15 Octobre de l’An 2000 de l’Âge d’Acier

Cela faisait un peu plus d’une semaine que Anton avait été promu à un nouveau rang et si pas mal de détails administratif étaient encore à gérer pour lui et des décisions à prendre pour entériner sa nouvelle position, le devoir n’attendait pas ! Et c’est ainsi que dès le lendemain l’officier s’était attelé à ses diverses responsabilités, puis qu’il avait décidé aujourd’hui de faire une mission sur le terrain, ou plutôt d’aller se rendre après être descendu d’un train à quelques kilomètres à une ville proche, jusqu’à une place forte qui marquait un peu une forme de frontière ambiguë entre une zone à l’extrême Est de la province urbanisée et une part centrale plus sauvage du désert.

C’est ainsi qu’Anton qui marchait escorté d’une escouade de fusiliers et de chevaliers en armure électrique, se rendait calmement et à bon pas, mais pas en marche force jusqu’à cette place forte qui assurait évidemment la sécurité des alentours, autant pour discuter avec l’officier en charge de celle-ci, que pour inspecter un peu… Il finira néanmoins en chemin par apercevoir quelque chose de curieux, un homme qui semblait marcher seul dans le désert et qui lui semblait être un voyageur perdu et pas du tout habillé comme un local, que ce soit en mode natif du désert ou civil Akkatonien.

Interloqué le haut juge fit signe à son escouade de le suivre et se rendra en direction de l’autre qui ne sembla pas forcément fuir leur approche ? Il prendrait alors la peine de s’approcher pour finir à quelques mètres de l’autre et de demander alors de sa voix mécanique, dont le timbre sonnait le calme et la cordialité.

« Bonjour voyageur, vous êtes perdu ? Ce n’est pas conseillé ces temps-ci de voyager seul en ces terres vous savez, si l’empire fait de son mieux pour assurer la sécurité des voyageurs, nous ne pouvons pas la garantir dans les zones sauvages… D’ailleurs, avez vous les autorisation pour être ici ? Vos papiers ? » Qu’il sache d’abord si l’autre avait besoin d’aide et ensuite si c’était un pilleur de ruine imprudent ou un contrebandier indésirable, on ne savait jamais après tout.

Perdue dans ce désert de malheur, Kenshi Iwasaki avait put remarquer plusieurs choses. Premièrement, il ne ressentait rien. A part la vision et l'ouïe, ses trois autres sens était éteint. Deuxièmement, il n'était pas du tout là où il avait combattu le drake. Bien qu'il avait encore du mal avec cette notion, le lieu de sa mort était, dans ces souvenir, un groupes d'îles, pas un désert. Vue qu'il restait de lui les os, le Drake devait l'avoir régurgité. Alors deux théories s'offraient à lui : soit le drake avait fuit encore plus loin après le combat, soit son cadavre c'était fait trimballer sur ses terres inconnus. La simple pensé de ce fait lui fit trembler la colonne. Mais il avait eu un problème bien plus grand ! Sa mâchoire inférieure avait dut être brisé pendant sa mort. Loin d'apprécié cette impression de vide là où se trouvait son menton, il décida de sacrifier la visière de son vieux casque cassé pour en faire une mâchoire de fortune, après quelques menue retouche bien entendue.

Bref, quittant le petit oasis qui l'avait accueilli à son réveil impossible, il commença à errer dans l'étendue de sable. Il n'avait aucune idée de où se trouvait quoi que se soit et, dans le choc lié à la perte de son corps, il avait oublié qu'il avait une boussole magique. Par contre, lorsqu'il entendit le brouhaha d'un groupe de personne, au loin dans les dunes, il se rappela bien vite qu'il avait un masque de parade. Il n'était pas idiot au poing d'ignorer le fait que s'il se voyait lui même pour la première fois, il aurait pensé voir un monstre. Alors des inconnus...

Après avoir inspecté l'état du masque et ayant put voir avec plaisir qu'il ne montrait aucun signe de dégradation majeure, Kenshi le posa sur son crâne. Ironie, il avait fait son masque pour qu'on le reconnaisse facilement, vue que la forme de l'ornement était son visage en plus raffiné. Là, il le portait pour qu'on ne remarque pas son visage décharné. Pour compléter le tout, il mis ses gants de combat, cachant ses mains. Il était fin prêt pour recevoir amicalement les étrangers.

C'est ce qu'il crut. Il n'avait pas fait attention au bruit lancinant qui accompagné le brouhaha. Il ne le remarqua qu'au moment où les.... Golem ? Esprit de métal ? Ça existe des esprit de métal ? Il préféra partir sur cette explication pour évité de faire face à l'étrange réalité. La surprise le laissa stoïque, laissant le temps à se qui semblait être le chef du groupe de lui parler. Avec une voix qui était étrange, comme si elle n'était pas... Vivante ? Mais pas morte non plus.... Kenshi préféra ignorer ce fait, toujours trop perturbé par l’existence même des gens devant lui. Alors, l'être termina sa phrase. Kenshi, sur un ton qui ne saurait cacher le questionnement interne qui l'animé, répondit :


Il préféra dire la vérité. Après tout, il n'avait rien à caché, sauf son apparence. Par contre, il omit volontairement de mentionner les blasons sur ses épaules et son écu près du cœur, tout trois placé sur son armure. C'était un test, pour savoir si ses interlocuteur était d'Ikhyld où si connaissait un peu. Quand il avait quitté sa famille, elle n'était pas inconnue, donc son blason serait surement reconnue par un noble Ikhykdien. Et pour l'écu, il s'était personnellement assuré que les militaires le connaisse ô trop bien.

Quand il avait quitté sa famille... Cette pensée trotta dans sa tête quelques secondes... Combien de temps était-il resté mort ? Cela ne pouvait pas être trop longtemps non ? Non ?

