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Orzian, engrenages et arcanes
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Orzian, engrenages et arcanes


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Gueule de bois et Politesse - Maria Galante
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 :: Mémoires d'Orzian :: Sujets périmés :: Rps terminés
MessageSujet: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyJeu 8 Fév - 15:01
La sensation de brûlure ne se faisait même plus sentir, tant Lydie était dans un état second. Cela ne lui faisait plus aucun effet, pas après tout ce qu’elle venait d’endurer. Elle se sentait capable de continuer pendant longtemps encore, l’autre se lasserait bien avant elle. La chasseresse fixait intensément son adversaire, qui le lui rendait. Le silence était complet dans la salle, et malgré le nombre de personnes présente, nulle respiration se faisait entendre.

Lydie retourna sa verre vide sur la table sans quitter son adversaire des yeux. L’autre vida le sien à son tour, puis emporté par son élan, tombant à la renverse du haut de son tabouret et fut bien incapable de bouger après. La foule cria, de joie pour certains, de dépit pour d’autre, et la taverne s’emplit de bruits divers alors que de l’argent passé de main en main pour régler les paris. Lydie se leva triomphante en levant le bras, poussa un cri guttural avant de tituber et d’être rattrapée par les ivrognes l’entourant.

Cela faisait trois jours qu’elle enchainait ce genre de soirée, où l’alcool coulait à torrent. Avant pendant cinq jours, elle s’était contentée de boire tout son saoul dans son coin ou presque. Aujourd’hui, elle était célébrée pour sa capacité à absorber plus d’alcool qu’un éleveur de moutons venu vendre ses bêtes. Rien d’extraordinaire en soit pour elle. Les concours de boissons ou les beuveries solitaires et même les fêtes d’alcoolique auxquels elle se joignait volontiers étaient monnaie courante entre deux chasses.

C’est donc une Lydie complètement ivre depuis huit jours qui était soutenue par ses camarades et qui chantait des airs grivois, en se faisant accompagner par les autres poivrots de la taverne. Et c’est donc à ce moment que quatre hommes entrèrent dans la taverne. Vêtus de livrets voyantes et clairement pas de l’empire, les hommes arboraient chacun une épée au côté et un air sévère. L’un d’entre eux marcha droit vers Lydie tandis que ses camarades lui créaient un chemin en poussant tout le monde. Il se plaça devant Lydie, raide, comme au garde à vous.

Lydie Kolas, dit la Chasseresse ? La jeune femme lui passa un bras autour des épaules et avec un sourire éloquent lui répondit. La Chasseresse n’est pas disponible dans l’immédiat. Mais pour toi, je suis prête à te présenter Lydie en toute intimité beau militaire. J’ai une chambre là-haut, on sera plus tranquille. L’haleine de la blonde puait l’alcool, si bien que si on la respirait plus de dix secondes, il était fort probable qu’on en devienne aussi saoul. L’homme la repoussa fermement. Je ne suis pas venu pour ça. Ma maîtresse vous demande pour une mission dans les plus brefs délais. Je me dois de vous faire escorte. Si vous voulez bien me suivre. Oula, mon chéri, pas si vite. Quatre choses. La première, c’est qui ta maîtresse, petit chien ? la deuxième, tu veux m’amener où ? La troisième, je n’ai pas envie de partir et la quatrième… bah comme la troisième. Je ne bougerai pas d’ici avant la fin. Je suis navré de devoir insister madame. La route est longue jusqu’à Vinche. La duchesse elle-même réclame vos services. Oh, la duchesse elle-même. Et bien qu’elle vienne les chercher. Je ne suis pas difficile à trouver. Pour l’instant je bois, je ne chasse pas. Ne m’obliger pas à utiliser la force. Ca je demande à voir.

Lydie décide de se débarrasser de l’importun d’un coup de poing. Mais l’alcool ralentit sa vitesse, son jugement et sa précision. Son poing passa très loin du soldat, qui lui ne la rata pas. Il lui asséna un coup dans le ventre, ce qui lui fit vomir tout ce qu’il y avait dans son ventre, et qui pouvait se résumer à de l’alcool. Il la redressa et la finit d’un coup de poing au visage, dont la force assoma une Lydie déjà comateuse. Les saoulards commencèrent à s’agiter mais les mains sur les épées des trois autres les poussèrent à se calmer. L’homme partit en trainant la Chasseresse.

