La victoire était à eux ! Au cours d’un combat qu’on pouvait qualifier d’intense et qui n’avait pas forcément été facile, ou pas tant que cela, ils avaient pu obtenir la victoire contre ces trois bêtes imposantes, qui gisaient pour deux d’entre-elles mortes et pour la dernière assommée. Amset laisserait évidemment la chasseresse achever celle-ci, si elle préférait le faire elle-même sinon, il s’en chargerait si elle ne préférait pas, ce avec efficacité et rapidité. Il n’était pas après tout spécialement adepte de la cruauté superflue.

Ceci fait, il resterait à récolter les trophées, et possiblement les peaux aussi, ainsi que de la viande, en laissant le reste aux bêtes sauvages. Après tout ces trois loups étaient bien trop gros, presque des chevaux au niveau de leur taille, pour qu’ils puissent tout récupérer. Ils n’avaient pas pris de chariots avec eux après tout et il doutait que le cheval de la semi orc puisse tout porter.

Ceci obtenu, Amset en profiterait alors qu’ils retourneraient vers leurs employeurs, pour discuter un peu en chemin. Après tout comme la chasse était terminée, peut-être était ce le moment de faire un peu connaissance ? Pas qu’il se sentait le besoin de discutailler avec tout ceux qu’ils croisaient, mais après tout il savait reconnaître une guerrière de talent.

« Dîtes moi par curiosité, qu’est ce qui vous a poussée à descendre plus au Sud ? Surtout jusqu’à Akkaton ? Après tout vous avez une lame technologiste avec vous. » Visiblement il avait deviné qu’elle devait venir des terres sauvages du Nord, en même temps pour s’y être déjà rendu, il avait une petite idée de à quoi pouvait ressembler les locaux…

« Quoiqu’il en soit, vous savez bien vous battre. » Conclura t-il sinon d'une calme amabilité, se demandant si ces quelques propos suffiront à faire ou non l’amorce d’une conversation. Après tout les sang, chaud, aimaient bien discuter des fois.

L’elfe-orque avait finalement réussit à abattre le dernier loup à l’aide de son coéquipier. Elle était assez essouflée, ayant très probablement besoin d’un temps pour se reposer tant la tâche est dangereuse et demandeuse de ressources. Elle ôta sa lame du loup pour l’essuyer sur son pelage, la rangeant dans son fourreau. Elle en fit de même avec sa deuxième lame, la ramassant au sol pour la ranger avant de finalement aviser les bêtes. Son bras droit était méchamment blessé, mais elle souriait assez tranquillementen évitant de trop le bouger. Elle vient alors s’agenouiller aux côtés du loup le plus proche, saisissant sa tête avec douceur pour l’examiner un temps. Une sorte de petit rite, rien de bien occulte, proche de son adversaire jusqu’au bout. Elle vient même en achever un qui, semblerait-il, respirait encore, enfonçant sa lame au bon endroit. Par la suite, elle aida son partenaire à dépecer les animaux, semblant assez à l’aise avec cette notion, sans pour autant connaître ce qui attrait à la vente, mais au moins suffisamment pour récupérer des pièces de choix et surtout tailler des morceau de viande qui permettront de se régaler. C’est sur le chemin qu’elle s’attarda à stabiliser sa blessure sans grand soucis, maintenant son bras contre son corps. Son fidèle destrier à ses côtés, elle tourna le nez vers son camarade de combat en étirant un sourire, l’air satisfaite de l’entendre parler.

Ha, ja ! Le technologie est bien pratique ! Ce sont les lames de ma mère. Elles ont servit tout au long de son voyage en Orzian dans sa jeunesse, et toujours en bon état, mhhm ! Le système est récent, mais il y en avait plus ancien. Tout ce que ma mère m’a raconté d’Akkaton était positif ! Ils font de bonnes productions. Sinon, je visite le monde, je suis en âge de m’affirmer et de prendre en expérience. Je suis arrivée dans les territoires des soldats de la muraille, et leur, errr-Lieut-heu-nant ? M’a escorté jusque Akkaton, un grand’femme serpent comme tu l’es ! Mais elle avait le haut du corps comme moi. Enfin, je suis arrivée à Akkaton et j’ai fait de bon rencontres, j’ai appris à me faire des ronds d’or. Enfin, un système de gens de ville, je me fait mais je préfère la vie en famille. Mais ça va ! Il y a des choses à faire, mhhm, Shagar se porte bien, et j’ai trouvé des frères et soeurs orques, nous nous entraidons. Je ne suis pas seule ainsi, ha !

