Sleelith sentit malgré le sort de corps aquatique et son agilité naturelle, un projectile douloureux l’atteindre. Tiré par le même squelette que tout à l’heure, qui n’a pas projeté une simple flèche cette fois-ci, mais un projectile arcanique d’énergie pure, sans doute à l’aide de son arc enchanté. Le projectile qu’elle n’arriva pas à esquiver malheureusement, lui fit mal, rien d’insurmontable, mais elle put sentir le tir perforer les écailles de sa queue et la flèche s’enfoncer sur un bon centimètre, en faisant une blessure somme toute modérée. Étant magique, le projectile avait ignoré en bonne partie la protection physique apportée par les écailles, mais pas l’armure d’âme convoquée par la nagate, sans qui la blessure aurait pu être pire.

Et cela ne l’empêcha donc guère de continuer à se battre et attaquer l’ombre… Soulevant une dalle de pierre qui broierait sans doute pas mal d’os si elle tombait sur sa cible.

Et c’est avec une vivacité n’ayant rien à envier à un elfe vivant, que le mage esquiva la dalle que tente de faire s’abattre la lamia sur lui. En vérité il le fit presque avec une aisance insultante, s’écartant de quelques pas et ne prenant même pas la peine au passage de regarder la dalle qu’il venait ainsi d’éviter...

Une ombre magicienne qui semblait sinon se dissoudre en effet, mais très lentement, disons qu’un humain ne serait pas mort rapidement à cause d’une simple sphère d’acide, mais là ça donnait l’impression que cette ombre pouvait prendre des heures à mourir de cet acide justement… Peut-être aussi car elle n’avait pas de chair sur elle. Là où la dalle de pierre si elle avait été son but, aurait été certainement létale.

Mais ce n’est pas pour autant que l’ombre magicienne riposta avec efficacité, car il semblerait que la tumulte de la bataille la déconcentre assez pour qu’elle rate tout simplement sa cible, les lances de glace allant une nouvelle fois s’écraser tout simplement sur les murs de pierre de l’autre côté.

Visiblement aucun des deux adversaires de la nagate, n’était gêné par l’armure enchantée de celle-ci, pour le moment du moins… Ce alors que peu à peu les hommes de celle-ci commençaient à gagner le combat et que les morts vivaient commençaient à être plus dans l’idée de faire le plus de dégâts possibles, que de triompher, dorénavant...

Restait alors le combat entre le champion et l’ombre maniant le bouclier et la lance, telle l’élément centrale d’une phalange antique de l’ancien temps où les jeunes races n’arpentaient pas le monde. Et où les anciennes avaient quand même le bon goût de s’entre-tuer entre-elles tout de même.

Une ombre maniant un bouclier qui fut en partie gênée par le bain de boue, et encore plus gêné par le cumul avec l'ombre capricieuse, mais son style de combat statique basé sur la lance et le bouclier faisait sans doute qu'elle continuait à se battre avec une grande efficacité. Assez en tout cas, pour arriver à parer l’assaut du champion, même si sa riposte ne triompha guère de la défense de celui-ci.

Visiblement la lutte globale promettait de réussir, mais les deux dernières ombres résistaient.






Jets de dé :

Spoiler:

Hrp :

Spoiler:

Le combat global était en leur faveur, c’était une certitude, par contre le nouvel adversaire d’Amset, et ce malgré l’aide de la lieutenante, lui offrait une certaine résistance. En même temps, il était dur même pour un grand épéiste de passer la garde d’un imposant bouclier rapidement. Néanmoins, il ne doutait pas qu’assez rapidement certains de ses coups finiraient par passer et alors le combat serait rapidement expédié.

Il fallait pour cela insister et maintenir les efforts. Amset n’avait néanmoins pas envie de tenter quelque chose de particulier, sauf peut-être… Un sort pour rajouter à la gêne de l’ennemi et en profiter. Amset concentra alors son énergie magique dans sa main et projeta un choc d’âme vers son adversaire. Avec un peu de chance, cela l’atteindrait ainsi de plein fouet.

Ceci fait, il n’attendrait pas de voir les résultats de son assaut magique, au risque que l’adversaire ait le temps de s’en remettre et il se lança immédiatement à l’attaque de sa lame toujours empreinte de la magie qu’il avait lui-même insufflée dedans. Ce en s’apprêtant comme toujours, à intercepter toute attaque de l’égide qu’il portait de son autre main.

De toute manière, le combat allait certainement bientôt se terminer, si ce n’était pas eux qui triomphaient des ombres, les soldats en finiraient avec les suppôts morts vivant de celles-ci et alors… Disons que deux ombres face à des Eïlynsteriens cinq à six fois plus nombreux… Il ne fallait pas être un génie pour deviner le résultat du combat. Surtout que si certes, les enfants de la muraille aimaient les duels, là ils avaient une mission à accomplir et le devoir passait évidemment, avant ce genre de petite fierté guerrière, certes appréciable, mais pas indispensable.

Un combat qui lui avait valut une blessure, mais rien qui était ingérable, surtout que la magie insufflée dans son corps suffirait, l’affrontement terminée, pour que la blessure se referme d’elle-même en quelques minutes.





Jets de dé :

Spoiler:

Sort utilisé :

Spoiler:

Sleeslith n'en croit pas ses yeux. L'ombre a esquivé son sort avec une facilité déconcertante. Malhabile qu'il disait Amset? M'en vais lui corriger deux ou trois choses sur sa connaissance des mort-vivants parce que ça, ça n'est pas du tout être mal-agile. Bien au contraire. Mais pour le moment, elle reste concentrée sur le combat.

Sleeslith utilise une tactique dangereuse pour elle-même et elle le sait mais si elle veut faire bénéficier de l'effet pénalisant de l'enchantement de son armure pour sa troupe, il faut qu'elle soit visible et donc qu'elle soit une cible facile. Elle n'est donc pas surprise de voir des flèches voler en sa direction sauf par une. Une flèche qui arrive à la blesser. Elle ne s'attendait pas à ce que ces archers mort-vivants possèdent ce genre d'enchantements sur leurs flèches. Mais encore, que sait-elle vraiment des mort-vivants, et encore plus sur ceux provenant de l'âge de bronze? Elle grimace mais se force à retenir sa respiration. A vrai dire, ce n'est pas la première fois que cela lui arrive sauf qu'avant, c'était lors d'entrainement. Maintenant ce n'est plus un entrainement, c'est la pratique, le champ de bataille même si celui-ci n'est que de la taille d'une salle dans des catacombes ça n'en reste pas moins un. Et ces hommes comptent sur elle pour leur assurer la victoire.

Tandis que la flèche immatérielle et non-solide la force à grimacer sous la violence de l'impact, elle observe une seconde ses hommes se battant avec bravoure et courage sous les assauts frénétiques des squelettes. Elle prend courage sur eux et se met à serpenter vers le sergent infirmier, la flèche non-solide plantée dans sa queue. Cette plaie ne doit pas s'aggraver. En bon soldat discipliné et officier montrant l'exemple, elle se dirige vers le soigneur mais elle n'est pas inactive pour autant.

Dans un premier temps et pour éviter qu'une seconde flèche immatérielle ne la mette hors de combat avant qu'elle puisse atteindre le sergent infirmier, elle commence par augmenter sa résistance aux attaques magiques par une Armure d'Ame. En se glissant lentement et latéralement vers le soigneur, elle imite ses gestes habituels de revêtir son armure.

Armure d'Ame:

Puis elle s'arrête à mi-chemin pour renouveler ses sorts handicapants contre les squelettes. Elle joint ses mains et compte. Une... Deux... Elle ne respire toujours pas. Elle s'abaisse vers le sol et pose ses mains au sol.

Ombre Capricieuse:

Elle se relève et pointe le sol en dessous des soldats mort-vivants acculés contre le mur par ses hommes.

Bain de Boue:

La malchance continue à frapper et à s'acharner contre la Lieutenant. Ca empire même au point que son sort de Bain de Boue se retourne contre elle maintenant. Il est temps que le combat s'arrête pour elle avant que sa propre magie ne la suicide. L'effet lui claque entre les doigts. Cela commence à faire beaucoup de pressions et de distractions négatives. Elle se force à rester concentrée de son mieux.

Jet de Volonté/Concentration:

Sleeslith se traine douloureusement et péniblement vers le sergent infirmier. Elle s'assoit à terre et laisse ses archers la protéger de leur bouclier. Elle reprend sa respiration tandis qu'elle expose sa plaie aux soins du sergent.

