J'ai récemment “reçu” une lettre de Madame la Baronne de Fablerith, riche et renommée, souhaitant acheter mes services. Dans cette lettre, qui ressemble d'avantage à un contrat préétabli qu'à une demande écrite, elle explique notamment le contexte et la raison de cette demande :
Un bal mondain se tiendra à Vinche dans une semaine. Elle a besoin de protection pour aller demander un échange amiable à l'hôte de cette soirée, celui-ci lui devant un service et possédant un bien qui lui revient de droit. Le problème étant que ce fameux hôte est prompt à la violence et pas très négociateur. De plus, il est possible que l'on cherche à attenter à sa vie étant donné son statut et elle préfère largement avoir une garde.

J'ai beaucoup hésité à accepter ce contrat pour plein de raisons ; me retrouver au milieu d'une grande foule, ne pas pouvoir partir quand je le veux et en ais besoin, devoir correspondre à un dresscode, toutes ces raisons sont négatives pour moi.
Mais ma curiosité est forte, je veux savoir à quoi ça ressemble, ce que ça donne. Puis ça ne m'as pas l'air si compliqué et c'est bien payé, alors j'ai accepté dans une lettre que j'ai fait parvenir via messager direct.

La réponse fut rapide, elle y contient notamment ce passage :
“Vous devez être des gardes qui ressemblent plus à des amis et convives qu’à des gardes, c’est pourquoi je vous fais parvenir ces éléments de tenue. Libre à vous de les agrémenter comme bon vous semble. Montrez-moi qui vous êtes, Mademoiselle B.”

Nous? Qu'est-ce que ça veut dire? J'ai continué ma lecture pour comprendre.

"Vous serez deux, j'ai en effet embauché un second garde afin de m'assurer une plus grande sécurité. L'autre personne est un Naga et vous ferez connaissance sur place".

"Super. Donc je vais devoir travailler avec quelqu'un que je ne connais pas et avec qui je vais devoir improviser directement sur les lieux. On a vu plus organisé." Pensais-je à voix haute dans mon canapé de velours capitonné.
Les plans foireux de dernière minute ça à tendance à m'agacer. J'aime bien être prévenue en avance et avoir tous les termes du contrat en une fois avant de le signer mais on fera avec. De ce que je sais, les Nagas usent de la magie de l'Âme, ce sera l'occasion d'en apprendre plus ou de voir ce que ça donne, si tant est qu'il ait besoin de l'utiliser.

Cette tenue donc ! Au moins ce sera l'occasion d'en faire une nouvelle. Déjà, ma combinaison ira en dessous. Si je dois faire de la garde et de l'escorte, je préfère avoir un moyen de me détacher et espionner au besoin. Pour ce qui est de l'armure, la baronne m'as envoyée des petites spalières, des bottes à talons armurées finement, un corset et des petites tassettes. Côté vêtements, une robe longue noire (encore heureux) en dentelle et velours. Celle-ci étant sans manches, je vais rajouter des gants hauts opaques pour cacher mes tatouages sur les bras (ceux au dessus de mon torse sont difficilement dissimulables) de ces gants sortent mes ongles comme-ci ils avaient été apposés sur le dessus tels des accessoires.

Après avoir modifié la robe pour ouvrir le dos et laisser apparaître le dos en dentelle de ma combinaison comme une partie intégrante de ma tenue, je rajoutais un léger voile fin et transparent attaché aux épaules, sous les spalières, pour ajouter de la fluidité à l'ensemble.
Pour les bijoux, un sautoir de perles noires, une chaîne fine en argent, un choker épais en métal du même style que l'armure et des boucles d'oreilles pendantes suffiront je pense. Enfin, un masque "aveugle" pour cacher mes yeux et là où je regarde. Je vois parfaitement bien à travers mais peu de gens le savent ou le devinent.
Côté maquillage, ma bouche est encore et toujours en noir et je fais un regard charbonneux plus simple et naturel que d'habitude mais toujours élégant. Je laisse mes cheveux libres et tombant avec de petites tresses façon elfe.

Masque et Inspiration robe:

Comme convenu dans le contrat, je suis partie en avance et arrivée en avance. De nombreuses personnes sont déjà présentes mais les portes de la salle de bal ne sont pas encore ouvertes et tout le monde attends patiemment dans les jardins. Je repère déjà plusieurs mercenaires en armure, quelques barons et baronnes, des marchands visiblement riches, il y a de tout. Y compris des gens qui me regardent de travers.
En attendant l'arrivée de ma cliente, je m'installe comme convenu sur un banc près de la fontaine principale quelque peu excentrée de l'entrée. Je suis pas fan des règles et restrictions, mais je n'ai pas envie de passer des heures à chercher la Baronne telle une aiguille dans une botte de foin. Puis, le crépuscule qui débute en face de moi est vraiment magnifique.

Ah Vinche ! L’une des cités les plus célèbres des Duchés, même si loin d’être la seule et sans doute de peu la plus célèbre en vérité, pour avoir engendrée il y a des siècles de cela Ilfrido le conquérant, l’homme qui aurait pu unifier les Duchés du Sud. Aujourd’hui Vinche était une grande cité marchande, rivale de bien d’autres, mais tout de même un peu plus riche et dont la classe dirigeante, des bourgeois de toutes races ne manquant ni d’argent, ni de goût pour le luxe, appréciaient démontrer leur puissance, tout en accumulant évidemment le plus de richesses possibles. En somme Vinche était à l’image de la plupart des cités états duchéennes à sa manière, même si un peu l’apogée de cela. Après évidemment, il y avait toujours des spécificités culturelles locales.

Des bourgeois qui faisaient d’excellents clients pour quelqu’un comme Amset, dont la couverture de mercenaire et duelliste possédait un certain prestige par ses talents de bretter affinés. Grand duelliste, le naga avait sut au cours de ses années de voyage au sein des duchés se faire une certaine réputation, et s’il n’appartenait pas directement au monde des bourgeois Duchéens, cela demandait disons une énergie pour la chose politique, les affaires et les intrigues qu’il n’avait pas, au minimum. Ces derniers l’engageaient volontiers à bon prix pour diverses raisons.

Et aujourd’hui c’était une baronne qui l’avait engagé pour lui servir de garde du corps, au cours d’un bal organisé par riche bourgeois de Vinche, un banquier ! Un nain de déplaisante réputation, mais très respecté évidemment, car riche et influent, mais aussi avec une grande conscience professionnelle… Pour sa part sinon, elle ne lui avait guère donnée d’instructions vestimentaires, elle ne savait sans doute pas comment faire habiller un naga, ceux-ci étant très rares dans les Duchés, de plus les écailles colorées recouvrant son corps seront sans doute jugées assez esthétiques ?

Quoiqu’il en soit, alors qu’il se rendait au bal, il eut la surprise agréable de croiser en chemin deux mercenaires de sa connaissance qui proposèrent de l’accompagner et lui dispenser quelques anecdotes sur la soirée, à laquelle ils se rendaient eux aussi. Ce non pas en tant qu’escorte, mais invités ! Car il y avait aussi des mercenaires dans le gratin… Pas de la troupaille évidemment, un officier et son épouse mage.


Alphonse Delatoni, capitaine mercenaire, ancien paysan il avait décidé jeune qu’il préférait gagner sa vie par la lame que par la fourche, survivant à ses premiers affrontements après être rentré dans une compagnie de mercenaires, il avait ensuite gagné en expérience de batailles en batailles, pour rapidement devenir un combattant redoutable. Puis il avait gagné en grade pour être aujourd’hui capitaine, il devait avoir quoi, 60 ans aujourd’hui ? Largement l’âge de partir à la retraite, et 40 ans d’expérience guerrière. Un mercenaire duchéen bien comme il faut, cupide, d’un individualisme féroce bien duchéen, mais aussi entreprenant et d’une fidélité absolue à es employeurs dès que le contrat était signé… Son amour pour la solde n’égalait que celui pour sa femme, une azurienne nommée Alisia Aëlnith, une azurienne âgée elle aussi au beau plumage blanc. Ce qui faisait se dire que soit ils s’aimaient vraiment fort pour êtres mari et femme, soit ils avaient des goûts assez spécifiques tous les deux au vu des grosses différences raciales entre les humains et azuriens.

Mais bon les azuriens n’étaient pas rare dans la grande société cosmopolite des duchés où des êtres de toutes races se croisaient chaque jour. Là où les humains représentaient moins d’un quart de la population, les azuriens en représentaient à peine plus d’un cinquième ! Autant dire qu’au bal où ils se rendaient et dans les rues, il n’en manquerait guère… Et pour parler plus précisément de celle-ci, elle était mage guérisseuse, sans doute qu’elle aurait fait une grande combattante, mais elle avait préférée gagner sa vie en offrant ses services magiques à la compagnie de mercenaire où elle a rencontrée son mari. Les mercenaires avaient besoin de soins après tout quand ils étaient blessés. Ils étaient ensuite tombé amoureux l’un de l’autre. Elle pour sa part aussi charitable qu’une duchéenne pouvait l’être et assez bienveillante, donc rarement au point de se sacrifier pour autrui, mais pas mal quand même. Et comme beaucoup d’azuriens, elle aimait parler… D'une voix chantante et douce à l'oreille.

Eux et Amset c’étaient sans doute rencontrer au cours des années d’errances de celui-ci à travers les duchés, il se rappelait d’un restaurant… Et qu’ils s’étaient plutôt bien entendus. Ils avaient tous les deux le sens de l'humour après tout et le naga était bonne pâte.

Quoiqu’il en soit le trio était arrivé à l’entrée de la demeure où se déroulerait la soirée à laquelle il devait assister. Quant à sa partenaire de mission, il crut assez vite la repérer en la cherchant un peu du regard. Il ne fit alors pas de chichi, et alla serpenter vers elle pendant que les deux curieux l’accompagnant le suivirent...

« Bonjour, est-ce vous qui êtes assignée avec moi, à la protection de baronne de Fablerith ? Je me nomme Amset Sobek, enfant du grand désert. » Demanderait donc le naga directement, saluant, puis allant directement au cœurs des choses, d’un air calme et polit, même si aussi très impénétrable, les nagas n’était disons pas des créatures aisées à décrypter quand on était pas habitué à leur genre. Il avait aussi prit la peine de se présenter rapidement par politesse.

Quoiqu’il en soit, il remarqua au passage que la baronne n’était pas encore arrivée… Et que la demeure du banquier n’était pas encore accessible aux invités, par contre Alphonse crut de bon goût de dire, après de rapides salutations polit qu’il eut fait lui, ainsi que sa femme.

« La baronne de Fablerith ? Elle sait détrousser les gens aux cartes il paraît. Mais bon, il n’y a pas de façon honteuse de s’enrichir après tout ! Tant que c’est légal. » Sa femme glissera alors avec esprit. « Je suis certain qu’il serait quand même de mauvais ton de demander à certains dans les environs, comment ils ont put obtenir leur fortune, très cher. » Ce qui fit esquisser un léger sourire amusé aussi bien au naga, qu’au vieil humain. Ah les duchés…

Il fallait noter que si certes certains regardaient Wiphermon de travers, beaucoup l’ignoraient tout simplement, les excentriques dans les duchés, ce n’est pas ce qui manque curieusement, même chez les riches. Et Amset, semblait le considérer de façon polit, mais encore neutre. Après, c'était dur de dire avec les nagas, la neutralité semblant être leur attitude de base en général...

