Histoire :Le Frappeur
Le silence peut paraître surnaturel dans ce village endormi. On peut y entendre les flocons tomber et se déposer sur le manteau blanc déjà épais. La neige a cet effet magique d’absorber les bruits, comme si même le son n’avait pas le droit de perturber sa blancheur.
La nuit à peine finit sa course, les lueurs de l’aube n’apparaissant encore qu’à peine, que déjà on s’active dans une des bâtisses en bordure du village. On distingue dans la pénombre qui enveloppe le passage de la nuit au jour, des traces de pas dans la neige fraîche. Ils quittent la maison pour aller vers ce qui semblent être une forge. La haute cheminée, les murs en pierre et l’auvent contenant un âtre pour travailler à l’air libre quand le temps est trop chaud pour s’enfermer. La saison n’est pas propice à son utilisation, ni même au fonctionnement de la forge. Il y a déjà bien longtemps que les outils ont été réparés pour la saison prochaine.
Pourtant, la rougeur du brasier illumine les volets tirés, et la chaleur émanant du feu fais fondre rapidement la neige accumulée sur le toit. Si on s’approche suffisamment on peut distinguer le bruit du soufflet, activer pour faire monter la température. Plusieurs dizaines de minutes se passent de nouveau sans un bruit. Puis un martèlement, parfaitement régulier, se fait entendre, mais le manteau neigeux a vite fait de l’amortir, lui donnait des consonances lointaines et faibles. Après dix minutes, le silence revient. Puis de nouveau ce léger vrombissement du soufflet. La frappe est terminée pour aujourd’hui, il ne reste à l’apprenti qu’à travailler sur son œuvre de maître.
Le Maître
Toute la famille est réunie pour le repas du soir, ou plutôt presque toute la famille. Comme toujours, l’ainé est absent. Son absence est marquée par les sons de la forge, d’où résonne ses coups et le bruit de son travail. Voilà maintenant un an, une longue année, qu’en plus de son travail journalier, d’aide forgeron auprès de son père que Kard travaille jusqu’à tard le soir et recommence tôt le matin.
Nul ne sait ce qui lui prend autant de temps et de passion, car il s’est aménagé un coin de la forge, isolé par d’épaisse toile cirée. Quand on lui demande, il ne répond que par une énigme :
Je travaille sur ma pièce maîtresse. Le père ne s’inquiète pas. Il se doute que Kard ne fait que se préparer pour devenir maître forgeron. Il en est très fier, car son fils est bien trop jeune pour pouvoir réclamer ce titre, et pourtant, son travail est plus que suffisant pour l’obtenir. Si le garçon de quinze passe autant de temps à travailler, c’est pour obtenir quelque chose de si grandiose que nul ne pourrait contester sa demande.
Sa mère de son côté, s’en inquiète, ne voyant pas son fils ainé s’alimentait régulièrement, elle craignait pour sa santé. Mais Dieu veillerait sur lui afin que sa souffrance se mue en force et lui permette de surmonter sa tâche. C’était là tout ce qu’elle répétait dans ses prières et ses pénitences. Que son fils, le plus acharné, mais aussi le moins pieux soit tout de même accepté par Dieu et pardonné.
Le repas avait commencé en silence, un simple bouillon de légume avec, pour les chanceux, un morceau de viande, pour les autres un morceau d’os. L’hiver n’est jamais une période facile, surtout quand il faut faire des rationnements. Alors que l’organisme est mis à rude épreuve, la nourriture manque parfois.
Kard brisa ce silence en entrant brutalement dans la grande pièce. Tous levèrent la tête pour voir le sourire rayonnant et la fierté de l’ainé brillaient dans ses yeux. Il se tenait droit, et dans ses main, enveloppé dans un tissu fin, un long cylindre étroit. Il portait le fruit de son travail avec révérence, comme une relique ou un objet de cristal que tout pourrait briser. Les yeux de tous s’allumèrent de curiosité à l’exception de la mère qui était heureuse de voir son fils à l’heure du repas et de ceux du père qui s’étrécirent. Lui, avait reconnu la forme de l’objet, bien qu’elle ne fût pas conventionnelle.
