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Orzian, engrenages et arcanes
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Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw)
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptyVen 10 Fév - 12:26
19h54 - 29 Maïa de l'An 1999


Il avait marché. Il avait marché encore et encore, quasi droit devant lui. Pendant une heure ? Plusieurs heures ? Il ne s'était pas rendu compte que la journée avait avancé et que doucement, elle s'assombrissait. Il avait marché durant plusieurs heures, jusqu'à ce qu'il tombe à genoux sur une terre plus ferme. Diantre, il avait comme l'impression de sortir d'un rêve. À quoi avait-il songé durant toute sa laborieuse progression ? Pourtant, il se revoyait peine à marcher dans l'eau fangeuse, essayant de ne pas se retrouver à tourner en rond parmi les palétuviers et leur système racinaire qui s'enchevêtraient comme un véritable filet désordonné. Il se revoyait employer sa magie comme un automate, pour reprendre son souffle ou passer par-dessus certains obstacles. Non, cela n'avait pas été un rêve. Il s'était comme... décroché de la réalité.

Et maintenant ?

Son corps commença à trembler et douloureusement. Ce n'était pas l'effet de la fatigue combiné au froid, la cause était bien plus profonde. Artane avait envie de hurler tout ce qui lui prenait aux tripes et ce qui pesait sur son cœur. Au lieu de cela, il se raccrocha à la situation actuelle. L'autre saloperie de masqué ne s'était pas lancé à sa poursuite. Voilà à quoi il devait se raccrocher  ! Ce qui le dévorait de l'intérieur, lentement et insidieusement, devait être oublié, remballé. Peut-être que... Avait-il été hagard à ce point ?

Bordel, il dérivait. Il se força à respirer plus profondément, essayant de faire le vide pour pas que poids de ses angoisses et du poids oppressant des événements récents lui retombe encore dessus. Car il n'était pas certain de résister si une autre vague de tourment venait à l'emporter.

Que faire...

Il devait continuer à avancer. Le salopard de Varsaw ne l'avait pas coursé. Il avait dû mettre en place un autre plan pour le choper. S'il avait été capable d'anticiper sa venue à la mine, il saura l'attraper. Et ça, c'était hors de question ! Il se remit debout et observa son environnement. Les mangroves étaient juste derrière lui, la nuit tombera bientôt. Bon sang, où se trouvait-il ? Où était Meokrad ? Il regarda la position du soleil couchant. Au moins était-il resté plus ou moins dans la direction du nord... Mais où était le patelin ? Plus au nord ? Au sud ? Tiens, était-ce de la fumée qu'il voyait en train de s'élever dans les cieux se noircissant de la nuit approchante ? Voilà qui répondait à son interrogation.

L'idée de se rapprocher de Meokrad le traversa. Mais Varsaw, ce damné enfoiré, avait dû mettre en branle toutes ses troupes du coin. Il attendait des renforts à ce qu'Artane se rappela. Cet enfoiré ne le lâchera pas ! Restait Krùsevàtz. Le point de ralliement se trouvera à sa scierie.

*Deux jours...*

La bourgade était déjà encerclée par les soldats lorsque Oswald les avait menés, lui, Valerian, Hestel et Sorio... Il se mordit la lèvre pour ne pas subir la suite. Un goût ferrugineux envahit sa bouche quelques secondes, en même temps que la douleur. Donc, en retournant à Krùsevàtz, Artane devait faire de prudence. Ce sale chien défiguré avait sans doute déjà établi un périmètre de recherche. Restait à savoir où démarrait ce foutu périmètre et où étaient placés les renforts... Et quel était l'effectif de ces effectifs. Il y avait trop d'inconnu, ce qui engendra de l'incertitude. S'il prenait encore une mauvaise décision...

Jurant tout bas, il sentit une crampe à son estomac. À quand remontait son dernier repas ? Ah oui, il se rappelait : l'espèce de gruau avec du chou... Il avait l'impression de l'avoir ingurgité il y a des jours de cela. Il devait trouver quelque chose pour remplir son estomac. Les prochaines heures seront cruciales. Ne pouvant pas cuire quelque chose, autant par faute de temps pour chasser ou pêcher que pour éviter de signaler sa présence, il se résignait déjà à se passer de nourriture. À peine se remit-il en route que la végétation plus loin attira son attention. À une centaine de mètres, n'étaient-ce pas des quenouilles ?

Pressant le pas, restant vigilant, il s'en approcha. Il sourit.  C'était bien ces plantes. Et quelle chance ! leurs pieds immergés baignaient dans un petit cours d'eau limpide. Il s'agenouillait pour boire de l'eau, avec ses mains en coupe. Diantre, que cela faisait du bien ! Il en profita pour se débarbouiller. Puis, il saisit la base de la première quenouille. Puis, après avoir retiré les feuilles qui bordaient la tige, le cœur blanchâtre apparut. Il mordit dans la chair tendre du végétal. Une légère saveur de concombre emplit sa bouche. Un vrai plaisir pour le coup ; le seul qu'il aurait tant qu'il serait coincé dans ce putain de recoin puant ! Après s'être régalé de quelques autres tiges, il reprit sa progression, pour profiter au maximum de la nuit qui apportait son lot de ténèbres sur la région. .

Près de deux heures plus tard, Krùsevàtz fut en vue.

Une petite brume s'était étendue autour de la bourgade. Artane, planqué dans un bosquet, étudiait la zone. La présence de quelques patrouilles n'aidait pas à son désir de passer la ville et de rejoindre les bois. Il n'aura peut-être pas d'autres solutions que de passer plus au nord encore, contourner les champs et... diantre, et les renforts ? Combien seront déployés dans la forêt ? Ou qui s'y trouvaient déjà ! Foutu bâtard de Sénéchal ! Cet homme n'omettra aucun lieu dans ses recherches. Artane se sentit stupide. L'épuisement l'empêchait de réfléchir plus clairement !

Probablement qu'il devrait abandonner sa seule issue et tenter sa chance vers le nord, le long de la frontière... Ce serait même la chose la plus sage et la plus prudente à faire.  Mais renoncer si prêt, si proche du but ! Non, il ne pouvait pas !  Entre le rationnel et la fatigue, il eut une idée... et pour cela, il faudra s'infiltrer dans la ville.


*****

22h01 - 29 Maïa de l'An 1999

"Allez magne-toi ! On n'a pas fini notre ronde !"
"Putain, mais laisse-moi pisser ! Partez devant, je vous rejoindrai !"
"Tu mets toujours des plombes... ''


Artane, planqué derrière des caisses délaissées derrière l'entrepôt qu'il avait réussi à rejoindre sans se faire des soldats présents, se retenait de respirer. Quelle déveine de tomber sur un crétin qui n'avait pas trouvé d'autres lieux que là où il se cachait pour se soulager. Mais à bien y regarder... Le gaillard ravalant des gémissements douloureux. Il devait avoir de sacrées difficultés à uriner. Artane s'avança furtivement. Il ne devait pas le louper. L'intérêt qu'il avait pour cet ennemi ? Ses comparses étaient partis sans lui, il avait une épée et une dague à son ceinturon surtout... Une lanterne à la flamme vive éclairait sa posture ridicule pour uriner. Le Lieutenant n'avait droit qu'à un seul essai.

Il attendit et soudain, tel un renard bondissant sur un lièvre insouciant, il lui tomba dessus, le bras enroulant déjà sa gorge, pour lui comprimer de toutes ses forces la trachée. Totalement surpris, le soldat ne se débattit pas de suite. Et au moment de le faire, Artane se jeta en avant pour que son crâne rencontre brutalement le mur qu'il y avait en face de lui. Le Teïderien s'écroula mollement sur le sol. L'Estien se saisit de la dague et, sans aucune once de pitié, lui transperça la gorge de sa propre lame. Aucun son n'était sorti de sa bouche et plus aucun ne sera émis. Le sang chaud se mêla à la boue et à sa pisse.

Oubliant déjà le corps sans vie du soldat, Artane saisit la lanterne. Il s'assura qu'il y avait assez d'huile dans le réservoir, la perfora de la pointe de la dague. Le liquide inflammable en coula doucement. L'Estien en répandit sur la surface des caisses. Et sans aucune hésitation, il mit le feu. Les flammes se répandirent rapidement sur la surface trempée de l'huile. Il jeta la lanterne et recula, contemplant le début d'incendie. L'entrepôt ne tardera pas à s'embraser.

Sans perdre plus de temps, il courut en direction des champs, pour contourner la bourgade, Après, il piquera plein sud, par la forêt, pour rejoindre la scierie.
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptyVen 10 Fév - 20:48
22:22 - 29 Maïa de l'An 1999

C’était un pur désastre.