Spoiler:

Une fois encore, Vittoria se trouvait dans les plaines et routes des Duchés, seule, sans peur face aux brigands et pilleurs des routes. Elle était, comme d’habitude, vêtue de son manteau de voyage, sobre et sombre, et sa capuche couvrant sa tête, elle faisait route en direction de Vinche. Elle a été appelée expressément depuis son monastère à Ikhyld pour faire l’honneur de sa présence dans un bal, une invitation envoyée par une baronne qui semblait n'être qu'une simple invitée elle aussi. Il fallait croire que la vampire avait dû, d’une manière ou d’une autre, interpeller la baronne pour que celle-ci souhaite l’inviter. Il fallait aussi savoir que la lettre qui lui a été destinée révélait à mi mot que la présence d’une convive sachant se battre était un plus, sans donner plus de détails. Il fallait donc qu’elle soit là et s’attendre à combattre ? Probablement pas, quoi qu’il en soit elle avait prit la route pour ce bal, et en profiter pour quelques affaires personnelles dans les Duchés.

Une fois arrivée dans la prestigieuse, excentrique ville de Vinche, la moniale se trouva une petite chambre dans une auberge non loin du lieu du bal pour poser ses affaires. Elle en profita pour changer de tenue, préparer sa robe de bal. Elle ne portait qu’une simple robe, rien d’autre par dessous ; nul besoin d’armure ou de fioritures, simplement sa robe d’un bleu profond, et son bâton de combat dissimulé dans un repli de sa robe au besoin. Une simple paire de chaussures, un masque décoratif à la ceinture, et elle était fin prête. Elle se rendit donc sur le lieu de rendez-vous, où moultes personnes attendaient l’ouverture du bal pour enfin s’y engouffrer ; en attendant tout patientait et s'attroupait.

Alors qu’elle s’approcha de cette dite foule, elle remarqua les courbes et les écailles d’un Naga qu’elle connaissait bien ; Amset. Soudain, son visage de marbre se déforma pour laisser place à un simple sourire, délicat mais sincère, alors qu’elle allait s’approcher de lui. Il fallait dire aussi que certains regards se tournèrent à son passage ; la vampire avait le corps d’une femme adulte affirmée, sa peau laiteuse contrastait avec le geai de ses longs cheveux raides tombant de part et d’autre de ses épaules, pour s’arrêter au niveau de ses omoplates. Son regard était de soufre ; d’un jaune perçant et presque morbide pour qui ne la connaît pas, et qui pourtant transmet la plus détaillée des émotions pour un oeil attentif. De plus, sa robe simple et sobre a probablement de quoi se faire remarquer dans ce monde d’excentricités, mais le plus impressionnant reste son dos et ses épaules complètement tatouées de noir, contrastant avec sa peau pâle.

Elle se rapprocha donc davantage de ce dernier et constata qu’il était accompagné, et en conversation, chose à laquelle elle patienta un petit peu, restant doucement en retrait, laissant quelques petites présentations se faire. Ce n’est qu’après ces instants d’échange que la vampire s’approcha d’un pas de velour pour se faire voir des quatre convives, les saluant brièvement d’un très sobre hochement de tête, de son visage de marbre et impartial, avant d’adresser un regard pétillant de joie au Naga, n’osant parler maintenant, peut-être.

Tatouage:

Alors que je commençais à trouver le temps un peu long, un Naga suivi d’un mercenaire humain et d’une azurienne (que par ailleurs je trouve très belle) était arrivé à côté de moi. Je remarque quelques similitudes entre lui et moi ; ses écailles sont bleues foncées et mes cheveux sont bleus, nous deux avons des nuances similaires, le plus étonnant est qu'il porte également des cornes. Chose inhabituelle dans mon espèce comme dans la sienne mais tout de même plus courante que sur une elfe. Enfin, tout est relatif.
Évidemment, je trouve ses reflets beaux et un tantinet fascinants étant donné ma passion pour les ophidiens.

« Bonjour, est-ce vous qui êtes assignée avec moi, à la protection de baronne de Fablerith ? Je me nomme Amset Sobek, enfant du grand désert. »

Sur ces dires, je me levais pour lui faire face, il est plus grand que moi mais pas de grand chose. Étant donné la lame de qualité qu’il porte à la taille et le bouclier dans son dos, j’en déduis que c’est sûrement un bon épéiste voir duelliste. J'ignore si il utilise la magie de l'âme lui aussi.

“Bonsoir. Oui, en effet je suis la seconde personne commanditée à sa protection et escorte. Enchantée." Dis-je en me penchant très légèrement en avant pour montrer mon respect.
Les mondanités sont parfois agaçantes à mes yeux, mais autant partir du bon pied avec mon nouveau collaborateur et puis je n'ai aucune raison de lui manquer de respect après tout.

"Généralement, je préfère éviter de donner mon identité complète à des personnes que je connais à peine. Vous pouvez m'appeler Von B ou juste B. La Baronne m'appelle Mademoiselle B. Vous pouvez aussi me donner un surnom si ça vous chante." Je restais neutre voir peut-être froide dans mon ton et ma façon de parler, sans pour autant pouvoir empêcher de faire un petit sourire en prononçant cette dernière phrase. Il vaudrait mieux que je sois un minimum chaleureuse.

Je trouve ça amusant et très intéressant de voir comment les gens me surnomment. Ça permet de voir comment je suis perçue, comment mon environnement interprète ma présence. Ne pas en donner n'est pas forcément mauvais signe non plus. Certaines personnes ont peur de vexer, de blesser, d'autres n'ont pas envie d'en donner ou se contentent de ceux déjà existants/proposés, enfin, il est possible que des personnes préfèrent connaître quelqu'un pour lae surnommer.

« La baronne de Fablerith ? Elle sait détrousser les gens aux cartes il paraît. Mais bon, il n’y a pas de façon honteuse de s’enrichir après tout ! Tant que c’est légal.
- Je suis certaine qu’il serait quand même de mauvais ton de demander à certains dans les environs, comment ils ont put obtenir leur fortune, très cher. »

Pour un humain, j’aime sa franchise. J’eus un petit rire retenu à entendre sa remarque tout en notant la subtilité et l’esprit que l’azurienne laissait transparaître via ses mots.

"Puis-je me permettre de demander qui sont les trois personnes avec vous?" Je posais cette question en me déportant légèrement sur son côté afin de mieux les voir. Étant donné leur proximité et leur âge qui semble assez avancé, je suppose qu'ils doivent avoir une relation de longue date. En regardant le duo, je remarquais une jeune femme discrète au fond. Elle venait de s'approcher et de nous saluer d'un signe discret.
Je ne connais que trop bien ce teint et cette froideur. Je n'aurais jamais cru voir un autre vampire ici, du moins, pas qui viendrait me voir.

Amset remarquait du coin de l’œil alors qu’il parlait qu’il n’y avait évidemment pas que des duchéens dans les environs, après on ne parlait pas de haut gratin étrangers, mais il y avait aussi quelques étrangers aisés ici, que ce soit d’Akkaton, Ikhyld ou Eïrn... Mais pas d'Eïlynster pensa t-il amusé, sauf peut-être un ou deux espions comme lui, après tout les enfants de la nation du grand mur préféraient ne pas trop révéler leur vraie allégeance en terre étrangère...

C’est ainsi qu’il remarqua du coin de l’œil Vittoria, une surprise agréable pensa t-il plutôt appréciatif, allant même jusqu’à affiner davantage son sourire reptilien à cette vision, un court instant. Ils étaient amis après tout, et visiblement elle désira assez vite venir à sa rencontre, il nota donc dès qu’il pourrait de l’introduire.

Quoiqu’il en soit, la dame avec laquelle il devait protéger la baronne, qui n’était pas encore là, se présenta elle aussi, il ne s’était déjà pas trompé sur la mission de celle-ci, il lui renvoya son salut, il glissera sinon très subtilement amusé lorsqu’elle préférera ne pas donner sa véritable identité. « Je vous appellerai Blanche donc. » Visiblement il était plutôt joueur et avait surtout décidé que comme elle proposait le mot B et avait la peau pâle… De la surnommer selon ça.

En tout cas la situation l’amusait intérieurement par son ironie, même si de ce côté il ne dirait rien, car lui-même était espion et personne ici ne s’en doutait, pas même Vittoria. Peut-être cette dernière le saurait-elle un jour pensa t-il, sans doute. Même si, ça n'avait pas non plus une grande importance à ses yeux de le révéler, après tout ça n'entachait à rien leur relation.

Quoiqu’il en soit, lorsqu’on lui demanda de présenter ses trois amis, il le fera donc.

« Alphonse Delatoni, capitaine mercenaire, de la compagnie des sabres rouges. Et Alisia Aëlnith, son épouse, mage guérisseuse et pas que. Et comme tout capitaine mercenaire... » L’humain glisserait alors. « J’ai une bonne solde, je suis donc assez aisé financièrement pour me balader ici, mais mon épouse aussi gagne bien sa vie, les mages guérisseurs c’est recherché et apprécié. Je suppose que garde du corps de riche ça rapporte aussi ? » Visiblement ils étaient bien duchéens ces deux là, parler d’argent ne représentait pas le moindre tabou pour eux. Son épouse lui glisserait d’ailleurs taquine. « Un jour cet idiot achètera un pégase et nous pourrons faire des balades aériennes conjointes, si seulement il n’avait pas le vertige... »

Puis, ce serait le tour Vittoria. Amset se rapprocherait alors de son amie vampire et glisserait avec une calme bonne humeur.

« Et elle, Vittoria Benedetti, est une amie à moi, nous voyageons des fois ensemble côte à côte. Mais actuellement elle est très pris par le fait de rebâtir un ancien monastère dans la province Ikhyldienne. Je suis d’ailleurs surpris de vous voir ici mon amie, quel bon vent vous amène ? » Mais évidemment, il ne cachait guère que la revoir lui faisait plutôt plaisir. Avant de se permettre de glisser amusé. « Pour le coup je regrette presque de ne pas être un grand danseur, mais peut-être pourrons nous essayer, quand la baronne n’aura plus besoin de mes services. »

Il était visiblement « bavard pour un naga » sinon. Enfin, pour un naga…

La vampire attendait donc patiemment en laissant son regard observer le Naga à ses côtés quelques secondes avant de finalement aviser l’interlocutrice de ce dernier. Une femme à l’apparence somme toutes peu commune, des tatouages partout sur le corps, des cornes… Et une peau pâle. Si ce n’était pas là une modification esthétique par pure excentricité, la moniale comprit rapidement qu’elle avait affaire à une semblable vampire. Par ailleurs, le visage de Vittoria resta impartial et figé, ne montrant par la moindre émotion en croisant le regard de la vampire et des deux autres mercenaires. La vampire, qui semblait se faire appeler Blanche selon Amset, semblait des plus hautaines et directes, ne souhaitant probablement pas perdre de temps avec des futilités. Après tout, c’était le cas de bien des vampires, à ne plus ressentir leur humanité par le fait d’être déjà morts une fois.