Kard déposa son objet délicatement sur l’établi, contre un mur. Il se tourna vers toute sa famille.
J’ai terminé. Est-ce que vous voulez la voir ? Tous les enfants hochèrent la tête vigoureusement, la mère sourit tendrement et le père fronça encore un peu plus les sourcils. Mais son fils n’en eut cure, rayonnant de fierté face au travail accompli.
Il retira le drap, déballa son objet. Il le présenta sous un wouah ébahi de ses petits frères et sœurs.
Je vous présente, Psallo, la lame qui chante. Dans un fourreau en bois marron foncé, au grain très fin, il y a avait une rapière. La lame fine était invisible dans son fourreau pour l’instant mais rien que la garde ravissait l’œil. La poignée était d’un bois sombre, qu’on devinait tendre et tiède sous la paume, et une spirale de fin fil doré y était parfaitement insérée si bien qu’on ne pourrait les sentir en prenant l’arme. Le pommeau était en forme de fleur de lys, argenté et brillant serti d’une pierre rouge sublime, un grenat, parfaitement enchâssée dedans, comme une perle de sang prismatique. La garde formait de doux entrelas d’argent et d’or, pourtant, il était évident que ce n’était pas les métaux précieux qui avait été utilisé, tant la toile fine, semblable à un tressage de ronces finement travaillé, paraissait solide. C’était un effet des alliages résistants aux couleurs de l’or et de l’argent qui avaient servi à forger l’arme, mais très peu de ces métaux précieux était vraiment présent.
Avec révérence, Kard débloqua la lame du fourreau et la sortit dans un sifflement en La, bruit cristallin sublime. Le jeune forgeron esquissa quelques mouvements fluides et experts, la lame sifflant dans les airs en une douce mélodie éolienne. Tous autour de la table était abasourdi par l’arme. Tous, sauf le père. Son regard se fit noir, alors qu’il se levait, une montagne de muscles accumulés par les ans et l’expérience.
Une épée. Sa voix était glaciale.
Tu as fait une épée. Sans m’en demander l’autorisation. Kard rendit son regard à son père. Il connaissait l’hostilité de son père pour les armes. Lui au contraire, trouvait dans l’art de la guerre, une source d’inspiration infinie pour ses création et l’innovation.
Et en plus, ce n’est même pas une vraie épée. Et combien t’a-t-elle couté ? Combien d’argent est parti dans cette chose, alors qu’il aurait pu nourrir des frères et sœurs. Le ton était méprisant, et toute la famille retenait son souffle. Il y avait longtemps que le père et le fils n’avait pas eu de confrontation. Les deux étaient animés de la même passion, mais des mêmes objectifs, ni des mêmes visions.
Kard eut un sourire en coin, moqueur.
Ceci, père, est mon œuvre. Celui qui m’accordera le titre de maître forgeron. Ce n’est pas une simple épée, c’est une rapière, une arme de duel plutôt que de guerre. Il m’a fallu du temps pour réussir à obtenir l’alliage, à la fois résistant et chantant, qui la constitue. Oui, père, j’ai investi de l’argent pour innover, car sinon, notre famille court à sa perte et à sa mort. J’ai essayé de te le dire, mais toi et ton dieu ne veulent rien entendre. La mère de Kard mit sa main devant sa bouche. Kard n’était pas pieu, loin de là. Un passage de l’inquisition lui aurait certainement valu un aller simple pour le bûcher. Mais là, il était en train de proférer le blasphème de trop. Son père fulminait.
Tu ne peux pas comprendre et te ne l’accepterais de toute manière pas, mais j’ai trouvé un moyen de ne plus avoir de problème d’argent. Jamais. Mais tu ne l’accepterais jamais. Son père fulmina encore plus fort. C’était évident de quoi parler son fils. Lui qui recherchait toujours un nouvel alliage, une nouvelle façon de faire, de copier un élément plus efficacement. Les coups de marteux très tôt le matin. Kard jeta un petit sac qui s’éventra sur la table.