Contrairement à son compagnon, l’elfe baraquée était plutôt bavarde. Un ton tranquille, enjoué et de bonnes humeur malgré la bataille exténuante qu’ils venaient d’essuyer. Elle souria à nouveau aux dires du Naga, hochant un coup.

Merci. Tu aussi sais bien te battre, tu es résistant. J’ai appris à me battre en chassant les bêtes du nord, tu as appris où ?

Le combat avait été remporté, permettant de passer à autre chose, mais aussi aux deux chasseurs d’aller demander leur récompense prochainement. Quoiqu’il en soit, si Amset n’en savait rien évidemment, sans doute serait-il étonné qu’elle ne sache pas que les peaux tannées ou non pouvaient se vendre. Après tout même chez les peuplades assez primitives une forme de troc pouvait se faire, cela et si elle avait voyagée, sans doute qu’elle avait été confrontée au fait que vendre la peau des bêtes tuées pouvait rapporter.

Quoiqu’il en soit, la femme venant du Nord fut assez loquace, même si on sentait bien un accent alors qu’elle parlait en langue commune. Mais bon, en tant que voyageur Amset y était habitué, cela et puis les duchéens avaient des fois des accents encore plus carabinés que cela, pour ne pas dire que certains étaient vraiment insupportables ou comiques, à se demander presque des fois si c’était exprès.

« Je voyage moi aussi, notamment pour affiner mes talents de combattants, mais aussi pour être un bon guerrier pour le jour où je retournerais auprès de mon clan. » Glisserait donc Amset, sans vraiment mentir, mais sans être bien clair sur ce dit clan évidemment. Car même s’il avait compris qu’elle avait été à Eïlynster, ça ne voulait point dire qu’il devait lui révéler ses origines ainsi. Surtout qu’il ne savait guère en plus, si elle était du genre à garder un secret ?

« J’ai appris à me battre auprès des guerriers de mon clan, où les jeunes sont formés jeunes à l’art du combat. Puis, j’ai approfondi mes connaissances au cours de mes voyages, au cours de duels et combats divers. Je suis une sorte de duelliste professionnel, je fais plus fréquemment des combats contre d’autres guerriers, pas à morts, que contre des bêtes. » Dit-il sinon un peu loquace, après tout elle était bavarde, autant ne pas la casser dedans. Il se permit même de relancer un peu.

« Comment sont les terres du Nord ? » Après tout, beaucoup d’êtres et cela pouvait se comprendre, avaient tendance à apprécier leurs terres natales, même si pas tous. Mais Amset, faisait partis de ceux l’appréciant.

Elsa était assez contente, comme si tout était joyeux et que tout dans sa vie lui plaisait à fond. C’était peut-être le cas, d’ailleurs, que chasser et se blesser faisait partie du métier, et que c’était son plaisir de se confronter ainsi avec des bêtes malgré les blessures. La conversation avec le Naga lui était des plus agréables, et marchant à ses côtés pour se diriger vers leur paie, elle l’avisa quelques instants à ses côtés avant de revenir à son cheval, le temps d’une douce attention, reprenant la conversation tranquillement.

Ha ! Bien, tu es expérimenté. Un combattant voyageur ! C’est intéressant, et je t’ai vu combattre, il n’y a pas de doutes, mhhm !

Elle marqua un temps écoutant le Naga parler au sujet du nord, et l’interroger, suscitant une grande fierté dans son regard et son comportement, sans pour autant paraître malvenue. Simplement joyeuse, pleine de vie, et enthousiaste.

