Miyako s'arrêta net quand elle entendit le bakaneko l’interpellé lorsqu'elle s'en allait, elle se retourna dans sa direction et l’observa approcher, puis elle l'écouta en silence. Alors comme ça il se prenait pour un roi ? Un roi des chats ? Pourquoi pas après tout, il en avait les moyens, il devait se plaire à mener une telle vie, néanmoins Miyako ne savait pas quoi lui répondre et continua donc de l'observer et de l'écouter, il se rapprocha d'elle tout en continuant à lui parler, il lui donna son nom, Ichiro. Miyako s'éloigna tout à coup de lui, mais pas très loin et commença à tourner autour de lui, mais pas d'un air menaçant, plus d'un air joueur et lui répondit sur un ton similaire dans la langue des chats.

« Mon nom ? Miyako ? Mon maître ? Pour le moment je n'en ai pas. »

Pourquoi lui donner son vrai nom ? Peut-être que cela le ferait réagir s'il l'avait connu par le passé, sinon cela ne lui dirait rien, à moins qu'il l'ai oublié ou ne fasse pas le lien bien sûr, elle reprit sur le même ton qu'avant.

« Seigneur Ichiro, pour vous rendre hommage dites moi ce que vous souhaitez, je pourrai peut-être vous satisfaire. Je dois néanmoins vous avouez que si j'étais venu ici c'était pour vous rencontrez, j'aurai une question à vous poser. Pourquoi je suis partie sans vous adressez la parole me demanderez vous ? Pour tout vous dire je n'ai pas osé venir vous parler. »

Elle s'arrêta alors et attendait sa réponse. Miyako ne savait pas comment se comporter avec le Bakanéko et avait donc choisi la voie du jeu. Pendant ce temps-là, les autres chats ne semblaient pas se préoccuper de ce qu'il se passait.

« Miyako ? Quel joli nom, un nom aux très belles sonorités. » Dit le bakaneko d'un ton légèrement sensuel, ce avant d'ajouter amusé. « Tu n'as donc pas encore de maître ? Es-tu de ces chattes qui préfèrent ne pas avoir de serviteur humain ou bien c'est juste que tu as été abandonnée ? Qu'importe, sache que si tu le désires, je pourrais peut-être t'aider... » Il s'approcha alors d'elle, puis s'éloigna en bondissant soudainement pour s'élever sur un toit un peu plus en hauteur par quelque cabrioles.

« Alors comme ça tu es une timide ? Ma foi, cela se comprend très chère, mais ne t'inquiètes pas, je ne griffes pas. Je mords à la limite, mais pas comme ces rustres de chiens... » Il la regarda alors silencieusement quelques instants, puis reprit d'un ton joueur. « Je te proposes un moyen simple de me rendre hommage, amusons nous tout simplement, ou plutôt amuse moi et si tu y arrives, je veux bien te concéder une faveur si tu le désires... » Il miaula légèrement alors, puis reprit d'un air très taquin.

« Voici le jeu, comme c'est toi qui voulais venir me voir, ça va être à toi d'être la prédatrice, c'est simple, tu me poursuis et le but c'est de m'attraper, mais bien entendu ne compte pas sur le fait que je vais te faciliter la tâche, après tout où serait le plaisir si tu gagnais trop facilement ? » Il avança alors gracieusement sur le bord du toit en fixant Miyako d'un air joueur, puis conclut.

« T'en sens-tu capable ? Dans tous les cas c'est quand tu veux. Et j'espère sincèrement que tu sauras favorablement me surprendre à ce petit jeu... » La kitsune sous forme de chatte allait-elle accepter de jouer au jeu que lui proposait le bakaneko ? Qui sait, en tout cas ce serait peut-être un bon moyen d'en effet pouvoir bénéficier d'une faveur de la part de ce dernier… Il restait juste à voir dans ce cas si elle serait capable de gagner à ce jeu...

« Un mélange des deux, je n'en ai plus et je n'en veux pas, errer a du bon. »

En soit, elle n'inventait rien, on pouvait voir à ses mots le reflet de sa vie, enfin, pour ceux qui la connaissaient, avec ce qu'il s'était passé avec son père, Sadao l'avait abandonné et elle ne voulait plus de lui dans sa vie, c'était sa vision des choses.

Miyako l'observa alors s'éloigner et grimper sur le toit de façon agile et élégante, puis, elle l'écouta, il pouvait penser d'elle ce qu'il voulait, Miyako était là pour une seule et unique raison, le reste n'avait pas d'importance. Pour lui rendre hommage, il lui proposait un jeu, intéressant, il était près à lui concéder une faveur si elle gagnait. Miyako était donc d'accord pour participer, si elle gagnait elle aurait peut-être sa réponse, sinon, elle pourrait toujours aller chercher Xin, chose qu'elle devra certainement faire quoi qu'il arrive par contre. Miyako serait la prédatrice et le Bakaneko sa proie, cela allait à Miyako, il n'allait pas lui faciliter la tâche, dommage, mais c'était ainsi, de toute façon Miyako se doutait que le Bakaneko ne la laisserai pas gagné.

« D'accord, jouons »

A ces mots Miyako grimpa sur le toit où était le Bakaneko avec aisance, elle ne s'approcha pas de lui et lui demanda

« Commençons-nous en même temps ou je vous laisse de l'avance ? »

C'était son jeu, donc c'était lui qui définissait les règles

Quoi qu'il en soit, quand le jeu commença et qu'elle pouvait se lancer à la poursuite du Bakaneko elle le fit, il était rapide et agile, mais Miyako également, Miyako tenta de limiter au maximum les virages inutiles pour tenter de prendre de vitesse son adversaire, elle guettait donc si ses mouvements étaient des feintes ou un véritable changement de direction, cela mobilisait toute sa concentration, elle tenta également, de rester au maximum en surplomb du Bakanéko, il lui fallait aussi étudier le terrain devant elle, que ce soit pour tenter de deviner ce que ferait la Bakaneko, mais également de voir ce qu'elle allait devoir traverser et si cela lui permettrait de l'atteindre.

« En même temps, sinon tu n'auras aucune changer de gagner. » Répondit le bakaneko avec un visible orgueil amusé lorsque la chatte lui demanda comment ils devraient faire… En effet il n'avait pas l'air d'avoir l'impression de pouvoir perdre de toute manière, alors pourquoi désavantagerait-il encore la chatte ? S'il n'y avait pas un minimum de difficulté à un jeu après tout, comment celui-ci pouvait être amusant ?

Ainsi ils coururent de toits en toits dans une course effrénée faîte avec la grâce dont seul les chats étaient dotés, combien de temps dura ce petit jeu ? Sans doute plus d'une dizaine de minutes en vérité, mais l'exaltation d'un tel moment semblait toujours faire durer ce genre de choses plus longtemps qu'elle ne durent réellement, ce qui avait donc duré un peu plus d'une dizaine de minutes devait peut-être donner l'impression d'avoir durer une heure pour les deux chats.

