Ouvrir !fermer !
Orzian, engrenages et arcanes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Orzian, engrenages et arcanes


Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Elva Yawë (terminé)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

 :: Le peuple d'Orzian :: Population Orzanienne :: Présentation de vos personnages :: Fiches validées
MessageSujet: Elva Yawë (terminé) Elva Yawë (terminé) EmptyMer 30 Nov - 22:35

Identité
    Nationalité : Duchéenne
    Race : Hybride (Elfe-Dragonne)
    Nom : Yawë
    Prénom : Elva
    Surnom : Vivi
    Sexe : Féminin
    Date de naissance : 7 Aprilis de l'an 1950 de l'Âge d'Acier
    Age : 51 ans
    Lieu de naissance : Une petite maison dans la Cité de Vinche
    Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Nomade
    Rang social : Peuple
    Métier : Mercenaire
    Célébrité : Inconnue
Armes et équipements
Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :

Combinaison de ninja (Ikhyld) :
Une armure légère descendante, dont les formes rappellent vaguement une robe. Entièrement faite de cuir, sa couleur sombre permet à Elva de se camoufler plus facilement dans l'obscurité au besoin (-5 sur un test de perception visuelle opposé). L’armure épouse sa silhouette tout en la recouvrant entièrement, excepté à la tête et aux mains. Le dos et l’intérieur des mains est protégé par des plaques plus petites, mais pas les doigts. Ce qui arrange plutôt Elva avec ses griffes… cependant, ce n’est pas le cas de ses pieds.

Elva aurait préféré avoir les pieds nus. Toutefois, elle devra s’en contenter, l’armure n’ayant pas été conçue pour… des plaques bleues électriques protègent ses coudes et ses épaules. En revanche, il n’y en a pas aux genoux, ce qui lui permet de conserver une partie de son agilité. On trouve des sangles ajustables un peu partout sur l’armure, et il serait possible d’y glisser des dagues, si Elva en aurait été adepte. Un voile transparent rattaché au cuir entoure ses hanches et descend jusqu’à au-dessus de ses chevilles, lui donnant une allure plus féminine.
+ Armure compacte (sous forme de bague si non utilisée) : L'armure qu'elle soit légère ou lourde, lorsqu'elle n'est pas utilisée, peut être temporairement transformée en simple bijou que portera sans problème son porteur si celui-ci le désire. Celui-ci n'aura ensuite qu'à faire un effort de volonté pour que la transformation s'inverse et que l'armure le revête, du moins si cela est possible. Utile pour voyager léger et revêtir son armure en un seul instant quand nécessaire.


Pistolet à poudre à canon :
Pistolet mettant 8 secondes à recharger par un tireur entraîné. Une arme de poing puissante, mais efficace seulement à courte portée.
+ Mécanisme de puissance de feu : Le mécanisme de tir d'une arme est retravaillé pour augmenter les dégâts qu'elle cause à chaque tir.

Épée Électrique (Akkaton) :
Une épée à double tranchant comme on en trouve sur le marché. Sa particularité se trouve au niveau de la garde. Un petit moteur électrique est caché en son centre. L’interrupteur permettant de l’activer se trouve sur la poignée de l’épée. L’épée en question est parcourue de circuits électriques. Ainsi, si Elva enclenche le moteur, les tranchants de la lame vont s’illuminer d’un éclat bleu vif, ainsi que les extrémités de la garde et du pommeau. L’arc électrique produit se propage alors le long de la lame, et ce, pendant plusieurs dizaines de secondes. En revanche, Elva n’en sera pas affectée, la poignée étant conçue dans un cuir isolant.

Autres équipements

Ensemble de voyageur (même tenue que sur l'avatar) :
Un ensemble de vêtements résistants et pratiques. Idéal pour les voyageurs.
+ Électricité statique (apposée sur la tunique) : Cet enchantement à apposer sur un vêtement permet de délivrer un choc électrique au contact pour sonner ou déstabiliser quelqu'un qui tenterait d'agripper le porteur par là où qui toucherait ces vêtements tout simplement. Il faudra 2 heures à la magie pour recharger cette électricité.

Cape de camouflage :
Une cape teintée de manière à pouvoir se dissimuler plus aisément en se recouvrant de celle-ci. (+5 aux tests de furtivité si immobile)

Sac à dos :
Pour transporter vos affaires lors de vos voyages.
+ Stockage magique : Enchantement que l'on appose généralement sur un sac, cela permet à ce dernier d'avoir un stockage bien plus important que la taille du sac. L'objet placé est récupérable en pensant à lui en fouillant dedans ou en retournant le sac avec l'intention de le vider entièrement.

Médaille de résistance physique (Eïlynster) :
Cette médaille permet au porteur de ressentir légèrement moins les effets des coups physiques reçus en combat. Si le porteur reçoit un coup physique fatal d'ailleurs, il peut 1 fois par jour ignorer ces dégâts contre un test de volonté réussit pour tenter de vaincre son adversaire dans une dernière charge héroïque avant de s'effondrer.

Le kit du Voyageur (Akkaton) :
Ce kit est tout simplement l'indispensable pour tout voyageur, ressemblant à un simple rouleau de tissu imperméabiliser pouvant être accroché sur un sac à dos ou une selle, il est en fait un tout en un, une fois détacher et déroulé, le tissu extérieur, imperméabiliser, permet de créer une tente rudimentaire en attachant les quatre extrémité, la seconde couche est un sac de couchage, possédant même un oreiller rembourré, la partie touchant au sol étant elle aussi imperméabilisé. La dernière partie centrale est tout simplement un kit de survie, corde, fil mince et résistant, fil de fer, hameçons, pierre à aiguiser, pierre à feu, de l'amadou, bandage, un contenant de sel, des ustensiles et un miroir, le tout fermant contenu dans un contenant cylindrique en métal, dont le bouchon peut servir de tasse et qui forme le centre du rouleau.

Caractéristiques
  • Magie



Potentiel : Potentiel Honorable
Feu : Adepte
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Inapte
Lumière : Confirmé
Ténèbres : Inapte
Invocation : Inapte
Nécromancienne : Inapte
Transformiste : Adepte
Âme : Inapte
Foi : Inapte



  • Mental



La volonté : Maître
Contrôle de soi : Maître
L intelligence : Confirmé
La perception : Maître
Le charisme : Adepte
Technologie : Confirmé

  • Physique



Force physique : Maître
Agilité : Prodige
Vivacité : Maître
Résistance physique : Confirmé
Résistance magique : Champion
Vitalité : Champion
Beauté : Champion
Discrétion : Prodige

  • Martial



Armes de tailles : Maître
Armes lourdes : Inapte
Armes d hast : Inapte
Faux : Inapte
Art de la défense : Inapte
Armes de lancer/fouet : Inapte
Arc/arbalète : Inapte
Mains nue/Arts martiaux : Inapte
Armes à feu : Prodige
Equitation : Inapte
Domptage : Inapte
Conduite : Inapte

  • Si dragon



Combat dans les airs : Inapte
Combat sur la terre ferme : Inapte



Description de votre personnage
Description physique

Eh bien, un coup d'œil en dit déjà long sur ma personne... il est facile de deviner à quelle "classe sociale" j'appartiens. Le fait que je sois une je-m'en-foutiste aussi. J'ai l'air négligée avec mes cheveux décoiffés et mes vêtements chiffonnés, je sais. Mais je m'en fous. Je m'entretiens un minimum pour voyager, et c'est tout. Je me fiche de plaire aux gens et de ce qu'ils pensent. Je suis moi, je fais ce que je veux. Ainsi, en apparence, je suis froide, indifférente et renfermée.

En soit, je ferais une jolie elfe si je ne m'en foutais pas totalement d'être belle ou non. Mes cheveux sont noirs. Noir de jais. Ils sont si longs qu'ils m'arrivent en bas du dos. Je prends toujours quelques mèches pour les passer par-dessus mon bandeau violet. Elles tombent sur mes épaules tout en laissant mes oreilles pointues visibles. Sinon, j'ai des sourcils fins, un petit nez, des lèvres minces et un visage en losange. J'ai beau être une demi-dragonne, je n'ai pas de cornes. En revanche j'ai des griffes noires à la place des ongles, aux mains comme aux pieds. Puis des ailes bicolores : prunes à l'extérieur, rose bonbon à l'intérieur. Quant à mes écailles, elles sont de trois couleurs différentes. Celles couleur chair sont présentes partout, mais on les distingue à peine à l'œil nu. J'ai des écailles prune sous mes pieds, à l'intérieur des mains et au niveau des articulations. Quoique elles dépassent légèrement sur les côtés... puis elles laissent place à celles couleur chair sur le dessus, hormis à certains endroits. Le dos de mes mains et le dessus de mes pieds sont recouverts d'écailles magenta. Quant à mon visage, quelques écailles magenta soulignent mes yeux bleus aux pupilles rondes, et elles couvrent mon front, mais pas ailleurs.

