« Les vampires deviennent amnésiques lorsqu'ils renaissent, mais leur personnalité ne change pas d’un coup, cela dépend souvent de ce qui se passe après. » Dira Otmar amusé avant d’ajouter pensif. « De toute façon les vampires sont bien intégrés dans l’empire donc au pire ce ne serait pas très problématique. » Avant de reprendre amusé à l’égard de sa fille. « Je te présenterai tout de même quelques amis de ce peuple un jour, après tout tu en as sans doute moins croisée dans les duchés que tu en croiseras ici. » Même si bon même en Akkaton on ne pouvait pas deviner comme ça que quelqu’un était un vampire en général s’il ne le disait pas. Après tout Lilyneska avait dû en croiser, mais comme elle ne les avait pas forcément fréquentés… Après quand on avait une vie nocturne, c’était étrangement plus aisé de croiser ces derniers pensa l’empereur amusé, après tout ils préféraient sortir à ces heures là que de jour.

Quant à la proposition de le transformer, Otmar grimaça légèrement d’amusement avant de répondre assez intéressé tout de même. « Hélas, il faudrait que je retire mes prothèses pour cela, ce qui risque de faire de moi un animal handicapé une fois transformé, mais la proposition est en effet tentante. Qui sait ? Après, peut-être que ça pourrait passer comme je n’ai que deux prothèses sur moi, nous pourrions donc essayer un jour. Par contre, ne t’attend pas à ce que je sache voler juste après la transformation. » Conclut-il avec humour, il n’était pas fermé à l’idée après tout même si ce serait particulier. Et en effet, deux prothèses ça restait gérable, il était très sensible à la magie à ce stade si on l’employait sur lui…

Puis ils abordèrent le sujet de la musique, Otmar dit alors avec un calme enthousiasme. « Nous ferions en effet un bon duo musical, qui sait ? Si tu es assez douée tu pourrais même viser une carrière de pianiste à terme ? Enfin, après c’est très ambitieux et il faut un excellent niveau, mais ça se pourrait... » Avant d’ajouter avec un peu d’indulgence concernant les leçons. « Tant que cela se passe bien c’est le plus important, quant à Eleonore, je crois que cette dernière est assez occupée avec ses travaux universitaire… Le tracas des longues études, je me rappelle moi-même de la période où j’en faisais. » Et qui sait ? Peut-être que Lilyneska pourrait y aller un jour ? Quand elle aurait rattrapée son retard au niveau de l’enseignement par rapport aux gens de son âge, ce qui devrait arriverait assez vite pensa Otmar, après tout elle était enthousiaste...

Quoiqu’il en soit sur ce ils sortirent et Lilyneska fut d’accord avec l’idée d’Otmar, ce dernier glissa alors avec amusement. « Soit prudente avec ton père tout de même, je ne suis plus tout jeune. » Sans doute faisait-il référence au fait qu’à ses yeux elle était une combattante redoutable. Quoiqu’il en soit peu après leur promenade, ils se retrouvèrent donc dans un endroit où ils pourraient s’entraîner. Otmar prit alors sa dague, qu’il ne retira pas du petit fourreau qu’elle avait néanmoins, probablement pour ne pas blesser sa fille. Après tout, il n’avait pas envie de donner un coup de dague tranchant à celle-ci dans le cadre d’un entraînement…

« D’accord. » Dit-il donc en prenant la lame ainsi rendue peu dangereuse en main, puis se mettant en position de combat convenable mais pas exceptionnelle pour un combattant à la dague, il avança alors prudemment et donna un coup d’estoc vif en direction du bassin. Dans un combat normal un tel coup viserait sans doute à neutraliser la cible rapidement en frappant un rein par exemple...

Le sujet de vampirisation ne lui disait rien. Pourquoi pas rencontrer ses amis vampires? Mais elle ne voyait pas l’intérêt de cette race, surtout qu’elle était elle-même immunisée. En d’autres circonstances, si elle cherchait l’immortalité, elle comprenait qu’il s’agissait d’une option. Ses questionnements voguèrent sur la magie transformiste. Avec la capacité de changer son corps à sa guise, cela faisait-elle quelqu’un d’immortel, en théorie? Mais l’effet de sa magie étant temporaire, le rajeunissement l’était aussi. Après, la jeune femme était loin de chercher à allonger sa vie. Elle était encore très jeune avec ses seize ans.