Puis vint le moment de la fin du jeu, un jeu qui les avait mené non loin de la demeure de l'enchanteur visiblement, le bakaneko grimpa alors sur le toit de celle-ci, puis sur ce qui semblait être la cheminée éteinte de la demeure dans laquelle il entra. Est-ce que la chatte l'y suivrait ? En tout cas si elle s'inquiétait du fait de retrouver l'arcane Xin après tout cela, elle n'avait plus vraiment à s'en faire… Restait juste à voir si elle aurait le courage de passer par la cheminée comme le bakaneko où si elle préférait un autre passage. Qui sait ? Peut-être qu'un chemin détourné serait un bon moyen de prendre par surprise le chat, que ce soit en passant par l'une des fenêtres ouvertes ou bien l'une de ces portes typiques de l'architecture Ikhyldiennes qui n'étaient en vérité que des sortes des portes coulissantes qui pouvaient se pousser aisément. Du moins pour un humain, car pour un chat ce serait probablement plus difficile… L'autre défi étant de ne pas faire trop de bruit dans la demeure, après tout ce serait dommage que l'arcane et l'enchanteur surprennent cela, surtout l'enchanteur.

Le jeu entre la chatte Miyako et le Bakaneko, ne dura pas spécialement longtemps, mais pourtant Miyako avait l'impression qu'elle avait durée des heures. Au bout d'un moment, le Bakaneko mit fin à la course poursuite toute en grasse et finesse qui avait lieu sur les toits, celui-ci rentra dans la maison de l'enchanteur en passant par la cheminée, Miyako s'arrêta quelques secondes le temps de vaguement reprendre son souffle, puis, elle se décida à le suivre, elle entra, elle aussi par la cheminée, le jeu était prenant, peut-être un peu trop, pour le moment elle était ailleurs, sa mission ? Qui elle était vraiment ? Cela n'avait pas vraiment d'importance.

Miyako entra donc dans la maison par la cheminée, mais elle prit son temps, elle n'était pas pressée, c'est que c'est raide le conduit d'une cheminée ! Arrivé en bas, elle regarda les alentours, il ne semblait n'y avoir personne dans cette pièce, tant mieux ! Mais en même temps, il manquait également le Bakanéko et il lui fallait dire à Xin… tout lui revient d'un coup, elle n'était pas là pour jouer. Bon, d'abord chercher le Bakanéko et ensuite Xin. Miyako commença à chercher dans la maison, évitant la pièce où semblait être l'arcane et l'enchanteur.

Cette maison et quand même sacrément grande, enfin pour un chat, Miyako ne trouve pas le Bakanéko, mais dans un moment d’inattention, Miyako renversa un vase, celui-ci se brisa sur le sol dans un bruit effroyable, elle ne resta pas là bien longtemps, elle ne comptait pas attendre que qui que ce soit arrive. L'avantage de cette fuite c'est qu'elle entre dans la pièce qu'elle vit et, coup de chance, le Bakanéko était là, couché au centre de la pièce, qui semblait être un ''dortoir'' pour chat.

Celui-ci se redressa et s'approcha d'elle quand il l'a vit.

Pendant tout ce temps Xin et l'enchanteur avaient entretenus une conversation passionnante concernant ce que l'arcane voudrait faire enchanter et comment, mais surtout la manière dont la magie pouvait être captée par les matériaux utilisés pour fabriquer des objets à enchanter pour optimiser au mieux l'efficacité des enchantements apposés sur ces mêmes objets. En somme, une conversation très technique qui fut soudainement interrompue alors que l'elfe se demandait où se trouvait la kitsune par un bruit fort et facilement reconnaissable d'un vase qui venait de tomber au sol… L'enchanteur en se préparant à aller vérifier ce qui se passait demanda alors à l'arcane de l'excuser, mais celui-ci insista en lui disant qu'au pire si quelque chose venait d'être cassé il le réparerait, mais en attendant il ne devait pas perdre son inspiration concernant le cœur de leur sujet de conversation. Allez savoir pourquoi Xin avait réagit ainsi, peut-être une intuition, mais l'enchanteur devant cette réaction un tantinet excentrique finit par acquiescer calmement et ils poursuivirent alors leur discussion…

[...]

« Ah tu es enfin là ! » Dit le bakaneko avec amusement en voyant que la chatte venait de le rejoindre, il semblait plutôt satisfait qu'elle soit enfin arrivée, du moins il donnait cette impression. Il ne manqua pas d'ailleurs de dire avec une certaine nonchalance en désignant d'un simple et félin signe de tête les alentours. « Sais tu pourquoi je suis un roi ? » Il attendit de voir ce qu'elle avait à répondre, puis ajouta avec amusement. « C'est parce que je suis libre et sans maître, seul véritable souverain de ma destinée et maître de mes actions. C'est en cela que je suis un roi, détenteur d'une liberté que je ne sacrifierai rien au monde. » Il s'allongea alors avec une certaine grâce féline, puis conclut à l'égard de la chatte.

« Je t'avais promis une faveur si tu arrivais à me rattraper, n'est-ce pas ? Je vais donc honorer ma promesse, demande moi ce que tu veux et je tâcherai d'exaucer ton souhait. » Il parlait comme s'il était capable de tout faire. Sans doute qu'il n'imaginait pas devoir faire plus que ce qu'une chatte pourrait rêver d'avoir. Restait donc à voir ce que Miyako avait en tête.

Miyako était soulagé que personne ne soit venu voir qu'est ce qui s'était cassé et surtout comment il s'était cassé. Elle se retrouvait donc fasse au bakanéko, qui d'ailleurs semblait satisfait. Elle l'écouta alors, il lui demanda pourquoi il était roi, pourquoi ? Miyako ne le savait pas et réfléchi quelques instants, puis dit après de longues secondes de réflexions,

« Vous êtes Roi parce que vous savez ce que voulez, vous savez imposer votre volonté à ceux vous entourant et vous êtes le seul maître que vous reconnaissez. »

La version de Miyako ne correspondait pas à celle du bakanéko, mais celle de celui-ci laissait pensé que n'importe qui, s'il en avait la volonté pouvait être roi, cela fonctionnait peut-être avec les chats, eux qui peuvent être servis par des êtres humains et n'avoir rien à faire, mais pour les êtres ''intelligents'' ça ne fonctionnait pas de la même façon, néanmoins elle dit rien, elle l'observa se coucher avec une grâce féline et lui dire poser sa question, il dit cela comme si c'était évident qu'il puisse y répondre, il devait vraiment penser qu'elle était une chatte.

Avant de répondre Miyako s'allongea également et laissé s'installer quelques secondes de silences avant de dire d'un ton qui semblait joueur, mais tout en étant sérieux.

« En fait, j'ai deux questions, la première n'est pas importante, mais je vais la poser quand même, Qui suis-je ? La seconde qui est la plus importante est la suivante... » elle laissa un petit silence avant de continuer « Que s'est-il passé il y a 142 ans à la demeure des Shizumi ? »

Miyako attendait maintenant la réaction et la réponse du bakanéko, mais Miyako était sure qu'il ne s'attendait pas à une telle question, elle espérait juste qu'il n'allait pas fuir suite à celle-ci.

Le bakaneko regarda la chatte avec une certaine surprise, une surprise croissante quand il entendit les questions de celle-ci, une surprise qu'il ne prenait même pas la peine de dissimuler, puis après un certain temps de réflexion, il finit par rire de manière légèrement féline, puis reprit avec amusement.

