Insayë se retrouvait donc seul face à la lieutenante et au champion, dont la lieutenante qui lui disait clairement de se rendre, et qui ainsi laissait tomber le masque. Elle usait même de magie pour aider la chose ? Sans doute que cela aiderait en effet.

Mais, est-ce que l’hybride allait se rendre aussi vite et facilement ? Il restait un Eïlynsterien, fils d’un peuple de guerriers dont on avait appris depuis l’enfance que se rendre à l’ennemi Teïderien était synonyme de mort. Mais aussi qu’il valait mieux fuir, que se rendre, en somme pas le genre d’éducation qui rendait l’issue pacifiste aisée.

« Nous sommes deux, tu es seul, et tes hommes sont moins nombreux, il serait sage de te rendre. Je n’ai point envie de faire couler le sang de mes compatriotes. » Glisserait alors Amset calmement, essayant de raisonner l’autre, qui sortirait aux paroles conjoints de Seeslith et du champion.

« Je suis Eïlynsterien comme vous, nous ne sommes pas un peuple connu pour sa tendance à la reddition… Vous le savez aussi bien que moi. Surtout quand la mort est une issue probable. » Disait donc le demi elfe alors qu’il tenait un bâton de mage de la main gauche et dégainait un sabre de la droite...

Néanmoins, il n’avait pas encore lancé le combat, si Seeslith désirait qu’il se rendre il allait donc falloir le convaincre, et si sa beauté pouvait aider à cela, elle ne pouvait que servir de support à des propos qui pourraient le persuader de déposer les armes.

Et sinon, mieux valait en cas d’échec se préparer au combat, car si leurs chances de vaincre étaient élevées, le contraire serait surprenant, à deux soldats d’élites contre un sergent qui devait être fort, mais pas de leur niveau… Il était probable que l’autre serait du genre à vendre chèrement sa peau au moins.

Hrp :

Sleeslith avait la situation bien en mains jusqu'à ce qu'Amset ouvre la bouche. Elle l'écoute parler et se frappe mentalement le front. Par tous les ancêtres d'Eïlynster, mais quel boulet! La dernière chose à faire lors de négociations pacifiques est de pousser l'autre en position de faiblesse ou d'infériorité, ça ne peut que l'inciter à se sentir menacé, à se replier et à se défendre. Et c'est précisément ce qu'Amset vient de faire. Et en plus il en rajoute une couche en insinuant que si il le faut, il versera le sang de ses compatriotes même si c'est à contre-coeur. Pas étonnant donc qu'Insayë réagisse ainsi. Merci pour le sabotage diplomatique. Elle foudroie du regard Amset. Maintenant elle doit tout recommencer depuis le début. A commencer par se désolidariser vivement de la menace que représente Amset aux yeux d'Insayë. Elle se retrouve donc à une contre deux. D'un côté Insayë qu'elle doit calmer et de l'autre Amset qu'elle doit tenir en muselière pour qu'il arrête d'envenimer les choses.

Sleeslith serpente et se glisse entre les deux mâles. Une main tendue en signe de paix envers chacun d'eux, elle les regarde tour à tour.
"Personne ne va verser le sang de personne. Personne n'est ennemi de personne ici."
Puis elle s'adresse à Amset :
"Maintenant plus un mot. C'est un ordre, soldat!"
Son ton est ferme et il est clair, au son de sa voix, qu'elle commence à en avoir plus que ras-le-bol de l'insolence insubordonnée et dangereuse du Champion. Elle souffle pour reprendre son calme et reporte son attention sur Insayë. Elle s'avance d'un pas alors qu'elle se concentre sur lui, qu'elle le berce de sa voix mélodieuse.
"Je suis désolée pour ça. Il est comme ça et je n'y peux rien. Si tu es eïlynstérien comme moi alors tu honores et respectes les vertus de justice et de loyauté. C'est tout ce que je te demande. Rien de plus. Nous ne sommes pas ennemis. Nous sommes tous les deux patriotes. Faisons acte de paix entre compatriotes. Fais acte de foi en la justice eïlynstérienne."
Elle baisse alors la voix. Elle est toujours concentrée sur lui et elle lui murmure :
"Déposes les armes et rends-toi pacifiquement."

Domination Spirituelle:

Elle se serait bien passée de faire appel à sa magie mais elle doit rattraper le coup immédiatement avant que les hommes d'Insayë ne s'inquiètent et commencent à se demander ce qui se passe.

Amset fut légèrement surpris, même si cela ne se voyait que peu, par la réaction subite de la lieutenante à son égard, il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Après, il avait sans doute été maladroit d'un point diplomatique, mais la remarque concernant sa personne ? Il ne la comprenait pas trop, du moins c'était un peu soudain à ses yeux. il se demanda du coup s'il y avait anguille sous roche, mais décida qu'il enquêterait à ce sujet plus tard. Il y avait après tout plus important là, et ils faisaient actuellement de leur mieux pour persuader l'autre. D'ailleurs, la lieutenante usa même de magie pour se faciliter la tâche.

Est-ce que cela allait suffire ? Après tout beaucoup d’êtres céderaient, mais d’autres dotés d’une volonté de fer tiendraient à merveille, mais dans ce cas ci il semblerait que…

« D’accord, je... » Commencera alors à dire Insayë, avant soudainement de se mettre à regarder dans le vide d’un air perdu, comme si quelque chose s’était brisé en lui, et de finir par dire...

« De, qui êtes vous ? »

Puis une voix retentit, clairement amusée, mais d’outre monde...

« Vous qui êtes mages de l’âme, saviez qu’il y a moyen d’obliger un être à respecter un pacte au risque d’un coût s’il le brise ? Sa mémoire, est le coût qu’exige ce pacte que vous l’avez obligés à briser. Mais, ma miséricorde est grande…. » Amset et Seeslith purent alors voir, une apparition spectrale apparaître soudainement devant eux, donc rien de tangible et mortellement, heureusement car l’être qu’ils virent aurait été le pire adversaire qu’ils aient jamais affrontés.

Cesario l’empereur éternel. Dont l’armure de chair métamorphe avait prit la forme d’une imposante armure d’acier englobant tout son être. Il était ironiquement plus petit qu’Amset en taille, mais les deux enfants du mur savait que même un seigneur élémentaire titanesque aurait été dominé en combat par cet être...