Lily ricana en imaginant Otmar en petit oiseau. Mais la question des prothèses vint et elle ne connaissait pas la réponse. Elle n’avait jamais utilisé ce sort sur des gens qui avaient des prothèses technologiques1. En fait, elle n’avait jamais transformé des gens qui étaient consentants. C’était généralement pour se sortir d’une mauvaise situation ou pour martyriser quelqu’un. Donc, son expérience était limitée. Combien de temps cela lui prendrait-il pour être capable de voler? Aucune idée. S’il lui manquait des membres, serait-elle capable de les refaire pousser temporairement? Probablement. Il y avait en réalité peu de limites concernant le corps et les transformations… « Je ne sais pas. On verra. » Répondit-elle simplement en haussant les épaules.

Sur le prochain sujet, elle acquiesça d’un signe de tête. Ils feraient un bon duo de musiciens, un jour. Il fallait encore qu’elle se pratique. L’apprentissage du piano était difficile, mais c’était une musique si agréable à l’oreille! Elle se pratiquerait lorsqu’ils rentreraient.

Mais ce n’était pas dans les plans pour le moment. Ils passaient à un autre sujet : l’art du combat. « Promis! » Dit-elle en souriant. Le but n’était pas de se blesser. Elle était intéressée à connaître son niveau en même temps. C’était un vieil homme. Peut-être que son corps ne suivait plus autant que dans son jeune temps, mais il devait connaître plusieurs théories et savoir plusieurs éléments importants. Il avait l’expérience qu’elle n’avait pas… Son expérience étant majoritairement limitée au combat d’arène.

Elle le vit sortir une dague, impuissante puisque toujours dans sa gaine. Il assena le premier coup, comme elle le lui avait demandé. Elle l’esquiva en premier lieu, mais ce sont des azurs surpris qui se posèrent sur son père. « Pas mal du tout. Tu sais te débrouiller avec une dague. » Lui donna-t-elle. « L’utilisation d’une arme est pratique. C’est le prolongement du bras, ça apporte de la portée et des dégâts supplémentaires. Puisque je me bats principalement à mains nues, cela signifie que je dois t’approcher davantage pour pouvoir te toucher. Mais si j’y parviens, c’est fini. Attention, j’arrive! » Poursuivit-elle.

Lilyneska était agile et gracieuse dans ses mouvements. C’était presque une danse lorsqu’on la regardait se déplacer. S’approchant, elle attendit le coup de dague en portant une attention particulière sur toutes feintes. Lorsque la lame couverte fendit l’air en sa direction, elle tournoya de façon à éviter le coup et à se rapprocher d’Otmar. L’une de ses mains s’arrêta sur son poignet pour contrôler le mouvement possible de la dague. De l’autre et avec son corps, cela servit à lui faire perdre l’équilibre. Elle utilisait le poids de son ennemi contre lui.

« Nous pourrons peut-être essayer prochainement si tu le désires. » Finit par dire Otmar avec confiance au sujet de l’idée de tester le fait de voler en tant qu’oiseau pour lui, après tout cela se tentait. Au pire, il doutait que cela ait de graves conséquences tant qu’ils étaient prudents. De toute façon, il se rappelait qu’aujourd’hui il devait offrir un certain cadeau à sa fille, mais d’abord il fallait attendre le moment propice.

De plus, partager un moment avec sa fille en laissant cette dernière lui montrer les bienfaits de la magie transformiste, serait sans doute un bon moment à penser entre père et fille justement et une belle preuve de confiance de sa part.

Quoiqu’il en soit un peu plus tard, ils eurent l’occasion de se dépenser un peu, sans doute dans un exercice peu commun entre père et fille, du moins quand ils n’étaient pas d’une famille proche des cercles militaires, mais qui apprendrait sans doute beaucoup à Otmar lui-même. Car il fallait l’avouer, Lilyneska était bien plus douée que lui quand il s’agissait de se défendre.