Cette famille, ce village, non, ce pays est fait pour les attardés. Je ne resterais pas plus longtemps ici. Que ton dieu me châtie s’il le souhaite, mais, moi, je ne le ferais plus pour lui. Qu’il aille brûler dans son enfer. C’était trop pour sa mère qui ne put retenir un hurlement et son père le chargea.
Sans aucun remord, Kard donna un revers de sa main gauche, celle qui tenait l’épée. La lame chantante siffla et entailla profondément et précisément la gorge de son géniteur. Celui-ci s’écroula et commença à hoquetait, ce noyant dans son fluide vital sous les yeux horrifiés de sa famille.
Une mort de souffrance, voilà qui fera plaisir à ton dieu. Il regarda alors sa famille. Ses yeux étaient froids et sa décision était prise. Il n’aimait aucun d’entre eux. Pas un seul. Leur dévotion, leur bêtise. Ce n’était que des animaux, des moutons. Lui, il était au-dessus de cela. Il était un prédateur, il était un lion. Et le lion n’avait aucun scrupule à tuer ses proies, ou ceux qui se mettent sur son chemin.
Vous me dégoutez tous. Restez donc à rampant devant votre Dieu, et dans la boue. Moi, je vais vivre. Le ton tait hargneux et froid. Il se détourna de ce qui fut sa famille, puis sortit.
Il avait prévu la réaction de son père, son énervement et presque prémédité son meurtre. Maintenant, il devait agir rapidement. Dans la forge, un sac plein d’affaire et de la fausse monnaie qu’il avait frappé l’attendait. Des vêtements chauds, de la nourriture, une gourde, quelques outils de forgeron particulier et qu’il appréciait particulièrement. Il s’équipa prestement puis se dirigea vers un fourneau. Un large marteau était posé contre et le jeune homme s’en saisit et l’abattit avec force contre le fourneau. Le mur s’était et Kard lâcha son outil en reculant en même temps que les braises et de métal en fusion se répandait sur le sol. La chaleur qui émanait de l’ensemble embrasa rapidement le bois à proximité, mis là pour ce but. Kard s’éloigna de la forge, marchant sans se retourner, pas même pour regarder son passé partir en flamme pendant que sa famille sortait de sa stupeur et que le village accourait pour calmer l’incendie. Personne ne le vit disparaitre sur le chemin.
L’apprenti.
La Cité d’Airan, pleine de promesse sur le continent d’Orzian. Des promesses qu’elle avait tenues pour Kard. Il était arrivé dans l’empire technologique après avoir traversé Teïder sans s’arrêter plus d’une nuit au même endroit. Son objectif était clair : rejoindre Akkaton pour pouvoir déployer ses talents, son ingéniosité et son potentiel à leur maximum. Il avait aussi la chance de partir avec un pécule assez impressionnant qu’il justifia par un héritage de famille et la vente de tout ses biens. Là-bas, malgré les prix élevés, il put s’acheter un petit atelier, où il commença son travail mécanique.
Pendant longtemps, il eut du mal à vivre, ayant décider de ne pas refrapper de fausse pièce car c’eut été trop dangereux. Mais il avait des clients réguliers. Psallo, exposé comme exemple de ce qu’il pouvait faire attirait les bourgeois, ceux qui représentaient l’aristocratie de l’empire et qui voulait aussi des épées de parades. Ce travail lui prenait du sur ses recherches mais il bossa avec ardeur pour réaliser son rêve.
L’aide vint de façon surprenante. Un jeune garçon vint le voir un jour, passant sa tête par l’étroite fenêtre. Puis il resta là, à regarder Kard travailler le plus claire de la journée. Le jeune forgeron le laissa observer, il n’y avait aucun mal, bien au contraire. Il n’était pas jaloux de ses secrets, car la connaissance devait être diffusée au plus grand nombre, car elle permettait l’émancipation de l’humanité, évitant ainsi les croyances absurdes comme en Teïder. Puis au bout de deux semaines à être observé, Kard attendit l’enfant, cacher dans la rue. Quand celui-ci se en place pour reprendre son poste d’observation, le forgeron se dirigea vers lui et lui tendu un marteau.
