix entres les tribus et si possible et une certaine entente. Espérons que ce jour ne soit que la graine de l’arbre de notre force commune. Quoiqu’il en soit, vous aurez mon soutien à ce sujet, je tenais à vous le dire. Ensemble nous serons après tout plus à même d’obtenir gain de cause. » Il tenait donc visiblement à se présenter comme un soutien et allié potentiel du jour à la Heïng si celle-ci aspirait en effet à une forme d’entente cordiale entre les tribus qui seraient présentes aujourd’hui. Sans doute qu’en effet, un possible allié à ce sujet, ne ferait pas de mal...

Ce n’est pas tous les jours qu’un grand évènement diplomatique avait lieu, surtout dans les contrées sauvages du Nord, que certains Akkatoniens peu charitables qualifieraient de contrées barbares, notamment car beaucoup de tribus y vivant avaient tendances à s’entendre difficilement. Cela Otmar le savait fort bien, pour y avoir vu le jour, puis y être retourné maintes fois par le passé, notamment auprès de la tribu Heïng dont était originaire sa mère.

Il avait donc décidé, de faire partie des Sudistes qui seraient présents à ces discussions, pour des raisons diplomatiques évidemment, après tout il était normal qu’un chef d’état veuille participer à ce genre d’évènements, même si certains trouvaient que sa présence serait exagérée là-bas. Néanmoins, il n’y avait pas que la diplomatie qui avait jouée dans son désir de s’y rendre, aussi de voir cela de plus près par pure curiosité d’ancien ethnologue, cela et puis… Avec un peu de chance sa tribu natale et sa cousine seraient présents, après tout ces derniers faisaient partie de ces Heïngs d’accord pour discuter avec les autres tribus, qu’elles soient Heïngs ou d’autres ethnies.

C’est ainsi qu’il se retrouvé, escorté par quatre gardes impériaux, après tout il doutait qu’on l’aurait laissé partir sur ce genre de terres avec une escorte moindre, déjà que cela restait risqué, en train de se diriger à cheval vers le grand campement où aurait lieu les discussions entre peuplades du grand nord. Otmar qui portait ses vêtements sobres, mais élégants qui convenaient au chef d’état impérial, avait visiblement décidé de ne pas cacher cela, sans trop en faire non plus. En vérité, il s’était dit que s’habiller en Heïng par exemple aurait risqué de provoquer certaines tensions, entres autres, cela et puis il aurait été difficile de cacher son statut avec son escorte. Les gardes impériaux ayant tout l’équipement nécessaire, les armures, les armes et autres pour le protéger en cas de nécessité...

Et il fit partie sans doute, en dehors de ceux étant arrivés la veille ou les jours précédents, des premiers sudistes qui arrivèrent aujourd’hui. Pénétrant calmement dans le campement après quelques saluts fait non pas en Akkatonien, mais dans un créole local aux sentinelles à l’entrée.

Il déposa alors pied à terre avec son escorte avant d’observer rapidement les alentours, appréciant la culture tribale alentours, mais aussi de revoir un certaine visage familier. Un visage familier qui accapara alors en bonne partie son attention. L’élégant homme fit alors signe aux gardes le suivant de s’occuper des chevaux et de certes, surveiller s’il allait bien, mais ne pas trop le coller, alors qu’il se rendit auprès d’une certaine dame nomade. Ce sur le ton de la conversation et non en s’exclamant.

« Altina ! Cela fait un certain temps que nous ne nous sommes pas vus ! J’étais soulagé d’apprendre que la tribu allait bien, comment va ton père ? Toujours aussi vigoureux qu’un jeune poulain ? » Il la saluerait alors à la manière dont on saluait une proche dans sa tribu, ce avant de dire amusé. « Je me disais bien que je te verrais ici, notre tribu a toujours fais partie de celles encourageant la paix et la bonne cohabitation. Je suis certain en tout cas, qu’avec toi à la manœuvre, cette journée est fort prometteuse. » Les dernières paroles étaient dîtes avec une grande sincérité.

L’empereur avait évidement une grande élégance sans paraître pompeux sinon, se tenant et s’aidant à marcher avec une canne, visiblement plus pour se donner un certain cachet que par incapacité à arriver sans. L’homme était plutôt magnétique d’allure, homme qui ajouterait à l’égard du Zhäm à ses côtés.

« C’est un plaisir sinon, monsieur ? Vous êtes un Zhäm si je ne m’abuse ? Nommez moi Otmar. » Il disait cela alors que les gardes impériaux finirent par le rejoindre sans non plus le coller, comme demandé. Disons qu’on pouvait comprendre qu’ils tenaient à rester vigilant actuellement. Après tout, les choses pourraient bien se passer aujourd’hui, que possiblement dégénérer. Même si heureusement, ça lui semblait bien partit !

« Je vous remercie de votre soutien, espérons que tout le monde sera d'aussi bonne foi et intention que vous mon amie. » Dira le sédentaire aimablement, avant de laisser ensuite Altina prendre congé et… Il serait sans doute partit aller faire ses propres affaires si ensuite Otmar n’était pas arrivé, et au vu du fait qu’il était dignitaire et attirait donc une certaine curiosité… Le Zhäm s’était approché sans aborder le duo, avant de se faire alpaguer par l’empereur.

« Zykov Milorad, êtes vous qui je crois ? Eh bien, je suppose que les Akkatoniens prennent très au sérieux l’évènement, c’est flatteur. Sauf si vous êtes surtout venus faire une visite familiale ? » Répondrait alors le sédentaire mi amusé, mi sérieux, ce avant d’ajouter calmement suite à la réponse de l'empereur.

« Ils devraient arriver d’ici quelques minutes, je vais m’assurer que le festin avance bien... » Et ce avant de prendre congé pour aller vérifier cela.


Quoiqu’il en soit peu avant l’arrivée du reste des tribaux et peu après son arrivée à elle, l’arcane de lumière remarqua rapidement qu’une cavalière elfique aux parures tribales et nomades, venait la voir. Une belle elfe un peu plus grande qu’elle, ne rivalisant certes pas avec sa beauté et grâce mais n’ayant pas non plus à rougir de honte à ce sujet. Qui l’aborderait donc aimablement.

« C’est vous Lyraselaya Gwynnestri ? La tisseuse de lumière ? Je me nomme Addi Lanawë. Ce n’est peut-être pas fréquent pour une enfant de la steppe, mais j’ai entendu parler de vous et mon peuple commerçait avec le votre bien avant qu’Ikhyld ne vienne. J’ai aussi entendu dire que vous étiez une cavalière aguerrie, et votre ami le laisse penser. » Sans doute faisait-elle référence au pégase de l’Ikhyldienne, avant de dire amusée. « Seriez-vous intéressée par d’éventuels jeux équestres ? Il y en aura au cours de ces festivités et nous laissons volontiers les étrangers y participer. Chez nous enfants de la steppe, les compétences de cavaliers sont honorées et dignes d’admiration, c’est l’un de nos points communs, malgré nos nombreuses différences. » Elle disait cela amicalement, peut-être parce que Lyraselaya était une elfe ? D’un peuple ayant longtemps commercé avec sa tribu et très charismatique ? Sans doute, les Näaris n’étaient pas connus pour leur chaleur après tout avec les étrangers.