Son sort de Boule d'Acide devrait en avoir fini avec l'ombre mage maintenant. Ce n'est pas comme si son sort avec beaucoup à corroder. Bien au contraire, sa cible n'a plus que des os. Moins de masse à dissoudre.

Durée des sorts actifs:

Le combat était proche de sa fin, la formation de simples morts vivants allait rompre d’un moment à l’autre… Mais entre-temps, le combat continuait entre le champion et l’officière et les deux ombres. Ce pendant que l’archer mort vivant retourne son attention à l’égard des simples guerriers de troupes qui étaient dangereusement près de les déborder… Même si le bain de boue de la lieutenante ne passait pas, disons qu’à ce stade, une fois la machine mise en branle, il était dur de l’arrêter…

Il y avait bien l’ombre à l’épée et au bouclier qui faisait de la résistance, parant encore les assauts du champion, même si la riposte de celle-ci fut si maladroite qu’elle tomba lourdement au sol.

Puis la ligne céda, tout simplement. Les Eïlynsteriens avaient triomphés de leurs adversaires sans pertes, mais non sans blessures… Le phalangiste n’eut même pas le temps de se relever, qu’il fut forcé à resté au sol et ce définitivement...

Quant au mage ombre ? Difficile de dire si le sort d’acide aurait suffit, ni quel sort il avait décidé d’employer, car une fois que les soldats de troupes eurent débordés les simples anciens légionnaires, les ombres ne purent longtemps tenir contre des adversaires quatre à cinq fois plus nombreux… Ils furent donc tout simplement massacrés.

La victoire appartenait ainsi aux vivants. Quant à Sleelith, elle put bénéficier des bon soins de l’infirmière et put se reprendre en bonne partie de ses blessures, selon que celle-ci employait la magie pour cela, un breuvage médicinale ou autre.

Le silence retombait ainsi dans ces catacombes où régnaient un air sec et une atmosphère d’autant plus macabre que beaucoup d’ossements jonchaient le sol maintenant, ainsi que d’armures et armes de facture ancienne.

Rien ne s’opposait alors à ce qu’ils continuent leur chemin pour atteindre leur objectif. Sauf s’ils avaient d’autres idées en tête ?









Jets de dés :

Spoiler:

Protégée par les sorciers faisant feu sur les mort-vivants ainsi que les boucliers levés par les archers, Sleeslith se dépêche d'engloutir la potion de soins que lui tend la sergent infirmière. Elle ne voit plus ce qui se passe pendant quelques secondes. Elle entend juste les entrechocs des armes et puis un profond cri de victoire, guerrier et vivant. Elle ne sait pas ce qui se passe mais au son de ce cri, elle suppose que le combat est en leur faveur. La potion fait rapidement son effet et elle se relève pour voir l'état de la situation.

Il n'y a plus un seul mort-vivant qui bouge, plus un seul bruit. Leurs os sont éparpillés en un vrac désordonné et meurtri sur le sol. Leurs équipements gisent inoffensivement. Un silence de mort plus conforme aux lieux retombe sur la pièce purifiée par la troupe eïlynstérienne.
"Inspection des blessures", annonce Sleeslith d'un ton neutre mais persuasif.
"Vous aussi", conclut-elle à l'adresse d'Amset. Il est sous ses ordres, après tout. Elle tient donc à l'intégrer à ses protocoles de médecine comme les autres.
Les soldats opinent aux mots de la Lieutenante alors qu'ils continuent à se féliciter les uns les autres. Pendant qu'ils marchent vers la sergent infirmière qu'elle se dirige vers un squelette en particulier. Et pas n'importe lequel, elle marche vers cet archer qui lui a si durement infligé une blessure. Elle se baisse et se saisit de l'arc du mort-vivant. Puis elle avance vers sa sergent archère et lui tend l'arc. Celle-ci la remercie d'un hochement de tête droit et fier avant d'examiner l'arc en question avec un léger sourire carnassier en coin.

Bien que l'affrontement lui-même soit terminé et victorieux pour la troupe eïlynstérien, le combat n'en est pas complètement achevé. Il faut maintenant passer aux protocoles d'après bataille. Cela commence par l'inspection des blessures. Les hommes se mettent en file indienne et se font examiner par la sergent. Ceux qui souffrent de plaies profondes passent sur la droite pour recevoir des soins plus appropriés tandis que ceux qui n'ont que des blessures légères passent sur la gauche pour être pris en charge par la Lieutenant qui, entretemps, a remis ses gants. Elle passe ses mains sur les coupures et hématomes de ses soldats. Magiquement, leurs plaies se résorbent.

Pendant ce temps les archers, qui n'avaient pu être utiles durant le combat et qui sont tous quasiment indemnes, se mettent à inspecter et examiner les armes et armures des mort-vivants. Peut-être qu'il y a de quoi récupérer des équipements dignes d'intérêt?

Lame Guérisseuse:

Le combat était terminé et avait permit d’obtenir une victoire claire et efficace, mais pas sans que leur corps en souffrent. Le résultat du combat au sol étant assez propre d’ailleurs, étant donné que les seuls à avoir été péris, étaient des morts vivants squelettiques, pas de mare de sang abondante, pas de tripes ou autres choses peu ragoûtantes, juste des os et de l’équipement ancien abandonné là. En somme, une vison presque surréaliste pour qui n’aurait pas vu l’affrontement ayant eut lieu avant.

Amset hocha quoiqu’il en soit la tête calmement quand la lieutenante lui dit de laisser ses blessures se faire inspecter, il obtempéra donc en observant ce que faisait les autres du coin du regard. Il vit notamment la lieutenante récupérer l’arc que tenait l’un des archers morts vivants. Un arc d’excellente facture, probablement enchanté pour ne pas se dégrader, car le bois dans lequel il est fait n’aurait pas tenu des millénaires dans un tombeau… Témoignage muet du savoir faire des artisans de l’ancien empire. Comme le reste de l’équipement de ces anciens légionnaires, des armes et armures de vraies bronzes ou de bois noble.

Quoiqu’il en soit, Amset dû passer par quelques soins magiques légers, car si la manière dont son corps était enchanté lui permettait de voir ses blessures se résorber à vue d’œil, il aurait traîné celle qu’il avait reçut pendant au minimum dix minutes, si ce n’est plus avant qu’elle ne disparaisse, alors autant s’en charger.

Une fois cela fait restait le pillage évidemment, d’équipements de bonnes qualités. Après, ce n’était pas vraiment « supérieur » à l’équipement que portaient les soldats Eïlynsteriens ici présents, disons juste que ça n’avait pas à rougir en comparaison. Donc en soit il n’y avait pas de quoi « mieux » s’équiper en dehors peut-être des arcs, par contre sans doute recevraient-ils une prime s’ils ramenaient ces équipements à l’intendance. Cela et puis il y avait quelques bijoux qui traînaient et biens précieux, disons que par exemple les trois ombres n’étaient pas vêtus pauvrement. Le mage par exemple possédait un imposant collier d’artisanat elfique ancien richement dotées en gemmes luisantes.

Après certains pourraient trouver ça irrespectueux de prendre les bijoux qui appartenaient aux morts, mais comme ces trois morts là les avaient attaqués consciemment… C’était discutable pour eux.

« Vous allez bien lieutenante ? » Finirait d’ailleurs par demander Amset prévenant au passage, après tout celle-ci avait dû se battre férocement. Avant d'ajouter. « Auriez vous une idée de la procédure à adopter quand nous tomberons sur les intrus ? » Dans le sens, de, que faudrait-il faire plus tard quand la solution évidente ne serait pas forcément de tuer les êtres vivants sur lesquels ils allaient tomber, plus loin dans ces ruines ? Ce serait en tout cas mieux de les capturer vivants.





Hrp :

Spoiler:

Même si certains de ses sorts avaient raté et que d'autres avaient eu des effets mitigés, la Lieutenant n'avait pas lésiné et s'était transformée en véritable artilleuse magique durant l'affrontement. Il y en avait eu partout et contre tout le monde ce qui, au final, était aussi l'une des raisons de leur victoire. A ce sujet, elle veille à ce que la tradition du butin de guerre soit respectée et que chacun de ses soldats est sa part. Ainsi ils pourront se vanter, preuve à l'appui, de leur victoire sur des mort-vivants de l'âge de bronze. Et la gloire est quelque chose d'important pour se faire respecter en Eïlynster. Pour elle-même, elle jettera un coup d'oeil intéressé sur le collier de l'ombre magicienne qui semble être de meilleure qualité que les autres. Peut-être même recèle-t-il quelques enchantements?

