Kheizhidji se rapprocha davantage de l’Orque pour garder une distance respectable sans pour autant être trop éloignée. Elle se reposa contre un pilier calmement, souriant simplement à l’Orque sans chercher particulièrement à la charmer, simplement belle et avenante de nature. Elle laissant son large regard vert fendu de ses pupilles reptiliennes se fixer sur le visage de son interlocutrice quelques instants. Elle écoutait sagement ses propos, joignant ses mains pour jouer distraitement avec ses doigts sans paraître déconcentrée, alors qu’elle relève légèrement le nez par la suite.

Eh bien, je dirais que mon service vend des informations diverses que mes oreilles captent un peu partout dans le monde, le genre classique. Autrement, il est possible d’obtenir des informations plus concrètes sur demande, concernant certaines personnes, des informations mondaines ou un peu plus compliquées, mais rien d’invasif. Cependant, certaines informations requièrent plus de préparation, et… De l’infiltration. C’est une bonne chose que vos amis aient des penchants pour les beaux minois, et il est parfaitement possible d’entrer en contact avec chacun d’entre eux pour accéder à leur espace privé et fouiller à la recherche de preuves.

Cependant, je ne m’en chargerai pas moi même, tout du moins si vous n’y voyez pas d’inconvénient. Dans telle situation, il sera plus rapide et moins cher pour vous d’envoyer mes employés simultanément à la recherche d’informations, et il est parfaitement possible de jouer d’un peu de somnifères si l’acte de tricherie est avéré, enfin, n’ayez crainte, je me chargerai de coordonner tout ça.

Elle souria aimablement, sûre d’elle et plutôt contente d’avoir une cliente intéressée, elle poursuivit par la suite.

En échange, vous pourrez très probablement m’être utile pour accélérer mon implantation dans les Duchés. J’imagine qu’une championne comme vous a de bons contacts, et est destinée à en avoir davantage. Et puis, des champions gagnant en renommée réfléchissent très probablement à s’installer, à posséder des biens. Je pourrais vous solliciter pour investir dans un bâtiment en premier lieu, à un lieu propice au développement de la boutique. A long terme, vous toucherez une petite commission, sans aucun doutes. Et puis, tant que nos échanges nous sont bénéfiques, j’imagine qu’il y a de quoi s’entraider à long terme, non ?

Shiroi n'avait rien à ajouter à cet réflexion à l'égard du mariage d'Osami et d'Araki, tout le monde pouvait se faire sn avis mais de son point de vue le Kitsune connaissant son amie, savait que même si elle vivait et dirigeait au duché, elle n'en restait pas moins proche de ses racines, rien qu'en regardant ses drapé, manière, et puis elle savait s'entourer de ceux en qui elle avait confiance, cela passait par le samouraï certes, mais aussi de son désormais mari, qu'elle connaissait depuis maintenant très longtemps. Le fait que le duc relève le charactère de la dame était amical et amusant, certes le Kitsune au yeux rouge et la grande chevelure blanche trouvait difficile de trouver divertissant et amusant une tel soirée, mais l'évocation et l'imaginaire de voir Osami lui filer un savon en rentrant semblait aussi réaliste qu'amusant. Effectivement, un fiasco la mettrait sans doute en rogne mais Shiroi savait aussi qu'il ferait fi de ses plainte sachant qu'il avait fait de son mieux. Il est vrais que cette soirée ne devrais pas tombé en défaveur.

« C'est fort probable, et aussi étonnant que cela puisse paraitre je suis même certain qu'elle serait même plus dure avec moi qu'avec un simple subordonner, sans doute par ce que je suis son ami... »

En effet il y avait deux manière de voir les choses, soit ont était plus coulant avec ses amis, de peur de les brusquer ou de se brouiller et alors dans ce cas, il était sans doute plus difficile de travailler avec eux, car les faveurs qu'il pourrait obtenir comparer aux autre allait en déséquilibre. Bien entendu Osami, douce mais si dur quand ils le fallait était d'une main de fer dans un gant de velours comme ont dirait, et elle pouvait en demander plus de ses amis et proches, sans doute la duchesse était bien plus mielleuse avec son doux mari, quoi que.... cela restait encore à prouver...

« Je dirait qu'il est different d'Ikhyld mais avec beaucoup de ressemblance forte... Le sujet est vaste mais il faut retenir que je m'y sent à mon aise et que je vais m'y installer sous peu. Je n'aurais pas choisis Les Duchés comme encrage si il ne me sied pas d'être ici. »

Au final même si cette dance avait été une surprise et avait quelque peut mis mal à l'aise le kitsune pour avoir été autant mis en avant rapidement, il avait conclu que Giovanni semblait aussi fourbe que sympathique et que ses pas de danse reflétait un excellent escrimeur. Il était un allie de taille et rien que son approbation allait suffire à l'intégrer pleinement au sein des duchés. Bien entendu, une réel discutions en tête à tête autour d'une tasse d'un bon breuvage, au calme dans un bureau ou un jardin lui aurait été plus confortable et ils auraient sans doute pu débattre bien plus longtemps, mais cette première approche plus légère avait été bénéfique.

« La dance vas prendre fin, je vous souhaite une excellente soirée si nous n'avons pas l'occasion de nous retrouvé d'ici là. Auriez vous une idée de qui il serait bon que j'aille rencontré, sous vos conseille bien entendu ... ? »

Evidemment, la compagnie "les assiégeurs de Fridio" était l'une des meilleures du marché. La duchesse ne put qu'acquiescer à ce fait. Elle écouta ensuite les propositions de l'elfette puis prit un instant pour y réfléchir.

- Votre seconde proposition est ce qui me conviendrait le mieux actuellement mais j'ai d'autres projets à venir qui nécessiteraient une garde rapprochée. Pour cela, je vous recontacterai plus tard, vous ou les personnes que vous pouvez me conseiller. Peut-être pourriez-vous me donner un ordre de prix concernant la seconde option. Je propose d'y réfléchir et de revenir vers vous d'ici la fin de cette soirée, qu'en dites-vous ?

La jeune femme écouta la réponse de son interlocutrice sans laisser rien paraître puis s'excusa poliment pour retourner rejoindre le bal et la foule. Le prix pouvait paraître exorbitant pour une personne lambda mais cela ne changeait rien à la fortune de la duchesse de Vinche. Elle ramassa son verre, salua l'elfette d'un mouvement de tête et son garde du corps apparut à son bras comme s'il l'avait toujours été. Ils se dirigèrent alors vers la salle de bal, sans urgence, par le chemin qu'ils avaient emprunté à l'aller.

A l'intérieur, il y avait toujours foule mais de petits groupes s'étaient formés aux abords de la salle tandis que de nombreuses paires évidentes ou étonnantes dansaient près de l'orchestre. Le thérianthrope lâcha le bras de la duchesse pour se placer derrière elle, la gardant dans l'ombre apaisante de sa protection. Maria se remit à scruter la salle d'un regard perçant, tout en faisant tourner le liquide dans son verre. Elle cherchait un nouveau visage qui l'intéresserait ou attendait-elle qu'un courageux s'avance pour lui proposer une danse.