« Une lieutenante et un champion… Je suis content de voir des compatriotes. » Il regarda alors Amset d’un air mêlant moquerie et respect, un étrange mélange. « Je suis certain que même si vos chances de survie sont inexistantes, vous m’auriez volontiers défié en duel, n’est-ce pas ? Peut-être un jour champion... » Puis à Seeslith. « Vous être prometteuse très chère, peut-être qu’un jour vous saurez qui peut au mieux vous aider à exploiter votre potentiel… J’aurais tant à vous apprendre, sachez que je suis un bon maître. » Il fera alors un signe éloquent en direction d’Insayë. « La preuve, je ne prend que sa mémoire, sa vie est sauve, je ne suis ni impitoyable, ni cruel... » Il les fixa ensuite de son regard, qu’on ne voyait pas, aussi bien à cause de son armure, que du fait que c’était une projection astrale... « De plus, je vais vous accorder quelque chose, car je suis bon perdant, ou gagnant ? Un cadeau… Posez moins deux questions, chacun, j’y répondrai, mais je ne promet pas que cette réponse sera claire. » Quel jeu jouait-il ? Amset ne cachait pas sa méfiance alors, par le regard acéré qu’il jetait à l’empereur éternel.

Jets de dé:

C'est comme si quelqu'un débarque au beau milieu d'une prise d'otages et s'écrie "En plus on est plus nombreux que toi et je n'ai pas envie de faire des victimes". Evidemment il n'y a rien d'inapproprié ni d'anti-diplomatique dans une telle attitude. Non, il n'y a aucun problème. Sleeslith aurait préféré que le Champion respecte ses compétences pour une fois, qu'il arrête de se mettre à décider au dessus de ses actions pour une fois. Mais non. Au lieu de cela, il a fallu qu'elle le rappelle à l'ordre et même ça, ca n'a pas l'air de l'aider. A voir la réaction subtile de surprise sur son visage, ça ne la surprendrait pas d'apprendre à quel point le Champion s'imagine au dessus de tout le monde pour mériter respect même pour, et surtout?, pour ses erreurs d'écart contre la chaine hiérarchique eïlynstérienne. Un pas de plus et il pourra rivaliser avec Césario.

Il y avait donc définitivement aiguille sous roche, ou plus précisément boulette sur l'action mais pour le moment Sleeslith avait mieux à faire que d'expliquer quoi ou de rassurer la fierté du champion. Peut-être plus tard, peut-être pas. Elle n'est pas vraiment du genre à donner des leçons, surtout si on ne lui en demande pas.

Malheureusement, le résultat de son sort ne correspond pas du tout à ce qu'elle s'attendait. Insayë se tait et semble soudainement léthargique. Puis une voix. Quelqu'un d'autre est là. Sleeslith se place derrière Amset. Si il veut continuer à jouer les têtes brulées qui ne respecte aucune autorité, c'est le moment. Césario? Tiens. Quand on pense au loup...

Sleeslith serpente d'un pas de côté et croise les bras. Elle attend de voir ce qu'Amset va dire ou faire.

Cesario l’empereur éternel ? Voilà bien un ennemi d’Eïlynster qu’en effet Amset aurait défié en duel si celui-ci lui avait fait face en personne. Car cela aurait été son devoir de champion, que ce soit pour gagner du temps pour ses frères et sœurs d’armes, ou bien pour saisir la chance, même infime de pouvoir mettre fin à cette menace.

Mais duel il n’y aurait pas, car le tyran immortel n’était pas là en chair et en os devant eux. Qu’il maîtrise sinon le fait de pouvoir voir et parler à travers une projection astrale ne l’étonnait pas beaucoup. C’était un tour d’invocateur ? Ou de mage de lumière ? Il n’était pas sûr, pas de si haut niveau que cela…

Quoiqu’il en soit, le champion se demandait quelles questions il pourrait poser à Cesario, pas qu’il lui faisait confiance, mais il pourrait ainsi jauger ce dernier et puis qui sait ? Ils avaient un peu de temps pour poser quelques questions… Il doutait que les hommes d’Insäye s’attendaient à ce que ce dernier revienne au bout de seulement deux minutes après tout.

Donc quelles questions poser ? Amset décida d’une question très frontale.

« Comment peut-on vous vaincre ? » Il n’avait pas dit comment le tuer, mais le vaincre, après tout lui-même n’était pas sûr que l’autre soit tuable dans les faits… Quoiqu’il en soit l’empereur éternel… Répondra amusé à cette question.


« Une question pour laquelle je n’ai aucune raison d’être sincère, n’est-ce pas ? Mais soit, il est vrai que l’épée qui a servit à me vaincre il y a des siècles de cela a été réutilisée contre moi à mon éveil, mais n’a pas suffit. Donc peut-on me vaincre ? Peut-être, les mortels qui ont tentés d’empêcher ma renaissance m’ont mit en difficulté après tout, même si je venais à peine de m’éveiller. Donc me vaincre ? Sans doute, mais comment ? Je crains que de grands guerriers doivent se mesurer à moi. Peut-être auront-ils alors une mince chance d’y arriver... » On sentait une touche de joie martiale quand il disait cela, comme s’il se réjouissait de l’idée d’un tel combat. Peut-être aurait-il envie de se mesurer à un défi digne de lui...

Puis sur ces, belles paroles ? L’empereur éternel tourna son attention vers la lieutenante, signe que c’était au tour de celle-ci, visiblement il avait envie d’entendre ce qu’elle avait à dire.

Sleeslith s'est glissée derrière Amset pour se cacher. Ce n'est pas une peureuse mais il y a quand même une différence entre courage et suicide et une de ces différences s'appellent précisément Césario alors elle ne va pas faire la maline comme si elle n'avait pas conscience à quel point cette rencontre est dangereuse.

Elle écoute la question d'Amset. Il lui enlève les mots de la bouche. S'il y a bien une question à poser parmi toutes à Césario, c'est celle-ci. Et évidemment, celui-ci n'y répond pas ou très peu. Il évoque vaguement la possibilité qu'une troupe d'héros légendaires auraient éventuellement une maigre chance de le vaincre. A vrai dire, Sleeslith ne croit pas que ce sera suffisant. N'a-t-il point été vaincu par cette méthode plus d'une fois déjà? Et cela ne l'a pas empêché de revenir. En y réfléchissant, Sleeslith se dit que la véritable façon d'en finir une bonne fois pour toute avec ce danger nécromantique doit nécessiter autre chose. Mais quoi?