Tullia quant à elle, alors qu’elle jouait et surveillait sans doute les environs, put voir un azurien qui flânait dans les environs, d’une tribu arrivée depuis hier, qui visiblement s’approcha d’elle, puis attendrait qu’elle ait un moment de libre. Ce qui arriva rapidement, car avec l’arrivée prochaine des autres tribus, les parents demandaient à leurs enfants de revenir à leurs côtés et de se tenir sage… Ce avant de lui dire aimablement.

« Vous n’êtes pas d’ici je crois ? En tout cas vous jouez bien. Permettez moi de vous conseiller de participer aux festivités prochaines, nos artistes de toutes sortes pourront s’exprimer au cours de diverses danses et autres démonstrations artistiques. » Visiblement il était plutôt intéressé par cela, ce avant d’ajouter cordialement. « Je ne sais pas pour quelle raison vous êtes venus, mais vous pourriez attirer une certaine appréciation grâce à cela, tout en nous offrant un bon spectacle. Je suppose que ça irait dans vos intérêts ! » Visiblement il partait du principe qu’un sudiste venant dans le Nord, avait souvent des « intérêts », mais bon il le faisait poliment et aimablement.

Quoiqu’il en soit, alors que ces tribaux abordaient rapidement certains sujets juste avant l’arrivée du reste des invités, ces derniers finirent pas après, par justement, pointer le bout de leur nez… Ce alors que le camp finirait par se tenir calme et attentif. Non pas que tout le monde faisais une haie d’honneur et un accueil protocolaire et officiel aux nouveaux arrivants, juste qu’une dose d’appréhension et de tension dans l’air circulait.


Même si certains soupirèrent de soulagement devant les premiers arrivés, menés par ce qui semblait être un thérianthrope félin muté puissant et grand. Des membres de l’Atzaräm, une peuplade thérianthrope du Nord connue pour son pacifisme, ce n’était pas les voisins les plus détestés par les autres tribus et sans doute qu’ils ne seraient guère mécontents que les négociations du jour aboutissent à une forme de paix entre tribus, même simplement temporaire.


Le second, accompagné d’une troupe de guerriers nains armurés, attira des regards curieux ou surpris. Des Kthams, visiblement mené par le roi d’une des forteresses de cette peuplade de nains du Nord. Connus comme un peu liés aux peuples du Sud à cause du train souterrain avec lequel ils commerçaient avec les Akkatoniens notamment, ils avaient tendance aussi à commercer avec les tribus du Grand Nord. Néanmoins on pouvait se demander ce qu’ils venaient faire ici, peut-être défendre leurs intérêts commerciaux ou jauger les choses ? Ils n’étaient en tout cas pas fort connus pour aimer se mêler aux contrées sauvages à l’extérieure de leurs anciennes forteresses ancestrales.


Le suivant attira des regards à la fois méfiants et curieux, un membre Ortrösnir, des gens du nord glacé, pas connus comme spécialement belliqueux ou pacifistes, mais rudes comme beaucoup de gens du Nord. On aurait dit un mélange de chasseurs et guerriers à la composition de la troupe qui entra dans le campement, menée par le meilleur chasseur d’entre-eux visiblement. Difficile de savoir leurs intérêts du jour pour le moment, mais ils semblaient intéressés par l’idée de discuter et négocier pour êtres venus ici.


Puis arrivèrent des Nozris, une troupe de guerriers suivant leur représentant, la rude peuplade orc des contrées sauvages, ennemi ancestrale des Heïngs, ils venaient sur leurs montures dans le campement, d’imposants loups et sangliers, leur leader lui montait visiblement une manticore. Un chef de tribu portant une lourde armure rustique, mais complète. Il était très imposant et grand, dans les deux mètres soixante, une montagne de muscles même d’un point de vue orc, un chef de guerre redoutable, mais probablement pas hostile à des pourparlers s’il avait ainsi accepté de venir ici. Néanmoins, Altina sentait qu'il n'allait pas être le plus aimable de ses interlocuteurs du jour.

Le silence qui régnait presque lors de l’arrivée des invités, s’était fait évidemment pesant lorsque ce fut au tour des orcs, surtout chez les Heïngs, avant de se dissiper peu à peu alors que ces guerriers allèrent déposer leurs affaires et prendre leurs aises.

Chacun de ces invités après être arrivé alla donc s’installer et vaquer à ses occupations, mais surtout déposer ses affaires, ce juste avant le début des festivités. Laissant possiblement du temps pour se préparer un peu ou aller les aborder pour les curieux, ou poursuivre certaines conversations pour d’autre.

Otmar était content de voir sa cousine et visiblement cela était réciproque, ce qui était pour le mieux ! Après tout l’empereur n’était pas venu ici que pour des raisons diplomatiques et puis constater que Altina serait l’une des personnalités importantes du jour, avait de quoi lui offrir une certaine fierté. Il fallait croire qu’avoir des responsabilités était de famille ? Cela ou bien ils partageaient tous les deux la capacité de convaincre leurs interlocuteurs ? Quoiqu’il en soit, qu’elle ne soit pas contrariée de le voir était bien, l’inverse l’aurait choqué à vrai dire, mais comme des fois les sudistes pouvaient êtres malvenus en ces terres selon les raisons de leur venue...

« Oui, très occupé ! Après si tu venais me rendre visite à Airain, je suppose qu’il serait facile de t’accorder ma compagnie, même si je suppose que toi aussi tu es occupée haha. Quant à ton père oui, je ne m’en fais pas pour lui, toujours aussi fort qu’un bœuf ? Mes parents vont bien sinon si jamais tu t’inquiétais pour cela. » Précisera t-il sinon aimablement, après tout l’une était sa grande tante.

Pour le reste il accepta l’accolade offerte par sa cousine, pour tout avouer il n’était pas sûr en venant ici qu’elle veuille signifier leur lien aussi littéralement, mais bon sans doute pensait-il trop en politicien du Sud prudent depuis peu. D’un autre côté s’il était pragmatique, ce qu’il était assez, mais pas non plus au point de l’être trop, il pouvait se dire qu’être accepté sinon comme le membre de la famille d’Altina lui conférait de base un certain poids, même si évidemment pas égale pour tous. Et surtout, rien dont il ne devait profiter au dépend de sa cousine, de toute façon il n’était pas venu là pour l’embêter…

Il salua bien entendu brièvement le sédentaire avant de glisser amusé à celui-ci. « Je suis probablement qui vous pensez que je suis, mais peut-être que je me trompe ? Quoiqu’il en soit, disons que c’est complexe. » Quant aux raisons de sa venue, ce avant de reprendre d’un air malin concernant son escorte... Qui salua Altina poliment, d’un geste de la tête de remerciement, sans forcément en dire davantage, ils devaient sans doute se dire que ce n’était pas approprié pour eux de prendre la parole.