Commandeur Slawomir n’avait absolument aucune autre façon d’y mettre les mots, une catastrophe, une débâcle, un ravage, une déconfiture totale. L’officier se tenait debout au milieu de la rue, regardant les flammes dévorer un entrepôt entier de grain, un pâté de maisons résidentielles et plusieurs ateliers d’outillage et de réparation artisanales. Ses bras étaient ballant à ses côtés, il ne pouvait rien y faire, rien. nada. Varsaw allait le démolir. Ou pas, ce n’était pas vraiment de sa faute en fait, si? Et si c’était les deux estiens qui restaient encore en vadrouille qui avaient crée l’incendie? Ou les rebelles? Il y avait une centaine d’hommes qui étaient arrivés tout récemment de la part de son collègue le Commandeur Kela, apportant avec eux les hommes de foi de l’Inquisition, l’espacement temporel entre les deux évènements ne pouvaient pas être une coïncidence. Il était fini. Enfin non il paniquait, après tout Varsaw lui-même n’était pas irréprochable sur cette opération alors il n’aurait pas le culot de… et s’il lui faisait porter le chapeau pour le fiasco de la mine aussi? Non il ne ferait pas ça, il ne ferait pas ça du tout ça faisait vingt ans voir même plus que Slawomir et Varsaw se connaissaient il ne le ferait pas tomber comme ça… Plus le brasier ardent s’élevait haut dans le ciel, et plus les pensées de Slawomir s’emballaient dans la panique du moment. Il devait se ressaisir bordel, nom de nom du Père! Ses hommes s’empressaient de transporter des seaux d’eau pour mouiller les toitures et les paroies des bâtisses environnantes, de toute façon les flammes avaient déjà engloutit tout ce qu’il y avait de valeur dans les établissements touchés alors autant sauver ce qui en valait la peine. Il devait se concentrer sur l’essentiel, l’essentiel… l’eeesseeeentieeel. Hum. Un rapport d’information? Non, le feu, le feu! Mais il n’y avait pas grand chose à faire pour l’incendie à part attendre. Est-ce qu’il devait vraiment attendre? Sûrement il y avait quelque chose de plus utile qu’il pouvait faire pendant que ses soldats se transformaient en sapeurs temporaires? Il avait beau réfléchir avec son cerveau mal oxygéné tant par l’air brûlant que par son hyperventilation de stress, il ne voyait pas. Le Commandeur Slawomir continua donc de regarder les flammes avec désespoir avaler goulûment le bois et faire tomber les briques de l’entrepôt, une par une. Plus d’hommes, il pouvait appeler plus d’hommes! Il se retourna pour regarder en direction des diverses petites ruelles d’où les militaires affluaient avec leurs récipients improvisés et chercha du regard un sous-officier, ah lui là! Il alpaga le premier Sergent qui lui tomba sous la main et lui ordonna:

”Hey toi! Euh, va chercher les hommes de Kela en stationnement, ils sont dans les baraquements amovibles au sud, fait leur traverser la ville le plus vite possible, et… et e-e-et si tu trouves du-d’autres gens rameute les aussi. On a besoin du plus de bras possibles.” Il tapota sur l’épaule de l’homme pour lui faire comprendre de lever le camp rapidement et de se mettre à sa nouvelle tâche dans l’instant. Le Sergent ne dit rien, hocha juste la tête et déguerpis après avoir posé son seau d’eau.

Bon, ça allait un peu mieux maintenant, il était déjà satisfait d’avoir pu proposer quelque chose et d’avoir prit une initiative. Qu’est-ce qu’il devait faire maintenant? Quelle était la suite? Voyons voir, voyons voir… une quinte de toux raiche le prit à la gorge, il s’éloigna de la tourmente de quelques pas, l’air était âcre tellement les foyers s’étaient si bien nourris. Là il n’y avait pas grand chose sur lequel il pouvait avoir de l’influence, alors autant laisser passer et réfléchir à ce sur quoi il pouvait encore avoir de l’impact. Hmm, la suite des évènements, les conséquences? C’était parce qu’il les avait entrevue quand on lui avait annoncé la déclaration d’un incendie qu’il considérait cet accident criminel ou non comme un désastre, il ne voulait pas y penser, mais il y était obligé. Cet entrepôt contenait beaucoup de grain et de paille stockée en balles, amputer Krùse de cette réserve ne la plongerait pas immédiatement dans la famine, le village possédait plusieurs points de stockages comme bon nombre de villages frontaliers en cas justement de sabotage ou d’attaque sournoise. Par contre celui ci était un dépôt conséquent, à taper dans les autres réserves pour compenser, le village en souffrirait forcément à terme, et pour reconstituer dès maintenant les réserves il n’était pas encore trop tard pour envoyer tout les paysans travailler une parcelle de plus au risque d’une récolte plus faible dans quelques années à cause d’une terre sur-travaillée. Le problème c’était qu’ils devraient donc lever la quarantaine, ou alors assigner des soldats aux travaux de champs mais ils étaient déjà serrés au niveau effectif alors que faire? Que faire, que faire, que faire, que faire…

***


00:52 - 30 Maïa de l'An 1999

”Il doit être impossible pour une souris de passer à travers votre vigilance sans que je n’en sois informé, est-ce que c’est clair? Est-ce que je me suis bien fait comprendre?” Le cataclop régulier des sabots martelaient le sol battu de la route principale tandis que le Commandeur Kela passait à cheval de torche en torche. ”Vous là où sont vos barricades? Je veux des abattis ou des chevaux de frises au grand minimum tout les trois mètres c’est pas compliqué.”

L’officier trottait avec sa monture en longeant la frontière du périmètre temporaire qu’il avait été chargé d’établir, pour certains des soldats qui travaillaient dans son régiment, il était considéré comme quelqu’un de sévère, de “casse-couille” même. Pour lui, il ne faisait preuve que de rigueur, et à force de montrer l’exemple et d’être un parangon d’exigence il avait forgé les hommes qui le servaient à son image, dans le 5eRI de la 4ème on ne rigolait pas, on faisait. Dans ce contexte bien précis de chasse à l’homme en plus, il n’y avait pas de place à la distraction pour Kela, le vice s’immisce dans les détails et lorsqu’on doit retrouver un seul homme, aussi discret et malin qu’il puisse être, il fallait tout mettre en oeuvre pour pouvoir le traquer et le retrouver. La moindre petite chose laissée au hasard c’était déjà une opportunité pour leur cible de s’échapper et de leur filer entre les doigts. Ainsi lorsqu’il avait donné l’ordre d’établir une frontière de contrôle, il avait aussi prit la décision de passer le long du terrain balisé pour en inspecter l’intégrité. Le long de la route, Kela avait donc fait installé des barricades primitives en faisant chauffer les muscles de ses soldats, ils avaient abattus bon nombre d’arbre et avaient récupéré les troncs pour les tailler et les nouer en chevaux de frises grossiers ou découpé et entassé les branches pour les empiler en abattis improvisés. Tout les cents mètres à peu près dépendant de la visibilité il y avait un petit groupe de cinq, six ou septs hommes stationnés là jusqu’à nouvel ordre et qui devaient conduire des patrouilles individuelles toutes les trentes minutes, réapprovisionner les torches en huile et prendre les tours de garde. Chaque tronçon était éclairés de torches aux lueurs faibles mais suffisantes pour éclairer la route tout du long dans l’obscurité nocturne. Un travail propre, un travail bien fait. Volodimir Kela était satisfait. Il continuait son avancée au trot, inspectant scrupuleusement le positionnement des barricades, elles ne devaient pas être placées trop proche de la route au risque d’éclipser le talus et de créer un trou d’ombre, mais pas trop enfoncée dans le talus non plus sinon on pourrait simplement sauter par dessus. Lorsqu’il voyait des troncs mal placés, il descendait et demandait à ses gardes du corps qui l’accompagnaient de lui filer un coup de main pour corriger l’erreur. Ils avaient ainsi déjà vérifier trois kilomètres sur les cinq qui constituaient le nouveau périmètre. Cependant, en passant à côté d’un groupe de soldats qui profitaient d’avoir finit leur partie de la frontière pour monter leur camp provisoire et allumer un feu de cuisson, il attrapa un bout de conversation qui attira son oreille.

”...plosé son frère avec une bombe, et le Sénéchal lui a quand même tranché la gorge ensuite!” Le type était un simple arbalétrier qui lui tournait le dos, assis autour d’un foyer. Lorsque Kela signa une halte à ses gardes et stoppa sa monture, les soldats qui leur faisaient face se levèrent et exécutèrent un salut, aussitôt imité par leur collègue qui s’était retourner pour voir de quoi il s’agissait. ”Mon Commandeur.”

”-Bonsoir messieurs, repos. De qui le Sénéchal a t’il tranché la gorge?” Kela mit pieds à terre et descendit de son étalon.

”-Une estienne Mon Commandeur, celle qu’il avait capturé tantôt à la mine. J’étais là cet après-midi quand il l’a tué Mon Commandeur.”

”-Intéressant, je croyais qu’il avait fait explosé les deux prisonniers, c’est ce qu’on m’avait du moins rapporté.”