Elle sent le regard de Césario se poser sur elle, sauf que la seule chose à laquelle elle pense pour le moment est la même question qu'Amset qu'elle pourrait reformuler autrement mais rien de plus. Et il ne donnera certainement pas une meilleure réponse non plus. Alors elle réfléchit, elle regarde autour d'elle. Son regard s'arrête sur Insayë, une autre victime de Césario. Peu importe que ces motivations étaient justes ou fausses, personne ne mérite d'être victime de Césario. Tout ça pour... Mais oui! Bien sûr! L'armure! Cette fameuse armure dont il tire toute sa puissance.

Alors elle s'écarte de derrière Amset, sans s'avancer mais pour se placer à ses côtés et elle pose sa question :
"Je veux tout savoir sur votre armure, ses secrets, ses forces et ses faiblesses."

Amset n’avait pas remarqué que la lieutenante s’était mise derrière lui, ou alors il avait trouvé ça normal. Pas qu’elle se cache, mais comme elle était mage et lui guerrier au bouclier, c’était à lui de se prendre une attaque de front en cas de danger, même s’il avait le sentiment qu’il n’y aurait rien à craindre physiquement, de cette apparition spectrale... Mais, si ça avait été Cesario en chair et en os, autant dire que lui aussi aurait été assez nerveux.

Quoiqu’il en soit, Amset se disait que la solution de vaincre Cesario avec une petite armée ou un groupe de grand guerriers, reposait surtout sur l’idée de le neutraliser à nouveau pour le sceller quelque part après le plus longtemps possible. Une solution en soit, même si évidemment il préférerait que l’empereur éternel meurt pour de bon justement. Peut-être aussi car le général qui s’était corrompu par excès d’ambition en enfilant cette funeste armure de chair, méritait aussi le repos. Il aurait sans doute été un grand nom d’Eïlynster après tout, si les choses n’avaient pas dégénérées. Comme ça aurait pu être n’importe qui à sa place. Enfin, potentiellement ?

« Tout savoir sur mon armure ? Intéressant... » Glissera sinon l’empereur éternel en entendant la question de la lieutenante, il sembla alors se mette à regard le plafond, tout en tenant le bas de son casque d’une main, d’un air pensif. Avant de finir par dire.

« Ses forces ? Cette armure permet une canalisation extrême de la magie, ainsi qu’un accroissement aberrant de la puissance magique de celui la maniant. Je ne sais pas à quoi c’est dû, les matériaux ? La méthode de conception ? Un rituel particulier ? Un lieu de fabrication ? Ou peut-être tout ça à la fois ? Je doute quoiqu’il en soit, que cette armure ait été faîte dans de la chair humaine, je pense justement qu’elle a été faîte dans la chair d’une créature particulière et oubliée… Le surplus de magie décuple aussi les capacités physiques de son porteur. Et liée qu’elle est à la magie nécromantique, elle offre aussi une invulnérabilité que ne renierait pas un archimage nécromancien. Je me régénère très vite et suis très dur à neutraliser. Comme un artefact, mais en bien plus puissant. » Beaucoup trop pensa même Amset. Il avait entendu des légendes de Cesario arrivant à surclasser en force physique pure un dragon, aucune histoire ne disait qu’il était particulièrement plus agile que ne pourrait l’être un mortel par contre. Mais une telle force était anormale.

« Quant à ses secrets, je ne sais pas tout, mais je sais qu’elle a été faîte à l’époque de l’ancien empire elfique, au cours de la guerre contre les nains… Je soupçonne que les elfes l’avaient conçus dans le but qu’un de leur empereur la porte, mais cela soit n’a pas pu être fait, soit n’a pas suffit. Ils ont même enfermés l’âme de deux de leurs anciens grand empereurs pour conseiller celui la portant… Je ne l’avais pas sentit à mon précédent éveil, mais j’ai beaucoup appris depuis... » Il regarda alors son propre bras, avant de dire. « Orzian était plus harmonieuse à l’époque de l’ancien empire, avant que les elfes ne fassent une erreur et que les nains leur fasse payer. Le continent était uni et en paix. Ne serait-ce pas désirable qu’il le redevienne ? Que l’ancien empire renaisse, sous une autre forme, comprenant jeunes et anciennes races ? Que Teïder ne soit plus une menace, que les Duchés ne soient plus terre de vices et que nous boutions les empires étrangers hors d’Orzian. Imaginez… Je peux offrir cela. » Puis amusé, l’empereur éternel finit par reprendre.

« Mais je m’égare… Ses points faibles donc ? Eh bien je serais le premier intéressé par le fait de les connaître. Mais, je peux faire des suppositions. L’armure est magique ? Je suppose que la technologie à haute dose, comme celle qu’emploient les Akkatoniens pourrait être utile… Ou sinon que vous pourriez réfléchir à une solution usant de magie, pour neutraliser les pouvoirs de l’armure assez longtemps pour me tuer ? Ou du moins, l’affaiblir... » Il secoua alors la tête avant de dire calmement.

« Question suivante ? » Amset dira alors.

« Pourquoi cette alliance avec les anciens dieux nagas ? » Une question plus stratégique, à laquelle le tyran répondra amusé.

« Car leurs ambitions n’empiètent par sur les miennes. Que veulent les anciens dieux ? Que le grand désert d’Orzian soit à nouveau à eux, ils me laisseront volontiers le reste… Et puis, il y a le seigneur de la souffrance, cet indésirable à gérer. Réfléchissez y, qui est la vraie menace ? Moi, ou ce soit disant dieu d’une nation fanatique aux tendances génocidaires et illuminées ? Peut-être devriez vous, vous occuper de lui d’abord ? Ou alors vous espérez que nous nous entre-tuions ? » Conclura t-il alors avec une touche d’humour sinistre… Avant d’ajouter piquant. « Ou peut être attendez vous que l’empire Akkatonien et Ikhyldiens amènent massivement des renforts pour s’occuper de nous ? Je suis certains qu’ils seraient heureux de se placer en sauveurs du continent... » Il demandait cela comme s’il poignardait leur orgueil, et à cela Amset répondra stoïquement. « Nous vous vaincrons avant que ça n’arrive. »

Puis, le regard de Cesario se porta à nouveau vers Seeslith.