Des particularités physiques, j'en ai quelques-unes. Contrairement aux mains, mes pieds n'ont que trois doigts. Oh non, ça ne me pose pas problème pour marcher. J'ai les mêmes pieds qu'un elfe, mais avec trois gros orteils. Ou il s'agit du début d'une patte de dragon qui se termine par un pied elfique. C'est une question de point de vue, ahah. Non, le vrai problème, ce sont les chaussettes. Oui, vraiment. Les chaussettes. A cause de mes griffes, je n'ai jamais pu enfiler une seule paire sans les trouer, puisqu'il n'y a pas de trous prévus pour... alors je n'en mets plus. Je ne mets plus de chaussures non plus. Sauf quand je dois porter mon armure pour le travail, sinon jamais. Je ne supportais plus de sentir mes griffes racler contre le fond des chaussures à chaque pas. C'était agaçant à la longue. Enfin bon. Je me baladerais partout pieds nus si je veux de toute manière. Bizarrement, ça ne me dérange pas. Même une flaque d'eau, la boue, le froid... quant aux cailloux, je les sens mais ça ne me fait pas mal avec mes écailles. Peut-être que tout ceci vient de mon côté demi-dragonne. Je ne sais pas trop.


Ah, les vêtements. Je ne suis pas du tout une adepte de la mode Duchéenne, non. Je suis nomade. Pas besoin d'être bariolé ou d'avoir une robe de princesse pour voyager. Ahah, des nobles habillés en petite princesse... ce serait tellement drôle en vrai. Je possède une tunique blanche avec des motifs floraux argentés sur tout le flanc droit. Les manches mi longues sont ouvertes sur le haut de mon bras. La couture à cet endroit est faite grossièrement, cousue à la hâte. Une ceinture améthyste entoure ma taille, serrée par un nœud papillon sur le flanc gauche. Non, je ne suis pas attirée par les choses mignonnes. Disons que cela me rappelle des temps plus heureux avec mon père, et... c'est comme si j'emportais une part de lui avec moi. Le bandeau violet, rien de spécial. Je le garde parce qu'ils sont assortis. Quant à mon pantalon beige, il a été rafistolé vite fait avec des bandes de tissu marron. Vers l'intérieur de mes jambes, il y a des lacets noirs permettant de les ajuster à ma taille. Ce n'est pas moi qui ai fait ça. C'est Éléonore.

Disons qu'à force de se prendre des coups d'épée sans parvenir à les parer, sans porter d'armure... ils n'ont pas fait long feu. Éléonore ne s'est pas foulée pour les "arranger". Par contre, jeter toutes mes affaires, pas de problème. A la place elle m'a donné les siennes. Celles qui ne lui allaient pas, c'est-à-dire très peu, et trop grandes pour moi... je n'avais plus rien d'autre à me mettre. Quand je m'en suis plainte, elle m'a lancé avec mépris que c'était bien suffisant pour moi. Et je me suis retrouvée avec ma tenue actuelle, qui a été et est toujours trop grande pour moi. D'où la ceinture que je porte. Bien sûr, j'aurais pu m'en séparer dès que possible. Mais j'ai choisi de la garder, pour ne jamais oublier. Ne pas refaire les mêmes erreurs. Si je le faisais, je ne me le pardonnerais pas...


Description mentale

Que dire de plus ? Mon je-m'en-foutisme, c'est fait. Mon impression globale, de même. Une petite précision, peut-être. Je ne me fiche pas d'absolument tout. Il y aura des sujets qui me laisseront indifférentes, c'est sûr. Mais il m'arrive de réfléchir à d'autres. Avant d'agir, ou par intérêt. Et peut-être que d'autres me feront réagir un jour, qui sait. En revanche, je ne pense pas que cela se verra forcément. Ça dépendra de quoi il est question. J'ai acquis un bon self control il y a quelques années. D'où mon air froid, indifférent et renfermé comme dit plus haut. Ce qui ne veut pas dire que c'est forcément le cas tout le temps... je ressens quand même des émotions. Enfin bon. Quand on juge sans connaître...

J'ai une méfiance naturelle envers les inconnus. Quand bien même elle ne se verrait pas, je n'ai pas gardé l'enchantement de ma tunique pour rien. Sait-on jamais. Et dans le cas où quelqu'un ne me serait pas hostile... il ne faut pas s'attendre à ce que j'aille vers lui. A moins que j'ai besoin de quelque chose, mais c'est rare. Je ne vais pas non plus envoyer balader la personne d'office, mais voilà. Je suis une solitaire. Alors discuter... pas sûr que la discussion durera bien longtemps. A propos de ma méfiance. On pourrait l'associer aux nombreux dangers de la vie quotidienne aux Duchés. En vérité, je la tiens d’Éléonore. Elle est quelque peu une "extrémiste d'Eïlynster" qui tenait par-dessus tout à me sculpter à son image. J'ai beau essayer de m'en détacher, son influence sur moi a été forte. En d'autres mots : je n'hésiterais pas un instant à sortir les griffes s'il le faut. Je ne tue pas, je ne blesse pas sans raison. Pour autant, mieux vaut se méfier. Je peux être sournoise quand l'envie m'en prend, ou quand cela m'arrange.


Sinon, évidemment j'aime voyager, avec la grande liberté que cela procure. Enfin, il ne s'agit que de mon premier voyage, ahah. Mais ça me plaît déjà. Découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles choses... je suis restée coincée à Vinche toute ma vie, alors ça m'a fait un drôle d'effet de partir. Je n'ai pas toujours su qu'Orzian était si vaste... alors quitter Vinche, enfin, pour de bon... je n'ai pas les mots pour décrire une telle sensation. J'aime bien rire, aussi. Simplement le fait de pouvoir rire. Des choses que je trouve absurde, me moquer des gens... je n'avais pas ce loisir tous les jours, maintenant j'en profite. Lié à cela, je suis sarcastique également de temps à autre. C'est amusant, je trouve.

Un reproche qu'on m'a souvent fait : oui, je suis aussi capricieuse qu'une gamine. C'est difficile de me raisonner sur ce point. Si je ne veux pas faire quelque chose, je ne le ferais pas. A l'inverse, je le ferais si je veux. Franchement, à moins qu'il y ait une urgence, un danger imminent ou autre, je fais ce que je veux. Point. Et enfin, je suis franche en tout : mon opinion, ce que j'aime ou déteste, ma façon de parler, tout. Si quelqu'un me parle et que cela m'ennuie, je ne m'en cacherais pas. Et tant pis si ça blesse, si ça vexe, si ça fâche... ça m'est égal. Je suis ainsi à cause de mon vécu, et je ne suis pas près de changer. Pourquoi je le voudrais ? Mon père n’a jamais été le seul à se soucier de ce que je pensais. Ce que je voulais être. Ce que je pouvais ressentir. Le seul... pourtant, je ne suis plus triste. Ni en colère. Je ne souffre plus non plus. Je ne sais pas comment l'expliquer. C'est très bizarre. Je ne ressens plus les émotions liées à ces souvenirs douloureux. Ils sont toujours là, font partie de moi, de ce que je suis devenue... mais c'est comme si j'avais laissé ma douleur, ma colère et ma peine derrière moi malgré tout. Je ne vois pas comment mieux l'expliquer avec des mots ? La volonté de se reconstruire ? L'espoir d'une vie meilleure ? Peut-être que tout est lié, au fond. Je l'ignore. Ou peut-être que j'ai juste besoin de temps, de faire un point avec moi-même... ce genre de choses.


Convictions

Je n'ai pas de but dans la vie à proprement parler. Je vis au jour le jour, je vais où bon me semble... au fond, peu importe où j'irais et ce que l'avenir me réserve. La seule chose que je souhaite, c'est que mon voyage dure le plus longtemps possible.

Je ne déteste pas les Duchés uniquement à cause de mon vécu. Plutôt pour ce qu'ils sont. Jusqu'à présent, j'ai eu l'impression que le monde qui m'entourait ne jurait que par l'or, le pouvoir et le fameux : « Chacun pour soi. » Oui, il y a des villageois qui s'entraident. Mais pourquoi ? Parce que les nobles et les riches n'ont qu'un cœur de pierre. Toutes les fois où j'en ai entendu parler, c'était pareil. Pas un ne sortait du lot. Même en dehors de Vinche... ils restent entre riches, et les pauvres avec les pauvres. Ils pourraient mourir que cela leur serait bien égal, ou presque. Perdre une vie, c'est perdre de l'argent pour eux. Comme si une vie ne pouvait pas avoir une autre valeur... ou qu'elle n'en ait pas avant qu'on lui en donne une. Par exemple, les esclavagistes qui attribuent aux esclaves la valeur qu'ils leur trouvent, et les vendront telle somme. Comme s'ils n'étaient rien, finalement. J'aimerais croire aux dires de mon père. Qu'il existe des endroits plus beaux et agréables en Orzian. Que les autres pays ne sont pas comme les Duchés. Parce que s'ils l'étaient, à quoi bon franchir la frontière à Brunante ? Rester sur place reviendrait alors au même.