”-Oh non Mon Commandeur, il n’en a fait explosé qu’un seul, l’autre est morte comme une chienne en se vidant de son sang sur le sol, aussi vrai que je vous parle maintenant Mon Commandeur.”

”-Huh.” Kela était pensif, il avait entendu la fausse information de la part de racontars des soldats en arrivant au QG de Varsaw plus tôt dans la soirée et avait oublié d’en vérifier la véracité auprès de son supérieur, tellement l’excès rapporté lui semblait cohérent avec le caractère exubérant du connard qu’il appellait “Mon Sénéchal”. ”Et qu’est-ce que vous avez fait du corps du coup?”

”-L-l-e le corps? On l’a enterré à côté du campement du Sénéchal, Mon Commandeur.”

”-Tu sais où exactement? Alors prends une pelle, retourne au centre de commandement et récupère le corps. Rapporte le moi à la ligne de ravitaillement, on va s’en occuper.”
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptyVen 10 Fév - 22:32
22h50 - 29 Maïa 1999

Artane, sous le couvert d'un bosquet épais, contemplait la lueur orangée qui se discernait parfaitement dans le ciel nocturne. L'incendie qu'il avait déclenché avait pris une ampleur qui dépassait plus que ses espérances. Restait à encore un peu patienter, que les troupes en présence à Krùsevàtz rameutent des renforts des environs pour essayer de circonscrire l'avidité des flammes. Mine de rien, la bourgade avait son petit rôle important dans la région. ''Avait eu'' son importance en fait. Car, à bien regarder sa situation actuelle, elle n'était pas enviable. Sa mine était inexploitable à cause des dégâts de la rupture du barrage, en plus d'être totalement inondée. Le feu dévorait maintenant plusieurs bâtiments... Du moins, Artane ne pouvait que le supposer. Mais à voir l'intensité de la couleur rougeoyante qui montait dans les cieux étoilés. Une très légère odeur de fumée envahissait même l'orée des bois. Le lieutenant ne put retenir un sourire légèrement satisfait, le premier depuis le désastre du début de leur mission. Peut-être que le feu s'étendrait à la forêt, et là, ce sera plus qu'un désastre pour la région.

Il attendit encore quelques dizaines de minutes, maintenant sa vigilance. La contemplation du jeu de lumière se mouvant là-bas, au-dessus de la bourgade, ne sera qu'un bref plaisir. Après s'être assuré qu'il n'y avait pas d'ennemis dans les parages, il quitta silencieusement sa cache végétale. Là, une énième fois,  les sens aux aguets, il tendit l'oreille. Étaient-ce des cris qu'il entendait vers Krùsevàtz ? L'embrasement de la ville avait dû devenir incontrôlable. Tant mieux, songea l'Estien. Que cela les occupe bien, ces enfoirés et si quelques-uns pouvaient périr dans le brasier, ce ne serait que mieux !

Il reprit sa lente  progression vers la scierie. Du moins, pensait-il qu'il était sur la bonne voie. L'épaisseur de la canopée lui voilait pour le moment l'accès aux étoiles. Au mieux, il avisera quand il y a une trouée dans les hauts feuillages.

Lentement et prudemment, le Lieutenant avançait à travers les ténèbres qui emplissaient les bois. À part quelques timides ululements lointains, les lieux étaient lugubres. D'ordinaire, la vie forestière était bien plus foisonnante de vie à cette période-là de la nuit. Rien que cette absence d'ambiance naturelle était un signe évident que les lieux n'étaient pas sûrs. Artane s'arrêta un instant, se collant dos contre le tronc d'un chêne cinquantenaire. Il devait y avoir du Teïderien dans les parages. L'inquiétude gagna peu à peu l'officier. Que faire ? La question l'envahissait une nouvelle fois. Que faire ? C'est simple ? C'était de localiser ces fils de chienne. Il passa sa main sur son visage, se frottant les yeux pour tenter de réfléchir un peu mieux que cela. Diantre, il avait besoin de se reposer une heure ou deux... Mais avec la proximité de l'ennemi, s'endormir comme cela n'était pas une bonne idée.

Mais il ne pourra tenir le rythme s'il continuait de la sorte. Déjà en lutte avec lui même pour ne pas flancher, il ne pourrait résister à la traîtrise de la fatigue. S'il venait à se retrouver dans une situation critique et qu'il n'arrivait plus à raisonner... Il avait besoin de récupérer. Ce ne serait pas grand chose, mais tout était bon à prendre. La scierie n'était pas loin de toute manière, c'était le point ''positif''. Il s'assura de bien avoir la dague prise sur le Teïderien qu'il avait tué à la bourgade et s'assit contre le chêne, espérant presque l'arbre veillera sur lui le temps de son bref repos. Juste une heure ou deux heures... et il se rendra à la scierie. Il ferma les paupières et aussitôt, il s'endormit.

Un peu plus tard, son corps tressaillait. Artane se réveilla en sursaut, avec cette atroce sensation d'avoir chuté dans un gouffre sans fond. Combien de temps avait-il dormi ? une heure ? Trois heures ? Il se calma. La nuit était toujours là et l'obscurité était toujours aussi sombre.. et la forêt sinistre. Il se mit debout, cala la dague à sa ceinture.  Il était temps de rejoindre le point d'extraction...




2h48 - 30 Maïa 1999

Artane avait découvert pourquoi la forêt était demeurée silencieuse, en découvrant les premières coupes de bois, aux quelques souches encore suintantes de sève. Et il avait découvert où se trouvait le périmètre que Varsaw avait dû ordonner de mettre en place - en toute logique stratégique. Bordel, où était la scierie ? Il avait dû dévier de sa trajectoire trop à l'ouest. S'il se rappelait bien la configuration de la région, c'était la route principale qui séparait les bois de Krùsevatz du grand lac situé plus au sud. Bordel, il pourrait se faire choper si jamais il traînait trop dans les parages. Grommelant de cette erreur qui pourrait lui coûter la liberté, il entreprit de retourner dans les profondeurs des bois. La nuit n'était pas encore terminée ; cette aubaine devait être mise à profit.

Mais avant de repartir sous le couvert boisé, quelque chose attira son regard, dans un des espaces créées par l'abattage des arbres. Son visage devint livide devant l'horreur qu'il apercevait vers les barricades...
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 3:50
02:31 - 30 Maïa de l'An 1999

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TW: GORE & CADAVRE

Les deux soldats retrouvèrent enfin la trace de Kela à un des postes de garde provisoire du périmètre qu’ils venaient d’établir, le Commandeur discutait activement avec trois de ses Mestres sur les directives à suivre pour les prochains jours mais l’énergie était faiblarde, tout le monde commençait à fatiguer et ça se voyait. La voix de Volodimir Kela se faisait fluette, les gestes de mains qui accompagnaient les instructions avaient finis par s’atténuer pour finalement les garder dans les poches et les trois hommes avaient le regard un peu las tandis qu’ils suivaient le plus attentivement possible leur supérieur. Lorsque la charette approcha du Commandeur, celui-ci se pencha légèrement en arrière pour bien en évaluer le contenu, un chargement de taille moyenne figurait à l’intérieur, dissimulé par une couverture en lin grossier.

”C’est parfait, maintenant messieurs à votre avis, où notre cible serait-elle la plus susceptible de passer?” Il posait la question d’un ton franc, mais il en avait déjà la réponse, il avait prit le temps d’y réfléchir les deux dernières heures. Il commença à marcher en direction de son cheval et en l’enfourchant fit signe aux deux soldats de le suivre. ”Personnellement j’ai ma petite idée.”

Si jamais le Lieutenant que Varsaw avait eu la bêtise de laisser filer venait à passer dans son coin de la région, Kela avait essayé de se mettre à sa place. Qu’est-ce qu’il ferait s’il était une bête sauvage acculée, prise au piège dans le nid de ses ennemis? Simple, il essaierait de s’enfuire, d’inspecter chaque recoin du guet-appens pour y trouver une faille, et là maintenant s’il y avait un nouveau périmètre temporaire qui serait établis, il tenterait de passer au travers une fois qu’ils l’auraient fouillé pour quitter la zone de recherche lorsqu’ils élimineraient le Lac. D’après les informations des hommes présents au QG le Lieutenant était au courant que la présence du Commandeur signifiait le début des recherches actives, alors il n’y avait aucun doute pour Kela que leur cible tenterait désespérément de s’enfuir par tout les moyens plutôt qu’attendre sagement de se faire coffrer. Il leva les yeux pour observer la ligne de flammes qui illuminait la route, marquant la ligne de surveillance de ses soldats, dans la nuit c’était presque poétique, tout ça c’était son oeuvre, il aurait pu en verser une larme mais il n’était pas ce genre d’homme. S’il regardait attentivement les lumières ce n’était pas que par contemplation égoïste mais surtout pour pouvoir s’orienter dans le noir, il portait une torche également mais il voulait retrouver l’emplacement exact qu’il avait renseigné sur sa carte. Une fois arrivé, il marqua une halte et demanda aux hommes de descendre leur chargement et d’éclairer les environs.