Apparemment, Sleeslith a su flatter la vanité de Césario et celui-ci se montre affable sur son armure. Elle en apprend plus qu'elle aurait pu l'imaginer. Ainsi donc l'intention originelle de cette armure était d'augmenter la puissance magique du porteur au delà de tout ce qui est imaginable. Et ceci pour défaire une bonne fois pour toute l'ennemi nain. Mais pour une raison encore inconnue, les elfes n'ont pas utilisé cette armure. En tant que mage de l'âme, elle note avec soin l'information concernant la présence de deux âmes enfermées dans l'armure. Que se passerait-il si quelqu'un arrivait à prendre le contrôle de ces âmes? Sleeslith aimerait en savoir plus à ce sujet mais elle préfère ne pas le demander à Césario. Cela risquerait de lui mettre la puce à l'oreille ou pire.

Puis il parle d'un monde en paix, un thème qui est cher à Sleeslith. Elle essaye de ne pas trop écouter mais à vrai dire, elle entend trop bien à quel point il sait convaincre même si elle n'est pas aussi naïve ou crédule que ça. Jeunes et anciennes races unies? Tu parles. Dans la bouche de Césario, ça veut avant tout dire que tout le monde sera transformé en squelette sans distinction.

Elle apprend aussi que Césario s'est allié avec les dieux nagas. Ca, elle ne le savait pas et cette nouvelle ne la rassure pas du tout. Elle entend donc qu'il y a d'un côté le dieu Teïdérien et de l'autre l'alliance entre Césario et dieux nagas. Le deuxième camp semble visiblement bien plus puissant et dangereux que le premier.

Puis Césario propose de poser une autre question. L'homme en sait beaucoup mais quel prix demandera-t-il en échange? Sleeslith craint le piège derrière son apparente amabilité. Elle va donc poser cette question.

"Quel est votre prix pour connaître la réponse à une question?"

Difficile de dire si le camp des dieux nagas et de Cesario était le plus fort, car le dieu des Teïderiens avait justement les Teïderiens de son côté, même si les dieux nagas et Cesario avaient leurs propres serviteurs. Des morts ou entités de l’ancien temps, terriblement puissantes pour certaines. Il ne fallait pas sous estimer la puissance déployable par une nation forte et vigoureuse comme Teïder après tout, avec ses infrastructures, ses cités, son peuple et une armée professionnelle. Néanmoins, techniquement en duel d’entités, le « dieu » Teïderien se sentirait en effet bien seul, mais sans doute que celui-ci, sauf s’il était stupide, ce qui arrangerait bien tout le monde, se cacherait plus ou moins derrière ses fidèles.

Ce qui arrangerait bien le champion pour reparler de lui, ce soient qu’ils s’entre-tuent tous d’ailleurs, mais ce sera trop beau pour être vrai n’est-ce pas ? Du moins, il ne se priverait pas d’y aider si nécessaire, à son petit niveau… Quant à la question que posa la lieutenante, il la trouva intéressante. Et visiblement Cesario aussi, au ton amusé avec lequel il y répondit.

« Je formule mes "prix", avant de donner ce qui mérite qu’ils soient payés. Je l’ai dis, voyez ça comme une récompense pour vos efforts méritoires, de toute façon... » Le tyran sous forme de spectre éthéré, les toisa avant de dire, terriblement condescendant.

« Il est normal pour un puissant d’être généreux envers les faibles, c’est une démonstration de pouvoir, mais aussi de supériorité, et de liberté. Car sachez le, le pouvoir est le seul véritable garant de liberté en ce monde. Gardez le en tête, que ce soit moi qui vous l’offre, ou que vous l’obteniez autrement, on a jamais plus de libertés, que quand on a le pouvoir sur les autres, ou le monde nous entourant. » Avant de conclure. « J’ai ainsi la liberté de vous offrir ces quelques miettes de générosité, plutôt que de quémander votre loyauté ou des offrandes. » Une vision plutôt égocentrique et dominatrice du monde en soit. Mais elle allait bien à l’empereur éternel après tout, cet être plus que tout, avait soif de pouvoir.

« Par contre, est-ce que je dois compter ceci comme une question et m’en aller, ou vous laisser en poser une autre ? » Conclura t-il sinon un peu moqueur.

Dans un premier temps, Césario annonce que ces réponses sont une récompense gratuite. Mais peut-on vraiment se fier à ces paroles? Cela revient à commencer à croire en ce qu'il dit et ensuite il ne reste plus qu'un pas pour être converti à sa cause corrompue. Et Sleeslith ne souhaite pas. Elle écoute avec la plus grande méfiance ce que dit Césario.

Puis Césario se fend d'une longue tirade sur sa supériorité, étalant de façon ostentatoire sa vanité. A ce moment, Sleeslith a une soudaine envie de le remettre en place mais elle se retient. Grâce à ses longues années de militaire eïlynstérienne, elle a appris à rester maitresse de la situation. C'est aussi nécessaire pour savoir lancer des sorts sans se faire déconcentrée. Elle ne répond rien sur cette tirade mais Amset peut voir qu'elle sert les poings pour se retenir. Et en plus Césario insiste en se moquant d'eux. A-t-elle vraiment envie de continuer la discussion avec un tel être? Certainement pas. Et puis le temps passe. Il y a ses hommes et ceux d'Insayë dans la pièce d'à côté. Ils vont commencer par s'inquiéter et se demander ce qui se passe. Si la discussion s'éternise, ils vont s'alarmer et la situation risque de dégénérer. D'autant plus maintenant et dans l'état dans lequel se trouve Insayë : vivant mais inerte. Néanmoins aura-t-elle une deuxième chance de tirer des réponses de Césario? Probablement pas. Ou bien à quel prix? Sous quelles conditions?

Sleeslith est aussi une concubine. Elle sait ravaler sa fierté et plaire comme il faut pour obtenir ce qu'elle veut. Alors elle répond à Césario sur un ton agréable.
"Je suis sûre qu'il vous reste encore quelques miettes à partager avec ces faibles créatures."
Elle sourit doucement avant de poursuivre.
En toute logique, Amset a posé une question martiale, de guerrier. Selon la même logique, la question que souhaite poser Sleeslith concerne la magie.
"Quelles sont les magies qui pourraient être les plus fortes contre vous? Contre Teïder? Contre les dieux nagas?"
En vérité, ça fait trois questions mais qu'importe. Toute information utile contre ces trois dangers reste bonne à prendre.