Le voyageur ne fuira pas à leur approche et ne s’amusa pas à faire un choix imprudent, comme les attaquer, ce qui évidemment aurait été problématique pour gérer la situation pacifiquement. Par contre, l’explication que ce dernier lui dira, d’un accent trahissant qu’il n’était pas local, mais de toute façon Anton s’en doutait et d’une voix étrangement grave, avait de quoi rendre le haut juge un peu perplexe. L’autre expliquait qu’il n’avait pas ses papiers ? Soit…

« Il va falloir que nous demandions à votre ambassade, celle Ikhyldienne je suppose... » Il déduisait cela de certains détails, dont l’accent de l’autre. Par contre le blason, il ne le reconnut pas le moins du monde et sans doute qu’à part un Ikhyldien s’y connaissant en blason, ce serait complexe pour Kenshi de trouver quelqu’un qui reconnaîtrait... « Ce que vous faîtes là, je ne vous soupçonne néanmoins pas d’être un espion sinon je serais forcé de vous mettre aux arrêts, par contre je vous conseillerai d’aller vers l’Est, vous y trouverez la civilisation au bout d’une ou deux heure de marche. Si vous voulez, suivez nous ? Nous vous fournirons une légère escorte une fois arrivés au fort. » Après tout, il n’allait pas laisser l’autre erreur seul dans le désert non plus…

Quant au reste, Anton répondra cordialement. « Nous sommes le 15 Mars de l’An 2001 de l’Âge d’Acier, mais ne vous inquiétez pas, bientôt vous retrouverez la civilisation et un peu de sécurité. » Sur ce il fit signe à son escouade de reprendre la marche tout en faisant signe à l’autre de le suivre, ce avant de demander curieux.

« Qu’est-ce qui vous a attaqué précisément ? Vous avez de la chance que ça ait été une bête je suppose, les serviteurs des anciens nagas sont souvent pires et les parties sauvages du désert en sont plus ou moins infestées. Et comment vous appelez vous d’ailleurs ? J’aurais besoin de cette information pour mon rapport aux instances impériales. » Kenshi en tout cas devait peut-être se douter qu’il parlait à des Akkatoniens sinon, à l’accent qu’employait Anton qui était typique de la province d’Akkat elle-même...

Alors que l'être étrange s'approcher de Kenshi, la réalisation se fit de plus en plus forte : Ce n'était pas juste des étrangers, mais des akkatoniens. Derrière la voix étrange de l'esprit de métal se trouvait un accent parfait de ce pays. Mais pourquoi un esprit préféré akkaton à Ikhyld ? Mais il n'eu pas le temps de se stopper sur la question.


Dit-il sur le ton de la blague, même si ça se voyait qu'il ne l'avait pas lui-même trouvé drôle. Mais ce qui cassa son sourire fut l'annonce de la date. Deux milles... un ? Il un pas en arrière et par chance son masque cachait son visage horrifiait.


Incapable d'avaler la nouvelle, sur une voix tremblotante, il ne put lâcher que cette phrase. Une phrase plus ou moins réthorique, vue qu'il savait très bien qu'il n'y avait pas trente calendriers dans le monde, surtout si ces gens étaient des akkatonnien. Heureusement pour lui qu'il n'avait pas besoin de respirer, sinon il aurait clairement hyper-ventilé. Et lorsqu'on lui demanda son nom et la créature l'ayant pourchassé, il était tellement sous le choc qu'il ne fit pas attention à ce qu'il dit.


Puis, il eu comme un électrochoc dans son esprit. Comme si une force supérieure en lui venait de prendre l'horrible information qu'il venait de recevoir et qu'il l'avait jeté au loin. Se ressaisissant d'un coup, il se rendit compte de l'idiotie de sa phrase, décidant alors se lâcher un petit rire amical suivie d'une réponse plus adéquate.


Un mélange de bluff et de mensonge préconçu. Sajo par exemple, était tout simplement la fusion de "Sable" et "Jaune", les deux choses qu'il avait en masse sous ses yeux. Quand à la créature, il était simple de faire croire à une grosse créature caché par une tempête. Après tout, un Drake proche du sol pourrait produire cet effet.

Malgré tout ça, la puissance de la révélation de la date revenait peu à peu, comme un poison mal dilué.

« Si je voulais vous mettre aux arrêts, je vous l’aurais dis et nous vous aurions mis des menottes. Après bien entendu, si vous partez en courant pendant que nous vous escortons, nous risquons de nous poser des questions, mais parce que ce serait un comportement extrêmement louche, vous en conviendrez. » Dira Anton amusé de sa voix mécanique, sincère sur l’ensemble, mais faisant le tout avec un peu d’humour et d’amabilité, avant de dire d’un air incertain, comme si l’autre posait une question étrange.

« De l’Âge d’Acier ? Vous savez, on ne change pas d’âge sur un coup de tête. » Le haut juge commença alors à se demander si l’autre n’avait pas prit un coup de soleil trop fort sur la tête ? Comme certains soldats qui se regardèrent entre-deux, se demandant bien ce que fichait un Ikhyldien ahuri par ici, en général ils ne se perdaient pas dans le désert !

« Vous êtes sûr d’aller bien ? » Finira quoiqu’il en soit par demander Anton au bout d’un moment, tout à fait sérieusement, avant d’ajouter d’un air un peu plus rassuré, mais sceptique. « Ravi de vous connaître Sajo, nommez moi Anton Ludwig Illuminès, haut juge de l’armée impériale et terrestre de cette province, par la volonté du peuple d’Akkaton. » Dira t-il assez solennel, après tout il n’allait pas jeter ce grade au orties, vu le grand honneur que c’était, avant de reprendre pensif. « Vous avez abandonné votre nom ? Je m’y connais assez pour savoir qu’en Ikhyld on ne fait pas ça sans raison... » Et alors qu’il marchait, il commençait à se poser beaucoup de questions, avant de reprendre cordialement.

« En tout cas vous n’êtes plus menacé maintenant, la zone est patrouillé par les armées impériales, il est toujours possible d’être attaqué par ici certes, mais bien plus improbable. » Il se disait après tout que l’autre avait dû passer un sale et long moment dans les parties sauvages du désert, ce avant de dire en faisant signe à un de ses hommes…

« Par contre vous m’avez l’air d’être confus et d’avoir pris une sacrée insolation, je pense qu’un peu d’eau vous fera du bien. » Et alors qu’il disait cela, Kenshi put voir une fusilière s’approcher, visiblement une naine, et lui tendre une gourde d’eau d’un air patient et calme. « N’hésitez pas à toute boire, on arrive bientôt au niveau du fort de toute façon. »] Glissera d’ailleurs la soldate un peu bourrue mais sympathique, se disant sans doute comme pas mal de ses collègues que l’autre devait être sacrément confus !