"Juste un peu de fatigue", répond-elle à Amset pour le rassurer. Et ce n'est rien de le dire. Sa réserve de mana vient d'en prendre un grand coup. Et encore, elle est une mage puissante. Les sorciers de sa troupe ont certainement moins de réserve de magie et sont sûrement plus fatigués qu'elle. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il n'y aura pas d'autres affrontements dans ces catacombes sinon ils se verraient obligés de battre retraite. Il y a une différence entre courage et suicide et elle ne compte pas envoyer sa troupe à une mort certaine et sans victoire. L'idée n'effleure même pas son esprit. Puis elle examine le collier de l'ombre magicienne, elle frotte une de ses boucles d'oreilles afin de détecter la présence d'enchantements magiques sur celui-ci.

HRP:

Amset lui pose une question. Elle en est même un peu surprise. Jusqu'à présent, il s'est montré plutôt autonome et peu ouvert à la stratégie. Aurait-elle réussi à le convaincre qu'elle est suffisamment compétente? Avant de lui répondre, elle l'observe silencieusement pendant une seconde, deux billes d'or froides et serpentines sur lesquelles les reflets des torches viennent jeter une brillance discète.

"J'ignore qui ils sont ni pourquoi ils sont ici. J'espère qu'il y aura moyen de les convaincre de s'expliquer ainsi que de quitter ces lieux."

Son sorcier ne l'a pas informé de la présence de vie, elle ne sait donc si les intrus sont vivants ou mort-vivants. A ce moment, elle sait seulement que sa troupe n'a pas les moyens de subir un second assaut. Il faudra donc gérer ce problème d'une autre façon. Peut-être même que cela convaincra Amset qu'elle possède plus d'une compétence. Qui sait? Mais pour le moment, elle se préoccupe d'avantage d'informer tout le monde sur la prochaine étape à suivre à travers la question du Champion.

Une fois soigné, tout le monde se prépare pour se remettre en marche. Les soldats se tiennent prêts à intercepter toute attaque. Les sorciers grimacent un peu car ils leur restent peu de mana. Et les archers tentent de rester aux aguets afin de détecter le moindre signe de mouvement dans les parages. Ils ont néanmoins à résoudre un problème de taille avant de pouvoir continuer. Une porte scellée leur bloque le passage.

"Quelqu'un peut ouvrir cette porte?", demande-t-elle en l'air en regardant tour à tour ses sorciers et Amset.

Sans doute que le collier magique que la lieutenante avait trouvée avait quelques enchantements, entre autres, mais lesquels ? Cela elle seule put le découvrir grâce à ses sens magiques. En tout cas, ce n’était probablement pas Amset, qui n’était encore qu’un mage assez balbutiant au vu de son grand potentiel qu’il avait développé sur le tard, qui pourrait l’aider à ce niveau. Pour sa part, il fut d’ailleurs plus prosaïque, prenant des bijoux, gemmes et petits objets précieux faciles à transporter et qu’il pouvait ranger dans les sacoches situées à sa ceinture, l’un des seuls vêtements qu’il portait, si on considérait les bijoux qu’il avait sur lui et le morceau de tissu très modeste accroché à la ceinture comme des vêtements. Mais bon, pour un naga pur comme lui, il n’y avait rien de gênant à ne rien porter sur lui…

Sans doute sinon que les autres mages de la bande se sont moins dépensés que la lieutenante qui avait fait une grande part du travail, donc ont encore un peu de réserve. Mais en effet, selon sur quoi ils tomberaient, il vaudrait sans doute mieux faire attention. Quoiqu’il en soit, le champion s’était permit sinon de demander l’avis de l’officière, après tout c’était-elle la responsable stratégique de la troupe et pas lui, qui s’il pouvait être conseillé, était un soldat extrêmement glorifié et non un gradé, même de petit rang. Disons qu’en somme, il n’avait pas d’autorité sur quiconque en terme stricte, même si son aura honorait tout le monde.

« Aviser pour une solution pacifique est toujours mieux, quand ce ne sont pas des ennemis jurés. » Glissera donc Amset d’accord à ce sujet. Après tout même si les Eïlynsteriens aimaient se battre souvent et trouvaient la guerre honorable, il serait stupide de sauter sur chaque possible combat se présentant à eux. Cela et puis ce n’était pas non plus des sociopathes, de plus en effet peut-être que ces intrus pourraient êtres convaincus…

Quoiqu’il en soit le naga avait l’air aussi reptilien qu’à son habitude et à l’expression plutôt stoïque en dehors peut-être d’une forme de respect un peu plus accrue pouvant se ressentir dans son attitude envers la lieutenante. Disons qu’il était passé du respect tacite envers une sœur d’arme, au respect de bon goût, envers une sœur d’arme, compétente.

Quoiqu’il en soit, une fois les préparatifs terminés, ils reprirent donc leur route et tombèrent sur la fameuse porte. Qu’Amset s’empressa d’ouvrir avec une nouvelle incantation elfique qu’il avait dû apprendre la veille, des mots de passes connus pour ouvrir tout cela… Ceci prononcé, la porte s’ouvrira et ils purent la passer…

Et constater qu’ils n’étaient pas seuls oui, ils étaient au contraire assez nombreux de l’autre côté, moins qu’eux, mais…

Une dizaine, en tout ils étaient une dizaine, ils s’étaient retournés pour leur faire face pour certains, la moitié, pendant que d’autres semblaient consulter des stèles dans les alentours ou ouvrages, ils étaient visiblement entrés dans une sorte de bibliothèque antique, aux ouvrages étonnamment bien conservés.

Il y avait visiblement aux accoutrements et équipements qu’ils maniaient trois magelames parmi eux, deux guerriers en armures lourdes, deux arbalétriers, une arme très appréciée à Eïlynster et trois fusiliers, deux arquebusiers et un plus étrange…

Une fusilière avec un équipement bien plus technologiste que ce qu’Eïlynster pouvait produire. Un fusil à culasse de qualité clairement Akkatonienne, pas une arquebuse donc et une armure de céramiques balistiques aux reflets argentés… Un de ces modèle d’armure technologiste fait de matériaux composites, qui nécessitait tout un réseau d’industrie technologiste pour sa conception, car ce n’était pas faisable par magie, une logistique que seul l’empire Akkatonien avait sur le continent. Il était donc certain qu’elle avait dû obtenir cet équipement ailleurs, le marché noir duchéen ? L’obtention légalement à Akkaton en tant que mercenaire honoré ? Ou bien était-ce une ancienne Akkatonienne ayant rejoint Eïlynster ? Beaucoup de possibilités pouvaient expliquer cela dans les faits, si elle était « Eïlynsterienne », mais ce n’était guère courant comme équipement dans la nation de la muraille d’acier. Le genre d’armure sans doute encore meilleure que celles de plaques d’acier trempé contre les tirs et projectiles d’ailleurs, mais moins contre les attaques de près.

Aux symboles et styles esthétiques de leur équipement à tous sinon, c’était soit des Eïlynsteriens, soit ils avaient volés des équipements à des Eïlynsteriens, ce qui se serait remarqué s’ils en avaient tant volés que ça. D’ailleurs s’ils étaient en clair sous effectifs, ils semblaient tout de même assez confiants et ce qui semblait être leur chef, un mage lame à la robe noire, un semi elfe/humain, leur dira avec assurance et amabilité.

« Que faîtes vous là compatriotes ? Nous sommes ici pour fouiller ces ruines, votre présence n’est pas malvenue, mais serait sans doute plus utile ailleurs. » S’il bluffait, cela se détecterait difficilement à l’oral, il était sans doute un excellent menteur, mais bluffait-il ? Quoiqu’il en soit, personne parmi ceux sous ses ordres, ne pipait mot, ils semblaient juste vigilants, quoique peut-être un peu trop méfiants.







Hrp :

Spoiler:

Sleeslith ne relève pas le commentaire d'Amset. Il ne fait que trahir son ignorance au sujet de la Lieutenant, voire même il lui parle sur un ton déplacé s'il s'imagine qu'il a autorité pour lui donner des conseils en matière de stratégie à aborder. Mais ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'Amset fait preuve d'un manque certain de discipline. Elle en apprend juste un peu plus sur le Champion. A ce point, elle vient même à éprouver un soulagement certain que son charme n'a éveillé aucune attirance de la part d'Amset.