Mais la moniale ne se laissa pas démonter plus que ça par ces pensées, et se contenta de saluer tour à tour les deux mercenaires présentés avant de revenir diriger son regard complice et impatient vers le Naga. Elle prit alors la parole, pour la première fois, parlant d’un ton simple, calme et plutôt humble, se contentant de diriger son regard raide vers ses interlocuteurs tour à tour avant de finalement revenir de nouveau à Amset.

Enchantée. Il est vrai que nous ne sommes plus à notre premier voyage… Et que le chantier de mon monastère progresse, pour sûr. Quant à ma présence ici, j’ai été aimablement conviée en ce bal. Après je ne peux cacher que mon intérêt dans ce genre de mondanités n’ait été plus important ces derniers temps que d’habitude, ce qui explique sûrement que je me sois faite remarquer. La baronne que vous servez officiellement semble vouloir compter sur de la main d’œuvre non payée ; elle m’a invité à ce bal en vantant mes particularités et prenant soin de souligner mes compétences de combat. Et ce sans me donner plus de détails. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas été officiellement embauchée, alors, nous verrons cela.

Elle marqua un temps par la suite, s’approchant du Naga avec une pudeur propre à elle dans le geste, sans pour autant l’arrêter, venant poser sa délicate main de marbre sur le bras d’écailles du serpentin, lui étirant un sourire destiné à lui et lui seul.

Je ne suis guère aussi expérimentée en danse que vous mon cher ami, mais je ne pourrais refuser une telle invitation. Je pense même que je vous y aurais invité, dans le cas où vous y auriez manqué.

Elle laissa glisser sa main sur quelques centimètres avant de finalement l’ôter, reprenant une posture simple pour faire face à la vampire.

Eh bien… Blanche ? Voilà une rencontre incongrue. Je n’ai pas l’habitude de croiser des semblables, bien que de manière générale je ne saute jamais vraiment de joie à les rencontrer.

Tout cela dit sans animosité, simplement une franchise et une honnêteté limpides dans un ton simple et posé.

Le Naga, Amset donc, me rend la politesse et d'un ton visiblement un peu joueur, décide de me surnommer Blanche. C'est bien la première fois qu'on me donne un surnom aussi littéralement opposé aux autres, à ma nature et à mes vêtements mais pourquoi pas. De toute façon il vaut mieux ça que donner mon nom et prénom d'office.

« Alphonse Delatoni, capitaine mercenaire, de la compagnie des sabres rouges. Et Alisia Aëlnith, son épouse, mage guérisseuse et pas que. Et comme tout capitaine mercenaire... »
J’avais donc raison, ces deux-là sont proches et même en couple. Assez éclectique comme couple mais étant donné mon apparence, qui suis-je pour juger?

« J’ai une bonne solde, je suis donc assez aisé financièrement pour me balader ici, mais mon épouse aussi gagne bien sa vie, les mages guérisseurs c’est recherché et apprécié. Je suppose que garde du corps de riche ça rapporte aussi ? »
Je toussote à entendre cette phrase, si j’avais eu un verre je me serais probablement étouffée avec son contenant. Je n’ai pas vraiment de tabou vis à vis de l’argent mais déjà on ne se connait pas et ensuite on s’en cogne un peu je pense. Enfin, je sais que dans les duchés l’argent fait tout mais de là à dire que ça justifie complètement sa présence j’en doute un peu. Ça dénote presque un manque de confiance en soi.
Puis “garde du corps de riche”?
Je retire ce que j’ai pu penser. C’est un humain… et il m’horripile, néanmoins je ne laisse pas transparaître cet agacement. Même si je ne suis moi-même pas très douée pour dire les choses franchement mais avec tact, il faut admettre que pour un duchéen je m’attendais à mieux.

« Un jour cet idiot achètera un pégase et nous pourrons faire des balades aériennes conjointes, si seulement il n’avait pas le vertige... »
Elle essaie sûrement de faire la conversation avec ce qu’à pu dire son mari juste avant étant donné la subtilité dont elle a pu faire preuve contrairement à lui. Je sens une certaine sorte de tristesse ou de déception dans sa voix, comme si voler était quelque chose qu’elle a toujours rêvé de faire partager.
Enfin, de base c’était pas vraiment le sujet.

“Je ne suis pas spécifiquement “garde du corps de riche”, comme vous le dites si bien.” Si mon masque ne cachait pas mon regard, il aurait pu profiter d’un regard froid, tueur en plus de mon ton sarcastique et de mon geste imitant les guillemets au moment de le citer.
“Comme vous, je suis mercenaire et je fais des missions à droite à gauche. La Baronne de Fablerith n’est qu’une cliente parmi tant d’autres. L’argent est toujours un facteur intéressant mais le contexte des missions l’est tout autant. Et puis, ça m’occupe.”

Après leurs interventions, Amset s’est dirigée vers la vampire pour la présenter.
« Et elle, Vittoria Benedetti, est une amie à moi, nous voyageons des fois ensemble côte à côte. Mais actuellement elle est très pris par le fait de rebâtir un ancien monastère dans la province Ikhyldienne. Je suis d’ailleurs surpris de vous voir ici mon amie, quel bon vent vous amène ? Pour le coup je regrette presque de ne pas être un grand danseur, mais peut-être pourrons nous essayer, quand la baronne n’aura plus besoin de mes services. »

Donc c’est une vampire moine? Ça explique sûrement la simplicité de sa tenue. J’aurais presque cru que ce n’était pas possible mais pourquoi pas après tout. Peut-être qu’elle l’était déjà avant de devenir un vampire mais comment aurait-elle gardé ces idées et notions avec un passé devenu vierge?
Je m’avance vers elle et une fois à sa hauteur, je répète le même geste de salutation que j’ai eu précédemment. Elle semblait me fixer quelques instants mais il y a trop de raisons possibles à ça.

“Enchantée, Vittoria.”

“Enchantée. Il est vrai que nous ne sommes plus à notre premier voyage… Et que le chantier de mon monastère progresse, pour sûr. Quant à ma présence ici, j’ai été aimablement conviée en ce bal. Après je ne peux cacher que mon intérêt dans ce genre de mondanités n’ait été plus important ces derniers temps que d’habitude, ce qui explique sûrement que je me sois faite remarquer. La baronne que vous servez officiellement semble vouloir compter sur de la main d’œuvre non payée ; elle m’a invité à ce bal en vantant mes particularités et prenant soin de souligner mes compétences de combat. Et ce sans me donner plus de détails. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas été officiellement embauchée, alors, nous verrons cela.”

Le chantier de son monastère. Hmm. Ma curiosité me fait me demander ce qu’elle en fera une fois terminé, en plus du pourquoi spécifiquement un monastère.
Au moins je suis plutôt d’accord avec elle sur le point de la mondanité. De toute façon si je n’avais pas été missionnée je ne serais même pas là ce soir, ce qui n’est pas plus mal car je sens que ça va être long. Par contre, le fait que la Baronne l’ait conviée aussi avance l'idée d'une espèce d’embauche sous le manteau qui me perturbe un peu. Soit cette Mme de Fablerith veut se la jouer, après tout nous sommes dans les duchés, soit elle a vraiment peur pour ses fesses. Qui plus est, elle a l’air d’avoir un sacré réseau de connaissances.
Je note également qu'Amset n'était pas au courant de la venue de Vittoria malgré qu'ils soient proches.

“Je ne suis guère aussi expérimentée en danse que vous mon cher ami, mais je ne pourrais refuser une telle invitation. Je pense même que je vous y aurais invité, dans le cas où vous y auriez manqué.”
En posant sa main sur le bras d’Amset puis en répondant à sa remarque sur la danse, j’en conclus qu’eux aussi, sont proches.
Encore une fois Wiph, tu te retrouves au milieu de groupes de gens qui se connaissent déjà et il va falloir essayer de faire la conversation et peut-être tisser des liens. C’est pas forcément un mal après tout Amset à l’air sympa et bavard pour un Naga.
Puis Vittoria me sortit de mes pensées.

“Eh bien… Blanche ? Voilà une rencontre incongrue. Je n’ai pas l’habitude de croiser des semblables, bien que de manière générale je ne saute jamais vraiment de joie à les rencontrer.
-Ahah, je ne m’appelle pas vraiment Blanche, c’est votre ami Amset qui m’a surnommé ainsi mes suggestions étant basées sur le B. Je préfère éviter de donner mon identité complète à des personnes que je viens à peine de rencontrer. Libre à vous d’utiliser ce même surnom ou un autre.” Je ne pouvais m’empêcher de sourire en disant ça. Elle a pris ce nouveau surnom comme mon prénom et je n’aurais jamais pensé qu’il soit crédible.
“Sur un autre sujet, je suis moi-même surprise de voir et de littéralement rencontrer un autre "semblable" ici mais pourquoi pas après tout”.

Je me tourne alors vers Amset et me recule légèrement pour les voir tout deux quasiment entièrement plus facilement.
“Dites, vous n'avez pas plus d'informations? J'ai l'impression que notre cliente se fait attendre, non?”.

Visiblement pense Amset, l’humour un peu direct d’Alphonse ne passait pas parfaitement, en soit ça arrivait, certains y étaient réceptifs, d’autres non, dans l’univers des mercenaires après tout, ce genre d’humour était fréquent, voir même plutôt léger et aimable comparé à d’autres traits d’esprits. Après en soit, ce n’était pas bien grave. Et l’humain ne semblait pas vraiment choqué par la réaction de la dame, il devait sans doute se dire que visiblement il avait heurté une susceptibilité un peu chatouilleuse sans le savoir. Après, il semblait plus légèrement surprit et gêné par cela qu'autre chose, sans doute était-il juste surprit d'avoir rencontré un mur aussi vite. Amset décida donc d’alléger les choses par un petit trait amical en partielle aparté.

« Cela me fait penser que tu devrais penser à faire maître d’armes comme moi quand tu voudras prendre ta retraite Alphonse, ça t’éviterais de t’ennuyer tout en te ménageant. » L’humain glisserait alors l’air d’y réfléchir, mais aussi un peu amusé. « J’y pensai, j’y pensai, et ma douce voudrais faire guérisseuse, enfin ne t’inquiète pas pour notre avenir mon ami. » Il est vrai qu’il n’était pas à plaindre. En effet il était assez riche pensa Amset pour être invité à un bal de la bourgeoisie, alors sa retraite serait sans doute confortable... Après tous dans les duchés, un haut rang social dépendait d’abord de votre richesse, ensuite venait des fois un certain raffinement, mais bon les officiers mercenaires pouvaient légèrement s'en passer. Après tout, tout le monde avait besoins des mercenaires dans ce pays, ce qui rendait ceux avec un grade assez précieux. Quoiqu’il en soit, Amset revint alors dans la conversation générale...