Est-ce que Kenshi comptait boire l’eau qu’on lui tendait, ou tenter d’esquiver la chose ? Ce qui risquait d’être assez sportif à faire sans que ça ne paraisse étrange, très étrange...

Heureusement, l’étrange être semblait prendre à la rigolade la remarque de Kenshi. Tant mieux, il ne voulait pas s'en faire un ennemie. Par contre, sa réponse quand au calendrier fut bien évidemment source de stress pour Kenshi. Et bien sur, ses réaction commençèrent à créer un questionnement chez l'être de métal.


Un peu surpris... Beaucoup plutôt.

Lorsque l'être se présenta, Kenshi reconnue le titre et se rendit compte qu'il était en face d'une personne avec laquelle il ne faut pas faire n'importe quoi. Mais surtout, tout ses doutes quand à là où ils se trouvait était levé. Mais pourquoi le drake l'avait transporté jusqu'au continent Akkatonien. Et puis depuis quand il y avait un désert...


Kenshi se pencha sobrement, en révérence. Lorsque Anton mis en avant le fait que l'absence de nom de famille pour un ikhyldien n'était pas sans raison, Kenshi, profitant de ce sujet pour lacher un peu de lest, sortie, sur un ton mélancolique :


Le ton était plus indirect que menaçant. Puis s'ensuivit l’explication du pauvre seigneur-juge essayant d'expliqué à Kenshi qu'il n'était plus en danger. S'il savait ce que l'armure devant lui abritait, ou les exploit qu'il avait accomplie dans son autre vie, surement que la créature de métal ne réagirai pas de la même manière. Ainsi, lorsque le seigneur eu finit de lui expliquer le danger de la zone, il sortie, sur un ton chaleureux :


Par contre, vint la situation qu'il redoutait temps : On lui proposa à boire, mettant sa confusion sur une insolation. Sauf qu'il n'était pas bête. S'il buvait, il pourrait caché que l'eau ne coulait pas dans un estomac, mais soulevé son masque... Pas moyen ! Il lui fallait une excuse, et vite...


Il espérait que cela suffirait à repousser la bonté dangereuse de ces gens... Mais pour encore plus détourné le sujet, il se permit alors de rajouté une phrase.

Surpris du temps qu’il avait perdu ? Il est vrai qu’en général quand on se perdait dans le désert, ce n’était pas avec l’objectif d’y rester coincé. Par contre, Anton se fit la réflexion que l’autre devait être du genre chanceux pour ne s’être fait attaqué qu’une fois après avoir erré un certain temps dans une partie sauvage du désert, notamment car avec le retour des anciens dieux nagas, on pouvait dire que les bêtes sauvages n’étaient plus la seule menace qui rôdait.

Ce avant de reprendre avec amusement, après avoir hoché la tête aux premiers propres.

« Titre, titre, c’est vite dit, c’est surtout un grade, celui d’un serviteur du peuple dédié à sa protection et gloire. » Dira sinon amusé, mais assez modeste le seigneur juge qui pour en arriver là devait avoir fait de sacrés accomplissements tout de même, vu la machine de guerre qu’était l’armée Akkatonienne et la méritocratie dont elle pouvait être imprégnée. En somme, il était peu probable que Kenshi soit en face d’un officier peu compétent ou d’un soldat médiocre, officier qui reprendrait pensif et compréhensif à la mélancolie de l’autre.

« C’est votre droit, certains passés ne sont pas heureux, quoiqu’il en soit nous n’approfondirons pas ce sujet. » Après pour sa part il avait eut un passé plutôt heureux et ses parents étaient certes vieux, mais encore en vie, néanmoins ! Il pouvait faire l’effort de ne pas insister sur ce genre de sujet.

Quant au reste, la marche se passait bien, sans problèmes et ils commençaient à êtres en vu du fort vers lequel ils se rendaient, un édifice de taille honorable et défensif qui devait surtout abriter une garnison militaire, mais d’un architecture fort éloignée de ce que les Akkatoniens faisaient à l’époque de Kenshi, même si avec pas mal de ressemblances aussi. Sur le chemin quoiqu’il en soit, Anton reprendrait, calmement au sujet de l’eau. Ce alors que la soldate naine recula sans se vexer aux propos de l’Ikhyldien, se disant sans doute que l’autre à des fois d’avoir été prudent dans ses voyages, avait été équipé un minimum pour !

« Eh bien ce n’est pas plus mal si vous n’êtes pas assoiffé, par contre je gage que vous devez sans doute avoir grand besoin de vous laver ! Vous n’êtes pas gorgé d’enchantements corporels dîtes-moi ? Si ce n’est pas le cas, vous pourrez utiliser les douches de la forteresse, il faudra juste je suppose, que quelqu’un vous montre comment s’en servir. » Ce avant de reprendre avec réflexion aux dernières questions du samouraï.

« Vous êtes vraiment perdu... Vous êtes sûr d’aller bien ? Vous êtes dans la province Orzanienne en Orzian, située au niveau de l’ancien grand désert naga, maintenant c’est une terre impériale, depuis au moins deux bons siècles ? » En somme depuis un bon moment, Anton finirait alors par demander pensif. « Sérieusement qu’est-ce que vous fichiez ici ? On pourrait croire que vous ne savez même pas où vous êtes allé. »

La marche du groupe les mena peu à peu devant la forteresse, où Kenshi, un peu perdue, put admirer l’architecture du nouvel akkaton. Étrange, comme hors de ce monde. Mais bien sur, elle n'était pas à la hauteur face à celle que l'on pouvait voir à la capitale. Si la capitale était toujours debout. Après tout, cet étrange élémentaire de métal était rallier à Akkaton, donc tout était possible....

Alors que kenshi pensait cela, il refusa l'eau et eu droit à la validation du seigneur-juge akkatonien quand à sa raison. Par contre, pour la douche, bien qu'il en avait envie, il ne pouvait pas se permettre de risquer sa nouvelle identité. Et vue que l'homme lui avait donné la parfaite raison pour ne pas les utilisés, il s'empressa de répondre.