L’empereur éternel fixa Seeslith avec un regard qu’elle ne perçut pas à travers son inquiétant heaume, mais qu’elle devina comme lourd et perçant. Pas le regard d’un homme intéressé par son charme, ni d’un être puissant et furieux, plutôt celui d'un être au cœur froid, qui jaugeait du regard la personne face à lui. Puis à la dernière question, l’empereur éternel glissera.

« Trois questions et pas une ? Vous tentez de soutirer plus qu’on ne vous offre, comme un sale usurier duchéen. Mais soit... » L’empereur éternel regarda alors les environs, avant de glisser.

« Je ne connais rien au soit disant dieu, que servent les Teïderiens. Donc je ne saurais pas dire quelles magies sont plus fortes contre lui. De ce que je sais, c’est un nécromancien moins puissant que moi, mais très puissant et un invocateur inégalé. Mais je ne lui vois pas de point faible particulier. Ciblez peut-être plus son corps, que son esprit ? Sa volonté doit être indestructible. » Avant d’ajouter. « Quant aux dieux nagas, j’en sais encore moins, je dirais que ça doit dépendre des cas. Comme un mortel serait plus ou moins vulnérable contre certaines magies selon certains détails. » Avant de conclure. « Quant à moi, c’est la question à laquelle je m’autorise à ne pas répondre, comme vous avez dépassés le nombre de questions autorisées… Sur ce. Adieu, ou aurevoir ? » Et alors qu’il finissait cela de dire cela, d'un air narquois, la forme astrale de l’empereur éternel se dissipa dans l’air, laissant les deux nagas seuls…

Seuls et avec un Insayë bien vivant, mais amnésique sur les bras. L’avantage c’est qu’il était vivant et indemne, le souci c’est qu’il n’allait sûrement pas être en état de donner le change avec ses hommes sur le fait qu’il n’avait pas soudainement changé. Mais bon, rien ne faisait penser à de la violence physique, par contre mentale, c'est une autre histoire...

Amset lancera alors un regard à la lieutenante, qui avait l’air de demander ce qu’ils allaient faire, autant d’Insayë que maintenant. Il se doutait bien en partie de la suite, mais bon… Mission accomplie en quelque sorte ? Quoique tous les détails n’étaient pas encore réglés. Néanmoins sa spécialité à lui c'était le combat, pas la gestion de ce genre de choses.

Césario se fend de nouvelles remarques désobligeantes et méprisantes. Mais est-ce qu'on peut vraiment s'attendre à mieux de la part de cet individu? Cela ne trouble donc pas plus que ça la lieutenant eïlynstérienne. A vrai dire, cela confirme même qu'elle a trouvé son point sensible puisqu'il est passé d'un ton faussement amical et politicien à son véritable visage, ses sentiments réels et venimeux. A sa façon, elle a réussi à tourner les tables et à le pousser à montrer à quel point tout ceci n'était qu'une comédie de sa part. Ou bien est-ce parce qu'elle lui pose une question sur laquelle il n'a aucune réponse? Ni sur le dieu teïdérien, ni les dieux nagas. Il émet seulement des hypothèses et un générique 'ça dépend des cas', ce qui en dit long.

Toujours est-il que Césario décide de les quitter tout aussi subitement qu'il est apparu. Sleeslith en est presque soulagée si ce n'est que maintenant le champion et la lieutenant sont face à un nouveau problème. Insayë revient à lui mais semble se souvenir de rien. Et elle ne peut même pas utiliser sa magie de l'âme car ce serait prendre le risque de faire revenir Césario. Qui sait quel autre prix il a inscrit dans l'esprit d'Insayë? Sleeslith n'est pas du genre à jouer avec la vie de ses compatriotes comme ça. Encore moins quand ce risque s'appelle Césario lui-même.

Pour couronner le tout, le temps presse maintenant. Ce qui devait être qu'une entrevue privée s'est transformé en rencontre à trois et s'est éternisé.
"Oui, bien sûr je peux faire ça pour toi", dit-elle à Insayë sur le même mode qu'auparavant, joignant sourire charmeur et ton de séduction.
Il faut qu'elle profite de ce bref moment d'opportunité pour lui faire croire que tout continue dans le même sens. Avec ou sans mémoire, il devrait quand même être le même et donc vouloir sauver sa fierté sans trahir qu'il est perdu sur ce qui s'est passé.
"Mais avant il faut que tu m'aides à arrêter tous ces hommes. Entendu?"
Puis pour éviter qu'il ne saisisse ces paroles pour poser certaines questions, elle se tourne vers Amset. En vérité, elle a aussi besoin de communiquer télépathiquement avec celui-ci. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il aura la courtoisie de lui rendre la politesse et de ne pas tenter de résister à son sort. Bien qu'il reconnaîtra rapidement ce qu'elle fait.

Sleeslith fixe intensément Amset dans les yeux tout en s'adressant à Insayë.
"Tu connais Amset?"
"Jouez le jeu avec moi."
"Tu l'as beaucoup impressionné et il souhaitait te rencontrer personnellement."
"Agissons en douceur autant que possible sans le mettre sur la défensive."
"Il aimerait en savoir plus sur... Ah! Mince. Il faut déjà qu'on retourne auprès des autres mais on peut compter sur toi maintenant?"
"Si jamais ça dérape, je vous laisse l'assommer rapidement."

Télépathie Véritable:

Insäye avait toujours l’air aussi confus, avant de sembler néanmoins se détendre un peu quand la lieutenante lui consacra son attention. Comme s’il la trouvait plutôt rassurante, ou charmante ? Probablement un mélange des deux, cela et il devait considérer sans trop de mal qu’elle était une alliée pour être aussi amicale avec lui, et le connaître plus ou moins pour être aussi, chaleureuse ? En tout cas se reprenant, il répondra aux paroles de la lieutenante, d’un air assez confiant. Après tout elle avait l’air d’attendre pas mal de lui, donc peut-être se disait-il qu’il n’allait pas la décevoir...

« Ah ? Oui, bien entendu que je vais vous y aider. Mes excuses, je crois que j’ai eu un moment d’absence ou quelque chose du genre. Mais je pense que ma confusion va vite se dissiper. Je vais donc suivre vos directives, lieutenante. » Sans doute déduisait-il son grade de son armure ou d’autres signes distinctifs. Puis, avant que l’hybride ne se dise que quand même les choses étaient étranges, probablement au vu du fait qu’il était confus sur l’identité de la personne face à lui, la lieutenante entra en communication mentale avec le champion… Pour formuler un stratagème.