Il se faisait la réflexion d’ailleurs que la nature de vampire de Blanche sautait un peu beaucoup aux yeux, alors que celle de Vittoria pouvait se constater en observant un peu comme elle ne la cachait pas spécialement. Sans doute qu’elle préférait faire ainsi. Quant au sujet de conversation qui s’était lancé avec Vittoria...

« Si cela peut vous rassurer, je doute que vous vous fassiez embarquer plus que vous ne les désirez dans les mondanités et intrigues duchéennes à terme. En plus, vous avez déjà fort à faire à Ikhyld je suppose ? » Glissera Amset rassurant, après tout il pouvait comprendre que ce genre de choses ne l'intéressait pas. « Je pourrais lui en toucher deux trois mois sinon, si vous tenez à être récompensée pour vos éventuels services. Après tout, j’ai un peu d’influence à ce niveau. » Dira t-il sinon avec sérieux quant au fait qu’elle devrait peut-être travailler de façon gratuite ? Etrange.

Son amie se faisait d’ailleurs assez tactile, ça ne le gênait guère, il renvoya même son sourire à la moniale, pour dire avec amusement.

« Eh bien, je suppose que nous pourrons toujours prendre exemple sur les autres danseurs pour notre protestation. » Puis son amie décida de s’intéresser à leur nouvelle rencontre du soir...

La vampiresse cornue était sinon un peu surprise de voir d’autres semblables ici ? Cela pouvait se comprendre ? Il y avait des vampires dans les duchés, y compris dans les bourgeoisies, mais ils n’étaient pas aussi nombreux qu’à Akkaton où ils représentaient quand même un centième de la population. Donc on en croisait pas tous les jours, après c’était plutôt qu’à Akkaton ils étaient prolifiques pensa le naga avec amusement… Enfin bon, il n’avait aucun mal avec eux de toute façon, et en général les duchéens étaient d’une grande tolérance pragmatique au niveau racial. Il était même certain qu'il y en avait qui se laisseraient mordre volontiers contre de l'argent.

De plus les vampires pour beaucoup restaient quand même assez sociables malgré leur tendance à la froideur, le cas des vampires blasés ou détachés des mondanités n’était pas une généralité même s’ils n’étaient pas rares, surtout ceux issues de milieux modestes, certains appréciaient même beaucoup ça. En somme il y avait une réelle variété de comportements qui pouvait aider à s’intégrer à la société selon le vampire. Il y avait même un duc vampire, et naga dominant une terre à l’ouest des duchés. Et sa condition de vampire ne l’empêchait absolument pas d’être un bon duc dit-on, et aussi d’avoir été un ancien général mercenaire bien duchéen... Après, pour Amset c'était le plus fait qu'un naga soit duc, qui était exceptionnel, que le fait que ce soit un vampire.

Quoiqu’il en soit, quand vint la question sur la baronne, Amset avisa d’un rapide regard le reste de la salle avant de dire avec une certaine neutralité.

« Je pense qu’elle arrivera juste avant que les portes de la demeure s’ouvrent, donc prochainement. Je suppose qu’elle n’a pas envie de traîner ici plus que nécessaire. Vinche n’est pas son terrain de jeu habituel, et ça reste un bal de la bourgeoisie duchéenne. » En somme un lieu rempli de requins, opportunistes ou ambitieux de tout types. Sans doute très dangereux aussi à leur façon, du moins quand on était politicien soi-même, ce que n’était pas Amset heureusement. Chacune des personnes des environs avaient après tout l’influence et la richesse, pour mener la vie dure à leurs ennemis...

Puis, l’azurienne finit par dire en voyant certains invités arriver et après avoir attiré l’attention de son mari en touchant son bras, avec une des serres lui servant de main.

« J’y pense, nous devons parler à certaines personnes ! Mes excuses si nous devons prendre congé aussi vite, mais le travail… Vous comprendrez. Passez une bonne soirée quoiqu’il en soit. » Alphonse dit alors pensif, sans doute réfléchissait-il à un plan d’action... « Ah, en effet ils sont là… Bonne soirée à vous. » Et les deux mercenaires se séparèrent du groupe, les laissant en trio, alors qu’ils allaient pour leur part alpaguer des bourgeois non mercenaires, pour parler embauche sans doute… Quoiqu’il en soit, Amset décida alors de relancer la conversation en disant pragmatique.

« Par curiosité, comme nous allons travailler ensemble, quelles sont vos compétences ? C’est toujours utile de le savoir après tout, pour se coordonner, pour ma part je suis duelliste et mage, de feu et de l’âme. » Et il pouvait sentir disons qu’elle était mage elle aussi, mais bon ça c’est parce qu’à un certain niveau de puissance, cacher son potentiel magique aux autres mages, était difficile…

Quant à son impression sur Blanche et Vittoria pour le moment ? Concernant Blanche il ne savait pas trop, il notait juste qu’elle était chatouilleuse sur certain sujets, mais sinon pour le moment assez ouverte sur la conversation, mais bon il faudrait encore discutailler un peu pour qu’il se fasse une vraie impression. Et aussi qu’ils œuvrent ensemble pour qu’il voit si elle était compétente. Quant à Vittoria, eh bien c’était toujours son amie proche fidèlement à elle-même. Légèrement trop de glace à son goût pour une non naga, mais il était ravi intérieurement de voir qu’elle était plus chaleureuse en sa présence. Après étant naga et donc ayant souvent plus de contrôle sur ses sentiments que les êtres d’autres races, il ne jetterai pas la pierre à ce sujet...

Vittoria avisait donc la vampire face à elle qui prit le temps de répondre. Vittoria écouta simplement, calmement et posée, ce qu’il se passait autour d’elle en ce moment. Il semblerait d’ailleurs que l’officier de bon âge et sa compagne aient à faire, et commencèrent à s’éloigner. C’est alors que poliment la vampire se tourna vers eux pour les saluer discrètement d’un hochement de tête, inaudible et suffisant. Elle laissa son regard revenir à “Blanche”, hochant simplement.

Bien, je comprend. Blanche vous va assez bien à mon goût, néanmoins, et je risque de continuer à l’utiliser si cela ne vous dérange guère à long terme. En tout cas, nous aurons le temps de discuter, j’imagine, si rencontrer une “semblable” vous incite à en apprendre davantage. Quoi qu’il en soit, vous avez à vous dire, nous aurons tout le temps de discuter plus tard.

Elle vint diriger son regard vers Amset à nouveau, lui adressant un tendre sourire en venant joindre ses mains devant elle, ses épaules noircies d’encre se faisant voir un peu mieux ainsi.

Eh bien, j’était intéressée de voir ce que donnaient les bals Ikhyldiens, mais je n’irait pas m’enfoncer dans ce genre d’intrigues non. J’ai, en effet, à faire. Sinon… Oui, vous pourriez user de votre influence pour cela. Mais je n’oserai jamais vous le demander directement, je dirais que c’est dépendant de votre souhait.

Elle ne prit pas le temps de répondre à sa proposition de prendre exemple sur les autres danseurs pour leur rendez vous de fin de bal, se contentant de rire simplement. Un rire léger, doux et peu audible, et pourtant sincère, s’échappant d’entre ses lèvres grises, ternes, et qui pourtant esquissant un tendre sourire dans le mouvement, sa chevelure sombre s’agitant doucement pour se figer à nouveau, encadrant son visage de marbre. Elle s’interrompit par la suite, tranquillement, pour se contenter d’écouter les deux.

« Cela me fait penser que tu devrais penser à faire maître d’armes comme moi quand tu voudras prendre ta retraite Alphonse, ça t’éviterais de t’ennuyer tout en te ménageant.
- J’y penserai, j’y penserai, et ma douce voudrais faire guérisseuse, enfin ne t’inquiète pas pour notre avenir mon ami. »

Ça confirme ma pensée, Amset manie les armes au point d’en être un maître.
Les deux mercenaires sont partis, a priori ils avaient d’autres personnes à rencontrer et à rejoindre. Tant mieux, je préfère largement les petits comités et avec un peu de chance je pourrais en savoir plus sur mes acolytes.
Puis le Naga s’est rapidement mis à répondre à son amie qui s’était tournée vers elle, nous laissant discuter. En me déplaçant, je remarquais qu’elle aussi est tatouée. Ca fait déjà 3 points communs qui, en plus de ça, ne sont pas les plus récurrents dans la rencontre d’un autre vampire.

« Si cela peut vous rassurer, je doute que vous vous fassiez embarquer plus que vous ne le désirez dans les mondanités et intrigues duchéennes à terme. En plus, vous avez déjà fort à faire à Ikhyld je suppose ? Je pourrais lui en toucher deux trois mots sinon, si vous tenez à être récompensée pour vos éventuels services. Après tout, j’ai un peu d’influence à ce niveau.
- Eh bien, j’était intéressée de voir ce que donnaient les bals Ikhyldiens, mais je n’irait pas m’enfoncer dans ce genre d’intrigues non. J’ai, en effet, à faire. Sinon… Oui, vous pourriez user de votre influence pour cela. Mais je n’oserai jamais vous le demander directement, je dirais que c’est dépendant de votre souhait.”

Elle est vraiment très occupée pour une moine à ce que je vois. Après un bref silence et le geste amical et tactile de la vampire, il s’est mis de nouveau à parler de danse. C’est pas vraiment le but premier de la venue de nous trois ici ce soir mais bon, si ils veulent en profiter, pourquoi pas. Ils ressemblent presque à un couple ces deux-là et je ne pus m’empêcher de sourire en imaginant la scène, c’est pas tous les jours qu’on voit un Naga danser.
« Eh bien, je suppose que nous pourrons toujours prendre exemple sur les autres danseurs pour notre protestation. »

Ma consoeur ne répondit pas à sa proposition mais eut un léger rire. On dirait presque celui d’une enfant timide qui en serait mignon si la personne qui vient de l’émettre n’était pas aussi froide physiquement qu’une statue.
Vittoria se tourna vers moi pour me répondre après m’avoir soigneusement écoutée. Etrangement, sa présence sait se faire agréable et presque rassurante de part le fait qu’elle soit très posée et à l’écoute.

“Bien, je comprends. Blanche vous va assez bien à mon goût, néanmoins, et je risque de continuer à l’utiliser si cela ne vous dérange guère à long terme. En tout cas, nous aurons le temps de discuter, j’imagine, si rencontrer une “semblable” vous incite à en apprendre davantage. Quoi qu’il en soit, vous avez à vous dire, nous aurons tout le temps de discuter plus tard.
- Honnêtement, c’est un nom radicalement opposé à beaucoup d’éléments de mon identité mais mon vrai prénom n’étant pas spécialement “simple” à prononcer ou souvenir, je comprendrais si vous préférez un nom plus, eh bien, simple. Par contre j’approuve l’idée, je suis curieuse d’en savoir plus et de discuter avec vous. A voir si le bal dure longtemps ou non.”

