24 Août de l'An 2000 de l'Âge d'Acier

Les efforts visant à pacifier pour de bon son duché étaient constants et nécessaires de la part d'Osami. Même si moins intenses qu'au cours de la récente guerre civile qu'elle a dû traverser pour pacifier les multiples comtes s'étant rebellés contre elle suite au coup d'état qui l'avait menée au pouvoir. Aujourd'hui, la plupart de ces comtes s'étaient calmés ou faits une raison, mais certains complotaient sans doute sa chute, cela ou des partisans de l'ancien duc de plus bas niveau, si ce n'est d'autres ambitieux qui aimeraient tout simplement prendre sa place.

Quoiqu'il en soit, elle était toujours là et elle comptait le restait. D'ailleurs, maintenant il était acquis pour une bonne partie de la population sous son pouvoir que c'était elle la maîtresse du Duché, en même temps elle essayait toujours de comment dire, travailler son image auprès d'eux… Elle n'était pas une méchante dame de toute manière donc ce n'était pas bien difficile, mais dans les faits il était bel et bien nécessaire pour elle maintenant d'être une véritable politicienne.

Même si aujourd'hui, elle n'allait pas trop faire de politique, elle devait disons engager quelques mercenaires pour certaines missions, dont une petite compagnie majoritairement composée d'orcs… Ah les orcs, le genre d'êtres qui n'étaient pas vraiment rares dans les Duchés du Sud et appréciés comme mercenaires. En même temps dans ce pays, ce qui comptait avant tout c'était l'argent, les gens n'étaient donc pas bien racistes, par contre ils étaient pour beaucoup cupides ou proches de leurs sous, voir opportunistes quel que soit leur peuple. Enfin, pour ceux s'intéressant vraiment à la vie politique complexe des Duchés...

Ce n'était pas pareil dans son pays natal où sans êtres rejetés comme à Teïder, ils étaient mal vus et considérés comme des barbares peu éduqués. De toute manière, pour sa part elle s'en fichait bien, elle n'avait rien contre les orcs, ils pouvaient êtres utiles après tout ou non. Et si jamais ils l'enquiquinaient, elle se sentait tout aussi capable de leur apprendre une leçon en se transformant en salamandre que si c'était des humains, en somme ça ne lui posait pas problème...

Et aujourd'hui elle avait décidée de recevoir les dits mercenaires dans la salle du trône ducal ou bien peu de monde se trouvait aujourd'hui. Sans doute car les courtisans habituels n'en avaient pas grand-chose à faire, ce qui n'était pas plus mal. Elle préférait ne pas avoir à gérer les observations de marchands ou mercenaires ambitieux qui voulaient grignoter du pouvoir en plus de ses responsabilités du jour...

Quoiqu'il en soit, la duchesse sous sa forme humaine renardisée était installée en kimono sur le trône et c'est assez rapidement qu'on mena à elle une petite troupe d'orcs, escortée par une poignées de gardes ducaux mercenaires de Sarassi, des soldats aux armures de plaques décorées de petits sculptures de griffons légères et de gravures sur leurs armures. La salle était d'ailleurs remplie de ces gardes qui étaient habitués à servir… De pot de fleurs en de tels jours. Pas qu'il n'étaient pas doués en combat, mais bon quand on était garde du corps, être doté de patience et savoir être là pour faire joli était une bonne qualité… Quoiqu'il en soit les orcs purent s'arrêter à une dizaine de mètres d'elles et par convenance elle fit un salut Duchéen standard à leur égard. Le message derrière cela ? Elle allait leur parler en tant que duchéenne, il y aurait donc surtout de la place pour le pragmatisme commercial dans cette histoire.

« J'espère que vous avez fais bonnes routes, Sarassi est un duché après tout très montagnard, il faut vraiment le vouloir pour venir y commercer ou travailler. » Ce qui n'empêchait pas ce dernier d'être très prospère en vérité, mais il était bien plus dans l'export que ce soit de produit artisanaux ou pierres précieuses par exemple que dans l'import ou l'échange commercial. Les Duchés ce n'était pas après tout que des cités états qui commerçaient avec tout Orzian, c'était aussi certains duchés qui produisaient beaucoup et vendaient à ceux qui faisaient activement du commerce international.

« Dîtes moi, pourquoi devrais-je vous engager vous plus que d'autres ? » Conclut-elle quoiqu'il en soit poliment, mais avec sérieux ensuite. Une question classique dirons-nous, mais importante. Elle était une duchesse duchéenne après tout, autant une des personnes les plus riches d'Orzian donc, que capable de donner les meilleurs contrats, mais aussi les plus dangereux. Clairement elle n'était pas n'importe qui, mais travailler pour elle pouvait rapporter… Beaucoup.