Et Amset comprit rapidement le plan que formula la lieutenante. QU'il considéra comme avisé, le champion n’était pas un grand menteur, mais une telle mise en scène ne demandait pas beaucoup d’efforts de sa part. Il se contenta donc de répondre mentalement.

« D’accord. » Avant de glisser, cette fois-ci avec une humeur digne et avenante, même si pas trop car il ne valait mieux pas surjouer à l’égard de l’hybride.

« En effet, j’ai entendu parler en bien des services que tu as rendu au pays Insayë, et je suis toujours désireux de mieux connaître mes frères et sœurs, se montrant honorables et aussi dévoués. » Ce qui n’était pas faux en soit. D’ailleurs Insayë qui, peut-être ne se souvenait pas d’Amset, mais comprenait donc que c’était un champion, donc il était en présence d’un champion et une lieutenante, glisserait, avec un mélange d’appréciation et modestie de bon goût. « C’est un honneur que vous me faîtes là, j’espère continuer à m’en montrer digne. » Il gobait donc parfaitement leur comédie.

Puis, Amset formulerait mentalement.

« Je ferais de mon mieux, si cela est nécessaire. » Pour le fait d’’assommer l’amnésique, avant de glisser oralement à l’hybride. « En effet, autant ne pas faire attendre le devoir. Nous en discuterons après. » L’hybride glissera alors pensif, concluant sans doute qu’il avait une tâche à faire rapide qui valait peut-être de laisser ses questions à plus tard. « Bien entendu mes frères, dîtes moi juste quoi faire. Et je remplirai mon devoir au mieux. » Visiblement il était maintenant désireux de montrer sa valeur auprès d’eux. Probablement autant pour se faire bien voir d’eux, que par mélange de professionnalisme et fierté. Bien, maintenant, restait en effet à retourner auprès de ses hommes qui…

Semblèrent en plein discussion avec les hommes de Seeslith, une discussion visiblement un peu tendue, mais qui détendit quand ils virent tout ce beau monde revenir. Même si, les hommes de la lieutenante semblèrent surprit, surtout le sergent. Sans doute qu’ils avaient tentés de gagner du temps à défaut de la rejoindre, mais que ce dernier se demandait pourquoi Insayë n’était pas menotté. Quant aux hommes de l’hybride, ils se demandaient sans doute ce qu’il s’était passé là-bas ?

Seeslith allait-elle laisser les hommes d’Insayë poser des questions ? Ou coupera t-elle court à toute tentative ?

La lieutenant a réussi à profiter du moment de flottement pour faire croire que tout se déroulait comme avant sa perte de connaissance à Insayë. C'est déjà ça. Et probablement la seule victoire dont elle peut se vanter au cours de cette investigation musclée des catacombes. Alors que le sergent demi-elfe vêtu d'une robe noire leur annonce qu'il veut faire de son mieux, Sleeslith lui adresse un sourire charmeur comme si elle était fière de lui.

Puis ils arrivent dans la pièce d'où ils venaient. Sleeslith scrute rapidement la situation pour jauger ce qui se passe. Une discussion tendue, rien d'inattendu sur ce point. Elle connaît ses hommes. Elle sait qu'ils aiment défendre leur opinion. Combien de fois a-t-elle eu à faire cesser par autorité leur débat avant que cela ne dérape trop loin? Oh les joies d'être lieutenant de soldats orques!

La lieutenant commence par jeter un regard sévère à ses hommes pour leur rappeler qui est aux commandes envers eux et aussi qu'elle les connaît suffisamment bien pour en savoir assez sur comment la discussion est devenue tendue. Puis elle croise le regard de son sergent surpris qui regarde d'un air perplexe Insayë. Et il a de quoi. Celui n'est, en effet, pas menotté comme attendu. Mais pour le moment, Sleeslith ne peut pas vraiment expliquer que rien ne s'est passé comme prévu et qu'ils ont eu la visite de Césario à la place. Au lieu de cela, elle pointe les hommes d'Insayë à celui-ci, tout en annonçant :

"Il faut arrêter ces hommes. Tes hommes. Ils ne travaillent pas pour qui tu penses."
Sleeslith fait alors un signe de tête entendu à son sergent. Il devrait comprendre qu'elle lui indique de se tenir prêt à agir. Il enchaine en faisant des signes de main aux hommes. Ceux-ci se regroupent et se tiennent prêts.

Puis Sleeslith s'adresse aux hommes d'Insayë.
"Nous ne sommes pas vos vrais ennemis mais votre présence ici nécessite des réponses en justice. Si vous pensez n'avoir rien à vous reprocher, déposez les armes."

Amset se demandait bien comment allait être géré le cas du demi elfe par la hiérarchie, car amnésique ou pas, celui-ci était fautif, même si heureusement pour lui il n’avait pas, aux dernières nouvelles, tué de frère d’armes… Pour sa part, il sentait que sa peine n'irait tout de même pas jusqu'à l'exil à vue du pays, au vu du fait qu'il était amnésique notamment.

Cela et puis Amset n’était pas spécialiste des tribunaux militaires, il n’y était jamais allé que ce soit pour juger, y être jugé ou regarder comment ça se déroulait. Et le plus dur restait encore à faire de toute façon, ou peut-être pas ? Cela dépendrait si les hommes du demi elfe obtempéraient ou non ? Après tout ils risquaient d’êtres perdus sans lui, car même s’ils arrivaient à s’échapper, ils resteraient coincés en plein territoire Eïlynsterien, autant dire, en grande difficulté…

S’ils étaient raisonnables, ils se rendraient donc, que risquaient-ils après tout ? Certes, les tribunaux Eïlynsteriens n’étaient pas tendres, mais la mort n’était pas au bout du chemin, ni la prison à vie. Ce serait des épreuves qui les attendrait, le fait de devoir se racheter, et sans doute la honte le temps que ça se fasse. Et si leur cas était jugé irrattrapable, l’exil permanent. Mais c'était pour les cas les plus graves...