Lorsqu’elle se réveilla, Lydie ne se sentait vraiment pas bien. La nausée, la migraine était monnaie courante le lendemain de ses beuveries. Mais elle avait en plus une douleur tenace à l’œil gauche, et une pression sur le ventre. En ouvrant les yeux, elle vit de la route défiler sous elle, au rythme d’un cheval. Le mouvement amplifiait sa nausée et quand elle essaya de se libérer, elle constata avoir les poignets et les chevilles attachées. Qu’est-ce que s’était que cette histoire ? Que lui était-il arrivé ?

Vous êtes réveillée ? Parfait. Je suis vraiment navré pour ce qui s’est passé, mais vous ne m’avez pas laissé le choix. On a toujours le choix. Pardon ? Vous dîtes ? Détachez-moi ! Aboya Lydie.

L’homme s’exécuta rapidement. Nous sommes désolés, mais nous ne savions pas trop comment vous alliez réagir et Où sommes-nous ? Presque arrivés au manoir. Accepterez-vous de voir notre maîtresse ? Pour maintenant, il serez dommage de rater ça. Et mes affaire ?Nous avons pris soin de tout emporter en évitant d’abîmer quoi que ce soit.. En effet, en regardant sur sa seul, l’arbalète pendait à sa place, de l’autre côté sa franquiste et tout ce qu’elle avait besoin. Elle se renfrogna devant tant de parcimonie et de précision.

La chasseresse, une fois détachée, se palpa les côtes, puis le contour de l’œil. Elle avait un gros bleu sur la pommette et presque un œil au beurre noir. Une chose était sûr pour Lydie. Elle n’aimait pas l’homme et encore moins la duchesse. Elle garda le silence pendant le reste du voyage, enfin assise sur son cheval, essayant de contrôler sa gueule de bois. Elle but beaucoup d’eau, les hommes réagissant comme si elle leur parler et toujours avec une grande courtoisie. Ils arrivèrent enfin au manoir où on fit attendre Lydie dans un salon. Elle se vautra dans un de ses longs canapés, bottes sur le velours, trop heureuse d’avoir un paysage stable pour calmer son estomac malmené. D’habitude, elle se prenait une semaine avant de voyager.
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyLun 12 Fév - 22:20
Maria tournait encore et encore une de ses longues mèches de cheveux entre ses doigts. Elle était penchée sur quelques feuilles éparpillées, assise au bureau de sa chambre. Plus elle avançait dans sa lecture, plus ses sourcils se fronçaient. Elle ne pensait pas la situation aussi mauvaise, il faudrait y remédier rapidement. On toqua à sa porte mais cela ne la fit même pas relever les yeux.

- Entrez.

Le bruit de l'ouverture de la porte, un pas, une voix banale lui indiquant que ses invités étaient tous arrivés. Excellent. Elle lança un coup d'oeil au grand blond qui se tenait dans l'encadrement de la porte avant de se relever. Elle enfila rapidement le peignoir bleu marine en soie qui était accroché à sa chaise, le nouant à sa taille et se dirigea vers l'homme, non sans avoir au préalable ramassé les feuilles qui retenaient toute son attention.

- Je suis désolée Dame Maria, nous avons eut quelques soucis avec la Chasseresse, elle ne voulait pas nous suivre, faisant une pause devant le regard mécontent de la duchesse. Il a malheureusement fallu employer la manière forte pour l'amener...

Elle avait explicitement dit que si ses invités ne voulaient pas venir, il fallait mettre en avant la récompense à la clé. Ce n'était qu'un garde de la famille Galante, pas de la duchesse, ils avaient apparemment plus en tête le mot "taper" que "négocier". La jeune femme soupira, il aurait été préférable d'envoyer son garde du corps personnel que ces incompétents. Il n'avait pourtant pas pu l'accompagner à cause d'une affaire importante qu'il devait régler au palais. A la place, elle avait amené avec elle une poignée de garde, à laquelle s'était ajouté la dizaine du manoir. Ce dernier appartenait à la famille Galante depuis la création de la cuvée familiale. Elle était de taille raisonnable, bordant les vignes, éloignée de la cité de Vinche, Maria n'était pas venue très souvent la visiter; les vacances n'étaient pas faites pour les Galante.