Le vieux mercenaire avait désormais un pied placé dans la future affaire qui était en passe de se conclure. Il ne pouvait désormais plus reculer. S'il venait à changer d'avis, là maintenant, ce serait montrer une incapacité à être constant dans ses propres paroles. Certains Ducs se complaisaient à faire ce genre de jeu, mais pas lui... Certes, il y aura de la paperasse qui servira à couvrir les futurs arrivages de ce commerce de contrebande, pour couvrir, mais ce n'était pas un contrat officiel, comme il en avait signé pour avoir l'assurance d'être payé lors de certaines missions de mercenaires. Mais il n'avait qu'une parole et quand il était encore justement à louer ses services d'épéistes, c'est ce qui avait renforcé en partie sa réputation. Un duc qui savait tenir ses propres paroles... C'était un gage de confiance de base non ? Mais dans les Duchés, même lui, même son interlocutrice qui jouait les intermédiaires pour la Duchesse Sanglante, tous les deux, savaient à quoi s'en tenir.

Après avoir exécuté quelques nouveaux pas de danses, la pirate aux oreilles pointues paraissait satisfaite de ses propositions. Il y avait mis les formes pour assurer ce ''contrat'' dans les meilleures conditions possibles.

''Quand il y a des choses à reconstruire et à remettre en état, c'est effectivement une aide de bienvenue....''

Là aussi il y mettait la forme, sans réellement dire qu'il avait évidemment besoin de fonds pour permettre à son Duché et à ses sujets de se remettre... comme elle venait de le dire, en selle. Puis, elle glissa dans la suite de la conversation un élément qui n'était pas à négliger non plus.

''Je ne manquerai pas d'envoyer une missive à la Duchesse pour la prévenir d'une possible visite, et que si elle m'accorde ce souhait. Je ferai cela le plus tôt possible, dès que les plus grandes lignes à traiter pour mon Duché seront bien définies. Elles commencent seulement à se mettre en place. Après tout, je dois encore apporter mes remerciements et mes salutations à la Dame en personne...

Elle avait été d'une grande aide, comme ses autres alliés du moment. Quand à la suite...

''Le Duché de Sarassi a apporté son concours pour la reprise de mon Duché, ce n'est un secret pour personne. Mais j'espère que le lien qui s'est créé ne pose pas de soucis, rassurez moi ? Je ne voudrai pas mettre à mal ce que nous venons de convenir....''

Nager en eaux troubles était aussi une activité très typique des Duchés. Il ne voudrait pas se mettre à dos deux duchesses qui avaient contribuer à sa victoire et à son retour... et encore moins provoquer des troubles entre elles deux. Ce ne serait vraiment pas le moment de mettre des tensions supplémentaires entre les Duchés alors que Teïder se lançait à des offensives à la frontière.

''Quand à être moi même présent à la cité des mercenaires, je pense que c'est comme pour vous très chère. Vous venez voir qui se présente en ces lieux sous le couvert d''un regroupement de forces ducales pour bouter Teïder loin de nos régions... tout en faisant affaires et intrigues. N'est ce pas ce que nous sommes en train de faire vous et moi ? ''dit il alors avec un léger sourire d'évidence.

Le duc écouta avec politesse les propos du kitsune, à l’aise il se permettra même certains commentaires plutôt amusés et complices.

« Mon honoré prédécesseur, l’homme qui a abdiqué, pour m’offrir les rênes du Duché était plutôt exigeant avec moi pour beaucoup de choses, autant je suppose parce que j’étais son ami, que parce qu’il s’attendait à beaucoup de moi. Les parents font souvent ainsi quand j’y pense, du moins parmi ceux aimant vraiment leur progéniture, même si des fois la différence est subtile entre exigence juste et injuste. » Ce avant d’ajouter plus prudemment et plus ou moins sincèrement amicalement.

« Et je suppose qu’elle doit attendre beaucoup de vous, une duchesse comme elle doit faire beaucoup et ses proches lieutenants aussi. Je vous espère une certaine prospérité dans ce nouveau monde dans lequel vous vous immiscez très cher. Mais je vous offrirai aussi un conseil, si des opportunités ne s’offrent pas, n’hésitez pas à en créer. » Ceci dit, alors que la danse se conclurait, le duc dirait dirait alors qu’ils commençaient à en finir.

« Hum, la duchesse de Vinche ? Le duc de Thelros ? Sinon je vous conseillerai l’un des deux ambassadeurs, la dame pirate ou la capitaine des assiégeurs de Fridio, ce sont tous des gens intéressants. Pour ma part, je suppose qu’il va falloir que j’envisage une discussion avec un certain duc... »

Ceci dit, la danse s’achèverait peu après et Shiroi serait donc tout à fait libre d’aller chercher une autre compagnie...


La capitaine sembla réfléchir tout en continuant à arborer son expression aimable habituelle en compagnie de Maria. Avant de glisser prudemment.

« Je vais réfléchir à ce que nous pouvons vous offrir pour quel prix et nous en discuterons plus tard en effet, nous avons toute la soirée après tout. » L’elfette esquissa alors un sourire malicieux, avant de glisser amusée. « De plus je suppose qu’une duchesse comme vous a bien des choses à faire ce soir, de personnes qui voudront discuter avec vous, il ne vaut donc mieux pas qu’une humble mercenaire comme moi vous sollicite trop. » Elle exagérait sa modestie, mais elle n’avait pas tort. Maria risquait d’attirer diverses attentions ce soir. Une Maria qui retourna donc ensuite dans la salle de bal, à la recherche de personnes intéressantes, mais possiblement aussi ouvertes à un courageux ou une courageuse qui prendrait la décision de l’aborder ?


« Le Duché de Sarassi est bien loin du notre, tout au Nord des Duchés, ce n’est guère un problème donc si vous nouez des liens avec ou non. Après tout, il est plus aisé de s’entendre avec un lointain qu’un voisin en ces terres, n’est-ce pas ? Cela explique aussi pourquoi un partenariat entre nos deux duchés est tout à fait possible » Glissera la capitaine pirate amusée, ce avant d’ajouter avec franchise.

« Nous sommes des aristocrates très cher, du moins d’un point de vue duchéen, qu’ils soient marchand, mercenaire ou chef de mafiat, il convient pour ces derniers d’assurer leur pouvoir, mais aussi d’en grappiller plus, la compétition est rude. Et en parlant de compétition... » Elle désigna alors du regard le duc Giovanni.

« Je pense que sa grâce aimerait vous parler, heureusement que notre danse tirait vers sa fin n’est-ce pas ? Et n’oubliez pas, Giovanni est aimable et peut paraître honnête, mais c’est un politicien pragmatique et rusé et un duc. Il sera à la fois prudent et opportuniste à votre égard. Ne vous le mettez pas à dos, sans rien lui céder que vous ne voulez céder. » Ceci dit, elle prendra donc congé, laissant Peddyr avoir une discussion avec son « semblable ».


La championne acquiesça avec réflexion aux propos de la nagate, alors que pour sa part elle restait debout, d’un air assez décontracté, mais vigilant, visiblement elle préférait surveiller les alentours, ne serait-ce que pour qu’on ne les espionne pas. Ce avant de glisser avec un calme accord.

« Tant que ce que je demande est fait, il m’importe peu que ce soit vous ou vos employés qui s’en chargent, au contraire si vous pouvez ne pas éveiller les soupçons ça ne sera pas plus mal. Je vous fais donc confiance pour cela… Quant à votre proposition elle me convient, c’est un prix que je suis prête à payer, après j’aimerai que notre partenariat soit « discret », mais je ferais évidemment de mon mieux pour vous soutenir. » Ceci dit la championne conclurait aimablement, quoique de son air farouche habituel.