Quoiqu’il en soit vint donc le moment de vérité, celui où la lieutenante exigea des hommes d’Insayë qu’ils se rendent, pendant que celui-ci confut réfléchissait à ce que venait de dire la lieutenante. Probablement, car oui il se souvenait que c’était ses hommes, mais pourquoi les arrêter ? Sans doute se demandait-il aussi si ça l’impliquerait lui, ou s’il avait été imprudent les concernant… Du moins, Amset le supposait, car il ne lisait pas les pensées... Du moins il n'usait pas de magie pour essayer de le faire.

Un temps de silence se fit quoiqu’il en soit à la demande de la lieutenante… Les hommes d’Insayë se regardant entre eux, puis leur chef qu’ils regardèrent très durement, le genre de regard qui pouvait hanter un sous officier comme lui un minimum soucieux de ses troupes et frères d’armes. Puis, ils déposèrent les armes, sans doute se disant qu’en effet il valait mieux se rendre. Après tout qu’on leur reproche ou non quelque chose de fondé, ils n’allaient pas se battre et potentiellement tuer des compatriotes, ce serait leur condamnation garantie, à l’exil, voir la mort en combat. Pas que la mort au combat était honteuse, mais celle contre d’autres Eïlynsteriens était stupide quand on était pas un véritable traître...

« Nous nous rendons. » Dira alors celle à l’équipement technologiste qui était disciplinée comme le reste de ses compagnons d’armes, mais visiblement guère ravie… Quoiqu’il en soit, on pouvait donc dire que ça se finissait sans coulée de sang. La hiérarchie serait sans doute contente du travail de la lieutenante, une fois du moins tout ce beau monde sortit du tombeau et mené à la forteresse la plus proche… Restait donc à organiser tout ça. Et peut-être à décider s’il faudrait mettre Insayë aux arrêts maintenant, ou plus tard ?

Sleeslith laisse échapper un doux soupir de soulagement avant d'opiner vers ses Sergents, d'un air entendu. Pour une fois qu'une chose se passe comme elle l'a prévue, elle s'en satisfait avec plaisir. Mais sans relâcher sa vigilance pour autant car ils ne sont pas encore sortis et qui sait quel imprévu peut leur tomber sur la tête avant que tout soit réglé pour de bon.

La justice eïlysntérienne est certainement aussi stricte que son code martial mais en faisant preuve de bonne volonté et de coopération, les hommes d'Insayë réduisent leur chance de subir la sanction la plus lourde. Si ils sont assez malin, ils pourraient même négocier leur connaissance sur Césario. Dans tous les cas, ils s'en tireront au minimum avec des travaux forcés mais c'est déjà mieux que le déshonneur. Et qui sait? Peut-être qu'ils changeront vraiment d'avis? Ou bien que l'Etat-Major décidera de les utiliser comme espions contre les alliés de Césario. Les options restent donc ouvertes et préférables ainsi.

A la suite de l'ordre donné par leur Lieutenant, la troupe se met à désarmer les hommes d'Insayë. A ce sujet, Sleeslith ne sait toujours pas quoi en faire. L'hybride elfe est tout à la fois coupable et victime et elle ne saurait trancher. Mais vu qu'il se montre inoffensif et coopératif, elle va donc lui donner une chance de se racheter. Du moins avant que ses souvenirs lui reviennent si jamais ils lui reviennent. Elle reste donc à proximité pour le rassurer et le réconforter qu'il fait le bon choix. Aucun des hommes de la Lieutenant ne sait qu'ils viennent de rencontrer Césario, ils ont donc de quoi être étonnés par l'attitude familière de leur Lieutenant auprès d'Insayë. Il est clair qu'il s'est passé quelque chose pour qu'elle se comporte ainsi mais quoi? D'ailleurs la Sergent archère n'hésite pas à jeter un regard lourd de questions à Sleeslith. Elle le sait. Elle aura à expliquer à ses hommes ce qui s'est passé mais pas maintenant, pas ici. Pour le moment, il est temps de sortir de ces catacombes avant qu'une autre mauvaise surprise leur tombe dessus.

Une fois rassemblée et prête, la troupe se met en route pour sortir des catacombes tout en escortant avec vigilance les hommes aux arrêts.

Les hommes d’Insayë furent désarmés sans incident particulier, si ce n’est qu’ils garderaient sans doute une certaine rancœur envers l’hybride qu’ils considéraient dorénavant comme un traître. Néanmoins, restait encore cet hybride justement qui lui ne fut pas menotté, mais qui sait, si jamais il finissait par se souvenir de quelque chose soudainement ? Ou se demandeit trop ce qu’il se passait réellement...

Sauf si, même dans ce cas, il était trop malin pour moufter quoique ce soit, après tout un vrai manipulateur de talent saurait faire semblant d’être toujours amnésique et perdu, pour éviter d’éventuels soucis. Enfin, pas de talent, de génie et le naga lui donnerait beaucoup de crédit de penser qu'il est aussi compétent dans le domaine… C’est pour cela donc, qu’il ne partit pas de ce principe d’office.

Ils se mirent donc en route pour sortir des catacombes, ce qui se fit sans incidents notables, sans doute que ces derniers n’étaient pas encore totalement sûr, mais on ne les attaqua pas, soit car ils eurent de la chance, soit car aucun groupe de mort vivants commandé par une ombre, ne trouva que c’était une bonne idée.

Puis ils arrivèrent à la sortie donc, indemnes, probablement un peu fatigués, ne restait maintenant qu’à se rendre à la forteresse la plus proche, pour confier la responsabilité des prisonniers au commandant local, et laisser la justice traiter de leur cas. Ce qu’ils firent donc.

Sans doute que la commandante recevrait quelques félicitations au passage, assez méritées, notamment pour les avoir ramenés vivants et en pas trop mauvais état, après tout il était plus difficile d’interroger les morts, même si pas impossible en soit. Par contre, il faudrait sans doute aussi expliquer certaines choses aux hommes, garder pour elle ou non l’entrevue avec Cesario ?

Et aussi, faire des rapports divers, mais ça c’était habituel et pas vraiment la tâche la plus agréable quand on était officier.

En quelque sorte, l’ensemble avait donc plutôt été une réussite ?





[Hrp : je te proposes qu’on aille vers une conclusion prochaine si ça te vas, comme le rp as pas mal duré ! En tout cas c’était agréable, merci à toi .]

