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Orzian, engrenages et arcanes
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Le Rat n'est pas encore attrapé [pv Varsaw]
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 :: Orzian :: Royaume de Teïder :: Marais, et routes
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MessageSujet: Re: Le Rat n'est pas encore attrapé [pv Varsaw] Le Rat n'est pas encore attrapé [pv Varsaw] - Page 2 EmptyDim 11 Juin - 0:22
00:35 - 12 Junon de l'An 1999


Au milieu de la boue, l’armure de sang-mêlée s’avance d’un pas lent, chaque enjambée dans la vase est pareille à une sentence prononcée par Varsaw qui se fait le juge et le bourreau d’Atvar. L’odeur fétide des marais emplit l’air de sa puanteur nauséabonde, le Sénéchal avance inexorablement vers sa proie. Ils sont trois, en formation triangulaire, leurs dos collés les uns aux autres pour réduire leurs angles morts. Le Gardien de Krùsevàtz arrive à une dizaine de mètres de son petit rat, de l’eau merdique jusqu’aux hanches, la flotte aurait pu être bonne en ce moi de Junon mais la nuit, elle n’en restait pas moins froide, imbibant ses protections et le ralentissant légèrement. Ce serait pareil pour son adversaire. Ils jouent au même jeu, dans la même cour, avec les mêmes jouets. Un jeu mortel. Fait une erreur et tu meurs. Pas d’aller simple en prison. Juste un rendez-vous de l’autre côté.

Sa proie lance un énième artifice dans sa direction, mais ce n’est pas sa magie qui le sauvera ni qui lui achètera ce combat perdu d’avance. Le Sénéchal se retrouve légèrement déséquilibré et regarde son ennemi en profiter pour se ruer sur lui, libre de toute armure lourde il est plus rapide dans ses mouvements, aussi l’officier ne tente pas de le prendre de vitesse car c’est inutile. Il se surprend quand même à remarquer l’agilité dont fait preuve le Lieutenant, malgré son état physique déplorable il tient le coup et ses gestes sont mêmes plus menaçant que lors de leur première altercation au Lac Kolkaliev, Mihkaï se rend compte que cet affrontement ne sera pas la balade de santé brève et anecdotique qu’il croyait engager, mais qu’importe. Ce n’est qu’un détail de toute façon, son enjeu n’est pas de vivre ou mourir, c’est la capture, partout autour d’eux sur la berge du marais, les troupes de Varsaw attendent, regardant la vingtaine d’hommes qui ont pénétré dans l’eau se battre contre les soldats de l’Est. Même si le Sénéchal ne parvenait pas à venir à bout de ce misérable vaurien, un autre le fera à sa place, et un autre, et encore un autre. C’est là la force de leur glorieuse nation de Teïder, leur volonté et leur destin est manifeste et coule dans les veines de leur peuple tout entier, qu’ils tombent, qu’importe leur nombre, ils seront toujours des milles et des cents à défendre leurs convictions, leur Père et leur Roi. Varsaw utilise des gestes économes pour parer le plus possible, faisant entièrement confiance à la solidité de sa cuirasse pour arrêter la lame de son adversaire autant que faire se peut. Il usait de sa force physique supérieure à son avantage pour user d’attaques sous la surface, sa puissance lui permettait d’effectuer des chassés de la jambe ou de porter des coups menaçants malgré la vase qui le freinait, et couteau en main il forçait donc son ennemi à se repositionner plutôt que de l’arrêter.

Ils étaient illuminés par les lucioles, pareil à un affrontement biblique, personne n’osait venir s’immiscer dans le duel du Sénéchal car tous savaient que si l’Estien n’hésiterait évidemment pas à tuer le premier soldat qui s’avancerait, il en était peut-être de même pour l’officier à la réputation sordide. Et ils avaient raison. Derrière son casque, les yeux atrophiés de Varsaw étaient écarquillés par l’extase du combat, il s’adonnait complètement à cette danse ponctuée par les entrechocs de la lame contre les plaques, des éclaboussures de la surface crevée par les armes ou des grognements poussés par les belligérants. Les deux autres hommes d’Eïlynster s’en sortaient visiblement plutôt bien, profitant de la végétation pour semer le chaos parmis les Teïderiens en surnombre, les cris et les hurlements frénétiques de l’armée royale laissaient à penser qu’ils rencontraient de leur côté des difficultés à prendre le dessus. Restait à savoir s’il en serait de même pour leur meneur.