Car aussi âgé soit-il et même s’il avait fait son service militaire, il n’avait pas passé une bonne partie de sa vie à se battre ou pratiquer la chose. Néanmoins, il avait pu être entraîné par quelques personnes ou amis, même s’il doutait malgré ça qu’on aurait pu le considérer comme un bon guerrier.

« De ce que j’entends tu t’y connais très bien dans ce domaine ma fille, je comprend pourquoi tu brilles pendant le service. » Ajouta t-il sinon amusé quand elle lui donna quelques informations au sujet de l’usage d’une arme par rapport au combat à main nue. Sans doute que normalement on devrait s’inquiéter que sa fille sache déjà cela, mais ce serait hypocrite au vu du passé qu’avait eut celle-ci. En plus, la culture militariste de l’empire Akkatonien avait tout de même légèrement tendance à faire en sorte que ce genre de savoir ne soit pas trop mal perçu...

Et dans les faits ce fut avec une grande habileté que sa fille arriva aussi bien à esquiver son attaque, qu’en profiter pour le mettre en position de faiblesse. Le cinquantenaire qui était plutôt bon joueur, réagit à cela avec amusement en disant. « Cela se voit que je passe bien plus de temps dans mon bureau qu’à m’entraîner à ce genre de choses... » Reprenant son équilibre, il ajouta alors pensif.

« Je sais que je n’égalerai jamais ton agilité naturelle ou tes réflexes, mais verras-tu une possibilité pour moi d’arriver à mieux me préserver des attaques ou d’une situation difficile ? » Oui, après tout, des fois cela pouvait se jouer à un simple geste ou pas de côté.

Les azurs de Lilyneska Ehrlich avaient brillé d’une douce fierté. Son visage s’était illuminé sous le compliment et son sourire s’était agrandi. Grâce à son père et à la nouvelle vie qu’il lui avait offert, il y avait des moments comme ceux-ci où elle pouvait repenser à son passé d’esclave et qu’elle se disait qu’elle en avait tiré du bon malgré tout. Savoir se battre et ce, même si elle y avait été obligée dans le temps, avait aujourd’hui des avantages. En effet, elle se démarquait durant son service militaire par ses habilités martiales et ses capacités magiques.

« Il faut te tenir en forme. C’est important. » L’avisa-t-elle. Il n’était plus jeune et il devait entretenir son corps. C’est sûr qu’il n’était plus capable de faire les mêmes choses qu’à son adolescence ou début de son âge adulte, qu’il avait perdu en force et en souplesse, mais il pouvait encore avoir de supers réflexes et des bonnes capacités physiques. « Je crois, oui. Je vais te montrer quelques trucs. » Lui dit-elle en premier. Elle n’était pas très précise, mais elle commença par ce qu’elle considérait la base : les étirements. Elle lui montra quels étaient les mouvements pour étirer ses membres et les quelques échauffements pour se mettre en forme. Il pourrait travailler la force plus tard, ce n’était pas sa spécialité de toute façon. « La stabilité, c’est primordial. » Ajouta-t-elle au bout d’un moment. « Vois-tu? Je suis peut-être petite, mais je m’arrange pour être manipulée difficilement. Si je perds équilibre et que l’autre prend le dessus sur moi, c’est fini. C’est pas évident parce que, généralement, mes adversaires sont plus gros et plus grands que moi. » Dit-elle.

Lily montra à son père quelques techniques de positionnement. Où et comment placer ses pieds pour garder sa stabilité. Également comment positionner son corps pour être en contrôle de son point d’équilibre. « Et là, tu frappes comme ça. » Expliqua-t-elle. Elle montrait l’exemple par la même occasion. Il y avait des façons de frapper pour ne pas se faire mal par soi-même, ce n’était surtout pas le but en combat! « Au besoin, tu vises les parties les plus délicates. » Poursuivit-elle. Le genou était un exemple. Si tu parvenais à déboiter l’adversaire, il ne pouvait plus faire grand-chose. Il y avait aussi quelques autres points de pression qui permettait de déstabiliser l’autre. « Ce que j’ai appris avec l’expérience, c’est que tu ne joues pas les héros et tu ne sous-estimes pas ton adversaire. Ça, c’était à mon avantage souvent. Il voyait une petite fille frêle. Je les défonçais! Aucun remords! » S’exclama-t-elle en donnant un coup de poing dans le vide.