A peine la porte ouverte que la troupe tombe nez à nez avec les intrus. La première chose que remarque Sleeslith est que, bien qu'en sous-nombre, ces individus sont aussi lourdement équipés. Si jamais la situation venait à dégénérer, le combat risque d'être aussi difficile que leur affrontement contre les mort-vivants. A croire que tout le monde s'est passé le mot pour rendre cette patrouille aussi dangereuse que possible. Même si elle n'apprécie pas et n'approuve pas la présence de ces personnes dans ces catacombes, elle compte faire de son mieux pour éviter un deuxième combat.

La deuxième chose qui frappe Sleeslith est le ton sur lequel ces intrus s'adressent à eux. Le terme de 'compatriote' la gifle d'abord comme une insulte. Elle ne se sent en rien comparable avec ces individus qui, vraisemblablement, ont des intentions douteuses ici. Son regard observe rapidement les lieux tandis qu'elle se concentre pour rester calme envers la gifle morale prononcée par les pilleurs. Elle déduit assez aisément qu'ils se trouvent dans une sorte de bibliothèque de construction très ancienne. Elle tourne enfin son regard doré vers l'homme qui leur a adressé la parole. Le terme de 'compatriote' lui apparaît alors comme une possible clé pour les convaincre d'expliquer leur présence ici. Elle fait un signe de la main à ses hommes de ne pas intervenir tandis qu'elle prend la parole.

"Apparemment on a eu la même idée, camarade.", répond-elle sur un ton qui se veut complice. "Peut-être pourriez-vous nous dire ce que vous cherchez?"
Elle observe la réaction des individus et attend de voir si cette ruse suffit pour les convaincre de parler ou bien si elle va devoir employer les grand moyens.

HRP concernant le collier:

Techniquement si le fait qu’Amset avait ou non fait un commentaire était interprétable selon la subjectivité de chacun, il était difficile de dire qu’il avait spécialement manqué de discipline, ayant quand même pas mal suivit la ligne, tout en gardant l’autonomie qui lui permettait d’agir au mieux, ce qui était le droit d’un champion. Disons que la subtilité avec ceux de son statut était qu’ils avaient le rang des simples soldats de rang, mais leur prestige leur permettaient s’ils le désiraient de parler d’égal à égal à un général ou grand maître des armées, sans avoir leurs prérogatives. De même ils avaient beaucoup plus d’autonomie que la plupart des soldats et n'avaient donc pas à rester stoïquement dans les rangs s'ils pensaient qu'agir autrement était préférable.

Par contre, ce n’était pas sa spécialité il fallait l’avouer de mener une conversation peut être tendue, avec ce qui semblait être, des compatriotes ? En tout cas Amset ne voyait rien chez eux qui laissait penser que ça n’était pas, des compatriotes justement… Par contre ils étaient louches, mais il avaient la manière d’être des Eïlynsteriens, et même l’accent aux propos que leur offrit le semi elfe. Quoiqu’il en soit, il supposait qu’il valait d’abord mieux laisser la lieutenante interagir...

Et en vérité il sentait à son aura que le semi elfe était un mage, d’excellente qualité, moindre que Seeslith, mais quand même fort. Tandis que les mages à son services, étaient inférieurs aux leurs, mais comme c’était des magelames, ils compensaient sans doute en sachant maniait leurs armes en même temps qu’ils lançaient des sorts.

Mais la plus dangereuse était sans doute celle avec un fusil, enfin par pour Amset qui avait un bouclier indestructible, mais pour Seeslith, en cas de combat, ce serait elle qu’il faudrait neutraliser en première, les fusiliers ayant tendance à être plus dangereux pour les mages, que d’autres mages... Mais bon, peut-être que combat il n’y aurait pas ?

Quoiqu’il en soit, le semi elfe répondit simplement.

« Nous étions venus rechercher ici des informations sur les temps jadis, notamment tout texte concernant l’armure que porte Cesario, mais nous ne trouvons rien. Il faut dire, le sujet de recherche est très spécifique et restreint, mais bon… Sans doute que la hiérarchie trouvera comment user des ouvrages pour d’autres buts, au pire. » Ce qui était une excuse valable, dans le cas où c’était vrai du moins, par contre c’était étrange. Car on les en aurait informés si une escouade des leurs était venu ici faire cela, ce serait peut-être un point sur lequel jouer ? Ou du moins, garder en tête.

Quoiqu’il en soit, s’ils avaient quelque chose à cacher, ils n’allaient pas se mouiller aussi facilement, il faudrait soit insister, soit développer davantage les sous entendus, soit utiliser la magie. Les mages leur faisant face n’étant pas du plus haut niveau en dehors du semi elfe, il y avait des chances qu’ils ne détectent pas un sort lancé subtilement… Par contre l’usage de la magie avait un risque dans un tel cas, là, si l’emploi d’un sort était détecté ou contré, qu’ils le prennent très mal… Même si ça ne voudrait pas forcément dire combat non plus. Néanmoins, ce serait sans doute l’approche rendant le dialogue le plus aisé si ça fonctionnait, même si pas sans risque.

Quoiqu’il en soit, il faudrait développer plus, Seeslith était quelqu’un de convaincant, mais des gens ayant quelque chose à cacher, si c’était le cas, auraient besoin d’êtres un peu plus travaillés pour avouer quoique ce soit. Ou d’y êtres forcés.





Hrp :

Spoiler:

Sleeslith se concentre sur les mots de l'homme. Elle entend qu'il a mordu à l'hameçon et même il commence à en dire un peu sur la raison de sa présence avec ses hommes ici, dans ces anciennes catacombes de l'âge de bronze. Elle a cependant du mal à se décider sur leurs origines. Des Eïlynstériens avec de l'équipement akkatonien ou bien des Akkatoniens avec de l'équipement eïlynstérien. Mais pour le moment il s'agit de jouer leur jeu afin de déterminer leur dangerosité et elle semble bien partie pour arriver à les manipuler. Elle opine solennellement lorsqu'il mentionne l'armure de Cesario. L'armure de Cesario? Ces gens sont fous ou quoi? Puis l'homme mentionne une hiérarchie mais laquelle? Celle d'Eïlynster?

Elle n'ose pas y penser. Si des officiers eïlynstériens sont mêlés, cette affaire pourrait être bien plus complexe et bien plus étendue que quelques tomes oubliés dans une vieille tombe en ruines. Cette information l'intrigue et l'effraie bien plus que celle sur leur motivation ici. Principalement parce que Cesario est un danger qui est hors de sa portée et contre lequel elle aurait les mêmes chances qu'un fétus de paille contre une montagne. Ensuite ce risque que d'autres officiers puissent être impliqués est un danger beaucoup à sa portée, tant à résoudre qu'à y être directement menacée. Comme dans cette salle où elle se trouve à portée de leurs armes et de leurs sorts.

Mais pour en savoir plus sur cette affaire, il faut impérativement éviter que la rencontre dérive en affrontement physique. Elle ne se porte pas garant pour le Champion et ses 'privilèges' d'en faire qu'à sa tête au point d'ignorer la chaine de commande militaire si chère aux traditions eïlynstériennes. Par contre, elle sait qu'elle peut compter sur ses hommes. Elle commence par leur faire un signe de baisser les armes. Sa troupe comporte quand même des orques et elle ne souhaite pas prendre le risque qu'ils partent à la baston au premier signe qui leur déplairait. Silencieusement, ses hommes obéissent et baissent les armes en signe de paix.

"Dans ce cas, pas besoin de se comporter comme étrangers entre nous. Moi, c'est Lhissee. J'ai un peu étudié les langues anciennes. Peut-être que je peux vous aider? Qu'est-ce que vous cherchez?"
Sleeslith s'avance pour se rapprocher des hommes. Par chance, leur chef est un hybride tout comme elle. De sang différent mais hybride. Elle aura plus de facilité pour le mettre sous son charme. Toujours commencer par flatter la proie, comme dans ce vieux conte que son père lui a appris, celui du Corbeau et du Renard. Elle aimait tous ces contes humains faisant parler les animaux.

Jet de Persuasion:

Amset qui savait jauger le bon moment pour agir et avait l’expérience et la discipline pour bien se tenir, démontrée par des décennies de bons et loyaux services le rendant plus que fiable à juste titre aux yeux de la hiérarchie, se contenta d'observer alors que la situation lui semblait vraiment louche. Néanmoins, il était clair pour lui que quelque chose clochait. C’était en effet des Eïlynsteriens qui leur faisait face, mais… Ils n'avaient pas été informés justement que des fouilles avaient lieu ici, ce qui aurait été la procédure normalement, dans un tel cas.