« C’est une des conséquences d’avoir été élu empereur, il faut que ta sécurité soit assurée, tu comprends, l’empire a des ennemis, comme tout clan ou pays d’une certaine puissance. J’avouerai que cela m’a fait bizarre au début d’avoir une telle escorte à mes côtés de temps en temps, mais il faut s’y faire. Cela et comme tu le sais je n’ai jamais été un guerrier. » Achèvera t-il amusé.

« Moi, participer aux jeux équestres du jour ? Eh bien pourquoi pas, même si je doute rivaliser avec les meilleurs cavaliers des environs, mais bon au moins je montrerais que je sais monter à cheval... » Dira t-il ensuite pensif et intéressé avant de regarder les autres tribaux arriver, et de ne rien commenter à ce sujet. Il remarque tout de même une certaine tension fort prévisible, mais ne la commenta guère, se contentant juste de reprendre plus légèrement. « Quant à toi, je suppose que tu sauras briller. »

Après tout de souvenirs, c’était une des meilleures cavalières de sa connaissance, cela et puis les Heïngs seraient vexés de ne pas faire une belle performance aujourd’hui à ce genre de compétition !

D’ailleurs il fallait préciser qu’Otmar alternait entre l’Akkatonien et la langue de sa tribu natale selon ce que faisait sa cousine et s’il convenait ou non de dire certaines choses intimes ou non de façon compréhensible pour n’importe qui. L’exercice ne lui paraissait guère difficile, y compris quant il dû répondre aux remarques un peu plus sérieuses de sa cousine.

« Je dois défendre les intérêt de l’empire, mais ne t’inquiète pas nous avons surtout envie de bien paraître et de voir comment évoluent les choses par ici. Bien entendu si je peux t’aider, je tâcherai de faire de mon mieux, même si concernant nos amis nains, je sens que leur tirer autre chose qu’un commerce accru  avec eux risque de demander une belle détermination. » Dit-il d’abord sérieux, puis un peu plus léger tout en restant sérieux. Sur ce...

Il suivrait sa cousine pour aller s’inscrire avec elle aux jeux équestres, il regarderait au passage si d’autres types de compétitions ou jeux pouvaient l’intéresser, mais en sachant que c’était fort peu probable, il n’était guère un guerrier après tout, et ses compétences physiques étaient développées mais pas tant que cela. De plus, il serait sans doute davantage intéressé par les discussions et l’observation de tout ce qui aurait lieu aujourd’hui, que du fait de montrer à tout le monde sa valeur.

Otmar et Altina purent constater diverses choses en allant s’inscrire, les participants étaient nombreux, mais ne représentaient à bien compter qu’un nombre modéré de personnes par rapport à l’ensemble des gens présents dans les environs, sans doute car seuls les meilleurs et ceux s’en sentant capables désiraient participer ? Néanmoins il y avait du monde, que ce soit pour les concours équestres, ceux guerriers et ceux artistiques.

Il y aurait donc de la concurrence et d’un peu tous les clans, même si concernant les activités équestres se furent surtout des nomades comme les Narris, les Heïngs, les Nozris et des thérianthropes qui voulurent participer. Cela n’étonna évidemment personne qu’aucun Kthäm ne s’inscrive sinon, les cavaliers nains ça existait probablement, mais le roi n’avait sans doute ramené aucun de ces rares élus...

Des montures étaient mêmes proposées aux rares n’ayant pas amenés les leurs aujourd’hui ou dont celle-ci était malade, ce qui ne concernait probablement ni Altina, ni Otmar, mais était sans doute une précaution plutôt prévenante, même si c’était des montures courantes comme le cheval qui étaient proposées évidemment.

Et une certaine tension semblait se faire entre certains personnes sinon, sans doute un peu exacerbée par l’instinct de compétition, il était évident que certains prenaient très au sérieux les concours qui allaient suivre, aussi bien pour prouver sa valeur, que démontrer son éventuelle supériorité à d’autres. Altina devinerait donc que si briller serait pour le mieux, la manière dont elle prendrait sa victoire ou se comporterait ensuite pourrait être importante. Il y avait après tout toujours des égos blessés qui pouvaient mal prendre d’être vaincus, surtout si on s’en vantait trop par exemple.

Il y avait évidemment aussi d’autres activités auxquelles s’inscrire, aussi bien ouverts à Otmar et Altina, que Tullia et Lyraselaya, des jeux de combats, des démontrions artistiques de toutes sortes ou bien quelques spectacles magiques. Il n’y avait sinon et ça étonnerait peut-être certaines sudistes, aucun marchand dans les environs malgré le caractère cosmopolite des évènements. Probablement car ce n’était pas trop convenable aux yeux des clans de commercer aujourd’hui, ou bien car les esprits n’étaient pas au commerce...


La belle Näaris affinera son sourire à l’accueil aimable et plutôt chaleureux de sa congénère plus sédentaire et dorénavant Ikhyldienne, celle ci glisserait alors avec une certaine cordialité.

« Merci et si jamais vous le désirez, vous pourrez évidemment dormir et vous installer dans la partie Näaris de ce grand campement, au cours de ces festivités, où il vous sera fait bon accueil. Une amie de mon peuple est évidemment la bienvenue parmi nous. » Quelqu’un de piquant aurait put se dire que les Näaris n’étaient pas aussi accueillants en général envers les étrangers, qui n’étaient pas leurs amis, y compris les elfes, sauf éventuellement pour commercer, mais bon ils n’étaient pas non plus des nomades connus comme agressifs ou violents. Disons juste qu’ils avaient probablement cette tendance de certaines peuplades elfiques à l’isolationnisme modéré.

Et puis cela mettait sans doute plus en valeur le fait qu’elle soit d’office chaleureuse et accueillante envers la dame Ikhyldienne, c’était là quelque chose qu’un diplomate qu’elle ne connaissait pas ou aurait eut plus de mal à obtenir. Un avantage en quelque sorte. D’ailleurs, la cavalière ajouterait ensuite de sa voix gracieuse, et mélodieuse comme le vent de la steppe.

« Nos jeux sont ouverts aux étrangers en effet, concernant ceux équestres par contre je doute que grand monde s’inscrive en dehors des Näaris, Nozris, Heïngs et de ceux de l’Altzaräm, même si cela fait déjà pas mal de monde. Pour ma part je m’y inscrirai oui, j’aurais ainsi le plaisir de concourir à vos côtés » Achèvera t-elle de dire amusée sinon, avant d’ajouter avec fluidité. « Mon peuple fournissait en effet les rangs des cavaliers nomades dans les anciennes légions et nous étions déjà à l’époque des nomades qui parcouraient la vaste steppe, nous étions aussi connus comme les meilleurs cavaliers du continent, même si je dois admettre qu’aujourd’hui il y a sans doute plus de concurrence. » Ce d’un ton assez songeur, comme si elle pensait à ces temps anciens qu’elle n’avait pas connut. Les idéalisaient-elles ? Peut-être, ou pas…

« Il est dommage que certains de nos ancêtres servent maintenant Cesario. » Glisserait t-elle sinon un peu amer, avant de changer de sujet ensuite avec complicité.