Consécutivement avoir demandé à Amset s'il avait plus d’informations de son côté concernant l’arrivée de notre cliente, il jeta un œil autour de lui pour vérifier à son tour si elle n’était pas déjà arrivée.
« Je pense qu’elle arrivera juste avant que les portes de la demeure s’ouvrent, donc prochainement. Je suppose qu’elle n’a pas envie de traîner ici plus que nécessaire. Vinche n’est pas son terrain de jeu habituel, et ça reste un bal de la bourgeoisie duchéenne. »

Je pense aussi et ça peut se comprendre. Les duchés sont… Particuliers comme endroit. Et pour une riche non originaire du pays, ça peut-être plus dangereux qu’autre chose bien que la baronne semble déjà connaître une partie des lieux et personnes présentes ce soir, dont notre fameux hôte tout aussi particulier. Si même Alphonse et Alisia la connaissent alors elle a une influence assez vaste en plus d’un bon réseau, comme j’ai pu le penser il y a quelques minutes
En parlant d’eux, l’azurienne prit le bras de son mari puis après qu’elle expliqua la raison de ce geste, ce dernier se mit à parler comme si il était en plein dans un rêve, sûrement plus en train de réfléchir à quelque chose qu’à vraiment avoir envie d’y aller.

« J’y pense, nous devons parler à certaines personnes ! Mes excuses si nous devons prendre congé aussi vite, mais le travail… Vous comprendrez. Passez une bonne soirée quoi qu'il en soit. »  
- Ah, en effet ils sont là… Bonne soirée à vous. »

Après un silence où Amset, Vittoria et moi les regardons partir vers un autre groupe d’invités restés près de la grande porte d’entrée d’où commençaient à émaner quelques légers bruits, j’ai droit à une question et à l'intérêt, on ne peut plus sérieux, de mon collègue officiel pour cette soirée.

« Par curiosité, comme nous allons travailler ensemble, quelles sont vos compétences ? C’est toujours utile de le savoir après tout, pour se coordonner, pour ma part je suis duelliste et mage, de feu et de l’âme.
- J’utilise la magie et mon corps pour me battre. J’excelle dans la magie des ténèbres et je commence à maîtriser la magie transformiste. Je débute tout juste la magie de l’âme qu’un autre Naga assez âgé à accepté de me transmettre donc je m’en sers sûrement beaucoup moins bien que vous, d’ailleurs je serais très heureuse d’en savoir plus à ce sujet. Côté arts plus “physiques”, je suis particulièrement douée en discrétion et furtivité, principalement la nuit évidemment, mais j’aimerais beaucoup apprendre à manier une hallebarde."
J’avais donc raison, Amset est un duelliste. Vu la qualité de son armement, le contraire aurait été vraiment bizarre je trouve. Pour la magie, autant ne pas l’avoir à dos étant donné qu’il maîtrise le feu. Bien que je trouve cet élément fascinant, mon corps et ma nature l’apprécient beaucoup moins par contre.

"Pour être très honnête avec vous, j'ai été quelque peu agacée d'être prévenue au dernier moment que j'allais travailler avec une autre personne que je ne connais pas. Mais je pense que tout va bien se passer, partons sur de bonnes bases communes. Je ne veux pas vous blesser, seulement être honnête." Dis-je avec un sourire le plus doux et chaleureux possible. Je préfère dire ce que je pense, ainsi, tout est clair et posé.


Bon, par contre je préférerais vraiment pouvoir tutoyer mes deux interlocuteurs parce que ce sera quand même beaucoup plus chaleureux et agréable.
“Tiens, pendant que j’y pense, ce serait possible de se tutoyer? Pendant le bal et avec la baronne ça va être compliqué je dis pas, mais le reste du temps, vous en pensez quoi?"


C’est quelques instants après que la Baronne de Fablerith arrive enfin. C’est une hybride elfe humain assez âgée physiquement qui semble pourtant encore en pleine forme. Elle se dirige vers nous d’un pas assuré dans une longue robe rouge et or avec un peu de noir et détails blancs, au style bien plus humain et “basique” qu’elfique. Cela dit, elle garde une belle prestance et se fait remarquer voir ouvrir le passage par certains invités.
Elle porte également une sorte de petit diadème et des bijoux en or luxueux.
Arrivée à notre hauteur, je me rends compte qu’elle est plus petite que moi, environ 1m70 je pense. La baronne nous salue tous les trois d’un petit signe de tête et prend la parole d’un ton sec mais chaleureux.

Baronne et code couleur:

“Bonsoir très chers. Veuillez m’excuser pour le temps durant lequel je vous ai fait attendre. Je ne souhaitais pas arriver trop en avance afin d’éviter d’être trop vite repérée. Les portes ne devraient pas tarder à ouvrir, c’est pourquoi j’arrive maintenant. En tout cas, j’espère que, pour le moment, la soirée vous plaît.”

Elle se met ensuite à nous regarder un a un, presque à nous analyser, elle prend le temps de nous adresser un à un la parole avec un compliment. On dirait bien que malgré l'organisation bizarre mise en place, la baronne soit une personne agréable et qui met un point d'honneur à se faire de bonnes relations. Enfin, pour l'instant.
“Je suis heureuse de constater la beauté de la tenue que vous avez fait avec les éléments que je vous avais envoyés, Mademoiselle B. Quant à vous, Amset, j’avoue ne pas avoir eu d’idée pour un Naga mais je constate que l’iridescence de vos écailles se suffit à elle-même. Vous avez moins l’air d’un ami et plus d’un garde, mais je pense en toute honnêteté que cela fonctionnera très bien. Et vous…” Hésitante dans son ton, elle s’approche de Vittoria. “Je suppose que vous devez être Vittoria Benedetti. J’aime beaucoup votre simplicité et votre discrétion physique, cependant ce n’est pas la raison pour laquelle je vous ai fait venir, je vous en parlerais au cours de la soirée si vous le voulez bien.”

Encore et toujours ce même mystère, il va falloir que je m’en détache pour l’instant parce que nous allons entrer. En effet, les lourdes portes se sont faites entendre, la lumière a jailli de l’entrée et un valet est venu nous annoncer l’ouverture du bal. Il est grand temps d’entrer dans le vif du sujet.

Visiblement Vittoria était disposée à voir d’abord ce que la discussion entre Amset et « Blanche » donnait avant de s’inclure davantage dedans, c’était en soit légitime, après tout elle pouvait ainsi laisser le naga reconnaître un peu le terrain avant de s’y engager elle aussi. Cela et puis, elle devait se dire que le reptile avait d’abord des choses à dire à l’autre vampiresse ?

« Allons, allons, nous sommes amis. Les amis se rendent service et j’ajouterai même, ils se rendent service sans forcément s’attendre à des dettes mutuelles. Mais je verrais bien si vous avez besoin de ce service, sinon je vous fais confiance pour vous débrouiller de toute façon. » Dit-il souriant à la moniale, avant suite à ces aimables paroles de retourner son attention à sa collègue du soir.

« Je pense que nous n’en sommes pas à notre coup d’essai au niveau des noms compliqués. » Dira t-il amusé, avant que le sujet ne dérive vers la baronne ? Une duchéenne dans les faits, mais originaire d’un autre duchée que Vinche, après qu’elle soit connue des bourgeois des environnants n’était pas forcément si étonnant, surtout si baronnie était voisine de Vinche, mais son influence n’était peut-être pas non plus aussi imposante que celles des vrais dominants, les comtes, les ducs et les généraux mercenaires, entres autres. Mais bon, de telles personnalités n’auraient pas été inquiétées par un simple banquier, aussi riche soit-il...

Par contre, la vampire eut le droit à un regard perçant, pas malveillant ou peu aimable, mais perçant du naga lorsqu’elle émit l’idée que celui-ci pourrait lui enseigner davantage la magie de l’âme, il répondrait alors poliment.

« Les anciens m’ont donnés pour instruction de n’offrir des leçons qu’à ceux que je juge dignes de cela, pour que notre art ne soit pas utilisé par les mauvaises personnes, si je ne suis pas fermé à cette idée, il je ne vous connais donc pas encore assez. Mais sans doute que cela viendra, par contre ce ne sera pas gratuitement. » Et c’était la réaction normale, elle avait sans doute eut le droit à la même de son précédent instructeur. Puis il reprit plus légèrement. « Vos talents seront utiles. » Il trouvait après que le fait qu’elle veuille apprendre à manier une hallebarde était une information superflue, mais soit. Il était naga après tout, même bavard, il jugeait donc sans doute mal si un sans écailles en disait trop ou pas assez.

« D’accord. » Dira t-il sinon sans voir quoi ajouter quand elle dit qu’elle avait été agacée par la proposition de travail au dernier moment. Il pouvait comprendre, après ça le surprenait un peu de quelqu’un vendant ses services comme mercenaire. Après tout, il fallait aussi savoir s’adapter à cette fonction, au risque sinon qu’un concurrent prenne votre place, même si l’offre aussi était abondante heureusement.

Quant à la proposition de tutoiement, elle le surprit légèrement, il répondrait alors franchement.

« Eh bien, je ne suis pas le genre qui tutoie, je vouvoie même certains de mes proches... » Il lancera alors un regard amusé à Vittoria, avant de reprendre tout de même d’un aimable calme. « Mais je peux tutoyer en effet si vous préférez cela. » En vérité il n’avait pas l’air d’y offrir beaucoup d’importance, sans doute que pour lui ce n’était qu’un détail, souvent culturel, donc ça ne le gênait pas spécialement de tutoyer.

Et sur ces belles paroles sinon, leur employeuse arriva ! Une baronne qui ne tarda pas à les rejoindre et les saluer aimablement. Une baronne plutôt bien vêtue et d’un âge respectable. Étant une hybride elfe-humaine, si elle était âgée, elle devait dépasser les 300 ou 400 ans. Elle était de ce qu’il voyait, habillé à la duchéenne, un style esthétique très variable, mais que les membres de toutes races dans ce pays cosmopolite portait. Et qui servait souvent à démontrer son aisance financière tout en restant élégant.

« Bonsoir madame, j’espère qu’elle sera agréable à vous aussi, pour ma part je n’ai pas à me plaindre pour le moment. » Avant de finir par glisser calmement et aimablement. « Merci quoiqu’il en soit du compliment. » Puis les portes de la demeure s’ouvrirent…

Ils ne se firent donc pas prier pour entrer et constater le bon ou mauvais goût du propriétaire des lieux.

Alors, il avait bon goût soyons sincère, la grande salle dans laquelle se tenait le bal, même si une grande partie de la demeure était accessible, notamment pour ceux voulant aller aux latrines par exemple, était bien décorée.

