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Orzian, engrenages et arcanes
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Naruhen Maurandir
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 :: Le peuple d'Orzian :: Population Orzanienne :: Présentation de vos personnages :: Fiches validées
MessageSujet: Naruhen Maurandir Naruhen Maurandir EmptyDim 25 Mar - 23:21

Maurandir Naruhen : Capitaine

Naruhen Maurandir 2a66Naruhen Maurandir Bscp
Identité


Nationalité : Eïlynsterienne - Ancienne Ikhyldienne
Race : Elfe
Nom : Maurandir - Maethoriell par le passé
Prénom : Naruhen - Lûthfaen par le passé
Surnoms : Naru (diminutif usuel, amical) ; Grandes-Feuilles (courant, péjoratif) ; Opaline (rare, affectueux) ; Succube (Très rare, extrêmement insultant)
Sexe : Féminin
Date de naissance : 16ème Junon 1385 de l’âge d’acier
Age : 614 Ans
Lieu de naissance : Forêt d’Östanhyld, continent d’Ikhyld.
Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Eïlynster
Rang social : Officier
Métier/Position dans la société : Capitaine / Chasseresse
Titre : L’Ombre Livide (Méconnue) - limité à quelques soldats et civils de son village et garnison.



Armes et équipement :


Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :

Arc et carquois
Un arc court finement taillé et sculpté d’Ecorcefer, sans atour ni enchantement particulier ; ainsi qu’un carquois en cuir bouilli simple et fonctionnel, porté dans le dos.

Dague
Une dague à lame courte et incurvée, dont la pointe acérée est parfaite pour se loger entre les jonctions des plates d’une armure, et un fil si tranchant qu’il déchire les chairs nettement.

Bâton de mage - Eithelgûl
Bâton d’un mètre trente de long relativement sobre, sculpté de Psychium et orné de très fins liserés spiralés de Fonte Rouge sur sa longueur. Ce bâton est très bien dissimulé depuis que Naruhen est arrivée à Eïlynster, et n’a jamais resservi depuis.
[Enchantement - Dévoreur de magie : Permet de doubler la puissance d’un sort de ténèbres en doublant son coût en mana. Le doublement peut affecter au choix le bonus/malus, la durée, la portée ou la puissance pure d’un sort. Pour les sorts cumulant plusieurs effets, seul l’un des effets (au choix du mage lors de l’incantation) sera doublé. En cas d’échec du sort, le coût en mana de ce dernier est multiplié par cinq dans la limite du potentiel du mage. Ne permet pas de doubler la puissance des sorts dont le coût en mana doublé dépasse le potentiel du mage.]

Armure légère
Une armure légère, esthétiquement très sobre, composée de nombreuses parties alliant tissu, cuir et métal.
Cuirasse : Le plastron et la dossière, faits de Vrai Bronze, sont portés par dessus un gambison de lin épais, offrant à Naruhen une légère protection au détriment d’une meilleure mobilité. Un tabard aux couleurs et armoiries d’Eïlynster habille l’ensemble.

Protections de bras : Les canons d’avant-bras et d’arrière-bras ainsi que les cubitières sont faits cuir souple ou bouilli. Les spallières sont faites de cuir bouilli, sur lequel sont rivetées des plates de Vrai Bronze.

Protections de jambes : Si les cuissards sont faits de cuir, les grèves et genouillères sont elles faites de plates de Vrai Bronze, rivetées sur du lin matelassé. Enfin, Naruhen porte aux pieds une simple paire bottes en cuir.

Gants - Fëadîn
Une paire de mitaines en cuir souple, d’apparence tout à fait banale, mais porteuse d’un enchantement.
[Enchantement - Silence de l’esprit : L’enchantement apposé sur ces gants confère à leur porteur une invisibilité spirituelle vis-à-vis du monde extérieur, masquant à la fois sa présence spirituelle, son potentiel magique et les domaines de magie maîtrisés, le laissant apparaître comme un individu au potentiel inexistant. L'effet de l'enchantement est rompu si son porteur vient à faire emploi de sa magie, et ne permet pas de dissimuler sa nature magique face à une tentative active de perception de celle-ci par un individu. (Test de perception magique difficile)]

Autres équipements

Manteau - Menduath
Un épais manteau de lin, couleur indigo, descendant jusqu’aux genoux et disposant d’une capuche recouvrant le chef de Naruhen. Elle le porte en toute circonstance afin de se protéger de la lumière du jour. Les pans du manteau sont brodés de runes d’enchantement, donnant tout son pouvoir au vêtement en lui offrant une immense mobilité au combat. C’est notamment grâce aux effets de ce manteau que Naruhen doit son sobriquet d’Ombre Livide.
[Enchantement - La voie des ombres : Permet à son porteur de se téléporter instantanément depuis sa position à un endroit situé dans un rayon de dix mètres alentour, à condition que celui-ci soit visible par le porteur. Il est impossible de se téléporter à un endroit proche simplement en se le remémorant. Le nombre de téléportations est limité à cinq utilisations avant que l’enchantement ne soit épuisé. Chaque charge de téléportation nécessite une heure d’exposition à la lumière lunaire pour être réutilisable.]

Anneau arcanique - Beriosmîr
Une chevalière de platine sertie d’une pierre d’obsidienne parfaitement pure, dépourvue d’armoirie et remise à Naruhen par l’état Ikhyldien lors de son accession au poste d’Arcane des ténèbres. Elle demeure cachée avec son bâton Eithelgûl depuis des décennies maintenant. Cet enchantement ayant été créé et apposé au coeur de l’obsidienne par Naruhen alors qu’elle se trouvait à l’apogée de sa puissance et de sa maîtrise, il se trouve lié à elle seule. Porté par une autre personne, ce n’est qu’un simple bijou d’apparat.
[Enchantement - Dernier rempart : Lorsque Naruhen se retrouve dans une situation de mort imminente ou de très grand danger susceptible de provoquer celle-ci, l’enchantement de l’anneau s’exprime alors dans toute sa puissance, générant un bouclier arcanique indestructible qui enveloppe l’elfe. Le prochain coup ou sort offensif susceptible de provoquer des dégâts physiques ou spirituels létaux verra ses dégâts absorbés et convertis en énergie vitale rendue à Naruhen.
Bien que l’enchantement soit lié à son esprit, Naruhen doit obligatoirement porter la chevalière sur elle pour que celui-ci fonctionne. L’enchantement nécessite de stocker une quantité astronomique du mana de Naruhen pour être effectif (100.000 points de mana). Le mana stocké dans la pierre d’obsidienne n’est pas utilisable par Naruhen comme une réserve d’énergie. Après utilisation, la ponction de mana est transcendante et continue - que Naruhen porte ou non la chevalière - ce qui l’affaiblit spirituellement et l’empêche d’utiliser des sorts d’une puissance supérieure à Inconnu durant vingt à trente jours, jusqu’à ce que l’enchantement soit de nouveau effectif.

Tenue civile : Une tenue civile bien plus sobre et utilitaire, majoritairement teintée de vert et des quelques pièces en cuir de son armure, essentiellement utilisée lors de ses escapades de chasseresse. Une sacrée faute de goût d’après les rares elfes vivant à Eïlynster, même si cela fait bien longtemps que Naruhen ne prête plus attention à ce genre d’avis.

Tenue cérémonielle d’officier : Une tenue militaire d’apparat propre aux officiers d’Eïlynster, uniquement utilisée pour les cérémonies militaires, les réunions, les délégations ou les fêtes religieuses ayant lieu au sein de la capitale. Dénuée de toute forme de protection, elle est constituée d’une chemise et de chausses en lin, d’une veste d’officier à épaulettes ; l’ensemble aux couleurs d’Eïlynster. Le port d’un sabre cérémoniel, non-affûté et logé dans un fourreau finement ciselé est de rigueur pour compléter la tenue.