Si tu veux essayer, je veux bien te prendre sous mon aile. Kard ne craignait rien du garçon. Il le savait orphelin, car il l’avait suivi un soir pour voir dormir dans la rue, seul, à proximité de la forge.
Travaille avec moi, travaille dur. Et je t’offre de quoi manger, et un lieu où dormir. Tu es d’accord. Le garçon, qui n'était pas si petit finalement, devait avoir une dizaine d’année à peine neuf de moins que Kard. Il hocha la tête en prenant le marteau, surpris par la situation.
Comment t’appelles-tu ? Okada, monsieur. Et bien Okada, bienvenu dans la famille Vance. Ensemble nous ferons de grandes choses. Le visage du garçon s’illumina d’un large sourire tout comme celui de Kard devant cette mine réjouit. Il était content de ne plus être seul.
Les premières semaines furent difficiles. Pas qu’ils ne s’entendaient pas, mais il leur fallut du temps pour s’adapter l’un à l’autre, à leur cohabitation. Puis, il fallut forger le jeune Okada, qui ne révéla pas le talent inné de Kard pour le travail de la forge ou la mécanique, mais une passion au moins aussi grande et une persévérance bien plus importante. Très vite, il put suppléer son grand frère adoptif dans des actes simples, prépara le corps des armes commandées, ne laissant à Kard que les finitions. Cela lui fit gagner du temps et un peu plus d’argent.
Et c’est avec cet argent que plus tard, Kard acheta ce qui lui ouvrit les portes de son empire.
La Manufacture
Kard entra dans la forge, tenant un paquet, long, relativement lourd. Il arborait un grand sourire d’enfant recevant un cadeau tant attendu. Okada travaillait à la forge mais vit tout de suite son maître traverser l’atelier vers l’établi où il créait de petits mécanismes, des horloges encore trop peu précises pour être vendues ou des systèmes à l’utilité inconnue. Le jeune garçon s’approcha intriguer et découvrit avec surprise l’achat de Kard.
Un fusil ? Oui, un fusil. Ainsi qu’un sac de poudre. Le monde vit dans la peur, Okada, et notre pays est fondé sur la technologie plutôt que la magie. La poudre doit mener notre pays à la victoire contre tout envahisseur. Et j’ai une idée sur le comment. Il montra alors à son frère comment on charge le fusil, l’entretien, tout ce qu’il fallait transporter pour pouvoir s’en servir. Okada en fut surpris et fit remarquer que cela était encombrant et lent. Et puis, il y avait des pertes et une précision dépendante de trop de paramètres. Kard lui confirma ses dires, et surenchérit. Puis il lui présenta sa solution.
Certains préparent de petits sachets de poudre et de plombs en avance, dans du papier. Pour les plus futés, ils arrivent même à le glisser dans le canon. Mais c’est lent, et toujours trop imprécis. Ses cartouches sont fragiles. Est-ce que tu te souviens de ce métal, qu’on a sortit de cette pierre rouge. Il est à la fois léger et résistant. Je pense qu’on peut faire des cartouches à partir de ça. Quelle différence cela fera ? Kard se mit ainsi au travail. Il passa moins de temp à forger pour la boutique, mais Okada pouvait maintenant se charger de plus de choses, car son avoir le savoir faire de son frère adoptif, il commençait à se débrouiller. Après plusieurs mois de travail acharné, Kard décréta, qu’il avait presque terminé mais que son atelier était trop petit.
Il trouva une petite grange, inutilisée, qu’il loua à son propriétaire pour presque rien. Il commença à y monter une étrange machine, un haut-fourneau, ainsi que des chaînes, des engrenages, des rouleaux. Pendant encore des mois, il laissa complètement seul Okada, qui ne sut toutefois pas le remplacer, son travail étant de qualité bien moindre. Il justifia la maladie du maître forgeron pour le retard pris. Les commandes prenaient déjà du temps à être réalisées en temps normal et les clients s’impatientaient.
