Orzian, engrenages et arcanes
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| Le Prisonnier Retors Orzian, engrenages et arcanes :: Mémoires d'Orzian :: Sujets périmés :: Rps terminés | Sujet: Le Prisonnier Retors Lun 9 Jan - 16:20 ”Sénéchal, Slawomir et Zdzislaw ne peuvent pas tenir la position pendant plus de quelques jours de plus sans avoir des renforts supplémentaires sur leurs flancs, ils sont trop exposés dans le bocage.”
”-Leszek quand j’aurai besoin de ton avis je te le dirai hmm?”
Le Commandeur Leszek était un homme loyal mais ce n’était pas la flèche la plus aiguisée du carquoi. Si une fois sur le terrain il était capable de prendre les bonnes décisions, dès qu’il était debout devant une carte tactique c’était catastrophique, son incapacité à lire les abstractions sur le papier était un mystère que Varsaw n’arrivait toujours pas à percer. C’était pas possible d’être aussi intuitif sur place et aussi con au quartier général, et là, il était très très con. Les bras tendus et les mains posées sur la carte, Varsaw était dans sa tente à l’intérieur de son campement d’opération près de la frontière d’Akkaton à plus d’une quarantaine de kilomètres de la putain de Forteresse Indomptable.
”-Sénéchal avec tout mon respect Slaw…”
”-Commandeur Slawomir va tenir, et tu sais pourquoi Leszek? Parce qu’il a plus que deux neurones qui se battent en duel pour savoir qui finira troisième dans sa petite caboche de merdeux. Tu vas leur faire confiance, et tu vas aller poser ton cul, ton camp et tes cinq Mestres là. Hmm? Compris? ”
Il tapota frénétiquement la position sur la carte qu’il souhaitait que Leszek occupe, c’était pourtant pas compliqué à comprendre mais il n’avait pas pas besoin que Leszek comprenne, il avait besoin que Leszek fasse. Et là il ne faisait pas, il était toujours là.
”-Oui Sénéchal.”
Enfin! C’était pas trop tôt, Varsaw détailla les dernières précisions à son Commandeur et l’accompagna dehors pendant que celui ci donnait l’ordre à ses Mestres de lever le camp et de se préparer au déploiement. Alors que les officiers se préparaient à partir, un officier de liaison vint l’informer de l’arrivée d’un Inquisiteur.
”Parfait. Faites le venir dans ma tente.”
Au lieu d’y retourner, le Sénéchal se dirigea plutôt vers la tente installée au fond du campement dont l’entrée était gardée par deux hommes de mains de la garde de Varsaw. D’un signe de la tête de leur supérieur ils s’écartèrent et laissèrent le gradé passer librement, il repoussa la toile qui couvrait l’entrée et fit quelques pas vers l’avant, prenant soin d’attendre quelques instants pour laisser ses yeux s’habituer à la lumière plus faible de l’endroit. Là gisait un homme, attaché à un poteau les mains liées dans le dos par de solides menottes en fonte dont la chaîne rentrait à l’intérieur du mât, et les fers à l’intérieur de sa chair. Le prisonnier avait déjà meilleur mine, ça faisait maintenant quelques jours qu’ils prenaient la peine de le nourrir correctement, de soigner ses blessures et de le laisser se reposer autant que possible. Varsaw sourit en s’accroupissant à sa hauteur, le contraste entre le mastodonte de muscles et l’homme faible en haillons devant lui était quasiment une allégorie de la proie acculée devant le prédateur. Le Sénéchal saisit l’unique bougeoir de la pièce et le rapprocha du visage de sa victime pour mieux l'apercevoir et apprécier sa réaction. La flamme illuminait des émotions qu’il se plaisait à voir comme l’épuisement, le désespoir, la colère. Non pas une haine non, son adversaire démuni n’avait plus l’énergie pour un sentiment aussi fort, même s’il avait encore l’énergie d’être une écharde dans son cul en refusant de coopérer depuis maintenant deux semaines. Petit fils de pute va, tu crois que ton sacrifice va servir à quelque chose peut-être à part nous faire perdre notre temps.
”Debout debout là dedans, aujourd’hui est jour de grâce à Teïder, c’est la dernière chance pour toi de me dire où il est.” Il était parfaitement conscient que le prisonnier ne craquerait pas maintenant, et ce n’était pas une réponse qu’il était venu chercher.
L’homme en face de lui leva les yeux, son regard était vitreux et vague, comme dénué de conscience, puis il sembla comprendre ce qu’il voyait. La lueur faible de la bougie se reflétant sur le masque d’acier noir éclairait les feuilles de laurier à la disposition chaotique, d’un coup un semblant d’émotion anima le prisonnier, il ne dit rien mais releva tout à fait la tête, le menton droit et fier et sa bouche paru articuler un début de réponse, en guise de quoi.
”Raah pfth!”
Ce n’était pas la première fois que ce vaurien crachait sur son masque, il avait eu le luxe de le faire plusieurs fois ces quinze derniers jours sans que le Sénéchal ne puisse lui couper la langue, puisqu’il avait justement besoin que ce bout de viande inutile qui s’agitait au fond de la gorge de sa proie lui explique où était retenu prisonnier ses deux Mestres d’arme capturé par l’ennemi. Lentement, il leva la main, prenant plaisir à voir le tressaillement de cette loque craignant encore une fois une rétribution, mais il n’en serait rien. Il ne devait pas abîmer le jouet de son invité, c’était justement parce qu’on lui avait annoncé que l’Inquisiteur qu’il avait réclamé avait été dépêché qu’il avait commencé à prendre soin de ce petit énergumène, il fallait impérativement qu’il soit en meilleur forme possible pour subir le jugement qu’il s’apprêtait à prendre pour ses péchés. À la place de le frapper, Varsaw retira donc de son doigt ganté le crachat sur son masque, puis essuya celui ci sur le mouchoir qui dépassait de sa poche. Sans un mot il se releva, fit demi-tour et parti, laissant son captif descendre dans la spirale de la peur sur la raison de sa passivité anormale.
De retour dans sa tente, il vit un homme qui l’attendait patiemment debout, stoïque. Derrière son masque le Sénéchal esquissa un rictus de plaisir, c’est lui. Ses habits ne laissaient aucun doutes sur sa profession, pas plus que les armes posées à ses côtés dans le petit râtelier à l’entrée. Il tendit une main vers l’Inquisiteur et dit d’un ton aussi jovial et accueillant que possible:
”Que notre Père veille sur vous Inquisiteur. Grand Sénéchal Mihkaï Varsaw, 4ème Division, IIème Corps d’Armée. C’est un soulagement d’enfin vous voir parmi nous, j’espère que vous avez fait bonne route?”
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| Invité | | Sujet: Re: Le Prisonnier Retors Mar 10 Jan - 4:47 Abel observait le paysage qui s'étendait devant lui, la joue appuyée contre sa main alors que le chariot qui l'amenait jusqu'au campement militaire avançait lentement. Il aurait sans doute pu faire le voyage à cheval. Mais n'étant pas un bon cavalier et ayant droit à ce type de transport de pas son rang, il avait préféré choisir un voyage plus tranquille. En fait, il avait passé la majorité de son voyage à prier le père de la terreur, le remerciant encore et encore de lui accorder son don et d'avoir fait de lui, dans la douleur, l'homme qu'il était devenu. Certains hommes en ce monde n'avaient pas un destin normal. Avoir une femme, des enfants, une ferme ou un travail normal était le lot des gens communs. Mais les gens comme Abel avaient une mission à remplir. Et tant que cette mission ne serait pas remplie, il continuerait de se battre. Le monde devait être purgé des races non humaines, sans aucune exception. La magie devait être sévèrement contrôlée. Et les abominations magiques et scientifiques, détruites. Il n'aurait pas de repos avant que son œuvre ne soit accomplie. Jamais. Quand bien même il devait y laisser la vie.
Finalement, le paysage changea et devant lui s'étendit plusieurs dizaines, peut-être même centaine, de tente militaire arborant le pavillon de l'armée de Teider. Il pouvait presque sentir la peur des jeunes soldats, mais il n'était pas ici pour galvaniser les troupes. C'était le travail des prêtres ça, ce qu'il aurait pu devenir. Passer ses journées à parler, prier et se flageller. Quelle existence monotone quand même. Heureusement que son dieu avait d'autres plans pour lui. Malheureusement, il avait aussi des obligations à remplir. Même s'il préférait traquer les hérétiques et les races infâmes, aujourd'hui il devait jouer les tortionnaires. À croire que même le chef des armées était incapable de délier une langue. Si ce n’était pas triste...
Le chariot s'arrêta et l'homme portant ses habits et son armure sauta du carrosse avec une agilité surprenante pour un homme portant une armure si lourde. Ce que beaucoup de fidèles ne savaient pas, c'était que les inquisiteurs étaient bardés d'objets magiques pour pouvoir faire face aux mages. Et l'armure de l'inquisiteur ne faisait pas exception. Elle était solide comme le roc, mais ne pesait pas plus qu'une simple tunique. Une vraie joie.
Fronçant les sourcils, il avança dans le camp sans même rendre les salutations respectueuses que les soldats lui donnèrent. Qu'elle importance, ils seront sans doute bientôt morts pour la gloire du père. Abel avança quelques minutes entre les tentes, guidé par un officier, avant de s'arrêter devant celle qui lui était désignée. Fronçant légèrement les sourcils, il huma l'air. Du sang, de la sueur et du cuir. Une salle de torture. Et visiblement occupé. Bien. Il ne perdrait pas de temps. Il entra dans la tente et prit la peine de saisir sa lourde épée à deux mains pour la déposer dans le râtelier avant de fixer l'homme masqué qui lui faisait face.
-Je sais qui vous êtes. Le père veille sur vous et sur vos troupes, sénéchal. En espérant que nous puissions gagner la prochaine fois.
Il serra la main de l'homme et avait prononcé ses paroles de sa voix grave et caverneuse. Visiblement, l'idée que Teider est perdu un affrontement lui était insupportable. Mais il n'était certainement pas ici pour s'amuser à se quereller avec un haut gradé. Il s'arrêta devant le prisonnier et le fixa l'espace d'un instant.
-Qu'à til fait et que voulez-vous de lui, sénéchal.
Puis, fronçant les sourcils et jugeant que l'homme se portait un peu trop bien, il décida de faire l'honneur au commandant des armées, d'admirer la puissante magie conférée par le dieu des dieux. Il serra ses poings avec force, jusqu'à ce qu'un mince filet de sang s'en écoule et dit avec révérence.
-Ressens la présence du père, soit purifié par la douleur et accepte son châtiment.
La seconde d'après, il avait apposé ses mains sur la tête de sa victime. Celle-ci ouvrit les yeux et un hurlement de douleur horrible franchit ses lèvres. Pires que tout ce qu'avaient réussi à lui extirper le sénéchal et ses hommes. Maintenant, il ressentait la véritable douleur. Celle qui forge un homme, l'oblige à révéler tout ses secrets les plus intimes et lui offre le pardon, s'il traverse cette épreuve sans perdre la tête. Le père de la douleur pardonne ceux qu'il forge dans sa douleur sainte. Et cet homme devait l'accepter, même si ses hurlements et ses larmes démontraient bien ses limites. L'inquisiteur coupa le contact et l'homme sanglota mollement en tremblant comme une feuille.
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| Invité | | Sujet: Re: Le Prisonnier Retors Ven 13 Jan - 14:20 Derrière son masque le Sénéchal paraissait décontenancé, il ne prenait pas la peine de réprimer ses expressions faciales lorsque son visage était caché par l’acier noir et là, il fronçait les sourcils avec une légère confusion devant l’Inquisiteur. Ce n’était pas la première fois qu’il avait à faire affaire avec un d’entre eux et à chaque fois ça avait été un vrai poème, bien qu’il admirait la ferveur avec laquelle certains démontraient leur foi, il était souvent rebuté par les extrêmes démonstrations auxquelles d’autres se livraient dans ce qu’il aurait pu de temps en temps confondre avec des excès de lunatisme. Varsaw était évidemment lui même un croyant mais il dévouait sa volonté à celle de son Roi avec un pragmatisme efficace, il n’avait lui aussi aucune limite mais seulement quand il s’agissait de servir l’incarnation même du Père de la Souffrance et son élu en Orzian. En revanche, l’homme en face de lui semblait avoir peu de considération pour ses semblables tant que ceux ci n’étaient pas le Père lui même.
Il serra donc la main ferme de l’Inquisiteur qui ne prit ni la peine de se présenter, ni celle de cacher son mépris pour “l’échec” de Varsaw.
”Ne vous inquiétez pas mon frère, ce n’est qu’une question de temps avant que nous ne mations ce réseau de rebels, la présence de la Forteresse à proximité et l’aide que je suis persuadé qu’ils tirent des akkatoniens leur donne un soutien qui ne fait que retarder l’inévitable.”
Allant droit au but dans sa venue ici l’homme se retourna ensuite vers le prisonnier attaché à leur côté qui suivait leur échange avec grand intérêt. Varsaw commença tout juste à ouvrir sa bouche pour répondre que l’Inquisiteur invoqua sa foi en posant une main sur le front du bagnard et le coucha au sol dans un élan de douleur qui paraissait insoutenable. Le Sénéchal n’était pas un spécialiste de la torture, très loin de là, ni lui ni ses hommes d’ailleurs mais il n’avait jamais eu à faire appel à un Inquisiteur exprès pour cuisiner un captif. Il aurait préféré ne pas utiliser le temps d’un Homme de Foi pour quelque chose d’aussi trivial et il avait dû se résigner quand il avait témoigné de la détermination du type qui gisait maintenant à terre à donner sa vie plutôt que trahir les siens. Il ne savait pas trop quoi penser de ce qu’il venait de voir, d’un côté il était véritablement émerveillé par la démonstration ainsi que le miracle du Père, de l’autre il était concerné par:
”J’aimerai tout de même le conserver vivant aussi longtemps que possible, ce misérable connaît les informations des caches que lui et son petit groupe d’insurgés utilisent et ils possèdent deux de mes hommes détenu par leur chef, un gars qu’ils appellent “Raban”, c’est tout ce qu’on a pu gratter d’eux.”
Il marqua une courte pause, s’éloigna de l’Inquisiteur et du prisonnier de quelques pas pour s’adosser contre un des piquets de la tente et poursuivi:
”Croyez moi mon frère, j’aurai apprécié vous faire venir pour des raisons plus utiles à la cause, mais malheureusement je suis face à un mur ici aussi.” Il faisait référence à celui de la frontière d’Eïlynster, il y avait effectué de très longues années de service en tant que Sénéchal et quasiment la totalité de son temps en tant que Commandeur.
”Cependant maintenant il est à vous, j’apprécierais grandement récupérer ces officiers, et surtout j’aurait encore besoin de vous une fois les informations soutirées mais nous discuterons de ça plus tard, à l’abri des regards indiscrets.” Tournant la tête vers le bagnard il ajouta ”C’est toi le regard indiscret.”
Il resta adossé contre le piquet et se prépara au spectacle d’interrogation qui allait suivre.
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| Invité | | Sujet: Re: Le Prisonnier Retors Dim 15 Jan - 15:31 Abel observait maintenant avec une certaine délectation l'homme s'écrouler sous la souffrance qu'il venait de subir. Exception des inquisiteurs et des prêtres qui avait l'habitude de la souffrance, il était rare, surtout pour un hérétique ne comprenant pas leurs foi, de voir quelqu'un résister à ce genre de souffrance. Le plus merveilleux étant que les sorts du père de la souffrance n'infligeaient aucune réelle blessure. Du coup on pouvait torturer une cible pendant des jours, voir des semaines, sans qu'elle ne meure des suites d'une blessure. Après, il fallait quand même faire attention à ce qu'elle ne fasse pas un arrêt cardiaque, ce qui peut être gênant lorsqu'elle n'a pas encore dévoilé tout ce qu'elle savait. Heureusement pour le grand chef des armées, Abel était probablement l'inquisiteur ayant le plus d'expérience dans ce noble art. Un sourire presque assassin se dessina sur ses lèvres alors qu'il tournait légèrement la tête en direction du colosse qui masquait son visage.
-Il restera vivant, ne vous inquiétez pas. Le père ne laisse pas des gens comme lui périr aussi facilement.
Il releva doucement la tête de l'homme qui l'observait avec horreur, comprenant que les souffrances qu'il avait subies des militaires étaient une simple mise en bouche, contrairement à ce que l'inquisiteur pouvait lui faire endurer. Il s'approcha de ce dernier et murmura avec une voix presque sensuelle à son oreille, de manière à ce que même le sénéchal ne puisse entendre.
-Écoute-moi bien. Je vais te faire endurer mille souffrances, encore pires que ça. Et ensuite, j'irai directement dans ton esprit pour chercher ce qui m'intéresse. Quand j'en aurai fini avec toi, tu ne seras plus qu'un pantin à notre service. Accepte la souffrance et dis-nous ce qu'on veut savoir. Soumets-toi au père de la souffrance et accepte de le servir. Tu vivras encore et tu ne souffriras plus.
Bien sûr, il avait volontairement omis qu'il servirait dans les camps de travail comme un esclave et mourrait probablement de fatigue après quelques mois. Mais en vue du regard terrifié de l'homme qui comprenait enfin à qui il avait affaire. Un sourire sadique au visage, il annonça au sénéchal.
-Il est prêt à parler. S'il refuse de parler, j'interviendrai.
En montrant ses mains couvertes de sang, l'homme prisonnier compris que la douleur qu'il venait de subir serait encore présente pour le torturer s'il refusait de se mettre à table. Et cette fois, il ne pourrait pas espérer mourir pour abréger ses souffrances. De plus, la magie donnée par le père de la souffrance était un mystère pour les autres peuples. Aussi, il n'était pas impossible que le père accorde vraiment le pouvoir de briser l'esprit à ses inquisiteurs.
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| Invité | | Sujet: Re: Le Prisonnier Retors Mar 24 Jan - 14:41 Témoigner de ce que la foi avait de plus spectaculaire à offrire était sans aucun doute un privilège que bien des croyants n’auraient pourtant jamais la chance d’expérimenter de leur vivant. En sa qualité d’officier supérieur, Varsaw avait quand même eu cette chance à de multiples reprises en observant des Inquisiteurs effectuer des miracles à tour de bras, pour parvenir aux fins du Seigneur et Maître qu’ils servaient. Lui personnellement il s’accrochait surtout à la figure royale mais son esprit ne faisait guère la distinction entre le Père de la Souffrance et l’élu qu’il avait choisi en cette terre. Malgré ses expériences précédentes il voyait maintenant l’homme prisonnier à terre accroupit dans la poussière avec un regard de terreur qui ne se lisait pas qu’au fond de ses yeux, et le Sénéchal éprouvait un certain doute quant à la disposition de leur cible à parler.
Il fit donc venir une chaise pour lui même et s’assit en face de la victime, du papier et un fuseau à côté de lui au cas où il aurait besoin de lui faire faire un dessin ou si jamais la douleur l’avait rendu incapable de s’exprimer par voie orale. Son masque toujours en place il se pencha et posa les coudes sur ses genoux, se mettant ainsi à hauteur du misérable qui croupissait au sol. Il laissait le temps que celui ci reprenne totalement ses esprit et que le goût de souffrance que l’Inquisiteur lui avait donné mijote un peu dans sa tête, pendant ce temps il restait impassible devant lui, ne montrant aucun mouvement pour avoir l’air le plus inhumain et intimidant possible.
”On va commencer doucement, déjà je veux savoir le début hmm? Comment est-ce que vous avez réussi à capturer deux hommes, des Mestres qui plus est, en pure isolation?”
Le moins que rien sembla hésiter quelques peu, il était visiblement entrain de réfléchir, mais à savoir s’il se tâtait à parler tout court ou s’il pensait au contenu de ce qu’il allait avouer, ça Varsaw ne le savait pas. Il prit la parole, mais déçu l’officier par son manque de verve:
”On les a eu, ils étaient tout seul et on leur a foncé dessus à plusieurs.”
”-Ça ne réponds pas à ma question.” fit sèchement le Sénéchal. ”Pourquoi étaient-ils seuls? Qu’est-ce que vous avez fait pour les attirer à l’écart?”
”-On… on ne les a pas attiré.”
Varsaw soupira, ce petit connard restait encore trop cryptique mais déjà il lui adressait la parole, c’était plus que les résultats qu’il avait obtenu en deux semaines d’interrogation et là l’Inquisiteur venait de passer quelques dizaines de secondes à poser sa main sur son front, lui susurrer le Père sait quels mots doux à l’oreille et maintenant il lui parlait. Il ne pouvait s’empêcher de se sentir légèrement blessé dans son égo. Cependant, ce n’était toujours pas suffisant pour lui tirer proprement les vers du nez.