Caractéristiques :




Magie :

Potentiel : Immense

Feu : Inapte
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Inapte
Lumière : Inapte
Ténèbres : Légende
Invocation : Débutant
Nécromancienne : Inapte
Transformiste : Inapte

Mental :

La volonté : Prodige
Contrôle de soi : Débutant
L'intelligence : Championne
La perception : Adepte
Le charisme : Prodige
Technologie : Inapte

Physique :

Force physique : Confirmée
Agilité : Champion
Vivacité : Champion
Résistance physique : Adepte
Résistance magique : Champion dans l’obscurité (-1 sous la lumière du jour ; -2 face à la magie lumineuse)
Vitalité : Confirmée (-1 face aux maladies, magiques ou naturelles, en raison de son affection)
Beauté : Inconnue
Discrétion : Maître

Martial :

Armes de tailles : Championne (Dague uniquement)
Armes lourdes : Inapte
Armes d'hast : Inapte
Faux : Inapte
Art de la défense : Adepte
Armes de lancer/fouet : Inapte
Arc/arbalète : Maître
Mains nues/Arts martiaux : Adepte
Armes à feu : Inapte
Equitation : Débutante
Domptage : Inapte
Conduite : Confirmée (Navigation navale uniquement)



Description de votre personnage :


Description physique :

D’une taille relativement petite - dépassant à peine le mètre quatre-vingt - Naruhen est d’une constitution moins chétive et gracile que la majorité des elfes. Malgré son âge désormais très avancé, sa silhouette est demeurée très athlétique et élancée, sa musculature plus noueuse et affirmée de par ses quelques décennies de service, d’entraînement et de combat au sein de l’armée Eïlynsterienne. Pour autant, son physique disgracieux n’entrave en rien son agilité ni sa vivacité toute naturelle, et n’enlève rien à ses talents d’archère émérite et combattante redoutable.

En effet, Naruhen est une elfe au physique particulièrement singulier, surtout selon les standards de sa race : c’est un être albinos. Sa peau est d’une pâleur extrême comme ses cheveux, cascadant jusqu’au sommet des épaules, d’un blanc éclatant et soyeux. Car l’elfe est considérée comme particulièrement hideuse par ses congénères, tant du fait de son affection cutanée que de la taille de ses oreilles, malformées et disproportionnées ou encore des rondeurs de son visage bien moins anguleux que la norme. Un visage ovale, aux traits fins marqués de pommettes saillantes entourant un nez droit et d’un menton légèrement proéminent - en somme, un visage très banal si elle avait été humaine - laissant luire au coeur de ses yeux en amande deux iris d’un rouge profond. Un regard rehaussé de longs et épais sourcils, blanc et drus qui rendent son visage particulièrement expressif, tout comme ses lèvres épaisses, dont la teinte pourpre se démarque particulièrement par contraste avec la pâleur de sa peau.

Du fait de son affection et sa constitution, Naruhen se trouve être particulièrement sensible à la lumière, celle du jour déjà, et bien plus encore à la magie lumineuse. Ajoutons à cela les nombreuses cicatrices et marbrures qui jalonnent sa peau et il devient très compréhensible que l’elfe soit toujours vêtue de vêtements sombres et épais, dissimulant au maximum son épiderme sous le tissu et son visage presque constamment encapuchonné, donnant à sa silhouette générale une allure plus imposante qu’elle ne l’est vraiment.

Et si l’elfe a très longtemps suscité le dégoût ou la condescendance - surtout durant les deux premiers siècles de son existence au sein d’Ikhyld - elle n’a pourtant jamais détourné le regard face aux médisances et autres moqueries. La tête haute, droite de stature, une démarche affirmée de grâce et fermeté, un visage affichant une volonté farouche renforcée par l’écarlate de son regard, Naruhen possède une présence très charismatique. Sa voix légèrement grave mais toujours chantante et mélodieuse peut se révéler très apaisante dans les moments les plus légers comme intimidante ou inspirante - selon son camp - dans les heures les plus sombres.

Description mentale :

En raison de son physique déroutant et les nombreuses réactions de rejet qu’il a pu susciter chez ses congénères par le passé, Naruhen s’est forgé un caractère tout aussi atypique parmi les elfes. Persuadée d’être autant une enfant maudite qu’une élue des ténèbres - pour elle ne savait quelle raison - elle aura passé la majeure partie de sa jeunesse et de son adolescence à donner à la fois tort et raison aux médisants en redoublant d’efforts dans l’apprentissage de la magie des ténèbres d’une part, et la voie guerrière de l’autre. Se montrant bien moins sensible aux arts et à la beauté - estimant cette dernière surfaite et fondamentalement superficielle - que les autres individus de sa tribu native, Naruhen n’élève au rang d’art que deux pratiques : la magie et la guerre.

Se persuadant toujours un peu plus d’être une élue des ténèbres, Naruhen a toujours nourri de très grandes ambitions pour elle-même. Si par le passé elle a pu tour-à-tour se montrer d’une extrême arrogance, puis d’une extrême humilité, cet aspect de sa personnalité s’est aujourd’hui bien lourdement nuancé. L’elfe a toujours été une grande pacifiste, mais paradoxalement dotée d’un tempérament très belliqueux, appréciant tant la confrontation que de relever les défis les plus ardus qui se dressent sur son chemin. Et si par le passé, alors qu’elle était arcane des ténèbres et ministre de la marine, elle a su se montrer sous un jour bienveillant et pacifique, faisant preuve de tolérance et d’ouverture avec l’ensemble des races de ce monde, il n’en reste aujourd’hui que de maigres réminiscences, tenant bien plus de la comédie et du mensonge que de ses aspirations véritables.

Cela en raison des décennies de captivité et de torture qu’elle a vécues, détruisant ses croyances les plus profondes, sa volonté et jusqu’à sa stabilité mentale. Naruhen est en effet devenue depuis bien plus impétueuse, prompt à l’emportement et à la colère, y perdant beaucoup de sa sagesse, patience et sagacité pourtant réputées chez les elfes.

Car Naruhen cultive mystères et secrets à propos de son passé au sein de sa nation adoptive, Eïlynster. Tous savent qu’elle est une exilée d’Ikhyld, les elfes ne venant pas s’installer à Eïlynster par plaisir ou volonté, mais les Eïlynsteriens ne sont guère curieux à ce sujet tant que celle-ci continue à contribuer à la défense de la nation. Et en l’espace d’un siècle, Naruhen aura su se faire accepter et se frayer un chemin parmi les rangs des soldats puis des officiers Eïlynsteriens, ne serait-ce que par ses talents de combattante et son charisme écrasant, suscitant respect et obéissance chez ses subordonnés, toute race confondue à l’exception paradoxale de quelques elfes qui acceptent assez mal son attitude. En dépit de sa nature elfique, elle fait partie des rares à estimer autant orcs et nains, qu’humains et elfes à un niveau équivalent, ce qui en fait un officier aussi apprécié que critiqué.

Et dans son quotidien tissé de mensonges et omissions, Naruhen se montre généralement sous un jour agréable et volontaire, bien que devant se forcer face aux utilisateurs de la technologie pour ne pas trahir sa propre condition de mage. Car le plus gros des mensonges qu’elle entretient vis-à-vis d’Eïlynster, c’est bel et bien son potentiel magique, prétendument inexistant et l’immense maîtrise qu’elle a de la magie des ténèbres. Un potentiel qui, à son image, se doit d’attendre son heure.

Convictions :

Naruhen n’est animée que d’une seule ambition : apporter une paix totale et durable sur le continent Orzanien, sous l’étendard d’une unique nation. Malheureusement, elle sait que cette tâche est rendue impossible par le grand nombre de races qui s’efforcent de coexister, quand elle ne s’entretuent pas. C’est pourquoi - derrière la vie mensongère et bien rangée qu’elle s’est construite en attendant son heure - elle ne ressent pas tant du mépris à l’égard des autres races, et même des autres elfes, qu’une profonde indifférence quant à leurs querelles, leurs aspirations, leurs vies.

Seuls les Akkatoniens et les Teïdériens sont les destinataires exprimés d’une haine farouche. Les premiers pour leur usage de la technologie que Naruhen assimile à la plus grande insulte faite à la magie et aux lois naturelles - ainsi qu’au plus abject des objets de torture pour une mage ; les seconds pour leur volonté d’écraser le continent de leur joug dictatorial. Enfin, elle nourrit une profonde rancune à l’égard d’Ikhyld pour l’avoir abandonnée à son sort par le passé, désormais convaincue que son empire natal s’illusionne d’espérer une conquête diplomatique d’Orzian. Concernant la République d’Eïrn, Naruhen n’y accorde aucune forme d’importance pour l’instant, bien que la source des âmes vénérée là-bas sera très certainement un ennemi redoutable dans sa quête.

Quant à Eïlynster, si Naruhen éprouve un certain attachement pour cette nation de survivalistes endurcis, certainement ceux qui trouvent le plus de grâce à ses yeux de par leur combativité farouche, elle ne la considère finalement que comme un outil à employer pour nourrir ses ambitions. Il en va de même pour les Duchés du Sud, qui pourraient se révéler de précieux alliés quand viendrait le temps de combattre Teïder, pour peu qu’ils sachent cesser de s’entredéchirer. Une grande incertitude plane sur ce point dans l’esprit de Naruhen.

Et pour atteindre son ambition pacificatrice, l’elfe pense n’avoir d’autre choix que de retrouver la crypte de Césario, le réveiller et l’asservir pour jouir de son armée de morts, afin de conquérir le continent et unifier chaque être dans la paix.


Passé de votre personnage :


Histoire :

Première partie : Lûthfaen Maethoriell

J’ai vu le jour le 16ème jour de Junon, en l’an 1385 de l’âge d’acier au sein d’une tribu d’elfes sylvestres, dans l’une des nombreuses forêts du continent Ikhyldien : la forêt d’Östanhyld. Ma mère était une artiste à sa façon, sculptant et gravant le bois pour embellir nos demeures forestières, ainsi qu’une grande herboriste préparant décoction et élixir issus des nombreuses plantes de la forêt. Mon père était quant à lui un musicien, maîtrisant la harpe et nombre d’instruments à cordes, doublé d’un gardien sylvestre, simple soldat affecté à la défense de notre territoire. Mon frère, d’un siècle et demi mon aîné, avait déjà fait le choix de se tourner vers l’érudition et l’art des lettres, rare elfe parmi les nôtres à être dénué de tout potentiel magique et avait rejoint la capitale de l’empire Ikhyldien, alors encore relativement jeune - d’un point de vue elfique - du haut de ses quatre siècles d’unification totale du continent.

Et dès ma naissance, mes parents surent que je ne serai pas une elfe “comme les autres”. Sans explication, j’étais née avec une affliction physique qui rendait ma peau d’une pâleur presque cadavérique, mes cheveux d’un blanc pur quand mes géniteurs avaient tous deux les cheveux noir comme l’obsidienne, des yeux rouge sang et des traits repoussants, disgracieux selon leurs standards. Beaucoup de sages et d’elfes de notre tribu m’accusèrent d’être maudite, réprouvée par la magie et les esprits forestiers. Cependant, les grands sages avaient perçu au delà de mon physique repoussant une sensibilité et un potentiel magique véritablement gigantesque. Ce fut certainement cela qui empêcha mes parents de m’abandonner aux esprits de la forêt.

Ce n’est pas pour autant que mon enfance fut des plus simples. Je tombais souvent malade, souffrais énormément de la clarté du jour et plus encore des soins qui m’étaient administrés par les guérisseur de lumière de la tribu. Seules de rares décoctions de ma mère parvenaient à atténuer mes maux, et rapidement on décela chez moi ma sensibilité à la magie des ténèbres. Une magie élémentaire qui, avec celle du feu, se voyait très mal considérée dans nos moeurs tribaux. Je ressentais une profonde honte doublée d’incompréhension à être ainsi moquée et méprisée par mes pairs. Je grandis relativement seule et isolée, exclue sans vraiment l’être, ne recevant d’affection que de la part de mes parents ; et encore, je sentais bien qu’ils se forçaient. Et face à cette hostilité et déconsidération ambiante, je me fermais moi-même à toute réceptivité aux arts ou considération de beauté que les membres de ma tribu tenaient en haute estime.

Je me tournais très justement vers ce que l’on m’accablait d’être : les ténèbres. Je sentais ma magie bouillir en moi, ne demandant qu’à s’exprimer au travers de mes mains, et il aura fallu que j’atteigne l’âge encore juvénile de vingt-deux ans pour qu’enfin un ancien ne se dévoue à m’offrir la chance d’exploiter mon potentiel. Je pouvais percevoir la condescendance de ce vieil elfe, très proche de sa propre fin. A son contact pourtant, j’apprenais les rudiments de la magie des ténèbres, mais aussi qu’il était lui-même un “réprimé”, un elfe sensible aux ténèbres, que l’on avait forcé à se tourner vers une autre magie élémentaire. Sous son conseil, empli de regrets à peine dissimulés quant à son propre choix, il m’exhorta à ne pas céder sous la pression des sages de la tribu à renier ma sensibilité pour m’offrir une magie moins affine, surtout depuis qu’Ikhyld était unifié en un empire et que ma survie ne dépendait plus du seul bon vouloir de la tribu. Un conseil que j’embrassais pleinement.

Durant une dizaine d’années, jusqu’à la mort de mon mentor, je m’exerçais à l’exploration et la pratique de la magie des ténèbres, étudiant de nombreux ouvrages qu’avait mis le vieil elfe à ma disposition. Parallèlement à cela, je m’étais rapprochée de mon paternel, formulant le désir d’être initiée au poste de gardienne de la tribu à mon tour. Après tout, exceller dans l’art de la guerre n’était-il pas le meilleur moyen de garantir la paix ? Ce qu’il n’accepta de faire que lorsque j’atteignis l’âge pubère de trente et un ans. Ainsi, je m’initiais à l’art du combat durant les journées, à celui de la magie des ténèbres durant de nombreuses heures nocturnes. Bien rapidement, j’apprenais à combiner ces deux pratiques pour exceller dans l’art de la reconnaissance, de la chasse et des embuscades.

Parvenue à l’âge adulte, au terme d’un demi-siècle d’existence, j’intégrais enfin les rangs des gardiens de la tribu, emplissant mon père d’une fierté qu’il n’avait que rarement éprouvée jusqu’à lors me concernant. Pourtant, mes méthodes et mon tempérament belliqueux, la haute estime que je portais à l’art du combat au détriment des arts nobles, ajoutés à ma pratique de la magie ténébreuse ne tarda pas à me faire de tort. J’étais devenue très puissante pour mon âge, certainement pas capable de rivaliser avec les grands sages de la tribu - loin s’en fallait - mais suffisamment pour que ces derniers ne commencent à s’en inquiéter.

J’avais quatre-vingt-six ans quand ces derniers m’ordonnèrent de cesser d’user des ténèbres et de commencer à étudier un autre élément, plus profitable et plus en phase avec les coutumes de la tribu ;  ainsi que de me consacrer aux arts nobles. Mon père se tenait à mes côtés ce jour-là. Lui et moi avions le genou à terre, en révérence comme tout bon soldat devant faire preuve de respect face à ses supérieurs. L’ordre était donné qu’il m’initie à la musique ou m’oriente vers un art noble. Trop attaché aux traditions, trop couard pour oser se dresser en rempart contre cette tentative de répression, il accepta. En mon nom, il osa accepter. Je ressentis colère et trahison à cet instant, plus intensément que jamais jusqu’à lors.

Je refusais de plier comme avait dû le faire mon mentor des siècles avant moi. Je refusais de me soumettre à cette culture tribale désuète dans un empire fondé sur la vénération de la magie sans distinction. Ma colère, mon arrogance furent alors terrible. J’étais l’élue des ténèbres, celle qui ferait des ténèbres un élément considéré comme égal à la lumière, celle qui ferait reculer ces mentalités conservatrices d’arriérés pour mener à une entente et une paix durable entre les peuples. Il ne me fallut que quelques heures pour empaqueter mes affaires et quitter la tribu, ne saluant même pas mes parents, dégoûtée et affligée par leur lâcheté et leur propension à suivre le troupeau.

C’est donc animée de cette ambition et cette rancoeur que je rejoignis la capitale Ikhyldienne. Je m’engageais au sein des forces armées, rejoignais l’école de magie des ténèbres et continuais de développer mes compétences martiales. J’excellais dans le maniement de l’arc et l’art de l’embuscade. J’étais une elfe plutôt intelligente, bien loin pourtant de rivaliser avec les plus grand esprits que je pouvais côtoyer au sein des écoles et bibliothèques de la capitale, mais suffisamment pour présenter quelques aptitudes à la stratégie militaire. Ce n’était pourtant pas là mon plus grand atout.

Forte de mon caractère et de l’indépendance de celui-ci, construit après des décennies d’exclusion et de rabrouements, j’avais acquis une autorité et un charisme naturel qui outrepassaient ma laideur elfique. Suffisamment pour que j’accède au rang de Lieutenant, officier parmi les unités de reconnaissances, affectées aux frontières occidentales du continent Ikhyldien. Un défi nouveau et une tâche importante, par ordonnance relayée de l’Empereur Balthazar récemment intronisé.

Ce fut sous le joug despotique et oppressant que je connus les heures les plus sombres de ma carrière de soldat Ikhyldien. Les relations du continent avec les Akkatoniens se dégradèrent très rapidement suite aux décisions du tyran, et nous avions pour ordre de traquer et annihiler toute poche de résistance anti-impériale dans nos propres villages. Je découvrais là la vraie nature de la guerre civile, bien différente des escarmouches ou des combats contre nos ennemis avérés, car il s’agissait de nos propres citoyens. Une tâche que je m’efforçais pourtant de mener à contre-coeur, la nausée au ventre et la honte en fardeau pesant sur mes épaules. Je me sentais une nouvelle fois trahie par ceux que j’estimais le plus. Au sein des rangs, l’agitation et la colère commençaient à gronder, les rumeurs de coup d’état à l’encontre de Balthazar commençaient à circuler et se faire plus présentes, et il n’aura fallu que la déclaration de guerre d’Akkaton et la Grande Croisade pour apporter ce que je n’avais pas eu le courage d’envisager : combattre Balthazar.

Lorsque les Akkatoniens débarquèrent, nous avons certes livré bataille à leur encontre, mais sans réelle conviction. Je reconnaissais volontiers ne pas vouloir mourir au nom de Balthazar l’Infâme. Tout ce que nous cherchions à faire dès lors relevait plus de la protection civile que de la guerre. J’avais fait passer l’ordre à mes soldats de ne pas s’interposer entre les troupes Akkatoniennes, démesurément plus puissantes et nombreuses que nous, et leur marche vers la capitale ; mais de défendre chèrement les populations civiles.

Cela me crevait le coeur de devoir capituler face aux Akkatoniens, mais la chute de Balthazar devenait une priorité aussi bien pour l’Empire d’Ikhyld que pour celui d’Akkaton. Ce fut au cours de ce conflit que je fis pour la première fois l’expérience de la technologie. La véritable technologie contre laquelle ma maîtrise de la magie devenait aberrante et erratique. Mes sorts n’avaient plus les effets escomptés, ni la même puissance de pénétration je me sentais fortement affaiblie en plein combat, je me fatiguais bien plus vite. Il ne m’avait pas fallu plus de quelques semaines de combats et d’escarmouches pour reconnaître toute l’horreur, l’insulte que constituait la technologie à la magie vénérée sur ces terres et l’ordre naturel des choses. Je me faisais la promesse intérieure de lutter contre elle, par tous les moyens possibles, pour ramener l’équilibre naturel partout où cette technologie venait le souiller.

Lorsque le conflit cessa enfin, la décapitation de Balthazar en symbole de la chute d’Ikhyld, j’éprouvais un profond soulagement. J’avais été blessée à deux reprises au cours de cette guerre, la première fois superficiellement, la seconde bien plus grièvement, frôlant de peu la mort. Je garderai de cette expérience une cicatrice à l’abdomen, la première d’une longue série. Ce fut donc alitée que j’appris la fin de la Grande Croisade. Quelques mois après celle-ci, je fus promue au titre de Lieutenant-Colonel pour ma soit-disante “excellente gestion des troupes et protection des populations civiles” et mes exploits de combattante. Je bénéficiais par ailleurs d’une affectation au sein de l’Etat-Major, au coeur de la capitale. Je découvrais, sans vraiment en être étonnée, que ma nomination à ce poste relevait surtout de ma décision d’avoir laissé plus ou moins libre passage aux Akkatoniens, alors en pleines tractations diplomatiques avec ce qu’il restait du gouvernement impérial vaincu. Dans le fond, je savais que j’avais avant tout fait preuve de lâcheté, toute “intelligente” avait pu être ma décision.

Les années suivantes furent entièrement dédiées à la reconstruction de l’Empire, la remobilisation de nos troupes et défenses et la mise en place de notre nouveau gouvernement. Pour ma part, depuis mon nouveau poste au sein de l’Etat-Major, je n’avais plus guère l’occasion de m’entraîner aux arts militaires, pratiquant l’arc plus comme un sport et un loisir que comme une discipline purement martiale. Par contre, je trouvais là bien plus de temps pour étudier la magie des ténèbres et pousser la maîtrise de celle-ci dans ses derniers retranchements. Je passais de nombreuses heures à explorer le plan élémentaire des ténèbres, en découvrais quelques lieux splendides et d’autres bien plus dangereux. Je m’habituais à la présence de sa population, communiquais avec certains pour m’enrichir de leur savoir, leur nature, leur essence. Parfois, je devais combattre face à certaines créatures trop belliqueuses, mais ce fut assez rare. J’étais là-bas dans mon élément, plus à l’aise que dans bien des lieux que j’avais foulé sur le continent d’Ikhyld. J’y passais suffisamment de temps pour me constituer mon propre recueil de récits de mes explorations de ce plan, détaillé de nombreuses notes sur les êtres le peuplant, quelques cartes de sa géographie, laissant même au terme de longs rituels fastidieux, quelques runes incantatoires au sein de temples des ténèbres, permettant à tout voyageur égaré de pouvoir rejoindre la capitale Ikhyldienne. A leur contact, je gagnais en sagesse, mais surtout en humilité et en bienveillance vis-à-vis de ces créatures, et de cause à effet, envers les différentes races qui peuplaient le monde.

Lorsque la décision fut prise de fonder le Conseil des Arcanes, outil de contre-pouvoir au nouvel Empereur d’Ikhyld pour nous prévenir de la folie d’un tyran comme Balthazar, je ne pus m’empêcher de prétendre à occuper le poste d’Arcane des Ténèbres. J’étais certes encore jeune pour une elfe, mais dotée d’un immense potentiel. Je parvenais à m’affranchir des épreuves demandées, même si la plupart d’entre elles me donnèrent bien du fil à retordre. Au final, on récompensa autant ma persévérance et ma combativité que ma maîtrise magique des ténèbres. Certains prétendirent par la suite que ma nomination à ce titre relevait surtout du fait que j’étais issue d’une classe sociale modeste, et qu’il était bon pour l’image du gouvernement que tous ses membres ne soient pas issus de la grande noblesse Ikhyldienne. Des considérations politiques qui me dépassaient largement.

Arcane des ténèbres, j’obtenais la charge du Ministère de la Marine - bien que j’avais convoité celui de l’Armée de terre, obtenu par un autre arcane bien plus ancien et rôdé sur les affaires militaires. L’empereur argumenta mes aptitudes martiales et de commandement seraient plus à même de s’épanouir auprès de la Marine, ma jeunesse m’autorisant une souplesse d’apprentissage plus grande. Je passais donc les décennies suivantes à apprendre tout ce qu’il m’était possible de connaître sur la Marine, ses règles, son langage, la navigation et la logistique. Travaillant en collaboration avec Capitaine et Amiraux, je leur déléguais néanmoins un grand nombre de tâches, désireuse de garder pour moi le temps de parfaire ma maîtrise des ténèbres et poursuivre mon exploration du plan élémentaire.

Je profitais de ces explorations pour imaginer et préparer la création d'un sort unique de dernier recours, liant mon esprit et mon corps au temple des ténèbres d’Osnagäth, au coeur du plan élémentaire. Frôler la mort n’avait pas été une expérience des plus agréables, et je ne comptais pas la renouveler de sitôt. Un rituel d’une complexité aberrante et un investissement en mana qui m’épuisait des jours durant, s’étalant sur plus d'un demi-siècle, et qui était presque parvenu à terme lorsque le devoir m'appela en Orzian.

Au cours de cette période de plus de deux cents ans, j’avais pris le temps de nouer quelques liens affectifs avec certains de mes pairs arcanes, ressentant une grande affection et un grand respect pour chacun d’entre eux. J’en considérais beaucoup comme ma famille, des amis très proches en qui j’avais une confiance aveugle, quand bien même nous pouvions connaître des différents houleux lors des successions impériales, ou des différents conclaves et conseils. J’avais par ailleurs pris sous mon aile un vieil aristocrate issu de la noblesse Ikhyldienne. Un vampire qui avait su m’initier aux us et coutumes de la cour impériale, et à qui je tâchais d’enseigner mes découvertes et ma maîtrise de la magie des ténèbres.

Le vieil homme me fascinait de par sa condition de vampire, une espèce très rare, et je devais bien reconnaître être pour lui un élément délicat à gérer. Car malgré tout le temps passé à côtoyer noblesse et gratin de la cour, je n’arrivais tout simplement à prêter attention ni grand intérêt au raffinement et à l’étiquette. J’étais polie, cordiale, respectueuse et loyale vis-à-vis du Conseil et de l’Empereur, mais ces fioritures, facéties et autres pirouettes m’exaspéraient au plus haut point. Néanmoins, je préparais le chemin à ce vieil immortel pour un jour me succéder à ce titre, que j’espérais le plus tard possible.

Une succession qui ne tarderait pas à venir une fois mon rituel de dernier rempart accompli. Car l’implantation en Orzian - continent voisin - de l’Empire Akkatonien, laissait présager de biens sombres augures pour Ikhyld si celui-ci n’était pas contré. La décision fut prise, à la fin des années 1780, de partir à la conquête du continent Orzianien pour entretenir la rivalité avec Akkaton. En tant que Ministre de la Marine et Arcane, je me devais de participer à la conquête des îles orientales d’Orzian. Mon ambition n’avait pas ternie depuis les siècles passés, et je comptais bien renouer enfin avec l’art de la guerre. J’entretenais toujours de lourds griefs à l’égard d’Akkaton pour leur emploi de la technologie, et n’avait en rien oublié ma promesse de la combattre.

C’est ainsi que flotte et armée Ikhyldiennes furent prêtes à appareiller, en 1790, pour débarquer quelques semaines plus tard sur les terres de la future province Ikhyldienne. Les combats furent rudes, quand nécessaires, car notre politique première restait la diplomatie. Mais certaines tribus barbares ne l’entendaient pas de cette oreille, aussi avions-nous pour devoir de les “convaincre”. Cela m’accablait quelque peu de devoir en arriver à de telles extrémités, mais la menace Akkatonienne - et l’intérêt prévalant d’Ikhyld - ne pouvait se permettre aucune faiblesse.

Me concernant, cette guerre dura sept ans, et je ne pus jamais voir l’accomplissement de notre travail de colonisation. Mon destin se scella en ce 14ème Septem de l’an 1797 de l’âge d’Acier. Embarquée à bord d’une frégate pour le repérage des eaux méridionales aux Duchés du Sud, désireux que nous étions de dresser un bilan de la progression Akkatonienne, notre bâtiment s’est rapidement retrouvé pris à parti par une flottille de navires très clairement hostile. Et si nous disposions d’une plus grande puissance de feu, le carénage et la lenteur de notre frégate se retrouva rapidement dépassée par la rapidité et la maniabilité des corvettes ennemies. Les vaisseaux pirates nous abordèrent par les deux bords, et nos marins, finalement peu nombreux pour ce qui se voulait une simple mission de reconnaissance, se retrouvèrent rapidement submergés tant par le nombre que par l’aisance de nos ennemis à combattre en mer. J’avais beau eu combattre, user de ma magie pour tenter de repousser l’abordage, la présence d’un mage d’eau sur le pont adversaire eut rapidement raison de nous.

J’étais bien déterminée à défendre chèrement ma vie, mais face à la menace des pirates d’exécuter les marins désarmés et capturés, soumis à leur merci, je fus bien contrainte de capituler et me rendre. Et d’une certaine manière, ce fut à cet instant que je mourus.

Seconde partie : Naruhen Maurandir

Je ne le savais pas encore, tout simplement. Notre frégate fut sabordée par les pirates, tandis que nous autres prisonniers furent transbordés sur leurs corvettes. Je bouillonnais d’une sourde colère et rancoeur à l’égard de cet équipage de pirates disparate qui, comme nous, était composé de multiples races bien que la majorité soit humains. Pourtant, sous la menace de leurs armes, je devais me contenir pour ne pas verser le sang inutilement. Avec le recul, je le regrettais.

Nous fûmes débarqués au coeur d’une petite crique sablonneuse qui laissait rapidement place à des bois de résineux méridionaux au bout d’une centaine de mètres. On passa un sac puant sur ma tête à compter de ce moment, et je découvrais par l’expérience que le plus grand des mages de ce monde devenait presque impuissant une fois les mains liées et le regard voilé. C’était tellement évident que je ne m’en étais même pas rendu compte. Nous fûmes forcés de marcher des jours durant, à peine nourris, laissés à bien peu de repos, et surtout sans aucune réponse à la simple question : qu’allaient-ils faire de nous ?

Les bribes de conversations que nous parvenions à percevoir n’en révélaient que trop peu, quand elles n’étaient pas tenus dans un dialecte qui m’était inconnu. Finalement, nous fûmes vendus par petits groupes à quelques marchands d’esclaves. Une nouvelle évidence que je n’avais pas été capable d’anticiper. Les mains entravées par un carcan, les yeux bandés et la bouche bâillonnée, épuisée par des jours de marche et de sous-nutrition, je n’avais guère la force de me révolter, et encore moins le désir de causer du tort à mes compagnons d’infortune. Nous fûmes trimballés sur les routes des Duchés du Sud des jours durant, jusqu’à atteindre une première ville à l’envergure suffisante pour que des esclaves puissent y être vendus.

Et de ce que j’en comprenais, les elfes étaient une denrée très prisée au sien de cette économie. Quelques elfes et moi furent immédiatement acquis, pour une somme que j’estimais dérisoire pour ce que nous valions ; encore que la question qui se posait vraiment était de savoir à quel prix je pouvais bien estimer une existence, dont la mienne ? C’était abject. Purement abject, et ce n’était que presque trois cents ans après la fin de la Grande Croisade que je comprenais pleinement les motivations des Akkatonniens à envahir Ikhyld, et prenais la pleine mesure de l'infamie de Balthazar. Je ressentais soudainement une profonde honte à l’égard des actes que nous avions pu commettre, saisissant que la notion d’esclavage adouci qui perdurait au sein de notre empire était encore trop indigne de notre stature.

Et au coeur de cette honte naissait le doute, plus pernicieux encore. Avais-je fait suffisamment en tant qu’Arcane des ténèbres pour la splendeur d’Ikhyld et le bien de notre population ? Absolument pas. Loin s’en fallait même. J’avais été trop passive, je regrettais de n’avoir pas pu faire plus. Je me faisais la promesse que si j’échappais à tout cela, je tâcherai d’être plus active en tant qu’Arcane et faire plus honneur encore à mon titre et mon statut.

Mon acquéreur, un seigneur local de petite envergure, ne tarda pas à abuser de ses prérogatives. À peine fut-il informé de qui j’étais, de l’importance de mon rang qu’il me soumit à la question. S’offrant les services de quelques mercenaires, enchanteurs et mages pour accomplir sa basse besogne, je devenais tant le jouet que la récipiendaire de toute la cruauté de mes bourreaux. De la pointe d’un couteau, on grava la chair de mon dos une série de runes de musèlement magique, inhibant tout mon potentiel et m’asservissant un peu plus. Un mage de lumière tenta d’user de son sort de Vérité Absolue une première fois, mais ma volonté dominait largement la sienne. Mes bourreaux s’attelèrent donc à l’ignoble tâche de la briser. De me briser. Par les flammes, les coups, les lacérations, l’étouffement et la magie ; les abus si propres aux hommes - pires que bien des bêtes - ils finirent bien évidemment par y parvenir au terme de nombreuses semaines.

Je n’en pouvais tout simplement plus. J’avais beau supplier la mort ou la pitié, rien n’y fit. Aucune supplication ne semblait atteindre ses êtres sans coeur et sans âme. Et quand ce maudit mage revint pour une énième tentative d’user de son don, je lui révélai tout ce que je savais sur Ikhyld. Les stratégies, les effectifs, les places fortes, la logistique, ce qui avait bien pu être dit et prévu au sein du Conseil des Arcanes de nombreux mois auparavant, les noms des personnalités influentes qui gravitaient autour. Tout ce qui pouvait permettre aux atrocités de cesser. Tout ce qui pouvait me permettre de connaître enfin la mort. Mais ces types-là savaient y faire pour me maintenir en vie, panser mes blessures et s’assurer qu’elles ne soient jamais trop graves, mais toujours douloureuses.

Le seigneur qui m’avait acquise et soumise à cet abject traitement n’avait pas tardé à revendre ces informations contre monnaie sonnante et trébuchante au plus offrant, même si nombreuses n’avaient plus guère de valeur mercantile. Je ne doutais pas qu’Akkaton serait très intéressé par celles-ci, même si je ne su jamais ce qu’il en advint. Je m’en moquais, je voulais simplement que ça finisse. Malheureusement pour moi, ce ne fut pas mon destin. Mon acquéreur se débarrassa de moi, m’offrant comme “gratification” à mes bourreaux. Le cauchemar ne cessa pas.

Traînée et traitée comme une bête, ma souffrance demeura une distraction de mes bourreaux, laissant toujours plus libre court à la gratuité de leur cruauté, leurs vices si odieux qu’il n’existe pas de mot dans aucune langue pour les qualifier. Même le terme de barbarie était une insulte faite aux peuples qualifiés de barbares. Les semaines se muèrent en mois, les mois en années. Plus que ma volonté, j’avais perdu toute raison, de résister comme d’exister, car rien ne justifiait plus les atrocités que l’on me faisait subir. Celles-ci devenaient plus rares, sûrement se lassaient-ils de moi, mais jamais moins pénibles. Par trois fois je tombais enceinte, et une seule d’entre elle parvint à terme. Et très étrangement, ces monstres élevèrent cet hybride que je haïssais tout autant qu’eux.

Ce n’est que lorsqu’ils furent massacrés par des soldats escortant un convoi marchand que je retrouvais un semblant d’espoir, un sentiment qui m’avait abandonné depuis des années. Tant d’années que je n’avais pu les compter. J’ignorai qui étaient ces soldats, qui ils servaient et même ce qu’ils avaient bien pu penser de moi en me trouvant enfermée dans cette cage, ni de ce gamin à la peau aussi pâle que la mienne. J’étais persuadée d’avoir senti de la pitié et du dégoût derrière l’acier de leurs heaumes, et ce n’est que lorsque l’on brisa les chaînes de ma cage que je comprenais que j’étais libre.

Drôle de sentiment que celui de la liberté. Moi qui l’avait appelée de tous mes voeux, par la mort, voici que l’on me l’offrait, bien vivante, et que je n’avais aucune idée de quoi en faire. Face à mon mutisme, mon incapacité à répondre aux questions les plus simples, je fus conduite au sein du convoi marchand, mon hybride de gosse à mes côtés. Je passais les jours et les semaines suivantes cloîtrée dans un profond mutisme, abrutie par cette liberté retrouvée qui me paraissait toujours aussi irréelle. L’un des marchands, un homme qui avait bien dépassé la soixantaine, nous traita avec une grande bonté, se chargeant le plus souvent de faire la conversation en ressassant ses vieux souvenirs et ses péripéties le long des routes de Duchés du Sud. Face à mon mutisme, il m’avait simplement surnommée Naruhen - “les yeux rouges” dans son patois natal.

Malheureusement, notre voyage commun s’acheva dans le sang versé, une fois de plus. Mais ce ne fut là l’oeuvre d’aucun mercenaire ou bandit pourtant si populaire dans les Duchés du Sud. Simplement mon fait, lorsque notre voyage nous mena aux abords de la ville où j’avais été vendue comme esclave quelques années auparavant. Une silhouette urbaine qui se découpait dans la lumière du soleil couchant que je ne pouvais effacer de ma mémoire. Et que ce soit vrai ou faux, je m’imaginais déjà le pire. Mon sang n’avait fait qu’un tour, persuadée que ce type allait me revendre en tant qu’esclave. La peur et la haine venaient de prendre le pas sur le semblant de raison qu’il pouvait bien me rester. Je me saisis du couteau du marchand glissé à sa ceinture et l’égorgeai d’un geste sec et franc, le regardant s’effondrer à l’arrière de sa charrette dans un gargouillis sanglant, les traits de son visage étirés par la surprise et l’incompréhension. Le gamin assis à l’arrière hurla quelques instants, le temps pour moi de le faire taire en envoyant ma lame se loger dans sa gorge d’un geste sec.

Puis je prenais la fuite à l’aide de la charrette, quittant la route pour m’enfoncer dans l’obscurité grandissante des bois qui la bordait non loin. Dans ma folie, j’avais tué mon bienfaiteur et le fruit de ma chair - que jamais je n’aurai pu accepter comme tel. Je trouvais refuge dans les bois, profitant des dernières lueurs du jour pour fouiller la charrette en quête de vivres. J’allumais un feu de camp pour me réchauffer et cuire mon repas, dépouillais le marchand de ses quelques pièces. Je me débarrassais plus tard des corps, les abandonnant aux charognards sans leur offrir aucune sépulture et me dévêtissais de mes vêtements souillés de sang. Je me saisis par la suite de l’un des tisons encore brûlants du maigre feu de camp, soufflant sur les braises pour le faire rougir, et l’écrasai dans mon dos. Je brûlais les runes de musèlement gravées dans mes chairs sous forme de cicatrices, chassant tout l’air de mes poumons dans un hurlement de souffrance, jusqu’à m’évanouir.

Ce furent quelques secousses, assez rudes, qui me ramenèrent à moi de nombreuses heures plus tard. Le jour s’était déjà levé, même si le feuillage automnal en tamisait la lumière. Je découvrais alors deux soldats, miliciens portant les armes et couleurs du seigneur local qui m’avait tant tourmentée. Ils me demandèrent ce qu’il s’était passé, si notre convoi avait été la victime d’une attaque de brigands. Je ne répondis pas. Je me contentais, presque hébétée, de savourer la magie qui m’emplissait de nouveau, pleinement. Mon dos continuait de me faire souffrir, mais c’était là bien secondaire - presque “à peine” incommodant comparé à ce que j’avais subi auparavant. Je regardais les deux soldats, tour-à-tour, puis revenait sur chacun d’entre eux, croisant leurs regards et me concentrant pour les aveugler tour à tour, puis les tuer de leurs propres armes. Je n’étais littéralement que haine, animée d’un besoin de vengeance qui me paraissait intarissable. Je rassemblais les affaires volées, mes forces et ma détermination, puis harnachais le cheval du défunt marchand et trottais vers la ville de mon ancien propriétaire.

Ce seigneur fut le premier homme d’une longue série à périr de ma main au sein des Duchés du Sud. Dans sa demeure, j’avais retrouvé sur mes biens d’Arcane, qu’il arborait comme un trophée parmi bien d’autres. Autant de vies souillées par les désirs d’un seul homme. J’apprenais de lui qu’Ikhyld, ma terre natale, avait refusé de payer la rançon exigée de sa part pour ma libération. J’ignorais si cela été vrai ou non, mais je ne pouvais m’empêcher de me sentir trahie, une nouvelle fois. N’y avait-il donc rien ni personne en qui je puisse avoir confiance ? Aucune valeur qui surpasse celle de l’argent dans ces terres ? J’étais profondément dégoûtée, et avais plus que jamais la conviction que ma quête était juste. Une quête de vengeance au nom de laquelle j’avais tué nombre de marchands d’esclaves, rendu fous et forcé des mercenaires à s’entretuer, empoisonné des esprits. Mes "exploits" commençaient à attirer l'attention, bien qu'en ces terres sans foi ni loi autre que celle de l'argent, cela semblait être une goutte dans l'océan. Je redoublais de prudence, découvrant qu'une prime pesait sur ma tête. Une tête inconnue, un nom inconnu, juste une "créature", une proie, parmi d'autres.

Au cours de mes voyages, je faisais l’acquisition de gants enchantés qui me permettaient de dissimuler ma présence spirituelle et ma magie ; ainsi que d’un manteau qui m’offrait une grande mobilité et discrétion pour mener à bien ma sinistre besogne. J’en profitais pour m’initier aux rudiments de la magie d’invocation, qui m’offrait la possibilité de dissimuler mes armes et mon matériel pour mieux passer les portes des villes les plus gardées et fortifiées.

Une quête à laquelle je me consacrais durant plus d’une décennie, sans faire preuve de la moindre pitié. Les ténèbres étaient mon allié, la nuit mon terrain de jeu. Chaque mort était un pas de plus vers la paix, car ma captivité m’avait permis de réaliser que la paix entre toutes les nations, celle que je convoitais tant d’apporter au monde, n’était autre que la mort elle-même. Je fantasmais ce continent empli de morts et morts-vivants, sans état d’âme, sans volonté, sans nécessité de se combattre. La paix la plus parfaite et durable qui pouvait être.

Ce fut au cours de l’un de mes trajets que j’entendis pour la première fois parler de l’armée des morts de Césario. Le grand maître impie des armées d’Eïlynster, plongé dans un sommeil éternel. Je trouvais une motivation nouvelle, un objectif qui faisait bien plus sens à mes yeux, un outil destiné à l’accomplissement de mes convictions. Il ne m’avait guère fallu de temps pour prendre la décision de m’exiler en Eïlynster.

Arrivée en ces terres dans les années 1860, il me fallut une génération entière d’humain pour y être admise et reconnue. Les suspicions d’être une espionne se voulaient très grandes, oppressantes - surtout en raison de mon âge très avancé - et je me félicitais de mes achats et décisions passées. Afin de ne pas éveiller les doutes, éviter que l’on puisse me relier à la pratique de la magie ténébreuse et mon passé, je décidais de taire celle-ci, cacher mon potentiel de mage et me prétendais donc comme une simple elfe en exil. Je mettais mes talents d’archère à contribution de la défense de ce royaume lors des innombrables escarmouches qui l’opposaient à celui de Teïder. Peu à peu, je trouvais ma place parmi ses habitants.

Peu-à-peu, je commençais à ressentir un profond attachement pour mes compatriotes, la création d’un lien familial. Lentement mais sûrement, je gravissais les échelons de la hiérarchie, gagnant en autorité et en responsabilités au sein de l’armée. Et étonnamment, j’y prenais goût, retrouvais le goût de vivre avec mes semblables, nouais quelques amitiés très fortes, délaissais la haine, la rancoeur et me confortais dans mes mensonges et ma comédie.

En 1982 et suite à la mort au combat de celui qui occupait ce poste, je fus nommée Capitaine de la section Sud-Ouest de la muraille d’acier, section la plus proche de la bourgade où je m’étais installée un bon siècle auparavant. Et je me contentais depuis de poursuivre ma progression et ma petite vie, entre mon métier de chasseresse et mon affectation militaire, guettant l’opportunité de découvrir l’emplacement de la crypte de Césario. Car bien que devenue Eïlynsterienne de coeur, je n’avais en rien renoncé à mon objectif.

Liens :

Xin Nahalëm : Arcane de l’invocation et Ministre du Renseignement.
Comme tout ce qui touche de près ou de loin à Ikhyld, l’Arcane de l’Invocation est une des nombreuses figures de mon passé. Un vieil ami que j’estimais grandement malgré son goût trop prononcé pour les arts et le raffinement. Au moins partagions-nous les mêmes valeurs morales et la même bienveillance à l’égard du peuple Ikhyldien. J’ai toujours apprécié son intelligence et sa finesse d’esprit, même si aujourd’hui, je redoute plus encore l’excellence de ses services de renseignement qu’il continue de diriger. J’espère qu’il ne saura me retrouver, mais j’en doute. Mon physique, une fois encore, finirait par jouer en ma défaveur.




Qui êtes vous ?


Petite présentation de votre personne : Un vieux loubard du jeu de rôle, qui vient jouer les antagonistes.

Rythme rp et particularités : Une réponse par jour, voire deux.

Comment avez vous découvert le forum : Par l’antre du RPG.

Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ?
Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ?
Devenir une figure d’autorité à Eïlynster, puis parvenir à réveiller Césario à moyen/long terme. Mais je reste un adepte farouche du “laissons faire le RP”. Qui sait si un talentueux personnage saura ramener Naruhen sur le droit chemin ? Ou l’enfoncer dans ses travers… :p


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MessageSujet: Re: Naruhen Maurandir Naruhen Maurandir EmptyLun 26 Mar - 22:01
Fiche terminée, en attente de jugement.
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MessageSujet: Re: Naruhen Maurandir Naruhen Maurandir EmptyMar 27 Mar - 10:27
Bonjour Naru ! Comme promis je vais m'occuper de la correction de ta fiche Wink !

Identité :

Rien à y redire Wink !

Qui êtes vous :

Bienvenu à toi sur le forum \o/ !

Armes et équipements :

Citation :
« Gants - Fëadîn
Une paire de mitaines en cuir souple, d’apparence tout à fait banale, mais porteuse d’un enchantement.
[Enchantement - Silence de l’esprit : L’enchantement apposé sur ces gants confère à leur porteur une invisibilité spirituelle vis-à-vis du monde extérieur, masquant à la fois sa présence spirituelle, son potentiel magique, les domaines de magie maîtrisés, les enchantements dont il peut jouir, le laissant apparaître comme un individu au potentiel inexistant.] »

J'aimerai juste que tu ajoutes deux contraintes, l'une que si tu utilises ta magie activement, évidemment cet enchantement de dissimulation ne fonctionnera plus, ensuite, que si quelqu'un te soupçonne d'être un mage malgré tout, il aura le droit à un test de perception magique difficile^^. Par contre, ça n'affectera pas tes enchantements, seulement ton potentiel magique, tes domaines de magie maîtrisées et ta présence spirituelle.

Citation :
« Manteau - Menduath
Un épais manteau de lin, couleur indigo, descendant jusqu’aux genoux et disposant d’une capuche recouvrant le chef de Naruhen. Elle le porte en toute circonstance afin de se protéger de la lumière du jour. Les pans du manteau sont brodés de runes d’enchantement, donnant tout son pouvoir au vêtement en lui offrant une immense mobilité au combat. C’est notamment grâce aux effets de ce manteau que Naruhen doit son sobriquet d’Ombre Livide. 
[Enchantement - La voie des ombres : Permet à son porteur de se téléporter instantanément depuis sa position à un endroit situé dans un rayon de cinquante mètres alentour, à condition que celui-ci soit visible par le porteur. Il est impossible de se téléporter à un endroit proche simplement en se le remémorant. Le nombre de téléportations est limité à dix utilisations avant que l’enchantement ne soit épuisé. Chaque charge de téléportation nécessite une heure d’exposition à la lumière lunaire pour être réutilisable.] »

J'aurais deux conditions à mettre, on limite à 5 utilisations et dans un rayon de 10 mètres^^. Sinon c'est bien trop puissant, surtout en combat.

Citation :
« Anneau arcanique - Beriosmîr
Une chevalière de platine sertie d’une pierre d’obsidienne parfaitement pure, dépourvue d’armoirie et remise à Naruhen par l’état Ikhyldien lors de son accession au poste d’Arcane des ténèbres. Elle demeure cachée avec son bâton Eithelgûl depuis des décennies maintenant. Cet enchantement ayant été créé et apposé au coeur de l’obsidienne par Naruhen alors qu’elle se trouvait à l’apogée de sa puissance et de sa maîtrise, il se trouve lié à elle seule. Porté par une autre personne, ce n’est qu’un simple bijou d’apparat.
[Enchantement - Dernier rempart : Lorsque Naruhen se retrouve dans une situation de mort imminente ou de très grand danger susceptible de provoquer celle-ci, l’enchantement de l’anneau s’exprime alors dans toute sa puissance, générant un bouclier arcanique indestructible qui enveloppe l’elfe. Le prochain coup ou sort offensif susceptible de provoquer des dégâts physiques ou spirituels létaux verra ses dégâts absorbés et convertis en énergie vitale rendue à Naruhen. Ce bouclier ne dure que le temps de parer une seule et unique attaque physique ou spirituelle. A l’expiration, il téléporte Naruhen au coeur du temple d’Osnagäth, au coeur du plan élémentaire des ténèbres. 
Bien que l’enchantement soit lié à son esprit, Naruhen doit obligatoirement porter la chevalière sur elle pour que celui-ci fonctionne. L’enchantement nécessite de stocker une quantité astronomique du mana de Naruhen pour être effectif (100.000 points de mana). Le mana stocké dans la pierre d’obsidienne n’est pas utilisable par Naruhen comme une réserve d’énergie. Après utilisation, la ponction de mana est transcendante et continue - que Naruhen porte ou non la chevalière - ce qui l’affaiblit spirituellement et l’empêche d’utiliser des sorts d’une puissance supérieure à Inconnu durant vingt à trente jours, jusqu’à ce que l’enchantement soit de nouveau effectif. »

En somme pour l'enchantement, voilà ce que je te proposes de garder :

Citation :
« Lorsque Naruhen se retrouve dans une situation de mort imminente ou de très grand danger susceptible de provoquer celle-ci, l’enchantement de l’anneau s’exprime alors dans toute sa puissance, générant un bouclier arcanique indestructible qui enveloppe l’elfe. Le prochain coup ou sort offensif susceptible de provoquer des dégâts physiques ou spirituels létaux verra ses dégâts absorbés et convertis en énergie vitale rendue à Naruhen »

Citation :
Caractéristiques :

Voici les caractéristiques à baisser du coup pour équilibrer Wink.

-Baisse arc/arbalète à Maître, ça reste très bien Wink .

-Baisse la vivacité et l'agilité à champion, de toute manière ce sera compensé par la bonus racial ne t'inquiètes pas Wink .

-Baisse le charisme à prodige, c'est déjà un niveau bien au dessus de la norme, maître étant le niveau d'un politicien/orateur de talent.

-Baisse la résistance magique à champion Wink .

Description de votre personnage :

Physique :


Rien à y redire, j'ai pas mal aimé d'ailleurs Wink .

Mental :

Idem et j'aime beaucoup :3 .

Convictions :

Idem Razz . Je trouve cela plutôt bien dévellopé.

Passé de votre personnage :

Liens :


C'est suffisant, je peux comprendre ta volonté de te concentrer sur les pjs Wink .

Histoire :

Citation :
« Je profitais de ces explorations pour concevoir un enchantement de dernier recours, liant mon esprit et mon corps à l’obsidienne de ma chevalière d’arcane et au temple des ténèbres d’Osnagäth, au coeur du plan élémentaire. Frôler la mort n’avait pas été une expérience des plus agréable, et je ne comptais pas la renouveler de sitôt. Un rituel d’une complexité aberrante et un investissement en mana qui m’épuisait des jours durant, s’étalant sur plus de trois décennies pour enfin se voir mener à bien aux alentours des années 1760. »

Je te proposes de dire plutôt que c'est en cours de préparatif pour un éventuel futur sort unique Wink .

Citation :
« Le seigneur qui m’avait acquise et soumise à cet abject traitement n’avait pas tardé à revendre ces informations contre monnaie sonnante et trébuchante au plus offrant, même si nombreuses n’avaient plus guère de valeur mercantile. Je ne doutais pas qu’Akkaton serait très intéressé par celles-ci, même si je ne su jamais ce qu’il en advint. Je m’en moquais, je voulais simplement que ça finisse. Malheureusement pour moi, ce ne fut pas mon destin. Mon acquéreur se débarrassa de moi, m’offrant comme “gratification” à mes bourreaux. Le cauchemar ne cessa pas. »

Je ne dis pas qu'Akkaton n'en saura rien, mais je crois qu'ils sauraient rien vraiment de l'origine de ces infos en vérité. Mais rien à éditer de toute manière.

Citation :
« Ce seigneur fut le premier homme d’une longue série à périr de ma main au sein des Duchés du Sud. Dans sa demeure, j’avais retrouvé remis la main sur mes biens d’Arcane, qu’il arborait comme un trophée parmi bien d’autres. Autant de vies souillées par les désirs d’un seul homme. J’apprenais de lui qu’Ikhyld, ma terre natal, avait refusé de payer la rançon exigée de sa part pour ma libération. J’ignorais si cela été vrai ou non, mais je ne pouvais m’empêcher de me sentir trahie, une nouvelle fois. N’y avait-il donc rien ni personne en qui je puisse avoir confiance ? Aucune valeur qui surpasse celle de l’argent dans ces terres ? J’étais profondément dégoûtée, et avais plus que jamais la conviction que ma quête était juste. Une quête de vengeance au nom de laquelle j’avais tué nombre de marchands d’esclaves, rendu fous et forcé des mercenaires à s’entretuer, empoisonné des esprits. 

Au cours de mes voyages, je faisais l’acquisition de gants enchantés qui me permettaient de dissimuler ma présence spirituelle et ma magie ; ainsi que d’un manteau qui m’offrait une très grande mobilité et discrétion pour mener à bien ma sinistre besogne. J’en profitais pour m’initier aux rudiments de la magie d’invocation, qui m’offrait la possibilité de dissimuler mes armes et mon matériel pour mieux passer les portes des villes les plus gardées et fortifiées. »

Prend en compte par contre que même si ton personnage s'amuser à tuer des marchands d'esclaves et leurs serviteurs, même si ce n'est pas aussi risqué que des seigneurs, loin de là, il est probable que pas mal de chasseurs de primes et assassins aient commencés peu à peu à traquer l'auteur de ces meurtres. Rien qui va vraiment modifier lourdement ton histoire, car ils savaient peut-être pas précisément ce qu'ils traquaient, mais du coup ça force à la prudence disons x).

Citation :
« Arrivée en ces terres dans les années 1860, il me fallut une génération entière d’humain pour y être admise et reconnue. Les suspicions d’être une espionne se voulaient très grandes, oppressantes et je me félicitais de mes achats et décisions passées. Afin de ne pas éveiller les doutes, éviter que l’on puisse me relier à la pratique de la magie ténébreuse et les nombreux “incidents” survenus dans les Duchés du Sud, je décidais de taire celle-ci, cacher mon potentiel de mage et me prétendais donc comme une simple elfe en exil. Je mettais mes talents d’archère à contribution de la défense de ce royaume lors des innombrables escarmouches qui l’opposaient à celui de Teïder. Peu à peu, je trouvais ma place parmi ses habitants. « 

Même si j'avoue que ton personnage a été assez actif, disons que les duchés du Sud sont des terres en permanence assez agitées, donc au final ça aurait plutôt été le genre d'incidents qui se seraient fondus dans la « mer » d’événements ayant lieu dans les Duchés en permanence. Après, ça n'empêche tout de même pas la méfiance, mais elle aurait surtout été déclenchée par l'âge avec lequel ton personnage serait arrivé à Eïlynster, car comme tout le monde le sait, l'esprit des aînés change moins aisément que celui des jeunes.





Voilà ! Corrige tout cela du coup et ce sera bon pour la validation Wink !
Xin Nahalëm
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MessageSujet: Re: Naruhen Maurandir Naruhen Maurandir EmptyMar 27 Mar - 11:10
C'est corrigé, normalement j'ai rien oublié. (Un maudit misclick m'a fait perdre la première édition -_-' )
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MessageSujet: Re: Naruhen Maurandir Naruhen Maurandir EmptyMar 27 Mar - 13:02
Du coup, j'ai l'honneur de te valider ! Félicitations à toi, je vais du coup m'occuper des détails administratifs, quand je les aurais terminés tu pourras du coup retrouver ta fiche par ici Wink .

https://orzian.forumactif.com/f72-fiches-d-evolutions-des-personnages

En attendant, tu peux déjà commencer à rp si tu le désires o/ !

Par contre, sache que je vais retirer cela en postant ta fiche x).

Citation :
"Bien que l’enchantement soit lié à son esprit, Naruhen doit obligatoirement porter la chevalière sur elle pour que celui-ci fonctionne. L’enchantement nécessite de stocker une quantité astronomique du mana de Naruhen pour être effectif (100.000 points de mana). Le mana stocké dans la pierre d’obsidienne n’est pas utilisable par Naruhen comme une réserve d’énergie. Après utilisation, la ponction de mana est transcendante et continue - que Naruhen porte ou non la chevalière - ce qui l’affaiblit spirituellement et l’empêche d’utiliser des sorts d’une puissance supérieure à Inconnu durant vingt à trente jours, jusqu’à ce que l’enchantement soit de nouveau effectif."

Car au vu nerf que j'ai mis sur ton bijou, cette limitation n'est pas du tout nécessaire Wink .
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MessageSujet: Re: Naruhen Maurandir Naruhen Maurandir Empty
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