Malgré mon passé, je n'éprouve pas de sentiments néfastes envers Eïlynster. Ils ne sont pas tous comme Éléonore, mon père me l'a assuré. Peut-être. Je ne les connais pas. En tout cas, leur mode de vie est... particulier. Manger de la cervelle ou un cœur, euh... non merci, sans façon. Tuer un monstre pour le sacrifier aux ancêtres, je ne l'ai jamais fait. Je préférais partager une part ce que mes parents me donnaient, histoire de ne pas paraître irrespectueuse. Toutefois, je ne suis plus croyante depuis longtemps. Libre aux gens de croire en ce qu'ils veulent, je m'en fous. Moi, je n'avais pas ce luxe... ce mode de vie n'était pas faite pour moi. Toute cette pression quotidienne m'a détruite au lieu de m'endurcir... je n'ai jamais compris comment les enfants Eïlynsteriens faisaient pour supporter ça. Les bébés seraient en fait des supers bébés dotés de nerfs d'acier dès la naissance ?

Parler de Teïder tout en restant neutre, je me demande si c’est seulement possible ? Ils sont encore plus bornés et casse-pieds qu’Éléonore… malgré tous ces échecs, ils n’ont pas l’air de vouloir renoncer à Eïlynster et aux Duchés. Ça finira par leur jouer des tours un jour… au fond, cela ne m’étonne pas qu’ils soient si détestés des autres nations. Des fanatiques des humains… ça m’importerait peu si cela ne partait pas aussi loin. Pas de problème pour sacrifier une personne humaine jugée faible, voire un bébé. Et ceci, pour le "bien" de la communauté. C’est d’une cruauté… oh, c’est vrai qu’Eïlynster rejette fortement les faibles. Mais au moins, ils les laissent en vie et libres de partir. Je n’aurais pas prêtée autant d’importance à leur fanatisme s’il n’était pas aussi dangereux. Teïder fera partie des rares endroits que j’éviterais à l’avenir. Et j’aurais à leur écart une méfiance plus élevée que pour d’autres. Je sais qu’ils tenteraient de me tuer s’ils me voyaient. Une hybride Duchéenne formée pour être une guerrière comme à Eïlynster ? C’est sûr et certain…


En ce qui concerne les autres pays, je ne sais pas trop quoi en penser pour l'instant. Rien de spécial. Je suis neutre parce que je ne les connais pas. Je ne sais d'eux que ce que j'ai pu apprendre, ou ce dont j'ai entendu parler. Je ne voudrais pas porter un jugement hâtif sur eux, alors que j'ignore sans doute beaucoup de choses à leurs sujets. Dans le doute, je préfère attendre d'en savoir plus avant de me prononcer. De même pour les autres races. Toutefois, cela m'agace quelque peu, ce jugement envers les hybrides. A ce qu'il paraît, ils sont plus ou moins acceptés ailleurs ? Quelle connerie... ils devraient pourtant savoir qu'on n'est pas différents par choix. On est nés ainsi, et on le sera toute notre vie. Au même titre que les humains, les orcs et j'en passe.

Quant à la dualité entre magie et technologie, je trouve que les deux forment un tout. L'un restreint l'autre, et ce n'est pas pour rien. C'est comme s'il existait un équilibre invisible qui essayait de se maintenir. Un peu à la manière d'une balance qui oscille en permanence. Quand il y en a peu, ce n'est pas bon. Et trop, ce n'est pas bon non plus. Peut-être pour éviter que l'un ne se propage trop au détriment de l'autre ? Malgré leur opposition, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas vivre partout avec les deux. Bien sûr, le choix appartient aux gens. Peu m'importe lequel ce sera. Mais ce ne serait pas une mauvaise chose. Les deux ont autant de choses à apporter. Enfin bon. Je comprends que ce soit sujet à débat... la magie est élitiste, accessible uniquement à une partie de la population. La technologie, presque tout le monde peut s'en servir. Cette dernière a sans doute été inventée pour cette raison, pas seulement pour le progrès. Difficile de reprocher aux gens de faire la tête s'ils voulaient lancer un sort, et qu'ils apprenaient ensuite qu'ils n'en seront jamais capables...



Passé de votre personnage
Histoire

Éléonore est originaire d'Eïlynster. Après un long voyage, elle a fait une halte dans une auberge, au Duché de Sarassi. Quant à mon père, il vient du Duché d'Ardnath. Artiste-peintre, il se déplaçait de temps à autre pour trouver l'inspiration. En résumé : elle l'a croisé un soir, mon père peignait trop bien, coup de foudre. Non, je n'exagère pas. Ça s'est vraiment passé comme ça. C'était sur la place d'un petit village. On aurait pu penser que Bembeth peignait le paysage environnant. Mais non, le dragon prune planchait sur une ville illuminée la nuit, au bord de la mer. Éléonore est restée là un moment, à le regarder peindre. On aurait dit qu'il caressait la toile, peignant avec un mélange de passion et de douceur. C'était la première fois qu'elle voyait un tel tableau. Parce que vive la guerre à Eïlynster. Éléonore a mis un temps avant de remarquer que le dragon s'était arrêté. Bembeth lui a doucement souri, flatté d'avoir autant retenu son attention. Puis ils se sont mis à parler de la toile, de tout et de rien, se rapprocher tout doucement, blablabla.

Depuis, chaque fois qu'elle était en voyage. Éléonore s'arrangeait pour repasser par Sarassi. Les mois ont passé. A cause de sa grande fierté de guerrière, il a fallu du temps à Éléonore pour admettre qu'elle l'aimait, tout ça. Néanmoins, il restait un petit problème. Épouser quelqu'un d'Eïlynster, plus compliqué, tu meures. La plupart du temps : « Tu n'arrives pas à me battre en duel, tu dégages. » Et mon père n'y a pas échappé, le pauvre. Il a refusé de l'affronter. Les choses étaient différentes aux Duchés. Rien ne les obligeait à respecter les coutumes de son pays. Éléonore s'est entêtée. Elle y tenait énormément. Bembeth a eu beau argumenter, elle n'a pas cédé d'un pouce. Alors il a dû accepter son duel, dans un petit bois, à l'écart. Lorsqu'il s'est achevé, malgré ses protestations, Bembeth a pansé lui-même les blessures d’Éléonore. En dessinant plein de petits cœurs sur ses bandages, d'après lui. Trois ans plus tard, ils se sont installés au Duché de Vinche. Choix quelque peu constable... il y avait des esclavagistes, des bandits, des assassins mercenaires et j'en passe. Éléonore et Bembeth : « Oh, ce n'est pas grave. C'est très bien ici. » Un matin, mon père a rugi si fort qu'on a dû l'entendre jusqu'à Ikhyld. Mini-moi venais d'arriver.

Dans mon esprit sournois de petite fille se tramait déjà d'infâmes projets : embêter Maman dès mes premiers mots. Comment j'ai fait ? Un, savoir dire Papa correctement. Deux, prononcer Maman de toutes les manières possibles, sauf la bonne : Méman, Namam, Manma, Muman, Minam... et trois, dire Maman comme si je savais le faire depuis le début. A ce qu'il paraît, elle a tiré une drôle de tête, tandis que mon père était pris d'un bon fou rire. Aucun doute, je tenais beaucoup de lui. Pour ma défense, j'aurais été une petite fille bien sage toute innocente, s'il ne m'avait pas autant influencé. Il n'arrêtait pas de faire le pitre et nous taquiner. Tout n'était pas rose, cependant. Ma mère ne restait pas longtemps à la maison, s'absentait pour des périodes plus ou moins longues... ses voyages, toujours ses voyages. En fin de compte, je n'ai jamais su quelle était sa profession. Éléonore ne rentrait pas dans les détails. Et mon père lui faisait aveuglément confiance. Il ne lui posait pas de questions. Toutefois, on ne peut pas dire qu’Éléonore était douée pour se faire aimer. C'est la vérité, malheureusement. Si elle s'était intéressée un minimum à ce que j'aimais, peut-être que les choses auraient été différentes. Je devais "choisir" parmi les activités qu'elle me proposait, sachant qu'elles tournaient toutes autour de la guerre. De près ou de loin. En revanche, si je n'en choisissais aucune et voulais faire autre chose, son sourire s'effaçait. Tous mes jouets, mes plaisanteries, tout aurait fini à la poubelle sans mon père. « Ce n'est pas digne d'une future guerrière ! » grondait Maman.

Ce à quoi Papa répondait calmement : « Éléo... Elva est Elva, pourquoi vouloir la changer ? Tu ne l'aimes pas telle qu'elle est ? ... Écoute. Quand elle sera plus grande, Vivi aura toute la vie devant elle pour décider. Et quel que sera son choix, je suis certain qu'elle fera le bon. » J'aurais aimé qu'elle se laisse convaincre, ne soit pas aussi bornée. Malheureusement, Éléonore a commencé à m'instruire de façon intensive. Avant, ça allait encore. Là c'était du bourrage de crâne forcé. Et voilà que je devais apprendre l'Eïlysterien, alors que mon niveau de Duchéen n'était pas super… disons le même qu’une fillette demi-dragonne. Mon père lui a fait remarquer qu'ils parlaient plus couramment un dérivé de l'Akkatonien là-bas, que ce serait plus facile pour moi. Elle n'a rien voulu savoir, ajoutant à ceci leur religion, leur histoire, leurs coutumes, tout. Plus j'essayais d'apprendre, plus mon cerveau fondait. Littéralement. Comme si je pouvais retenir autant de choses à cet âge-là ? Et elle me traitait de gamine capricieuse ? En vrai, oui, je ne lui obéissais qu'une fois sur deux. Je ne m'y intéressais pas plus que ça, préférant rire et m'amuser. On ne peut pas obliger quelqu'un à aimer quelque chose qu'il n'aime pas. Chacun ses goûts. Et pourtant elle a continué à le faire. Ensuite, on peut sortir les violons et les mouchoirs.