Le Nord, il est froid, rude. Mais c’est là que j’ai vécu, mhhm, là où il y a les neiges et blizzards ! On s’habitue vite, on s’y attache même. Elle rend fort, elle durcit, ha ! On y apprend assez rudement, mais on vit en famille. Mes frères et soeurs ont grandi avec moi pour devenir de bons chasseurs et soutenir la famille pour survivre, mhhm. Enfin, le temps est venu pour moi de voir du paysage. Le Nord est abrupt, mais je ne pourrais pas m’en séparer, mhhm, c’est ma maison.

Elle prit une inspiration assez confiante, un agréable sourire toujours figé aux lèvres tandis qu’elle continue de s’avancer avec le Naga. Elle avisa ce dernier à nouveau, pour une potentielle réponse, gardant son bras blessé contre elle sans grande inquiétude. Elle était assez résistante, et ça guérirait bien assez vite, surtout lorsqu’elle prendra le temps de s‘offrir les soins nécessaires à cela.

La semi orc semblait très contente, sans doute un signe qu’elle avait dû apprécier leur combat précédent et qu’elle était satisfaite de son train de vie ? Difficile à dire, après tout Amset n’était pas dans sa tête, mais il préférait après tout quelqu’un avec un tel tempérament, au fait de devoir gérer un nordiste de sale humeur. Même si évidemment, comme pour tout il aurait vu bien pire.

« Je suis un grand guerrier en effet, mais on peut toujours devenir meilleur, surtout qu’en ces temps difficiles, divers dangers menacent les clans nagas du désert. » Glissera t-il sinon avec gravité et sérieux, sans pour autant en faire trop. Disons qu’il voulait surtout bien approfondir sa couverture, après tout beaucoup s’attendraient à ce qu’un guerrier naga originaire des clans du désert, soit particulièrement soucieux du bien être des siens.

« Je comprend, le désert aussi est chez moi, l’on va dire, si vous vous êtes déjà rendu dans celui-ci, vous aurez constatée qu’il est tout l’inverse du Nord. Chaud, surtout le jour et sans cesse battu par les rayons du soleil. C’est une terre néanmoins très belle, et où les miens ont pour beaucoup l’habitude de vivre en clans. » Une manière comme une autre de trouver des points communs avec elle, une façon comme une autre de s’attirer facilement de la sympathie, ce avant de reprendre avec une calme curiosité.

« Vous avez donc pu voyager ? Dîtes moi, vous êtes vous déjà rendues dans les terres duchéennes ? Je pense que quelqu’un comme vous pourrait y gagner très confortablement sa vie, de quoi enrichir les vôtres. De plus, c’est là que vont en général ceux du Nord désireux de richesse et gloire, d’abord. » Après tout, les duchés avaient leur intérêt, notamment le fait que les frontières y soient ouvertes… Quant au reste, il finirait par conclure.

« Vous voyagez donc en compagnie de votre famille ? » Ou alors, il avait mal suivit...

Le Naga semblait partager un certain caractère d’esprit qui plaisait à l’elfe. Du moins, concernant son esprit de famille et d’appartenance à ses terres d’origine. Ils portaient tous les deux plus ou moins le même discours, combattaient et avaient partagé le même objectif pendant un court instant. De quoi entamer des discussions intéressantes et s’apprécier mutuellement ! Elle acquiesça alors simplement à ses dires, l’écoutant tout en marchant avec son air éternellement joyeux et satisfait sur le visage.

Ainsi donc il parlait des Duchés ? Intéressant, elle n’y avait jamais vraiment mis les pieds et était intéressée d’en savoir davantage.

Les terres duchéennes ? C’est le Duchés du Sud ? Oui, enfin, non je ne suis jamais allé. Mais ma mère, oui ! Elle me racontait ses aventures, elle avait servi aux côtés d’un grand homme de l’époque, heu… Hifilrdo ? Le Grand Hifirldo ! Elle avait gagné sa vie là bas aussi pendant un temps, être de la garde de ce D’huc apportait pas mal de ronds d’or. J’y regarderait ! Je ne sais pas si ma famille a besoin de richesses, on a toujours vécu sans dans le nord, mais si l’on en est si dépendant, autant ne pas le refuser. Enfin ! J’imagine qu’il y a plein de choses à vivre n’importe où, alors mes pas m’y guideront bien !