« Il y aura sinon en effet des jeux artistiques, danses, musiques, sculptures, démonstration magique, performances équestres. J’en participerai sans doute à quelques-uns moi aussi, je suis aussi danseuse au sein de mon clan, en lien avec divers rituels et festivités. » Ce qui était cohérent avec son corps, qui semblait particulièrement souples et gracieux même par rapport aux standards plutôt élevés elfiques. « J’espère que ma performance saura vous plaire. Et sinon, suivez moi, allons nous inscrire ensembles si cela vous convient. » Ajoutera t-elle sinon amicalement et si la dame Ikhyldienne était d’accord elles et la nomade iraient donc s’inscrire aux jeux, contemplant alors le même spectacle qu’Otmar et Altina, alors que la nomade ajouterait pensive.

« Les tribus ne s’entendent pas forcément entres-elles, mais il y a une animosité particulière entre les Heïngs et Nozris, même de bonne foi, j’espère qu’ils sauront ne pas laisser trop éclater cela aujourd’hui… Vous vous en doutez sans doute déjà, mais je vous conseille d’être assez neutre concernant les rapports entre ces deux peuples, c’est ce que nous faisons pour notre part. »


L’azurien sembla satisfait de l’attitude aimable de la dame sudiste en retour, et plutôt amical d’attitude. Charmé ? Pas vraiment, peut-être la trouvait-il belle, mais disons qu’elle ne devait pas être assez plumée à son goût, cela et il faudrait une plus longue conversation sans doute pour le charmer de manière plus abstraite. Néanmoins, il semblait sympathique et ajouterait avec amabilité.

« Mon peuple dispose de bons artistes, nous ne pourrons malheureusement pas participer aux jeux équestres, notre nature ailée ne nous encourageant guère à cet art, même s’il ne nous ais pas hors de portée, mais concernant le chant, la danse, la musique et les autres formes d’arts nous sommes forts habiles. Concernant l’archerie aussi, qui est un art guerrier fort apprécié dans les steppes. » Ils devaient sans doute faire partie comme pas mal de peuplades ici de ces peuples considérant les arcs comme plus sacrés que les épées.

« Je vois, eh bien j’espère que la journée sera fort intéressante pour vous. Après de ce que je vois vous avez surtout fréquentée les Heïngs, vous aurez donc la possibilité aujourd’hui et les jours prochains de voir à l’œuvre les arts et mœurs des autres clans, ce sera fort enrichissant ! » Ajoutera t-il sinon bienveillant aux ambitions du jour de la dame.

Puis sur ce, leur discussion s’achèverait ensuite sur quelques courts échanges, il donnerait son nom « Aldar » et celui de son clan, les « Azïms », avant ensuite de dire qu’il aimait beaucoup la musique et le chant et lui parler un peu de l’organisation des choses, notamment que suite aux premières discussions, auraient lieu jeux et festivités tout au long de la journée, ce avant la grande discussion du soir. Il faudrait s’inscrire selon les activités auquel on voulait participer, ainsi chacun pourrait être appelé au moment où devrait avoir lieu sa performance. Il démontrerait ensuite une certaine curiosité envers Tullia et sa forme théirianthrope, avant de laisser celle-ci repartir voir d’autres tribaux. Il semblait au final avoir apprécié sa compagnie, même si pas forcément avoir été tant marqué que cela à bien y réfléchir, sans doute car ils n’avaient pas discutés bien longtemps au final.


La dame irait donc ensuite aborder un congénère nordiste, un puissant et imposant tigre thérianthrope, qui semblait clairement être une version mutée dudit animal. Elle ne serait guère empêchée alors d’entrer dans le campement thérianthrope, même si elle attira sans doute quelques regards, par sa grâce sans doute, mais probablement aussi par curiosité.

Ils montaient bien quelques tentes sinon, mais beaucoup semblaient fort bien se contenter de l’absence de tentes en dehors de quelques installations sommaires, l’avantage des formes animales ? Sans doute. En tout cas parmi ceux sous forme bipèdes, Tullia put voir une certaine diversité raciale, orcs, elfes, humains et d’autres. Elle avait alors fort le sentiment que ça devait faire partie de ces thérianthropes se sentant plus thérianthropes justement, qu’autre chose, au vu du fait que la plupart restaient sinon sous forme animale.

Elle trouverait sinon son homme, ou plutôt son tigre en train de discuter avec certains des siens, lorsqu’elle irait l’aborder. Ayant vu qu’elle venait, il aurait alors tourné son attention vers elle, comme certains des siens présents. Avant de l’écouter et de dire amusé… Une fois qu’il l’aurait écouté.

« Merci à vous sœur du Sud. Le représentant, que j’ai l’honneur d’être, disponible il est en effet. » Visiblement il avait prit à la boutade amusée la petite erreur d’articulation, ce avant de reprendre aimablement.

« Prenez vos aises, que ce soit sous votre forme bipède ou celle animale si vous le désirez ma sœur. Vous venez donc des Duchés du Sud ? Que puis-je pour vous ? Je dois vous avouer qu’actuellement nous ne sommes pas trop intéressés par l’idée de commercer. » Dirait-il avec humour alors qu'il venait de déballer un préjugé sur les duchéens, mais bon c’est un préjugé partagé par beaucoup d’Orzaniens en vérité, donc le trait d'esprit pouvait être drôle… Le tigre glisserait sinon amusé

« Ou alors vous êtes venus observer comment nous vivons ? Certains de nos frères et sœurs Sudistes sont après tout fascinés par cela. » Après tout vivre sous forme animale en tout temps, était un choix de vie particulier.

Otmar se doutait bien qu’Altina n’envisageait pas vraiment l’instauration d’un état centralisé suite à ces réunions, ce qui serait extrêmement improbable, ou même d’un état décentralisé supposa t-il. Mais il est vrai qu’une possible alliance de principe entre diverses tribus permettrait certains avantages commerciaux à ces dernières, après tout le commerce avec les nains pouvait les intéresser. Ils faisaient de bons outils et produits, même si évidemment il se doutait que ce n’était pas vraiment les armes et armures naines qui pourraient intéresser des Heïngs, sans doute plus de l’artisanat, des biens de consommation comme l’alcool, ou des outils.

« Ils verront peut-être comme une opportunité commerciale, l’apaisement de relations entres diverses tribus des steppes, après tout c’est toujours un risque commercial de venir vendre ses produits sur le territoire de clans sur le pieds de guerre. » Après on pouvait aussi venir chez eux supposa Otmar, après tout les nains aimaient bien aussi qu’on vienne chercher leurs marchandises plutôt que l’inverse, leur tendance sédentaire aidait bien pour cela.