Le bonheur s'est envolé peu à peu. Maman devenait de plus en plus dure. A la moindre bêtise, je faisais les corvées. Si je me plaignais, je les cumulais. Je ne soufflais que durant son absence, et encore. J'ai été inscrite de force à des cours d'escrime. A son retour, elle me donnait une petite épée et testait ma maîtrise. Si elle ne me blessait pas gravement, ma mère n'était pas tendre. J'ai perdu le compte du nombre d'égratignures et des bleus que j'ai pu recevoir. Elle veillait aussi à ce que je sache entretenir une épée correctement. J'ai craqué plusieurs fois, éclatant en sanglots. Je n'en pouvais plus... elle était trop dure... jamais je n'aurais cru qu'un jour, je la détesterais à ce point. Les disputes à mon sujet devenaient de plus en plus fréquentes. « Tu as perdu la tête ?! Vivi est beaucoup trop jeune pour utiliser une arme ! Non, ne recommence pas avec tes histoires de guerrière ! Combien de fois il va falloir te le répéter ?! Tu ne peux pas lui imposer ton choix ! » Et Maman rétorquait : « On ne sera pas toujours là pour la protéger Beth, et tu le sais ! C'est pour son bien ! Plus tard, elle me sera reconnaissante. Les Duchés sont dangereux pour elle, et pour nous tous. » Et cela pouvait continuer comme ça longtemps, ni l'un ni l'autre ne voulant en démordre. Pendant ce temps, je restais assise dans un coin, à pleurer en silence...

Un soir, après une autre dispute, mon père est monté me voir dans ma chambre. « Vivi. Je suis désolé, mais Papa va devoir quitter Maman. » Il ne l'aimait plus, ne supportait plus son attitude. J'avais beau être petite, je le voyais bien. En revanche, j'ai reçu un coup de massue sur la tête quand il a ajouté qu'il ne pouvait pas m'emmener. Mon père le voulait plus que tout, mais sa situation allait être instable pendant quelques temps. Il ne voulait pas m'infliger ça. Tu parles... comme si cela pouvait être pire que ce qu’Éléonore allait m'infliger. Dès qu'il est parti, Maman a décrété que je ferais toutes les corvées à sa place désormais. A part les courses. Elle s'est assurée que personne n'ait des soupçons, et éviter que je puisse en parler à quelqu'un. A qui ? Au mur ? Un arbre ? La clôture du jardin ? Je n'avais aucun ami. Éléonore veillait toujours à ce que je sois isolée du reste du monde. « Les Duchés, que dis-je, le monde est rempli de crapules sans foi ni loi ma fille. Tu ne ferais pas long feu dehors. Regarde-toi. A cause de ton imbécile de père, tu es si faible que tu peines à parer un simple coup d'estoc. » C'est faux. Je n'étais pas la plus douée des épéistes, mais j'y arrivais. D'ailleurs, si l'amour était vraiment une faiblesse, comme elle le disait si bien. Elle aurait dû l'être aussi, puisqu'elle a aimé mon père. Il m'a aimé assez fort pour vouloir ma venue au monde. Par contre, Éléonore, je n'en sais rien. Peut-être que j'ai toujours été un "accident" à ses yeux, et qu'elle m'a gardé pour lui faire plaisir. Je n'en sais rien, et ça m'est égal. Elle avait changé. Trop changé. Et j'ignorais pourquoi à l'époque.

Le ton que Maman a employé ensuite m'a fait l'effet d'un coup de poignard. A ses yeux, j'étais une chose dont elle ne pouvait plus se dépêtrer, à qui il fallait trouver une utilité. Je me suis mise à la haïr. Et j'ai eu la naïveté de croire qu'elle ne pouvait pas être plus détestable. Quelle erreur. Un mois plus tard, j'ai fait la connaissance de mon beau-père. L'elfe qui me donnait des cours d'escrime, Elund. Dans ma tête : « C'est moi ou le monde est petit ? Je croyais qu'il était grand ? » Honnêtement, son égo était surdimensionné. Il se prenait pour le plus bel elfe d'Orzian. Son ton, son attitude jusqu'au moindre de ses gestes. Il était insupportable... je n'avais plus aucun répit possible lorsque Éléonore partait en voyage. La seule chose positive avec Elund, c'est qu'il connaissait des techniques que je n'avais jamais vu avec elle. Peut-être qu'Elund venait d'un autre pays. Je l'ignore. Je n'avais pas très envie d'en savoir plus sur un sale type. Ainsi, j'ai pu apprendre à parer les coups de façon plus efficace. Manier d'autres types d'épées, comme le sabre ou le katana. Au moins, j'existais encore aux yeux de l'elfe. Pour Éléonore, j'étais devenue invisible. Elle m'a rejeté de la même manière qu'on juge une personne inutile et faible dans son pays. Tout ça parce que je n'ai pas de talent particulier. Parce que je ne suis pas elle. Je suis moi. Ni meilleure qu'un autre, ni pire. Qu'est-ce qu'il y a de mal à cela ?


A vingt-trois ans, j'ai voulu abandonner l'escrime. A quoi bon continuer ? Avant je m'entraînais parce que ma mère m'y forçait. Parce qu'elle voulait que je devienne meilleure. J'avais l'impression que tous ces efforts servaient à quelque chose, en résumé. Et tout est parti en fumée... je continuais uniquement parce qu'Elund m'y forçait. Pas question d'avoir une gamine se tournant les pouces à la maison. Les corvées ne comptaient pas pour lui, visiblement. Alors j'obéissais à la manière d'un automate sans âme, résigné à son sort. De même pour la magie. Tout le monde n'a pas la chance d'en avoir. Je le sais, et j'aurais aimé être meilleure là-dedans. Je l'aurais entretenu avec autant de soin que mon épée. Seulement, ma volonté n'était plus. Trente-cinq ans. J’étais comme devenue insensible au temps qui passait. Les années se ressemblaient toutes, interminables. Corvées, entraînements, sacrifices de monstres... si je croyais plus petite en l'existence des dieux, là c'était terminé. Les miracles n'existaient pas. J'avais fini par me résoudre à cette idée. J'étais coincée dans une boucle temporelle. Trop jeune pour espérer en sortir seule, tout en n'ayant rien à espérer de qui que ce soit. Pas même mon père. Ce dernier me rendait visite en douce de temps à autre. Parce que non, je n'avais même plus le droit de le voir, normalement. Sauf que parfois, je n'allais pas à nos rendez-vous secrets. Je n'en avais pas envie. Je me sentais si mal dans ma peau... en plus d'avoir l'impression de moins l'aimer qu'avant. Ses âneries ne me faisaient plus rire, ni même sourire. Papa ne me reconnaissait plus, atterré par mon teint pâle, ma chevelure négligée, mes vêtements recousus grossièrement. « Vivi... ? » J'ai senti sa tête se poser sur mon front, mais je suis restée silencieuse, l'air éteinte. Nos promenades étaient devenues aussi fades que ses paroles de réconfort. Il a voulu me câliner. J'ai brusquement ouvert les ailes, le repoussant sans douceur.

Il m'a abandonné. C'était mon ressenti, quoi qu'il dise pour se justifier. Pendant toutes ces années, il était dehors. Libre. Moi, j'étais coincée à la maison, à peine mieux traitée qu'une esclave par des gens qui me haïssaient autant que je les haïssais. Et lui, il n'avait rien fait pour me sortir de cet enfer. Rien du tout... j'allais m'envoler, le planter ici sans me retourner. Une force puissante m'a soudain plaqué contre un arbre sans me faire trop mal. J'ai eu beau me débattre, impossible de me dégager. Je lui ai jeté un regard lourd de reproches. Ses yeux m'observaient avec mélancolie. J'ai fini par détourner les miens. Il s'est mis à me parler en dragonien, espérant que cela nous rapprocherait. Il m'avait proposé de l'apprendre pour moi plus tard. Pourquoi pas. Si je croisais d'autres dragons, ce serait toujours utile. Enfin, c'était une langue difficile à apprendre, mais ça viendrait. « Vivi, je suis désolé... crois-moi, je serais venu te chercher tout de suite si j'avais eu un logement. Cependant, je crains de ne plus en avoir les moyens. Mes peintures ne se vendent plus très bien. Là-dedans... quelque chose est partie. » Il a fait un geste vers sa poitrine. J'ai hoché doucement la tête. Bien sûr. L'attitude d’Éléonore l'avait anéanti. Non, nous avait anéantis. Je ne me donnais même plus la peine de l'appeler Maman. Je ne la considérais plus comme telle depuis longtemps. Elle ne le méritait pas. Une pensée m'est soudain venue. Il m'a répondu qu'il était devenu nomade.