« Ah je vois ! Tu es une chatte qui a comme maître cette samouraï ? Ma foi, il faut bien se consoler d'une certaine solitude d'une façon ou d'une autre je suppose. La pauvre enfant, elle a perdu sa mère il y a si longtemps, je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer... » Dit-il d'un air partagé, ce avant de reprendre avec plus de sérieux.

« Chose promise, chose due, je vais donc honorer ma promesse. Tu veux savoir ce qu'il s'y est passé ? C'est simple, ils étaient plusieurs, dont un homme connu pour être un artiste je crois qui n'en est pas vraiment un je pense… De ce que j'avais entendu, ces hommes étaient à la recherche de quelque chose que gardaient secret sa petite famille, son père et sa mère refusant de leur dire où ils le cachaient, ils ont disons su se montrer très persuasif pour convaincre le mari de la nouvelle défunte de parler... » Le bakaneko sourit et ajouta alors mélodieusement.

« Mystère n'est-ce pas ? J'ai l'impression en tout cas que si elle veut avoir des réponses, elle aurait intérêt à poser quelques questions à son père, mes avis que s'il s'est éloigné d'elle, c'est en bonne partie parce qu'il a voulu fuir ces histoires. Un homme courageux ou un lâche ? Difficile à dire. » Il sourit de manière légèrement malsaine.

« Mes avis qu'elle devrait oublier tout ça et faire son deuil pour de bon, il y a des choses auxquelles il ne vaut mieux pas se mêler sans doute. Pour ma part c'est ce que je fais, même moi après tout sait reconnaître quand un savoir m'est interdit par nature. » Bénit sont les ignorants, n'est-ce pas ?

Miyako était satisfaite de voir que le bakaneko était surprit, elle l'était encore plus d'apprendre qu'apparemment, il ne savait qui elle était, néanmoins sa réaction, déconcerta vaguement Miyako, il en riait, il lui raconta ce qu'il s'était passé avec sérieux, mais en même temps, il semblait s'en moqué et s'en amuser.

Malgré la colère de Miyako envers le bakaneko, elle apprit plusieurs choses, elle fit donc tout pour rester calme et ne laissa rien paraître. Elle prit le temps de réfléchir sur ces informations. L'artiste… Oui ce ne pouvait être que lui… Ardreth Elalynn, foutu elfe, il y avait de grande chance que ce soit lui. Par contre, il cherchait, lui et les hommes qui l'accompagnait, quelque chose que sa famille gardait secrète ? Mais qu'est-ce que se pouvait bien être ? Le bakaneko avait raison, elle devait poser des questions à son père, elle n'avait plus le choix, il allait falloir le confronter.

Miyako se redressa, le sourire malsain du bakaneko lui devenait insupportable, elle se retourna et commença à s'éloigner, mais avant de sortir, elle s'arrêta et se tourna vers le bakaneko pour dire,

« Merci pour ces informations, même si vous vous être trompé sur la première question que je vous ai posé, en effet, je vous l'ai déjà dit, je n'ai pas de maître, enfin cela n'a pas d'importance. Par contre, je trouve votre comportement égoïste et condescendant. » Elle ne dit rien de plus et sortie.

Miyako chercha la pièce où était Xin et l'enchanteur, elle finie par la trouver, elle tenta alors de se faire voir par Xin sans que l'enchanteur ne la voie et sortie une fois ceci fait. Une fois à bonne distance, elle reprit sa véritable forme et attendit Xin. Lorsque Xin la rejoint enfin, elle lui dit tout ce que lui avait raconté la bakaneko et ajouta,

« Par contre, j'ai oublié de lui demander à quoi ressemblaient les hommes qu'il avait vu et si ça se trouve, il avait d'autres informations, néanmoins, si j'étais resté une minute de plus avec lui, je l'aurais peut-être étripé. »

Miyako attendait désormais la réponse de Xin.

Xin ne manqua pas de rejoindre Miyako-san dès qu'il remarqua cette dernière et qu'elle partit, enfin dans les faits il fit en sorte de la rejoindre au plus vite, ce après s'être mit d'accord finalement avec l'enchanteur sur ce qu'il voulait à l'avenir. Ainsi après avoir prit congé poliment de celui-ci, l'invocateur rejoignait calmement la kitsune qui lui raconta ce qui s'était passé.

« Cela se comprend ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas entraînée après tout pour gérer ce genre de choses. » Commença t-il donc par glisser calmement et avec indulgence à la kitsune qui avoua ne pas s'être attardée pour éviter d'avoir trop envie de massacrer le bakaneko, sur ce l'elfe reprit avec satisfaction.

« Maintenant nous avons une piste très solide à disposition grâce à vous et il est temps de l'exploiter Miyako-san. Je vous propose ceci, je vais m'occuper de quelques détails nécessaire pour faire venir votre part dans la cité de Jade, d'ici là préparez vous au fait de le revoir et disons que je viendrais vous rendre visite en sa compagnie demain soir ? Cela vous convient ? Evidemment je vais essayer de lui cacher jusqu'à ce moment les réelles raisons de sa convocation, alors estimez que nous aurons l'effet de surprise comme atout. » Sur ce il conclut pensif et sincèrement compatissant.

« Je ne connais pas très bien votre père, mais je pense qu'en le mettant tout les deux devant le fait accomplit, il ne pourra que parler, dans tous les cas j'espère que ces retrouvailles ne seront pas trop dures pour vous. » Sur ce il prit congé, jusqu'à demain soir du moins, sentant que ça allait être un tout autre acte de cette affaire tragique qui allait débuter prochainement…

[…]

Puis le lendemain vint et comme promit Xin vint à la demeure familiale de dame Miyako accompagné du père de celle-ci, ce dernier ne sachant pas vraiment pourquoi il était là à part que l'arcane lui avait dit avoir besoin de sa présence pour son travail. Peut-être avait-il de très légers soupçons, mais cela remontait sans doute à si longtemps pour lui qu'il ne l'envisageait pas pleinement. En tout cas quand l'arcane et le père de la kitsune se retrouvèrent en la compagnie de celle-ci, le patriarche finit par dire avec calme et politesse, mais une dose légère de distance dans la voix, comme s'il voulait se détacher de toute émotion.

« Salutations mon enfant, comment te portes tu ? » Rien qu'en entendant cela Xin se réjouissait de bien s'entendre avec ses parents pour sa part, mais passons… Il était temps maintenant d'avoir des réponses et c'était à dame Miyako d'ouvrir la danse.

Le temps que Xin la rejoigne Miyako tentait de se calmer, les paroles du Bakanéko entaient encore son esprit, cela mêlé à tout ce qu'elle savait déjà, comme si son cerveau faisait un puzzle géant.

Xin tenta de l'apaiser, enfin, c'est ainsi que le perçu Miyako, elle lui en était d'ailleurs reconnaissante. Elle l'écouta, le regard lointain, mais elle l'écouta. Elle acquiesça d'un signe de tête pour dire qu'elle était d'accord, s'il avait pu elle aurait bien fait cette entrevue dans l'instant, même si au plus profond d'elle, elle savait qu'il lui fallait un peu de temps pour se remettre, elle n'arriverait pas à être devant son père sans péter les plombs dans cet état.

