Quartiers de l'Arcane de Lumière, Grand Palais, Cité de Jade
10 Junon 2000 de l'âge d'Acier,



Décidément , les jours passés en Orzian, ici, à la cité de Jade, étaient des plus merveilleux. Depuis mon retour, aussi agité fut-ce t'il, chacun des jours passé  m'avait apporté son lot de bonheur. J'avais le sentiment que rien ne pouvait m'atteindre, que la vie n'était qu'un jeu et tous les problèmes semblaient lointains. Aujourd'hui n'était pas différent. J'avais fini  de gérer mes tâches administratives du jour.  Une matinée entière cloîtré dans mon bureau. C'était l'enfer pour moi mais au final, c'était une peine des plus supportable. C'était un arrangement que j'avais pu négocier avec Kurogane. Chacune de mes matinées serait vouée à la paperasse et ce, jusqu'à ce que je sois totalement à jour. Elle avait accepté et c'était ainsi que je me retrouvait libre de mon après-midi. Oui oui, la maniaque du travail avait accepté. Le régime dictatorial de ma cousine pouvait être adoucit par moment.

Profitant donc de ce temps libre durement acquis, enhardi par le fait d'avoir retrouvé mon frère Araki la veille, je me faisais une joie de poursuivre sur la lancée et quoi de plus naturel que d'aller retrouver la plus douce des Arcanes,  à savoir, Dame Lyra.  Il fallait dire qu'elle aussi m'avait beaucoup manqué pendant tout ce temps. Eh oui, encore et toujours l'histoire de ces deux années d'absence. J'avais pour elle aussi des petits présents à lui offrir. Yôko n'étant pas avec moi, j'avais donc tout loisir de laisser libre court à mon espièglerie.  Quittant la zone du Grand Palais qui m'était allouée, je déambulais, de manière joviale, au travers des couloirs. Les gens n'y prêtaient même plus attention, ayant pris l'habitude de me voir ainsi passer. Ils  savaient que quelque chose se tramait et qu'une fois de plus, j'allais jouer un tour à quelqu'un. La question restait simplement de savoir quoi.  Alors que j'approchais du point fatidique, une idée vint percuter mon esprit de kitsune et un sourire de goupil vint déformer mon visage.

«  Hihihihi ! Oui oui oui ! », avais-je ricané.

C'était donc désormais sous des traits elfiques que je terminais le reste du chemin.  Il m'avait fallu faire quelques efforts, notamment celui de prendre des précautions quant à mon odeur. En effet, l'Arcane connaissait mon côté coquet. Comme tout autre de nos collègues, elle savait que le kitsune que j'étais passait deux bonnes heures entières à se pomponner et dans le tas, il y avait le parfum. Etape importante venant juste après celle du brossage minutieux. Mes queues de renard avaient le droit à leur petit coup afin de pouvoir être sûr qu'elles laissent une agréable odeur dans leur sillage.

J'avais toqué à sa porte. Genou à terre, cadeaux en mains, j'attendais patiemment qu'elle m'ouvre, ne prêtant nul attention à ce qui pouvait se passer ailleurs autour de moi. Rassurez-vous, je n'étais pas venu dans le seul et unique but de la taquiner. J'avais vraiment envie de la voir et de prendre de ses nouvelles mais vous connaissez les Kitsune, n'est-ce pas ? La farce fait partie de nous, le jeu, de moi...