C’était une vaste salle décorée avec le goût du luxe. Plusieurs statues se trouvaient par ci et par là, souvent de facture naine, des tableaux de maîtres aussi bien duchéens, qu’Ikhyldiens étaient accrochés au mur, les fenêtres elles étaient entourées de tissus précieux, des tapis en velours, quelques tables faits de nobles bois où étaient apposées divers apéritif, autant de quoi grignoter, luxueusement, que des grands crûs de vins et autre alcools que des servant divers proposaient aux invités. Et le sol, grandement dégagé pour servir de parcours de danse, lui-même était en marbre ! Entre autre. En somme, l’aisance du propriétaire des lieux se voyait, même chez les gardes qu’il avait engagé pour surveiller la soirée. Et sans doute que certains avaient aussi pris des gardes du corps avec eux d’ailleurs.

Et alors que des musiciens commençaient déjà à jouer diverses mélodie pour animer la soirée et que les premières discussions entre inivités débutaient, certaines plus dangereuses que des duels sanglants, d’autres frivoles et joyeuses, d’autres juste de pures négociations commerciales…

On pouvait voir à quel point les gens se faisaient confiance à la proximité qu’ils entretenaient en conservant. Selon les règles officieuses duchéennes, un mètre de distance voulait dire, méfiance et confiance faible, un demi mètre, une attitude neutre, et une trentaine de centimètres voir moins, une grande confiance. Autant dire, que la norme ici était au mètre et demi mètre… Il n’y avait que les amants et amis proches qui conversaient avec plus de proximité.

« Quand l’hôte des lieux doit-il vous recevoir ? » Demanderait sinon Amset à son employeuse une fois entrés, même s’il se doutait que ce ne serait pas pour tout de suite, cette rencontre...

Vittoria était assez rayonnante aux côtés d’Amset, à sa manière, de manière très légère mais suffisamment riche en détails pour qu’un oeil habitué le décèle. Elle l’observait lui, puis la vampire avec laquelle il travaillait pour écouter leurs échange paisiblement. Aux paroles de son ami, concernant la possibilité de négocier une paie pour Vittoria, elle ne laissa pas passer sa chance plus avant et se décida finalement à lui répondre simplement.

Bien, il est vrai que vous avez raison sur ce point. Il serait dommage pour nous deux de refuser, donc, j’accepterai volontiers votre geste si vous décidez de le faire.

Elle laissa les deux discuter en restant silencieuse, se contentant de les observer sans être insistante, et regarder aux alentours. Amset semblait réagir à la mention de la magie de l’ me ; il faut croire que l’intérêt des étrangers depuis l’annonce plus ou moins globale de l’existance de cette magie avait de quoi oppresser les Nagas qui sortaient à peine de leur secret.

Quoi qu’il en soit Vittoria resta simple et impartiale. Elle sourit intérieurement, Amset connaissant la magie de l’âme probablement, elle aurait aussi des questions à lui poser… Mais elle attendrait un moment plus opportun, sagement. La vampire qui les accompagnait avait donc des intérêts pour la magie de l’âme. Elle devrait braver le mur qu’Amset avait dressé pour se montrer digne, et c’était sûrement une bonne chose de la part du Naga. Si la vampire n’était qu’une simple exubérance qui voyait la magie de l’âme comme un accessoire de mode, ce n’était pas une bonne chose. Alors, il fallait bien apprendre à la connaître et estimer ses intentions.

Quoi qu’il en soit, la baronne se présenta finalement. Aussitôt, sans que personne ne le remarque, Vittoria redevint aussi glaciale qu’à son habitude ; inexpressive et impartiale. Elle s’inclina simplement poliment à sa direction, haussant intérieurement un sourcil à l’hésitation que semblait porter la baronne. Elle semblait embêtée de quelque chose.

Quoi qu’il en soit, la vampire resta silencieuse et discrète, ne relevant le “compliment” que par un hochement de tête singulier. Elle suivit ensuite son ami et sa nouvelle connaissance à l'intérieur, laissant son regard parcourir la luxure des lieux. De toute évidence une démonstration de richesse et de pouvoir bien trop criarde pour l'humble moniale qu'elle était, quoi qu'il en soit elle ne verserait pas là dedans de si tôt.

Les interactions entre Amset et Vittoria semblent simples mais presque mignonnes quand on les regarde de l’extérieur. Parfois au bord du timide ou du puéril.

« Les anciens m’ont donnés pour instruction de n’offrir des leçons qu’à ceux que je juge dignes de cela, pour que notre art ne soit pas utilisé par les mauvaises personnes, si je ne suis pas fermé à cette idée, il je ne vous connais donc pas encore assez. Mais sans doute que cela viendra, par contre ce ne sera pas gratuitement. »
Bah, c’est la même chose qu’avec le premier Naga, rien d’extraordinaire. Je pense pas qu’il ait compris le fait que je voulais juste m’y intéresser davantage dans un premier temps, pas lui demander des cours d'office. Pareil pour le tutoiement, c’est censé être réciproque. Enfin après l’interaction entre Amset, Vittoria, la Baronne et moi, j’entre au côté droit de cette dernière, Amset à sa gauche.

La lumière des lieux me fait d'abord horriblement mal aux yeux le temps de m'adapter et de voir la manière dont est décorée la salle.
Les lieux sont beaux, travaillés, riches. Les statues et sculptures naines et autres arts sont richement détaillées, bien que ce ne soit pas le style de décoration que j'aimerais chez moi. Le sol en marbre et autres dorures sont clairement là pour montrer la richesse de l’hôte et autant d’éléments clairs et ton sur ton rendait le tout parfois peu lisible. Cela dit, j’apprécie l'attention portée aux détails et les nappes de velours.

Nous avançons au milieu de la foule, entre les groupes de riches et de mercenaires, entre les discussions aimables, sournoises ou violentes. Je n’ai aucune idée de ce que cette soirée va donner mais je n’ai pas envie de rester longtemps ici. L’ambiance, bien qu’elle se veuille joviale et festive, se fait pesante à sa manière.

« Quand l’hôte des lieux doit-il vous recevoir ? »
J’étais tellement dans mes pensées au moment ou le serpent se mit à parler que j’écoute à peine ce qu’ils se disent.
“Oh il n’y a pas d’heure précise vous savez, mais je pense qu’il pourra me recevoir après s’être présenté aux invités et donc après avoir fait son apparition publique. Cet im… Cet hôte aime nourrir le mystère bien que la plupart des gens ici connaissent son identité, évidemment.
- Dites, vous semblez peu l’apprécier et si j’ai bien compris, il possède quelque chose qui vous revient de droit. S’il vous plait, pourriez-vous nous expliquer si ce n’est pas un secret?
- Ce n’est pas un secret et il est même de bon augure que les personnes chargées de ma protection soient au courant. M. Marblebane Gatroli, banquier des duchés depuis une centaine d’années a en sa possession Telantes, une relique, plus précisément un collier enchanté créé par mes ancêtres puis que ma famille à gardé et hérité depuis plus longtemps qu’il n’est en vie. Suite à un cambriolage de ma demeure principale, il a été volé et revendu à de multiples reprises mais j’ai fait remonter sa piste pour arriver jusqu’à notre cher nain.
- Et vous habitez toujours là-bas? Je ne veux pas vous offenser mais si vous gardez ce genre de biens chez vous, il serait peut-être plus sage de déménager non?
- Je comprends votre question mais ne vous en faites pas, tout est réglé depuis.

Hm. Je trouve ça pas très safe mais tant qu’elle ne me recontacte pas dans une semaine pour retourner le chercher ça me va. Au son des discussion, à la musique de plus en plus étouffée puis en me tournant je remarque qu'il y a de plus en plus de gens dans la salle dont de plus en plus autour de nous ce qui n'est pas pour me plaire mais je cache mon inconfort. Tant qu'il n'y a pas d'oreilles indiscrètes ça devrait le faire, de toute façon la plupart ne s'approchent pas trop non plus étant donné le périmètre que nos présences créent. La Baronne nous fait nous promener un peu dans la salle, comme pour nous faire repérer les lieux, avant de s'arrêter devant un des buffets. Elle se sert alors quelques entremets et un verre de champagne, a priori un grand cru, puis propose de servir Amset, étant le seul d'entre nous pouvant manger sans être malade. Par ailleurs, je subodore qu'elle sait que nous sommes des vampires, bien que j'ai un doute pour Vittoria.

Peu importe où nous sommes dans la salle, peu importe où nous allons et comment nous nous plaçons, il y a toujours des regards, des discussions, des remarques qui semblent tourner autour de la présence de la Baronne plus ou moins (puisque la plupart ne semblent pas sûr•es de mon rôle) gardée. Souvent les mêmes personnes ou le même type de personnes, on dirait bien que M. Marblebane a lui aussi prévu d'autres personnes pour encadrer cette soirée et plus particulièrement le futur échange.
En prévision, je commence à me concentrer et m'isoler mentalement, j'aurais sûrement besoin d'utiliser un peu de magie ce soir.

Amset trouvait les lieux beaux, mais pas forcément des plus agréables, ce n’était pas son monde dirons-nous, et il doutait que ce soit le monde de ceux en sa compagnie, sauf éventuellement la baronne...

Après, il supposait et sans doute à raison, que les festivités organisées dans le palais de la duchesse de Vinche devaient encore êtres pires, ou meilleurs, selon qu’on parle des bons ou mauvais aspects de ce genre d’évènements. Clairement, des choses allaient se décider ce soir, aussi bien sous le manteau, que de façon plus claire et directe, comme il s’en décidait tous les jours dans les duchés entre gens bien dotés financièrement. Mais bon, telle n’était pas sa grande préoccupation du soir.

Quoiqu’il en soit, leur cliente leur fournira des informations intéressantes, que Amset prit la peine de noter mentalement, ce avant d’étudier la salle et les convives du regard, dont certains lui semblaient plus inquiétants que d’autres les concernant, notamment ceux qui ne les ignoraient pas tout simplement. Ceci fait, il accepte gracieusement qu’on lui offre à boire, puis finirait par demander avec réflexion.

« Au fait, j’y pensai madame, vous avez donc invitée mon amie Vittoria ici, dîtes moi, que pensez vous qu’elle va tirer d’intéressant de cette soirée ? Surtout si elle nous aide ? Après tout nous sommes duchéens tous les deux et sommes donc d’accord, que tout travail mérite récompense, d’une façon ou d’une autre... » Il y allait franchement, mais après tout ça pouvait être une bonne stratégie oratoire, en soit… Puis il finit par dire aux autres, à voix basse.

« Il faut sinon que nous nous mettions d’accord sur une stratégie, si une fois en présence de l’hôte de la soirée, les choses deviennent déplaisantes. Par exemple sur ce que vous comptez faire pour apaiser la situation rapidement. » Autant après tout se coordonner un peu, ça éviterait de se gêner mutuellement. « Par exemple, il pourrait être intéressant de le prendre en otage... » Oui, c’était une façon d’apaiser les choses rapidement, après tout...