Ça ne paraissait pas, mais cet entraînement mêlé à l’enseignement avait pris plus d’une heure. « En cas de doute, la fuite c’est toujours pratique. Tu trouves un moyen pour déstabiliser l’autre et bah… Tu prends tes jambes, ou tes ailes, à ton coup et tu files le plus vite possible et le plus loooin possible. » Dit-elle en ricanant.

« Tu pourrais bien m’apprendre à tirer du fusil, un de ces jours. Mais je crois que ce n’est pas une bonne idée. En tout cas, ils ont pas voulu que je touche à quoique ce soit de technologie à la base militaire. » Dit-elle.

« En effet, je compte bien dépasser les cent ans si je peux ! » Dit Otmar amusé à ce sujet lorsque sa fille confirma qu’il fallait qu’il se entretienne sa forme, en effet il comptait bien perdurer le plus longtemps possible, sans forcément avoir à se vampiriser. Quoique au pire ça pourrait être une idée, ce car il comptait tout simplement vivre longtemps, car au fond il appréciait assez son existence.

Quoiqu’il en soit quand elle lui montra des étirements à faire, Otmar hocha la tête et tenta d’imiter sa fille, même s’il était visible qu’il était moins souple qu’elle. Oh il l’était sans doute bien plus que bien des hommes de son âge, mais voilà… Quant au sujet de la stabilité. « Je suppose qu’après tu peux toujours te faire grandir. » Ce avec amusement, avant de reprendre plus sérieusement. « Je vais tâcher de m’améliorer dans ce domaine plus sérieusement, car sans être petit, je ne suis pas très musclés ou imposant, il est rare que je sois plus fort qu’un guerrier entraîné après tout... » Ou alors ce serait vraiment un guerrier qui aurait assez dédaigné le domaine de la force physique, ce qui était toujours possible.

Il écouta donc sa fille quand elle le conseilla à ce sujet et tenta d’appliquer ses conseils et recommandations, prenant au sérieux tout cela et se disant qu’il serait au moins davantage préparé si jamais une situation délicate se présentait. Ce avant de glisser amusé concernant le fait que beaucoup de monde avait sous estimé Lilyneska.

« Je suppose qu’à terme si tu te fais une certaine notoriété, tu risques d’être moins sous estimée, il faudra faire attention. » Comme s’il sous entendait qu’à terme elle saurait se faire connaître, puis toujours avec amusement il ajouta.

« J’ai de quoi appeler mes gardes du corps aussi s’ils se trouvent dans les environs, l’avantage d’être censé en avoir. Quoiqu’il en soit, oui je ne ferais pas de folie, je ne suis pas le genre passionné par les duels. » Avant d’ajouter pensif quant sa fille lui proposa de lui apprendre à user d’un fusil.

« Hum, pourquoi pas des arcs ou arbalètes ? Il doit bien y avoir dans ta base militaire, certains trouvent que c’est une arme de magicien ou un peu arriéré, mais enchanté ça peut être aussi intéressant et ce ne serait pas gênant pour toi. En plus, c’est moins bruyant que de tirer à l’arme à feu. » Lilyneska avait dû constater après tout le bruit très fort des fusils Akkatoniens, peut-être n’aimait-elle pas ça ? « Et c’est plus discret, si tu n’aimes pas te faire remarquer, en général dès que quelqu’un tire au pistolet, tout le monde est au courant dans les alentours. Ce qui pourrait t’inciter à ne pas en user si tu veux être discrète. » En plus il devait y avoir moyen d’en trouver en effet dans une base militaire même si ce n’était pas l’arme la plus courante.