Le problème avec Varsaw… enfin non, les problèmes de Varsaw, c’est d’un que contrairement à ce qu’il laisse entendre, il est trop émotionnel, il possède un ego démesurable, il a trop de codes et pire il se laisse emporter pendant les combats. De deux il n’utilise jamais la totalité des avantages qui sont à sa disposition, là dessus en général Kela ne se plaignait pas trop puisqu’il était déjà plus futé que les autres Sénéchaux sous lesquels le vétéran avait pu servir, mais ça l’agaçait profondément que Mihkaï ne fasse jamais ce petit pas de plus, ce petit effort supplémentaire, l’homme manquait trop de rigueur pour ça. C’était toujours à lui d’agir dans son dos et de corriger ces petites erreurs. Kela détestait ça, il n’existait pas pour ramasser la merde derrière son supérieur, et surtout pas quand c’était ce petit enfoiré. Là il y avait un avantage tactique tout frais, enfin façon de parler, qui était allongé dans cette charette et Varsaw l’avait enterré, Kela n’en revenait tout simplement pas que c’était à lui d’incomber la tâche qu’il s’apprêtait à faire.

”Bien messieurs, relevez la et attachez la.”

Il regarda les deux soldats planter un crucifix dans le sol, passer des cordes autour du corps de la Sergente Hadran, les faire voler par dessus les bras de la croix en bois et la hisser de sorte qu’elle se tienne debout, puis lier ses mains à la poutre pour qu’elle prenne la position des martyrs. Le Commandeur Kela pencha la tête en dévisageant le minois de feu la femme, elle avait dû être jolie autrefois, maintenant son visage froid comme la pierre était marqué par la souffrance de ses derniers instants, quel gâchis d’un délicieux brin de femme.

”Il faut qu’elle soit reconnaissable, mais pour ça on a pas besoin de se retenir de la mutiler.” Il se mit à réfléchir à haute voix, ce qui provoqua un grand malaise chez les deux hommes qui le voyaient manipuler le cadavre. ”Seuls quelques éléments biens distinctifs feront amplement l’affaire. Je pense aux cheveux, et à la veste. Hmm?” Les deux hommes hochèrent timidement la tête, ils semblaient redouter là où leur supérieur allait avec ça. Celui-ci dégaina son épée et d’un coup, déboutonna l’uniforme de la Sergente, dévoilant ses sous-vêtements, son ventre et sa poitrine. ”Vraiment, Varsaw a cette manie d'abîmer tout ce qui est beau n’est-ce pas.” Kela porta machinalement la main à son oeil aveugle. ”Nous disions messieurs, que le but est de détruire le moral de notre adversaire, alors il faut faire forte impression.” Il éventra le corps, libérant les viscères qui tombèrent au sol en l’absence de pression musculaire pour les retenir. Un des deux hommes à côté de Kela se retourna et vomis, l’autre détourna le regard et semblait avoir du mal à respirer mais le Commandeur lui, restait concentré sur sa tâche, pour lui ce n’était pas de l’extrême, c’était simplement son travail, il mettait en oeuvre tout ce qui était en son pouvoir pour faciliter ou amener à la capture du Lieutenant, et ça, ça en faisait partie. ”Oh je vais vraiment regretter de faire ça mais, zut. C’est dommage, un si joli visage, non vraiment c’est une souffrance du Père lui même qu’elle soit née du mauvais côté de la frontière.” Il cala son épée en travers de la bouche de la Sergente, comme si celle ci tentait de le mordre et qu’il la repoussait, puis il força sur la lame pour désolidariser la maxillaire du crâne et finit de l’arracher à la main. ”Hmm. Ça me fait mal.” Il jeta le bout d’os et de chair au sol et finit par dénuder un peu plus le corps en lui retirant pantalon, chaussures et culotte. Il recula de quelques pas pour inspecter le tout mais parut dubitatif. Les deux autres soldats s’étaient tout deux éloignés d’une dizaine de mètres et lui tournaient le dos, regardant dans la nuit sous un silence morbide que seul le Commandeur se permettait de briser. ”Il manque quelque chose, non? Ah et bien oui j’avais dit les cheveux. On doit pouvoir les reconnaitre de loin mmh.” Kela sorti sa gourde et imbiba un mouchoir d’un peu d’eau pour le passer dans les cheveux du corps mutilé, il prenait grand soin d’en ôter la poussière pour leur redonner un peu de leur éclat naturel et il sorti son propre peigne, il le gardait toujours sur lui. Un homme de rigueur l’était jusque dans son apparence, et pour Kela ça ne pouvait pas être plus vrai, il se recoiffa lui-même et passa ensuite quelques coups de peigne dans la crinière de la morte pour former un petit chignon. Là, là il était satisfait. Restait plus qu’à voir si ça allait mordre.

”On peut partir maintenant Mon Commandeur?” Le militaire avait la voix chevrotante et le tein livide.

”-Éclairez moi ça convenablement d’abord, et vous indiquerez aux deux groupes de soldats les plus proches de bien ouvrir l’oeil par ici de jour comme de nuit.” Kela regardait avec déception ses hommes faire preuve de petite nature, ce n’était pas ça qu’il avait tendance à promouvoir au sein de son régiment. ”Oui aller, on peut rentrer. Je vais devoir pas tarder à dormir aussi de toute façon, je suis épuisé.”

***


02:55 - 30 Maïa de l'An 1999

Darlik se sentait fatigué, y’en a qui disaient crevé, exténué ou quoi mais lui il n’utilisait jamais ces mots là, il disait toujours fatigué parce que s’il fallait abattre un peu plus de boulot bah c’était la vie et il fallait le faire alors fallait toujours juste dire qu’on était fatigué comme ça on pouvait toujours faire un petit effort de plus. Enfin il pensait ça mais là maintenant il pensait aussi que s’il s’allongeait quelque part, n’importe où il pourrait bien s’endormir rien qu’en fermant les yeux! Le bûcheron avait passé toute sa nuit à aider les soldats à tomber des arbres, à tailler les troncs, à tout couper, tout assembler pour faire leurs barricades, il leur avait même prêté du matériel mais ça il fallait pas le dire à son patron parce que sinon il pourrait se faire battre dur pour ça. On croirait qu’il aurait voulu le faire voler ou quelque chose comme ça. Pourtant Darlik c’était pas un voleur, c’était un gars droit dans ses bottes et honnête comme pas deux, ses collègues lui disaient même souvent que c’était un mec bien, ça lui faisait toujours plaisir et chaque fois que ça arrivait il souriait de manière aussi sincère que si c’était la première fois qu’on lui avait dit ça. C’était le patron qui était pas sympa, lui les collègues se gênaient pas pour dire que c’était pas un mec bien, et Darlik il pensait souvent tout pareil. Un jour il aurait sa propre scierie, où c’est lui qui déciderait, c’est lui qui dirait quoi et on lui répondrait pas. En attendant il devait apprendre plein d’autre trucs parce que c’était quand même vachement compliqué, y’a le cycle de la forêt, il savait même pas comment reconnaître les arbres qui tombent et ceux qui tombent pas, y’a le replantage aussi, ça c’est du boulot, y’a plein plein plein de choses qu’il connaissait encore pas assez. Enfin bon, il était pas pressé par le temps non plus, il avait que vingt-quatre ans tout mouillés alors il pouvait encore y voir venir, il savait déjà travailler le bois et il était pas mauvais en plus. Il revenait tout juste du cabanon de la remise où il avait rangé tout les outils qu’il avait refilé aux soldats cette nuit et il venait de rentrer à l’intérieur de la bâtisse principale de la scierie, en laissant ouverte la porte derrière lui, il ne resterait pas longtemps de toute façon. Ça faisait déjà bizarre d’être sur son lieu de travail à cette heure ci, mais alors ça faisait aussi bizarre d’être là et qu’il n’y ait personne, d’habitude quand il était seul c’était le matin parce qu’il arrivait en premier pour raccorder la fendeuse. Là y’avait pas un chat, tout ses copains du travail étaient cloîtrés chez eux à cause de la quarantaine des militaires et comme leur travail n’était pas considéré comme essentiel bah ils pouvaient pas venir à la scierie, aujourd’hui c’était la première fois qu’il y remettait les pieds depuis plusieurs jours, parce qu’il avait dit qu’il viendrait nettoyer la fendeuse sinon elle allait rouiller et ça c’était pas possible. Du coup il était venu, il avait passé la journée à nettoyer la fendeuse et puis il avait vu les soldats dehors couper des arbres n’importe comment alors il les avait aidé, même qu’il leur avait apprit plein de trucs et ça l’avait rendu un peu fier, le jour où il aura sa scierie il aura des employés aussi, faudra leur expliquer tout pareil. Darlik sourit malgré la fatigue qui alourdissait ses traits, il avait la graine d’un chef, si ses parents étaient encore là pour voir ça ils seraient fier de lui, ils le paraderaient sans doute devant tout le monde en disant “Moi mon fils, il aide l’armée et il travaille en même temps! Le vôtre n’en ferait pas autant”. Il eut une moue soudaine, il savait qu’il devait encore rentrer à Krùse, mais se taper le chemin du retour après ça… il pourrait bien le faire demain non? Oh non eh, il devait rentrer, déjà qu’il était en retard sur le couvre feu y’avait encore les gardes qui allaient pousser une gueulante, en plus y’avait Hashka qui l’attendait à la maison. Avant de partir il alla vérifier que tout était en ordre dans la salle de découpe principale, il alluma une lanterne, l’accrocha au mur… inspectant les machines, les machins, les trucs… les muches… Il s’assit juste l’espace d’un instant pour ôter une botte, il avait un caillou dedans qui le gênait, et puis ça faisait du bien de laisser respirer son pieds aussi vu comment il avait marché et piétiné toute la journée et la nuit en prime, il retira la deuxième botte, gesticulant les orteils avec délice. Il était bien là! Il s’adossa pour respirer un petit instant, ensuite il refermerait la porte de la scierie et il rentrerait à Krùse… sans qu’il ne le voit venir, un clignement anodin des paupières se transforma en un sommeil bien nécessaire.