”Je vais vous laisser discuter un petit peu, je repasserai te voir cet après midi quand tu sera plus sages dans tes décisions.” Il se releva et alla voir l’Inquisiteur. ”Rejoignez moi dans le QG quand vous en aurez finit avec lui.”
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| Invité | | Sujet: Re: Le Prisonnier Retors Sam 28 Jan - 17:34 Abel observait avec un regard parfaitement neutre l'homme qui dirigeait l'armée de Teider continuer son interrogatoire. Maintenant qu'il avait calmé le prisonnier avec les saintes paroles du père de la terreur, celui-ci serait sans aucun doute plus coopératif. À moins qu'il ne désire connaître la souffrance de l'âme qui se déchire sous la douleur du corps. Cette délicieuse souffrance, l'inquisiteur se ferait une joie de lui prodiguer s'il refusait de se soumettre à l'autorité du royaume de Teider et de leurs dieux. On fond de lui-même, malgré l'intervention du roi en personne, il restait un inquisiteur aimant profondément la souffrance. Il aimait l'infliger ou la faire ressentir. C'était plus fort que lui, donc au fond de son être, il espérait que le sénéchal échoue lamentablement à lui poser des questions. Ainsi il pourrait continuer ses murmures pour le père de la souffrance. C'était merveilleux.
Il observait donc avec un certain détachement, malgré son regard avide, la scène. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que l'homme semblait véritablement prêt à coopérer avec le sénéchal. Il commençait enfin à admettre certaines choses, même si c'était visiblement de mauvaise foi et à contrecœur. Le sénéchal, son visage masqué derrière son lourd masque de fer, observait le prisonnier qui avait donné quelques informations utiles. Mais rien de franchement convaincant pour le sénéchal qui soupira longuement avant de secouer la tête et de laisser l'inquisiteur cuisiner son prisonnier. Un sourire étira les lèvres de Abel lorsque le chef des armées quitta les lieux. Il s'approcha et souffla à l'homme.
-Toi et moi. On va s'amuser...
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Deux longues heures passèrent ainsi, ou les hurlements de douleur de l'homme traversaient le camp, faisant trembler les jeunes recrues qui composaient l'armée. Imaginait que ses hurlements étaient produits par un homme du père, alors que les officiers avaient échoué avant, c'était inconcevable. Les inquisiteurs avaient une terrible réputation et ce n'était pas pour rien. Heureusement qu'ils étaient au service du roi et de la foi. L'homme était à peine vivant lorsque Abel en eu finit avec lui, mais il avait parlé. 2 rouleaux de parchemin étaient couverts d'encre sur ses aveux et c'est dans un état lamentable que l'inquisiteur abandonna le prisonnier pour rejoindre le quartier général du camp militaire.
Portant toujours ses habits qui n'avaient pas une trace de sang ou de sueur, il pénétra dans la tente militaire, ce frottant les mains, une expression victorieuse sur le regard alors qu'il dit au sénéchal de sa voix rocailleuse.
-C'est fait. J'ai deux rouleaux de parchemin sur ses confessions, même les plus intimes. Si vous en avez fini avec lui, il sera transféré dans un camp de rééducation pour être éduqué au père de la terreur.
Peut-être, que le sénéchal avait des projets pour ce prisonnier, mais lui-même n'avait aucune intention de le tuer ou de le relâcher. Il serait rééduqué dans un camp de travail. S'il parvenait à assimiler la religion, il pourrait espérer retrouver un jour une vie presque normale. Dans le cas contraire, il serait tué par épuisement. Une fois cette question réglée, à ses yeux, il prit place sur l'une des chaises et demanda.
-Donc, vous vouliez aussi me parler d'autre chose, sénéchal? Je vous écoute.
Son regard était revenu froid et son expression indéchiffrable. Son visage couvert de cicatrice et encadré par deux rideaux de cheveux blond et gras était tourné vers l'homme masqué et attendait de voir ce qu'il attendait des inquisiteurs.
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| Invité | | Sujet: Re: Le Prisonnier Retors |
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