S’aidant de ses deux bras pour parer une frappe portée par le Sénéchal avec la garde de son couteau, le Lieutenant Frâlan recule et temporise quelques peu le combat. Partout autour de lui, les soldats qui observent la scène depuis la terre ferme scandent le nom de leur chef, comme s’ils étaient des gladiateurs dans une arène. Ce public étrange a bien évidemment choisi son favori, mais malheureusement pour le challenger, celui qui donne le droit de vie ou de mort à la fin de l’affrontement est le même que celui qu’il combat. Le vétéran profite de cette courte pause pour tirer ses traits.

”Je dois dire que je suis impressionné, je n’aurai pas pensé qu’après tout ça vous auriez encore la force en vous de vous battre.” Varsaw écarte une nouvelle fois les bras, pour démontrer le marais, les bruits de lutte, le chant de ses hommes qui monte comme une clameur inarrêtable dans le ciel nocturne. ”Ce combat est une allégorie de nos patries. Vous ne pourrez pas le gagner, vous le savez pertinemment, et pourtant vous continuez encore de vous débattre comme un poulet sans tête.”

Varsaw se relance à l’assaut, pratiquant de grandes poussées sous la surface de l’eau pour se ruer aussi vite que possible vers le rat. Il remonte son couteau de combat à hauteur du torse de Frâlan et envoie une taille horizontale, à la fin de son geste, il rétracte son bras et la lame fends l’air, égorgement seulement le vêtement de son ennemi, par contre, quelques secondes après ce coup pernicieux, c’est deux silhouettes prises l’une dans l’autre qui surgissent des roseaux et s’écrasent dans la flotte avec vacarme. Les deux combattants s’immobilisent l’espace d’un cours instant pour regarder les nouveaux venus, il s’agit d’un des compagnons de Frâlan qui remonte à la surface et tient contre lui un des Sergents d’Arme qui sert dans l’escarmouche. Il l’immobilise contre lui, sa lame contre la gorge.

”Bougez plus! Ou il y passe!”

”-Sénéchal!”

Varsaw dévisage le Teïderien prit au piège par l’ennemi. Il tourne à nouveau sa tête en direction du Lieutenant fugitif, un sourire orne son visage meurtri derrière son casque:

”-Vous voyez Frâlan, votre espèce se pavane derrière la confiance comme si c’était une valeur aveuglément bénéfique. Et regardez où vous en êtes maintenant, où ça vous a mené, où ça a mené vos subordonnés…” Disant cela il s’approche des deux arrivants, lentement. ”Moi aussi j’accorde ma confiance, mais en mes hommes. Seulement en la compétence de certains d’entres eux!”

Et en disant cela, Varsaw se propulse vers l’Estien qui brandit son otage en bouclier humain, mais le Sénéchal ne ralentit pas, d’un coup de poing sur la base de l’arme de son adversaire, il envoie l’épée s’enfoncer dans la poitrine de son compatriote avant de se plaquer contre les deux corps pour les empêcher de bouger librement. Le Teïderien expire et l’Estien le rejoint lorsque la lame du Sénéchal s’enfonce brutalement dans sa tempe.

”Et en la foi du reste.”