Quoiqu’il en soit, il faudrait voir aussi s’il y aurait des opportunités pour l’empire de se faire bien voir aussi, après tout les steppes étaient aussi sa terre natale et il apprécierait sans doute que des relations plus amicales soient concrétisées avec les peuples des environs. Ce qui serait sans doute aidé par le fait qu’il se fasse bien voir ici d’ailleurs.

« Pour le prestige nous verrons, je ne suis pas le meilleur cavalier qui soit, mais au moins je sais bien parler. C’est comme ça que j’ai été élu après tout. » Dira t-il avec amusement et un peu d’humour avant qu’ils n’aillent s’inscrire. Il y avait alors pas mal de monde intéressé visiblement, mais était-ce étonnant ? Otmar supposait aussi que la possibilité de démontrer sa valeur aux autres peuplades devait exciter certains…

« J’aurais pu en amener un, mais j’avais peur de faire tâche dans le décor. Je pensai aussi amener un immense drake en rouage et acier, mais personne n’a encore inventé cela... » Ajouterait-il sinon complice, avant de reprendre plus sérieux. « Je prendrai volontiers un cheval de la tribu, cela me rappellera le bon temps, cela et puis je connais leur qualité. »

Ceci dit ils s’inscriront donc et Otmar décida de participer aussi bien aux performances musicales, qu’aux jeux équestres, pour le reste il préféra éviter, il n’était après tout pas un guerrier et comptait disons jouer sur l’exotisme concernant la musique pour sa performance… Malheureusement il n’était pas un grand musicien, mais ça pourrait convenir vu qu’il savait jouer sans fausse note.

Ceci fait, ils s’éloignèrent un peu des lieux d’inscription et Otmar reprendrait alors avec amusement. Ce alors que ses gardes du corps continuaient à le suivre et attiraient sans doute une certaine attention curieuse de la part de certains.

« J’ai aussi fait amené un violon, je sais plutôt bien en jouer et je pense que ça pourrait être apprécié. Je sais aussi faire du piano, mais comme tu sais ça pèse le poids d’un cheval, donc difficile d’amener ça jusqu’ici. » Il aurait sans doute pu, mais ça aurait été fort voyant allait-on dire. Puis, un peu plus sérieusement.

« Et sinon, d’autres sudistes et étrangers s’amusent à venir visiter votre campement ou découvrir votre culture ? J’ai le sentiment qu’un ou de mes collègues a peut-être dû se sentir inspiré en lisant un de mes ouvrages. Cela ou bien je l’ai convaincu qu’il n’allait pas se faire dépouiller et dépecer s’il essayait, tu connais les préjugés qu’ont certains envers les terres du Nord… » Bon après il y avait un fondement de vérités vu certaines peuplades et clans Heïngs, mais il était souvent assez exagéré, notamment la partie dépecage. « Je vois un peu mon ancien travail comme une manière d’aider les peuples à se rapprocher et mieux se comprendre. Mon actuel aussi, d’ailleurs de souvenir beaucoup de fils et filles des clans du désert ont dû voter pour moi, je suppose qu’ils me font assez confiance et j’espère qu’ils n’en sont point déçus. » C’était sans doute dû à sa longue histoire avec eux, et le fait qu’il savait parler le langue avait dû créer une certaine proximité. Après tout Otmar sans être né dans les clans du désert avait longuement vécu parmi eux aussi, ça créait une forme de proximité...

Alors que les inscriptions aux différentes épreuves se faisaient et qu’après s’êtres inscrits, beaucoup de ceux présents retournèrent ensuite vaquer à leurs occupations ou auprès des leurs, il était fort visible aussi que bien d’autres faisaient des préparatifs divers. Il ne fallait pas avoir le nez fin pour sentir qu’un festin se préparait, ce pendant que d’autres apprêtaient leurs montures ou préparaient, des armes émoussées ? Sans doute pour des duels amicaux dans le dernier cas. Dans le premier, c’était un fumet de diverses choses qui se dégageait des lieux de préparations, végétaux, fruits et viande, et surtout pas mal de viande ou lait. Il faut dire, les peuples des steppes en dehors des quelques cités sédentaires pratiquaient peu voir pas l’agriculture, ainsi en dehors de cueillettes ou commerces, les produits qu’ils consommaient étaient surtout d’origine animale. En tout cas il ne faisait nul doute que les débuts du festins auraient bientôt lieux, un festin qui s’étalerait sur plusieurs jours et pendant toutes les festivités...


« En effet, le partage du feu de camp, du couvert, et aussi de quelques belles histoires à raconter si vous en avez. Le repos du soir est le moment idéal pour évoquer le passé ou divers contes à nos jeunes, ce alors que les étoiles brillent sous le firmament. Enfin, ça le serait en temps normal, là nous aurons d’autres impératifs. » Dira t-elle pensive et légèrement songeuse, il est vrai que l’heure n’était pas forcément au train train quotidien de nomade des steppes, après tout ils étaient tous réunis pour discuter de certaines choses.

D’ailleurs que voulaient les Näaris ? Cela personne ne le savait vraiment, sans doute pas la guerre, mais la dame n’avait pour le moment communiquée ses intentions à personne, ni à Lyraselaya, ni aux autres. Sans doute rien d’inquiétant en soit, mais connaissant le goût pour les Näaris à vivre entre eux, ça pouvait faire se demander s’ils voulaient autre chose qu’une possible trêve temporaire ou non, entre tribus...

« Nous le prouverons en effet, nous n’allons pas après tout faire honte à nos ancêtres en faisant une médiocre performance. » Dira sinon la nomade avec confiance à ce sujet, ce avant d’ajouter pensive. « Il serait bon en effet que les clans se concentrent sur cette menace et moins sur les luttes intestines, au moins ceux étant venus ici. Au moins, Ikhyld et d’autres luttent activement contre la menace c’est déjà cela, mais nous comptons ne pas non plus trop dépendre de vous à ce sujet, même si évidemment nous apprécions votre aide. Disons juste que nous apprécions aussi d’êtres maîtres de notre destin, et ne pas trop nous reposer sur la bienveillance d’autres, car nous ne pourrons pas toujours compter dessus. » Dira t-elle aimablement, un point de vue qui pouvait se comprendre. Elle n’était notamment guère hostile à Ikhyld, disons juste que son clan vivrait mal de dépendre pour sa survie et son bien être de la volonté d’un autre peuple. En somme, elle voulait que les peuples du nord sachent aussi eux-mêmes gérer la menace, même si en attendant l’aide étrangère était nécessaire et appréciée.

En attendant alors que la Näaris pour sa part s’inscrivait à des danses, les jeux équestres et quelques autres activités, elle ajouterait pensive concernant les Nozris.