Bien sur, il n'avait aucune idée de pourquoi des enchantements corporels pourrait compromettre sa douche, mais il s'en fichait. Une excuse gratuite ne se refuse pas. Par contre, après avoir posé sa question quand au sujet du désert, il se retrouva à nouveau face à un problème Il n'était pas à Akkaton, mais sur le continent d'Orzian. Loin d'être idiot, il fit le lien assez vite. C'était les terres à l'ouest, là où il avait combattu le Drake. Parfait, la solution pour répondre correctement à son interlocuteur était dans ses mains.


Il soupira, attristé. Bien que l'histoire était fabriquer, la mort de son partenaire de toujours, elle, ne l'était pas.


Encore une fois, il y avait du faux et du vrai. Dans le sens où il avait bel et bien fait une cérémonie, simple en soit, mais une cérémonie quand même. Mais oui, il n'avait pas put l'enterré.



Dit-il, encore un peu attristé.

« Soit, au pire on pourrait vous apporter un peu d’eau chauffée et du savon et vous laisser une certaine intimité je suppose. » Concédera le seigneur juge compréhensif concernant l’idée de la douche, après tout il n’allait pas non plus laisser l’autre dans la crasse, surtout que habitué ou non aux conditions rudes, l’hygiène ça restait important. Surtout que, jusqu’à preuve du contraire l’autre était encore de chair et de sang contrairement à Anton ? Après bien entendu l’automate vivant prenait la peine de se nettoyer et prendre soins de son corps mécanique, mais disons qu’il ne le faisait plus du coup en passant sous une douche…

Quoiqu’il en soit, l’autre était perdu et semblait du genre décidément à ne pas tout dire immédiatement quand on lui posait des questions. Est-ce que c’était courant chez les Ikhyldiens de cacher certaines choses par honte ? Difficile à dire, mais ça ne semblait pas incohérent avec leur mentalité supposa Anton, même si clairement ce n’était pas des plus pratiques.

« Hum je vois, mes condoléances ça devait être une fidèle monture, comment s’appelle ce collègue ? L’administration pourrait lui faire parvenir un courrier comme quoi vous êtes en vie et prévoyez de le rejoindre. » Finira donc par demander le seigneur juge professionnel et se disant que visiblement soit l’autre était très malchanceux, soit doué pour se mettre dans des situations difficiles, ou les deux ?

« Je comprend, je comprend, l’honneur est une chose appréciable et appréciée aussi bien en Ikhyld, qu’en Akkaton même si sous des saveurs différentes. Je suppose que vous prévoyez plus tard de rendre hommage à votre fidèle monture à défaut d’avoir put l’enterrer ? » Quoiqu’il en soit, alors qu’ils approchaient du fort de plus en plus, Anton se permettrait d’ajouter, patient.

« Avez vous de la famille tout de même à faire prévenir ? Ou moyen de payer un bateau pour rentrer chez vous ? Disons que vos possibilités de voyages doivent êtres altérés par ce qui vient d’arriver. Après vous pourriez aussi demander à l’ambassade impériale d’Ikhyld de vous ramener chez vous, il y en a une notamment dans la capitale de province. » Cela lui semblait en tout cas une bonne idée, du moins pour faliciter le voyage de retour de l’autre !

Lorsqu'il fut face à "l'expliquation" de sa situation actuelle, le juge sembla compatir envers Kenshi, mais sortit encore une fois un blocage de trop. Le nom de son collègue... Heureusement pour Kenshi, l'excuse parfaite avait déjà était initié plus tôt :


Et hop ! Sujet esquiver. S'en suivie une question qui là, le toucha bien plus.


Son ton direct semblait indiquer qu'il n'attendait aucun contre-argument. On ne rigole pas avec la mort de son ancien partenaire.

Puis vint l'inévitable question du retour et de la famille. Tiraillé entre l'envie de savoir sa famille en vie et sa conscience du danger que causerait la révélation de sa nature, il dit sur le ton le plus simple :


Cette phrase fut sortie aussi bien pour le juge que pour lui. Comme pour se persuader, pour faire face au pire.

Anton hocha la tête pensif, sans se poser spécialement de questions aux propos de l’Ikhyldien qui visiblement semblait vivre une période fort difficile de sa vie, le pauvre bougre ! Il espérait en tout cas qu’il trouverait un autre amie, comme son ancienne wyvern, sur qui compter. Le seigneur juge devinait après tout que pour un dompteur ayant potentiellement consacré des mois ou années de sa vie à prendre soins d’une bête et la dresser, perdre cette dernière de façon soudaine et ingrate était presque comme perdre un enfant.

En tout cas, il n’insista pas à ce sujet, par politesse et car bon, l’autre avait sans doute besoin d’être laissé à son deuil, quant au reste… Il n’avait pas de famille auprès de laquelle retourner ? Un véritable voyageur solitaire sans attaches ? C’était plutôt triste là aussi, du moins du point de vue d’un homme comme le seigneur juge qui avait vécu l’essentiel de son existence au service de sa nation et attaché à un corps militaire. Pour lui on n’était plus jamais fort que soutenu par des alliés et amis, mais surtout on accomplissait tellement plus de choses !

« Soit, de toute façon votre escorte vous ramènera en ville et de là vous n’aurez je suppose qu’à demander aux passants où se trouve l’ambassade, ces derniers se feront un plaisir de vous l’indiquer. » Finira t-il tout de même par dire rassurant à ce sujet, ce alors qu’ils arrivaient au niveau de la grande porte du fort, assez large pour y faire passer une escouade et des bêtes pas trop imposantes. Celle-ci s’ouvrirait alors, dans un bruit de mécanismes, et alors que Anton invitait Kenshi à entrer à l’intérieur et contempler alors un décor militaire, mais plus technologiste que magique avec la présence de pas mal d’armes à feu et artillerie à poudre assez avancée, il glisserait cordialement.

« En attendant, vous êtes ici en sécurité le temps de vous reposer, je suppose sinon que vous n’aurez rien contre un bon repas plus tard ? Vous savez, on mange bien dans l’armée impériale, je gage que c’est aussi le cas je suppose à Ikhyld, mais ça devrait vous requinquer ! » Visiblement Anton était partie pour inviter Anton à venir manger avec les hommes plus tard, encore un nouveau défi qui se posait à l’ombre ! Il était surprenant de voir visiblement à quel point les occasions de révéler sa nature sans le vouloir étaient nombreuses en de telles évènements anodins...