Quand Xin prit congé, Miyako resta là encore quelques minutes avant de rentrer chez elle. Arriver chez elle, Miyako alla se défouler dans la cours, Zelphar était rentré elle fit donc quelques duels contre lui pour se détendre, néanmoins, celui-ci remarqua que quelque chose n'allait pas. Après avoir insisté pendant quelques minutes, Miyako lui révéla tout ce qui s'était passé dans la journée, Zelphar l'écouta sans rien dire, il n'avait pas vraiment l'air surpris ou c'est cachait bien ses émotions, il lui annonça néanmoins qu'il ne serait pas là lorsqu'elle verrait son père le lendemain, pourquoi ? Parce qu'il n'avait rien à y faire de son point de vu.

[…]

Après une nuit agitée, Miyako était prête et l'heure de l'entrevu avec son père approchait, elle s'était préparé à cette rencontre pendant toute la journée, elle attendait donc l'arrivé de son père et de Xin, contrairement à son habitude elle n'avait pas pris ses armes avec elle.

Quand ils arrivèrent enfin, elle fit tout pour resté calme et souriante, mais son air, son ton et ses paroles brisa en quelques secondes ce qu'elle avait mis la journée à préparer. Miyako resta quelques secondes à fixer son père, sans vraiment le voir, elle tentait de rester calme, mais tout à coup elle pris un air sombre tout en lui mettant une gifle magistrale, tout cela fut fait à une telle vitesse que Sadao ne put pas réagir. Hors d'elle Miyako dit d'un ton glaciale et menaçant.

« Tu ne peux pas être vivant pour une fois ? Tu ne peux pas avoir l'air d'en avoir quelque chose à faire de moi pour une fois ? ! Si tu me déteste dit le tout de suite ! J'en peux plus de cette torture que tu me fais vivre depuis toutes ces années ! » Miyako n'avait plus aucun contrôle disant à son père tout ce qu'elle avait sur le cœur (ou presque). Elle enchaîna donc.

« Donc tu vas nous dire ce qu'il s'est passé il y a 142 ans et comme ça, tu pourras disparaître de ma vie ! Mais tu as intérêt à rien omettre et n’essaie surtout pas de te défiler ! »

Des larmes commençaient à couler sur les joues de Miyako, elle qui se taisait depuis toutes ces années, venait de crever l'abcès.

Sadao ne sembla pas tout d'abord réagir à l'air sombre que prit sa fille, mais il parut ensuite un instant surprit par la gifle qu'il reçut, mais stoïque il eut l'air de se reprendre rapidement alors qu'il écoutait sans changer d'expression Miyako s'exprimer glaçante et menaçante. Et alors que les paroles de celles-ci s'écoulaient comme des flots trop longtemps brimés par un barrage qui profitaient que celui-ci s'est brisé pour se libérer, des larmes finirent par creuser ses joues et alors…

Tout d'abord le vieux kitsune sembla silencieux pendant que Xin regardait la scène d'un air indéchiffrable, puis fermant les yeux un instant, il finit par dire.

« Je sais très bien que je suis un lâche ma fille, mais même malgré le fait que ta mère est morte depuis si longtemps. Son souvenir est toujours aussi lourd à porter et plus tu grandis, plus tu lui ressemble. De toute manière, je n'ai pas su protéger la femme que j'aime, je ne vois pas au final en quoi je pourrais être un bon père pour ma fille. » Il disait cela comme si c'était une évidence ou une fatalité qu'il supportait stoïquement, puis sur ce il reprit.

« Tu veux donc savoir ce qu'il s'est passé ? Soit, si le ministre des renseignements lui-même s'y intéresse... » Dit-il en lançant un regard à Xin avant de reprendre. « Je ne peux que m'y plier. Ta mère n'est pas morte en vérité parce que qui que ce soit en voulait à sa vie ou à la mienne en particulier, mais car elle et moi sommes des gardiens, nous protégeons quelque chose que les meurtriers de ta mère désiraient prendre. Seule elle et moi savons où est caché ce trésor qu'ils désirent et ils voulaient faire pression sur moi en faisant ainsi, mais malgré tout je n'ai pas cédé, c'est ce que ta mère aurait voulu… Que je ne cède pas. Mais peut-être qu'il est temps que toi aussi hérite de ce fardeau familial. » Il ferma les yeux, puis reprit gravement.

« Nous protégeons le sabre de Jade, cette arme légendaire qui appartenait à l'un des premiers empereurs d'Ikhyld, l'empereur de Jade. Une arme possédant un immense potentiel, mais surtout à la symbolique écrasante. C'est à notre famille que l'empereur de Jade confia son sabre légendaire avant de disparaître et depuis cette charge sacrée est la notre qui se transmet d'ancêtres à descendants. Mais je suis dorénavant le seul à savoir où il se trouve depuis la mort de ta mère, devines tu ce que cela implique ? Si ceux qui ont tués ta mère vivent encore et désirent à nouveau faire pression sur moi ? » Et alors le silence retomba, il attendait sans doute la réaction de Miyako alors que pendant ce temps le ministre semblait plongé dans une certaine réflexion.

Sadao ne réagit que très peu, comme s'il acceptait les actes et les paroles de sa fille, mais il se décida enfin à répondre. Les paroles qui furent alors prononcées touchèrent Miyako en plein cœur, ce n'est pas qu'il ne l'aimait pas, c'est qu'il avait peur de l'aimait et de s'occuper d'elle, il avait préféré la fuir parce que pour lui, c'était pour son bien. La mort de Natsumi l'avait brisé. Miyako pourrait se contenter de ça, mais cela ne fit qu'augmenter le flot de ses larmes et de la colère qui rongeait son cœur.

Son père se décida alors à tout révéler et cela éclaircie plusieurs points, notamment pourquoi sa mère était morte, mais surtout, cela fit que Miyako se posait de nouvelles questions, gardiens de quoi ? Quel fardeau ? Elle eut néanmoins la réponse assez rapidement.

Miyako écarquilla les yeux, toujours pleins de larmes, à l’annonce de son père. Sa famille protégeait le Sabre de Jade, voilà pourquoi sa mère était morte et Miyako devra prendre à son tour la relève… Oui, elle savait ce que cela impliquait. Elle mit quelques secondes à essuyer ses larmes et à reprendre le contrôle de ses émotions, avant de répondre. On pouvait toujours sentir de la colère dans sa voix, mais beaucoup moins que lors de ses premières paroles, néanmoins, on sentait toujours la peine qui l’étreignait.

« Oui… Je pense savoir ce que cela implique… Mais qu'ils viennent... » Ces paroles sonnaient comme une menace. « Et puis, si cela n'a pas marché avec mère, pourquoi cela marcherait avec moi, alors que tu as tous fait pour ne t'attacher à moi... »

Après ces paroles, Miyako laissa planer un silence avant de reprendre.

« Mais pourquoi n'avoir rien fait pour les arrêtés ? Mère semblait savoir ce qui allait se passer, vu qu'elle m'avait éloigné de la maison ce jour-là. Qu'est-il vraiment arrivé au frère de mère ? Et comment ce fait-il que même un arcane et ministre des renseignements qui plus ait ne soit pas au courant de ça ! » Miyako se tourna vers Xin « Ah moins que... » Miyako laissa ses paroles en suspend.