Je n'écoutais plus que d'une oreille. Nomade... l'idée me séduisait. Ce serait difficile, mais pas impossible. En tout cas, vivre dehors ne serait jamais pire qu'à la maison. Et si je manquais d'argent, dans le pire des cas, j'irais cambrioler quelqu'un. Ça ne m'enchantait pas plus que cela. Enfin, au point où j'en étais, je n'avais plus rien à perdre... mes yeux ont dû trahir mes pensées car une patte massive m'a broyé l'épaule. « Vivi, non. Ne fais pas ça. Je refuse que tu gâches ta vie à cause d'elle. » Ah parce qu'elle n'était pas déjà ruinée, ma vie ? Il a secoué la tête, insistant devant mon air sceptique. « Je te promets que lorsque tu seras plus grande, tu pourras partir à ton tour. » Mes yeux ont lancé des éclairs. Plus grande ? Je devais encore attendre ? Il n'était pas sérieux ? Et même, ce serait quand, plus grande ? Dans cinq ans ? Dix ans ? Qu'est-ce qu'il lui faisait croire que je serais encore entière d'ici là ? A nouveau, je n'écoutais plus que d'une oreille. Il croyait en moi. Il y a toujours cru. Il croyait dur comme fer qu'un jour, je serais libre aussi. Libre, moi ? A mieux y réfléchir, je doutais fort qu'ils me laissent partir facilement. J'étais leur "esclave", après tout. Alors que mon père réfléchissait à un moyen de m'aider, une idée m'est soudain venue. Au fond, je subissais tout ceci à la maison parce qu'ils me rendaient utile. Dans ce cas, et si je faisais en sorte de devenir totalement inutile ? Les embêter au point de les faire craquer à leur tour ? Papa m'a vivement encouragée, soudain hilare. Et si cela ne marchait pas, il m'aiderait à m'enfuir cette fois. J'ai haussé un sourcil. « Je te le promets, mon cœur. Tu comptes beaucoup pour moi. Bien plus que tu le crois. »


J’avais quel âge, déjà ? Ah oui, quarante-quatre ans. Je me fichais des anniversaires… un an de plus ou de moins, quelle différence ? Ce n’était pas cinq ans de plus, ce n’était pas dix ans. Juste un an. Ah, c’était bien parce que mon père insistait que je les fêtais encore avec lui… il m'a fallu du temps pour lui pardonner, mais je l'ai fait. Papa était tout ce qui me restait. Pas question de le perdre. J'ai été surprise de retrouver un peu de l'ancien moi. Sans doute parce que je ne me laissais plus faire. Certes, assez tard, mais mieux vaut tard que jamais. J'ai commencé par leur lancer des piques sans trop de méchanceté, puis j'ai grimpé de pilier en pilier, exactement comme ils l'ont fait. Comme toujours, Elund faisait ses manières d'elfe divin quand il combattait, se prenant pour le plus bel elfe de l'univers. Je lui ai demandé s'il comptait enseigner la danse aussi ? Franchement, on aurait pu jouer de la musique classique avec tous ses gestes. Le rendu aurait été sublime. Son visage a viré du rouge brique au pourpre. Ahah. On aurait dit un fruit qui aurait mûri trop vite au soleil. Honnêtement, ce teint lui allait beaucoup mieux. Je provoquais également Éléonore, affirmant qu'elle était tout sauf la grande guerrière qu'elle prétendait être. Honnêtement, à part tuer des monstres. Elle n'avait rien fait qu'il lui vaudrait le respect de ses ancêtres à sa mort. Moi non plus ? Et alors ? Je m'en fous, je suis moi.

Roh, c'est dommage que ma tunique n'était pas encore électrifiée. Je lui aurais rappelé mon existence bien plus tôt, faisant en sorte qu'elle me touche par "accident". Et j'aurais décrit sa réaction à Papa pour qu'il m'en fasse un autoportrait souvenir. Ahah, il aurait adoré... peu à peu, je suis devenue une adepte du je-m'en-foutiste. Le ménage mal fait ? Ça m'était égal. Des oublis ci et là ? Rien à cirer. Ils pouvaient bien faire les corvées eux-mêmes de temps en temps. C'était toujours moi qui faisais tout. Une autre fois, j'ai fait exprès de marcher dans la gadoue avant de rentrer. Il y en avait dans toute la maison. Oups... peut-être bien que j'avais oublié de m'essuyer les pieds à l'entrée. Un jour, ça a été la fois de trop. Le visage d’Éléonore s'est décomposé avant qu'elle ne se mette à hurler. Des souris étaient enfermées dans le placard. Ça m'a pris un temps fou pour en trouver. Les attraper non plus n'a pas été facile. Pourtant, cela en valait la peine. J'avais mal aux côtes à force de contenir mon fou rire. N'y tenant plus, Éléonore m'a... trouvé du travail ? J'étais tellement surprise que j'en ai cassé un verre. Eh ben, c'était une première... Éléonore m'a donné une page de journal déchirée à la hâte et ordonné de foutre-le-camp. Parfait. Ce n'était pas encore ça, mais j'étais sûre qu'ils finiraient par craquer, tôt ou tard. J'ai pris la page volontiers avec un large sourire moqueur. Ahah, elle devait bien regretté d'avoir voulu me rendre utile.

Comme je m'y attendais, c'était des petits boulots, pas très différents de ce que je faisais jusqu'ici. Mais c'était toujours mieux que rien. Toutefois, elle n'avait pas pris la peine de lire toutes les offres. Un marchand recherchait un ou plusieurs mercenaires pour protéger sa marchandise de bandits éventuels. Je l'ai lu et relu, pensive. Et pourquoi pas, après tout ? C'était l'occasion de sortir de Vinche pour la première fois. Et puis... oh, et puis merde. J'ai décidé de m'y rendre, point final. Je n'avais rien à perdre. J'ai menti pour m'y rendre. Simple précaution. Je me suis arrêtée un temps à la sortie de la ville, anxieuse. La liberté. Jamais je n'en avais été si proche. Je fixais l'horizon avec de grands yeux de hibou. C'était ça, le monde extérieur ? Le monde était grand, finalement ? Eh ben, je vivais vraiment dans un tout petit univers. C'était immense... il y avait tant à explorer, là-bas... j'ai songé à fuir à nouveau. Mais pour aller où ? J'ai secoué la tête, résolue. Un jour je volerais de mes propres ailes, qu'ils soient d'accord ou non. Il fallait que j'y arrive. Sinon, tout ce que je vivais à la maison maintenant... je risquais de le vivre toute ma vie. Je suis sortie timidement de la ville, puis j'y ai mis plus d'assurance. C'était merveilleux. Pouvoir s'envoler et laisser la cité derrière soi... je n'allais pas me priver de recommencer, oh non. Si mes ailes et mes écailles ont pu intéresser le marchand, ce dernier avait tout de même l'air sceptique en voyant ma tenue et mes pieds nus. J'ai affirmé que c'était justement parce qu'on s'arrêtait à mon apparence que ça en devenait dangereux. Il m'a observé quelques secondes, comme s'il réfléchissait. J'ai soutenu son regard sans rien ajouter. Comme il ne disait toujours rien, j'ai haussé les épaules. Je lui ai souhaité bon après-midi avec les bandits et l'ait planté là, dissimulant un sourire sournois. Bizarrement, ça a marché.


Ah, les Duchéens. C'est à qui s'enrichira le plus en premier, et le plus rapidement possible. Parce que le temps c'est de l'argent, pour eux. Par exemple, si j'allais au marché et voudrais un objet quelconque. Qu'on me dirait qu'il est en rupture provisoire. Bon, j'aurais attendu patiemment. Mais s'il arrivait très en retard ? Un marchand arrivé avant l'autre, qui me proposerait la même chose, au même prix voire plus bas ? Peut-être bien que je ne dirais pas non... et ce type le sait. Le temps filait. Il n'y avait pas d'autres mercenaires à l'horizon. Il m'a rappelé. Manque de chance, on a subi une attaque-surprise sur la route. Par chance, la marchandise n'a pas subi trop de dommages. Des dégâts légers, rien de bien méchant. Par contre, un épéiste a manqué de poignarder le marchand par derrière. Je ne serais pas si agile, il serait mort sur le coup. Ce n'était pas prévu que son offre soit renouvelée. Toutefois, il l'a fait. J'ai accepté, restant à son service pendant quelques mois. Éléonore ne se doutait de rien, vu que je veillais à rentrer toujours à la même heure. Sinon, terminé le boulot, et de nouveau coincée en enfer. En guise de dernier paiement, le marchand m'a offert une combinaison de ninja. Elle était superbe. Je me sentais à l'aise dedans. Il m'a assuré que je ferais meilleure impression avec pour mon futur contrat. Peut-être, mais je m'en fous. J'ai eu un sourire ironique. Tiens donc. Voilà qu'il voulait me garder, maintenant ? J'appréciais l'offre, mais j'ai refusé poliment. Je tenais à garder une certaine indépendance. Je ne savais pas trop encore si j'allais continuer dans le mercenariat ou non. C'était mon premier travail. Je préférais prendre le temps d'y réfléchir. Autrement, je me serais peut-être jetée dans quelque chose qui ne me plairait plus au bout de quelques mois.