Puis ce fut fini. Enfin. La nuit était tombée depuis longtemps déjà mais Kard ne vivait plus au rythme des vivants. Il mangeait quand la faim était trop forte, dormait que son esprit épuisé ne pouvait plus réfléchir et travailler le reste du temps. Si Okada ne le forçait pas, il ne se laverait pas non plus. En cette nuit, la campagne était calme. Une douce brise tiède balayait les chants alentours. Kard mis un tas important de cette noire qui laisse des traces sur les mains. Puis du métal raffiné, l’aluminium comme on l’appelle. Il mit le feu au charbon.
La chaleur fit fondre l’aluminum, puis bouillir de l’eau. La vapeur poussa un piston, puis un autre, qui actionna une roue crantée, puis la machinerie se mit en branle. Kard tira un levier puis le bruit devint infernal. A la fin d’une chaîne complexe, un cylindre avec la tête conique tomba puis un autre, puis un autre.
Le jeune forgeron en ramassa un, puis l’inspecta. Elle était conforme à son cahier des charges, pas d’aspérité. Il mesura le diamètre de la balle avant de l'insérer dans son fusil modifié. Un petit rangement s'ouvrait pour révéler un espace suffisamment grand pour y glisser la cartouche. Kard sortit et se mit en joue. Il visa et tira dans la direction d'un arbre. La détonation résonna dans la nuit et une branche éclata en copeau. Le forgeron sourit, fier de son coup. La balle partait parfaitement bien. Bien sûr, le fusil était taillé pour fonctionner très bien, monter avec patience. Il récupéra et garda la douille, sa première douille. Et sur cette douille il bâtit un empire.
Il investit de nouveau, agrandissant sa grange et se mettant à fondre des canons, plus simple à produire, puis des fusils. Leur fabrication simple mais efficaces attira rapidement le regard de l'Empire, et des grands de ce pays. Il diversifia ses branches, innovant dans de nombreux domaine: l'énergie, la médecine, le transport. Il développa de nouveaux automates, systèmes mécaniques. Puis vint l'instant où l'empire fut trop grand pour un seul homme.
L'amitié du futur empereur
Tenant toujours à ne pas être rattaché à une maison, Kard fit tout ce qu'il put pour garder un certain contrôle sur ses usines et autres entreprises et laboratoires. Mais les grand du pays ne voyait pas d'un bon oeil qu'un seul homme, n'appartenant à aucune famille, acquière tant de pouvoir. La solution apparu à Kard en la personne d'Otmar. Revenant juste de ses glorieuses et héroïques actions, il semblait prometteur. Les deux hommes se lièrent d'amitié très facilement, se trouvant de nombreux points communs et une certaine ouverture d'esprit. Sans jamais rien demander, l'un et l'autre purent conter mutuellement sur leur amitié. L'empire avala les industries de Kard mais il n'en perdit pas sa puissance, bien au contraire.
C'est ainsi que de forgeron faux monnayeur, Kard devint ministre du plus puissant empire du monde, un empire qui tenait en grande partie sur les piliers que Kard avait bâti.
Liens : Okada Vance (Frère adoptif et apprenti) : Okada a été recueille par Kard alors que les deux étaient encore jeune. A peine dix ans les séparent, mais Kard a su être à la fois un mentor et un frère pour l’orphelin, si bien qu’à eux deux, ils ont formé une fratrie très forte. Il est l’une des pierres angulaires de l’empire Vance, autant d’un point de vue créatif, que de gestionnaires ou de main d’œuvre.
Otmar : L'empereur est le meilleur ami de Kard. Kard ose toujours parler avec franchise à Otmar même en public et sait avoir un soutient de sa part tant qu'il est raisonnablement admissible.
Myriam Vance (épouse) : Vivant loin de la ville et de ses intrigues, Myriam s'occupe d'une partie des entreprises de son mari, celles qui n'appartiennent pas encore à l'Empire. Kard en est follement amoureux et essaye de passer le plus de temps chez lui, au bord de la mer. Il essaye de convaincre son épouse de le suivre à la cour.
Gladyss Vance (fille ainée) : Gladyss est une jeune fille qui ne s'intéresse ni à la romance, ni à la cours. Elle s'est appropriée les exploitations de matière première familiale qu'elle fait croitre avec un grand brio.