La troupe découvrit donc l’intérieur de la salle en compagnie de la baronne. La vampire atypique prenait la parole, discutant de plusieurs sujets qui la concernait avec la baronne sans spécifiquement se hâter ou quoi que ce soit. Il semblerait que la relation mercenaire employeur variait en fonction des dits mercenaires, et que dans ce cas elles avaient déjà des points communs. Une bonne chose, probablement, que de bien s’entendre avec un employeur pour mieux se faire recruter à l’avenir ? Ou simplement qu’elles s’entendent bien sans plus de particularités.En tout cas, de précieuses informations venaient de tomber concernant le passif de la baronne et sa problématique actuelle. La baronne souhaiterai récupérer la relique, mais il semblerait qu’elle le fera seule. Bien, de toutes manières le groupe se coordonnera pour agir d’une manière ou d’une autre.

Amset prit la parole alors, concernant la solde de Vittoria. Cela lui permettra au moins de savoir pourquoi elle est là, au mieux avoir une petite augmentation. Il est vrai que sans ses amis, tout n’est que plus fade. Enfin, Amset énonça une stratégie judicieuse en tant que telle, celle de maîtriser la situation rapidement en prenant le baron en otage. Bien, elle aviserait sur le moment mais c’était quelque chose auquel elle pourrait participer avec une part de magie et d’expérience.

La moniale resta donc muette, se contentant d’écouter attentivement les informations délivrées, les suggestions et besoins de cette mission pour pouvoir mener à bien le contrat proposé par la baronne. Le but étant de pouvoir toucher une paie, bien évidemment, et sans contrat terminé, il n’y en aurait pas davantage. C’est donc en écoutant assez attentivement les prochaines paroles de la baronne que Vittoria aura sûrement une meilleure idée des actions à mener, les enjeux à saisir et les stratégies à élaborer.

Je sentais une ambiance de plus en plus pesante autour de nous, des regards, des présences et je sent bien qu’elles commencent insidieusement à me taper sur les nerfs.

Concentrée à ignorer tout cela et le monde qui nous entoure, j’écoute quand même la suite des conversations de mes acolytes qui semblent… Particulièrement osées?
Si je m’attendais à ce que la baronne nous parle plus en détail de ce qui est prévu pour “le vif du sujet”, je ne m’attendais pas à ce que le naga lui rentre dans le lard avec tout la subtilité d’un troupeau de boeufs qu’on appelle pour manger, à quelques détails près.

“Au fait, j’y pensai madame, vous avez donc invitée mon amie Vittoria ici, dîtes moi, que pensez vous qu’elle va tirer d’intéressant de cette soirée ? Surtout si elle nous aide ? Après tout nous sommes duchéens tous les deux et sommes donc d’accord, que tout travail mérite récompense, d’une façon ou d’une autre…”

Sur ces dires, je voyais bien que le Baronne se renfermait et ne laissait transparaître que le nécessaire, pourquoi est-ce que les duchéens sont aussi près de leur argent sérieusement? C’est pas 4 pièces qui vont lui changer la vie.

“Hm, je ne vous pensais pas capable de réclamer et sûrement pas votre amie Benedetti. J’y réfléchirais oui, de toute façon elle aura son rôle à jouer, si elle l’accepte, et dans ce cas, je ferai une paie pour elle. Vous savez, elle pouvait me le demander d’elle-même aussi, je pense que votre amie est bien assez mûre et indépendante pour se le permettre."

« Il faut sinon que nous nous mettions d’accord sur une stratégie, si une fois en présence de l’hôte de la soirée, les choses deviennent déplaisantes. Par exemple sur ce que vous comptez faire pour apaiser la situation rapidement. Par exemple, il pourrait être intéressant de le prendre en otage... »

“Ah! Si je m’attendais à ça! J’en viens à mon plan et il ne contient pas de prise d’otage, ce serait bien trop risqué et remarquable.”

Malgré son visage toujours fermé, l’idée saugrenue d’Amset réussit à la faire rire. Un peu en tout cas. Je change de focus pour écouter attentivement ce qui va suivre. J’ai déjà une petite idée de ce qui est possible, peu importe la tournure des évènements. Il est nécessaire que tout soit mis à plat.

“Lorsque M.Marblebane entrera pour se présenter, il y aura un silence le temps d’un court discours. Il est fort à parier que ce cher nain ordonne à des gardes de venir me chercher voir qu’il vienne en personne. C’est pourquoi, au moment où il entrera dans la salle, vous devrez vous séparer.
Amset, je souhaite que vous restiez proche de moi, un garde ne le surprendra pas et donnera le ton.
Mademoiselle B, ayant connaissance de vos talents et facultés, éloignez-vous et écoutez le plus possible ce qui se dit. Lorsque vous nous verrez partir accompagnés, je vous fais confiance pour rester avec nous sans l’être. Ils ne doivent pas savoir que vous êtes là aussi.
Vittoria, fondez-vous dans la masse mais plus éloignée, je veux que vous étudiez la salle. Je vous demanderais de rester ici le temps des négociations, vous nous suivrez de loin seulement si nécessaire. Si la situation doit dégénérer ne serait-ce qu’un minimum, vous nous aiderez à nous frayer un chemin pour partir. Je compte également sur votre magie.”

Donc si je résume ma partie je devrais effectivement me dévêtir pour porter uniquement ma combinaison puis faire un sort d’invisibilité totale. Rien de bien compliqué fondamentalement, la difficulté résidant dans le fait de me frayer un chemin et de les suivre sans toucher qui ni quoi que ce soit. Il faut dors et déjà que je réfléchisse à l’usage de runes espionnes et où les placer. J’ignore quelle magie manie Vittoria donc je ne peux pas lui confier cette tâche. Il faudrait quand même que je pense à lui demander avant.
Pour le reste, Amset fait de la garde rapprochée basique, je pense pas que ce soit bien complexe non plus.

”Est-ce acceptable pour vous si je m’éclipse dès leur entrée voir légèrement avant pour me laisser le temps nécessaire?"
- Oui, évidemment. Je me permet de continuer, nous n’avons guère la soirée entière pour nous préparer.
Nous irons ensuite dans une pièce à part, sûrement son bureau ou en tout cas là où il garde Telantes. De ce que j’en sais, l’entrée sera gardée mais pas sûr que les gardes l’accompagnent à l’intérieur.
Amset, soyez prêt à réagir, il sera sûrement utile de pouvoir télépather. En effet, je sais que ce cher Nain est susceptible et j’ignore s' il acceptera de me la vendre sans chipoter ni monter le prix que nous avions convenu. Si tout cela s’éternise, Mademoiselle B et Amset, je compte sur vous pour faire ce qui sera nécessaire, quitte à le blesser sans le tuer.
Je pense que votre magie est capable de tout cela non?
En tout cas, notre sortie devra se faire par la salle de bal le plus rapidement possible et je compte sur vous Vittoria.

Hm. J’ai bien quelques sorts en réserve qui me viennent en tête pour ce genre de moments en particulier. J’ai bien l’impression que la majeure partie du reste sera une improvisation naturelle. Ça me semble jouable.
”Vittoria, quelle magie utilises-tu stp? J'ai besoin de savoir pour m'adapter."

Puis j'ai lentement commencé à m'éloigner petit à petit du groupe après m'être légèrement inclinée devant la baronne pour lui indiquer sans pour autant parler. Plus qu'à attendre l’arrivée du nain et au boulot. Enfin.

Amset pouvait se permettre d’être frontale pour la simple et bonne raison qu’un épéiste de sa qualité ça ne courrait pas les rues et que la baronne n’était sans doute pas la seule cliente qu’il aurait pu avoir ce soir. En somme, il n’était pas vraiment dans une position de faiblesse la concernant et pouvait donc mettre en avant de possibles irrégularités à ses yeux. Après bien entendu, sa demande avait été directe, mais en soit au moins il avait mit le pied dans la porte. Il se permettra alors de glisser avec amusement.

« Mon amie est Ikhyldienne, elle n’est pas forcément totalement habituée aux us et manières de faire duchéenne, notamment concernant le travail de mercenaire. » Avant d’ajouter d’ajouter au plan de la baronne.

« C’est un bon plan, et ils s’attendront en effet à ce que quelqu’un comme moi serve de garde du corps, je suppose qu’il aurait été surprit que vous n’en ayez pas au moins un à vos côtés ? » Une question parfaitement rhétorique, disons que dans les duchés on ne se baladait pas en territoire non ami sans protection en général, du moins quand on était riche.

« Vous me direz baronne, quand le fait de pouvoir communiquer par télépathie sera nécessaire. Et sinon, je dispose aussi de sorts permettant la manipulation mentale en soit, si nécessaire. Mais je suis peut-être moins habitué à en user, qu’une mage de ténèbres exercée. » Ajoutera t-il sinon professionnel. Avant ensuite, alors que tout était réglé, de prendre place…

Ceci fait le temps passa, et alors qu’il suivait la baronne silencieusement, en somme en tenant le rôle de garde du corps. Puis, vint le nain… Enfin, plutôt le banquier.


Celui-ci entra alors dans la salle accompagné de gardes et comme convenu commença alors un discours… Peu après, un discours qui fut rapide et, qu’Amset n’écouta pas vraiment, notamment car il consistait en des fioritures protocolaires diverses. Peu après, il se retira et comme la baronne l’avait envisage et des gardes vinrent la chercher. Ces derniers l’invitèrent donc à les suivre, alors que Amset restait non loin d’elle, pour assurer sa sécurité.

Ils furent donc menés jusqu’au bureau du nain, sans péripétie particulière sur le chemin, si ce n’est, nota le naga, que certains gardes décidèrent d’entrer dans le bureau de celui-ci une fois arrivés à bon port, en plus de lui et la baronne, ce qui faisait deux gardes qui risqueraient de poser problèmes, en plus des deux surveillant l’entrée…

Amset nota cela, alors que les négociations allaient commencer en tout cas, se demandant où en étaient Vittoria et la vampiresse cornue. Et se préparant d’un signe de la main de la baronne, ou ayant déjà, si elle l’avait demandée avant, ouvert une conversation télépathique... Restait donc à voir comment le nain, allait ouvrir la discussion.

Vittoria restait calmement aux côtés d'Amset alors que ce dernier négociait pour elle. Il était vraiment bon de sa part d'agir ainsi, et constituait parmi des gens qu'elle appréciait plus que tout, alors se sentir ainsi aidée et entourée, elle n'en pouvait être que plus heureuse.

Elle se contenta d'écouter la baronne sans ne montrer la moindre émotion, ne se sentant pas du tout concernée par les paroles qu'elle prononcé à son égard, du moins pour ce qui ne concerne pas la mission. Concernant la mission, elle écoutait attentivement chaque mot tandis que son regard se baladait déjà dans l'intégralité de la salle, pour en percevoir les détails. Alors son rôle était de jouer les mondaines et préparer une évacuation de secours au besoin... Soit, elle le ferait. Elle attendit donc patiemment aux côtés du petit groupe alors qu'ils continuèrent à parler, jusqu'à ce que ce ne soit plus le cas.

Elle se prépara alors, habillée en mondaine, alors que le nain fit son apparition. Aussitôt, elle se mêla à l'assemblée pour se faire passer pour une simple invitée. Elle n'était pas spécifiquement invisible où absolument discrète, mais dans une foule comme celle ci, comment savoir qui a quelles intentions ? Personne, de toute évidence. Alors, elle se contenta de s'éloigner de la baronne pour patrouiller dans la pièce et finalement trouver un lieu tranquille pour observer.