Elle dodelina un peu de la tête lorsqu’il l’interrogea sur sa famille, souriant simplement avant de secouer la tête gentiment, amusée.

Neeeee, je voyage seule depuis le nord. Ma famille y est restée, elle s’y sent bien. Quand je dis frères et soeurs orques sur le continent, c’est parce qu’eux sont des semblables, mhhm ! On se considèrent mutuellement, s’entraide, entre Orques, entre chasseurs. C’est aussi une famille, mais pas celle où j’ai grandit.

Elle souria simplement, continuant de marcher aux Nagas en faisant ses explications, contente de partager cet instant avec lui.

« Ilfrido ? Il y a eut beaucoup de grands ducs ou duchesses dans les duchés, mais en effet Ilfrido est l’une des personnalités les plus connues de ces terres. On disait qu’il avait un sale caractère, mais que c’était un excellent stratège. Quoiqu’il en soit, il y a beaucoup de richesses dans les duchés et pas qu’en or. Tout se vend ou presque là-bas, nourriture, bien de luxe, équipements de combats. Je vous conseille tout de même d’y aller pour cela. » Oui, après tout il doutait que dans le Nord, même si c’était peut-être précipité, quoique, de penser ainsi, elle puisse accéder au meilleur artisanat. Artisanat qui par sa qualité ne pouvait être produit évidemment que dans des pays civilisés aux industries développées, quoiqu’on en dise.

« Je ne sais pas si ce sera la même ambiance à laquelle vous aurez le droit selon les pays chez les orcs. Je ne vois pas les humains s’entraider partout au titre de leur race, ni les elfes ou les nains, mais bon comme en Eïrn il doit y avoir des tribus orcs aux filiations proches de celles des terres sauvages, ça doit être bien utile. » Glissera sinon Amset amusé, mais aussi du ton du conseil, après tout selon la culture locale ou autre, ça pouvait bien différer. Surtout qu’une tribu orc soumise à l’empire Akkatonien différait sans doute d’une tribu mercenaire des duchés ou bien de chasseurs d’Eïrn. Après, chez les nagas il y avait souvent une sorte de « fraternité » dirons-nous, mais elle était surtout dû à des facteurs précis comme la peur commune de leurs anciens maîtres et les secrets qu’ils devaient cacher aux autres races. Une fraternité qui n’empêchait pas quelques conflits dirons-nous… Mais en somme, qu’elle ne s’attendre pas à un grand altruisme des orcs duchéens selon lui, car ils avaient une mentalité de duchéens justement, d’ailleurs...

« Les duchés sont d’ailleurs une terre où les bêtes sont moins nombreuses qu’en Eïrn ou dans vos terres natales, je vous préviens, par contre les brigands et mécréants ne sont guères rares… Il y a de la richesse à obtenir là-bas, mais préparez vous si vous y allez, à vous battre contre des guerriers de tout bords et des mercenaires. Et ces derniers, peuvent des fois êtres plus dangereux que les bêtes sauvages. » Paroles de connaisseur sans doute.

La grande chasseresse écouta, sans trop paraître distraite, le guerrier Naga à la stature respectable. Il en connaissait des choses sur ce monde qu’elle découvrait à peine d'elle-même, monde qui ne vivait que des récits de sa mère. Il y avait de quoi intéresser, aux duchés, de toute évidence, et les relatations de la mère de l’elfe parlaient au Naga, qui n’hésita pas à mentionner Ifrildo et une part de son caractère. C’est qu’il était assez connu, de toute évidence, ou que le Naga en savait un peu plus que la majorité des personnes. Mais c’était un détail futile, quoi qu’il en soit, ses paroles sur les Duchés étaient intéressantes.