Varsaw laisse couler les deux soldats mais sa main cherche le cadavre du chien sous la surface, et lorsqu’il le trouve, il remonte à l’horizontal le cadavre encore chaud et le projette vers Atvar avant de charger à sa suite. Il va l’avoir, ce petit fils de pute. Lui comme chacun des autres connards de sa patrie de merde.
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MessageSujet: Re: Le Rat n'est pas encore attrapé [pv Varsaw] Le Rat n'est pas encore attrapé [pv Varsaw] - Page 2 EmptyLun 19 Juin - 10:51


Veillant à ne pas quitter du regard ce foutu masqué, Artane profitait de cette brève interruption, pour tenter de calmer le rythme effréné de son cœur qui injectait le sang à chaque fibre de son être. Autant, il pulsait avec intensité à cause de la hargne du combat entre les deux ennemis honnis, qu'en raison de la colère et de la rage qui le prenait aux tripes et qui battaient à ses tempes d'entrer en action, pour prendre la place du contrôle et du sang-froid que le Lieutenant faisait preuve pour l'instant. Un rien suffirait pour que la balance s'inverse et que tout ce qu'il avait pu subir de ces derniers jours, à cause de Teïder, à cause de ces dégénérés… de tout ce qu'il avait perdu ! Ses hommes, ses amis....à cause de ces êtres qui se disaient être des hommes qui vénéraient une aberration et suivaient des mœurs infâmes !  Cette souffrance, ces douleurs depuis qu'il avait posé le pied dans ce bourbier. A cause....A cause de… !

Il fit barrière de ce qui remontait. Il ne devait pas perdre pied. Pas après tout ça ! 

Il fixait toujours Varsaw. Ses doigts se serrèrent plus fortement sur la poignée de l'épée, à moitié dressée vers l'autre enflure. En même temps, le Sénéchal écarta les bras, pour donner une tournure un peu plus mélodramatique à leur affrontement. Il n'y avait que lui en face de l'Estien. Les cris provoqués par le chaos des deux Frères du Mur, les chants et les encouragements des soldats fanatiques à l'égard de leur officier... cette intensité sonore qui emplissait les marais puants... Il n'y avait que Varsaw face à Artane. Hormis le son de sa propre respiration rapide et la voix infâme du masqué qui arrivait à ses oreilles, il n'y avait rien d'autre qui accaparait son attention. Il n'y avait que ce fils de chien ! 

”Je dois dire que je suis impressionné, je n’aurai pas pensé qu’après tout ça vous auriez encore la force en vous de vous battre.”

Seuls les muscles maxillaires du Lieutenant se contractaient. Que des mots… dans la bouche d'un homme ne connaissant que l'ignominie et le mensonge. Il déglutit, se raccrochant plus fortement encore à sa volonté, comme le ferait un cavalier à ses rênes, dans la crainte de choir à terre. 

Les lucioles papillonnaient autour d'eux, guère perturbées dans leurs ballets nocturnes par les rencontres métalliques des armes, du souffle ahanant des deux combattants qu'elles entouraient. Dans cette nuit empestant la hargne haineuse, elles dansaient entre elles, pour trouver le partenaire de toute une vie, leur moitié pour permettre à la vie de se perpétuer. Quelle ironie pour cet acte de la nature, si empli de beauté et de simplicité. La vie qui scintillait dans chacune de petites réjouissances aériennes, qui entourait un ultime moment, entourait en fait la mort et la haine. Le contraire s'affrontait. La vie, la mort. Varsaw, Artane... 

”Ce combat est une allégorie de nos patries. Vous ne pourrez pas le gagner, vous le savez pertinemment, et pourtant vous continuez encore de vous débattre comme un poulet sans tête.”
*Ferme ta putain de gueule *songea mentalement Artane en réponse. L'envie de l'insulter lui chatouillait atrocement l'esprit. S'il le faisait, il était certain de perdre totalement pied et de laisser la rage exploser... Il ne voulait pas offrir d'opportunité à ce connard ! Il devait crever avec lui ! 