« Les Nozris ont des à priori à propos des elfes, mais ils ne sont pas haineux ou hostiles envers nous, même si cela dépend souvent des clans. Comme certains clans Heïng sont vraiment agaçants… Néanmoins aujourd’hui ce sont les clans de bonne foi qui sont réunis, heureusement. Quant à nous, en général nous essayons de rester neutres et de vivre de notre côté sans déranger personne, même si nous sommes prêts à nous défendre si nécessaire, cela limite les frictions. Quant à vous, je dirais que ça devrait aller, vous risquez plus de vous attirer du dédain en tant que sudiste, qu’en tant qu’elfe, certains trouvent aussi les Ikhyldiens irritants, ils ont l’impression qu’ils les prennent de haut et les voient comme des barbares. » Ce qui n’était pas faux en soit, pas mal d’Ikhyldiens devaient en effet considérer les peuples des steppes comme peu civilisés, surtout en dehors des Näaris. Ce devait être de même d’ailleurs pour pas mal d'Akkatoniens, ou Duchéens... « D’un autre côté d’autres sont fascinés par Ikhyld, quoiqu’il en soit je ne doute pas que vous saurez gérer avec la curiosité des uns, la défiance des autres. »

Puis sur ces belles paroles, quelques instants après les deux dames elfes purent voir un rassemblement commencer à se faire au centre du campement, la Näaris dirait alors en faisant signe à Lyraselaya de la suivre.

« On dirait qu’il va être l’heure, de la « rencontre » entre les représentants et du début du festin. Voulez vous venir y assister ? Vous êtes après tout une invitée de marque et ils ne refusent pas que les représentants soient accompagnés d’amis. » En tout cas, pour sa part elle s’y rendait, à voir si l’Ikhyldienne désirait la suivre.


Le tigre qui était allongé comme le serait un tigre à l’état sauvage au repos, hochera doucement de la tête quand Tullia s’excusa pour son manque de pratique concernant sa propre langue raciale, ne semblant pas vraiment s’en vexer outre-mesure. Sans doute que pas grand monde ne s’en serait vexé d’ailleurs, ou pas grand monde qui n’aurait pas un sale caractère dira t-on… Il écoutera quoiqu’il en soit la dame parler avec une certaine patience, avant de dire pensif.

« Une surprise ? Votre forme animale ? Je suppose qu’elle est assez exotique pour que vous pensiez qu’il faille la cacher à d’éventuels spectateurs, ce pour la révéler au bon moment ? Soit. » Il n’avait pas l’air spécialement intrigué pour sa part, mais de comprendre la manœuvre. Disons qu’il devait avoir du mal à considérer qu’une autre partie de soi, celle animale, soit ainsi une sorte d’effet de surprise sur lequel jouer au cours d’un spectacle, mais il devait se dire que ça devait être compréhensible chez les gens du Sud…

Par contre ce qui suivit, l’intrigua fort et le surprit un peu, comme son regard acéré et attentif le fit comprendre, alors que Tullia parlait de son idée et de s’ils pourraient possiblement ou non l’aider. Il semblera alors réfléchir, avant de dire songeur.

« Ce n’est pas tous les jours qu’une sudiste vient nous demander notre aide pour ce genre de choses… » Il devait peut-être même se demander s’il y avait une arnaque derrière, mais à la manière dont il poursuivit ensuite pensif et calmement, il avait dû conclure qu’il pouvait faire confiance.

« Vous voulez donc que nous accueillons quelques-uns des thérianthropes que vous arrivez à libérer de leurs chaînes ? Il faudra que nous en discutions, mais je pense que les miens seront d’accords, même si je vais devoir le préciser à regret, nous n’accepterons pas de Zêta. » C’était après tout les thérianthropes les plus instables et complexes à gérer déjà pour ceux les connaissant, alors de parfaits inconnus qu’ils devaient en plus prendre en charge suite à leur libération d’un asservissement quelconque…

« Mais nous accepterons sans doute les autres, ceux ayant besoin d’aide ou voulant vivre auprès des leurs. Je suppose que cela pourra être un meilleur choix pour certains, ils pourront ainsi vivre comme ils sont sans contraintes particulières. » Il finirait néanmoins par dire.

« En tout cas c’est une initiative plutôt altruiste de votre part, par contre nous ne pourrons en accepter que quelques-uns je précise. Les temps actuels sont dur et nous devons faire avec certaines menaces. Mais, quand les choses se seront apaisées, nous pourrons potentiellement en faire davantage. » En somme c’était déjà pas mal, sauf si Tullia voulait négocier concernant les Zêtas, mais ça risquait d’être complexe… Néanmoins, elle pouvait toujours essayer si elle le désirait, même si elle sentait que ce n’étant pas lui qui décidait au final, ça risquait d’être non quand même, y compris si elle le convainquait lui.

D’ailleurs, c’est peu après qu’ils virent un rassemblent se faire au centre du campement, Tullia eut alors fort l’impression que la conversation allait prochainement prendre fin pour le moment, mais peut-être pourrait-elle assister à ce qui suivrait ?

Une fois les inscriptions faîtes, les deux Heïngs de sang, du moins Otmar l’était à moitié, même si pour lui c’était tout comme, après tout il ne croyait guère au concept qu’il fallait s’unir qu’aux gens d’une même peuplade. Purent poursuivre leur conversation calmement et de façon plutôt amicale qui témoignait de leur appréciation mutuelle. Pour tout dire, Otmar avait bien espéré en venant ici revoir sa cousine et pouvoir converser ainsi avec elle, après tout il n’avait pas tant eut que cela la possibilité de la revoir depuis qu’il était au pouvoir, donc autant en profiter.

« Peut-être pas aussi théâtrale l’arrivée, sinon j’aurais été en tête d’affiche des journaux pendant plusieurs mois et j’entrerais certes dans l’histoire de mon peuple, mais d’une façon plutôt comique. » Dira Otmar amusé, ce avant d’ajouter complice. « Mais il faudra que je donne l’idée à un un artiste, je me dis que ce ne serait pas forcément une mauvaise idée ! » Pour un spectacle, auquel il ne participerait pas évidemment…

Quant au reste, cela ne l’étonna pas vraiment que sa tribu natale ait eut de temps en temps la visite de sudistes et récemment de duchéens qui étaient curieux au sujet de la rencontre ? Intéressant pensa t-il, même s’il ne manqua pas de sourire d’un air amusé aux propos suivants de sa cousine, avant de glisser.

« Des duchéens riches donc ? Ou plutôt aisés ? Je vois rarement de simples fermiers pouvoir se payer toute une escorte après tout. Quoiqu’il en soit, soyons heureux que ce ne soit pas un duc qui soit venu, certains sont si soucieux de leur sécurité et conforts qu’ils auraient put amener une petite armée de serviteurs et domestiques avec eux. » Bien entendu il plaisantait et forçait le trait, mais il est vrai qu’il y avait très peu de ducs qui se baladeraient par ici seul. Notamment pensa t-il, parce que si on l’apprenait, Teïder pourrait essayer d’en profiter, le royaume central était après tout bien du genre à profiter de ce genre d’opportunités rares...