J'ai bien failli rendre l'armure en apprenant sa provenance. Le marchand en était fier. Elle était de bonne facture, et on n'en trouvait qu'à Ikhyld en temps normal. Le marché noir. Je me suis traitée d'imbécile intérieurement, me blâmant pour mon manque de jugeote. J'aurais pu me faire rouler, et avoir en réalité une mauvaise armure. Peu importe que j'ai sauvé ce type ou non. Les Duchéens feraient n'importe quoi pour s'enrichir. Enfin, j'ai eu de la chance. Je suis restée songeuse un temps. Certes, une armure me protégerait mieux des lames que mes écailles. Sauf que c'était illégal. Enfin, oui, dans les autres pays. Je me suis surprise à penser que cela m'était égal. Au diable les autres pays. Je pouvais bien me montrer égoïste pour une fois. Sauf que j'avais comme un blocage qui persistait. Je pouvais enfin devenir ce que je voulais. Ou exercer un autre métier, n'importe lequel. Et pourtant, à part mercenaire, je ne voyais pas quel autre métier j'aurais pu faire. Aucun ne m'attirait spécialement. Ils m'avaient tellement influencé que je n'arrivais pas à m'en détacher... finalement, j'ai gardé l'armure. Pour une fois que je pouvais avoir quelque chose qui ne serait rien qu'à moi, et non pas une épée d'emprunt, pourquoi refuser ? Je l'ai remercié pour ce précieux cadeau.

En parlant de ça, je n'étais pas contre d'avoir aussi ma propre épée. Cependant, j'étais curieuse de voir également d'autres types d'armes. Avoir sa propre spécialité, c'était plus que tentant. Résolue, je lui ai demandé où je pourrais trouver un marché noir. Il m'a répondu en riant un peu partout. J'ai insisté. Le marchand m'a montré le plus proche sur une carte. Sur place, je ne savais plus où donner de la tête. Il y avait tellement de choix possibles. Alors que je traversais une allée, une épée m'a tapé dans l'œil. Belle lame, joli pommeau... elle avait l'air à ma taille. Je l'ai emprunté à la marchande, esquissant quelques gestes pour la tester. Cette dernière m'a dit que j'avais bon goût. Une épée Akkatonienne ? Étrangement, elle allait très bien avec mon armure Ikhyldienne. J'ai eu un rire narquois. Ironique quand on connaît la rivalité qui les oppose. Mais je m'en foutais autant que si j'aurais été une Eïlynsterienne se promenant avec une arme Teïderienne. De même si un extrémiste technologiste ou magique m'aurait fait une remarque. Je m'en fous. Par contre, j'ai été surprise par le moteur électrique de l'épée. Intéressant. Je me suis assurée de son bon fonctionnement. Rien à signaler. Je l'ai acheté en cachant à grand peine un sourire sinistre. J'imaginais déjà les bandits trop confiants se prenant un choc électrique. Ahah, la tête qu'ils feraient.


En traversant une allée, je songeais encore à la provenance de mon équipement, ce qui m'a fait réfléchir à une chose. Si je voyage un jour en Akkaton par exemple. Ce n'est pas plus mal de posséder une arme technologique, puisque l'usage de la magie y est plus restreint. D'un autre côté, se retrouver sans magie face à un bandit Azurien en armure, cela peut très bien arriver aux Duchés si j'en utilise trop. Étant mercenaire, je ne pouvais prendre un tel risque. Certes, un arc ou une arbalète aurait sans doute fait l'affaire. Alors pourquoi une arme à feu ? Je trouve les pistolets plus efficaces en terme de "calmer rapidement" les bandits plus résistants ou plus téméraires. Ah, et ils sont plus faciles à dissimuler. Pratique pour laisser croire aux gens que je suis uniquement épéiste. C'était un instrument de mort que j'avais entre les mains. Je m'attendais à trembler en examinant l'état du pistolet, ou au moins à éprouver du malaise à une telle pensée, mais non. J'étais aussi calme que si ça aurait été une épée. Mon self control s'était considérablement amélioré. L'espoir a beaucoup joué là-dessus, je l'ai bien retenu. Plus jamais je ne me laisserais faire. Je retournais l'arme entre mes mains, avant de retenir un haussement d'épaules. S'en servir ne devait pas être bien compliqué. Encore fallait apprendre à s'en servir. J'aurais pu me renseigner auprès d'un autre mercenaire. Cependant, je n'avais aucune confiance envers eux. Qui pouvait dire qui était un espion ou un assassin ? J'ai trouvé quelqu'un durant une autre attaque de bandits. Il y avait un cambriolage en ville. J'étais en train de me battre contre un sabreur lorsqu'un coup de feu a retenti. Le sabreur s'est écroulé à terre, une balle dans le genou. Eh ben. Ce type était un as de la précision... il a fait un signe à deux types pour l'emmener je-ne-sais-où. J'en ai profité pour récupérer l'argent volé, le rendant à l'artisan. Enfin, cela n'aurait pas fait de trou dans sa bourse, loin de là... j'ai hésité, puis je me suis approchée de lui. Oh j'aurais largement préféré apprendre par moi-même, sans l'aide de personne. Mais bon, une arme à feu, c'était trop risqué. Le type était sergent. Ceci expliquait cela...

Le sergent a accepté de me former. J'ai été surprise d'être à l'aise avec les armes à feu. C'était très différent à manier, et j'aimais beaucoup. Me sentir plus douée dans un autre domaine que les armes de taille m'a fait beaucoup de bien. Je me suis surprise à vouloir rester au sein de la compagnie. J'étais... à ma place ? Être entourée de personnes comme moi, qui ne me détestaient pas, cela m'a fait tout drôle. Pourtant je persistais à penser qu'il ne fallait rien attendre des gens. Oui, le sergent m'a formé. Pour l'argent. Toujours pour l'argent. Il n'était pas bien différent de ses collègues. Néanmoins, j'ai songé que continuer à apprendre à leurs côtés me serait bénéfique. Certains venaient des pays étrangers. C'était l'occasion rêvée pour en savoir plus sur le monde extérieur. Cinquante-et-un ans. Je n'en revenais toujours pas. Je voulais être indépendante, et je travaillais dans la compagnie depuis sept ans. Et en plus, je ne les ai même pas vues passer, ces sept ans. Douce ironie. Ma perception s'était développée. J'étais devenue douée en matière de discrétion. Mon self control s'était encore renforcé. Au contact des mercenaires étrangers, j'avais même pu apprendre l'Akkatonien. Étant une langue assez répandue, cela m'ouvrait bien plus de portes qu'auparavant. Toutefois, je n'avais pas vraiment changé. A cause de mon vécu, ma méfiance naturelle était toujours intacte. Je n'ai jamais cherché à m'attacher aux autres mercenaires, ne leur faisant confiance que rarement. Ils me l'ont souvent reproché, et je m'en foutais. Je fais toujours cavalière seule, ne comptant réellement que sur moi-même, et ceci me convient très bien.

Pourquoi ça changerait ? Mon caractère ne nous a pas empêchés de bosser ensemble quand il le fallait. C'est le principal... entretemps, j'avais amélioré mon équipement. L'artisan qui s'était fait cambriolé était un enchanteur. Encore une fois, ça a été difficile de choisir. Très pratique le stockage magique pour dissimuler ses affaires tout en les gardant près de soi. Même l'enchantement de l'armure m'a simplifié la vie. Plus besoin de l'enlever et la remettre sans arrêt. En cas d'urgence, ce serait fâcheux. Quant à l'électricité statique, je dois avouer que c'était pour faire une mauvaise blague à Éléonore et Elund à la base. Enfin bon. Si cela marchait sur eux, ça marcherait aussi sur les bandits. Oh, j'oubliais. J'ai pris une cape de camouflage en passant. Certes, j'avais quelques notions dans la magie transformiste, plus une armure sombre pour me dissimuler dans les endroits obscurs. Cela dit, si je tombais en panne de magie, mon déguisement tomberait à l'eau... et en plein jour, dans le mercenariat, c'était toujours utile d'avoir un autre moyen de camouflage que son armure. Au cas où.


Une soirée comme les autres, je lançais l'une de mes piques habituelles à Éléonore. Si tous les Eïlynsteriens avaient en effet une place au panthéon des ancêtres, elle ne devait pas espérer être tout en haut. Qui voudrait d'elle ? Elle n'était même pas ce qu'on pouvait appeler une guerrière. Rien qu'une égoïste au cœur de pierre. N'y tenant plus, elle m'a hurlé de prendre mes affaires et de partir d'ici. J'ai cru que j'avais rêvé. Je lui ai demandé de répéter. Un mouvement dans la cuisine m'a fait tourner la tête. Une fille de mon âge nous regardait, essayant d'être discrète. Elle tenait un paquet de linges pliés dans ses mains. Éléonore s'était acheté une esclave pour me remplacer, visiblement. La flamme d'une bougie à proximité s'est soudain intensifiée. J'ai fait un bond en arrière par réflexe. Depuis quand Éléonore sortait ses griffes ? Je n'ai pas cherché à comprendre, montant rapidement chercher mes affaires. Ça m'était bien égal d'être remplacée, pour maintenant. Je n'arrivais pas à y croire... j'attendais ce moment depuis si longtemps. Je partais ? Pour de vrai ? En redescendant les escaliers, je suis restée devant la porte d'entrée, leur lançant une dernière pique salée avec un sourire innocent. Cette fois, c'est Elund qui m'a crié de dégager. Il a voulu m'attraper et me foutre dehors tandis qu’Éléonore ouvrait la porte. Sauf qu'en voulant agripper mon bras, il a touché ma manche. Au même moment, elle s'est reculée pour nous permettre de passer, touchant ma tunique sans le vouloir. Ils se sont pris la décharge en même temps. J'ai explosé de rire. Deux "guerriers" qui se jettent dans un piège tout simple. C'était extra. Mon dieu, leurs têtes... je crois qu'elles resteront gravées à tout jamais dans ma mémoire...