« Oui, tu as bien raison. » Dit Lilyneska après que son père lui ait dit qu’elle pouvait se faire grandir. « Je peux faire beaucoup de choses, quand j’y pense. Ça s’arrête qu’à la hauteur de mon imagination. » Rajouta-t-elle d’une voix taquine. Elle n’avait pas tort dans un sens. Ses pouvoirs étaient immenses, même si elle ne le réalisait pas tout à fait encore. Elle pouvait être qui elle voulait, ressembler à quoi elle voulait, s’allonger, se rapetisser, se transformer en animaux ou même en créatures qui n’existaient pas. C’était fou quand on y pense!

« Travaille sur ton équilibre et sur ta stabilité. Tant que tu ne te retrouves pas jeté par terre, tu peux toujours bien t’en tirer. Au moins, tu es bien entouré avec tes gardes du corps ou avec moi. » Ajouta-t-elle en bombant le torse. Elle partit à rire, elle n’était pas réellement du genre à vanter. « Et je suis certaine que tu as plein de gadgets sur toi, n’est-ce pas? » Finit-elle avec un clin d’œil. La fille de l’empereur était certaine qu’il cachait plein de surprises sur lui. Il n’avait l’air de rien comme ça, mais il valait mieux ne pas s’en prendre à lui sans être bien préparé.

Les gens l’avaient toujours sous-estimé. Elle n’était qu’une petite fille fragile à leurs yeux… Mais c’est vrai qu’elle commençait à se faire connaître. Elle se ferait sûrement connaître davantage avec l’expédition à venir, si tout se passait bien. « On verra bien. Je deviendrai peut-être super populaire, qu’il faudra que je me cache dans les rues. » Ajouta-t-elle en ricanant. Elle n’y croyait pas tant en vrai.

« Tes gardes du corps… Sont-ils en train de nous observer, en ce moment? » Demanda-t-elle. Elle ne les avait pas remarqués, mais elle n’avait pas fait attention non plus. Peut-être se fondaient-ils parmi les gens normaux? Elle n’avait aucune idée.

« Arcs et arbalètes? Ça pourrait être une idée. Ça a l’air difficile à maîtriser, mais je pourrais me renseigner. Attaquer en distance, ça me serait pratique dans les grands combats, j’imagine. Quoique je sais tirer des couteaux. Mais ça n’a pas une très longue portée. » Finit-elle en haussant les épaules. À voir, elle ne s’était pas fait d’idée préconçue pour l’instant. « C’était une blague les pistolets. Je n’ai pas envie qu’ils m’explosent dans la face… Et les gens au campement militaire ont l’air d’être de mon avis aussi. »

Lilyneska fit quelques derniers étirements avant d’ajouter : « Que faisons-nous maintenant? » Elle avait le sourire aux lèvres.

« Cela a quand même un désavantage, tu peux moins te plaindre du corps que la nature t’as donné à la naissance que d’autres. » Glissa Otmar lui aussi taquin quand elle confirma que la magie qu’elle pratiquait la dotait d’énormément de possibilités. En effet, c’est pour cela d’ailleurs qu’il se disait qu’elle devait être imbattable à des jeux comme cache cache si elle y jouait sérieusement. Pas qu’il soit spécialement amateur de ce genre de loisir, mais comme elle était jeune et surtout qu’elle avait put moins pratiquer ce genre de choses que d’autres jeunes femmes…

« Il est vrai qu’avec toi à mes côtés, je n’ai pas grand-chose à craindre et ce n’est même pas ironique. » Glissera t-il sinon amusé, en ébouriffant légèrement les cheveux de sa fille pour taquiner celle-ci, ce avant de reprendre d’un air hésitant. « Eh bien, en effet... » Il ouvrit alors légèrement un pan de sa veste pour montrer un revolver, avant de rabattre celle-ci et de glisser calmement. « Je n’aime pas employer une telle arme, mais je tâche d’avoir toujours de quoi me défendre au cas où. Je suis bien obligé avec ma fonction actuelle. Cela, ainsi que d’autres atouts » Cela et il avait le droit, qui irait après tout reprocher à l’empereur Akkatonien d’avoir un pistolet sur lui ?