Quant aux orcs de l’escouade, peut-être étaient-ils des orcs. Mais être d’une race n’impliquait que des « tendances » dans le comportement, pas des certitude, comme être humain ou elfe. L’éducation jouait aussi beaucoup et sans doute que des orcs Eïlynsteriens savaient assez se tenir, contrairement à des orcs élevés à Teïder, un pays où il valait mieux être paranoïaque ou sanguin, envers les humains intolérants qui dominaient là-bas. Cela restait des orcs donc, mais à la sauce Eïlynsterienne.

En tout cas pour lui, ces intrus n’étaient pas des Akkatoniens. Car une telle escouade qui serait arrivée à entrer dans le territoire sans se faire repérer et intercepter, c’était improbable. Surtout que, les Akkatoniens n’avaient sans doute que peu d’agents infiltrés au sein d’Eïlynster. Leur service de renseignement n’était pas exceptionnel et pour eux ce pays était moins intéressant que d’autres.

Après la possibilité existait, mais il se disait que la possibilité était faible. Des agents Teïderiens par contre, ce serait déjà plus plausible… mais dans ce cas, pourquoi prendre de tels risques ? Car s’ils étaient vraiment Teïderiens, s’ils étaient débusqués, ils se feraient sans doute enfermer et torturés ou crucifiés, là où des agents d’autres pays auraient eut le droit à plus d’indulgence.

Mais quoiqu’il en soit, où était le mensonge et la vérité ? Difficile à dire, mentaient-ils sur le fait qu’ils étaient ici, mandatés par des officiers ? Ou sur leur but ? Mentaient-ils sur autre chose ? C’était la difficulté avec les gens qui n’avaient pas encore dis grand-chose.

« Nous cherchons toute information qui pourrait évoquer l’armure de Cesario, notamment s’il y a des moyens connus de nuire à celui la revêtant. Mais les écrits là dessus sont extrêmement rares, ce ne sont souvent que des évocations d’une armure qui aurait été conçue vers la fin de l’ère elfique. Lorsque l’empire d’Or a cédé face à l’empire d’Argent. Une légende presque. » Dira alors le demi elfe, sans doute toujours prudent, mais acceptant de parler, notamment car il n’avait peut-être pas le choix ? Ou peut-être car la lamia lui inspirait un peu confiance et qu’il pensait pouvoir la tromper malgré tout ? Difficile à dire.

« On fouille donc cette bibliothèque pour savoir si nous pouvons en apprendre un peu plus à ce sujet. Ceci fait, nous apporterons les livres l’évoquant, à nos supérieurs. Même si nous n’apprenons pas grand-chose, ce sera toujours ça. » En soit si c’était réellement leur but, ça n’avait rien d’illégal ou inquiétant. Les Eïlynsteriens ne seraient pas contre d’apprendre comment nuire à Cesario par exemple, mais était-ce vraiment leur but ?

« Je me nomme Insäye sinon. » Était-ce son vrai nom ? Peut-être, il l’avait dit quoiqu’il en soit d’un ton aimable. Avant de reprendre de l’air d’avoir du mal à y croire.

« Vous savez lire l’elfique ? Malheureusement j'en doute, si vous avez seulement un peu étudiée les langues anciennes... Donc je ne vois pas vraiment comment vous pourriez nous aider. Peut-être avez vous mieux à faire dans les environs ? Je ne désire point vous faire perdre votre temps après tout. » Et il n’avait vraiment pas tort, savoir lire l’elfique, était soit un savoir sut par ceux élevés dans cette langue, soit par les érudits ayant fait des efforts intenses pour apprendre cette langue alambiquée, où la moindre altération d'un mot d’une phrase, pouvait changer dix fois le sens de celle-ci. En somme, Seeslith pourrait peut-être tenter de bluffer à ce niveau, mais ce serait risqué.

Après il y avait des hybrides elfiques au sein de son unité, non ? Eux peut-être sauraient-ils le lire ?

Sleeslith suit attentivement la réponse de l'hybride demi-elfe. Elle l'écoute lui expliquer la raison de leur présence en cette tombe et tout semble avancer dans le bon sens. Pendant un instant elle croit même avoir réussi à l'avoir convaincu jusqu'à ce qu'il retourne sa position et se referme. Les derniers mots tombent comme une porte qui claque. Il n'est absolument pas convaincu par son argument qu'elle ai étudié les langues anciennes. Il refuse aussi son aide et ne souhaite pas sa présence ici. Les choses se présentent mal. Son charme naturel ne prend pas sur l'hybride qui ne croit pas un mot de ce qu'elle lui raconte.

Bien sûr elle peut envisager l'option de vaincre magiquement la volonté de l'intrus mais pourquoi aurait-elle plus de chance qu'avec le reste? Il y aura fort à parier que ses hommes réagiront hostilement contre cette agression. De plus sa troupe n'est pas vraiment en état pour un deuxième affrontement. Il faut néanmoins qu'elle fasse avancer la discussion hors de cette ornière et de préférence en esquivant autant qu'elle peut la question.

"Je parle aussi au nom de ma troupe", répond-elle à Insäye tout en pointant ses hommes derrière elle.
"Je sais que Césario n'a pas trouvé son armure ici. Son pouvoir corrompt celui qui la porte. Qu'est-ce qui vous fait croire que vous trouverez des réponses dans ce tombeau? Vous êtes loin du lieu où il l'a obtenu."

Dans ce jeu de mensonges et de vérités entremêlés, il est important aussi de ne pas se montrer faible sinon votre adversaire risque de se sentir en position de force et de vouloir vous forcer dans son sens. Elle tente de montrer à Insäye que malgré sa haute résistance à sa persuasion, elle est tout autant en position de force que lui. Elle pose ses mains sur ses hanches et attend la réponse de l'hybride. Cependant, elle anticipe déjà les problèmes et commence à envisager ces options lorsque cela ne passera pas auprès du demi-elfe.

L’hybride avait l’air ouvert, le charme avait donc fonctionné sans doute sinon il aurait été plus fermé, néanmoins il ne suffisait pas de faire une bonne entrée en matière et d’ouvrir la voie pour obtenir tout ce que l’on veut dans un jeu de dupe. Sinon la politique ou le contre espionnage ne seraient pas des professions à part entière. Maintenant, c’était à la lamia de bien jouer ses pions.

Car s’il avait été plus fermé, il aurait sans doute été encore plus prudent ou sec, ou bien aurait-il été plus dans le mensonge. Enfin, difficile de savoir comment il aurai réagit activement, mais quoiqu’il en soit, il sembla lancer un regard à la troupe de la lamia pour dire.

« Hum, il y a des demies elfes parmi votre troupe en effet, savent-ils lire parler l’elfique ? » Avant de finir par dire ensuite avec réflexion aux propos de la lamia. Visiblement il acceptait de l’éclairer à ce sujet.

« Un artefact d’une telle puissance a laissée des traces écrites, que ce soit concernant son processus de fabrication, des légendes ou des écrits divers d’érudits elfiques l’ayant étudiés. Je n’ai pas besoin après tout d’aller à Vinche pour trouver des ouvrages sur Ilfrido le Conquérant, pourtant il est né là-bas. » Puis, il développa sa pensée. « Réfléchissez y, c’est un artefact, mais encore plus puissant que le sont les autres, un ouvrage si exceptionnel se fait aisément remarquer. Après, je ne dis pas que cette bibliothèque a ce que nous cherchons, mais comment le savoir sans fouiller ? C’est l’une des rares bibliothèque encore intacte datant de l’époque, les autres ont depuis longtemps vu leur collection être redécouverte, pillée, ou consumée par le feu lors de l’antique guerre contre les nains... »

Visiblement, il acceptait de parler de ce sujet là, après il n’avouait rien de compromettant. Mais au moins, il expliquait pourquoi il cherchait cela ici, il finit d’ailleurs par glisser.

« Je suppose que vous même avez lu quelques récits sur Cesario ? Plus contemporains ? Comment il a été difficile de le vaincre ? Vous comprendrez que nos supérieurs aimeraient que la chose soit plus aisée à l’avenir... » Ce qui était un argument valable, s’il disait vrai du moins.

Sleeslith sait très bien faire la différence entre être aimable et être convaincu. C'est la même différence entre être poli, qui est un signe d'éducation et de discipline qu'on peut attendre naturellement de la part de son interlocuteur, et croire en la véracité d'un propos, chose que l'hybride elfe a expressément nié. Elle entend correctement qu'Insäye n'a pas été persuadé par son argument et qu'il a une lourde armure de doutes qui lui permet de résister aussi efficacement à ce qu'elle dit. Même sa réponse est d'avantage un témoignage de la tentative de l'hybride elfe pour la persuader que l'inverse.