Elle avançait d'un pas rapide vers la porte d'entrée du manoir ou elle put rapidement apercevoir cinq hommes attendre là. Parmi eux, deux gardes du manoir qu'elle avait croisé en arrivant au manoir il y a quelques jours de cela. Deux hommes se présentèrent d'eux même, à base de courbettes et de flatteries. Le dernier prit délicatement la main de la duchesse afin d'y apposer un baisemain. Au lieu de se vexer, elle lui rendit un doux sourire. Ardèn de Noran était un chasseur reconnu dans les Duchés. Il avait déjà plusieurs fois rendu des services à Renata, la mère de Maria. C'était aujourd'hui un homme d'un certain âge mais dont la vue et les mouvements étaient toujours aussi vifs. C'est pour cela qu'elle avait fait appel à lui, mais pas seulement. Les deux autres provenaient d'autres royaumes, suivant la même voix, et ayant une certaine renommée parmi les leur.

- Il manque quelqu'un, lança la jeune femme au grand blond.
- Je l'ai laissé dans le salon, je doute qu'elle ait bougé de là-bas

Il prit une minute de réflexion sur cette remarque. Si elle n'avait pas bougé c'est qu'il n'était pas allé de main morte ou bien... Quoi qu'il en soit, il fallait juste qu'elle soit consciente après tout.

- Suivez-moi, nous serons plus à l'aise dans le salon pour discuter.

Le salon se trouvait un peu plus loin, à l'opposé de la porte d'entrée. En ouvrant la porte, une odeur âcre d'un mélange d'alcool et de vomi vint jusqu'aux narines de la duchesse. Ceci expliquait peut être pourquoi ils n'avaient pas pu négocier... Ce n'était peut être pas des bons à rien après tout. L'un des gardes prit les devants pour aller ouvrir une des fenêtres du salon. Un courant d'air frais balaya rapidement la pièce, rendant l'air plus agréable.

C'est à ce moment qu'elle décida de s'intéresser à la personne qui était étalée dans l'un de ses canapés. En voyant le visage au teint pâle et endommagé de cette dernière, elle lança un coup d’œil désobligeant au grand blond :

- C'était vraiment nécessaire ?



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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyMar 13 Fév - 7:43
Non, ce n’était pas nécessaire. répondit la voix d’outre-tombe de Lydie. La Chasseresse avait toute l’artillerie Akatonnienne en ligne dans son crâne, et cette dernière avait décidé de faire des essais à puissance maximale contre son cerveau. Le simple fait d’entendre la femme entrer était une torture, sans parler du boucan que l’homme avait fait en ouvrant la fenêtre. Si la voix de la Duchesse était douce, elle ressembla plus à un hurlement guttural à l’ouïe fine et l’esprit embrumé de Lydie. Parfois, la Chasseresse maudissait ses sens qu’elle avait pris tant de temps à parfaire jusqu’à détecter chaque nuisance, chaque odeur, chaque détail.

Malgré des années d’entrainement intensif, la Chasseresse n’avait toujours pas réussi à s’adapter aux effets secondaires de ses soirées alcoolisées. Le décor stable et immobile du salon avait eu raison de l’estomac de la jeune femme, qui avait rendu son estomac, déjà vide de tout alcool depuis quelques jours déjà. Malgré la semaine de voyage, l’absence de repos combinée à la quantité de boissons alcoolisées que Lydie avait consommée en peu de temps, ne lui avait pas permis de récupérer correctement. Le tapis en avait payé le prix fort, mais heureusement, la Chasseresse avait développé un instinct qui l’empêchait de vomir sur son armure. Toutefois, cet instinct prenait en compte que ses cheveux restaient en tresse, retenus par une bague en bois. Or cette fois-ci, la bague était dans sa sacoche car tombait pendant le voyage et Lydie n’avait pas eu la force de se refaire la tresse. Ses longs cheveux blonds avaient donc eu le loisir de se balader au moment de l’exhortation stomacale, rendant cette longue chevelure couleur blé si belle quand libérée de sa coiffure stricte, en absorbant de suc.

Elle eut une légère remontée, mais décida qu’elle pouvait être contenue. De même, elle décida qu’elle méritait un peu plus de repos dans ce canapé, bien que la position soit plutôt inconfortable. Et par pitié, faîtes moins de bruit. Fermez-la et arrêtez de respirer. Elle avait à peine entrouvert les yeux quelques instants mais cela lui permit de voir la scène. La vision de la femme qui était entrée lui confirma bien être en présence de la haute-société Duchéenne. Et c’est aussi valable pour les trois gusses qui se prennent pour des chasseurs et qui attendent dehors. Ils vont me faire exploser le crâne. Elle avait plus déduit ce point que vraiment vu ou entendu les hommes, mais si elle était encore vivante, c’était pour ses dons de traque, donc autant en faire montre immédiatement.

Dès son arrivée, elle avait noté la présence d’autres chevaux avec des équipements spécifiques et lors de l’entrebâillement de la porte, elle avait entraperçu un chasseur de renom dans les Duchés, mais ils commençaient déjà à se faire vieux quand Lydie était jeune. Sa date de péremption devait déjà être passée. Qu’est-ce que vous me voulez, qu’on en finisse et que je puisse mourir en paix.
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyMar 13 Fév - 11:57
Au vue de la grimace qui avait traversé le visage de la... loque qui se traînait sur le canapé, il était évident qu'elle passait un sale quart d'heure, et pas uniquement à cause des coups qu'elle avait reçu. La duchesse aperçu une flaque d'une couleur fort désagréable à l'oeil et bien plus insoutenable à l'odeur lorsqu'elle avança un pas dans la pièce.

Les réflexions ajoutés aux faits précédents, elle avait toujours la gueule de bois. La jeune fille n'avait clairement pas ingurgité un simple pichet de bière apparemment. Cela étonna un peu Maria puisqu'elle était loin d'avoir le profil physique d'une alcoolique. La duchesse se trompait complètement sur l'air juvénile de celle-ci puisqu'elle était, dans les faits, plus âgée qu'elle. Ce qui l'étonna encore plus fut la remarque qu'elle fit à propos des autres chasseurs. Il y avait deux possibilités : soit elle avait des dons quelconques qui lui permettaient de savoir la nature des gens, soit elle avait eut un bon esprit de déduction. Elle penchait franchement pour la seconde option vu son état pathétique.

Cependant, c'est lorsqu'elle entendit les mots la pressant pour l'informer de la mission qu'elle allait lui proposer qu'un sourire carnassier tordit le jolie visage de la duchesse.

- Décidez-vous mademoiselle. Dois-je me taire et arrêter de respirer ou bien me dépêcher de vous parler de mon soucis, avait-elle dit en s'appliquant pour bien insister sur chacun de ses mots.

La chasseresse semblait souffrir des sons qu'elle provoquait en parlant. Tant mieux, après tout, elle avait ruiné un magnifique tapis et étalait ses pieds et ses cheveux imprégné de vomi sur son sofa. Son ton était aussi désagréable que sa présence et elle regrettait presque de l'avoir "invité". Non, vu les éloges qu'elle avait entendu à son égard, elle était sûrement celle qui avait le plus de chance de réussir.

Elle se retourna vers le second garde qui les avait suivi et lui lança :

- Trouve moi quelqu'un pour nettoyer ce bazar. Apporte une serviette et un verre d'eau pour cette demoiselle. Pour nous ça sera du thé, désolée messieurs mais pas d'alcool aujourd'hui, j'imagine que vous comprenez, dit-elle en lançant un regard vers les hommes derrière elle, puis revenant sur la chasseresse.

Elle s'avança jusqu'au sofa se trouvant en face de la jeune fille pour s'y asseoir et elle déposa les documents sur la table basse qui les séparait. Elle gardait un masque impassible malgré l'odeur lui chatouillant les narines, c'était ce qu'on lui avait appris après tout, ne pas montrer de faiblesse.

- Allons messieurs prenez place, nous n'avons pas toute la nuit.
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptySam 17 Fév - 22:32
Un grognement de mécontentement accueillit les moqueries et les paroles de la dame. Elle le faisait exprès, à n’en point douter, et ça n’était pas au goût de la Chasseresse. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait ici, ni pourquoi il y avait trois autres chasseurs. Même si la proie était terriblement rare et dangereuse, Lydie l’aurait chassé seule. La chasse en meute, très peu pour elle, car on avait tendance à se retrouver avec des incompétents qui gâchaient les traces dans le meilleur des cas, ou passaient à côté sans les voir. Le cauchemar.

Lydie se retourna dans la canapée, tournant ostensiblement le dos à la dame. Elle ne savait pas qui était cette éleveuse de chasseurs et ce point aussi l’agaçait. En réalité, si elle savait mais le fait qu’elle ne se soit pas présentée était vexant, bien que si elle l’avait fait, Lydie aurait trouvé ça insultant envers son intelligence. Dans tous les cas, Lydie ne l’aimait pas. Ouai, c’est ça. On n’a pas toute la nuit. Certaines personnes aimeraient avoir la paix.

Quelqu’un s’activait sur le tapis et on tendit une serviette à la Chasseresse. La femme regarda l’individu avec un mélange de dégout et de mépris avec de prendre la serviette. Elle fit l’effort de s’asseoir, en restant tout de même avachie dans le canapé. Elle entreprit de frotter ses cheveux tout en posant son regard sur la maîtresse de maison et les trois hommes. Elle s’adressa d’abord au plus vieux des chasseurs.

Maître De Noran, nous revoilà face à face. Quel plaisir de voir un visage compétent encore en vie. Sa voix prit un ton chagrin, presque triste. J’ai appris pour votre dernier élève. J’en suis vraiment désolé. Les lois de la nature sont ainsi faites, mais rien n’est plus regrettable que la disparition d’une personne aussi prometteuse. Lydie ne savait pas si sa voix transmettait les bons sentiments, mais elle était vraiment désolé par la mort d’un autre. Il avait été imprudent une seconde, ou peut-être était-ce le destin, mais la mort d’un humain est toujours une tragédie. Le vieil homme hocha tristement la tête et vint jusqu’à s’asseoir à côté d’elle.

Le regard que posa Lydie sur les deux autres hommes fut beaucoup moins compatissant. Je suppose que si vous êtes, on va avoir le droit à de la subtilité, comme brûler la forêt ou mettre deux cents hommes en ligne en espérant que le plus grand prédateur qu’ils croiseront sera un écureuil. Les deux individus préférèrent ignorer les dire de la jeune femme et s’assirent plus loin. Quant à vous, pourriez-vous me dire ce que vous me voulez le plus vite possible ? Comme ça je pourrais refuser et retourner de là où je viens rapidement.
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyMar 27 Fév - 23:47
L'un des serviteurs s'activait au sol, devant le canapé alors que la chasseresse eut tout de même la décence d'accepter la serviette qu'on lui tendait. Ses cheveux la remercièrent autant que le faisaient mentalement tous les êtres de la pièce. Par ailleurs après qu'elle ait fini de frotter ses cheveux et que les hommes furent installés, la jeune fille montra à tous à quel point elle les reconnaissait, de réputation ou non. Dans tous les cas, elle ne semblait guère apprécier cette compagnie de chasseurs. Elle semblait presque terroriser deux pauvres hommes qui se reculèrent pour s’asseoir un peu plus loin. Maria en ricana intérieurement. Elle l'aimait bien, malgré son attitude et son problème d'alcool.  

C'est alors qu'on amena le thé. Sur un chariot se trouvait un sublime service à thé de couleur blanche. Des décors d'or ornaient le haut des tasses tandis que l'imposante théière brillait intensément par l'inversion des couleurs. Pour le plus grand plaisir de la duchesse, le chariot grinçait légèrement, un bruit qui, si même elle en était dérangée, devait être encore moins apprécié pour une autre personne...