Un bruit… Un bruit? Il était pas seul? Il sursauta d’un coup en se réveillant, Darlik rouvrit les yeux et tendit l’oreille, en suspens. Merdouille alors, il s’était endormi! Oh là là et sa petite soeur Hashka avait du s’inquiéter alors parce qu’en plus il y avait des démons de l’est qui rôdaient en ce moment parmi eux alors elle avait dû se faire un sang d’encre. Merdouille merdouille, et le bruit qui l’avait réveillé il venait d’où hein? Darlik se releva et écouta toujours à l’affût du moindre bruit, il faisait complètement noir, la lanterne avait dû se vider et s’éteindre pendant son sommeil, il constata à son corps pataud et son équilibre hasardeux qu’il n’avait pas dû dormir très longtemps, en plus c’est qu’il faisait toujours nuit dehors. Y’avait même pas de soleil. Ah flûte ça devait être un bestiaux qui était rentré, il avait oublié de fermer la porte puisqu’il avait pensé repartir aussitôt, oh si le patron apprenait qu’il avait dormi dans la scierie la nuit, avec les méchants du Mur qui rôdent et en laissant la porte ouverte, il se serait prit un sacré savon. Darlik senti le sang lui monter aux joues comme un enfant prit la main dans le sac, il avait les oreilles qui sifflaient tellement il se sentait coupable et il s’avança lentement à tâtons vers la porte qui menait au couloir d’entrée pour essayer de trouver le bestiaux. Soudain il s’immobilisa, et si c’était un monstre? Il était même pas armé, qu’est-ce qu’il ferait hein? Il fit doucement demi-tour, essayant de faire le moins de bruit possible pour aller récupérer une hache, il savait de mémoire où il pouvait en trouver une même dans le noir, à force de faire les mêmes choses tout les jours, on pouvait les faire les yeux fermés. Darlik avait peur de ce qu’il allait trouver sur le perron de la scierie, revenant à la porte de la salle de découpe, il pencha la tête lentement dans le couloir.
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 14:14
La lumière des torches se portait loin au-delà des barricades, enveloppant une partie des clairières créées par l'abattage intensif des arbres environnants. Heureusement pour l'Estien, il se trouvait trop loin pour que sa silhouette se découpe nettement dans la zone illuminée. Les Teïderiens ne pourront pas le repérer, du moins pas immédiatement. Mais Artane lui, voyait lui, ce qui se manigançait face à lui, devant les lourdes barricades qui empêchait toute fuite possible derrière. Il avait viré livide face à l'atrocité commise par ces saloperies qui se disaient humaines.

*Nonnnn..... ! *

Il avait hurlé intérieurement, se contractant pour taire cette soudaine souffrance. Son cœur s'était brisé devant la barbarie qui était en train d'être commise sous ses yeux. Le souffle coupé, il ne pouvait que contempler avec effroi le salopard profaner le corps d'Hestel. De voir que... Il était tombé à genou, les jambes coupées par l'émotion. Au bout d'un moment, il ne put regarder la suite, pris dans l'étreinte du dégoût comme de l'effroi. Comment… Comment pouvait-on la profaner de la sorte ! Elle ne méritait pas ce traitement ! Il frappe le sol violemment de ses poings... Bande d'infâmes ! Oh, il le savait pourtant et depuis, que, les Teïderiens s'étaient voués à des sévices et des châtiments corporels... et d'autres horreurs. Mais d'être lui-même le témoin d'un tel acte !

Le son des voix de ces sales bâtards se porta à ses oreilles. Ainsi que celle de l'individu qui avilissait la défunte sergente... Mais qu'il se taise, qu'il ferme sa putain de gueule ! Là maintenant, il avait envie de se relever et d'aller les égorger ! Tous ! Tous autant qu'ils étaient. Ils n'étaient des Hommes, c'étaient des bêtes, des monstres ! Des abominations qui n'avaient pas le droit de vivre. Il avait déjà la dague dans sa main. Juste un bond en avant... seulement un et il sera sur eux... et il sera vu par eux. Bordel ! Il planta brutalement la courte lame dans l'humus et trembla.

*Hestel... Pardonne-moi ! Tu ne méritais pas ça ! *

Son frère non plus n'avait pas mérité la mort. Sorio, ses autres subalternes... À cause de lui, ils avaient péri. Et pourquoi ? Parce qu'il avait été infoutu de prendre les bonnes décisions ! Qu'avait-il commis ! Et là, maintenant, il ne pouvait que contempler les actes morbides de cet homme qui défigurait Hestel... et il l'entendait, car celui-ci parlait fortement... Il le faisait exprès ce bâtard ! Il le cherchait, il voulait qu'il voie ce qu'il était en train d'infliger à Hestel. Il... Artane écarquilla les yeux quand le Teïderien employa son épée pour passer à un autre acte barbare. Un haut le cœur violent le secoua et il se retourna, se roulant presque sur lui-même pour échapper au bruit de la démantibulation. L'acidité de son estomac lui brûla l'œsophage. Il crut s'étouffer et un nouveau haut le cœur le prit.

*C'est à cause de moi que ce chien est....*

Il était coupable de leurs morts à tous, coupable d'avoir provoqué leur mort. La mort était quelque chose auquel chaque Sœur et Frère du Mur se préparait. Pour la Gloire d'Eïlynster, pour la lutte menée contre ces immondes êtres teïderiens... Mais cette mort-là, elle était attendue dans une belle bataille, dans un dur combat... pas en périssant par la faute de leur chef de patrouille... pas à cause de décisions mal raisonnées ! Ils avaient connu une mort sans prestige, sans gloire, à cause de lui !

La voix de l'autre saloperie vivante retentit à ses oreilles. Il ne voulait pas se retrouver, pour ne pas regarder sa création morbide dans les chairs d'Hestel. Il frissonna de dégoût rien qu'à entendre ses mots... de dégoût pour, lui-même aussi...

''On peut partir maintenant Mon Commandeur ?''

Commandeur... Était-ce lui le Commandeur Kela ? Ce connard qui avait défiguré Hestel ? Qi l'exposait comme un trophée de chair pour se complaire de la détresse du Lieutenant recherché ? L'Estien, malgré la culpabilité croissante dans tout son être, tourna juste  la tête pour le fixer, s'épargnant la vision du corps mutilé d'Hestel. Ce Commandeur... Il avait commis… Putain ! S'il pensait l'avoir brisé ! Il se gourait ! Il paiera pour ses actes immondes. Lui et son sénéchal !

Le Lieutenant se releva, secoués par les tremblements. Les larmes roulaient sur ses joues poussiéreuses. Si c'était bien le dénommé Kela, arrivé en renfort à la demande de Varsaw.... alors, il sentira la main froide de la mort ! Mais pas là, pas ici. Il devait le trouver, se rendre là où il créchait ! Et pour cela, il devait trouver un autre bâtard de Teïderien, qui ne serait pas un soldat, pour économiser ses forces. Quitte à crever, autant emporter dans le sang un de ses engeances abominables ! Au moins, pour rendre un minimum justice à ses frères d'armes ! Il déglutit en repensant à Hestel, accrochée là-bas, les bras en croix, bien en vue. Quelle humiliation pour la sergente qu'elle avait été... Une fière femme, une farouche combattante et une sœur aimant son frère, une Eïlynsterienne dévouée et loyale... et il ne pouvait pas espérer lui offrir une tombe… Il ne pouvait le faire à aucun de ses hommes. À cette idée, il se sentit flancher. Non ! Il devait faire couler le sang !

*Pardonnez-moi tous... Pardonnez-moi pour le mal que je vous ai fait....*

Réussissant à rester debout, il partit vers l'est. Varsaw, Kela ! Tous ! Ils mourront ! La rage fit battre son cœur, qui gicla plus vivement le sang dans tout son être. Il était ébranlé, le moral anéanti, mais un nouvel objectif l'aidait à se raccrocher. Peut-être pour la dernière fois.