Minuit. C'était comme dans un rêve. J'errais sur un chemin abandonné, me frayant un passage dans la végétation avec un peu de feu. De temps à autre, une petite boule de lumière éclairait devant moi. Je marchais d'un pas tranquille, sereine. C'était bien agréable. Je n'avais aucune idée d'où j'allais. Oh, cela n'avait aucune importance. J'avais envie de profiter de ce moment, le plus longtemps possible. C'était si étrange, la liberté. Ce n'était pas la même que lorsque je revenais du travail. C'était la liberté, la vraie. Fini, la montagne de corvées qui m’attendaient le soir. Fini, les entraînements forcés à l'escrime. Fini, leurs mots et leurs attitudes si blessants. Fini... la Éléonore et l'Elund qui ne voulaient pas de moi. Je pouvais aller où bon me semblait désormais. J'ai volé jusqu'au pied d'une colline, puis je me suis allongée dans l'herbe, observant les constellations. Une vie difficile m'attendait, mais je ne regrettais rien. Je préférais mille fois être dehors et devoir me débrouiller, plutôt que d'avoir un toit et d'être traitée comme une esclave.

Une étrange pensée m'est venue. Je l'ai repoussé avec indifférence. Au final, Éléonore ne m'a pas fait passer le rite du passage à l'âge adulte. Ce n'est pas plus mal. Je n'ai jamais voulu être une grande guerrière. Juste être moi. Cela dit, je pense que je continuerais à m'entraîner de temps à autre, histoire de ne pas perdre la main. Peut-être que mon voyage se déroulera sans accrocs, peut-être pas. En tout cas, oui, ce sera plus compliqué toute seule. Si j'y arrive, j'essaierais de bricoler des cibles et des petits mannequins. Avec de la corde, du bois, de la paille, un peu de tissu... cela me paraît faisable. Rien à voir avec une cible en chair et en os, je sais. Mais c'est toujours mieux que rien. Cette nuit-là, je n'avais aucune envie de fermer l'œil. Pourtant, il a bien fallu me forcer. Mine de rien, voyager avec peu de moyens, ça n'allait pas être de tout repos. En voulant me relever, j'ai senti le contact glacé d'un objet métallique autour de mon cou. Une médaille de résistance physique. Je l'ai fait tourner entre mes doigts un instant, le sourire aux lèvres, avant de sortir mon kit du voyageur. Mon père a tenu à m'offrir ces deux objets pour se faire pardonner. J'étais gênée. Il n'était pas obligé... je lui avais déjà pardonné. Il a insisté, m'assurant qu'ils me seront bien utiles le jour de mon départ, et même à l'avenir. Oh ça oui, je ne pouvais pas prétendre le contraire. Certes, il n'était toujours pas d'accord avec mon choix. Néanmoins, il l'a respecté quand même. Pas question de répéter les mêmes erreurs qu’Éléonore. J'espère qu'on se reverra avant que je ne franchisse la frontière... honnêtement, je ne sais même pas si je reviendrais. Si je trouve mieux ailleurs... c'est une piste à explorer. Le lendemain, je me suis rendue à la compagnie pour annoncer mon départ. A l'idée de quitter Vinche, je me suis sentie à la fois anxieuse et excitée. C'était le seul endroit que je connaissais, et voilà que je me lançais à corps perdu dans l'inconnu. Pour le meilleur ou pour le pire ? Aucune idée. Maintenant, direction : la frontière de Brunante.



Liens

Éléonore Thamsim - mère
Tu ne me manqueras pas, et c'est plus que réciproque. J'ignore si tu as changé à cause de ma naissance, ou si c'est un masque que tu as toujours porté. En tout cas, tu as dupé mon père, et j'en suis désolée pour lui. Il ne te méritait pas. Je pourrais te haïr toute ma vie, mais je ne le ferais pas. Ce serait devenir pire que toi, et je n'y tiens pas. Je ne tiens pas plus à devenir la meilleure dans un domaine quelconque. Je m'en fous de tout ça. Je suis Elva. Chose que tu n'as jamais comprise et ne comprendra jamais.

Bembeth Yawë - père
Sans l'ombre d'un doute, tu es l'une des perles rares des Duchés, Papa. Je suis désolée de t'avoir fait autant culpabiliser... je pensais être la seule à souffrir, alors qu'en fin de compte, tu souffrais tout autant. Le changement radical de celle que tu aimais, ne plus me voir autant que tu l'aurais voulu... me voir m'éteindre à petit feu... tu n'aurais pas plus y faire grand-chose, tu sais. Je vais mieux, alors cesse de t'en vouloir. Je ne t'en veux plus. Merci d'exister. Je t'aime très fort.

Elund Fieldrrun - beau-père
Pas étonnant que tu aimes quelqu'un comme Éléonore. Qui se ressemble s'assemble, comme on dit. Pourtant, je ne t'ai pas toujours détesté. Je ne vais pas dire non plus que je t'appréciais, ce serait mentir. Disons que quand je t'ai connu, tu étais surtout le professeur exigeant qu'on doive parfois supporter dans un domaine, parce qu'on veut apprendre malgré tout. Ce n'était pas mon cas hein, je généralise. Mais voilà. Tu n'aurais pas connu Éléonore... qui sait ? Peut-être que je ne t'aurais jamais détesté. Enfin, pas trop.



Qui êtes vous ?
  • Petite présentation de votre personne : Mon petit nom, c'est Stormy. :3 J'aime bien les trucs mignons, les chats, le chocolat... et dans la vie IRL, je suis plutôt timide. Ça se voit pas, je sais. xD
  • Rythme rp et particularités :  Disons que j'essaie d'être régulière, mais mon inspiration est assez random. Soit ma plume écrit légèrement ou à l'infini, soit elle tombe en panne... XD
  • Comment avez vous découvert le forum : Via les top-sites.
  • Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ? Oui, j'ai des projets pour Elva. Le reste dépend de la tournure qu'ils prendront en RP.
  • Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ? Les deux. xD J'aime bien avoir des petites choses de prévu, mais je garde toujours une marge d'aléatoire en RP. ^^


Elva Yawë
Elva Yawë

Feuille de personnage
Peuple: Hybride (Elfe-Dragonne)
Nationalité: Duchéenne
Rang social: Peuple
Messages : 87
Date d'inscription : 16/11/2022
Localisation : Nomade
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Elva Yawë (terminé) Elva Yawë (terminé) EmptyVen 2 Déc - 13:29
Bonjour Stormy, en espérant que tu t’amuseras bien parmi nous ! Du coup je m’occupe de ta correction comme promis !

Avatar :

Ton avatar est déformé, sachant que le format est 400*200, il vaudrait sans doute mieux réajuster ou en prendre une autre plus en hauteur qu’en largeur ? Si besoin tu peux aller chercher sur deviantart ou pinterest, ou sur la galerie du forum.

Identité :

Race : Tu devrais préciser hybride de quoi elle est, par exemple (Humaine/Dragonne)

Âge : Si elle est hybride humain/dragon, elle est techniquement adulte vers ses 50 ans, ça fait pas mal ouaip, après si tu veux que il n'y ait pas non plus trop de temps qui passe par rapport à la mère de ton personnage si elle est humaine, tu peux opter pour une hybridation elfique par exemple. Mais en gros oui, les demi dragons comme ils vivent 1000 ans, ils sont adultes assez tard.

Lieu de naissance : Plutôt « Une petite maison dans la Cité de Vinche », j’ai crû comprendre que ton personnage a surtout vécu dans la capitale du duché, ou j’ai mal compris. Mais imagine un duché duchéen comme une sorte de petit royaume avec une dizaine de cités en souvent et bien plus de villages en son sein, à peu près aussi gros que le duché de Bretagne au moyen âge.

Rang social : Tu peux mettre « Mercenaire » ou « Peuple »

Équipement :

Tu as le droit à 8 pièces d’équipement, tu peux en prendre une supplémentaire si tu le désires, par exemple un objet secondaire ?

Caractéristique :

J’ai des conseils à donner, qui je pense vont pas mal t’aider

-Art de la défense est pratiquement inutile si tu as déjà une grosse vivacité/agilité et surtout si tu n’emploies pas de bouclier, tu peux donc mettre à inapte. Disons qu’il y a deux manières principales de se défendre des coups sur le forum, l’esquive ou la parade/blocage des coups. Chacun a ses avantages et inconvénients, mais il est très peu intéressant d’être doué dans les deux domaines au vu du coût en points nécessaire.