En s'approchant de la porte de la forteresse, Kenshi eu un haut-le-cœur fantôme. Non pas qu'il eu envie de vomir, mais c'était si différent et si... Bref, c'est comme si quelque chose en lui était malade en voyant ce lieu qui dépassait les limites de son imagination. Tant et si bien qu'il ne fit pas spécialement attention au paroles du seigneur-juge. Mais comprenant qu'on venait de lui poser une question, il sortit un simple "oui" un peu dans la lune. Et avant qu'il puisse passer à autre choses, voilà que la porte s'ouvre. Même si Kenshi n'est pas un savant, il reste logique. Et quand devant lui ce dresse une porte qui à l'air de s'ouvrir sans magicien, il est capable de dire qu'il y a sorcel.... Enfin non, qu'il n'y en a pas justement. Une réalisation qui le poussa encore plus dans les méandre de l’étonnement.

Et encore une fois, comme pour bien lui rappeler qu'il n'était plus de ce temps, les armes et autres mécanismes dans la cours militaire devant lui décidèrent de s'allier et de lui mettre une bonne grosse claque mentale. Claque qui laissa Kenshi dans un mutisme qui aurait put être pris pour de la politesse, vue que son masque cachait toujours son visage qui n'aurait, de tout manière, pas trahit ses émotions de part sa mort.

Encore une fois, sous le choc, l'étrange élémentaire de fer reposa une question, mais cette fois-ci, Kenshi récupéra la conversation en entendant Ikhykd.


Dit-il en essayant de noyer le poisson.


Ils ne refuserait pas d'hébergé une personne qui semblait clairement éreinté, n'est-ce pas ? Et puis, puisqu'il ne pouvait plus dormir, çà lui donnerais le temps de réfléchir à un plan pour évité le déjeuner.

Anton se demanda si son interlocuteur était distrait ou un peu dans la lune à la façon dont ce dernier lui répondra ? Difficile à dire… Mais ça pouvait se comprendre, l’autre avait vécut des moments difficiles et visiblement aurait besoin d’un plongeon dans l’eau glacé pour se remettre un peu les idées en place, mais bon ce serait impoli de le jeter dans un tel bain sans qu’il en ait envie !

« Heu, non malheureusement nous ne proposons pas de plats Ikhyldiens à la cantine ici, enfin j’en doute, mais ne vous inquiétez pas, c’est peut-être exotique, mais à Akkaton est connue pour avoir une excellente gastronomie, même à l’armée on mange convenablement. » Répondra donc le seigneur juge étonné et un peu pensif, ce avant d’ajouter compréhensif. « Hum eh bien si vous voulez dormir, il y a sans doute quelques lits dans les dortoirs encore disponibles, comme personne ne dort dedans à cette heure, vous aurez un peu d’intimité... »

Une belle occasion sans doute pour Kenshi d’expérimenter deux choses, le fait de s’ennuyer allongé dans un lit sans pouvoir dormir, et allait-il se déshabiller pour rentrer dedans ? Ou risquer de le casser ou se faire remarquer, en dormant avec son armure ?

« Après si vous voulez dormir jusqu’à demain… Hum, il y a quelques logements pour les civils qui viennent faire des haltes ici ou passer du temps avec leur famille, vous devriez en trouver un, c’est un peu spartiate mais fonctionnel. » Proposera néanmoins Anton sinon, facilitant la vie de Kenshi sans le savoir, ce avant d’ajouter amusé.

« On a du bon café sinon, une boisson qui réveille comme le thé haha, je dirais au cantinier de vous en préparer une tasse. Je ne sais pas si vous en avez déjà bu, c’est amer mais ça requinque. » Visiblement Kenshi allait devoir passer son temps à se défiler, n’est-ce pas ?

Toujours remplie de problème, la nouvelle vie de Kenshi s'annonçait sportive. Remplie de secret, de diplomatie et de technique pour rester le plus discret possible... Lui qui avait passé sa vie à se faire remarqué pour sa famille... Autant dire qu'on le mettait face à une tache gigantesque. Mais au moins, il savait e qu'il ne fallait pas faire pour se faire remarquer, pour ne pas sortir du lot. Et pour cela, il ne lui restait qu'une seule chose à faire :


Et sur ceux, il s'inclina sobrement. Pour ce soir, autant jouer son rôle, celui de Kenshi en terre inconnue. Le reste viendrait plus tard. Il ne restait plus que l'histoire du déjeuné, surtout l'histoire du café. Par chance, son interlocuteur venait de lui donné tout ce qui lui fallait pour simuler un sens du gout. Il ne manquait plus que trouver un moyen de cacher ses "fuites". Mais une fois dans la chambre, il trouverais surement de quoi faire. Et il n'aurait qu'à pousser le côté "je peux m'en sortir tout seul" pour sortir du regard de cet élémentaire à la gentillesse gênante.


Dans un sens, Kenshi devait être fatigué, surtout mentalement. Pour sortir d'aussi mauvaises blagues....

« Oh, j’étais de chair et de sang moi aussi avant, mais je fais partie des rares qui ont décidés de passer à autre chose. Néanmoins, ne vous inquiétez pas, c’est normal après tout de faire bon accueil aux voyageurs honorables. » Dira le haut juge avec une amabilité mécanique en se disant qu’en effet l’autre était définitivement très éreinté, autant ne pas trop lui en demander ou poser des questions très sensible. Ce dont avait besoin cet homme c’était de repos, d’un bon repas et peut-être de se laver d’une façon ou d’une autre… Ainsi sans doute qu’un peu de temps seul quand le soir tomberait, après tout il était en deuil, comment d’ailleurs faisaient les propriétaires de bêtes pour honorer leur compagnon animal tombé ? Cela devait varier supposait le juge, un peu comme avec un autre atama en l’enterrant ? Difficile à faire si la carcasse n’était plus accessible…

Quoiqu’il en soit, il ne doutait pas que l’autre s’en remettrait, même s’il ferait sans doute mieux de rester en ville ou terre amicale pour cela, que de continuer à errer dans le désert. Après et heureusement pour lui, il était en territoire civilisé ! Pas que les duchés ne l’étaient pas, mais disons qu’un touriste étourdit et visiblement perdu, aurait plus de chance d’être la victime de coups tordus divers dira t-on.