« Une courtisane ? » Dira ensuite Otmar curieux devant les explications de sa cousine, quelqu’un donc qui avait voulut préciser à sa cousine qu’elle n’était pas une prostitué, mais plutôt une sorte de troubadour ? Il devait se dire que la conversation qu’avait entretenue les deux dames avait dû être fort intéressante.

« J’avoue que je ne croise pas souvent des courtisans en Akkaton, pour nous c’est plutôt un concept propre à certains autres pays. Mais il est vrai que le sens de ce mot est pas mal variable haha, je suppose qu’elle devait avoir peur que tu te fasses une mauvaise impression d’elle si elle ne s’expliquait pas. Certains sont vraiment très attentifs à l’image qu’on a d’eux et je suppose qu’une troubadour, y fait particulièrement attention. » En tout cas il supposait que c’était simplement ça, après tout il ne lisait pas dans les pensées. Et il est vrai que les artistes aimaient souvent attirer l’attention dans le bon sens, donc ils pouvaient êtres sensibles à l’image qu’on avait eux.

Et sinon, il remarqua lui aussi le début d’un rassemblement des représentants nordistes, curieux à ce sujet et comptant bien y assister, il apprécia que sa cousine l’y invite. Il supposait après tout que s’il n’avait pas été son cousin, cela l’aurait agacée un peu, comme quoi il était toujours utile d’avoir des contacts sociaux utiles selon le contexte !

« Bien entendu que je t’accompagnes, et ne t’inquiète pas, je ne parlerai que lorsque j’y serais invité ou si cela paraît approprié. Je suis aussi curieux de voir comment tu vas faire pour les convaincre, tu as toujours été quelqu’un de fort persuasif à ta manière. » En tout cas, ce serait sans doute agréable à voir, il y avait après tout toujours un certain plaisir à entendre des orateurs de talent s’exprimer !

Les représentants des peuples du Nord réunis ici en ce jour se rassemblèrent au centre du campement, accompagnés de quelques sudistes, quelques seulement, alors que la silence retombait dans le campement et que tout le monde ou presque se rassembla autour d’eux, à une distance respectueuse, sans doute pour écouter ce qui allait être dit, ou y réagir, selon la nature des propos qui seraient employés...

Entre-temps, des yeux et oreilles attentives pourraient voir que certains tribaux rassemblaient de quoi débuter le festin, la nourriture, les ustensiles et pas de tables évidemment, car sauf concernant les Zhäm et nains, les peuplades nomades des environs ne prenaient pas la peine de transporter avec elles des tables au cours de leurs pérégrinations... En somme, le festin débuterait certainement bientôt alors qu’un fumet subtil de produits à base de viande saupoudré d’épices et quelques légumes, ou de laitage divers pouvait commencer à se sentir.

Une bonne façon d’inaugurer cette première journée de festivités en somme...


Le représentant des Zhäms, un humain blond plutôt agréable aux regards, fut le premier à s’avancer pour prendre la parole, ce que tout le monde lui concéda avec aisance, après tout les Zhäms étaient souvent des arbitres neutres concernant les relations entre les nomades, avec qui ces derniers commerçaient volontiers, tentaient de les piller des fois aussi, mais bon… En somme, qu’il ouvre la discussion ne dérangea personne.

« Mes amis, nous sommes réunis en ce jour pour discuter et établir certaines choses. La vie n’est pas facile dans nos contrées, cela est un fait, dont nous pouvons aussi tirer une certaine fierté. Après tout, quel Heïng, Nozri ou Näaris sacrifierait la liberté des vastes steppes pour le confort de la sédentarité ? Quel Zhäm ayant accepté ce confort, sacrifierait néanmoins son indépendance par rapport aux peuples du Sud ? Et qui ici aurait intérêt en ces temps difficiles, où des tyrans mégalomanes issues du passé ou de Teïder nous menacent, nous ainsi que le reste du continent, à poursuivre nos querelles habituelles ? »

L’homme ajouterait alors avec emphase, ce avant de sembler inviter le représentant des Azïms à venir s’exprimer lui aussi.

« Selon moi et divers villes Zhäm, nous devons faire une trêve et nous allier contre ces menaces communes dans le but de nous en préserver, peut-être que la lutte contre un ennemi tel que celui-ci nous montrera aussi que nous avons autant de points communs que de différences, car nous tenons tous à cela, préserver ces contrées où ont vécus nos ancêtres et où vivront espérons-le, nos descendants, libres et indomptés ! » Certains dans l'assistance semblèrent d'ailleurs hocher la tête à ces propos...


Le représentant Azurien s’approcherait alors, issue d’une peuplade azurienne nomade, mais utilisant peu ou pas de montures, sans doute aidés par cela par leur nature même d’êtres volants, le représentant qui pouvait faire pensé à un corbeau et accoutré comme un chaman, dirait donc de sa voix chantante comme celle d’un corbeau, mais en plus agréable pour l’oreille…

« Comme vous le savez, mon peuple participe peu au conflit envers les autres et se montre si possible arrangeant et diplomate. Certes nous ne sommes point parfaits et il y a des tensions, mais je gage que nous avons peu de vrais ennemis. Vous savez aussi, que ce que nous apprécions c’est de pouvoir profiter de la liberté offert par notre mode de vie et nos ailes, parcourir le vaste ciel alors que les vastes steppes et plaines défilent en dessous de nous. Mais tout cela est menacé, notre mode de vie, la liberté chérie de mon peuple, ils sont menacés ! Et vos peuples aussi sont menacés, dans leur liberté et âme même, vous savez par qui ? »

L’azurien reprendrait alors avec emphase et un certain courroux, comme si le sujet lui-même l’indignait, et c’était sans doute vrai.

« Cesario, cet "empereur éternel", mégalomane originaire de la patrie du grand mur, est l’un des grands responsables de tout ceci ! Les morts qui se lèvent, les soldats qui appartenaient aux deux grands empires qui dominaient ce continent à une époque où ma race n’arpentait même pas les cieux d’Orzian et qui espèrent rétablir ces domaines, c’est à cause de lui qu’ils se lèvent, c’est en son nom qu’ils se battent ! Savez vous ce qu’il veut ? Nous asservir, tous, pensez vous qu’il veut juste notre respect ? Non et il l’a déjà démontré avec certains tribus, ce qu’il veut c’est notre servitude, à nous « barbares »… Et il l’aura si nous le laissons faire, réfléchissez y ! » Ceci dit l’azurien lancerait un regard subtil, mais visible à Altina, sans doute pour l’inviter à prendre la parole à son tour... Peut-être car il pensait qu'elle appuierait ses propos ?

Le discours d’Altina était beau et bien mené, tout à fait convainquant et prononcé par une oratrice aussi bien charismatique que fascinante pour certains, c’était sa première qualité, sa seconde était de proposer une solution « modérée » à tous, le genre de solution qui serait plus facile à faire avancer et imposer que d’autres plus extrêmes. Après tout il était toujours plus facile de convaincre quand on ne menaçait pas le confort et mode de vie des autres.