Puis il glissa, à nouveau taquin. « De toute façon, tu n’aurais qu’à cligner des yeux pour que plus grand monde ne te reconnaisses, moi il faudrait que je me déguise ou travestisse pour qu’on me reconnaisse pas. Notamment couper cette magnifique barbe… Impensable, tu imagines bien. » Dit-il en grattant légèrement cette dernière d’un air pensif, quoiqu’il exagérait peut-être un peu.

Puis, regardant les alentours à la question de sa fille sur ses gardes du corps. Il dit calmement.

« Non, ils ne sont pas à mes côtés en permanence, mais il y en a toujours un ou deux dans les environs. » Il sortit alors un gadget d’une poche de sa veste, une sorte de télécommande et dit pensif. « Si j’appuie dessus, ça leur envoie un signal, ils accourront alors pour m’aider. » Puis le rangeant, il dira amusé au sujet des armes à distance.

« Oui, c’était une blague, mais va savoir pourquoi, un père préfère que son enfant prenne moins de risques en se défendant à distance plutôt qu’au contact si possible… Enfin, après ce n’est pas comme si tu avais tant besoin de te soucier de ta sécurité maintenant. » Conclut-il avec bienveillance, mais aussi pour souligner qu’en effet sa vie avait changée depuis, puis regardant un peu le lointain. Il répondra à la question sur la suite.

« Eh bien, j’ai quelques idées, mais j’aimerai d’abord te faire un cadeau ma fille. Pourrais tu fermer les yeux ? Fais moi confiance, c'est important pour moi. » Demandera t-il alors avec douceur, si elle s’exécutait, il s’approcherait alors d’elle, puis au bout de quelques secondes reculerait et dirait.

« Tu peux les rouvrir. » Elle verrait sans doute alors le pendentif qu’elle portait maintenant, elle avait de toute façon sentit qu’il mettait quelque chose autour de son cou, avant d’ajouter. Un peu solennelle. « C’est une preuve de confiance de ma part et une manière de marquer le fait que tu es ma fille. » Puis, il expliqua. « Ce n’est pas un simple bijou, je suppose que tu sens un peu de magie qui en émane ? Tu sais, il est habituel pour les gens haut placés de prendre quelques garanties au cas où il leur arriverait quelque chose. C’en est une en quelque sorte, si jamais je venais à mourir, avec tu pourrais trouver un archimage de lumière pour me ramener à la vie. »

Il s’accroupit alors légèrement pour avoir son regard à son niveau et conclure avec un amour paternel sincère.

« Car j’ai demandé à un enchanteur d’insuffler mon âme dans ce bijou et je t’en confie maintenant la garde. Et j’ai toute confiance en toi pour veiller dessus. Ma fille. » Comment allait-elle donc réagir à cela ?





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Spoiler:

Lilyneska s’était mise à rire aux propos d’Otmar. En effet, on ne pouvait plus réellement se plaindre de son corps lorsqu’on maîtrisait la magie transformiste. Quoique si, on pouvait être insatisfait, mais on avait les moyens de changer ce qui déplaisait sans avoir besoin de faire usage de chirurgie ou de méthodes technologiques. « Heureusement, je ne me sens pas trop mal dans ma peau. » Dit-elle. C’était vrai. Elle n’était pas parfaite, mais elle ne ressentait pas le besoin d’user constamment de magie pour modifier son look.

« Hey! » Se plaignit-elle de bonne humeur suite au fait que son père avait ébouriffé sa chevelure. Elle savait qu’elle avait les capacités et les compétences pour se battre. Elle pouvait défendre l’empereur lors d’une attaque. Néanmoins, ils ne seraient pas toujours ensemble et elle ne pourrait pas toujours veiller sur lui. Elle fut donc soulagée de le voir armé. Elle reconnut d’ailleurs le révolver qu’elle avait tenté de voler jadis… Que de souvenirs! Cela aurait pu tourner très mal pour elle, mais ça avait été le déclenchement de sa nouvelle vie pleine de liberté au sein d’Akkaton. Où serait-elle sans cela?