"Et pourtant c'est dans le tombeau d'Ilfrido que se trouvait la clé. Pourquoi? Comment? Ce n'est certainement pas anodin et c'est certainement une piste plus sûre que de chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais puisque nous sommes tous ici pour la même raison, pourquoi ne pas unir nos efforts?"
Peut-être que si elle joint le geste à la parole, cela baissera la défense d'Insäye? Elle commence donc à se diriger vers les anciens parchemins pour se mettre à les examiner.
"Trouver des ouvrages qui expliquent comment fabriquer une armure de chair humaine n'est pas une chose aisée. Il peut y en avoir ici ou ailleurs. C'est probablement le genre d'ouvrages qui ne se trouvent pas dans une tombe sans nom. Est-ce que vos supérieurs vous en ont dit plus?", continue-t-elle avec un parchemin en main.
Elle ouvre avec soin le parchemin et fait comme si elle le lit tandis qu'elle continue à discuter avec l'intrus.
"L'influence de Césario est manifeste ici", dit-elle en opinant dans la direction des mort-vivants que sa troupe vient de réduire au silence éternel.
"Mais est-ce un signe suffisant pour avoir une chance de trouver quelque connaissance sensible?"

L’ouverture d’Insayë quant au fait de discuter, et le fait qu’il admit deux trois choses, même si rien de compromettant, était un bon début, est-ce que la suite permettrait d’en profiter ? Cela se verrait bien assez vite, en tout cas il n’insista pas encore pour que la naga s’en aille. Ainsi, la discussion put se poursuivre.

« Ce n’est pas parce que des gradés il y a quelques siècles ont cachés la clé dans le tombeau d’Ilfrido, que ce dit tombeau contenait des archives remontant à l’ancien empire elfique, je pense qu’ils voulaient plutôt la dissimuler là où personne d’autre n’aurait idée de la chercher Après, certes fouiller les anciens bien d’Ilfrido pourrait être une idée, mais aussi une potentielle fausse piste. Cet homme était un grand érudit, mais rien n’indique que la nécromancie était un domaine le passionnant. En plus, il faudrait gérer toute la racaille duchéenne cupide qui court encore après son héritage... » Avant d’accorder pensif. « Mais vous pourriez nous aider en effet, si certains des vôtres savent lire l’elfique vous pourriez accélérer ces recherches. Prévenez moi si vous apprenez quoique ce soit... »

Par contre vu le nombre de parchemins, ça prendrait des heures, en sachant lire l’elfique, de les examiner pour trouver quelque chose. C’était donc bien de commencer, même si Sleelith devra probablement confier cette tâche à ses subordonnés qui savent lire l’elfique. Sauf si elle voulait vraiment faire croire quelle savait elle-même lire l’elfique.

Une question se poserait d’ailleurs, si l’escouade de la lieutenante découvrait quelque chose, s’amuserait-elle à lui révéler ? Ou le garderait-elle pour elle ? Il pouvait y avoir un intérêt après tout à mentir, ou non… Peut-être que ça pourrait forcer les choses à bouger ? Comment réagirait-il par exemple si elle trouvait quelque chose de très intéressant ? Et voulait elle-même l’apporter aux supérieurs ?

« Nous savons bien peu de choses sur cette armure en faîte… Rien que la chair dans laquelle elle est faîte, n’est pas connue. On dit chair « humaine » par défaut. Mais personnellement, je soupçonne que ce soit plutôt elfique ou nain, si vous voulez mon avis. » Avant de finir par dire pensif. « Les catacombes comme celle-ci étaient souvent habitées par au moins un nécromancien qui veillait sur le bon état des lieux, le repos des mort, et qui en profitait pour y compiler ses recherches. Donc, c’est plutôt le bon endroit pour trouver ce genre d’ouvrages en vérité. Une armure faîte de chair, c’est le genre de création qui nécessite le savoir faire d’un nécromancien… » Il semblait alors observer comment avancer les recherches, avant d’ajouter.

« Mes supérieurs m’ont dit de fouiller les anciens lieux mortuaires pour trouver ce que je désirais savoir… C’est un travail de longue haleine, mais essentiel. On ne peut pas ignorer la moindre piste. » Avant de faire un faible sourire pour dire.

« Qu’il y ait des morts vivants relevés par Cesario dans les environs n’est en effet pas un indice sinon, mais… Disons que les lieux évidents ou prestigieux connus ont déjà été pillés, brûlés ou fouillés depuis le temps. Il faut donc faire avec ce que l’on a. » Avant d’ajouter modeste. « Et puis, nous ne sommes pas la seule équipe gérant ça je suppose ? Les autres ont sans doute des pistes différentes à suivre. »

Sleeslith continue à jouer le jeu et fait comme si elle écoutait attentivement Insayë. Séduire les mâles à l'égo développé et se montrer attentionnée à l'égard de leur virilité, elle sait faire. Ses deux principaux protecteurs ont eux-même une personnalité très paternaliste, pour le moins. Elle change donc imperceptiblement son attitude pour paraître plus docile mais elle ne compte pas pour autant se départir de sa volonté à convaincre ces intrus de quitter les lieux. Mais pas trop vite sinon ça risque de précipiter des problèmes à la place. Pour l'instant, il vaut mieux se glisser, tel un serpent, tel une hyrbide naga, dans le jeu de son adversaire.

Elle note qu'Insayë commence à livrer des explications qui diffèrent légèrement de son discours originel. Il semble maintenant qu'il soit ici d'avantage pour des raisons personnelles plutôt que mandater par des supérieurs. Il semble que ses supérieurs lui ont simplement donné l'autorisation de faire ses recherches à titre individuel. Elle va commencer par tenter d'utiliser cette interprétation à son avantage. Quand bien même, elle se tromperait cela ne fera que motiver d'avantage Insayë à la rallier à sa cause. Le Corbeau et le Renard, encore une fois.

"C'est déjà mieux qu'avec mes supérieurs. J'ai du prétendre que je me proposais pour une routine d'inspection sur des activités nécromantiques dangereuses."
Puis elle se tourne vers sa troupe. Pour cette mission avec Amset, elle avait veillé à rajouter un de ses groupes d'appui. Elle pointe le sergent hybride-elfe ainsi que les sept archers hybride-elfes et leur fait signe de les rejoindre. Elle les observe et se concentre intensivement. Puis un par un, elle leur envoie télépathiquement le même message. Elle n'a pas trop à soucier de leur demander un consentement préalable. Ce sont ses hommes et ce n'est certainement pas la première fois qu'elle utilise son sort de Télépathie Véritable avec eux.
"Vous allez m'aider et faire comme si vous pouvez lire ces parchemins. Sergent, vous allez faire comme si vous comprenez l'ancien elfique."

Télépathie Véritable:

Alors que ces hommes s'avancent pour la rejoindre, elle sourit à Insayë et lui dit :
"L'union fait la force. Ensemble on devrait être capable d'avancer plus rapidement dans ces recherches."

Le risque de vouloir paraître docile en étant une officière Eïlynsterienne, il fallait le préciser, c’était que cela paraisse faux. Les femmes à Eïlynster étant des guerrières comme les hommes, on ne s’attendait pas forcément à ce qu’elles soient toutes dociles, sauf éventuellement dans un rapport affectif privé, mais une officière… Sans doute qu’on s’attendait à quelqu’un de caractère et plus ou moins farouche, du moins c’est ce à quoi risquait de s’attendre l’hybride s’il ne réfléchissait pas qu’avec ses hormones. Ce qui était fort possible.

« Je suppose qu’il y a déjà des inspections du genre après. Vous vous y connaissez donc en nécromancie ? » Demandera l’hybride un peu curieux à ce sujet. En effet il y avait déjà des inspections du genre de temps en temps. Par contre, le fait qu’elle dise qu’elle s’était portée volontaire pour cela, pouvait laisser penser en effet qu’elle s’y connaissait ? Peut-être une carte à jouer, après tout un « nécromancien » lui serait peut-être utile, ou du moins un connaisseur.