La salle du bal était assez spacieuse et présentait plusieurs entrées, toutes gardées. Vittoria se posta à divers endroits, calmement, pour calculer les probabilités et possibilités de réussite, avant de finalement regarder à l'étage. La foule n'allait pas aider, mais il y avait bien un échappatoire. À en juger l'absence de garde au plein milieu de la salle, elles pourraient monter à l'étage et sauter d'une fenêtre, Vittoria ayant de quoi ralentir sa chute. Sinon, elle forcera l'entrée principale.

« C’est un bon plan, et ils s’attendront en effet à ce que quelqu’un comme moi serve de garde du corps, je suppose qu’il aurait été surprit que vous n’en ayez pas au moins un à vos côtés ? »

“En effet, c’est plutôt habituel par ici mais j’ai tendance à me défendre par moi même lorsque c'est nécessaire et M. Marblebane le sait. Donc c’est à la foi normal et quelque peu surprenant pour lui. Enfin, rien de bien choquant ni perturbant non plus.”

« Vous me direz baronne, quand le fait de pouvoir communiquer par télépathie sera nécessaire. Et sinon, je dispose aussi de sorts permettant la manipulation mentale en soit, si nécessaire. Mais je suis peut-être moins habitué à en user, qu’une mage de ténèbres exercée. »

Après m’être légèrement éclipsée, et écouté les brèves discussions entre Amset et la baronne durant laquelle le Naga suppose que je peux manipuler mentalement, ce qui n’est pas faux mais pas si simple car je manque de pratique, j’entends dors et déjà l’arrivée en grande pompe du nain et sans perdre la moindre seconde, je me faufile dans la foule le plus "discrètement" possible.
J’en profite pour disposer quelques runes espionnes simples sur les poutres en bois avec mes ongles, elles devraient suffire pour surveiller si des gardes montent à l’escalier.

Feintant de demander les toilettes ou un endroit privé pour me remaquiller, étant donné que tout le monde ici est plutôt riche et accordant beaucoup d’importance à l’apparence ça n’a l’air de choquer personne, j’atteins une pièce à part pour les femmes dans laquelle je me retrouve seule. Parfait, personne ne m’a vue entrer.

Alors j’enlève ma robe et la laisse tomber à mes pieds, je me déchausse et enlève tous les accessoires inutiles, notamment mon masque aveugle que je laisse tomber, puis je fais une boule que je lance par la fenêtre, celle-ci atterrit dans les buissons en contrebas. Tant pis si c’est des ronces.
Désormais vêtue seulement de ma combinaison, je dois désormais repartir dans la salle de bal comme si de rien était. Par chance, quelqu’un est entré dans la pièce au moment où je m’apprête à sortir et j’en profite donc pour me faufiler dans l'entrebâillement de la porte trop rapidement pour que celle-ci ne comprenne ce qu’il se passe.

Rapidement j’incante mon premier sort pour entamer une fuite ténébreuse, ce sera le moyen le plus simple et économique d’aller jusqu’à l’escalier.


As I run away shadows are my friends / Alors que je m'enfuis, les ombres sont mes amies

En avançant dans la salle, longeant les murs et objets, profitant de chaque espace libre, mon regard se pose sur Vittoria, elle est déjà postée.
C’est alors que je vois Amset et la baronne commencer à partir avec les gardes du nain. Voyant notre improbable duo monter les marches, je sors de l’ombre de l’escalier, je m'immobilise pour profiter de l’enchantement de ma combinaison et enchaîne les sorts. Je me concentre et incante mentalement. Je visualise mon corps disparaître, ne faire qu’un avec les ténèbres. Je n’ai pas de temps à perdre.


Darkness, cover my body and mind so I may not be seen by anyone / Ténèbres, couvrez mon corps et mon esprit pour que personne ne me voie.

Puis j’utilise mon agilité naturelle pour monter sur la rambarde et y marcher tranquillement afin de les suivre de près. Un sourire se dessine malgré moi sur mes lèvres, tout ça, c’est grisant et j’ai hâte d’être face au nain. Avant d’entrer dans le bureau je place une troisième rune espionne à l’entrée pour surveiller les éventuelles allées et venues puis me faufile une énième fois dans l'entrebâillement de celui-ci, à la limite de fusionner avec les ombres.

A l’intérieur et contrairement au plan de la Baronne, deux gardes entrent avec nous.
Fais chier.
Pour éviter de garder mon sort d'invisibilité, je décide de me cacher dans l’ombre d’Amset, je sais qu’il tiendra le choc plus longtemps que Mme de Fablerith et la télépathie que ce sort procure nous sera utile, je lui donne également accès aux runes espionnes afin qu'il puisse s'en servir, du moins le temps que je suis dans son ombre. J’entame donc une brève conversation mentale avec le Naga.

“Il faut que je réfléchisse à un moyen de nous débarrasser des gardes si ça tourne mal… Et si quelques cauchemars s’ajoutaient à la partie? T’en penses quoi Amset? Oh, et, si ma présence te gêne, n’hésite pas à m’en faire part, je trouverais un moyen de me mettre ailleurs au besoin.”

En tout cas, une chose est utile et notable, ils ont eu la “bonne” idée de verrouiller la porte derrière nous. Nous sommes donc enfermés à 6, officiellement 5. Ils pensent sûrement avoir le dessus mais je perçois une certaine fébrilité mentale dans la pièce qui ne vient certainement pas d’Amset.
Ainsi commencent les “négociations”.

“Bonsoir, M. Marblebane Gatroli, je vous remercie d’avoir accepté ce rendez-vous. Nous savons tous deux pourquoi nous sommes ici alors entrons dans le vif du sujet. Vous avez donc en votre possession mon collier et je souhaite vous le racheter au prix convenu de 200 pièces d’argent. Faisons en sorte que tout cela se déroule bien et vite, n’est-ce pas?”

A priori Gatroli ignore la valeur réelle de l’objet, sinon le prix initialement convenu n’aurait pas été si bas, quoi que tout est relatif. Au ton de la Baronne, elle retient son agacement et je peux la comprendre dans un sens.
Vidant mon esprit pour être aux aguets et éviter qu’Amset n’y pioche des infos, il est temps pour moi de ne faire qu’un avec les ténèbres une énième fois. Mes crocs ne demandent qu'à s'enfoncer dans la chair du nain.
Ô comme j’aime ce sentiment, tout est grisant et si confortable à la fois.

HRP Sorts:

Visiblement alors qu’ils entraient dans la pièce, quelqu’un avait usé d’un sort de ténèbres pour se faufiler dans son ombre… Hum, Amset n’était guère habitué à ce genre de choses, mais ce n’était pas non plus la première fois, en plus d’être assez pratique en effet…

Ainsi ils étaient trois dans la pièce, à pouvoir se soutenir si la situation dégénérait, la vampiresse lui fit même quelques propositions, auxquelles il réfléchit rapidement, avant de glisser mentalement en réponse.

« Un sort de peur, pourrait je suppose les déstabiliser assez longtemps pour les assommer, ou quelques autres sorts bien placés. Je vous fais confiance pour improviser quand ce sera nécessaire. » Glissera t-il sinon, après tout c’était elle la mage de ténèbres…

Quoiqu’il en soit, les négociations débutaient donc, le nain peu amène et plutôt riche écoutera donc la baronne calmement sans cacher qu’il n’était pas vraiment d’humeur ravi, sans doute ne l’aimait-il pas et ne faisait-il même pas l’effort de le cacher, les nains avaient pour beaucoup cette tendance à la franchise visuelle on allait dire…

200 pièces d’argent ? C’était un bon prix pour un collier, mais un peu en dessous de ce qu’un héritage familiale du genre devait valoir. Disons que c’était la catégorie de prix ou un pauvre pouvait acheter un bijou comme ça dans sa vie, avec un peu de chance et où un riche lambda en avait plusieurs en faisant des efforts financiers. Amset n’était pas marchand, mais il sentait que le nain allait négocier... Ce que ce dernier fit peu amène.

« Allons, vous n’êtes pas venu jusqu’ici pour négocier à ce prix ce collier ? Sinon vous seriez aller chez un bijoutier prestigieux. Je ne le ferais pas à moins de 1000 pièces d’argent. » Là par contre, c’était une escroquerie absolue, assez supérieur certainement à la réelle valeur du bijou… Disons qu’à ce prix là ça avait intérêt à être la pièce maîtresse de la collection de joaillerie d’un duc, doge ou parmi les plus beaux d’un empereur...

Après, savait-il vraiment la valeur du bijou ? Ou tentait-il de la deviner en jouant au plus malin, et gratter le plus possible ? C’était un banquier duchéen après tout, l’avidité devait être son premier et plus grand défaut… Quoiqu’il en soit, le nain conclura sinon avec une condescendance si appuyée, que le naga se demanda si ça faisait partie de sa stratégie de négociation…

« Vous voulez des rafraîchissement très chère ? Je pense que vous en aurez besoin, après tout je doute que cette discussion soit courte, contrairement à ce que vous le désirez, sauf si mon prix initial vous convient... » Un mélange de subtilité et de non subtilité, assez amusant… Du moins, si on observait la scène, non si on en était acteur.

Alors que la foule se déplaçait bon train, la petite équipe de protection rapprochée prit ses positions. Le petit cortège de la baronne, le Naga et le nain grimpa les escaliers de la salle pour partir s'isoler. Blanche quant à elle s'était faufilée et introduite dans l'ombre d'Amset pour se retrouver avec eux dans la salle.

Vittoria n'eut pas cette chance, restant autour du petit groupe, dans la foule, jusqu'à ce qu'il ait disparu. Elle se contenta alors par la suite d'explorer la pièce, repérer gardes, entrées, sorties. Elle se mêla à quelques mondanités, histoire de passer inaperçue, avant de reprendre ses observations. Elle revint par la suite près de la pièce où étaient isolés ses comparses, prête à agir au besoin. Elle pouvait tenter de déverrouiller la serrure avec un peu de magie du vent, au besoin, et faire voler en éclats la vitre de la pièce, en sommet d'escalier. Plein de moyens de fuir et de conserver l'intégrité de la baronne. Mais Vittoria restait là à l'affût, sans utiliser de magie particulièrement.

Il fallait dire qu'elle ne serait efficace que si elle agissait dans le feu de l'action. User du bâton et réagir selon la situation est plus efficace qu' attendre que ça se passe. Par ailleurs, elle vérifia brièvement son équipement pour s'assurer de sa présence. Boucliers dissimulés, bâton de combat et de marche magiquement réduit... Quelques tours de magie en temps voulu et elle serait prête à agir, quand ça devait arriver. Plus qu'à attendre, simplement, tournant entre les passants pour ne pas rester stoïque et continuer d'observer les potentielles menaces au plan du groupe, dans l'optique de les contrer et élaborer les stratégies nécessaires pour les éviter et s'en sortir.