« Impensable! » Commenta-t-elle d’un ton grave. Elle n’avait jamais vu son père sans sa barbe blanche. L’imaginer se travestir l’amusa momentanément. Si elle utilisait sa magie sur lui, était-elle capable de le transformer en femme? Ce serait bien drôle. Une vieille dame à la longue chevelure blanche et quelques courbes que son corps masculin n’avait pas. Oui, l’image était bien drôle. Elle se la garda néanmoins pour elle-même.

« Un cadeau? » S’enquit-elle. La jeune hybride fronça les sourcils. Qu’est-ce qu’il manigançait? D’accord, elle allait se mêler au jeu : elle ferma donc les yeux. Elle attendit impatiemment l’autorisation de les rouvrir. Elle avait ressentir quelque chose se glisser contre son cou, comme une sorte de collier. Ses azurs caressèrent une chaîne argentée donc le pendentif était formé d’une pierre sphérique bleutée, du saphir qu’elle déduisit puisque c’était sa pierre préférée. L’orbe était entrelacé d’argent et le tout scintillait doucement. Qu’est-ce qu’elle aimait les objets qui brillaient!

« Oui, je ressens de la magie. » Acquiesça-t-elle. Ses yeux s’écarquillèrent suite à la nouvelle. « Ton âme?! » S’exclama-t-elle sous la surprise. « C’est pas vrai. Tu blagues. » Poursuivit-elle. Elle avait du mal à en croire ses oreilles. Elle savait que la magie avait plein de propriétés, mais elle avait encore du mal à réaliser à quel point la magie pouvait tout faire. Otmar était sérieux. C’était bel et bien son âme qu’il avait enfermé dans son collier. S’il lui arrivait quoique ce soit, elle pouvait le faire ressusciter via un puissant magicien qui contrôlait la lumière. « J’en prendrai grand soin. » Fit-elle. Elle le gardait précieusement. « J’espère qu’on n’en arrivera pas là, mais tu peux compter sur moi. Je ne te laisserai pas tomber. Jamais. » Promit-elle. « Merci papa! » Conclut-elle en serrant le pendentif contre elle.

C’était sans doute normal pour un Akkatonien habitué à voyager d’avoir une arme à feu à portée de main. Après tout les autres nations, surtout quand l’on sortait des villes, n’étaient pas forcément sûres. Et même dans la province désertique, les profondeurs du déserts recelaient leurs lots de périls… Encore plus actuellement. Quant à savoir si Otmar avait souvent usé de cette arme, il n’avait visiblement pas le comportement de quelqu’un qui estimait que la violence était une solution courante à ses problèmes.

Quoiqu’il en soit, il fut content que sa fille lui fasse confiance le temps qu’il mette le collier. Il avait disons eut peur qu’elle se brusque parce qu’évidemment elle avait encore quelques traumatismes de sa précédente vie. Néanmoins, elle lui faisait assez confiance pour cela et c’est assez satisfait qu’Otmar le constata.

Ils formaient une famille, certes elle n’était pas de son sang mais est-ce que ça avait vraiment une importance ? L’héritage d’un homme ou d’une femme n’a pas forcément besoin d’une descendance du sang pour se transmettre, du moins à ses yeux. Et puis à défaut d’apporter une autre vie à ce monde car il avait souvent préféré la compagnie des hommes pour les choses intimes, il avait put en améliorer une de façon certaine.

Quoiqu’il en soit, sa fille prit bien le présent et fut touché par celui-ci, à sa façon Otmar savait qu’il pouvait lui faire confiance pour ceci, il glissa même complice. « Bien entendu, seule toi et quelques personnes de confiance savent ce qu’il y a dans ce collier, je te fais confiance pour ne pas l’ébruiter. » Avant de reprendre paternel en la serrant dans ses bras de façon tout aussi paternelle.

« De rien ma fille, tu as plus que méritée ma confiance. » Un petit moment passa suite à cela et sans doute que par la suite ils continueraient à profiter de la journée ensemble. Et sans doute qu’Otmar laisserait Lilyneska mener la danse, après tout ce n’est pas tous les jours actuellement qu’il voyait sa fille, alors autant qu’elle puisse en profiter.







[Hrp : On peut conclure ici si tu veux , merci pour le rp !]