-Je te conseille d’avoir au maximum « Confirmé » en magie, que ce soit pour ne pas trop gêner l’usage de technologies modérées et aussi car comme cela ton personnage ne sera pas spécialisée magie dans la dualité, ça lui permettra d’avoir 12 talents et non 8 au départ.

-Ton personnage n’est pas un dragon pur, combat dans les airs et au sol lui donc totalement et absolument inutile, en somme tu peux réduire à Inapte et réinvestir les points ailleurs.

-Pour le reste, après ce n’est pas une obligation, je conseille de taper très haut dans une compétence d’attaque, genre prodige au moins, mais sinon du coup ça devrait te faire des points à réinvestir Smile .

Description :

Convictions :


C’est un peu étrange qu’elle n’ait aucune opinion de Teïder, disons que les Duchés et Eïlynster sont deux pays ennemis jurés de Teïder, enfin surtout Eïlynster et que c’est littéralement des humano centristes fanatiques religieux à tendances génocidaires, autant dire qu’elle fait aussi partie de la catégorie de gens qu’on tente de tuer à vue là-bas.

Passé :

Histoire :


Même si tu le mentionnes pas dans l’histoire, je suppose que c’est assez évident que le père de ton personnage est un dragon ayant des dons transformistes, pour une question de taille on va dire, enfin pas que de taille, mais disons que comme les dragons prennent 1 mètre pour cent ans et peuvent vivre 2000 ans XD.

Citation :
« Pas question d'avoir une gamine se tournant les pouces à la maison. Les corvées ne comptaient pas pour lui, visiblement. Alors j'obéissais à la manière d'un automaton sans âme, résigné à son sort. »

C’est un détail, mais c’est automate, pas automaton, les automatons n’existaient pas encore et les automates c’est littéralement les robots sans libre arbitre.




Pour le reste, il y a des fois des approximations, mais il y a bien peu d’incohérences pour une première fiche, corrige tout ce que j’ai pointé et ce sera bon pour la validation du coup ! Au vu du peu de choses à corriger, sache que c’est fort encourageant !
Honoria Sanna
Honoria Sanna

Feuille de personnage
Peuple: Hybride nagate-esprit
Nationalité: Eïlynsterienne
Rang social: Haute officière
Messages : 370
Date d'inscription : 02/05/2022
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Elva Yawë (terminé) Elva Yawë (terminé) EmptyDim 4 Déc - 17:20
Bonjour ! Je l'espère aussi. ^^ C'est bon, j'ai corrigé !

J'ai réajusté l'avatar, donc. Même sur petit écran, Elva ne devrait plus avoir l'air "écrasée" normalement. x)

Oui, elle était humaine-dragonne. Je l'ai mis en elfe-dragonne du coup. Je voyais mal Elva rester plus longtemps chez Eléonore et Elund. Malgré tout elle aurait craqué à nouveau, à force... même avec le soutien de son père. Et mine de rien, les 30 ans de plus d'Elva, il aurait fallu les ajouter à son histoire qui est super longue... XD

C'est ça. J'aurais pu décrire l'environnement d'Elva, mais comme dit au-dessus, son histoire est déjà longue. Alors j'ai juste laissé entendre qu'elle vivait dans la capitale via les nobles qu'elle mentionne. Désolée si c'était pas clair.

J'ai mis Peuple pour éviter d'avoir Mercenaire en deux fois.

Ah ? J'ai ajouté la Médaille de résistance physique dans ce cas. Pour la partie histoire, c'est à la fin. Son père lui en a fait cadeau avec le kit du voyageur. ^^

J'ai revu les caractéristiques. C'est mieux, comme ça ? Je suis pas très douée là-dessus... j'ai essayé de rester cohérente avec Elva, mais ça m'a fait beaucoup de points à réinvestir du coup... xD

Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal pour Teïder. C'est dur d'en parler sans être trop négative ou trop méchante, ahah. Enfin, là ça devrait être bon. XD

Oui, il est transformiste. ^^ Autrement, ça aurait été compliqué pour Bembeth de rentrer dans la maison d'Eléonore, qui est de taille humaine. xD

C'est corrigé !

Des approximations ? Lesquelles ? Je peux préciser si jamais c'est pas assez clair. ^^ J'avoue. Honnetêment, je pensais que j'aurais plus d'éléments à rectifier. J'ai beau me relire, c'est rare qu'il y en ait si peu. XD
Elva Yawë
Elva Yawë

Feuille de personnage
Peuple: Hybride (Elfe-Dragonne)
Nationalité: Duchéenne
Rang social: Peuple
Messages : 87
Date d'inscription : 16/11/2022
Localisation : Nomade
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Elva Yawë (terminé) Elva Yawë (terminé) EmptyLun 5 Déc - 13:40
Du coup, voici encore quelques trucs à ajuster et ce sera bon !

Mais oui sinon, il n’y avait pas tant que cela à corriger, ce qui est plutôt positif tu me diras ! Quant aux approximations c’est surtout des points de détails futiles, donc t’inquiète haha.

Sinon tu n’étais pas obligée de justifier dans l’histoire ou la fiche l’acquisition de chaque item, mais ma foi ça ajoute un peu de contenu Smile .

-En faîte le souci c’est que les demis dragons, quel que soit leur hybridation raciale, sont adultes à 50 ans, ce qui fait qu’à 20 ans elle serait encore dans l’enfance. Si je conseillai l’hybridation elfique, c’est que pour la mère ne soit pas une vieillarde quand sa fille serait adulte.

Du coup il va tout de même falloir revoir, après si elle est de cette hybridation, sa perception du temps est un peu différente, donc je pense que y aura pas énormément d’ajustement à faire, à quelques détails près, sauf peut-être changer les chiffres, mais je pense en tout cas que ce sera pas trop lourd. Disons qu’une elfe-dragonne perçoit pas le temps aussi lourdement qu’une humaine.

Sinon au pire tu peux ajouter un chapitre ou deux dans l’histoire, mais je pense que tu peux te débrouiller sans.

-Concernant les Teïderiens, t’inquiète, c’est un peu le pays difficilement défendable moralement parlant x) .

-Caractéristique : Pour être tout bon, voilà ce que tu dois upper du coup ! Histoire d’approcher les 830

-Monte la volonté à maître, ça correspond bien à quelqu’un de fort caractère et têtu, et c’est toujours utile !

-Monte la beauté à championne, elle m’a l’air plus dans la moyenne qu’autre chose

-Monte la vitalité à champion, ça ira bien je pense avec une voyageuse et un mode de vie assez laborieux.




Voilà !
Honoria Sanna
Honoria Sanna

Feuille de personnage
Peuple: Hybride nagate-esprit
Nationalité: Eïlynsterienne
Rang social: Haute officière
Messages : 370
Date d'inscription : 02/05/2022
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Elva Yawë (terminé) Elva Yawë (terminé) EmptyLun 5 Déc - 17:38
C'est positif, en effet. :3 Ahah, d'accord.

Je sais, mais je suis un poil perfectionniste. xD

Ah, autant pour moi. J'ai cru que les elfes-dragons vieillissaient plus vite, vu que leur longévité est plus courte que les humains-dragons. xD Dans ce cas, je vais rester sur l'hybridation elfique. Elva a 51 ans, donc. ^^

Pour ce qui est de la perception du temps. Disons que plus le temps passe, moins Elva s'en préoccupe. x) J'ai revu tout ça, et ça va, c'était pas bien compliqué à modifier. L'histoire se déroule plus lentement, vu que j'ai bien dû creuser l'écart entre chaque année. En revanche, Elva a passé sept ans dans la compagnie au lieu de quatre, vu qu'elle est beaucoup plus âgée à son départ.

Le contraire m'aurait étonnée. xD

C'est fait ! Si je dis pas de bêtises, j'en suis à 829 points.
Elva Yawë
Elva Yawë

Feuille de personnage
Peuple: Hybride (Elfe-Dragonne)
Nationalité: Duchéenne
Rang social: Peuple
Messages : 87
Date d'inscription : 16/11/2022
Localisation : Nomade
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Elva Yawë (terminé) Elva Yawë (terminé) EmptyLun 5 Déc - 18:03
Voilà, du coup je peux te valider ! Sache que quand je me serais occupé des détails administratifs, tu pourras retrouver ta fiche d'évolution par ici.

https://orzian.forumactif.com/f72-fiches-d-evolutions-des-personnages

Et sur ce tu peux déjà commencer à rp, bon jeu à toi !
Honoria Sanna
Honoria Sanna

Feuille de personnage
Peuple: Hybride nagate-esprit
Nationalité: Eïlynsterienne
Rang social: Haute officière
Messages : 370
Date d'inscription : 02/05/2022
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Elva Yawë (terminé) Elva Yawë (terminé) Empty
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Elva Yawë (terminé)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Ogorok Ura'aka [Terminé]
» Désert nocturne (PV Elva)
» L'esprit de l'eau (terminé)
» Void [Terminée]
» L'empereur d'Akkaton (Terminé)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Orzian, engrenages et arcanes :: Le peuple d'Orzian :: Population Orzanienne :: Présentation de vos personnages :: Fiches validées-
Sauter vers: