Nationalité : Ikhlydien
Race : Elfe
Nom : Feredirmenel
Prénom : Kieran Zev "Coeur-de-Loup"
Surnom : Kiki, gamin, lui-là
Sexe : Masculin
Date de naissance : 7 Decrembeis de l’an 1905
Age : 96 ans
Lieu de naissance : Cité de Jade, en Province Ikhlydienne.
Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : A peu près quelque part par là *indique une zone approximative de la frontière d’Eirn*
Rang social : Noble
Métier : Dompteur de bête/Mage Civil
Célébrité : ...

Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :

Dague :
Kieran étant ce qu'il est, c'est à dire un néophyte total pour lequel la dague est probablement aussi dangereuse que pour son éventuel adversaire, sa dague est donc d'excellente qualité. Pour autant qu'il puisse dire. S'il en croit le fait qu'il a contacté un forgeron reconnu et que ledit forgeron lui a assuré que c'était une très bonne arme pour les débutants. C'est donc à prendre avec des pincettes.
Sommes toutes banale, la dague est à lame droite avec un pommeau sans fioriture, équilibré et étrangement adapté à sa main. Et puisqu'il s'en sert peu et qu'il aime ce qui est joli, il l'a par conséquent agrémenté de jolies breloques sur le bout de la poignée. Un détail qui la déséquilibre légèrement - et ferait donc hurler tout connaisseur/toute connaisseuse, mais l'agrémente joliment. Indubitablement l'élément le plus important, c'est évident.

Arme cachée :Quand elle n'est pas maniée, l'arme n'est qu'un petit fourreau facile à dissimuler.

Bâton de mage
Un bâton de mage unique en son genre. Alors qu'il déambulait dans un de ces marchés dont Eïrn a le secret, débordant de reliques animales, il est tombé sur un stand sur lequel un homme était en train de trier différents morceaux d'os. Certains, positivement énormes, d'autres plus modestes. Il était entourait de plusieurs piles et, au sommet de l'une d'entre elle, se trouvait un morceau d'os brisé. Après d'âpres discussions et marchandage, Kieran fini par s'en tirer pour un prix acceptable et reparti avec son bout d'os inutile. Presque aussi grand que lui, il s'agissait de l'os d'un drake, probablement l'ulna, mais la bête dont il provenait avec certainement subi d'importantes blessures. L'os en était irrémédiablement fragilisé, des fractures minuscules marbrant sa surface.
Kieran se rendit à un artisan de renom pour travailler autour. A deux, ravi de se pencher sur un tel projet, ils choisirent d'un commun accord l'essence de châtaigner pour travailler autour et, ensembles, réalisèrent une véritable œuvre d'art. Au terme de leur travail, l'os et le bois s'enlaçaient au point qu'il en était difficile de dire où terminait l'un et où commençait l'autre. A son sommet, gravé avec un réalisme saisissant trône la gueule d'un drake, ses yeux ornés de saphirs d'un bleu intense.

Sort choisi : Un sort choisit par le mage au moment de l'implantation de l'enchantement, coûtera deux fois moins de mana pour être lancé si le sorcier utilise le bâton comme catalyseur au moment du lancement du sort.

Autres équipements

Monstre dressé Nym le néméide
Néméides

Les Néméides sont de gros lions à la peau aussi dure que du fer et aux crocs empoisonnés, qui diffusent un poison brûlant dans les veines en cas de morsure. Cela seul, couplé à leur force et à leur ruse digne de tout félin suffit à les rendre plus que dangereux... (Nécessite prodige en domptage)
-Attaque : Maître
-Défense : Champion
-Constitution : Maître
-Malignité : Maître
-Taille : Confirmé
-Capacité spéciale (poison brûlant) : En cas de blessures, le poison qu'instille par leurs griffes les néméides dans les veines, inflige des dégâts supplémentaires de chaleur.
-Terrifiant : Cette créature fait peur, en début de combat, ses adversaires doivent réussir un test de peur ou subir un malus à leurs actions de -10 pendant trois tours, sauf celles pour fuir. Elle est aussi immunisée au trait "Terrifiant".

Nym est un lion mâle adulte au pelage d'un blanc de neige et aux yeux bleus, à l'image de son maître et peut-être une des raisons ayant poussé Rivell à le lui confier (voire à l'acquérir en premier lieu). C'est un grand mâle au caractère tranquille et placide, plus posé que le grand dadais qui lui sert de compagnon bipède.

Monture volante Merilin la drake :

Drake

Grand lézard volant qui peut être une monture idéale pour voyager vite et tout à fait triompher d'un adversaire à la place de son maître. (Nécessite légende en équitation)
-Attaque : Virtuose
-Défense : Confirmé
-Constitution : Légende
-Malignité : Champion
-Taille : Prodige-Virtuose
-Très terrifiant : Cette créature est très grosse et fait donc très peur, en début de combat, ses adversaires doivent réussir un test de peur avec un malus de -10 ou subir un malus à leurs actions de -20 pendant trois tours, sauf celles pour fuir. Elle est aussi immunisée au trait "Très Terrifiant et Terrifiant".

Lin est une créature au caractère aussi flamboyant que les torrents de flammes qui se déversent de ses mâchoires létales. Ses écailles, principalement noires, sont bordées d'un liseré qui se dégrade progressivement vers le bleu.

Cage magique de transport :
Une cage plus ou moins grande qui une fois refermée réduit sa taille et celle de toute personne ou chose emprisonnée à l'intérieur pour atteindre celle d'une petite lanterne concernant la cage et d'une petite souris pour le prisonnier. Si la cage est ouverte, elle et son prisonnier retrouvent leur taille d'origine très rapidement. Utilisable aussi pour le transport de personne, par exemple un azurien offrant ses services d'être volant.

Bague précieuse :
Une bague en argent, preuve du travail fantastique du joaillier. Il s'agit d'une chevalière en argent dont le dessus, aplani, est gravé en filigrane d'or d'un phénix aux ailes déployées autour d'un diamant bleu.

Appel :Permet par la volonté d’appeler sa monture où quelle soit pour qu'elle vienne vous chercher. Ne la téléporte pas par contre, il faudra donc attendre que cette dernière vous rejoigne.

Ensemble de voyageur
Travaillé à partir de cuir de dexiarca, de rhinocéros laineux et de tissu de qualité, l'ensemble a été réalisé sur mesure pour convenir au jeune elfe. Agrémenté d'une cape épaisse à la capuche liserée de fourrure blanche, l'ensemble lui va comme un gant - contrairement à certains autre de ses habits - et le garde au chaud et au sec.

Esquive suprêmeLe vêtement ainsi enchanté, si aucun amure n'est portée par dessus, permet à son porteur de devenir immatériel au cours de toutes les esquives pendant un intervalles d'un quart de seconde. Ce qui fait qu'il est très difficile d'user de cet avantage, mais que bien utilisé il est redoutablement efficace. (+5 en réussite critique à l’esquive)

Selle pour dragon
Une selle pour Merilin, parfaitement conçue pour convenir à ses proportions bien que la drake est susceptible de grandir encore, peut-être, probablement. Pour l'heure, les sangles et les principales pièces de cuir ont été coupées, taillées et travaillées pour convenir à sa forme actuelle et lui permettre la plus grande liberté et aisance de mouvement possible. Peu enclin à rendre le vol ou tout déplacement compliqué, Kieran a surveillé l'intégralité de la confection pour s'assurer que tout convienne à la drake au poil de guline près. Le tout en prévoyant éventuellement quelques sacs de selle bien que ceux-ci demeurent, la plupart du temps, complètement vide.

• Magie

Potentiel : Immense potentiel
Feu : Inapte
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Inapte
Lumière : Inapte
Ténèbres : Débutant
Invocation : Prodige
Nécromancienne : Inapte
Transformiste : Champion
me : Inapte
Foi : Inapte

• Mental

La volonté : Confirmé
Contrôle de soi : Confirmé
L intelligence : Confirmé
La perception : Adepte
Le charisme : Adepte
Technologie : Inapte

• Physique

Force physique : Débutant
Agilité : Prodige
Vivacité : Maître
Résistance physique : Adepte
Résistance magique : Adepte
Vitalité : Confirmé
Beauté : Confirmé
Discrétion : Maître

• Martial

Armes de tailles : Inconnu
Armes lourdes : Inapte
Armes d’hast : Inapte
Faux : Inapte
Art de la défense : Inapte
Armes de lancer/fouet : Inapte
Arc/arbalète : Inapte
Mains nue/Arts martiaux : Inapte
Armes à feu : Inapte
Equitation : Légende
Domptage : Virtuose
Conduite : Inapte

Description physique

Myriam s’intéressait de près à un étal de fruits lorsque le coude osseux de Tara lui rentra soudain entre les côtes. Se frottant la zone endolorie d’un air douloureux, Myriam lui adressa un regard noir :

« Quoi ? » grommela-t-elle, irritée.
« C’est lui, là. Le gamin elfe dont j’te parlais l’aut’ jour ! »

Son irritation peu apaisée, Myriam abandonna néanmoins toute velléité au profit de son insatiable curiosité. Se dressant sur la pointe des pieds, elle scanna la place pourtant peu fréquentée à la recherche du gamin elfe en question. Si Tara n’avait pas attiré son attention d’un nouveau coup de coude - fort heureusement moins douloureux celui-là - peut-être l’aurait-elle manqué mais avec l’aide de son inséparable amie d’enfance, il était désormais difficile de le manquer.

Si les elfes qu’elle avait croisé jusqu’à présent étaient, pour la plupart, fins et graciles, celui-là poussait le bouchon un peu loin. Sa chemise qui avait vu des jours meilleurs, déjà taillée pour un gringalet, flottait autour de ses épaules et de ses hanches étroites. Ses doigts, qu’il employait à l’heure actuelle pour décrire avec emphase ce qu’il exprimait à son interlocuteur, étaient longs et fins à l’instar de ceux d’un pianiste mais - et même d’ici Myriam pouvait le voir - les ongles en étaient noircis de terre.
Si les elfes qu’elle avait vu jusque là étaient tous - sans distinction - habillés avec la plus grande attention, tirés à quatre épingles et ravis de démontrer au reste de la plèbe qu’elle était une piètre excuse de bipède, une erreur ayant permis la création de leur perfection absolue, lui… lui, il avait certainement oublié ce détail. Sa chemise, trop grande, était tachée de boue, son pantalon avait indéniablement vu des jours meilleurs et ses bottes vu plus de pays que celles des marchands itinérants qui passaient régulièrement par là.
Incapable de se retenir, Myriam gloussa derrière sa main, ses yeux pétillants de satisfaction et d’amusement.

« Merci, » chuchota-t-elle

A côté d’elle, Tara hocha la tête, irradiant de sa propre satisfaction. Voir ces elfes parader, beaux au-delà de toute raison, avait le don d’éteindre la joie de vivre de son amie. Elle qui prenait tant de plaisir à se pomponner chaque jour, sélectionnant avec soin chaque tenue, à nouer ses cheveux dans des créations compliquées mais toujours réussies. Et eux… eux pointaient le bout de leur nez pointu et soudainement son raffinement passait au second rang, au point qu’elle en paraissait presque débraillé à côté de leur beauté surnaturelle.
Elle eut un léger soupir, comme exhalant la tension qu’elle avait été incapable de réprimer jusqu’à présent en sachant l’un d’entre eux en ville. En voilà un qui ne la ferait pas passer pour une putain de bas étage. Et puis l’elfe eut le mauvais ton de se tourner désignant quelque chose de l’autre côté de la rue et Myriam émit un son dépité.

Si le gamin avait un attirail peu satisfaisant, ses vêtements crasseux et sa silhouette trop fine, il avait un visage… eh bien d’elfe. La finesse et la délicatesse elfique étaient indéniablement à l'œuvre ici, dessinant des traits fins et presque juvéniles. Ses yeux d’un bleu de glace auraient pu être froids s’il n’y avait eu une chaleur et une espièglerie si vivante qu’il en réchauffait la teinte. Son sourire, quant à lui, était presque contagieux et Tara surpris son amie à sourire malgré elle, son expression presque tendre.

« Il a pas l’air si mal, pour un elfe, » souffla-t-elle.

Tara hocha la tête. Oui, il n'avait pas l’air mal, pour un elfe. Il était charmant, plutôt que beau, d’une manière enfantine si pas tout à fait adulte. Il aurait mérité quelques bons repas de plus pour remplumer sa silhouette un rien trop fine qu’une brise trop convaincue pourrait emporter. Il donnait presque envie de le rejoindre et de le prendre par la main tout en s’en allant discuter sur un chemin de traverse et de conter fleurette, sans conséquences ni réelles intentions. Il lui rappelait ses amourettes d’adolescente, innocentes mais néanmoins canailles.

Description mentale

Kieran est un personnage assez secret, au fond, sans pour autant être entouré d’une chape mystérieuse. S’il lui arrive d’attirer l’attention lors de son arrivée dans un village par son apparence peu commune, les gens se rappellent surtout de lui de par son caractère enjoué et malicieux. Son sourire, contagieux, subsiste sur les visages bien après son départ lorsque les gens se remémorent son passage.

Enjoué, le rire et le sourire facile, il apparaît insouciant, peut-être inconscient sur les bords, indéniablement peu enclin au sérieux. Son intérêt principal, c’est de passer un bon moment, d’apporter un peu de sécurité là où il passe, de rassurer s’il le peut. C’est une bonne âme, en soi, avant tout désireuse d’apaiser et de tranquilliser là où la peur et la méfiance régnait.
S’il a conscience que la mort fait partie de la vie, il a tendance à révérer cette dernière et à vouloir l’entretenir. Tout monstre, aussi agressif et dangereux soit-il, mérite de vivre et non pas d’être abattu sans distinction parce qu’il a eu le malheur d’avaler un voyageur inattentif. Bien sûr, les vies perdues dans ces situations n’en sont pas moins tristes, parfois dévastatrices, surtout dans le cas d’enfants fauchés trop vite, mais il ne fera que rarement partie de ces gens qui condamnent trop vite. Protéger, aussi bien les races bipèdes que les animaux et monstres, c’est son but premier et c’est ce qui l’intéresse avant tout.

Il reste, après tout, un jeune adulte assez innocent et peut-être naïf par moment. S’il a rencontré son lot de désabusés par la vie, il a plutôt tendance à leur donner un p’tit coup de coude entre les côtes et lâcher une vanne quelconque avant de changer de sujet, peut-être pour quelque chose d’un rien moins déprimant. Et s’il arrive, d’une manière ou une autre, par leur rendre le sourire avant de prendre la route de son côté, il s’estimera gagnant.

Bien entendu, étant sur les routes depuis quelques temps maintenant, il n’est pas non plus totalement inconscient - cela reste à débattre, cependant - et se montre relativement prudent. Il est cependant indéniable que la curiosité aura certainement la main haute s’il devait être confronté à une situation où une créature - connue ou inconnue - est mentionnée dans une situation peu familière. Il ira nécessairement foutre son nez là où n’a rien à y faire, le tout en réagissant avec une surprise tout ce qu’il y a de plus honnête lorsque les événements tourneront en sa défaveur.

« Comment ça, je suis dans la mouise !? »

Convictions

La conviction principale de Kieran, c’est bien que toute vie mérite d’être vécue et protégée. C’est là où il se retrouve parfois dans des situations difficiles, entre abattre un monstre pour protéger un village, ou le laisser vivre en ayant conscience qu’il y aura des pertes ultérieurement. Pour lui, il y a toujours une raison intrinsèque à toute agression, que rien n’arrive sans raison et que si une bête passe à l’attaque, il y a forcément quelque chose qui l’a poussée dans cette direction. Que ce soit un nouveau barrage l’empêchant de chasser sur son territoire habituel, une nouvelle menace rendant son terrier précédent inhabitable.
De la même façon que le soleil permet à la pousse de s’épanouir, la mort permet également la vie et c’est un grand cycle qu’il tient à préserver. C’est peut-être ce qui le dérange le plus dans les derniers événements liés à Cesario et le Seigneur de la Souffrance : tant de morts rendu à la vie, certains n’ayant pas même le temps de nourrir la vie charognarde qui subsiste par ce biais, il y a peu de respect dans l’ordre naturel des choses. Un nécromant standard est une chose mais ces deux gigolos ont quelque peu poussé la charade à une échelle encore jamais vue.

Une autre conviction, qu’il ne révèle que très peu et garde près de lui, c’est sa méfiance à l’égard de toute forme de religion et de culte. Il ne jette pas la première pierre, loin s’en faut, mais s’en tiendra généralement bien à sa frontière, contournera tout rassemblement pour ne pas s’y retrouver mêlé. S’il écoutera avec respect quiconque s’étendant sur ses croyances, il ne formulera pas son propre avis et se contentera de rester muré dans un silence obstiné.

Bien que la technologie attise la curiosité de Kieran, il n’est pas non plus très enthousiaste à l’idée de s’en approcher. Rester étroitement à proximité des pays consacrés à la magie ou ayant un “équilibre” le rassure indéniablement puisqu’il use assez fréquemment de la magie et que, sans magie, il a conscience de sa grande vulnérabilité. S’il peut toujours être protégé par Nym et Lin, il n’en est pas moins incapable de se défendre de lui-même, ce qui est peut-être un défaut sur lequel il pourrait être intéressant de travailler. Pour autant, il est une chose qu’il a notée concernant la technologie - et qui n’améliore pas son avis à son sujet - c’est bien l’odeur.

En regard des différents pays, provinces, duchés et autres royaumes, Kieran en est encore à quelques balbutiements dans ses avis. Il est consciencieusement resté loin des grandes villes, peu enclins à se retrouver balloté de toutes parts par une foule ou autre, l’amas d’habitations les unes sur les autres ne lui convenant guère. De ce fait, son avis se fait essentiellement sur ce qu’il sait - et donc très généralisé - et ce qu’il a pu rencontrer sur les villes et villages en périphérie des grandes cités.

Téïder est bien évidemment un endroit qu’il tente d’éviter. Aller chatouiller l’ours avec un bâton de trente centimètres peut avoir quelque chose d’incroyablement drôle mais il ne ressent pas le même intérêt pour le royaume. D’autant qu’il est plutôt connu - et reconnu - qu’ils préfèrent le genre humain et si l’elfe apprécie de jouer des tours de temps en temps, se transformer en humain pour la simple raison que sa réelle apparence pourrait lui causer des soucis alors qu’il veut seulement se balader ne l’intéresse guère. Téïder, très peu pour lui.

L’empire Akkatonien fait partie de ceux qu’il évite également, n’étant pas très à l’aise avec la rigidité que la technologie impose à la magie. Être une brindille aux quatres vents mais armé de magie, c’est une chose. Une brindille armée de pas grand chose d’autre que la chance, ça peut être drôle pendant un temps mais à petites doses. En revanche, il n'a rien contre les Akkatoniens en général, son appréciation se fera au cas par cas. Peut-être que leur dédain pour la magie pourrait jouer un poil dans le négatif.

La province Ikhlydienne est celle où il a vu le jour. Bien qu’il l’ait fuie et s’en tienne à distance par crainte de se voir retourner sous le joug de sa famille et de leur culte, il l’aime d’un tendre amour. La nature y est importante et ses automnes capricieux pouvant se révéler mortels prennent une place chère à son cœur. S’il s’installe ailleurs, ses racines seront toujours fermement ancrées dans les terres riches et fleuries de sa province natale.

La république d’Eïrn… c’est peut-être typiquement là où il sera le plus à même de s’installer. Peu de grandes cités, peu de grands rassemblements, de la vie sauvage à foison et la liberté à perte de vue. Il pourrait bien s’installer une décennie dans un village et se déplacer ailleurs à un moment sans un regard en arrière, la variété de races, d’opinions, de vie et autres lui plaît. La jachère, c’est là où une myriade de vies et de couleurs peuvent s’exprimer sans restrictions ni contraintes.

Le royaume d’Eïlynster… Kieran est partagé. Autant le fait qu’ils s’opposent aussi fermement à Téïder joue en leur faveur mais la rigidité militaire qui les caractérise lui hérisse généralement le poil. Curieux et désireux d’y foutre le nez ne serait-ce que parce qu’un grand mur est érigé entre eux et le reste du monde, une interdiction ferme et évidente qu’il ne peut pas s’empêcher de vouloir braver, bien entendu. Il n’a pas encore d’avis à proprement parler, seulement qu’il n’apprécierait guère d’y être né et de s’y voir contraint de quoique ce soit. Mais peut-être qu’un petit stage d’apprentissage en combat ne lui ferait pas de mal.

Quant aux Duchés… c’est peut-être le second endroit, avec Eïrn, où Kieran est susceptible d’avoir envie d’y foutre les pieds, les mains dans les poches. Tant à découvrir et tant de possibilités ! L’indépendances des cités a quelque chose d’assez curieux et en même temps libérateur… leur taille cependant est probablement ce qui le retient d’y courir pour aller fureter à droite et à gauche.

Et le meilleur pour la fin, bien évidemment… Les terres sauvages du nord. Bien qu’accompagné de Nym et Merilin, Kieran n’ose pas encore y aller de peur de se mettre en danger ou - pire ! - de mettre ses compagnons en danger. La liberté, là bas, y est absolue et d’autant plus attrayante. Des bêtes et des créatures libres, sans la contrainte rébarbative de toutes ces villes qui poussent comme des champignons à droite et à gauche. Peut-être le seul endroit qu’il pourrait encore découvrir qui ne soit pas trop teinté par la présence de bipèdes. Définitivement un endroit qui le fait rêver et attire constamment son regard, comme un aimant n’attendant que son bon vouloir pour trouver sa place.

Histoire

.: Une naissance sous le signe :.

Kiera naquit dans une famille de haute noblesse et si son arrivée était alors attendue avec une impatience croissante, seuls ceux du cercle fermé de sa famille avaient conscience de l’étendue de cette impatience. Du travail que cette naissance avait requis, de combien d’espoirs reposaient sur les frêles épaules de l’enfant à naître.
Il faut dire que la famille dont il provient - et dont nous tairons le nom - a longtemps travaillé sur sa lignée, sélectionnant époux et épouse dans l'espoir d'accroître leurs chances de donner naissance à un héritier ou une héritière de qualité. Ce procédé n’a jamais été confirmé comme ayant des résultats prouvés et assurés, que deux parents donneront immanquablement naissance à un enfant au potentiel magique supérieur ou égal aux leurs, quelques naissances passées auront même tendance à réprouver la théorie. A croire que la détermination et l’obstination sont d’importants traits de famille.

Chaque famille scrutée à la loupe, repérant et pointant du doigt tout élément perturbateur, tout membre de la famille pouvant indiquer une éventuelle tare. Impensable, après tout, qu’un enfant puisse naître avec un potentiel magique en-deçà des parents. Le but était d’aller, bien évidemment, au-delà, de repousser les limites et d'engendrer un mage qui ferait l’unanimité.

Plus important, il fallait une figure de proue pour leur culte, un fer de lance pour repousser l’obscurantisme et rendre au Grand Phénix l’attention qu’il mérite.

Ainsi Kieran naquit et si son potentiel magique ravit sa famille, sa naissance donna lieu à de véritables festivités. Sous le couvert d’une fête tout ce qu’il y a de plus commun au sein de la noblesse, il s’agissait réellement de réjouissances des membres du culte car l’enfant était né avec une tâche de naissance à la forme bien particulière. Comme marqué au fer blanc, situé entre ses omoplates, se déployait la forme majestueuse du phenix.


La vie de Kieran se déroula sous le signe de l’attente. L’attente de bon résultats. L’attente de prodiges. L’attente de preuves. Cette marque, pourtant simple tâche de naissance, avait ajouté sur ses épaules des expectations qui allaient croissantes. Qu’il dispose effectivement d’un réservoir magique conséquent supérieur à ses parents ne fit qu’accroître l’attente, intelligent et curieux, il apprit rapidement ce qu’on voulait bien lui apprendre mais bien entendu la pression finit par l’atteindre.

Il mit un peu de temps à percevoir les regards lourds qui pesaient sur lui, à entendre les chuchotements et à comprendre que bien que ses exploits auraient ravis bien des parents, ce n’était pas suffisant pour les siens. Moins encore pour le culte qui épiait le moindre de ses faits et gestes, attendant il ignorait quel miracle de sa part.
On lui parlait, bien entendu, de ce Grand Phénix qu’ils révéraient. Bien sûr, il devait participer aux rassemblements, assis sur son petit dais, disponible aux regards curieux et fanatiques. Bien sûr, il avait des leçons quotidiennes, des moments de la journée spécifiquement dédiés à la prière et aux dévotions. Le tout, bien sûr, dans le secret le plus total car bien que le culte soit suivi par un nombre modéré de dévoués, ils attendaient le bon moment pour se révéler et entraîner dans leur sillage tous ces hérétiques qui avaient tout oublié du Grand Phénix.

La pression finit par avoir raison de lui. Ces moments dédiés à la prière et aux dévotions, à l’âge 25 ans, il finit par les avoir en solitaire, prétendant requérir plus de concentration afin de vouer l’intégralité de sa personne au Grand Phénix. Il ne pouvait se permettre, comprenez-vous, la distraction malvenue de tous ces gens dont les yeux restaient rivés sur lui. Si ses arguments furent d’abord ignorés, il finit par être écouté et pouvoir exister en toute tranquillité. Bien évidemment, il s’échappa par la première fenêtre venue.

C’est lors d’une de ces escapades qu’il trouva le chemin du cirque qui s’était installé là. Chaque année les tentes bariolées et les chariots colorés s’installaient en périphérie de la cité de jade et offraient aux regards avides des spectacles et représentations. La troupe venait avec sa propre procession de forgerons et artisans afin d’entretenir les outils des forains mais, plus important, Kieran y trouva l’espace le plus apaisant sur lequel il soit jamais tombé.
Situé légèrement à l’écart se trouvaient des chariots de cages dans lesquelles tournaient en rond des créatures diverses et variées, aux couleurs chatoyantes, aux crocs longs et aux griffes acérées. Aux becs puissants et aux pattes épaisses. Il y trouva des animaux mutants aux différences stupéfiantes avec leurs cousins lambdas, des rhinocéros laineux déambulaient lourdement dans une pâture non loin, manifestement utilisés pour tirer les chariots les plus lourds. D’autres cages avaient les rideaux tirés pour en masquer le contenu et Kiera glissa la tête sous certains d’entre eux, il se retrouva notamment nez à nez avec les gueules d’un cerbère et bien que la créature soit d’une taille plus que terrifiante pour un jeune elfe de son âge, il resta là. Le rideau se referma derrière lui tandis qu’il levait le nez vers les trois truffes qui lui faisaient face, incapable de savoir quelle paire d’yeux il devait regarder. Il en rit et alors qu’il s’apprêtait à tendre les doigts vers les barreaux, une voix l’interpella :

« Hey ! Toi-là, recule ! »

Kieran sursauta et, emmêlé dans le rideau, mit un instant à voir qui approchait. Au même instant, la bête se jeta sur les barreaux de la cage, les gueules garnies de crocs se refermant sur le métal enchanté et secouant le chariot par la même occasion. Surpris et terrifié, il trébucha et, enfin dépêtré du rideau, se retrouva surtout étalé sur le sol. Le tissu fin qui masquait le contenu du chariot au reste du monde l’empêchait désormais de voir les six yeux enflammés.
Une paire de mains fortes le souleva sans ménagement, le remettant sur pieds avant de lui asséner une bourrade colérique.

« Non mais ça va pas, » siffla la personne, attirant enfin le regard du jeune elfe tandis que l’inconnu se lançait dans une tirade dont peu avaient le secret. Toujours un peu sous le choc, Kieran se tint là, les bras ballants, le regard fixé sur le nouveau venu qui profitait de son silence pour exprimer au combien il remettait en doute les capacités cognitives du gosse, et puis où sont tes parents que je leur en tienne deux mots, non d’un loup de feu, qu’ils apprennent un peu à surveiller leur mioche. Avait-il des ballons vivants pour ancêtres pour être aussi inconscient, non mais j’vous l’demande, comment peut-on être aussi inconscient, c’est pas croyable.

Et, tout en se voyant lister l’étendue de sa stupidité, Kieran se vit jeté dehors sans ménagement et abandonné là, comme deux ronds de flan, avec l’incertitude quant à ce qui venait exactement de lui arriver. Il fit le chemin inverse, comme en plein rêve, grimpa jusqu’à la fenêtre par laquelle il était sorti et reprit sa journée comme si de rien n’était.

Bien évidemment, cela ne l’empêcha pas d’y retourner à sa prochaine séance de prière en solitaire, au grand damn de Rivell. Thérianthrope serpent de son état, Rivell enchantait et hypnotisait les créatures avec la même efficacité qu’il avait assommé Kieran de réprimandes la veille.

Ce fut le début d’une étrange amitié, partagée entre les bourrades peu amène de Rivell et l’inconscience générale de Kieran. Chaque moment de prière en solitaire, le jeune elfe s’y rendait en courant, ayant trouvé en Rivell une figure qui lui offrait un repère sans attente ni pression. Contrairement aux membres de sa famille et du culte de ses parents, lui ne voulait rien à voir à faire avec Kieran, le foutait dehors sans hésitation et le bousculait de toutes les façons mais jamais avec méchanceté, toujours avec une tirade exaspérée et un “reviens quand tu auras trouvé une conscience” mais quand Kieran revenait inévitablement le lendemain, il y avait toujours une part de gâteau qui l’attendait. Rivell aimait les animaux, les bêtes et les créatures avec une invariable équité. Il n’en aimait pas un plus que les autres et prenait soin de chacune de ses bêtes avec la même attention, la même affection. Le cerbère qui avait manqué d’arracher quelques doigts à la menotte fine de Kieran, Rovk, se révéla être un compagnon aussi revêche que son maître et, ayant appris sa leçon - autant qu’il le pouvait - le jeune elfe restait prudent en sa présence.
Vint cependant le moment de la séparation, le départ de la troupe pour une prochaine ville, pour sa représentation suivante. Rivell donna une tape sur l’épaule du jeune elfe, le regard fuyant et les sourcils froncés de déplaisir, il lui souhaita bonne chance, l’engueula une dernière fois pour lui intimer d’être prudent, bordel de merde, et s’éclipsa sous la toile de son chariot privé.

Il laissa entre les mains de Kieran, sans un mot, sans une explication et avec son attitude bourrue habituelle, un petit guline. Sur le minuscule collier était écrit “Pierrot” et, à l’exception de Rivell, Pierrot fut le premier et seul ami de Kieran pour un long moment.
Il retourna à sa vie solitaire et s’il se servait toujours de ses moments de prière en solitaire pour s’échapper, ils n'avaient pas le même goût que lorsqu’il rejoignait Rivell et ses compagnons pour en apprendre davantage sur les bêtes, se faire apostropher par Rivell et glousser comme un gamin en l’entendant siffler de rage à l’idée d’avoir des cheveux blancs avant l’âge.

L’année suivante, la troupe passa à nouveau les portes de la cité de jade et le cirque reprit son cours. Si Rivell n’en pouvait plus de geindre et se plaindre d’être à nouveau emmerdé par un morveux pareil, il ne masquait pas la tendresse nichée au fond de ses yeux. A croire que Kieran faisait partie de ces créatures un rien farouches qu’il récoltait, soignait et remettait sur pieds à travers Orzian.


Au fil des ans, Rivell découvrit peu à peu l’origine réelle de son protégé. Si Kieran parlait peu, il en révélait des miettes à chaque visite de la troupe, laissait échapper des petits détails ici et là que le thérianthrope était en mesure de recoller ensemble pour en faire une image.
Pendant ces temps où le jeune elfe le rejoignait, le forain employait ces occasions pour lui apprendre ce qu’il savait, le laissait parfois avec ses propres bêtes sans trop de surveillance, désormais confiance que l’enfant avait à peu près assez de connaissance pour conserver ses dix doigts. Rovk devint une compagnie plus aisée au fur et à mesure que Kieran apprenait à dompter le caractère peu amène du cerbère. Pierrot, lui, était la présence la plus réconfortante qui puisse être. Les jours difficiles voyaient Kieran roulé en boule dans son lit trop grand, disparaissant sous les dais, les couvertures et les oreillers onéreux, tenant contre sa poitrine frêle la petite créature au doux pelage.
Si parfois le tourbillon des attentes, des leçons, des rassemblements, se révélait trop puissant et menaçait de l’emporter, Pierrot se tenait sur son épaule et l’ancrait plus sûrement que tout autre chose. La guline était devenu son seul repère, son seul confident en l’absence de Rivell, la seule créature au monde qui passait Kieran avant celles du culte, de sa famille et des attentes de tout héritier de famille noble.

Pour autant, au même titre que Kieran, Rovk et Pierrot finirent par disparaître mais Rivell restait là, toujours. Bien que présent quelques semaines chaque année, il était invariablement là. Mais la pression et les attentes, elles, l’étaient aussi, et se firent de plus en plus lourdes.

Bien que puissant en magie, la marque dans son dos ayant grandi avec lui, le culte s’impatientait. Quand, exactement, allait-il leur indiquer le bon moment, quand allait-il enfin prendre ses responsabilités et enfin accomplir ce qu’on attendait de lui ? Alors âgé de 47 ans et proche de l’âge adulte où, il le savait, les choses allaient drastiquement changer pour lui, Kieran prit la fuite.

Il l’avait préparée depuis longtemps, se servant du sort de dimension parallèle de rangement pour stocker ce dont il aurait besoin en cas de voyage. Il avait espacé chaque stockage de sort à ce que la disparition de tel élément ne soit jamais lié à celle d’un autre élément, des jours, parfois des semaines voire des mois plus tard. Sans parler de la monnaie qu’il y glissait régulièrement.

Bien évidemment, sa disparition coïncidait étrangement avec le départ de Rivell et du reste de sa troupe de la Cité de Jade mais personne au sein de sa famille ne l’imaginait capable de se mêler à de tels rustres.

Il en était du moins absolument certain, si ce n’est que quelques jours plus tard un détachement de la milice familiale se trouvait sur les talons de la procession de chariots.
C’est par le biais d’un des mages spécialisé dans la magie des ténèbres, qu’il apprit avoir une marque et ainsi s’en débarrasser. Non sans avoir, auparavant, suivi l’un des forains dans un détour compliqué, loin de la procession de chariots, pour que ses poursuivants ne voient la marque disparaître alors qu’elle se trouvait précisément en compagnie des artistes de grands chemins.

Après quoi, bien qu’ayant toujours conscience d’être recherché, Kieran s’intégra parfaitement à la vie de la troupe et à la troupe elle-même, même si son regard s’éloigna fréquemment vers les grandes étendues sauvages qui se trouvaient par delà les routes.


Après avoir passé un certain temps aux côtés de Rivell, restant dans les coulisses lors des spectacles afin de n’être vu de personne, même loin de la cité de jade, Kieran appris beaucoup et participa bientôt aux activités du maître dompteur, l’accompagnant dans ses captures et acquisitions.
Après un an, cependant, alors que la troupe s’apprêtait à retourner à la cité de Jade, Kieran les quitta, en partie à regret, en partie avec la joie toute particulière de pouvoir avancer seul, sur son propre chemin.

Rivell ne le laissa pourtant pas partir seul et lui confia l’une de ses plus récentes acquisitions, une créature qu’il avait été capturer seul, à l’insu de son protégé, conscient que ce dernier était susceptible de bientôt les quitter compte tenu de leur prochaine destination.

C’est donc au côté d’un jeune adulte néméide que Kieran prit la route.


Il découvrit qu’il n’y avait rien de plus formateur que les routes, les étendues sauvages et les quelques villages paumés au milieu de nul part. Parfois, c’était quitte ou double, l’accueil qu’on lui réservait. Il découvrit de nouvelles créatures, apprit davantage et se rapprocha d’autres spécialistes dont il absorba avec les connaissances que sa famille aurait voulu le voir démontrer au sujet d’autres éléments. Comme par exemple prendre les devants du culte, endosser les responsabilités pour lesquelles on l’avait préparé.

Il devint une petite référence, ici et là, sur son passage. Une mention entre gens des villes et villages, rarement des grandes villes. L’histoire d’un gamin elfe, pas bien épais, qui voyageait un peu au gré du vent et qui en connaissait une belle tartine sur les monstres et les créatures. Si on avait un problème avec l’un ou l’autre, il était possible qu’il apporte son aide. Parfois moyennant paiement, parfois juste contre la promesse de ne pas aller chatouiller la créature d’un peu trop près. Certains villages se virent cohabiter avec l’animal dangereux qui les avait terrorisé jusqu’alors, ayant appris ce dont ils avaient besoin pour co-exister tant bien que mal sans que ni l’un ni l’autre ne finisse par se tirer dans les pattes.
Un changement tout à fait surprenant des chasseurs de monstres connus et reconnus à travers Orzian, voilà maintenant qu’il y avait un pacifiste qui apprenait aux uns comment vivre avec les autres. Une cohabitation entre bipèdes et monstres, certains en riaient, d’autres en avaient fait l’expérience et louaient les exploits du gosse elfique.