Miyako avait posé ces questions, elle avait besoin de comprendre, la tête lui tournait et son cœur lui faisait mal. Malgré ses 148 printemps, Miyako était encore très jeune et c'était dure pour elle d'encaisser tout cela, elle pensait être prête, mais la vérité, c'est qu'elle avait passé toutes ces années à détesté son père et à être persuadé qu'il était le fautif pour la disparition de sa mère, et maintenant qu'elle connaissait la vérité, elle se sentait comme brisé… Elle souhaitait la vengeance, si les assassins de sa mère ne se montraient pas, c'est elle qui les trouveraient et les feraient souffrir pour ce qu'ils avaient fait !

Peut-être que son père et Xin voyaient qu'elle n'allait pas bien, qu'elle était tourmenté...

Un long silence perdura aussi bien de la part de l'arcane de l'invocation que du père de dame Miyako qui semblaient tout les deux concentrés et pensifs alors que cette dernière parlait… Qu'avaient-ils à répondre à ce qu'elle disait ? Beaucoup de choses en vérité devaient-ils penser, mais comment le dire sans que cette jeune âme s'entête pour une mauvaise raison ou bien mette sa vie en danger de manière assez stérile ? Après tout s'il y avait complot, Xin doutait que ce soit les principaux responsables d'une telle machination qui viennent se charger eux-mêmes du sale travail, il serait donc étonnant qu'il faille juste attendre qu'ils viennent pour que cela suffise.

« C'est justement l'une des pistes qui m'a poussé à m'intéresser à tout cela, mais je n'avais aucune preuve ou certitude à ce sujet jusqu'à maintenant dame Miyako, comprenez que si je vous en avais parler avant que votre père ne confirme la chose, cela aurait été au risque de vous faire croire quelque chose de possiblement faux... » Répondit finalement l'arcane à dame Miyako avec gravité et sérieux, ce avant de reprendre pour ajouter avec un soupçon de droiture.

« Et maintenant que j'en sais davantage, je vous garantis que je vais faire de mon mieux pour vous aider, aussi bien vous que votre famille. Le sabre de Jade reste une relique de grande importance après tout pour notre empire, mon but n'est évidemment pas de priver votre famille de la garde de celui-ci, ce serait aller à l'encontre de la volonté de l'empereur de Jade, mais savoir au moins cela me permet de pouvoir commencer à prendre des dispositions pour vous aider. » Et sur ce, Xin comme dame Miyako dédièrent sans doute leur attention à Sadao qui finit enfin par reprendre la parole.

« Pourquoi n'ais-je rien fais pour les arrêter ? Car il faut que quelqu'un qui ait encore connaissance de là où se trouve le sabre vive. Sinon ce dernier sera perdu à jamais, et si je t'en avais tenu informé, tu aurais finis comme lui… J'ai fais l'erreur de penser que je pouvais partager ce secret avec quelqu'un d'autre suite à la mort de ta mère, mais ils m'ont très vite démontrés que non? » Le père sembla alors réfléchir, puis conclut en laissant dévoiler une pointe de tristesse. « Mais je sais comment faire pour les obliger à ne pas te tuer et surtout en finir avec cela pour ma part… Je vais te dévoiler où se trouve l'emplacement du sabre et ensuite… Je rejoindrai ta mère, j'ai trop fait attendre celle-ci et ainsi tu seras la seule à savoir où se trouve le sabre. » Parlait-il de ce à quoi Xin pensait qu'il faisait référence ? Sans doute, probablement, ce n'était pas une pratique après tout inconnu à certains nobles d'Ikhyld quand ils pensaient leur honneur bafoué.

Xin prit alors la parole, Miyako l’écouta avec attention. Il ne savait pas, mais il avait des doutes, il n’avait pas voulu les donner par peur de l’induire en erreur. Cette explication était logique, mais loin de satisfaire Miyako. Xin était prêt à faire de son mieux pour aider la famille de Miyako, elle s’en moquait, en fait, elle se fichait pas mal de cette histoire et du sabre, elle était encore bloquée dans le passé, elle voulait savoir qui avait fait cela et les châtier. Chose qu’elle ne pourrait peut-être jamais faire. Néanmoins, son père prit la parole, Miyako tourna alors toute son attention sur lui.

Il ne répondait pas à sa question, il répondait à d’autres, mais sa première question était la plus importante pour elle, pourquoi, il n’avait pas tenté d’empêcher la mort de sa femme. Pourquoi ? D’ailleurs, elle trouvait quelques incohérences dans son propos.

« Tu ne réponds pas à ma question ! Pourquoi n’avoir rien tenté AVANT que ça arrive ? Tu es mage ! Bien meilleur que moi et maman n’était pas mauvaise aussi il me semble ! Aussi, tu dis que tu as partagé le secret avec le frère de maman après sa mort, or j’ai lu ses lettres, il était déjà mort le jour où c’est arrivé. » Dit-elle, avec colère, puis elle écarquilla les yeux, elle venait de se rendre compte de ce que son père sous-entendait dans ses dernières paroles. « Non… Je ne veux pas… Tu ne peux pas faire ça… Tu m’abandonnes encore... » Dit Miyako, de plus en plus bas, des larmes recommençant à couler.

Mais Miyako voyait qu’il était sérieux, et même si elle l’avait détesté pendant de nombreuses années, elle ne voulait pas le voir disparaître. Elle s’enfuit, elle devrait rester, mais elle n’était pas encore prête. Elle ne fuit pas bien loin, mais elle s’éloigna de Xin et son père, il fallait réfléchir et surtout, réussir à se ressaisir, ses sanglots étaient bien trop fort pour le moment.

"Pourquoi du coup ? Pourquoi les choses se sont passées ainsi ?" Finit par demander Xin en voyant que dame Miyako était partit, le père de ce dernier répondit alors avec une certaine gravité.

« Parce qu'ils ont menacer de la tuer si je faisais quoi que ce soit pour les contrarier. Ils ne m'ont pas dis qu'ils prévoyaient de tuer sa mère, mais m'ont bien fais savoir que si je faisais quoique ce soit qui pourrait les irriter, moi qui osait ne pas obtempérer en leur offrant le sabre, je pourrais dire adieu à toute ma famille. Quant à les vaincre grâce à ma magie, ce n'est pas un ennemi contre lequel notre famille peut lutter seule… Car leurs alliés sont des nobles influents et cupides, certains de ceux qui aimeraient revoir un empereur fort et peu lésé dans ses pouvoirs gouverner Ikhyld au dépend du conseil des arcanes, ce au risque de voir l'avènement d'un nouveau Balthazar et pour qui le sabre de Jade serait un symbole évidemment... » Le père de Miyako sembla alors pensif, puis dis. « Quant à mon beau frère... Il était déjà mort ? Mais comment se fait-il dans ce cas que… » Visiblement inquiet, il ajouta alors alors qu'une certaine colère transparaissait de lui. « Ils m'ont bernés une nouvelle fois. Ils m'ont fais croire je suppose que ça avait été une manigance de mon beau frère que ces lettres pour leur faire croire qu'il était vraiment mort, et ils en ont profité avec un de leur agents transformiste… Néanmoins ils n'ont pas pu récupérer le sabre, car je détiens la seule clé permettant d'entrer là où il est dissimulé, mais c'est une bien maigre consolation s'ils savent où il se trouve. »

Grave, il conclut alors à l'égard du ministre, l'air légèrement moins imperturbable qu'auparavant. « Elle ne veut pas que je meurs, que je l'abandonne... Dans ce cas, je vais devoir leur amener le sabre, celui pour lequel sa mère est morte… Ou alors... » Il sembla réfléchir et dit pensif. « Malgré les risques et en partant du principe qu'ils sont en confiance depuis le temps, nous pourrions user de cette excuse pour agir, les plus hauts membres de ce groupuscule de mécréants seront présents pour le récupérer si je décide de le faire et convient d'un lieu de rendez-vous, nous pourrions alors frapper fort et décapiter la tête du serpent et possiblement effrayer les autres ainsi… Et avec le soutien de vous, honorable ministre des renseignements, le rapport de force pourrait alors changer suite à ce coup d'éclat. Néanmoins ce sera périlleux, mais j'en ai assez de me cacher et de fuir... » Ce à quoi Xin répondit par l'affirmative d'un simple acquiescement de la tête avant de suggérer pensif.