Ha, bon, une terre de travail et de richesses. Beaucoup de gens y sont intéressés, alors ? Mais s’il y a peu de monstres, ce sera compliqué. Je me débrouille mieux à chasser les bêtes que les gens, mais il y aura forcément du travail qui me correspondra, mhhm ! Concernant les Orcs, je me débrouille, Ja. Pas tous sont aussi amicals que ceux que j’ai trouvé, mais je sais le reconnaître et m’adapter en conséquence. Et puis, pour les brigands des routes, je me déplace vite avec Shagar, et je trouverait des alliés pour les repousser. Je découvre le pays, mais je ne suis pas sans ressources, mhhm ! J’apprends vite et bien, comme ma mère l'a fait à mon âge. Enfin ! Tu as pu le voir, je respecte les bêtes et le combat qu’ils m’offrent. Ce sont des créatures admirables, souvent, et même si elles viennent à mourir de ma main, ce qui arrive le plus souvent, je leur rend honneur, mhhm. Je veux dire, elles se sont battues fièrement, c’est à moi de les remercier et leur offrir une mort rapide et digne.

Elle marqua un temps, toute tranquille, avant de continuer.

Mais concernant les brigands et mauvais gens, mhh… Je ne leur réserve pas le même traitement. Ils ne méritent pas que je les remercient de vouloir me blesser et me piller. Si je sais tuer des bêtes de la taille de trois hommes et à la force de cinq ours, je saurais tuer des brigands sans honneur, et ce sans même leur laisser une chance de s’en sortir ni de pouvoir se mesurer à moi. Les bêtes le peuvent, pas de misérables Rôkash

Elle dévoila un peu ses dents en un grognement sur son dernier mot, probablement une insulte dans un patois de langage peu compréhensible. Quoi qu’il en soit, elle reprit son sourire perdu à peine l’espace d’un instant, comme si ses paroles étaient tout à fait banales, malgré le fait qu’elle disait ce qu’elle pensait.

Amset écouta avec attention les paroles de la femme du nord sauvage, même si évidemment il ne paraissait que peu le faire, comme tout bon naga après tout, il pouvait être dur quand on était pas habitué à son peuple, de décrypter ses sentiments. Ce qui en soit était un avantage quand on était espion pensa t-il, même si évidemment pour le coup il n’était pas vraiment dans la mentalité de relever le plus de renseignements possibles à rapporter au pays.

« Beaucoup de gens y vont pour faire fortune en effet, que ce soit par les armes, ou sans. Et il y a des monstres là-bas si, mais moins qu’ailleurs et surtout déjà pas mal de chasseurs. Après, il y a sans doute moyen de gagner de l’argent autrement, par exemple en allant revendre le fruit de vos chasses faîtes en Eïrn ? » C’était une idée après tout, les bouts de monstres pouvaient se revendre cher… Quant au reste, il se contenta de glisser pensif. « Après rien ne vous oblige à y rester je suppose, certains n’y vont que pour y savourer quelques plaisirs qu’on peut s’offrir dans leurs cités ou acheter quelques marchandises rares, avant de repartir. Les duchés sont une terre d’opportunités de bien des manières après tout. » Et il pouvait comprendre après tout qu’elle n’avait pas envie de faire de la bagarre avec des mercenaires et brigands, son cœur de métier. Il se permit tout de même de glisser calmement.

« Hum, pour les brigands ce n’est pas aussi simple, déjà certains ne sont que des pauvres bougres qui n’ont pas d’autres ressources, donc je ne sais pas s’ils sont à juger aussi durement, même si évidemment ce n’est pas une raison de se laisser faire. Mais disons que personnellement, je préfère les effrayer que de devoir me battre contre eux. Et ensuite, ce n’est pas parce que vous savez tuer une grande bête, qu’un mercenaire n’est pas un danger pour vous. Se battre contre une imposante esquivant difficilement vos attaques, aux mouvements plus ou moins prévisibles mais d’une force brute pure, n’est pas pareil que contre un bretteur potentiellement chevronné qui saura lire dans votre jeu, fera preuve de ruse et peut disposer de divers outils comme la magie. Par exemple, contre un griffon, quand vous attaquez nous sommes d’accord, vous faîtes de grand mouvement d’épée pour donner plus de forces à vos coups ? » Demandera t-il donc amusé, avant d’ajouter un peu malin.

« Le même genre d’attaque contre un duelliste ouvrira juste votre garde et vous rendra vulnérable, et c’est un exemple parmi tant d’autres. Après, rien ne dit que vous aurez à vous battre si vous allez en terre duchéenne. Si vous savez faire peur ou bien vous entourer. » En somme, il dispensait des conseils de bon goût, à voir si elle y était réceptive.

L’elfe baraquée écoutait le Naga avec attention. De toute évidence il avait de l’expérience, ce qui signifiait qu’il avait combattu et appris de lui-même. Et quelqu’un qui combat, qui apprend, et transmet son expérience, est quelqu’un d’honorable. Alors c’était tout naturel pour la grande femme d’écouter le Naga sans l’interrompre, et même de prendre chacun de ses conseils comme de précieuses informations qui lui seront utiles à l’avenir. Donc les monstres sont moins présents aux Duchés, mais elle pourrait y vendre ses prises à bon prix ? Intéressant. Elle savait dépecer un animal et garder quelques trophées, et quelques pièces intéressantes à revendre, pour sûr. Mais il y avait sûrement des choses qui se revendaient bien plus cher sans qu’elle ne le sache ? Des choses à apprendre de toute évidence, qu’elle perfectionnera par la pratique et l’expérience.

Elle hocha longuement par la suite, comprenant chacun des mots de son partenaire de combat durant le trajet, venant l’observer quelques secondes avant de reprendre la route tranquillement, se contentant de répondre aux informations énoncées comme grandement intéressée.

Mh. Ja, tu as raison, je sais me battre contre les monstres. Mais pas contre les brigands ! Ou autre bratteur comme tu dire. Il est vrai que je mesure ma force aux bêtes, mais aussi une bonne part de mobilité. Mais ce n’est pas comme contre un bratteur... Ce veut dire que c’est plus facile de tuer un monstre que un pauvre combattant ? Mh... C’est intéressant. Je devrais être prudente, mh. Mais concernant les monstres, personne n’a besoin de chasseur expérimenté ? Ca paraît bizarre, que les monstres soient si faciles à tuer.

Pour être réceptive, elle l’était de toute évidence, mais peut-être un peu confuse avec tout ça, ayant de toute évidence un peu de mal à comprendre. Quoi qu’il en soit, elle resta à l’écoute, voulant toujours en savoir plus.

Amset écouta les questions de la chaseresse qui visiblement était intéressée par les Duchés, il répondra quoiqu’il en soit au sujet du combat.

« Ce n’est pas que c’est plus facile, c’est différent. Par exemple quelqu’un qui n’est habitué qu’à se battre contre d’autres combattants, par exemple un simple soldat, aura plus de mal à se battre contre une bête et inversement. Tout simplement car ça ne demande pas les mêmes techniques et un savoir faire différent. Après avec de l’entraînement, on peut savoir battre les deux, si vous voulez je pourrais vous donner quelques leçons ? Cela peut toujours être utile. Ce en échange d’autre chose, peut-être un entraînement de votre part ? » Finira t-il alors pour proposer amicalement, après tout elle lui était sympathique et puis s’il pouvait en tirer quelque chose, autant ne pas refuser... Ce avant de reprendre au sujet des monstres dans les duchés.

« Ils ne sont pas si faciles à tuer, c’est un domaine d’expérience spécifique, après dans les duchés il y a tellement de mercenaires et brigands que ces derniers ont peu à peu chassés les monstres et fait du ménage, notamment pour les récompenses, ce qui a un peu réduit leur nombre. Que ce soit d’autres chasseurs expérimentés comme vous qui s’en sont occupés, ou un groupe de soldats munis de piques et arbalètes. » Avant de finir par dire.

« Après certains mercenaires chevauchent justement de telles bêtes, ou bien les envoient se battre pour eux, dans ce cas en effet, quand il faut se battre, savoir vaincre une bête est utile… Après il faut voir si vous avez envie de vous mêler de contrats qui impliquent de vous battre contre des gens. » Après tout ce n’était pas pour tout le monde, avant de finir par dire. « Après, vous pourriez gagner de l’argent en faisant quelques combats d’arènes, non à mort, il y en a beaucoup dans les duchés et c’est une bonne manne financière pour les excellents combattants, tout en présentant peu de risques… Cela peut aussi servir à s’entraîner. » Après tout le savoir faire martiale pouvait se faire différemment.