« Je pense que tout est dit, nous discuterons si vous le voulez bien d’autres détails plus tard, je pense qu’il ne vaut mieux pas qu’on nous voit trop longtemps discuter ensemble. Et puis, je suppose que quelqu’un comme vous a envie de faire la conversation avec du haut gratin... » Conclut-elle amusée avant de prendre congé, en effet il n’était pas dur de se douter que Khei devait avoir envisagée pas mal de choses pour cette soirée...

Kheizhidji écouta les réponses de l'orque avec une attention toute particulière, se mettant à sourire calmement, légèrement, alors que le courant passait plutôt bien entre elles. L'orque semblait même chercher une certaine discrétion, et regardait aux alentours pour s'assurer qu'elles ne soient pas repérées. Ce qui était plutôt mignon, et appréciable pour la Nagate qui apprenait à connaître sa future collaboratrice. Au final, il y avait matière à bien s'entendre, et à prospérer à long terme.

Mais la discussion se devait d'être mise à terme. Le premier contact étant fait, les détails viendront plus tard. Appuyant sur la volonté de discrétion et d'éviter d'éveiller les soupçons de l'orque, Kheizhidji fit un geste vers le côté pour se saisir d'un gâteau au buffet l'air de rien avant de s'éloigner en glissant un regard amusé et respectueux envers son interlocutrice.

En s'éloignant, elle avisa la salle remplie de partenaires de danse se disloquant petit à petit. Son attention se porta sur un Kitsune en particulier, faisant preuve d'une beauté et une certaine fougue ayant de quoi attirer la lamia. Aussitôt vu, aussitôt elle s'en approcha en glissant sur le sol avec une certaine agilité, venant se présenter face à lui de sa posture serpentine, mettant en avant l'intégralité de sa beauté corporelle, vestimentaire et de posture en se présentant ainsi avec une certaine étiquette, lui tendant la main avec délicatesse.

Voilà un homme charmant avec qui j'aimerais échanger quelques instants. Je me présente ; Kheizhidji Qinyarus, aussi connue sous le nom de Madame Qin. Ceux venant d'Ikhyld ont probablement déjà entendu parler de mes fumeries, divers établissements que je possède. Mais assez parlé de moi, parlez moi plutôt de vous. Si vous acceptez de me l'accorder le temps d'une danse ?

Elle le fixa de ses pupilles vertes et fendues, avec un air insistant propre à elle ; aguicheur, intimidant, charmeur, effrayant et analytique, ne clignant presque pas des yeux.

Jusqu’alors, Shiroi n'avait en effet pas encore eu l’occasion de s’approcher de la duchesse de Vinche, il lui avait fait transmettre un courrier à propos d’un baron dans ses terres qui avait eu un comportement des plus déplorable. Il était donc de son devoir après avoir résolument trouver la solution à propos de la disparition de celui-ci dénoncé ses abjectes fait à la duchesse elle-même, même si celà serait gérer par les petites mains qui l’entour. Par ailleur ce n’était qu’un détail mais celà fut songé au Kitsune que c'était typiquement le genre de chose qu’il allait devoir gérer à la place de Osami, il ne faisait donc aucun doute qu’un duché de la taille de Vinche relay les tache et que la Duchesse en elle même n'est pas ce genre de corvé. De ce fait, Shiroi passa rapidement à autre chose et ce dit que la jolie Maria Galante n’allait aucunement savoir qui il était ni même les bienfaits qu’il aurait pu donner à son duché. Ce n’était qu’un détail…

La danse avec Giovanni prit donc fin sur une délicieuse note et Shiroi prit en compte tout ce qu’il avait partagé. Même si le contexte de leurs rencontres n’était pas le plus réjouissant pour Shiroi, le kitsune n’en trouvait pas pour autant déplaisant d’avoir rencontré cet homme de marque en premier lieu. Après il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers, ce n'était que le début du grand événement et même si le samourais au alur de Duchéen souhaitait prendre un temps pour observer un peu le petit monde présent et repérer les quelques invités que le duc lui avait conseillé, il fut interrompu par une lamia au style Ikhyldien qui vint à sa rencontre en s’imposant d’un naturelle surprenant même si quelque peut insistance. La belle femme lui avait tendu la main et comme tout bon Ikhyldien avant même de dire un mot, il écoutat les belle parole de la dame tout en mettant un genoux à terre afin de lui baiser le dos de celle qu’elle lui présentait.

« Enchanté de faire votre conaissance…. Madame. »

Le petit temps de pause étant accorder à l’élégance et au savoir faire des bonne manière ikhyldienne, Shiroi se redressa puis affichat naturellement un sourir discret aussi mystérieux que charmeur qu’il adressa à la belle serpentine qui n’avais pas manger de lui demander une danse. Il était évident que le Kitsune n’avait pas vraiment envisagé celà mais il fallait avouer que l'étiquette le poussait à se comporter tel un gentleman ne lui laissant que peu de répit. Ceci dit il ne c’etait pas encore décidé pour la personne qu’il souhaitait aborder et la jeune femme entreprenante n’avait pas manquer son coups arrivant parfaitement au bon moment.

« C’est avec plaisir, madame, que je vous offrirais ses quelques pas… »

Shiroi ne savait pas vraiment ce dont elle voulait parler ni même si Madame Qin c'était approcher de lui pour le charme qu’il dégage ou pour le fait qu’il soit Kitsune, ce qui avait plutôt un certain lui il fallait admettre. Les autres possibilités était un placement stratégique au seins des duchés pour ses affaires dont il avait déjà entendu parler brièvement par le passé, ou par ce qu’il avait été le premier à pouvoir s’approcher de Giovanni qui l’avait après tout choisi en premier pour une danse.

« Je connais un peu votre renommé en Ikhyld, votre nom ne m'est pas inconnue madame, mais il est agréable de croiser des personnes du pays. Que souhaiteriez vous savoir que vous ne savez déjà ? Je suis tout à votre disposition. »

Tout en parcourant la salle du regard, la duchesse terminait doucement le fond de son verre. Son regard accrocha de longue oreilles blanches qui dépassaient de la majorité des invités. La paire couronnait un visage d'une grande beauté. Les traits fins et délicats des kitsunes étaient reconnus par tous pour leur splendeur. En reconnaissant l'émissaire de l'empire Ikhyldien, Maria hésita. Elle n'avait pas forcément d'intérêt direct à converser avec elle à ce moment précis. Ne repérant pas d'autres personnes utiles pour elle, la duchesse décida donc de se diriger vers la représentante Ikhyldienne.

Elle s'arrêta un instant dans sa démarche légère et écarta son verre de se personne. Une ombre rapide s'empara de son verre bientôt vide pour le remplacer à l'identique excepté pour la quantité de liquide qu'il contenait. Reprenant son chemin comme s'il ne s'était rien passé, elle s'avança vers le groupe intéressant qui entourait la kitsune. Il y avait peu de visages qu'elle reconnaissait, c'était le moment où jamais de discuter du commerce par bateau qu'exerçait la cité de Vinche et potentiellement recruter de nouveaux camarades de transaction.