Elle attendit qu'on lui serve le thé puis approcha délicatement la tasse près de son visage pour humer les fragrances de menthe qui s'en échappait. C'était son thé préféré. Elle y posa délicatement ses lèvres. C'était brûlant mais cela ne l'empêchait pas de l'apprécier. Elle avait assez fait languir son public, il était temps d'expliquer le problème actuel.

   - Bien, tout d'abord je vous remercie de votre venue. Je sais qu'elle a été plus difficile pour certains que pour d'autres, dit-elle en lançant un regard à Lydie. Il s'avère que depuis plus d'un mois, de nombreux convois se font attaquer sur le chemin vers la cité de Vinche. J'ai entendu tout en passant par un groupe de mercenaires aussi rapide que des ninjas, à une bête sauvage et assoiffée de sang. J'ai besoin de savoir de quoi il s'agit et bien évidemment d'en être débarassée.

Maria s'arrêta le temps d'une gorgée de thé, laissant les informations être assimilées par la troupe. Elle indiqua ensuite d'un mouvement de tête les feuilles qui se trouvaient sur la table basse, sa main droite étant prise par l'anse de la tasse tandis que sa main gauche tenait la sous tasse au dessus de ses genoux.

   - Voici une liste non exhaustive de toutes les attaques qui ont eu lieu et comme vous pouvez le constater, elle n'est pas mince. J'ai donc besoin que ce travail soit rapide, c'est pour cela que je vous ai demandé de venir. Il va sans dire que vous serez grandement récompensé pour service rendu à Vinche.

La jeune femme prit une dernière gorgée avant de reposer le tout sur la table basse et de se redresser pour regarder chacun des chasseurs, tour à tour, droit dans les yeux tout en prononçant :

   - Je n'ai pas l'impression que vous soyez capable de régler le problème individuellement, c'est pour ça que je souhaiterais que vous travaillez ensemble. A moins que vous ayez des arguments pour me convaincre du contraire ?
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyMer 7 Mar - 11:37
Pour Lydie, la scène entrait dans l’absurde. Un surréalisme improbable d’un rassemblement impossible. Pourquoi l’avait-on fait venir ici ? Elle était paisiblement ivre dans sa taverne, attendant la prochaine tournée, la prochaine bagarre ou le prochain homme potable à mettre dans son lit lorsque des gardes étaient venues la chercher pour l’emmener de force là où elle n’avait pas envie. Et tout ça pourquoi ? Pour qu’on lui fasse commande d’un contrat de mercenaire. Autant elle comprenait la présence des deux bouffons qui se disent chasseurs, mais celle de De Noran et celle de la Chasseresse était incompréhensible. Et cela l’énerver d’autant plus qu’elle ne se sentait pas très bien.

Elle fusilla du regard la Duchesse. Un regard haineux au milieu d’un visage particulièrement maladif. Comme un enfant malade qu’on force à avaler un mauvais sirop. Avant que quiconque prenne la parole, Lydie s’en saisit. Peut-être ai-je mal compris ou me suis-je trompée d’endroit, ce qui dans les deux cas m’étonnerait beaucoup, mais vous nous dîtes que vos convois sont attaqués, par on ne sait trop quoi, on ne sait trop où. Et que plutôt que de d’escorter vos convois, vous faîtes appel à deux chasseurs et deux bouchers pour régler le problème. Alors les Duchés vont plus mal que je ne le pensais et que finalement, l’exil a eu de bons côtés.

Elle se renfonça dans le divan un sourire narquois sur les lèvres. [color=#FF6600]Et ma réponse est non. Vous pensez qu’on ne peut y arriver individuellement, et vous avez raison. Mais deux choses, la première est que je refuse de fréquenter ces deux-là. Parce que leur odeur m’insupporte et qu’ils respirent trop fort. Et deuxième point, de moindre importance celui-là, mais qui pèse : je ne suis pas une guerrière, je ne tue pas bêtement pour de l’argent et quand bien même, si nous rencontrons une horde furieuse de mercenaires, je doute fort que seul ou à quatre nous fassions le poids. Donc, vous m’avez fait venir pour me dire cela madame, je n’en vois pas très bien l’utilité. Cessons donc là l’insulte. Je suis la Chasseresse. Je traque, je trouve je ramène. Je ne suis pas un de vos bourrins assoiffés de sang. [/colo]