Le retour se passe sans encombres imprévus. Amset et Sleeslith, accompagnée de sa troupe, ramène bien plus que prévu au départ. Ils étaient partis pour désinfecter des catacombes et ils reviennent en ayant accompli cette mission et un bonus à faire comparaitre en justice. L'étendue de la trahison des hommes d'Insayë reste à déterminer et ça, ça ne fait pas parti des attributions de Sleeslith. Ils peuvent encore jouer la carte du repenti et demander une chance à revenir dans le droit chemin. Rien n'est encore totalement condamné à leur sujet même si ils auront quand même à payer pour leurs fautes. Quant à Insayë lui-même... impossible à dire dans l'état dans lequel il est actuellement. Ceci dit, lorsque l'Etat-Major apprendra qu'il a été sous l'influence de Césario, il risque de finir dans une salle de recherches. Comprenne qui pourra mais les eïlynstériens ne sont pas connus pour être des tendres. Il n'y a qu'à voir les nouvelles lois qu'ils viennent de faire voter contre leurs propres espions.

Ensuite viendra le moment de célébration. Sleeslith et ses hommes iront se délasser et se détendre avec un bon repas et de la bière. Si Amset se joint à eux, il pourra entendre le genre de blagues orques qu'elle doit se coltiner à longueur de journées et elle semble même y être habituée. Elle rira même à certaines de celles-ci parce que, quand même, certaines blagues orques sont juste trop énormes pour ne pas en rire. Tout se déroulera dans un bon esprit convivial et militaire, Sleeslith gardera un oeil vigilant et veillera à ce que rien ne dérape parce qu'entre militaires, les joutes verbales peuvent rapidement dériver en rixes physiques.

Le lendemain, et à tête reposée, Sleeslith remplira son rapport sur la mission. En bonne officière, elle s'en tiendra aux faits, rien qu'aux faits. Elle laissera l'Etat-Major le soin d'apprécier les performances des uns et des autres.

Son rapport décrira donc l'ordre chronologique des faits :
- Sleeslith a rencontré Amset au lieu de rendez-vous fixé puis elle l'a interrogé sur les informations à connaître sur les mort-vivants. Ensuite ils ont décidé ensemble de se lancer dans les catacombes. A l'entrée, ils ont fait une pause afin que l'un des sorciers inspecte magiquement les présences. Celui-ci a détecté des créatures vivantes dans les lieux souterrains. Ils se sont ensuite dirigés vers le centre des tombes.
- Ils y ont rencontré une forte résistance de la part de plusieurs mort-vivants équipés d'armes remontant du temps de l'âge de bronze. Pendant la brève pause pour soigner les blessés et prendre leur part de butin de guerre, Amset a demandé conseil auprès de Sleeslith sur la rencontre à venir avec les présences vivantes. Sleeslith a conseillé de les convaincre de s'expliquer et de quitter les lieux. Puis Amset a ouvert la porte de la dernière chambre mortuaire.
- C'est là qu'ils ont finalement rencontré les présences vivantes signalées précédemment : des eïlynstériens armés et en mission. Dans un premier temps, Sleeslith a tenté d'user de sa persuasion et de son charme mais leur chef s'est montré particulièrement imperméable à tous ses effets. Elle a donc décidé de le séduire directement et sans ménagement. Le chef a finalement cédé. Elle a pu l'emmener à part et comptait le convaincre pacifiquement de se rendre. Sur ce, Amset est apparu et n'a pas compris la manoeuvre en cours. De l'approche pacifique, il est passé à une approche intimidante et a fait sauté les quelques réussites que venaient d'obtenir Sleeslith.
- La manoeuvre de négociation a fini par capoter avec l'apparition inattendue de Césario. Celui-ci les a autorisés à lui poser des questions. Amset lui a demandé quels étaient les moyens de le vaincre tandis que Sleeslith l'a interrogé sur son armure. L'entrevue a été brève mais riche en informations. Après le départ du tyran, le chef de ces eïlynstériens n'était plus en état de résister à la persuasion de Sleeslith. Césario venait de lui enlever une partie de ses souvenirs. Sleeslith a profité de cette nouvelle situation pour le rallier à elle, ce qui a permis de mettre tout le monde aux arrêts sans effusion de sang. Sur le chemin retour, aucun des mort-vivants restants n'a osé les affronter.
- La tombe n'est pas totalement purifiée en soi mais sa source la plus dangereuse a été nettoyée.

[HRP : Merci pour cette intro au combat, clairement j'en avais besoin pour comprendre comment ça fonctionne ici.]

Il n’y avait pas eut de nouvelles lois contre leurs propres espions, juste une décision qui ne s’était pas très ébruitée, concernant un cas difficile. En somme, rien qui ne pouvait être qualifié de lois qui pourrait s’appliquer systématiquement à tous les cas. Pour le reste, le sort d’Insayë et ses hommes dépendrait en effet de bien des choses, au pire finiraient-ils exilés, même si la chose ne serait pas forcément certaine. Les Eïlynsteriens rechignaient après tout à condamner à morts leurs propres frères et sœurs d’armes, cela et puis peut-être que leurs crimes ne seraient pas jugés assez graves pour de lourdes peines ?

Quoiqu’il en soit, après la mission, Amset consacrera un peu de temps aux troupes de la lieutenante, après tout ce n’était pas parce qu’il serait appelé demain ailleurs, qu’il ne pouvait pas se poser un peu. Lui-même ferait d’ailleurs quelques plaisanteries, pas forcément de même nature que celles des soldats orcs, mais sans doute bien ficelées et amusantes.

Puis vint le lendemain, le champion serait alors demandé ailleurs, avant sans doute ensuite de pouvoir repartir voyager à l’étranger en tant qu’espion, mais aussi agent de terrain. Après tout il faisait partie de ces Eïlynsteriens ayant une double ou triple vie pour diverses raisons. Après tout, leur nation n’était pas la dernière quand il s’agissait de garder un œil sur le reste d’Orzian.

Il était probable sinon que ce ne serait pas la dernière fois qu’il serait amené à croiser la lieutenante, au contraire même, mais d’ici là sans doute auraient-ils le temps de suivre leur petit train de vie ? Entre leurs responsabilités et missions différentes. L’une ayant sans doute des ambitions bien différente de l’autre, même si sans doute avait-il un objectif commun, servir la nation du grand mur…

Une nation qui connaîtrait sans doute à terme des heures difficiles, mais pour laquelle le champion naga, luttera de toutes ses forces.






[Hrp : Vais m’occuper de la demande en chronologie^^.]