La musique, sur laquelle les couples dansaient, touchait à sa fin. C'est à ce moment qu'on barra le chemin de la duchesse de Vinche afin de l'aborder. La jeune femme dévisagea de la tête au pied et d'un oeil perçant l'homme qui lui faisait face. C'était un homme dont le roux éclatant de chacun de ses brins se mélangeait parfaitement à sa tenue luxurieuse. Il n'était pas à douter que cet homme possédait une grande fortune et qu'il aimait l'exhiber au visage de qui ne le connaissait pas encore. Ce n'était pas la première fois qu'elle rencontrait le célèbre marchand d'armes, Alberto Rossi. Après une salutation dans les formes, l'homme n'hésita pas un instant à lui proposer d'être son cavalier pour la prochaine danse.

Ainsi l'affaire était-elle conclue. Point de papier à signer ; pour l'instant, point de crachat dans le creux de la paume pour garantir la parole donnée ; Difficile à faire devant toute une cour venue ici pour jouer de mondanité et se faire remarquer par leurs belles et hypocrites manières. Après restera encore à voir comment la mise en pratique qui s'était faite en théorie s'appliquerait sur le terrain. Entre dire et faire, y avait des fois des imprévus. Mais cela, Peddyr veillerait à vite les corriger. Puis, il en revient à l'intérêt de la pirate vis à vis de son début d'amitié avec la Duchesse de Sarassi. Avait elle cherché à éprouver sa franchise ? Ou de voir de comment il réagirait vis à vis d'une telle information ? QUi n'avait pas été faite dans le secret au passage.

''Plus loin sont vos possibles ennemis, mieux vous vous portez''demanda Peddyr, su run ton à demi-amusé, pour répondre à l'enjouée intermédiaire de la Duchesse Sanglante

Et puis, officieusement, il en était certain, il n'était pas le seul à passer par les services des pirates. Enfin bon, lui, il débutait. Et il comprenait un peu pourquoi la pirate lui avait répondu cela à la suite de son bref intérêt pour Sarassi. Peddyr devra veillé à ne pas diriger ses relations diplomatiques de manière brutale s'ils ne voulait pas se retrouver pris dans un noeud de coflit. Puis les notes annonçant la fin de la danse étaient en train de se jouer, se synchronisant parfaitement avec les paroles de la femme elfique.

''Notre danse se termine, en effet. Je prends note de vos recommandations et merci pour cette danse.... très enrichissante. Ce sera un plaisir de converser avec vous. Et je veillerai à passer prochainement chez votre commanditaire. ''

La musique cessant, il salua sa cavalière comme il convient de le faire tout en prenant poliment congé et se redressa ensuite pour voir effectivement que le Duc Giovanni désirait lui parler. Sa posture et le regard intense qu'il lui adressait portait bien ce message silencieux. A voir maintenant s'il n'était pas trop rouillée pour faire un pas dans le cercle que représentait son interlocuteur.

Il se rapprocha donc de lui et le salua.

''Votre splendide fête a appelé quelques gentes dames fougueuses en terme de danse...je reprends à peine mon souffle après l'entrée en matière offerte par vos musiciens...J'espère que je n'ai pas spoilé votre place de danseur... Si c'est le cas, veuillez m'en excuser....''

La Nagate apprécia les attentions du Kitsune, jouant le jeu en premier lieu en prenant le temps de détailler son visage. C'était un très bel homme, comme elle était belle tout autant. Les Kitsune étant souvent transformistes, ce n'était pas étonnant, mais au final c'était du détail d'aborder le sujet ; la beauté est ce qu'elle est, provoquée ou non.

La patronne de fumerie souriait finement, son sourire figé autant agréable, sincère que complètement effrayant. Elle plongea son regard de reptile, vert pomme, dans celui de son partenaire alors qu'il parle, sans le quitter des yeux, sans cligner des yeux, avant de finalement lui répondre avec calme, et une certaine assurance.

Ah ça, je ne suis guère une légende mondiale mais je suis bien heureuse que mes établissement fassent parler d'eux. Mais ne vous inquiétez pas, je travaille sur le sujet, et mes fumeries seront des établissements nombreux.

Quant à vous, savoir des choses est mon métier, et je ne suis sincèrement pas venue vers vous pour vous soutirer des informations ou trouver du travail. J'en ai déjà plein.

Elle dodelina doucement de la tête avant de tendre la main à Shiroi, une main délicate parée de bijoux comme il faut, sans trop en faire.

Je suis venue vers vous pour sympathiser simplement. Alors certes vous n'êtes pas le premier que l'on croise dans les rues, mais vous m'aviez l'air d'avoir besoin d'une compagnie autre qu'affaires et profits. Voyez vous, vert aussi mon cas.

Tout en gardant sa main rendue, laissant le loisir à Shiroi de la prendre, Kheizhidji commença à se déplacer un peu sur place, prête à filer.

L'on n'est pas obligés de danser, par ailleurs, peut-être souhaitez vous aller au balcon ? Quoi qu'il en soit, il y a des choses à dire je pense. Vous venez d'Ikhyld, mais représentez une duchesse. Êtes vous un mercenaire du charme ? J'avoue faire ça aussi, pour la Noblesse Ikhyldienne. Les femmes et hommes influentes ont souvent le besoin de se sentir posséder quelque chose, et de le montrer aux autres. Cela fait partie de mes prestations.

Elle revint croiser son regard, attentive à sa réaction, analytique.

Le duc Giovanni qui évoluait dans la salle, avec une aisance qui témoignait qu’il était chez lui et tout à fait maître de la situation actuelle, celle des environs, abordera alors le duc Thelrand avec un sourire aimable et quelques bons mots amusés.

« Oh j’avouerai que je ne peux juger votre performance avec une telle partenaire. Une capitaine pirate ? J’ai déjà dansé avec ce genre de personnes, on se sent ensuite soit exténué, soit plus vigoureux que jamais. » Avant de proposer un verre de vin, sans doute d’un grand crû extrêmement cher.

« Ne vous inquiétez pas, point de poison, profitez juste de ce crû rare, importé de Vinche, les Galantes font de bon crûs, même si certains trouvent que ce ne sont pas les meilleurs, mais vous savez ce qu’on dit des vins duchéens. Celui de notre duché natal est toujours le plus exquis... » Puis sur ces bons mots, d’un geste aimable Giovanni fera signe à Peddyr de le suivre en disant.

« Allons discuter, sur le balcon voulez-vous ? Nous sommes entre égaux après tout, je préfère donc un tête à tête. » Il disait cela avant de finir son verre à lui, puis menant Thelrand au balcon, une fois arrivé là-bas, Giovanni glisserait amusé.

« Cela vous avait manqué ? Ce genre de réunions entre l’élite duchéenne ? J’ai l’impression que pas forcément. Qu’importe, dîtes-moi... » Il poserait alors une question frontale, comme pour jauger son interlocuteur même s’il le dira aimablement.

« Qui est vraiment Peddyr Thelrand ? Un ancien duc, devenu mercenaire, puis redevenu duc, ou autre chose ? Quelque chose de plus ambigu ? »


« Dame Galante ! C’est un honneur et un plaisir de vous revoir. Vous êtes toujours aussi splendide qu’une rose et je suppose, la finesse de votre esprit n’est toujours égalée que par votre grâce. Me ferez-vous l’honneur de me faire le plaisir de votre compagnie, en acceptant de danser avec l’humble marchand que je suis ? » Dira en effet le marchand roux, nommé Alberto Rossi, de façon flatteuse, probablement en bonne partie sincère, mais à quel point était-il sincère justement ? Difficile à dire, mais en tout cas on pouvait se douter qu’un homme comme lui s’il pouvait apprécier la compagnie de dame Galante pour diverses raisons évidentes. N’était pas venue l’aborder que pour le plaisir de la compagnie…

Quoiqu’il en soit, il n’était sans doute pas aussi modeste en général, mais bon comme elle était duchesse, il y avait cette espèce de phénomène étrange qui faisaient que la plupart des hommes et femmes riches et puissants, mais de rang inférieur, se sentaient pour la plupart humbles en sa compagnie. Il fallait croire que c’était une maladie contagieuse, ou bien de l’instinct de survie politique ! Il se permettrait d’ailleurs d’ajouter poliment.