Lydie se leva, oscilla légèrement sur ses jambes. Elle manquait de force à cause du voyage et de son état, mais l’alcool avait entièrement fui, pour ne laisser que la gueule de bois. Elle commença à sortir. Avant de s’arrêter et de se retourner, l’air orgueilleuse. Par contre, si vous voulez juste que je les trouve, je le ferai, et sans avoir besoin de ses trois-là. Bien que Chasser avec Monsieur De Noran serait un faux plaisir, puisque la traque est un plaisir solitaire. Dame, je suis la meilleure dans mon domaine et je ne crains nul rival. Même De Noran se fait trop vieux pour m'égaler, sans offense maître.
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyMer 28 Mar - 1:37
Maria lança un regard aux trois autres chasseurs qu'elle avait convié. Ils semblaient tous sidérés par le comportement et les dires de la jeune fille. Ils semblaient osciller entre rire ou être outrés, bien que De Noran penchait pour la deuxième solution. La duchesse le consulta du regard mais pour toutes réponses elle eut un mouvement d'épaules signifiant qu'il n'en savait pas grand chose et que si elle tentait de faire confiance à cette malpolie, ça serait à ses risques et périls. Consciemment, Maria fit la moue mais intérieurement elle était ravie puisque la petite suivait son plan les yeux fermés.

   - Je ne sais pas... Il me semblait clair dans ma demande que je m'adressais à des Chasseurs pour leur discrétion; afin d'obtenir la nature de ce qui attaque ces convois. Si, comme vous le dites si bien, il s'agit d'une horde de mercenaires, je m'adresserai à des personnes plus compétentes pour m'en débarasser, dit-elle en lui lançant un sourire mesquin.

Elle fit semblant de réfléchir un moment à la proposition que lui avait fait Lydie. Elle croisa et décroisa les jambes. Lorsque la minute sembla être devenue une éternité, elle reprit :

   - Si vous êtiez arrivée en pleine possession de vos moyens, fraîche et moins odorante, il est certain que j'aurais été convaincue par vos dires. Mais, ce n'est pas le cas. Je ne vous sens pas en pleine possession de vos moyens pour commencer ce soir contrairement à ces gentlemen.

Son interlocutrice semblait sur le point de partir en claquant la porte. Enfin, plutôt de râler avec une voix forte avant de se diriger tremblante vers la sortie, ne s'enquiérant pas de la dignité perdue à tout jamais. C'était comme ça que se l'imaginait la duchesse et elle ne doutait pas vraiment de son imagination.

   - Que pensez-vous d'une contrainte de temps ? Je vous laisse votre chance et si vous n'y arrivez pas, ce sera au tour de ces trois hommes et vous ne serez pas payé. Je serai ravie de vous offrir le logis et je double votre paie messieurs, lança-t-elle sans même un regard pour les trois hommes car elle savait déjà que sa proposition était très avantageuse pour eux. On dit que je vous laisse 48 heures ?
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyJeu 29 Mar - 12:15
Lydie se retourna vers la duchesse et lui répondit à son sourire. Elle répondit à sa pique en désignant le duo honnis, Si vous vouliez de la discrétion, en faisant appelle à ces deux-là, vous avez fait erreur sur la marchandise. D’un autre côté, vous vouliez des chasseurs, et ils ne rentrent pas non plus dans cette catégorie. Mais bon, ce doit être ça que de ne pas savoir quoi faire de son argent.

Lydie attendit la réponse. Et cela lui parut une éternité, une éternité insoutenable pour Lydie dans l’état où elle était. Debout avec encore une gueule de bois, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus confortable. Elle oscillait légèrement dans son attitude effrontée. Puis la réponse vint enfin, et la Chasseresse ne put qu’éclater de rire.

Si j’étais en pleine possession de mes moyens. A qui la faute ? Je n’ai pas demandé à être ici, et encore moins dans cet état. Mais sachez une chose, madame : je suis toujours en pleine possession de mes moyens. Pour la fraîcheur et l’odeur, veuillez-vous adresser à l’imbécile qui a demandé à vos gardes de venir me chercher. Si vous voulez savoir qui c’est vous n’avez qu’à regarder là-dedans.

