3 Août de l’An 2000 de l’Âge d’Acier. Cité de Jade.

Pourquoi était-elle à Ikhyld actuellement ? Tout simplement pour son travail de commerçante. Mais en réalité, pas que. Elle tentait toujours de convaincre son jeune frère de rejoindre une école de musique se trouvant dans la cité de Jade. Mais ce dernier continuait encore et encore de refuser l'idée de la laisser seule. Mais elle, elle voulait le laisser là pour sa sécurité et ça, il refusait encore et toujours de l'écouter... S'il restait avec elle, alors qu'elle allait commencer a voir plus grand ses actes de trahisons envers sa nation, elle le mettrait en danger et ça, elle ne se le pardonnait pas. Vlad était la prunelle de ses yeux, alors il était hors de question dont elle le laisse l'accompagner plus longtemps dans ses voyages. Mais il continuait de lui affirmer que justement sa présence lui servait d'alibi pour passer inaperçue durant ses voyages. Exaspérée par son frère, Carmen était venue dans la cité de Jade, dans l'idée de retrouver son mentor, conseiller et ami. Elle venait à peine d'arriver dans le coin et comptait aller voir Araki le lendemain, histoire de se reposer un peu de son voyage. Elle s'était pris une chambre double dans une petite auberge dans laquelle elle allait régulièrement, le gérant commençait à la connaître depuis le temps.

Elle se trouvait dans l'auberge, son frère était posé sur l'un des lits de la chambre, son violon posé sur son épaule et jouait un morceau. Jouer le détendait après un long voyage et la jeune femme devait l'avouer, le son de cet instrument avait le don de l'apaiser. Et puis, fallait le dire, ce gamin était doué avec cet instrument. Pourquoi refusait il a ce point de s'inscrire dans cette foutue école ? Alors qu'il pouvait devenir encore bien plus douée et avoir ensuite un avenir tout tracer et arrêter ainsi de vivre dans la crasse dans les souterrains ? Il pourrait avoir tout ce qu'elle ne pouvait pas lui offrir... Pourquoi refusait il a ce point un avenir bien plus glorieux que ce qui l'attendait en sa compagnie... Pourquoi ? Ca la dépassait, elle ne comprendre ça façon de voir les choses. Elle était posée près de la fenêtre et réfléchissait à l'avenir de son frère, de son avenir et celui de sa nation. La aussi, elle se posait pas mal de questions, toutes ne trouvant aucune réponse. Un avenir tellement incertain l'attendait, ça lui faisait un peu peur, mais elle n'avait pas la possibilité d'avoir peur, justement, il fallait que le peuple Teïderiens commence a se soulever, afin de montrer a son dirigeant que leur condition de vie soit inacceptable, que la monarchie dût changer ou tomber. Non, cette vie ne pouvait pas continuer. Ce n'était pas possible de continuer à vivre entouré de méfiance, de peur et de soumission. Le peuple Teïderien avait tant a gagné en se battant contre leur oppresseur et tellement a perdre à rester ainsi soumis à la peur constante que leur roi engendrait.

Elle haïssait profondément son roi pour sa façon de diriger son peuple. Ce n'était pas comme ça qu'elle estimait qu'il devait gérer Teïder. Et puis Teïder avait tellement mauvaise réputation dans les autres nations, ça la mettait hors d'elle lorsqu'elle entendait des personnes parler en mal de Teïder, alors que c'était un pays magnifique, ils n'y avaient jamais mis les pieds et ils osaient parler en mal dessus. Pour qui ils se prenaient pour critiquer ainsi une nation qui ne faisait qu'étouffer dans l'incompétence royale ? Mais malgré ça, ça restait un magnifique coin, les marais étaient magnifiques au coucher du soleil, les montagnes aussi regorgeaient de beauté. Carmen aimait Teïder et c'était parce qu'elle aimait Teïder qu'elle voulait se battre pour sortir la tête hors de l'eau à sa nation.

Elle était perdue dans ses pensées quand quelqu'un toqua à la porte de leur chambre. Carmen regarda son frère du regard, comme pour lui demander s’il attendait quelqu'un, car ce n'était pas son cas. Mais, son frère lui répondit par la négative, s'approchant de la porte, la jeune femme prit par précaution une de ses faucilles dans ses mains. Son instinct méfiant typiquement Teïderien avait pris le pas sur le fait qu'il était rare qu'Ikhyld regorgeât de danger. Malgré qu'il se soit annoncé, elle ouvrit doucement la porte, voyant alors un homme, un elfe, sur le pas de la porte. Il avait un air relativement noble, mais elle restait méfiante. Qui c'était, qu'est-ce qu'il lui voulait ?

« Je peux vous aider ? »

On pouvait clairement entendre la méfiance dans sa voix. Elle ne s'était pas assez renseignée sur Ikhyld pour connaître les personnes à la tête de cette nation. Elle savait qu'Araki en faisait partie, elle connaissait le nom de leur impératrice et ça lui suffisait grandement. Cependant, on pouvait clairement voir dépasser de la porte un morceau de sa faucille, preuve qu'elle était prête à se défendre au cas où.

3 Août de l’An 2000 de l’Âge d’Acier. Cité de Jade.

C'était qui ce type au juste, pourquoi il était devant leur porte de chambre ? Que lui voulait-il ? Un espion de Teider ? Non, pas en Ikhyld... Et puis, au vu des oreilles, c'est un elfe. Déjà, elle savait que ce n'était pas un type de Teider. Mieux valait se méfier avec les services Teïderiens... En vrai, fallait se méfier de beaucoup de gens... Elle fixait toujours l'homme, alors que la porte n'était pas entièrement ouverte. Devait-elle ouvrir ? Elle n’en était pas sûre. Après tous, son jeune frère était présent, il était de son devoir de le protéger. Cependant, au dire de ce dernier, il semblait connaître Araki. S'il connaissait Araki, c'est qu'il n'était fondamentalement mauvais, par contre sa question pour son arme la fit tiquer. Elle n'avait pas d'autorisation pour en avoir... Aïe. Aurait-elle des ennuis parce qu'elle a des armes sur elle ? sait-on jamais.

« Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Comment savez-vous pour mon lien avec le Kitsune ? »

La méfiance était dans les gênes de tout Teïderien et ce genre de question en était clairement lié, à la méfiance qu'elle ressentait vis-à-vis des étrangers. Cependant, en entendant le mot Kitsune, son jeune frère se leva et bouscula sa sœur pour ouvrir la porte, demandant à l'homme s'il connaissait Araki et s'il était là. C'était fou de voir comment son frère semblait apprécier le renard. En même temps, c'était une personne tout à fait appréciable et Carmen aimait les interactions qu'elle avait avec lui quand elle le voyait. Soupirant, elle posa sa faucille, poussa son frère derrière lui. Et ferma la porte au nez de l'inconnu. Peu désireuse d'entendre la réponse de l'homme. Pour elle, cette discussion était fini.