« Et pour que ce ne soit pas une perte de temps pour vous, nous pourrons discuter affaire si vous désirez, comme vous le savez je suis un marchand, je possède des fabriques rares, de chars. » Les fameux « chars duchéens », ces espèces de machines de guerre certes point aussi raffinés ou aboutis que les modèles Akkatoniens, mais ne nécessitant pas un complexe industriel national gigantesque pour se fabriquer… Et pouvant donc s’employer dans des armées n’ayant pas abandonnées la magie, comme celles des duchés. « Mais je ne fais pas que dans cela, je suis aussi un homme d’affaire et j’ai disons des « amis » qui pourraient vous aider avec certains problèmes. » De quels problèmes parlait-il alors ? Difficile à dire, mais visiblement il n’avait rien contre le fait d’être direct...

La duchesse de Vinche était particulièrement exaspérée qu'on lui mette des bâtons dans les roues mais elle garda sa contenance et dessina un sourire hypocrite sur son visage gracieux.

   - Messire Rossi, quel plaisir de vous retrouvez en ce lieu. Je ne m'attendais pas à vous croiser ce soir. Je vous pensais plutôt sur les routes à démarcher de riches citoyens afin qu'ils s'arment de la meilleure qualité pour se défendre des Teïderiens... Quelle agréable surprise, ajouta-t-elle alors que son sourire s'étirait un peu plus, le rendant légèrement plus malaisant.

Le problème avec un marchand d'armes, était qu'il produisait justement des armes. Comme souvent, lorsqu'elle rencontrait Alberto Rossi, ils se trouvaient entourés d'une foule prête à inventer les rumeurs les plus fantasques. La compagnie de la duchesse pouvait à la fois être bénéfique en ces temps incertains mais les "problèmes" que subissaient son duché pouvait également l'amener à envenimer la situation. Cependant, elle ne pouvait pas refuser une invitation à danser sans une bonne raison. Elle jeta un bref coup d'oeil l'émissaire de l'empire Ikhyldien qui ne se trouvait qu'à quelques pas d'elle puis abandonna sa cible pour plus tard.

   - J'accepte gracieusement votre proposition et sachez, messire, que vous êtes mon premier cavalier pour ce bal. Bien qu'il semble à beaucoup d'individus qu'une simple danse n'est pas suffisante. Je suis tout de même tout ouïe de ce que vous aurez à me proposer, dit-elle en tendant la main qui tenait précédemment un verre semblant avoir magiquement disparu.

Tous deux s'avancèrent vers la piste de danse et débutèrent une valse lente, ce qui leur permettait de discuter le temps d'une musique.

- Eh bien je vous écoute humblement, messire Rossi, qu'avez-vous à me raconter concernant des "problèmes" que je rencontre actuellement, commença-t-elle la conversation sur un ton qui sous-entendait à n'importe qui aurait une once de réflexion qu'un poids de pression venait de lui tomber sur les épaules.

Peddyr ne manqua pas d'afficher un léger sourire aux allusions faites par le Duc Giovanni.

''Il est vrai qu'on ne sait jamais sur quel pied danser avec ce genre de femme. ''

Autant rester dans le flou dans ce genre de sujet, histoire surtout de pas donner un point sur lequel Giovanni pourrait rebondir sur l'échange que Peddyr et l'Elfe pirate ont pu avoir. Puis il accepta le verre de vin. Il ne manqua pas de tiquer intérieurement quand à l'évocation faite de la non présence de poison au sein de son verre. C'était une approche qu'on pouvait prendre comme osée, comme pour adresser un message... ou pas. Peddyr demeurait prudent, car cela pouvait tout dire. Giovanni pouvait se montrer rassurant, comme pour montrer que Peddyr représentait déjà une possible menace pour son Duché.... Donc en somme, Peddyr ne s'inquiéta nullement de cette petite réplique. Au contraire, il répondit presque sur une approche sereine

''Cela aurait été dommage de gâcher un tel crû, même si certaines substances se diluent sans goût....''

Les poisons ne manquaient pas pour tuer, sans se faire détecter par une étrange saveur, ou encore en agissant longtemps après leur ingestion. Mais cela rappela à Peddyr qu'il devrait songer sérieusement à se prémunir de ce genre d'attaque silencieuse et fourbe. Bien qu'il était doté d'une certaine résistance physique, il n'était pas immortel.

D'ailleurs en parlant de vin, là aussi sous-entendait-il quelque chose de précis ? Vu que Peddyr connaissant la Duchesse Maria justement... Hum, peut être devrait-il éviter de trop réfléchir...c'était à devenir paranoïaque.

Il acquiesça quand à la proposition du Duc, de se rendre sur le balcon, histoire là aussi de se mettre hors de portée d'une partie des oreilles tendues pour tout écouter. Puis une fois arrivé, il se permit de boire une petite gorgée du vin de Vinche. La saveur se marquait fortement sur le palais, un vrai petit délice. Peut être qu'il arrivera à concurrencer ce crû dans quelques années, quand il aura des cépages productifs.

''Peut-on dire réellement que ce genre de réunion nous manque à chacun d'entre nous ? Je vois cela comme une nécessité diplomatique tout en ayant quelques avantages de loisirs pour rendre l'évènement pour facile. Je pense que même pour vous, cela n'est pas du plaisant à cent pour cent...''

A moins d'apprécier faire la fête tous les jours et d'avoir rien à faire des échanges ''vitaux'' entre Ducs.... Ce n'était pas du tout le cas de Giovanni, ca c'était certain. Puis, quand Giovanni posa une question franche et directe, Peddyr sut qu'il ne pourrait guère esquiver la franchise quand à la réponse attendue.

Il but avant une énième gorgée de vin, pour bien prendre le temps de trouver la manière d'aborder la dite réponse guettée par son hôte.

''Peddyr Thelrand a pris vie quand Le Duc Teros a trouvé la mort dans une vile escarmouche contre son domaine. Il ne se rappelait plus guère de sa vie d'avant, hormis quelques brides. Il savait se servir de son arme et que de mieux que de la louer contre de l'argent pour suivre un nouveau fil d'existence emplie d'incertitude. Puis au fil des année, il se rappela qu'il avait été le Duc Téros. La suite, je pense que vous la connaissez déjà. ''

Devait-il rentrer plus dans les détails ? Il but une nouvelle autre petite rasade de ce délicieux vin. Non, estima-t-il.

''Je ne souhaite à personne la perte de mémoire comme j'ai pu la subir. ''

Kheizhidji accompagnait donc le Kitsune, calmement, en prenant le temps de l'observer et de l'écouter, avec des mimiques douces, maîtrisées, élégantes, sans pour autant en faire de trop. Elle faisait preuve d'une certaine classe, mêlant étiquette et une touche personnelle d'audace dans sa manière d'être, comme à son habitude. Là où certains se contenteraient d'en rester aux règles, elle s'amusait à en jouer, doucement, sans chercher à se mettre en désavantage pour déstabiliser son interlocuteur, du moins pour le moment.