« Oui, nous devrions êtres capables d’avancer plus vite. » Ajoutera sinon l’hybride en se penchant à nouveau sur les ouvrages, alors que Sleelith demandait aux soldats sous ses ordres de faire semblant de savoir lire l’ancien elfique. Ainsi, elle comptait jouer le bluff ? Il fallait voir, comment elle comptait faire maintenant, car sans doute que la suite de l’échange serait déterminante…

Quoiqu’il en soit, concernant les autres hommes sous les ordres d’Insayë, ils étaient soient occupés à faire des recherches aussi, soient vigilants concernant le groupe de Seeslith ou d’éventuels intrus ? En tout cas, celle qui était équipée de façon plus technologiste, preuve qu’elle avait obtenu l’équipement ailleurs qu’à Eïlynster, semblait vigilante. Même si elle cachait sa méfiance, et elle n’était pas forcément la seule. Mais pourquoi une telle méfiance même si dissimulé ? Cela donnait du grain à moudre quant à l’hypothèse que ce qu’ils faisaient ici, n’était pas très légitime...

Sleeslith voit, avant tout, qu'elle a à faire à un male qui a l'air particulièrement entrainé pour être suspicieux et dubitatif. Elle décide donc d'en appeler à ses hormones masculines. Dernier test et atout qu'elle peut jouer dans cette situation. Si il arrive néanmoins à rester insensible à une beauté à couper le souffle qui se tient juste devant ses yeux, c'est assuré que ce mâle est gay. Mais, à vrai dire, avec sa malchance actuelle, ça ne l'étonnerait pas qu'il soit gay. Ceci dit, elle cherche d'abord à en avoir la preuve par son approche plus séductrice. Maintenant il ne reste plus qu'à voir si ce male a des hormones masculines ou pas.

"Oui évidemment que j'ai étudié un peu la nécromancie", bluffe-t-elle en lançant une oeillade coquine à Insayë avant de se saisir d'un parchemin et de l'ouvrir pour le lire. Elle observe les lettres, les dessins éventuels et essaye de comprendre de quoi ce parchemin parle.

Sa troupe se positionne différemment. Les hybrides elfes qu'elle a appelé à elle, la rejoignent tandis que certains de ses soldats s'appuient contre le mur et se détendent. Du moins en apparence car ce serait commettre une erreur de jugement de croire qu'ils ne sont pas prêts à bondir au moindre signe de danger. Les archers et le sergent se mettent à imiter leur lieutenante et se saisissent de parchemins pour en lire le contenu. Ils jettent des regards furtifs à Sleeslith en attente des ordres à suivre.

Il est probable qu'elle ne remarque pas l'attitude méfiante de la tireuse technologiste, son attention est essentiellement concentré sur le chef du groupe, Insayë mais peut-être qu'Amset l'a noté et se tient prêt au cas où? Dans tous les cas, il est probablement le mieux placé et compétent pour gérer la tireuse si elle se met à présenter un quelconque danger.

"Le retour de Césario doit en intriguer plus d'un. C'est une chance que nous nous sommes rencontrés pour y travailler ensemble. Vous faites parti d'un groupe plus important?", demande-t-elle en concluant sa phrase avec son sourire le plus charmeur.

Jet de Séduction:

Seeslith décidait donc d’être plus directe et suggestive envers Insayë ? C’était une approche directe pour le coup, car charmer quelqu’un par son apparence permettait en effet de le mettre dans de meilleurs dispositions ou de le rendre plus loquace pour des choses légères, mais, difficilement de l’amener à vous révéler ses plus noirs secrets juste car il vous trouve attirant. Du moins pas aussi rapidement que le souhaitait la lamia. Néanmoins, si elle jouait bien son jeu, elle pourrait se faciliter les choses pour la suite. Même si, elle risquait de s’attirer la méfiance des subordonnés du semi elfes qui remarqueraient son petit jeu...

Après, était-ce vraiment nécessaire ? Ne l’avait pas déjà t-elle fait ? Insayë était certes prudent, mais sympathique et ouvert et prompt à discuter pour le moment. Quelqu’un qui n’aurait pas été réceptif à son charme aurait été plus taiseux et habile dans ses mensonges. Notamment car il se serait dit qu’elle tentait de le piéger ? Peut-être que c’est juste qu’obtenir quelque chose par le dialogue nécessitait un peu de temps. Quoiqu’il en soit, son attitude sympathique démontrait qu’il essayait de ne pas lui être désagréable, ce qui tendait à dire qu'il la trouvait en effet assez attirante.

Ce n’était pas tout de séduire que ce soit par ses paroles et son apparence, il fallait ensuite exploiter ça. Peut-être d’ailleurs qu’elle pourrait tenter quelque chose ? Après tout si le semi elfe était bien disposé avec elle, peut-être pourrait-elle lui proposer de discuter avec lui à l’écart ? Dans une salle à côté où elle serai seule avec lui… Elle pourrait alors user de sa magie avec moins de risques, par exemple. Ou bien, lui faire croire subtilement qu’elle était dans son camp, quelque soit ce dit camp ? Ou tenter le bluff de la découverte ? Voilà trois possibilités qui pourraient permettre d’obtenir un résultat rapide.

« Un groupe plus important ? Eh bien, mon escouade seule a été affectée dans les environs. Donc pas vraiment sur le moment. » Répondrait sinon l’elfe à la dernière question de la lamia… Avant de finir par dire d’un air de réflexion. « Hum, dîtes moi sinon. Accepteriez vous que nous allions discuter dans une autre salle de la bibliothèque ? Après tout, si la discussion se prolonge, nous risquons de gêner sinon le travail de nos soldats. » Finit-il donc par proposer. Sans doute avait-il une idée en tête, même s’il n’avait pas du tout l’air d’avoir un plan malveillant en tête, peut-être se disait-il qu’il serait plus adéquat de s’intéresser aux avances de celle-ci dans un cadre plus privé ? Une opportunité donc pour Seeslith...

Il aura fallu que Sleeslith lui rentre dedans pour que ce mâle est finalement une réaction normale. Mais au moins, la situation tourne en sa faveur maintenant. Elle peut prendre en main le déroulement des évènements et décider. Et c'est bien ce qu'elle compte faire. Elle écoute le mâle hybride lui répondre tout en tenant un parchemin vraisemblablement quelconque ou sans importance entre ses mains douces et délicates.

"Oui, c'est vrai. Ca risque de déranger nos hommes", continue-t-elle en abondant dans le sens d'Insayë sur un ton cajoleur. Le corbeau et le renard, toujours, puisque cela fonctionne bien. Puis elle se tourne vers son sergent hybride elfe. Elle le fixe intensément tandis qu'elle lui dit.
"Je vous confie la responsabilité des recherches."
Au même moment, le sergent peut entendre la voix de Sleeslith résonner dans sa tête et lui délivrer un message différent.
"Dès que je sors, comptez 10 secondes et venez me rejoindre avec un soldat."
Elle continue de donner ses directives officielles et mentales :
"-Si vous trouvez quelque chose mettez-le de côté,
-Ensuite nous nous saisirons d'Insayë pour le mettre aux arrêts.
-Ne venez pas nous déranger si vous n'avez rien trouvé,
-Dès qu'il est aux arrêts, on pourra s'occuper de sa troupe
-Et soyez coopératifs, entendu?
-Et soyez discret."

Télépathie Véritable:

Une fois qu'elle a donné ses directives au sergent, elle retourne son attention sur Insayë en lui adressant un sourire radieux.
"Je vous laisse ouvrir la marche."
Elle jette un coup d'oeil curieux à Amset. Le champion est devenu étrangement silencieux et discipliné. Et cela ne la rassure pas. Elle se demande ce qu'il a en tête mais surtout elle craint le moment où il va n'en faire qu'à sa tête.

Insayë s’il était potentiellement attirée par la lamia, pour sa part se faisait visiblement subtil dans sa façon de faire, de l’air du semi elfe sympathique et aimable montrant de la curiosité pour son interlocutrice, mais rien de beaucoup plus flagrant que cela, du moins si on ne lisait pas entre les lignes... En même temps, s’il avait été éduqué à l’elfique, sans doute avait-il été assigné à des façons de faire plutôt discrètes. Même si après, ça dépendait encore beaucoup de la culture locale et de la personne qui jouait au jeu de la séduction. Les Eïlynsteriens pouvant des fois préférer tout simplement la manière directe et claire.

Et sinon, Amset était calme en effet, mais ce dernier surtout ne voyait pas en quoi il avait sa place au cours d’une conversation comme celle-ci, il n’était pas après tout un grand négociateur, par contre il se tenait prêt si les choses dégénéraient à se battre et arranger les choses de façon martiale… Mais en attendant, se disant que la lieutenante avait un plan, il regardait si celui-ci était effectif, sinon il aviserait pour autre chose… Surtout que la lieutenante ne l’avait mit au courant de rien, donc il aurait du mal à aider celle-ci dans ses initiatives, ce qui n’allait pas faciliter les choses.