« Continuez et je dirais au cantinier de sortir une caisse d’escargots et de les mariner pour vous, même mes concitoyens ne sont pas tous au fait de cette pratique alimentaire, donc je suis curieux de ce qu’en penserait un honorable Ikhyldien. » Glissera sinon Anton amusé à ce sujet, jouant sans doute sur certaines excentricités de la cuisine impériale qui était très diversifiée à pleins de niveaux après tout ! Ce avant d’ajouter alors qu’ils arrivaient calmement au milieu du fort et qu’il faisait signe à son escorte de se disperser.

« Bon, du coup auriez-vous des questions ou besoin de quoique ce soit, que j’en fasse part à l’intendant du fort ? Après tout les voyageurs s’arrêtant ici ne sont pas rares, donc ils ont des trucs à vendre ou offrir à ces derniers selon les besoins. » Et selon leur nationalité, disons que pour un compatriote, beaucoup de ce genre de services seraient « gratuits ».

Kenshi n'en crut pas ses oreilles lorsque l'homme face à lui, calmement, lui annonça avoir était un être de chair. Il n'était pas un élémentaire ? Qu'elle était donc cette abomination ! Un fort dégout monta depuis ses entrailles fantôme, mais par chance, n'existant pas, il n’eus pas à retenir un potentiel vomit. Comment était-il possible qu'un être vivant se laisse volontairement mutiler de la sorte ! C'était... Incompréhensible. Mais vue que personne ne disait rien à ce... truc... il fit de même.

Mais il faillit avoir la même réaction une deuxième fois lorsqu'il entendit ce qu'il y avait au menu : des escargots.... Quel horrible terroriste culinaire avait décidé de cuire ces infamie ? Et quel hôte malpoli en servait à ses invités ? Mais où s'en était allé Akkaton durant sa mort ! Kenshi priait tout les élémentaires qu'il n'y ai pas autant de mauvaise nouvelle chez lui ! Par politesse, kenshi lui répondit de la manière la plus neutre :


Heureusement qu'il n'avoit plus de gout...

Mais lorsque la machine lui annonça que des tonnes de voyageur venait de tout les coin du monde pour s’arrêter ici pour acheter et vendre des objets, Kenshi sut que le secret de sa nature, que dis-je, sa survie, dépendait de ces marchands.


En poussant à la responsabilité, Kenshi espérer avoir du temps pour lui au marché pour trouver de quoi se faire un faux estomac.

Anton n’était pas un grand technicien social, mais il savait deviner quand il jetait légèrement un froid et la réponse neutre de son interlocuteur à ses traits d’humour sembla plutôt probante à ce sujet. Soit, il est vrai que certaines pratiques alimentaires pouvaient dégoûter après tout, mais qu’il se rassure pensa le haut juge, il ne comptait pas lui faire servir ce genre de victuailles…

Pour le reste, le voyageur semblait ne pas vouloir l’importuner plus longtemps, du moins jusqu’au souper et en profiter pour aller voir les marchands. Anton dirait alors aimablement en désignant une sorte d’auberge de voyageur assez militarisée, au sein du fort. « Vous les trouverez là dedans sans doute, sur ce je vous souhaite une bonne journée jusqu’à ce soir, d’habitude je ne soupe plus, mais j’y assiste des fois pour converser. »

Ceci dit, le temps passerait et en effet l’heure du souper viendrait, Kenshi pourrait retrouver alors Anton au sein de la grande cantine du fort où visiblement tout les soldats mangeait ensemble. Et alors, le samouraï qui pourrait s’asseoir à côté du haut juge, qui lui n’avait pas de couverts, pourrait voir qu’en effet, les soldats Akkatoniens mangeaient bien... Pas que les Ikhyldiens mangeaient de la gadoue en comparaison, disons juste que c’était un cran légèrement au dessus.

Ce n’était guère des plats de grand restaurant, mais clairement ça n’avait pas à rougir par rapport à ce que pourrait offrir une auberge ou un bistrot de bonne qualité, il y avait de la viande, des légumes, un peu de sauce et ça avait l’air de ni être trop pourvu, ni rachitique… Cela ferait presque regretter de ne plus pouvoir manger n’est-ce pas ? Et peut-être même que ça rappellerait à la pauvre ombre qu’il ne pourrait plus goûter de bons plats Ikhyldiens, alors que Anton dirait amical.

« Vous allez bien ? D’habitude les civils ne viennent pas manger ici, mais je me suis dis qu’on pouvait faire une exception pour vous. » Et sur ces bonnes paroles, on apporta à Kenshi un plat inspiré visiblement de quelque chose de local, assez chargé en viande et avec quelques légumes et épices...

Et c'est ainsi que Kenshi put sortir du visuel de son interlocuteur assez longtemps pour trouver un marchand et négocier l'obtention d'une large peau de créature. Après cette obtention, il profita d'un coin reculé pour l’installé en lieu et place de ses anciennes entrailles. Cela lui permettrait de faire semblant de manger sans que l'on puisse se poser la question d'où allez le contenue de son repas. Bref, les préparation était terminé.

Mais voilà. Le moment fatidique arriva. Le repas. Le fameux repas. Lorsqu'il s’installa, il fut mis à côté de son hôte, qui ne mangeait pas. Il lui indiqua d’ailleurs la nature exceptionnelle de son invitation à cette table réservé au militaire.


Kenshi disait cela avec une sincérité partielle. Il n'avait pas oublié la menace culinaire que représentait ses hôtes, bien qu'ils avait décidé de lui donné un plat plus classique. Sur un ton mélangeant étiquette et un peu plus de naturel, il exclama alors :


Mais arriva le dernier soucis, toujours à côté de son hôte : comment manger avec son masque sur la figure ? Pas compliqué en vérité : Faire tout passer sous le masque. Alors certe, c'était clairement suspicieux, mais c'était mieux que rien. Ainsi, c'est solennellement et silencieusement que Kenshi "mangea son repas, prêt à recevoir mille et une question.

Il n’avait pas très faim ? Cela pouvait se comprendre, de toute façon le haut juge ne visait pas à le gaver, tant qu’il mangeait à sa faim et ne finissait pas malade. Par contre Anton trouva un peu bizarre que l’autre décide de manger avec son masque ? Le militaire imagine que l’autre devait être du genre à ne pas apprécier dévoiler son visage. Il était fort laid ou quelque chose du genre ? Peut-être, en tout cas le militaire supposa qu’il serait indiscret de demander et se contenta donc de converser normalement.

« Alors, avez vous des passions sinon à part l’aventure et le combat ? Après tout vous semblez être un homme doté d’une certaine éducation et disons que j’avais crû comprendre qu’en Ikhyld les nobles et ceux de rangs inférieurs sont assez poussés à s’intéresser à tout ce qui relève de l’art notamment. » En somme, il se demandait s’il avait affaire à un artiste amateur ou quelqu’un avec des goûts intéressants. Ce avant d’ajouter pensif.

« Si jamais vous trouvez ce que vous voulez dans quelques temps et cherchez du travail, sachez que l’empire et les autres pays du continent engagent des mercenaires ces temps-ci. Disons qu’avec la guerre contre Teïder et le retour de pas mal de « divinités » mégalomaniaques et leurs serviteurs, des bras en plus ne font pas de mal. » Après en tant que voyageur errant, peut-être que le guerrier oriental vendait de temps en temps ses services en tant que mercenaire. Ce avant de glisser sérieusement.

« Enfin, rien qui ne finira pas par être réprimé à terme, mais vous pourriez aider à ce que le mouvement s’accélère à votre niveau. Cela et puis je suppose que pour vous il est important de protéger les faibles et innocents ? Si c’est le cas, je suis d’accord avec votre vision du monde, c’est même pour ça que je me suis engagé. »

Ravie de ne pas avoir à se justifier, Kenshi décida de faire comme si tout était normal. Ainsi, lorsque la première question tomba, il ne put s’empêcher de se lancer dans un de ses sujets favoris :


Encore une fois, du vrai dans du faux, mais ça, c'est récurent à ce point là.


Et comme si les voix du destin était toutes tracé, son interlocuteur lui parla alors de la situation du monde.


Teïder ? Qu'est-ce que c'est ? Il avait passé du temps à étudier les langues du monde entier, mais Teïder n'a jamais était sur aucune carte... Surement une nouveauté de cette époque, qui mériterait plus amples recherches. Cependant, il continua avec la seconde phrase de l'abo... l'Akkatonien.


Il était très sérieux dans ses paroles, ne serait-ce parce qu'il savait que se serait son destin de devenir mercenaire, vue tout ce qu'il avait perdue.


encore une fois, il remerciait son corps sans organe pour cacher son réel dégout.

Anton hocha la tête aux propos de Kenshi, avant de dire approbateur.

« Ah le mécénat, une passion très Ikhyldienne, les Finz ont aussi beaucoup cette tendance en Akkaton, pour ma part je dois avouer en tant qu’Illuminès avoir d’autres intérêts, mais j’apprécie la beauté et la grâce que peut dégager les œuvres d’arts. » Ce avant de sembler hocher la tête sans commenter, de manière mécanique et polie quand l’autre parla de dieux. Anton était un profond athée, comme pas mal d’Akkatoniens modernes, mais il respectait les spiritualités des autres, juste qu’il ne serait pas hypocrite en parlant de dieux quelconques. D’ailleurs en parlant de « dieux »...

« Disons que le seigneur de la souffrance Teïderien et les anciens dieux nagas, ne sont pas vraiment dans l’habituel des créatures sages ou puissantes que vénèrent certains peuples… Monstrueusement plus puissants et sans doute moins sages disons. Mais qu’importe, ce sont des ennemis qui menacent la vie des sujets de l’empire et ils seront vaincus comme les autres. » Ajoutera t-il sinon avec confiance, avant d’ajouter. « Je comprend, après travailler sous contrat en tant que mercenaire n’engage à rien, mais faîtes comme vous le sentez. »

Quoiqu’il en soit aux paroles précédentes et suivantes, il devina que l’autre avait des valeurs et y tenait, après Anton en soit n’était pas un fin psychologue. Néanmoins, il pensait savoir repérer un brave type quand il en voyait un. Et en soit, les Ikhyldiens avaient tendance à êtres des gens plutôt cordiaux et aimables, en dehors de quelques différences de mentalités et d’idéologies, mais ça c’était les inévitables aléas de la dualité….

Et d’ailleurs le sujet de la dualité vint, et même si Anton ne lisait pas dans les pensées de l’autre, il devina que l’autre devait peu aimer sa nature de machine vivante. Le haut juge décida donc de dire avec un enthousiasme mécanique non feint. Comme une manière de jouer avec les possibles préjugés de son interlocuteur.

« Au contraire, je trouve que c’est une véritable libération, des contraintes de la chair et probablement à terme de la vieillesse. La liberté et le droit que j’ai pris de pouvoir altérer mon corps et l’améliorer, je suis d’ailleurs beaucoup plus puissants physiquement qu’avant dorénavant. » Avant de reprendre, peut-être l’envie de taquiner un peu son interlocuteur ou tester son ouverture d’esprit. « C’est autant une merveille cette possibilité, que la création récente des automatons, donner la vie et une âme à des êtres de métal et d’engrenage, créer la vie en quelque sorte à partir de l’acier froid... Cela a quelque chose de poétique et sublime de bien des manières. »

Kenshi ne tiqua pas à la mention d'Illuminès. Un groupe d'Akkatonien qui n'avait pas de lien à l'art, d'après ce que disait son interlocuteur. Bon à savoir que ce nom existait, mais c'était tout. Cependant, quand il parla des Nagas, Kenshi hésita à juste posé la question de ce qu'était un naga. Mais... il se révisa. Tant pis s'il ne savait rien de ces créatures. Posé la question grillerais sa couverture. Et à la description des dieux, Kenshi ne put s’empêcher de lâcher :


Et quand le juge parla du fait que travaillez n'engagez à rien, Kenshi resta silencieux. C'était vrai jusqu'à une certaine mesure. Étant complétement ignorant des tenant et aboutissant de ce nouveau monde, il pouvait tout simplement aidé les mauvaise personnes. Pour ce qu'il savait, les dieu naga et ce dieu de Tedeïr était des chics type...