"Je pense que le choix de si vous devriez faire ainsi ou non devrait appartenir à votre fille. Laissez lui le choix et voyez ce qu'elle décidera..."

Miyako n'avait pas fui bien loin, elle pouvait toujours entendre ce que son père et Xin racontaient. Elle tentait de se reprendre, mais n'y arrivait pas pour le moment. Elle continuait donc de sangloter tout en écoutant la conversation des deux hommes.

Ils l'avaient donc menacée, elle, mais son père n'avait pas obtempéré et ils avaient tué sa mère… Ces gens étaient des monstres, tout ça pour récupérer le Sabre de Jade… Il restait un symbole important, mais tout de même, ils n'avaient aucune limite pour arriver à leurs fins… De plus, vu comment ils étaient décrits, on aurait dit des nostalgiques de Balthasar… Miyako oscillait entre colère et chagrin, mais avec tout de même un penchant pour la colère.

Ils étaient même allés jusqu'à se faire passer pour l'oncle mort de Miyako, qu'ils avaient sûrement eux même tué d'ailleurs. Non, ils ne devaient pas avoir le Sabre de Jade, parce que même si cela ne leur offrirait pas le pouvoir, cela les y aiderait pour l'obtenir et régner comme ils l'entendent.

Non, elle ne voulait pas que son père meure et il semblait s'être fait à cette idée, il réfléchissait donc aux choix qu'il lui restait, leur donner le sabre ? C'était hors de question, de plus, rien ne dit que lui et Miyako ne soient pas réduit au silence après cela, de plus, sa mère était tout de même morte pour le protéger… Il pensa alors à tenté de les piéger, ce qui n'était pas une mauvaise idée, si cela fonctionnait, ils ne seraient plus une bien grande menace, par contre s'ils échouaient… Ils n'avaient pas grand-chose à perdre de toute façon, à part la vie, son père ne semblait plus trop tenir à celle-ci et Miyako voulait venger sa mère quel que soit le prix.

Réfléchissant à tout cela, Miyako se calma peu à peu. Après un soupire, elle se leva, sortit de sa cachette et se dirigea vers Xin et son père avec un air résigné.

« Je suis d'accord pour prendre ce risque pour ma part. » Dit-elle simplement.

« Je me porte volontaire moi aussi. » Finit par dire Xin pensif quand dame Miyako revint soudainement pour approuver l'idée de son père, ce dernier légèrement embarrassé visiblement et quand on disait légèrement c'est que ça se voyait un peu malgré la carapace de contenance que celui-ci se donnait, finit par dire résigné.

« Il est trop tard pour te décourager ma fille, n'est-ce pas ? Alors faisons ainsi, quant à vous votre excellence, je ne saurais comment vous remercier pour cela, je me doute évidemment que c'est grandement intéressé étant donné que vous êtes un fervent défenseur du système actuel, cela personne ne l'ignore, mais… C'est quand même un grand service que vous rendez à ma famille. Si nous réussissons, j'aurais une doute envers vous. » Xin à ces paroles hocha la tête de l'air naturel de celui qui le savait parfaitement, ce qui évidemment ne retirait guère à la bonté qu'il faisait preuve, après tout il allait prendre des risques personnellement alors qu'il aurait pu faire autrement, il reprit alors pensif pour dire.

« Il va falloir que nous élaborions un plan. Je suppose que nous ne serons que trois par souci de discrétion et que nous ne saurons pas exactement combien ils seront et à quel point ils serons équipés ? Il faudra donc prévoir une stratégie globale adaptable et pouvant convenir en toute situation... » Il sembla alors réfléchir et ajouta.

« Je suis un bon archer et le grand invocateur, je pourrais donc invoquer à l'avance de quoi nous aider et demander aux créatures invoquées de se dissimuler pour la rencontre. Je ne pourrais néanmoins en invoquer de trop grosses justement et il ne faudra pas compter sur moi pour se battre au corps à corps si nécessaire. Néanmoins, je suppose que le meilleur en stratégie même si j'aurais des conseils à donner, n'est pas moi ici. Il faudrait aussi quand j'y pense que nous choisissions un lieu de rendez-vous où nous serions à notre avantage… Mais ce sans trop attirer les soupçons non plus. » Il désigna alors dame Miyako du regard et tout le monde attendit donc que cette dernière s'exprime à ce sujet, c'était elle après tout la militaire de métier.

Oui, il est en effet trop tard pour l'en dissuader. Miyako remercie intérieurement Xin, son aide sera précieuse et ait très apprécié par Miyako, il n'y aura pas uniquement son père qui aura une dette envers lui. Miyako considère qu'uniquement par le fait qu'il n'ait jamais abandonné l'enquête sur la mort de sa mère et que c'est grâce à cela qu'ils en sont là, elle lui en doit déjà une de faveur.

Miyako écoute ensuite Xin et elle est d'accord avec lui, il leur faut une stratégie et qui plus est qui s’adapterait à toutes les situations vu qu'ils ne connaissent pas les capacités et armes de leurs adversaires, Xin et elle sont donc sur la même longueur d'onde. Elle l'écouta ensuite donnée ses compétences et dire ce qu'il pourrait faire. Par contre, Miyako resta un peu surprise lorsque les regards se tournèrent vers elle. Elle était une samurai d'Ikhyld, c'est vrai, mais elle ne s'attendait pas à cela. Il lui fallut alors quelques secondes pour se ressaisir et encore quelques-unes pour réfléchir.

« Il nous faudrait déjà connaître l'endroit où nous allons les affrontés, il nous faut donc réussir à les convaincre de venir là où nous voulons, sinon, cela risque également d'être à l'endroit où est caché le sabre, malheureusement, ils surveillent sûrement l'endroit, il nous faudra alors nous contenter d'un plan. Il nous faut connaître le terrain de l'affrontement pour pouvoir mettre en place une tactique. » Miyako jeta alors un regard à son père, avant de reprendre. « Je pense que vous ne voulez pas impliquer les renseignements Ikhyldiens dans cette affaire, nous ne pourrons alors compter que sur nous-même. » Dit-elle, ce coup-ci à l'intention de Xin, puis reprit encore une fois. « Lors de l’entrevue, Xin et moi-même devrons rester loin et cachées pour éviter t'attirer l'attention, il nous faudra un signal pour passer à l'action, quand ce sera fait, j'utiliserai ma magie du vent pour arriver directement à vos côtés père et m'attaquer par surprise à nos cibles, Xin pourra alors envoyé ses invocations les attaqué à revers et leur tirer dessus avec son arc pour nous aider et les empêcher de s'enfuir. »

Miyako continuait de réfléchir au plan lorsqu'une voix retentit non loin et elle la reconnu immédiatement.