Quoiqu’il en soit, la lamia fut donc mené par l’officier qu’elle soupçonnait d’être rebelle dans une autre salle, qui n’était pas fermée, mais ressemblait en effet à une autre pièce de la bibliothèque, il sembla alors commencer à légèrement regarder les environs, avant de commencer à reprendre la parole au bout d’un temps… D’un air pensif.

« Dîtes moi donc, qu’est-ce qu’une lieutenante comme vous, trouve d’intéressant à un simple sergent comme moi ? Je sais bien après tout que vous êtes amante avec un général, à côté je suis sans doute bien modeste. » Finit donc par dire le semi elfe, mais il n’avait pas l’air spécialement méfiant, plutôt d’avoir envie d’entendre les raisons pour laquelle elle le charmait depuis tout à l’heure. Pour le coup ça avait le mérite d’être direct, en plus de signaler dans le cas où la séduction avait été sincère, qu’ils auraient pu se dire les choses très franchement. Il y avait des hommes qui préféraient ça après tout, signifier ce qu’ils devinaient à la situation et vouloir que les choses soient clairs.

Cela pendant que, Seeslith ne vit personne la rejoindre tout de suite, rien d'étonnant sans doute. Après tout, il faudrait tromper la vigilance des hommes sous les ordres du renégat pour la rejoindre, sinon ces derniers suivraient le sergent qui viendrait la rejoindre et autant dire qu'elle ne pourrait guère mettre aux arrêts le semi elfe aussi aisément. Après, combien de temps cela prendrait-il pour que son sergent arrive à la rejoindre ? Difficile à dire...

Mais une mage maligne comme elle, aurait peut être moyen à elle seule d’obtenir ce qu’elle voulait ? Après tout il n'y avait personne d'autre à part elle en compagnie d'Insayë dorénavant...

Sleeslith serpente avec Insayë jusqu'à l'autre pièce adjointe. Elle se tient près de lui afin de maintenir son illusion de séduction. Puis les voilà enfin seule à seul. Elle sourit tandis qu'elle l'écoute.

Ainsi donc l'hybride mâle l'a reconnue. Cela pourrait expliquer ses réticences mais cela pose aussi un autre problème. Il connaît probablement son vrai nom et ce n'est pas Lhissee. Elle qui croyait que les choses tournaient en sa faveur mais en fait, non. Elle est toujours dans une position précaire qui peut se retourner contre elle à tout moment. Elle risque même d'avoir à s'expliquer si elle ne veut pas que son subterfuge la piège. Pour le moment, l'homme ne mentionne pas son vrai nom ce qui lui donne un répit pour réfléchir à un autre mensonge.

Sergent? Comment un simple sergent en arrive à prendre de tels risques pour accroître sa connaissance sur Césario? Elle devine qu'il lui manque encore des pièces pour comprendre l'ensemble de ce puzzle mais le plus urgent, pour le moment, est de gagner du temps jusqu'à ce que ses hommes arrivent et arrêtent l'individu.

"C'est vrai", commence-t-elle à répondre d'une voix douce et charmeuse, "Je rencontre beaucoup de monde mais j'ai peu d'occasions de rencontrer des personnes avec lesquelles j'ai plus d'affinité. Il y a toujours quelque chose qui manque. Je ne saurai expliquer. Disons que jusqu'à maintenant, je n'ai jamais eu cette chance. Et puis... je ne sais pas... j'ai senti quelque chose. Pas vous? Mais je n'aurai jamais imaginé une telle rencontre ici, dans un tel endroit. Héhé! Vous êtes passés par quelle entrée?"

Puisqu'il semble qu'il n'y a que la séduction qui délie la langue du mâle hybride, autant continuer dans cette voie. Elle pose un regard tendre sur Insayë. Pendant ce temps, elle compte les secondes. Cela doit faire maintenant bien dix secondes. Elle n'entend pas de bruits provenant du couloir. Elle a demandé à ses hommes d'être discrets. Cela ne l'inquiète donc pas plus que ça mais ils semblent en retard. Est-ce bon ou mauvais signe? Que va-t-elle faire si ils n'arrivent pas? Insayë est un mage. Il a certainement assez de volonté pour s'opposer à ses sorts et lui résister.

Insayë avait l’air de réfléchir soudainement aux deux questions de la lamia, comme si cela lui demandait un léger effort de s’en rappeler, ou de savoir ce qu’il avait à dire, avant de finir tout de même par le dire, ce calmement.

« Je saisis les occasions lorsqu’elles se présentent je vous avouerai, sans spécialement les chercher. Et vous êtes une femme intéressante, très intéressante, et pas que concernant certains sujets. » Venait-il d’avouer qu’elle l’intéressait, pas que parce qu’elle se faisait séduisante ? Peut-être que le petit jeu de Seeslith venait d’être la goutte d’eau qui faisait déborder le vase de son intérêt, pour donner une image métaphorique. Quant à l’autre question à laquelle il essaya de répondre…

« Une autre entrée, située sur la colline au dessus. » Visiblement ça ne lui semblait pas spécialement très important comme information… Quoiqu’il en soit les secondes continuaient donc à défiler sans que les hommes de la lieutenante arrivent… Puis un bout d’un temps, quelqu’un vint en effet, mais ce n’était pas un des hommes sous le commandement direct de la lieutenante.

Mais le champion, qui à peine entré dans la pièce, lança un sort de télépathie.

*Ils surveillent vos hommes, ils n’ont pas pu venir, mais avec un peu de magie, j’ai pu me débrouiller pour vous rejoindre.* Visiblement le sergent n’avait pas vu venir rapidement sans risquer d’attirer l’attention, chose compréhensible, mais le champion avait put, aidé de sa magie d’une façon ou d’une autre, un sort de suggestion peut être ? Ainsi, la lieutenante devrait faire avec le champion, et elle aurait sans doute dû faire seule s’il n’était pas venu, ou changer de plan. Mais bon le champion était le meilleur guerrier de la bande, donc il serait idéal pour mettre l’hybride aux arrêts...

Quoiqu’il en soit, le dit hybride sembla avoir remarqué la venue d’Amset  comme il aurait remarqué la venue de n’importe qui d’autre, et ses sens de survie à l’Eïlynsterienne surgirent soudainement car immédiatement il prit ses distances avec les deux serpentins, d’un bond rapide. Il se doutait donc sûrement de quelque chose, le combat allait être dur à éviter...







Sort utilisé :

Spoiler:

Dans un premier temps, Sleeslith sent que quelqu'un essaye d'établir un contact télépathique avec elle. Elle ne reconnaît pas la signature magique et ignore qui sait mais qu'importe. Même si c'est une menace lancée par un des hommes d'Insayë, il est préférable qu'elle en prenne connaissance. A sa grande surprise, c'est Amset. Elle sourirait presque de soulagement à son entrée si elle ne devait pas se tenir à son rôle persuasif. Pour une fois, le tempérament individualiste du Champion pourrait lui être d'une aide. Elle regarde Amset entrer dans la pièce puis Insayë qui fait un bond en arrière.

Elle commence par se masser les tempes tout en s'adressant au sergent hybride. Elle parle à voix basse afin de ne pas alarmer les troupes dans la pièce d'à côté.
"Si tu te rends, aucun mal ne sera fait ni à toi ni à tes hommes."

Stimuler l'âme:

Si jamais la situation dérape, ce sort devrait l'aider à forcer Insayë à déposer les armes. Mais entretemps, elle continue de tenter la persuasion pour arriver à ses fins. Tant qu'aucune attaque physique n'a été amorcée, elle peut encore jouer de sa Beauté pour éviter que cela dégénère en combat. Elle tend donc une main en signe de paix pour inviter Insayë à se rendre de lui-même et lui confirmer son intention de ne faire aucun mal.

"Puisque tu sais depuis le début qui je suis, il est temps d'arrêter cette comédie. Ta coopération sera notée en ta faveur. Ne laisses pas passer cette chance et déposes les armes."
Sa main est toujours tendue en signe de paix vers Insayë. Elle ne se tourne pas vers Amset. Elle a besoin de garder son attention sur le sergent hybride mais elle sait que le Champion préfèrera une solution pacifique. Ils en ont parlé peu avant de tomber sur les intrus.