Alors que le Kitsune faisait lui preuve d'étiquette, et semblait ne s'en rester qu'aux règles, Kheizhidji se contenta de l'accompagner de la manière la plus simple et douce qui soit pour aller prendre l'air, l'un et l'autre. Elle ria doucement, sans moqueries, simplement détendue alors qu'elle allonge le haut de son corps contre la balustrade, élégamment.

Oh, vous voilà bien logé. J'entends par là que les amitiés et les contacts sont souvent précieux. Quoi qu'il en soit, ce genre de tenue vous sied bien. Vous vouez vous à porter l'uniforme toute votre vie, ou vous avez d'autres projets ? J'ai tendance à avoir toujours plus d'idées de développement, mais dans mon cas c'est plutôt commercial.

Elle marqua un temps, observant depuis le balcon la vue sur les duchés.

Les opportunités sont nombreuses, conséquentes. On en voit qu'on ne peut pas saisir, et on peut saisir celles que l'on ne souhaite pas. Des fois il suffit de passer de l'un à l'autre et donner le meilleur de soi pour les saisir. Il semblerait que vous soyez plutôt actif sur le sujet, et c'est une bonne chose.

En parlant d'opportunités, j'offre divers services, disons... Sociaux. Mes établissements proposent spectacles, consommation d'opium et émerveillement. Moi, il m'arrive de vendre ma présence pour être resplendissante aux côtés de bourgeois souhaitant se mettre en valeur, mais ce n'est pas tout. Je connaît des gens, ai des yeux et des oreilles à mon compte, et mon réseau s'étend doucement. Il m'arrive de me procurer des denrées luxueuses et rares dans divers pays, liqueurs et bijou, et si telle est votre souhait, je peux vous en mener. Si vous recherchez quelque chose de plus... Immatériel, il est dit que je sais beaucoup de choses.

Elle se vendait, de toute évidence, mais le disait sur un ton plus de la confidence que commercial. Fait exprès, très probablement, mais elle n'était pas dénuée de bienveillance, et était réellement intéressée à l'idée de connaître davantage le Kitsune et agrandir son cercle de connaissances.

Le duc Giovanni qui semblait fort à l’aise et de bonne humeur, bon ou mauvais signe ? Répondrait amusé aux propos de Peddyr sur le crû. « Un crû digne d’un duc en effet. » Sans en rajouter davantage et en buvant lui aussi une gorgée. Sous entendait-il certaines choses sinon alors qu’il conversait avec l’ancien nouveau duc ? Difficile à dire, très difficile même, mais il était probable qu’aucun de ses propos ne soit réellement innocent… Comme ceux qu suivirent.

« Certains sont des animaux politiques, d’autres sont des fêtards et certains sont les deux à la fois mon ami. Et pour ma part, je suis de cette dernière sorte, je serais malhonnête après tout de dire que j’ai aucun goût pour la politique en étant duc, autant sinon partir très loin d’ici, sans prévenir personne... » Le duc de la cité neutre, ajouterait alors amusé. « J’étais mercenaire à une époque, un officier, issue d’une bonne famille certes, mais qui a gagnée sa richesse et renommée par le métier des armes, au service des ducs d’Inveïs et autres nantis. Certains ducs et doges sont comme moi, d’autres sont des seigneurs du crime, des marchands rusés, des intriguants de talents, aucun n’est à sous estimer. Pour ma part en tout cas, je suis satisfait de la neutralité de ma cité au sein des affaires duchéennes, sauf évidemment quand un péril comme Teïder nous menace. » Sous entendait-il certaines choses là aussi ? En tout cas il ajouta avec sympathie.

« Une histoire admirable, l’homme qui a tout perdu ou presque et revient réclamer son héritage des années plus tard. Ce que vous avez vécus est tragique et je vous aurais souhaité de ne pas passer par une telle épreuve, mais je trouve tout cela indéniablement… Duchéen ? » Presque songeur, le duc ajouterait.

« Nous sommes un pays rempli de gens audacieux de toute races et origines, désirant un meilleur destin, prospérer, des fois à n’importe quel coût, voir sans faire preuve du moindre scrupule. C’est cette audace, ce désir constant d’améliorer son sort et notre inventivité qui fait la grandeur de notre nation. N’oubliez jamais cela Thelros, c’est cet esprit qui fait la grandeur et particularité duchéenne, cet esprit dont certains voudrez nous priver. » De qui parlait-il donc ? Des Teïderiens, des autres nations ? Ou d’autre chose...

Sur ces belles paroles, le duc finirait ensuite par glisser poliment.

« D’ailleurs, je suppose que cela ne vous gêne pas, si dame Galante vient se joindre à nous ? Je me suis dis qu’une discussion entre trois ducs pouvait être fort intéressante. » Conclura sinon Giovanni aimablement, alors que son regard contemplait la riche cité en contrebas.

Le roux qui était le cavalier actuel de la duchesse semblait avoir compris le message qu'elle tentait, subtilement ou non dépendant de la perspective, de lui faire passer. Cependant, il hésita peu de temps mais répondit à sa question. A l'instar de la vieille elfe, il était évident que de l'extérieur, leur conversation ne pouvait passer pour rien d'autre qu'une négociation de prix pour les services du marchand d'armes. C'est ce qui dérangeait bien la duchesse qui appréciait de rester mystérieuse quant à ses intentions.

Heureusement, alors que la danse venait à peine de commencer, la chance semblait de son côté alors qu'on les interrompit. De sublimes couleurs entouraient le garde personnel du Duc Giovanni et il était difficile de ne pas le dévisager. Cependant, le regard plutôt froid de l'azurien avait vite fait de ramener les curieux dans le monde réel. Une fois la demande du duc d'Inveïs convié aux partenaires de danse, ils durent se séparer.

La jeune femme n'avait pas particulièrement prêté attention à l'organisateur de cette soirée une fois les salutations faites. En effet, Vinche et Inveïs entretenaient de bonnes relations qui semblaient au beau fixe pour le moment, il n'y avait pas beaucoup d'intérêts directs pour elle à ajouter le Duc a ses cibles pour ce soir. Pourtant une conversation guindée n'était jamais de refus pour la duchesse de Vinche et c'est, intriguée, qu'elle s'avança vers les deux interlocuteurs. Accompagnée de l'azurien, elle traversa la foule tandis que la musique continuait de se jouer autour d'eux. De dos, elle reconnut le troisième duc qui allait assister à sa discussion avec Giovanni. Il lui sembla alors qu'un détail important avait échappé à son regard acéré jusque là.

- J'entends que l'on converse déjà à mon égard. J'en suis toujours ravie, dit-elle en entrant dans leur cercle de conversation. Elle sourit et confirma sa venue à l'hôte du bal d'un léger mouvement de tête. La jeune femme se tourna alors vers l'homme aux cheveux gris. Duc Theros, quel plaisir de vous revoir en cette réception. Ou dois-je vous appeler messire Thelrand ? Je ne sais plus, je suis confuse, conclut-elle son arrivée tout en cachant un sourire trompeur derrière son éventail.