La Chasseresse indiqua un miroir avec un sourire moqueur. Elle n’était pas sûre que la duchesse eût vu la subtilité dans ses paroles, à savoir la traiter d’imbécile et lui rejeter la faute de son état.

Quant à commencer ce soir, je pourrais tout à fait parler par fierté et vous répondre oui. Mais comme vous le voyez, de la fierté, je n’en ai pas beaucoup et quand vous chassez et vivez en territoire mortel, ce n’est pas ça qui vous sauve la vie, bien au contraire. Alors, même si j’avais complètement dessaoulé, je vous aurais dit non, car une chasse se prépare, même quand on chasse l’inconnu. De Noran hocha la tête, approuvant pleinement les dires de la femme, pendant que les deux autres semblaient ailleurs, plus intéressés par la décoration que par l’affaire.

Cependant, si vous me laissez prendre un bon bain, avoir une bonne nuit de sommeil, alors je veux bien débusquer votre agresseur en quatre jours, trajet compris. Oui, n’essayer pas de m’avoir, les lieux des attaques se trouvent à une demi-journée au moins à cheval, ne serait-ce que pour la première. On ne débusque pas un monstre en une journée. Sauf si savoir qu’est-ce que qui vous attaque vous suffit. Dans ce cas une journée et demie sera plus que suffisant. Alors que souhaitez-vous ? Quoi qu’il en soit, nous discuterons de mes honoraires selon la mission demandée. Et vu votre position, vous n’aurez aucun mal à me payer.

Lydie sourit à la Duchesse. Elle n’était pas sûr d’avoir toutes les idées claires, mais la pile de documents posée devant sa commanditaire l’avait déjà bien renseigné sur la zone, et sur les conséquences des attaques. Disparitions des chevaux. Voilà une chose bien étrange que la disparition de tous les chevaux en plus de la marchandise. Pourtant, les chariots étaient toujours là à la fin il semblerait. Le sourire en coin de la Chasseresse s’agrandit légèrement. Ce sera bien plus drôle que prévu cette affaire.
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MessageSujet: Re: Gueule de bois et Politesse - Maria Galante Gueule de bois et Politesse - Maria Galante EmptyLun 7 Mai - 13:25
Après un éclat de rire, la chasseresse lui envoya une nouvelle pique tout à fait amère. Si elle appréciait mettre la faute sur la duchesse pour son état, qu'il en soit ainsi. Elle n'allait pas essayer de la convaincre du contraire, elle n'était pas qualifiée pour régler l'addiction à l'alcool après tout. Par contre, elle semblait légèrement plus... Moins... Bref, elle n'allait pas se laisser avoir par les propos de Maria. Tant pis, elle aurait essayé. Du coup, celle-ci écouta attentivement la contre proposition avant de répliquer :

   - Je vous accorde votre nuit de repos et un peu plus de temps pour débusquer mon problème. Concernant la douche, j'espère vraiment que vous ne pensiez pas y échapper, dit-elle en fronçant le nez. Surtout si vous dormez ici.

Elle lui lança un regard mauvais puis, légèrement agacé de se faire assaillir sur sa position, elle se releva. La surplombant, elle lança le regard le plus hautain qu'elle connaissait, dieu sait qu'elle était douée pour cela, à la jeune fille :

   - C'est ma position qui va vous permettre de vous remettre dans cet état pitoyable, soyez un peu plus reconnaissante de la main qui vous nourri. Ou plutôt qui vous abreuve dans ce cas-ci.

D'un geste de la main, elle attira l'attention de l'un des serviteurs qui se tenait près de la porte.

    - Merci de conduire ces invités à leur chambre, je pense que nous en avons fini pour le moment. Oh et prenez cette liste, elle pourra peut être vous être utile pour votre chasse, dit-elle en tendant les feuilles vers Lydie.

Sans plus de cérémonie, elle s'en alla, une migraine commençant doucement à pointer le bout de son nez. Elle se frotta les tempes, se disant que les prochains jours n'allaient pas être de tout repos.

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