Ainsi, il ne fut pas étonnant pour elle de voir que pas mal semblèrent approuver de la tête ses propos, des murmures approbatifs se fient même entendre et certains semblèrent alors réfléchir à sa proposition calmement. Même le chef Nozris sembla à un moment de son discours hocher la tête à l’affirmative, ce qui par contre lui fit se demander ce qu’il avait en tête… Et elle le saura vite d’ailleurs, car alors que pas mal semblèrent apprécier le discours d’Altina et que les sceptiques se faisaient assez silencieux ou étaient en pleine réflexion, le chef Nozri avança...


Celui-ci particulièrement imposant, prononça de premières paroles qui surprirent peut-être beaucoup de monde, au moment où il arriva au niveau d'Altina.

« Mes frères et sœurs du Nord ! Je tiens d’abord à vous remercier d’être tous ici présents, je tiens aussi à dire et cela me fait plaisir. Que je suis assez d’accord avec ce que vient de dire la représentante Heïng, car malgré nos divergences, je suis d’accord sur une chose, nous devons savoir faire front commun ! Contre Cesario et les morts qu’ils relèvent et issus d’empire décadents bâtit sur le sang des miens ! Contre tous ces sudistes quel qu’ils soient qui voient nos terres comme une friche indomptée à soumettre ou civiliser ! » De quoi surprendre pas mal de monde ici présent, même si moins par les propos amères concernant les empires du passé et les sudistes, puis le reste suivit...

« Néanmoins ! Elle ne va pas assez loin ! » Finira alors par rétorquer l’orc avant de se retourner pour s’adresser à la foule rassemblée autour d’eux et dire de sa voix tonnante et ferme.

« Il ne faut pas se contenter d’une simple « solidarité » entre clans, pour affronter les menaces actuelles et du futur il nous faut plus, il faut imposer aux clans qui ne veulent pas l’union, ceux qui ne sont même pas venus discuter ici, celle-ci de gré ou de force, il faut faire un front commun capable de s’opposer à nos ennemis, guidé par une main ferme et en qui nous aurons confiance ! Il faut que les sudistes aient peur de nous faire face, que nous puissions nous opposer de front à ces envahisseurs d’outre-tombe et si nécessaire, descendre sur le nord des terres Teïderiennes pour les mettre à feu et à sang, qu’ils servent d’exemples à tous les autres ! » Certains purent sans doute sentir un grand malaise dans leur âme à ces propos, d’autres une exaltation, d’autres l’horreur, d’autres un frisson...

« Il nous faut un chef de guerre, un roi nomade, un Khan ! Quelqu’un qui laissera les clans à leur liberté en temps de paix, mais à qui les clans se rallieront lorsqu’une guerre viendra ! Quelqu’un qui saura imposer aux réfractaires des autres tribus cette union ! Quelqu’un à qui nous pouvons nous rallier quand les étrangers nous menacent, qui nous guidera vers la gloire et la victoire ! » Et immédiatement alors, les réactions à ces propos furent assez sonores mais pas forcément positives, entre eux trouvant l’idée inspirante, d’autres horrifiantes, et ceux qui regardèrent la scène médusée ou avec une grande réflexion...

Il fallait dire, le discours mené par l’orc était lui aussi inspirant et convainquant en soit, mais par contre l’idée que proposait le Nozris était, extrême, c’était le moins qu'on puisse dire... Donc même si son discours était intéressant, on vit rapidement que son idée déchaînait rapidement les passions, autant pour, que contre… Il y en a certains qui approuvèrent ce qu’il disait, autant qui désapprouvèrent et beaucoup qui restèrent silencieux et médusés, en somme son idée risquait bien peu de faire l'unanimité. Mais au moins, tout le monde savait ce qu’il voulait... Néanmoins, contrairement à Altina, sa proposition était du moins du genre à plaire à tout le monde.

Altina, Otmar, Lyrasleya devinaient facilement quelque chose d’autres aussi, qu’il venait de professeur une idée dangereuse, la première pour certaines des valeurs qu’elle défendait car qui sait comment pourrait évoluer ce genre de projet ? Les deux autres car une espèce d’imposante union nomade potentiellement si ce n’est belliqueuse, au moins farouche dans le grand nord serait un nouvel acteur politique pas forcément des plus désirable avec lequel leurs empire devrait composer… Après, ça avait aussi ses intérêts, aussi bien pour stabiliser plus ou moins le nord, que lutter contre leurs ennemis communs, mais à quel prix ?


C’est alors que tout le monde s’agitait, que le chef du clans de chasseurs du grand nord, par delà les steppes des contrées sauvages demanda l’attention, ce qui prit quelques instants pour que le calme revienne. Il prit alors la parole calmement pour dire.

« Je ne sais pas auquel de ces deux là je prêterai foi, mais sachez mes amis, que mon clan qui vient d’un territoire plus loin au nord, serait intéressé par une solidarité ou union entre clans nordiques. Néanmoins, nous sommes l’un des seuls clans des terres glacés à être venu ici et vous savez comme est la vie par chez nous. Encore plus rude que dans les steppes et nos voisins sont bien peu amicaux... Mais nous aussi, nous sommes menacés par Cesario et ses sbires, c’est pour cela que les miens aimeraient aider. Néanmoins pour cela, il nous faudrait des garanties, celles que nos ennemis n’en profiteront pas pour nous attaquer en traître et que nous aidés autant que nous aiderons. Mais l'intérêt est grand, car si vous voulez affronter ce nouvel ennemi, avoir des alliés plus au nord sera vitale.  » On sentait bien un côté politicien dans ces propos, même s’il n’en était pas un, il disait ce qu’il voulait, qu’il pourrait rallier un avis ou l’autre, selon ce qu’on proposerait à son peuple… Sans doute était-ce prudent de sa part, mais cela voulait aussi dire qu’il cherchait à ce qu'on marchande son soutien, mais était-ce si étonnant ?

« Cela me fait aussi penser que vos propositions à tous les deux surtout la première, ressemblent à ce que font les Duchés du Sud ? Qui ne sont guère exemplaire certes en général, pays décadent, rongé par la cupidité, esclavagiste plus que de raison, en témoigne des fois les rapts qu’ils viennent faire ici, mais qui ont la bonne habitude de savoir s’unir pour faire front commun, sans que forcément quelqu’un en prenne la tête fermement, mais je ne sais pas si nous serions capables d’une telle souplesse, nous ne sommes pas comme eux. D’ailleurs, n’est-ce pas là une bourgeoise des Duchés de ce que j’ai compris ? Elle pourrait peut-être parler de cette saine habitude qu’ils ont, même si on dirait plus une dame de cour qu'une guerrière. » Dira alors le nordiste curieux et un peu trop direct en désignant Tullia, qui sentit alors l’attention général se tourner vers elle.