Peddyr ne portait pas d'avis personnel quand à la bonne humeur de son hôte de marque. Après tout, il était tout à fait dans le droit de savourer pleinement cette soirée, avec ou sans but précis derrière. A ce genre de comportement à demi jovial, que pouvait faire le vieux mercenaire à cela ? Pas grand chose. Tout était possible, tout était probable dans tout ce qui pouvait découler de l'attitude de Giovanni.

Imitant celui-ci, Peddyr but une énième gorgée. Un crû digne d'un Duc, n'est ce pas ? Un vin se bonifiait avec le temps, prenant du goût, de la valeur. Ou à l'inverse, il tournait au vinaigre et ne servait plus à grand chose si ce n'était qu'à des emplois de bas niveau en cuisine.... ou pire encore, d'être jeté.... Fallait-il voir là cette possible allusion ? Possible. Mais cela avait été déjà évoqué, Peddyr ne cherchait pas à savoir, au risque de devenir rapidement paranoïaque.

Giovanni avait repris la conversation, parlant un peu plus de lui. S'ouvrait-il sciemment ou se mettait en valeur pour se mettre sur les échiquiers duchéens futurs. Chose certaine était que ce qu'il acceptait de dévoilait confirmait certains point que Peddyr connaissait de cet homme bien avant qu'il ne reprenne ses terres. Giovanni n'était pas un homme à prendre à la légère, au vue de son passé. Comme n'importe quel duc pourrait-on dire. Mais pas lui, pas Giovanni. S'il portait un intérêt pour Peddyr, autant que c'était par curiosité que par intérêt possible pour l'avenir... D'ailleurs, ne venait-il pas de rebondir sur l'histoire narrée de Peddyr, que c'était une histoire admirable ? Il rebondit tout aussi vite, mettant en avant que justement, ce genre d'histoire apportait un grand cachet aux Duchés... La grandeur, le désir de porter au plus haut ses désirs pour les Duchés....

''Qui rejette ces faits portées par vos paroles n'est pas un vrai Duchéen....''

Puis, au moment où l'ancien mercenaire porta son verre de vin à ses lèvres, Giovanni lui demanda si cela ne le perturberait guère si la Duchesse de Vinche venait à les rejoindre. Avant même d'apporter confirmation en toute politesse, vu qu'il n'était pas le grand Duc en personne, la jeune femme se rapprochait déjà vers eux.

Peddyr la salua dignement quand elle arrivait à leur hauteur.

''Dame Galante, c'est un plaisir partagée. Je vous laisse totale liberté quand à l'emploi du nom pour me nommer''dit-il non sans un très léger sourire amusé. Elle l'avait employé le terme de Messire Thelrand au lieu de Duc. Et il crut comprendre pourquoi. Mais il se gardait bien d'aborder cela dans la conversation qui se fera désormais à trois.

''La dernière fois que nous nous étions croisés, vous étiez en face de régler une affaire un peu piquante. J'espère que tout s'est bien terminée pour vous...''

La conversation allait être pour sûre intéressante, et pas que pour Giovanni.

Il était probable qu’au cours d’une telle discussion, un duc comme Giovanni Esperancia, fasse beaucoup de sous entendus, mais il était fort possible que tous ces gestes et toutes ses paroles n’en soient pas un pour autant, ou alors pas des biens clairs. D’une certaine façon Peddyr se posait peut-être des questions que lui-même se posait d’abord, avant tout.

En tout cas le duc était aimable et n’avait pas l’air de sous entendre une certaine défiance ou un éventuel mépris envers son égal. Disait-il vrai en mettant en avant une certaine neutralité d’Inveïs dans la politique interne duchéenne ? Sans doute, après tout c’était probablement le seul duché pouvant se le permettre, d’autant plus que cette même neutralité lui permettait une certaine sécurité et un grand prestige, la neutralité du grand et puissant havre des mercenaires duchéens, qui avaient bien besoin d’un terrain d’entendre neutre comme celui-ci.

« En effet et nous sommes tous les deux des Duchéens Thelrand. Que les Teïderiens et autres étrangers ne viennent pas marcher sur nos plates bandes. » Dira d’ailleurs le duc d'un air encourageant, sous entendant sans doute que l’union sacrée contre un défenseur étranger était en tout cas une belle excuse pour mettre en temps les habituelles rivalités entre gens des Duchés... Comme actuellement ?

Puis sur ces belles paroles Dame Galante arriva et reçut un bel accueil de Thelrand, et une fois que ce dernier aurait répondu, Giovanni dirait d’abord fort cordial, en tendant au passage un verre à la dame, remplit de vin...

« Dame Galante, c’est toujours un plaisir de converser avec une dame de votre prestance. » Ce avant de glisser amusé et un tantinet surpris, soit sincèrement, soit il faisait très bien semblant. « Ainsi vous vous connaissez déjà ? Et vous semblez même en bons termes, je suppose que tout duc serait appréciateur d’avoir l’estime de la dame de Vinche. » Puis reculant un peu pour se tenir sur la rambarde en marbre derrière lui, le duc d’Inveïs ajouterait aimablement.

« J’ai entendu parler des soucis que vous avez eu actuellement dame Galante, et suis d’autant plus honoré que vous nous fassiez le plaisir de votre présence, dîtes-moi, la soirée est-elle à votre goût ? » Et il ne relançait pas un autre sujet, visiblement il laissait ses deux interlocuteurs choisir quoi aborder.

Maria sentit que son arrivée et sa remarque avait piqué au vif le nouveau et aussi ancien duc qui tenait compagnie au Duc d'Inveïs. Elle ne put s'empêcher d'y répondre avec vivacité, un sourcil légèrement levé :

   - Et bien, Duc Theros, peut être ma mémoire me fait-elle encore défaut, souligna-t-elle comme un sous-entendu d'une rencontre précédente. La dernière fois que nous nous sommes croisés, j'ai le souvenir d'un excellent danseur malgré votre âge avancé, affirma-t-elle sur un ton qui ne laissait pas de place aux doutes.

Elle tourna alors son regard vers l'hôte de la soirée qui lui tendait un verre remplit d'un liquide rouge dont elle ne pourrait pas profiter ce soir. Elle le remercia d'un sourire poli.

   - Le plaisir est partagé Duc Esperancia. En effet, nous avons eu l'occasion de se rencontrer à plusieurs reprises...répondit-elle à Giovanni tout en lançant un regard à Thelrand et en portant le verre à sa bouche, derrière son éventail qui empêchait à tous de vérifier ou non si elle avait bu une gorgée de son contenu. Elle reprit ensuite. Je crois que mon estime pour le Duc a beaucoup varié au fur et à mesure de nos rencontres. Il est, en tout cas, certain que je lui porte un intérêt.

Elle se détourna à nouveau pour écouter ce que Giovanni avait a ajouté à son sujet. Evidemment, la nouvelle de l'attaque, qui n'était pas quelque chose d'inhabituel dans les Duchés, avait eu le temps de faire un bout de chemin jusqu'aux oreilles des éminents dirigeants duchéens. La jeune femme n'était dons pas étonnée par la remarque.

   - En effet, mais comme vous pouvez le voir, je suis en parfaite forme. Ce n'est pas la première ni la dernière mésaventure que j'aurai à subir en tant que duchesse. Vous le savez tout aussi bien que moi Duc Esperancia. J'apprécie d'autant plus l'invitation. Cela donne l'occasion de nombreuses rencontres !