Evidemment les rumeurs commencèrent à exister et si certains restent modestes, d’autres firent de grossières exagérations. Ce n’est donc pas sans un certain amusement qu’il entendit certains lui demander s’il fut inspiré par cet elfe incroyable qui dompte les créatures les plus dangereuses et les plus agressives, qui tapote les wyvernes sur le bout du nez pour les gronder et se voit adoré par ces dernières.

C’est quelques années plus tard, alors qu’il approchait des frontières d’Eïrn, qu’il fit une découverte peu savoureuse. Au détour d’un sentier peu emprunté, il fit la découverte d’un campement de taille conséquente. Il s’agissait moins d’une délégation que de l’entourage d’un abruti qui venait de faire une grosse acquisition. Trônant à côté de son trophée, ses doigts ornés de bagues tapotant la coquille épaisse suivant le rythme du barde du campement.
Peu désireux de se faire remarquer, Kieran tendit l’oreille et ce que le vent lui fit parvenir tordit ses lèvres de déplaisir. Rivell aurait été fier, du moins jusqu’à maintenant. Kieran s’était tenu plutôt efficacement loin de tout problème et ne s’était retrouvé dans la mouise que de manière tout à fait fortuite… ce qu’il s’apprêtait à faire, cependant, dépassait certainement l’idée d’aller caresser un cerbère au travers des barreaux d’une cage.
Au couvert de la nuit et à l’aide de la magie des ténèbres, Kieran se faufila au sein du campement. Habitué à approcher les animaux et les créatures avec la plus grande prudence, il n'avait cependant que rarement usé de ses compétences pour tromper le genre bipède aussi l'entreprise se révéla-t-elle plus compliquée que prévu. Dansant d'une ombre à une autre, malgré le couvert de la nuit et l'aide de la magie, Kieran fit face aux sentinelles postées ici et là qui rendirent la tâche plus ardue mais, plus exactement, ce fut la tente qui se révéla la plus désagréable. Il en avait vu des tours, avec la troupe, où ils découpaient dans le tissu à l'aide d'un poignard effilé avec l'aisance d'une feuille de papier déchirée et dans le plus grand des silences avec ça. Pour autant, lorsqu'il tenta de percer le tissage serré et épais de la tente afin de pouvoir entrer sans passer par l'une des entrées, il se retrouva à batailler stupidement. Effrayé de mettre trop de pression et d'engendrer un craquement qui réveillerait tout le campement, ou qu'il ne brise l'un des tenants de la tente et ne foute tout en l'air. Se retenant à grand-peine de maugréer et de pester, la sueur froide lui coulant dans le dos et la peur au ventre, il finit par réussir à fendre le tissu sur une distance suffisante pour lui permettre d'entrer sous la tête.

Les ronflements sonores couvrirent le reste de son méfait et Kieran passa le reste de la nuit à mettre le plus de distance possible entre lui et l’origine de son méfait, l'œuf de Drake serré dans ses bras.

C’est donc toujours avec un œil par-dessus son épaule qu’il voyage depuis, désormais accompagné d’un Drake adulte, apportant son aide là où la cohabitation entre bipèdes et monstres, là où la magie peut avoir son utilité et où il sait que les créatures sont en besoin d’aide.

Liens

Xin Nahalëm : Xin fut le tuteur et mentor en rapport avec la magie, ils ont gardé contact jusqu’à l’heure actuelle. Une des rares figures positives de son passé dans la cité de jade.
Azaïm Enfant de l’Ombre : Rare ami qu’il puisse mentionner de son temps dans la cité d’Ikhyld, Azaïm est un partenaire de jeu que sa famille ne pouvait décemment pas l’empêcher de cotoyer. La possibilité d’invoquer l’Enfant de l’ombre ne fait que faciliter l’entretien de cette amitié.
Elsa Iselin Hannsen : Croisée un peu par hasard au détour d’un de ces villages dont Eïrn a le secret, Kieran ne sait encore trop quoi en penser. Bien que bonne vivante, elle traînait du côté d’un tableau de chasse concernant des créatures jugées dangereuses et à abattre. Mal placé pour juger, cependant, il s’y trouvait également mais pour une toute autre raison.
Richard Goswin Ivo Guilbert : Autant vous dire que la tentation de l’appeler Guigui est forte. Là où Kieran est une brindille, Richard est un véritable bastion. Presque une combinaison mortelle d’un vélocipédien lancé en pleine course vers sa proie et un rhinocéros laineux pour la taille. Ils s’entendent plutôt correctement, surtout dans un but informatif. Il attise indubitablement la curiosité de Kieran qui n’attend qu’une occasion de soulever la visière de ce heaume pour en savoir plus. Et peut-être en profiter pour faire une grimace en direct.

• Petite présentation de votre personne : Nooooooooooooooooooooooooooooon
• Rythme rp et particularités : Je ne sais pas trop, ça va dépendre de l’activité irl mais en théorie activité correcte.
• Comment avez vous découvert le forum :Deux adorables personnes m’en ont parlé
• Des ambitions pour votre personnage ?Ça reste à déterminer ! Mais j’ai l’intention qu’il marque les esprits, en bien ou en mal
• Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ? Trop rien de prévu, je propose éventuellement des trucs à utiliser dans l’histoire mais si jamais utilisé, c’est pas grave : m’en fout un tit peu. Le laisser le jeu faire me convient tout à fait !