*****

La scierie fut en face de lui. Il l'avait enfin atteinte. C'était son point d'extraction. L'ultime voie pour se barrer d'ici, pour retourner derrière le Mur, pour terminer tout ce calvaire. Artane la regardait, son esprit en totale déroute émotionnelle. S'il partait... il n'arriva pas à penser plus loin. S'il partait… ! Bordel ! Il ne pouvait pas partir ! Pas comme cela, pas après tout ce qu'il avait vu et enduré ! Ils devaient payer !

Il rejoignit furtivement la scierie, essayant de voir s'il pouvait choper un enfoiré du coin... Il faisait encore nuit, ce n'était pas un lieu où dormaient les ouvriers locaux... Mais il devait s'en assurer. En se rapprochant, il crut apercevoir une porte ouverte. Dans la pénombre, les contours se percevaient mal. Il s'en rapprocha quand même, se calant d'abord contre le mur fait de planches érodées par la pluie et le temps. Puis, le plus silencieusement possible, il passa la porte. Sa botte fit grincer une latte du perron. Et Merde ! Il s'immobilisa, s'arrêtant même de respirer. Les secondes défilaient. Il ne devait y avoir personne. Diantre, était-ce le bruit d'une semelle qu'il venait de capter à l'intérieur. Il reprit lentement son souffle. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Puis, ce fut à nouveau le silence. Se doutant de ce qu'il avait pu entendre, il se demanda s'il n'était pas en train de perdre la tête. Et une forme apparut non loin de lui. En parlant de tête.

Sans plus attendre, il passa à l'action. Il n'eut qu'à faire un bond en avant pour attraper l'inconnu ; su moins essayé d'agripper quelque chose pour le jeter à terre. Ses doigts se refermèrent sur un pan en tissu, qui se tendit sous la pression qu'il exerça pour le tirer en avant. Il entendit un couinement humain, quelque chose de lourd qui tomba à ses pieds. Se fichant des risques qu'il encourait de se prendre un sale coup, Artane chercha la gorge de l'inconnu et la sentit sous ses doigts. Il plaqua sa dague contre, laissant le tranchant entailler la peau.

''Tu bouges, tu meurs ! ''Cracha-t-il en teïderien.

Celui ou celle qu'il avait chopée se tendit sous la menace, mais ne tenta rien, du moins le Lieutenant, l' espérait-il.

''Dis moi où je peux trouver Kela ! Dis le moi ou je t'égorge comme un sale porc que tu es ! ''

Une fois Kela occis, il aura encore le temps de s'échapper par le point d'extraction. Il lui restait encore un jour. Il repartira au moins avec le sang de cet enflure sur ses mains !
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 15:00
03:27 - 30 Maïa de l'An 1999

Le bûcheron passa la tête à travers la porte, aux aguets. Il y avait des monstres bien vicieux qui pouvaient traîner dans le coin, y’en a même qui creusaient des pièges comme des chasseurs et qui attendaient qu’une proie tombe dedans, ça c’était ce que lui avait raconté son père avant. Sauf que ce qui l’attrapa par le col n’avait rien d’un monstre, il se fit tirer à travers le cadre de la porte et malmené violemment, il cria de surprise alors qu’on le plaquait contre les lattes du sol, il lâcha la hache qu’il avait à la main pour tenter de se défendre mais trop tard, il se retrouvait immobilisé par terre. Quelque chose de coupant vint s’appliquer contre sa gorge, il était terrorisé.

”AAAH!”

”Tu bouges, tu meurs !”

Hein? C’était quelqu’un, c’était pas un monstre, et en plus c’était pas un démon de l’est non plus, il parlait sa langue. Est-ce que les gens de l’est parlaient le teïderien? Il n’en savait rien mais il pensait qu’ils devaient avoir leur propre langue sans doute. Il aurait pû se sentir rassuré de savoir que ce qu’il avait au dessus de lui était au pire un bandit mais il paniquait toujours autant, il n’arrivait pas à réfléchir tellement toute son attention était focalisée sur la dague qui était prête à l’égorger.

”Dis moi où je peux trouver Kela ! Dis le moi ou je t’égorge comme un sale porc que tu es !”

Darlik avait peur, il ne savait pas ce qu’il se passait ni pourquoi on lui en voulait, visiblement c’était pas un bandit. Il se mit à pleurer à chaudes larmes et lorsqu’il répondit il tremblait en levant les mains et sa voix était chevrotante:

”Je vo-vou jure je zais pas qui z’est ou quoi z’est… Pidié pidiéééé me faîtes pas mal… Je suis désolé zi j’ai mal fait què’que chose pardon pardon pa’don pa-on…”

Il répétait pardon dans sa panique, ne sachant que faire pour sauver sa vie, il ne voulait pas mourir, il avait encore sa petite soeur qui vivait avec lui, qu’est-ce qu’elle deviendrait s’il mourrait? Elle tressait des paniers et réparait des bricoles pour les autres villageois mais elle gagnait pas du tout assez d’argent pour elle même pour le moment alors elle pourrait pas s’en tirer toute seule, et en plus ils s’étaient sentis si seul quand leurs parents étaient morts alors qu’est-ce que ça allait être si lui il disparaissait aussi.

”Je vous en supplie je veux pas mourir… J’ai une petite zoeur je peux pas la laizer toute seule… Pitié. Je peux vous aider à trouver Quéla si vous voulez.” Il se rattacha à cette idée, il se disait que peut-être s’il pouvait aider son agresseur il le laisserait en vie, c’était une bonne idée ça! ”Oui j’f’rai n’importe goua pour vous aider z’iouplaît, mais pitié.”
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 15:23
La colère était telle que la réponse ne plut guère à l'Estien, qui avait appuyé un peu sur la lame pour rajouter de la pression au cou du malheureux. Sa main serrait si fort la dague qu'il en avait mal aux articulations des phalanges. Mais il s'en foutait ! Il voulait une information et là, avec ce gaillard-là, qui pleurnichait sur son sort, il n'avait rien ! Que des détails sur sa misérable vie dont il n'en avait rien à foutre !

''Ferme là ! Je m'en fous de ce que tu laisseras derrière toi ! Surtout si tu ne me sers à rien ! ''

Qu'il soit un civil ou un soldat, il était Teïderien. Ils étaient tous pareils, se vouant au culte immonde d'une entité qui leur avait tellement empoisonné l'esprit qu'il ne pouvait pas y avoir de pitié ! Même pour le plus idiot d'entre eux. Tous ! TOUS méritaient de mourir de sa main ! La rage battait à ses tempes. Déjà, la courte lame avait à peine bougé d'un millimètre que quelques gouttes de sang s'échappait de la fine entaille qu'elle avait provoqué. Si tranchante, si acérée que de trancher la gorge de ce froussard sera rapide.

Il n'avait qu'un geste à faire, un seul… Ses doigts enserraient toujours la poignée de la dague. Un seul mouvement et il lui arrachera la vie ! Il ne voulait voir que du sang couler !

Son esprit empli de rage folle n'était pourtant pas totalement dépourvu de rationalité. S'il voulait trouver Kela, il ne devait pas occire cet imbécile. Pas encore. Ce peureux en train de chialer ne voyait pas qui c'était ? Très bien ! Par contre, avec les soldats dans les parages, les arbres qui avaient été abattus dans les environs, ce type dans cette scierie… L'évidence ne faisait aucun doute. Il avait été témoin ou employé dans la construction de ce rempart.

''Tu veux vivre ? Très bien ! Tu ne connais pas Kela, mais tu connais ses troupes, ses soldats. Ces enfoirés qui ont monté cette putain de barricade ! Kela, c'est leur chef ! Où crèchent tous ces connards... réponds ! ''

L'impatience vibrait dans sa voix. Bordel ! Mais il allait répondre oui ? Il le secoua un peu, la dague toujours pressée sur sa gorge.

''Ne me fais pas perdre mon temps ! C'est ta vie là, pas la mienne, sous cette dague. Alors magne-toi ! ''






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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 16:01
03:29 - 30 Maïa de l'An 1999

Darlik était tétanisé, le monsieur qui le maintenait au sol était très en colère, pire encore que son patron, il croyait pas ça possible, son patron c’était déjà un méchant type alors il espérait maintenant que la colère du bandit lui passe et qu’il se calme un peu.

”Ferme là ! Je m’en fous de ce que tu laisseras derrière toi ! Surtout si tu ne me sers à rien !”

Il allait pas risquer de pas faire ce qu’on lui disait, d’autant que Darlik était un gars serviable de nature mais là c’était pas pour rendre service qu’il se taisait, c’était pour sauver sa peau. Il tremblait toujours autant pendant que le monsieur attendait, il attendait quoi, ça il ne savait pas mais il ne parlait plus. Darlik écarquilla les yeux quand la dague s’enfonça un tout petit peu plus dans sa gorge, non! Pas ça!