« Je vous aiderai, je dois bien ça à votre famille et surtout à Natsumi ».

Il s’agissait de Zelphar, Miyako senti ses larmes arriver, mais elle les retint, elle était heureuse que sont mentor décide de les aider, même si cela voulait dire qu'il les avait espionnés depuis le début, mais elle ne lui en voulait pas, ce ne devait pas être la première fois qu'il veillait sur elle tout en restant caché des regards.

« Ton aide est la bien venu » Répondit-elle tout simplement, mais heureuse.

Xin n'était pas un militaire, mais un administratif et il ne le cachait pas, le père de Miyako non plus ne devait pas être un grand guerrier d'ailleurs à bien y réfléchir, ce qui faisait que c'était la dame finalement la plus à même de choisir qu'elle serait la meilleure stratégie à employer pour vaincre.

« Il est en effet bien de ne pas impliquer les services de renseignements, pas que je ne fais pas confiance à la plupart de mes employés, mais certains pourraient êtres des taupes. De plus, ils s'attendent à ce qu'en tant que ministre des renseignements j'en use sans doute, si je ne le fais pas, ils se douteront moins de ma véritable envie de vous aider. » Après tout aussi grand arcane qu'il soit, c'était risqué pour lui de se mêler à tout cela. Quoiqu'il en soit Xin se contenta de sourire aimablement quand après que dame Miyako ait soulignée certains points, le mentor de celle-ci se manifesta et dit qu'ils les aideraient… Bien, ils seraient donc 4, Xin dit alors pendant que le père de Miyako semblait pensif, sans doute en train de réfléchir aux conséquences de tout cela…

« Pourquoi pas un endroit symbolique ? J'entends par là un endroit qui aurait un caractère si surprenant par la symbolique qu'il aurait qu'ils se demanderont si votre père dame Miyako n'exerce pas en quelque sorte une vengeance morale en le désignant. J'entends par là le lieu même où l'on a trouvé votre mère morte. Imaginez le message que ça enverrait, il serait si fracassant et grossier à la fois qu'ils n'imagineront pas quoique ce soit d'intelligent derrière ou bien se demanderont si votre père ne commence pas à devenir fou sous le poids de la culpabilité. ..» Une idée à développer donc, il ne manqua pas d'ailleurs d'ajouter avec réflexion.

« Il nous suffirait alors de nous cacher dans votre demeure, je n'aurais qu'à au pire demander à un de mes agents les plus fidèles réflexions faîtes, un kitsune capable de prendre d'autres formes de se faire passer pour dame Miyako occupée à être ailleurs en ville… Quant à moi, j'ai bien une idée, mais quoiqu'il en soit ce ne serait pas dur ainsi de nous dissimuler chez vous et d'avoir des alibis. Il reste juste à voir si ça vous semble être un bon terrain d'affrontement. » S'il était du genre à faire du symbolique il pourrait dire que cette affaire se terminerait ainsi là où elle avait commencée, mais le moment n'était peut-être pas venu de faire un mot d'esprit.

Xin exposa ses craintes sur le fait d’impliquer les services de renseignements et Miyako l’écouta attentivement, quand il eut fini, elle ne pouvait qu’être d’accord avec lui, si les services de renseignements avaient des taupes en leur sein, cela risquait de tout gâcher, une chose qu’aucune personne de présente actuellement ne souhaitait.

Le père de Miyako semblait pensif, pendant ce temps-là, celle-ci réfléchissait à la façon dont ils pourraient agir, car le plan qu’elle avait proposé était d’une simplicité affligeante, bien sûr, ce n’est pas parce qu’un plan est simple qu’il n’est pas efficace. Elle réfléchissait surtout à comment faire en sorte qu’ils s’en sortent tous vivant et qu’aucun de leur adversaire n’en réchappe.

Miyako fut sorti de ses pensées par Xin qui proposa un emplacement qui avait en effet une symbolique très forte, son raisonnement se tenait, néanmoins, cela n’empêcha pas Miyako de le regarder avec de gros yeux surpris et… effaré ? Avant de se ressaisir peu à peu, cela pouvait en effet être l’emplacement parfait, ils n’auraient pas à étudier le terrain ou faire attention en s’approchant de celui-ci, car ils le connaissaient déjà et surtout, ils pourraient y être avant qui que ce soit. Il restait néanmoins un problème, elle, Miyako ne devait se trouver là pendant le rencontre… Néanmoins, Xin apporta bien vite la solution et celle-ci sembla parfaite à Miyako.

« Je pense que c’est une bonne idée, nous pourrons en effet nous cacher aisément pour les prendre pas surprises, il risque d’y avoir des dégâts, mais ce n’est pas bien grave. Je suis également d’accord pour votre agent qui se ferra passer pour moi… Par contre, s’il vous plaît, faites en sorte qu’il ne fasse pas quoi que ce soit qui pourrait me retomber dessus d’une façon ou d’une autre. »

Ce n’était peut-être pas le moment de parler de ça, mais Miyako partait du principe qu’ils allaient réussir, donc elle voulait assurer ses arrières vis-à-vis de cet agent.

« Je pense que le mieux, c’est que nous les affrontions dans le dojo, nous pourrons aisément intervenir et nous aurons toute la place pour nous battre, il n’y aura néanmoins pas un seul objet capable de servir de protection. Nous pouvons aussi effectuer une embuscade à l’intérieur pour ne leur laisser aucune chance de réagir, il faudra juste que quelqu’un coupe leur retraire au cas où. Par contre, dans ce cas-là, je pense que nous risquons d’être gênés par le mobilier ou les murs ou autres objets. Qu’en pensez-vous ? »

« Ne vous inquiétez pas, il est très doué pour se faire passer pour quelqu'un sans dénoter au niveau du caractère, je n'aurais qu'à lui dire de vous imiter pour des occupations que vous avez quand vous ne cherchez pas la compagnie, comme par exemple faire de la musique dans la forêt et il n'y aura quasiment aucun risque que qui-que ce soit ait des reproches à vous faire à cause de lui... » Ce qui serait le mieux, après tout il comprenait qu'elle préfère éviter des ennuis qui ne seraient pas dû à des actes qu'elle aurait fait personnellement.

Quand au plan que proposa dame Miyako, le père de celle-ci pour toute réponse se contenta de sourire un instant comme s'il ressentait un soupçon de fierté et de hocher la tête très légèremebt pendant que Xin et la maître d'arme de cette dernière se regardèrent dans les yeux avant de hocher la tête en commun. Le maître dit alors solennellement.

« Je m'occuperai de les priver de tout échappatoire. » Et Xin dit alors. « L'idée du dojo et de l'embuscade sont bonnes, à défaut de pouvoir invoquer à l'avance, je préparerai un sort pour pouvoir le lancer assez rapidement lorsque le moment crucial arrivera… Quoiqu'il en soit si qui-que ce soit à quelque chose à ajouter qu'il n'hésite pas, sinon j'avouerai que le plan me semble parfait. Faire plus compliqué risquerait de poser des problèmes si tout ne se passe pas comme prévu, tandis que là nous avons je pense assez de marge pour pouvoir nous adapter si nécessaire, qu'en pensez-vous dam Miyako ? » Après tout c'était elle la tacticienne, mais il est vrai que pour Xin il n'était pas forcément un mal de laisser un peu de marge à l'improvisation, après tout. Quoiqu'il en soit si tout était bon, il ne resterait plus qu'à executer leur plan comme prévu et alors ils verraient bien quelle serait la conclusion de toute cette tragique histoire familiale.