Lorsqu'enfin le seigneur expliqua la raison de sa forme, Kenshi eu du mal de ne pas s'identifier dans ses mots. Il avait surement toutes les qualité indiqué par Anton, la force incroyable en moins. Mais bon, la comparaison s'arrêta vite, dans un murmure a peine audible.


Mais, la machine repris de plus belle. Kenshi eu quelques doutes sur le fait qu'akkaton pouvait créer la vie. Enfin, plutôt fut un mélange d'horrifier, fasciné et curieux. Il resta silencieux quelques secondes, puis dit sur un ton calme :


Bien sur, Kenshi ne pouvait pas savoir que les automates avait accés à bien plus de sens que lui. De même, il n'était pas capable d'imaginer une façon de penser différentes que celle des êtres de chair, comme lui, par le passé.


Et il savait de ce qu'il parlait. Après tout, il était actuellement dans un états similaire et il le vivait mal.

Anton jeta un léger regard qu’on pouvait deviner curieux aux propos de Kenshi, concernant la chance d’avoir eut le choix, mais il n’osa pas lui demander de précision, car il avait l’impression que l’autre aurait préféré ne pas être entendu. Même si évidemment du coup, c’était fort curieux… Quant aux automatons, Anton dirait amusé.

« Oh vous savez, je pense que chaque créature vivante a sa propre conception de l’existence, pour donner un exemple que vous connaissez, la vision des esprits élémentaires du monde doit être bien différente de celle des humains et pourtant ils en profitent. Quant aux automatons, je n’ai pas encore entendu parlé du fait que l’un d’entre-eux serait dépressif, après ils sont encore très peu nombreux… Après je suppose que l’exemple qui conviendrait le mieux serait ces nécromants qui abandonnent leur nature d’être de chair pour devenir des morts vivants immortels, certains le vivent très bien. Je suppose juste qu’il ne faut pas être trop attaché aux plaisirs de la chair, pour ma part ce n’était pas mon cas. » Achèvera t-il amusé, en effet il n’avait pas eut un mode de vie très hédoniste dira t-on…

« Non aucun. » Dira sinon Anton pensif, avant d’ajouter de bonne humeur. « Oh certes il y a des choses que je ne peux plus faire, manger, le contact charnel ou profiter d’un bain chaud, mais je suis mis à l’écart des souffrances du corps ou aléas de la vieillesse. Cela et puis… Je trouve ça assez naturel. » Il expliquera alors calmement.

« Il a toujours été de nature pour les atamas, quelque soit leur race, quoique moins les dragons et esprits je suppose, de vouloir surpasser leur condition ou l’améliorer, ils ont inventés le feu, la roue, la magie, la technologie et ont sans cesse cherchés à prospérer et mieux vivre. Moi j’ai cherché à surpasser ma condition en modifiant mon corps, mais ce n’est qu’un prolongement de cet instinct, de ce désir présent chez la plupart des atamas. Mélangé à un autre désir, être maître de mon corps... » Anton retirer alors son gant en quelques gestes et dévoilera une main cybernétique, qu’il fit légèrement se mouvoir, ce avant de conclure amusé.

« Après je ne souhaite pas que tout le monde devienne comme moi, mais c’est bien d’avoir le choix haha. Et puis personnellement je le vis fort bien, je suppose que si ma condition m’avait été imposé suite à un accident mortel, ce ne serait pas pareil... » Après tout, il était possible que si les prothèses cybernétiques ne nuisaient en rien à la psychologie de la personne en étant dotée, si elles étaient issues d’un choix volontaire, ça pouvait être différent dans le cas inverse...

Comment dire... Anton tapait là où il fallait. Kenshi ne pouvait pas s'empêcher de sentir un certain malaise. Comme si c'était adressé à lui. Mais il n'avait pas comprit ? N'est-ce pas ?


Il fit de son mieux pour paraitre le moins suspect possible, même si c'était très dur, vue la situation.


Il préféra évité de rebondir sur la remarque de l'homme quand à la question des mort-vivant. Il ne savait pas si c'était un piège, un test ou autre chose, mais il n'avait clairement pas l'envie de le savoir.


Détournement d'attention et sur le sujet des morts-vivant mais aussi sur celui du fait qu'il n'a pas put apprécié le gout des mets dont il c'est... "remplie la panse". Peut-être que son interlocuteur pourrait lui avouer de manière inopiné le gout qu'il est censé découvrir. dans ce plats aussi étrange que bizarre.

« Je comprend, on veut toujours avoir plus de temps à passer avec ses proches. » Glissera Anton pensif et avec une pointe de compassion à ce sujet à l’égard de Kenshi, comprenant juste que ce dernier redoutait de ne pas pouvoir pas passer assez de temps à son goût avec ses proches… C'était après tout une peur naturelle à ses yeux. Ce avant d’ajouter amusé...

« Oh l’âge et l’expérience sont assez subjectifs, je ne prétendrais pas être un sommet de sagesse inégalé, je ne regrette juste pas mon choix et suis en paix avec. C’est le plus important. » En tout cas, ça lui suffisait, ce avant de reprendre pensif concernant les mets.

« Hum, il est vrai que manger est un plaisir de la vie que je pourrais regretter, mais si je m’épargne les déconvenues de la vieillesse à ce prix, je ne regrette pas. En tout cas, profitez j’ai envie de vous dire, après j’ai conscience que des fois la cuisine Akkatonienne peut paraître étrange selon les plats, mais on est connus pour bien cuisiner après tout... » Achèvera t-il donc d’un ton complice, ce avant d’ajouter en avisant Kenshi et pensif.

« Après il y a des plaisirs immatériels dont je peux toujours profiter, ce qui flattent la vue, la musique aussi ou bien la lecture. En plus d’autres choses, je dirais juste que ma nouvelle condition m’impose de revoir mes loisirs ou bien de savoir apprécier des choses moins physiques. Tiens, faisons un petit exercice intellectuel ! » Finirez t-il alors amusé, avant d’ajouter d’un air curieux.

« Imaginions que vous ayez une condition similaire à la mienne ou bien de mort vivant, golem ou quelque chose d'autre du genre, comment occuperiez vous vos journées ? Quels genre de loisirs auriez vous ? Cela c’est le genre de question qu’il faut rapidement se poser dans un cas tel que le miens. » Ceci dit, il laisserait donc silencieusement Kenshi y réfléchir...