”Aa-”

Il ne devait pas faire de bruit, le type lui avait dit de la fermer, il ravala sa salive et serra les dents, la dague lui faisait mal, une douleur aigue pulsait dans son cou tandis qu’il se mit à saigner un tout petit peu, il avait vraiment peur. Il ne voulait pas mourir, qu’est-ce qu’il avait fait de mal en plus hein? Bon oui il y avait le couvre-feu, et il s’était endormi alors qu’il ne devait pas, bon dieu le Père, s’il avait su, ah! S’il avait su il aurait fait tout comme ce qu’il devait et il serait rentré chez lui, il aurait expliqué aux gardes qu’il avait aidé les autres soldats et tout ce serait arrangé. Darlik chouinait en laissant s’échapper de petits couinements plaintifs alors que les larmes revenaient à l’assaut. Il avait pas été un mec bien sur ce coup là.

”Tu veux vivre ?” Darlik hocha la tête frénétiquement mais en silence. ” Très bien ! Tu ne connais pas Kela, mais tu connais ses troupes, ses soldats. Ces enfoirés qui ont monté cette putain de barricade ! Kela, c’est leur chef ! Où crèchent tous ces connards… réponds !”

”-Ggeuh…”

”-Ne me fais pas perdre mon temps ! C’est ta vie là, pas la mienne, sous cette dague. Alors magne-toi !”

”-Ouiouiouiouioui euh snirff. Euh, ils dorment là à la barricade, ils m’ont dit qu’ils dormaient sur place, j’vous jure, ils vont passer la nuit là, mais j’ai pas parlé à leur chef alors je sais pas où lui il dort, je suis désolé me tuez pas. Me tuez pas pitié. J’peux vous aider, j’peux vous aider à l’retrouver non? Y’a pas d’raison…”

Ses mains étaient toujours levée à côté de son visage en signe de soumission, il espérait que le monsieur revienne à la raison et qu'il voie bien qu'il n'avait pas besoin de le tuer.

”O-O-on peut s'arranger non? On p-peut être copain.”
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 16:21
Mais bon sang ! Il ne posait pas des questions compliquées quand même ! Il était tombé sur le crétin de la région, ce n'était pas possible. La hargne marquait son visage aux oeils cernés par la fatigue, mais dans l'obscurité de la scierie, le pleurnichard ne pourrait que se fier à ce qu'il entendait et sentait : la voix rageuse d'un homme brutal et la sensation glaciale d'une lame qui lui avait déjà entaillé la peau du coup. Si Artane avait été moins emporté dans son début de folie furieuse, il aurait compris que la peur bloquait le peu de cervelle dont disposait ce pécord. Mais en l'état actuel des choses, le Lieutenant ne songeait qu'à une chose : Kela. Et ce crétin ne l'aidait guère.

''La barricade ! Elle fait plusieurs kilomètres ta barricade ! Où exactement ! ''

C'était pas compliqué quand même ! Bordel de merde, il lui faisait vraiment perdre son temps !

''Tu m'aides pas ! Alors si tu veux rester en vie, t'as intérêt à vite faire marcher ce qu'il y a dans le ciboulot ! ''

Sa main tremblait de plus en plus, le désir de le tuer croissant encore. Il serra les dents.

''Dernière chance pour toi ! ''

Avait-il vraiment le choix ? Il pourrait le tuer là maintenant, tout de suite ! Mais la barricade était longue et gardée par des soldats en point réguliers. Sauf peut être là où se dressait leur campement temporaire, du moins pour cette nuit. Il ne devait pas être loin même ! Sourcillant de rage, il retira la dague hors du cou gras du chouineur et lui attrapa violemment le col, l'obligeant à se relever sur ses deux pieds pantelants

''Tu vas me conduire là où ils dorment cette nuit. Et ce, rapidement ! ''. Il le poussa pour le contraindre à se rendre dehors, il le suivait de prêt, lui faisant sentir la pointe aigue de la dague.

''Tu fuis, tu meurs ! Tu hurles au secours, tu meurs. Tu m'emmène là où se trouvent ces soldats. Une fois là bas, tu cries, tu meurs. Tu les appelles à l'aide, tu meurs. Tu fais ce que je te dis, tu vis. C'est clair, tu as capté ? Maintenant avance ! Et dépêche toi ! '

En clair, au moindre faux pas, il pourfendait ce type, sans la moindre once de pitié. S'il voulait réellement vivre, alors il obéira, comme savait si bien le faire ces putains de soumis à leur sale Dieu !
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 17:11
03:30 - 30 Maïa de l'An 1999

”La barricade ! Elle fait plusieurs kilomètres ta barricade ! Où exactement !”

Ah, et bah il ne savait pas quoi lui dire alors, où exactement qui? De quoi? Darlik ne comprenait pas et il n’en pouvait plus, dans quel pétrin il s’était bien fourré, il voulait que ça s’arrête mais il ne pouvait pas fuire, le type pouvait très bien courir plus vite que lui alors il ne souhaitait pas se laisser rattraper. Et puis il était hors de question d’essayer de frapper le monsieur, c’était un bandit, c’est dangereux les bandits, lui il était certes costaud mais ça restait qu’un bûcheron, s’il savait manier une hache pour couper du bois, couper des gens c’était autre chose et en plus c’était horrible, Darlik voulait pas lui faire de mal quand bien même ce type voulait le tuer.

Il continua de le menacer de plus en plus, le pauvre type ne savait plus où se mettre, il allait insister comme quoi si si, il pouvait l’aider il n’avait qu’à lui dire quoi faire mais le bandit se releva et saisit Darlik pour le faire bondir sur ses pattes. Le bandit lui ordonna de le mener vers l’endroit où les soldats dormaient cette nuit, d’accord mais il n’ét-Darlik trébucha quand le monsieur le poussa sur les marches du péron, il roula en boule et se prit la poutre de soutènement dans la tête au passage, ah merdouille, ça faisait mal! Il s’effondra au sol sous le choc du coup et se releva péniblement, derrière lui le monsieur, et il était sûr maintenant qu’il était méchant, il l’avait tapé, le monsieur avançait vers lui pour le rejoindre en bas du perron. Il écouta les mises en garde de son agresseur et hocha la tête pour lui faire comprendre qu’il était d’accord avec lui. Ils marchèrent donc tout les deux pendant une dizaine de minutes, Darlik devant, le bandit derrière lui, il ne la sentait pas mais il se doutait que la dague serait dans son dos et prête à le blesser à nouveau s’il faisait quoi que ce soit qui plaisait pas. Il était hésitant, c’était souvent qu’il comprenait mal les instructions alors il fallait régulièrement lui expliquer les choses lentement, sauf son copain Cyril, lui il expliquait bien et il pigeait tout quand c’est lui qui causait Là, il était pas tout à fait sûr qu’il avait bien tout capté, du coup il se contentait simplement d’avancer en silence, sûrement que c’était ça qu’il voulait et si le bandit voudrait qu’il fasse autre chose sûrement qu’il lui dirait non? Darlik n’osait pas demander, de peur que ce soient ses dernières paroles, une fois passé l’orée de la forêt qui avait régressé depuis que les soldats avaient un peu attaqué le bois, ils aperçurent les torches de la ligne de surveillance. Les deux hommes étaient encore un peu dissimulés par les bois mais surtout par l’obscurité de la nuit que les torches ne suffisaient pas à dissiper d’aussi loin. D’une centaine de mètre on pouvait tout de même discerner toutes les quatre ou cinq torches la présence de soldat qui effectuaient leurs tours de garde, debout, faisant les cents-pas, piétinant un peu sur place pour certains. Darlik tourna la tête pour regarder le bandit:

”E-e-et m-maintenant? Kela est là? Vous le voyez?”
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptySam 11 Fév - 17:49
03h45 - 30 Maïa de l'An 1999

Artane jura, pendant qu'il gardait à l'oeil ce crétin de paysan. Il n'en tirera rien de plus. Il l'avait trop secoué. Que faire de ce débile ? L'envie de le tuer était toujours présente, pulsant froidement à chaque battement son cœur.  Il ne lui servait plus à rien. Qu'attendait-il donc pour le faire crever ? Ses dents grincèrent. Non, pas encore… Peut-être qu'il pourrait encore l'amener à son objectif. D'ailleurs, maintenant, ils faisaient route vers la barricade. L'Estien dut prendre sur lui pendant une bonne dizaine de minutes. De suivre cette silhouette pathétique… Il bouillonnait. Non, s'il tuait ce gugusse maintenant, il pourrait perdre cette volonté qui l'animait. Il devait la tenir.