Le Teïderien reprit les hostilités, employant toute sa puissance musculaire pour contrer la résistance de l'eau qui entravait chacun de ses pas pour rejoindre le fugitif. Artane l'attendait, son épée redressée.  Varsaw employa son couteau, dans un geste qu'il feinta au dernier instant, pour essayer de toucher l'homme qui lui résistait que depuis trop longtemps. Seul le tabard de Teïder fut tranché sous le fil aiguisé du couteau. L'Estien s'était retiré à temps et par réflexe, pour ne pas être salement blessé. Il se figea quand deux silhouettes quittèrent le couvert des roseaux pour tomber dans l'eau, non loin des deux protagonistes. Quand les deux venus se redressèrent, Artane reconnut en écarquillant les yeux Mezno, qui tenait à sa merci un des sous-fifres de Varsaw, un couteau plaqué à sa gorge. 


Le Rat n'est pas encore attrapé [pv Varsaw] - Page 2 Ac299411


'' Bougez plus ! Ou il y passe ! ''

*Mezno, bordel ! Casse-toi de là ! *

Il était figé, contemplant la scène irréelle. Il pensait ses mots, il n'arrivait pas à les sortir de sa bouche. En même temps, il revoyait leur conversation toute récente, de l'ordre donnée... Son visage se décomposa quand le Sénéchal atteignit son objectif, se fichant complètement de la vie de son sous-officier tout en palabrant et…acheva Mezno après le Teïderien. 

Mezno avait vite rendu l'âme, avant que son cadavre ne coule dans les eaux vaseuses du marais, comme dernière sépulture. Comme pour Hestel, comme… Un flash brutal lui percuta le mur de sa raison, l'envahissant en une fraction de seconde de tous les visages de ses hommes et compagnons d'armes. Il crut ses jambes fauchées par le retour de tout ce qu'il avait encaissé, qu'il avait cru avoir relégué dans un coin de sa tête pour tenir le coup... A cause de... Bordel à cause de lui ! Toutes ces épreuves, toute cette douleur, cette souffrance, le poids du désespoir, tous ces tourments. C'était à cause de lui ! 

A cause de lui ! 
De sa faute ! 
A cause de sa présence ! S'il n'avait pas été là ! Il n'y aurait pas eu toutes ces peines, toutes ces afflictions 
A cause de lui ! 
A CAUSE DE VARSAW ! 

A CAUSE DE VARSAW ! 

La mort de tous ces hommes, de ces peines, de ces déchirements. IL ÉTAIT LA CAUSE DE TOUT CELA ! 

Ce fils de pute lui jeta à l'instant le corps de Mezno, tout en le chargeant ! Artane esquiva le malheureux qui respirait encore, il y a encore une dizaine de secondes. Maintenant qu'il avait pu ancrer sa volonté sur le seul et vrai responsable de toute désespérance qui lui minait le corps et l'esprit des jours, il avait l'impression de s'être éveillé d'un cauchemar sans fin. D'un pas, il s'écarta à la dernière seconde de l'assaut de Varsaw. La maîtrise du Teïderien au corps à corps était indéniable. Varsaw était une arme à lui tout seul ! Qu'il ne croit pas avoir sa cible avec aisance ! Artane essaya de le jeter dans la fange en le frappant du pommeau de son épée. Ce salopard sous sa cuirasse teïderienne ne sentira sans doute rien, mais peu importait ! Il recula vivement pour prendre un peu de distance, le fixant d'un regard froid. Le désir de faire crever Varsaw luisait sur ses yeux bruns. La magie picotait au bout de ses doigts. Non, pas de magie… autant pour préserver ses forces et montrer à l'autre saloperie qu'il était capable de lui résister, encore !

''Toujours à trop causer. Viens donc ! Amène-toi, fils de chienne effrayé  par un seul Eïlystérien ! ''

Il devait prendre la main, l'assaillir au lieu de parer et se défendre. Il devait harceler  cette masse de muscle et de fer pour le ployer et exposer un des interstices de son putain de sale masque à la pointe de son épée !

Soudain, quelque chose sortit des roseaux, pour se jeter sur Varsaw de toutes ses forces, couteau en main.


Le Rat n'est pas encore attrapé [pv Varsaw] - Page 2 884b7011

Ruth !

''Tu vas crever pour ce que tu as fait à Mezno ! ''
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