Miyako était soulagé d’entendre que cet agent était doué pour se faire passer pour quelqu’un d’autre sans que personne ne s’en rende compte, par contre, l’exemple d’activité que celui-ci pourrait faire pour ne pas éveiller l’attention fit réagir Miyako, comment savait-il cela ? Il faut croire qu’elle avait été espionnée. Elle ne poserait pas la question pour le moment cependant, cela attendra.

Après que Miyako ait exposé son plan, elle reçut l’approbation générale, ce qui l’emplit de fierté, mais elle ne dit rien. Xin trouvait le plan parfait, celui-ci leur offrait une certaine marge de manœuvre d’après lui, ce qui n’était pas faux et était bel et bien préférable.

« Les plans sont inutiles, mais les faire est indispensable ». Dit Miyako, ceci sous-entendait qu’il fallait toujours avoir un plan, mais que bien souvent, les choses ne se passaient pas comme on pouvait les avoir prévus. Miyako repris ensuite « Avoir une marge pour s’adapter en cas de besoin est indispensable en effet. Si tout le monde est d’accord, je vous propose que nous nous séparions afin de nous préparer, je pense que mon père doit être surveillé, alors nous devrions essayer d’éviter d’éveiller leurs soupçons outre mesure ».


…


Le jour décisif, Miyako était prête, elle s’était préparé physique et psychologiquement, elle attendait maintenant caché dans sa propre demeure, elle portait son armure, son sabre et son wakizashi, ainsi que le masque qu’elle avait hérité de sa mère. Zelphar était lui aussi prêt, ils attendaient tous deux le moment pour passer à l’action, ils ne s’étaient bien sûr pas cachés au même endroit, au vu de leurs rôles respectifs, agir ainsi aurait été idiot. Miyako avait bien sûr fait en sorte de ne pas être vu, le nombre de serviteurs avait été réduit, ceci afin de réduire le risque de dégâts collatéraux, mais bien sûr, il en restait toujours quelques-uns qui s’affairaient à leur tâche habituelle, il ne fallait pas non plus que tout cela ait l’air louche… Ils n’avaient pas été mis au courant de ce qui allait se passer bien sûr.

Ils se séparèrent donc après avoir préparés le plan et une fois que l'heure approcha, se mirent en place…

[…]

Le jour venu Xin avait prit la peine pour passer inaperçu d'user d'un sort illusoire pour se faire passer pour un simple meuble dans une pièce non loin d'où l'action se profilerait. Quoiqu'il en soit tout le monde s'était mit en place et une fois l'heure venue, ils ne tardèrent pas à voir qui était censé leur rendre visite.

Ils étaient 4, ils avaient l'air raffinés, deux hommes et deux femmes. Visiblement 2 samouraïs vêtus de leur armure mais qui ne dépareillaient pas vraiment en plein territoire Ikhyldien, par contre portant un casque sur leur visage ce qui dissimulait ce dernier et deux mages qui eux ne cachaient pas leur visage et qui étaient vêtus de sublimes kimonos aux teintes sombres.

C'est sans se présenter ou se faire demander qu'ils entrèrent dans la demeure, sans doute car c'est eux qui avaient rendez-vous. Les domestiques qui avaient été placés de manière à ne pas être sur leur chemin ne les croisèrent d'ailleurs pas et ils se dirigèrent comme convenu en direction de la chambre ou la mère de Miyako avait été tuée…

Ils y pénétrèrent à 4 et se trouvèrent en face du père de la dame, auquel l'un des hommes, visiblment un des samouraïs dit avec froideur.

« Alors, tu as enfin décidé de céder et de nous confier le sabre de jade ? Il t'as fallu plus d'un siècle pour être raisonnable, il faut croire qu'il faut être patient avec les kitsunes comme toi. » Xin sentait que dans le groupe il devait y avoir environ, un humain donc trop jeune pour avoir connu la mère de Miyako, deux elfes et un kitsune environ. C'était un elfe qui visiblement venait de parler et c'est à lui que le père de Miyako répondit, à moitié comme un signal.

« En effet, et ce n'est pas le meurtre de ma femme de ta main comme tu l'avais pensé à l'époque qui m'aurait fait trahir ce devoir qui nous été légué à tout les deux ... » Ou comment indiquer une cible précise à Miyako san...

Les personnes attendues finirent par arriver, heureusement, la chose avait été bien préparée et ils ne croisèrent personne. Ils arrivèrent donc sans mal à atteindre la pièce où le père de Miyako les attendait, c’est à dire la chambre de la mère de Miyako, celle-ci put observer plus en détail les quatre personnes qui s’étaient présentés tout en restant à l’abri des regards, deux samurais et deux mages ? Miyako ne voulait qu’une chose, qu’on leur rende la monnaie de leur pièce, cependant, il fallait attendre le signal du père de Miyako.

Ledit signal ne fut tout de même pas bien long à arriver, de plus, il permettait à Miyako d’en cibler un en particulier, celui qui avait tué sa mort semble-t-il, le sang de Miyako ne fut qu’un tour et elle se concentra pour utiliser sa magie et plus précisément Vent véloce afin de se retrouver juste le samurai qui était sa cible, et dégainé son sabre pour l’attaquer immédiatement, celui-ci eut juste le temps de faire un pas en arrière, ce qui lui sauva la vie, Miyako avait réussi à lui faire une entaille, mais pas assez profonde pour l’empêcher se battre. Le second samurai tenta de s’en prendre à Miyako, mais celle-ci dévia son coup et le repoussa, quant au père de Miyako, celui-ci s’était lancé dans un duel de magie avec l’un des mages.

Le premier samurai, l’elfe qui avait ôté la vie à sa mort passa à l’attaque et après plusieurs passe, celui-ci dit alors,

« Tien tien tien, mais dites moi, ne serait-ce pas la petite Miyako ? Tu souhaites venger ta mère ? Et bien je vais t’envoyer la rejoindre ! Tu aurais du profiter de la vie qui s’ouvrait à toi, mais désormais il est trop tard, je vais te montrer quelle est ta place ! » Et sur ce il repassa à l’attaque.

Miyako et l’homme se battaient âprement, le second Samurai n’était plus en vue, il avait probablement attaqué Xin et Zelphar qui leur barrait la route, tout comme le second mage d’ailleurs. L’adversaire de Miyako était doué, il lui infligea de nombreuses blessures, celle-ci restait cependant superficielle, mais Miyako aveuglé par la haine et la colère, commentait de nombreuses erreurs, ce n’est que lorsque l’homme faillit lui transpercer le cœur, mais que Miyako évita le coup au dernier moment, lui laissant tout de même une blessure au flanc, qu’elle se reprit en main. Le combat sembla alors s’inverser, c’était désormais l’elfe qui perdait du terrain, Miyako l’atteignit d’ailleurs plusieurs fois.