Petit à petit, le duo se rapprochait de la barricade. Cette fois, pas de scène macabre, rien qui pouvait ébranler le Lieutenant. Il y avait juste les ténèbres de la nuit qui cédaient lentement leurs places aux lueurs des torches placées à équidistance de l'une à l'autre pour former une zone éclairée et cerner le moindre être vivant qui venait à entrer dans le périmètre de surveillance. Artane stoppa sa marche, restant à bonne distance de la frontière lumineuse, histoire de pas compliquer la situation ; Heureusement, l'autre abruti avait fait de même ; la première chose intelligente qu'il fit sans qu'il lui ordonne quoi que ce soit ! N'étant pas loin de lui, dague prête à le frapper dans le dos, Artane observait toute la longueur visible de la barricade. Les soldats patrouillaient de manière régulière, à bonne distance, pour être vu d'un bout à l'autre de leur tour de ronde. Il pesta. Il n'y avait pas de campement temporaire... À moins qu'ils se retrouvaient derrière, à l'abri... ou pour mieux le poursuivre si l'idée lui venait de franchir cette frontière montée pour lui briser toute retraite...

L'ahuri balbutiant avait tourné sa tête dans sa direction, coupant net sa concentration sur la barricade. Il se retint de l'insulter.

''Non ! Il n'est pas là. Et tu m'as juste amené à la barricade ! Pour voir des mecs parfaitement éveillés ! Alors que je t'avais ordonné de me mener là où ils dorment ! Regarde la barricade… ''

Bordel, que de temps perdu, encore une fois ! Quand le paysan se retourna pour faire face au barrage, il leva sa main armée de la dague et frappa… À la tête du pécore, avec suffisamment de force pour l'assommer pour un bon moment. Puis, il lui cracha dessus. Il ne valait même pas la peine d'être poignardé à mort, tellement qu'il n'était qu'un crétin ! Et pour son objectif, les sourcils plissés, Artane eut une autre idée. Elle était risquée. Très risquée. Il pourrait le regretter et ne plus être capable de fuir par le point d'extraction. Mais sa priorité était Kela

S'assurant que l'autre paysan était toujours assommé, il commença à doucement reculer. De sa main libre, il toucha sa gorge pour balancer vers la barricade une voix amplifiée en puissance par sa magie

''Commandeur Kela ! Sors de ton trou, viens me chercher ! À moins que tu ne sois juste bon à te défouler sur des morts pour exprimer ta frustration de couard ! ''crachera-t-il alors en teïderien.

Puis, il se mit à courir vers les ténèbres, avant de chercher un arbre assez épais et surtout assez haut pour commencer à l'escalader. Là, dans les cimes, il pourra surveiller ce qui se passera au sol...
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MessageSujet: Re: Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) Patrouille dangereuse.... (pv Varsaw) - Page 3 EmptyMar 14 Fév - 20:01
03:45 - 30 Maïa de l'An 1999

Spadur avait volontairement prit un tour de garde au milieu de la nuit, il souffrait d’insomnie la plupart du temps et ne parvenait pas à dormir plus de quelques heures d’affilées, c’était donc toujours une bonne chose pour lui d’avoir un prétexte pour rester éveillé et il appréciait le paysage nocturne des campagnes de Teïder drapé d’obscurité, il y trouvait toujours quelque chose d’apaisant, de relaxant. Il ne se permettait pas non plus de se distraire en passant le temps à faire autre chose, le Commandeur avait été clair, ils devaient tous ouvrir l’oeil et le bon alors il n’y avait pas à chipoter. Les yeux de l’Homme d’Arme parcouraient donc inlassablement le brouillard de noir qui lui faisait face, ne cherchant pas quelque chose de particulier mais seulement une trace de mouvement, quoi que ce soit qui briserait la monotonie immobile de la nuit. Ce qui le fit sursauter par contre, c’est qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il entende leur cible avant de la voir, il fit un petit bond nerveux lorsqu’il écouta la puissante voix portée par un enchantement ou une magie quelconque proférer une provocation à l’égard du Commandeur Kela. Spadur attrapa son casque pour l’empêcher de tomber de sa tête, il avait beau scruter les ténèbres avec obscurité il ne voyait absolument rien du tout. Il se retourna pour vérifier que ses camarades dormaient toujours et ils étaient tous entrain de pioncer à poings fermés, il se retourna alors pour essayer d’établir un contact visuel avec le veilleur de l’autre stationnement à une centaine de mètres de lui et il s'aperçut que celui ci regardait déjà dans sa direction, ils échangèrent tout deux un haussement d’épaule d’incompréhension. Mince. Que faire? Que faire? Que faire? Spadur se tourna à nouveau vers ses alliés, en théorie il n’avait vu personne mais ce qu’il venait d’entendre constituait bel et bien une alerte non? Oh et puis merde, s’il réveillait les autres ils pourraient au moins réfléchir ensemble sur la bonne décision à prendre, il fit donc le tour de ses frères d’armes et les secoua un petit peu, l’habitude de sortir du sommeil pour un oui ou un non fit le reste.

”Qu’est-ce que… Merde Spadur tu t’es planté connard, j’ai déjà fait mon tour de garde cette n-”

”-Je viens d’entendre quelqu’un dire à Kela de sortir de sa cachette et de venir se battre, c’était une voix énorme! Comme de la magie ou celle d’un orc mais ça sonnait pas aussi guttural, je crois c’était un humain.”

”-Hein?” Alexich semblait de mauvaise humeur d’avoir été réveillé une fois de trop dans leur courte nuit. ”Attends attends, calme toi un peu, qu’est-ce que la voix aurait dit exactement?”

”-Elle a dit, euh, Commandeur Kela sors de ton trou, viens me chercher, et ensuite elle l’a insulté de frustré à mort qui se défoulait sur les couards ou un truc comme ça. Non mais ça sonnait très fort comme une menace de toute façon, c’est l’essentiel.”

Ses camarades paraissaient pour une moitié dubitatif, pour l’autre perplexe. Le Grand Romanof prit la parole après quelques secondes de regards consternés:

”Ben il faut alerter Kela alors. Et puis s’il dort faut que le Mestre en charge soit au courant en tout cas.”

”-Bien dit ça, bien réfléchi même.” surenchéri le Petit Romanof. ”Mais euh, qui c’est qui s’y colle?”

”Sûrement pas toi, avec tes petites jambes tu courras pas assez vite, t’as qu’à y aller toi Spadur, on prend le relai sur ton tour de surveillance.”

Spadur maugréait, évidemment c’était à lui qu’incombait le sale boulot. Il détacha son casque, le fila à un de ses camarades et se mit à courir à bonne foulée en direction de Meokrad, là où le commandement du périmètre temporaire s’était établi. D’ici il mettrait bien une bonne vingtaine de minutes à y arriver à ce rythme, et ensuite il verrai bien quelle réponse les officiers décideraient d’appliquer.

***

04:07 - 30 Maïa de l'An 1999

Le Mestre d’Arme Karlsen écoutait sans broncher l’histoire que lui contait le soldat, le type hors d’haleine venait de débouler dans la salle de la taverne qu’ils avaient réquisitionné comme centre d’opération improvisé vu que la mairie n’était pas assez grande dans le petit village. Un type avait proféré une menace à l’encontre de son supérieur direct mais ne s’était visiblement pas montré, étrange.

”Bon déjà ce qui est sûr c’est qu’il s’agit bien d’un Eïlynsterien ou d’un rebel, il dépasse le couvre feu imposé par nos soldats en plus de braver la quarantaine. D’après ce que tu me dis, il s’agit d’un mage donc je tablerai plutôt sur une de ces merdes du Mur. Ensuite je… Oui?” Le Mestre voyait bien qu’à ses propos, l’Homme d’arme avait quelque chose à préciser, celui ci faisait des moues avec son visages.

”-Il y a bien un bûcheron, c’est un des travailleurs de la scierie, il est resté plus tard que le couvre-feu parce qu’ils nous a aidé avec l’outillage, la coupe des arbres et la confection. Mais le gars avait l’air un peu simplet, je ne pense pas qu’il ait été capable de gueuler comme ça et encore moins d’utiliser de la magie. En plus la voix connaissait le nom du Commandeur!”

”-Attends soldat, tu veux dire que la voix a prononcé le nom de Kela?” Le militaire hocha la tête, plongeant le Mestre d’Arme dans une réflexion pensive, pourquoi diable l’ennemi en aurait autant après le Commandeur en personne? Que c’était-il passé? Et comment leur adversaire connaissait-il le nom du Commandeur? C’était louche.

”Bon, écoute moi bien soldat, retourne à ton poste et complète ta mission, le Commandeur dort maintenant et notre ordre de mission consiste à s’assurer de purger le périmètre temporaire, on va donc s’assurer d’accomplir cet objectif là et rien de plus. Il s’agit peut-être d’une ruse pour nous faire briser la ligne de surveillance.”

”-À vos ordres Mon Mestre.”

Le type fila comme l’éclair en dehors de la taverne, le Mestre Karlsen se rassit sur sa chaise et souffla un peu, il était tendu d’un seul coup par la nouvelle, mais tant qu’il ne se passerait pas de grabuge supplémentaire il n’aurait aucune raison de réveiller le Commandeur.
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