Peddyr ne pouvait qu'être d'accord avec les propos de son homologue plus puissant. Les étrangers comme les Teïders qui étaient dans l'idée de plier les Duchés à leurs convenances ne méritaient pas de poser le pied sur les terres ducales. Mais vis à vis de Teïder, Peddyr savait qu'il n'était guère investi dans cette guerre, les Teïderiens ayant eu la sale idée de passer à l'attaque peu à peu que lui même venait de remettre la main sur ses terres. Le temps de remettre son domaine en état. Après ce bal, il devrait trouver le temps et les moyens d'apporter lui même sa contribution.... Ce n'était pas en restant en retrait qu'on avançait dans ses idées et ses projets. Peut être qu'il devrait reprendre son épée en main pour repousser l'ennemi.... Mais à voir prochainement. Pour le moment, il y avait ces festivités qui permettait pour lui de sortir de l'ombre....

Dame Galante, après avoir pris son verre de vin, ne tarda pas une seule seconde à entrer dans la conversation, nullement intimidée d'être en présence de deux Ducs. Puis, à la constatation de Giovanni que la Dame Galante connaissait déjà le vieux combattant, Peddyr se permit de répondre tout sereinement, non sans un léger sourire en coin

''Il serait risqué d'outrager la Duchesse en effet....''dit-il en portant son regard acier vers elle. Ainsi, elle se permettait un petit pic. Il n'avait pas oublié le bal masqué. Il avait sciemment écarté ce fait...Maligne qu'elle était, elle avait ramené cela à la surface...Heureusement qu'il n'avait pas eu l'envie de boire une gorgée à ce moment là, il l'aurait bu de travers.

''Vraiment ? Je faisais de mon mieux pour ne pas vous marcher sur la pointe de vos chaussures... Vous me flattez, Ma Dame et je regrette d'avoir omis cela, veuillez m'en pardonner....''

Il avait incliné la tête pour parfaire son excuse. Ou comment jouer sur le même plan que la jeune femme...un exercice auquel Peddyr était encore rouillé. Bon, maintenant, comment rebondir à l'intérêt qu'elle lui portait, dit bien entendu en présence de Giovanni...il voyait déjà l'une des voies possibles qu'elle pourrait fouler se profiler dans la conversation. Voilà pourquoi les combats à l'épée face à des adversaires belliqueux étaient moins rude de que converser avec une Duchesse telle que Maria !

''Un Duché qui change de dirigeant peut être une opportunité avantageuse en terme commerciale, pour peu que les terres aient des choses nouvelles à être exploitée. A moins que vous ayez intérêt sur quelque chose d'autre, Ma Dame ? ''

Leur hôte devait être tout ouïe. Il n'avait pas réuni ces deux deux pour rien, il le pressentait presque.

La Nagate restait tranquille, sans atours particuliers ou arrières pensées, restant simple et honnête avec son compagnon de soirée alors qu'ils discutaient calmement. Elle l'écouta en laissant son regard se perdre vers l'horizon, attentive au moindre son environnant. C'est comme ça qu'elle acquiesça simplement aux dires du Kitsune, alors qu'il la remercia de lui dire pareil compliment. Dans les faits, ce n'était pas bien grave, car elle le pensait et n'attendait rien en retour de spécifique. C'était bien là sa manière d'être des fois, quand elle laissait ses affaires commerciales de côté.

Elle releva un peu le nez alors quand il réagit à la mention de ses services, la Nagate venant offrir à nouveau son regard vert pomme pour le Kitsune, son regard dans le sien.

Oh, je vois. Eh bien, si mes services peuvent vous être de quelconque utilité à l'avenir, vous savez désormais qui je suis et de quoi je suis capable, je suis certaine que vous saurez quoi en faire. Mais en l'instant je peux discuter simplement en tant que femme sachant des choses, sans soucis. Ne vous inquiétez pas, je ne risque pas de vous demander facturation, nos conversations sortiront très probablement du cadre de mes activités professionnelles. Quoi que, peut-être que je vous ferais cadeau de quelques curiosités pour une première fois ?

Elle souriait, taquine, mais bienveillante, avant de reprendre.

Je vous taquine. Enfin, je sais des choses... J'ai côtoyé les peuples Nagas il n'y a pas longtemps. Quelque chose que je n'ai jamais eu l'occasion de faire jusque là, et m'a permis de renouer avec une partie de mes origines. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas Nagate à proprement parler. Donc ce voyage était vivifiant, j'ai pu participer aux festivités de communautés locales non hostiles, et partager un instant en musique dans la joie et la bonne humeur. D'ailleurs, mes tenues de scène sont d'autant plus inspirées de la culture Nagate qu'elle ne le fut jusqu'à présent.

Le duc d’Inveïs qui écoutait calmement ses deux égaux converser, même si ces derniers se centraient sans doute un peu trop sur le sujet de leur relation commune, pour qu’il ne se pose pas certaines questions, même si son regard calme et polit n’en témoignait pas. En profita au passage pour jeter un regard au jardin de la demeure s’étendant en dessous de lui, d’un air pensif, ce avant de reprendre d’un ton cordial.

« De ce que je vois, vous vous connaissez fort bien. Le duc Thelros, l’empereur Akkatonien, moi, vous avez beaucoup d’amis influents il faut croire dame Galante. Et vous aussi sieur Thelros, la dame se Sarassi, son époux arcane et la dame du duché pirate... » Ce tout de même taquin, de bonne guerre, après tout il était normal quand on était haut placé, d’avoir de hautes fréquentations, même si là c’était de fort belles amitiés. Quoiqu’il en soit, ça ne semblait pas non plus le déranger, par contre ça voulait aussi dire qu’il savait...

Pour le reste, le duc qui ensuite sembla réfléchir patiemment alors que les autres parlaient, ajouterait.

« Pour le reste il n’a échappé à aucun de vous deux que nous sommes en guerre n’est-ce pas ? La coalition duchéenne contre le royaume Teïderien, presque une tradition pour notre belle contrée. Les Duchés ont déjà commencés à payer le prix du sang, les mercenaires que vous avez envoyés nous aider en témoigneront dame Galante. » Après tout comme tous les ducs, elle n’avait put qu’envoyer des troupes aider à l’effort de guerre, à défaut de commander elle-même les troupes. Un effort de guerre qui se poursuivait, d’ailleurs.

« Mais il y aussi ce mégalomane de Cesario et ses sbires d’outres-tombes qui errent dans les campagnes, en somme bien des problèmes se posent actuellement. » En somme le duc avait décidé d’aborder un sujet sérieux qu’aucun de ses collègues ne pouvaient esquiver. Ils étaient ducs duchéens, ils devaient participer à la coalition actuelle, c’était aussi en partie la raison de l’existence de ce bal. Ainsi, tout naturellement, Giovanni conclurait calmement.

« Vous pensez pouvoir participer prochainement à l’effet commun duc Thelros, et vous dame Galante, pouvons nous espérons prochainement davantage de soutien ? Je pense qu’il va falloir faire des efforts, mais aussi persévérer si nous ne voulons pas que tout cela traîne en longueur, ou empire… Les Teïderiens sont plus forts que d’habitude, et je ne tiens pas à ce que nous devions trop une éventuelle victoire, à l’aide étrangère. » Ce serait après tout un rude coup possiblement porté à l’orgueil duchéen. Cela et sans êtres à la frontière, leurs duchés n’étaient pas si loins que cela du Nord...