Gunter, Boga et Arkayari étaient assis près du feu, savourant la viande qui venait d’être grillée. Orok, de son côté s’était rendu au village le plus proche pour tenter de décrocher un nouveau contrat pour le clan. Leur dernier engagement remontait à plusieurs semaines et il était temps que la petite équipe se remette au travail. Avec le temps, Gunter était devenu plus sélectif dans le choix des contrats qu’il acceptait, préférant s’engager sur des missions intéressantes, risquées et, surtout, qui rapportaient gros. Partir à la chasse du loup qui tue les bêtes des fermiers, rapporter la tête d’un minable voleur ou rapporter une relique de pacotille n’avaient plus rien d’excitant pour le clan des Lames-d’Acier. Ce dont ils avaient besoin c’était de se battre contre des ennemis de taille, de sentir la ferveur du combat sur le champ de bataille ou de mener des missions de haute importance pour des clients riches comme d’escorter une personnalité d’une destination à une autre. Et pour le moment, ce genre de demande représentait une minorité sur le marché.

Alors que les trois orcs finissaient leur repas, Orok revenait du village, à quelques kilomètres de là. Gunter remarqua immédiatement le parchemin qu’il tenait à la main et le questionna du regard à peine son acolyte arrivé à sa hauteur.

-Chef ! Je crois que j’ai quelque chose d’intéressant. La duchesse de Sarassi cherche à engager des mercenaires. Le parchemin n’explique pas la mission mais s’agissant d’une duchesse, la récompense doit valoir son pesant d’or.

Il tendit le parchemin qu’il avait trouvé sur le panneau d’affichage devant l’auberge du village. Gunter pris le morceau de papier et commença à lire. Boga semblait soudain tout excité à l’idée de repartir en mission et Arkayari, curieuse, attendait les instructions de son chef de clan. Ce dernier plongea son regard dans le feu, se demandant qu’elle pouvait être la nature de ce recrutement et si l’objectif du contrat allait en valoir la peine. Néanmoins, Orok avait donné un argument de taille : une duchesse était une personnalité importante et riche. La récompense s’alignait certainement avec son titre.

-Très bien. Fait le nécessaire pour arranger une rencontre.

***

A peine arrivé au Duché de Sarassi, les quatre orcs furent escorté jusqu’à la duchesse. C’était croire que les soldats avaient passé la nuit devant les portes du Duché pour s’assurer de ne pas passer à côté de leur arrivée. Alors qu’ils suivaient docilement leur escorte, Gunter chargea discrètement Arkayari de veiller à contrôler Boga pendant leur entretien avec la duchesse. Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la salle de trône, face à la duchesse Osami. Le chef de clan se tenant plus avant des autres, il appliqua les coutumes en rendant le salut à la duchesse, imité par Orok et Arkayari tandis que Boga sautillait sur place, le regard fou passant sur les soldats qui les entouraient. Arka, tenant Le Chien Fou par une chaîne tira dessus d’un coup sec pour qu’il rende la politesse. Ce fut maladroit et peu élégant mais l’hybride s’exécuta avant de recommencer à sautiller. Sans tarder plus longtemps, la duchesse officialisa le début de l’entretien par la question fatidique. Gunter porta un le poing sur son torse et répondit de sa voix puissante et rauque.

-On n’a peur de rien ! On est fort et efficace. On ne pose pas de question ; vous ordonnez, on exécute, vous payez. C’est simple et rapide.

Les orcs avaient comme convenu étaient escortés depuis l'entrée de la capitale du duché jusqu'à la salle du trône, sans doute qu'ils avaient bien marchés dans les montagnes pour arriver jusqu'ici, ce qui n'était guère pour lui déplaire. Après tout elle appréciait d'engager des mercenaires qui avaient une certaine volonté et vigueur, cela évitait qu'elle ait à se soucier du fait qu'une mission soit trop éprouvante ou non pour eux. Même si évidemment, comme ils travaillaient pour l'argent, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'ils sacrifient pour elle, même si de toute façon elle n'aurait demandé cela à personne. Le sacrifice de soi n'était pas une valeur très duchéenne après tout et avec laquelle elle-même avait un certain recul.

Quoiqu'il en soit elle les observa et constata qu'ils se comportaient bien, bon ils n'avaient pas l'air extrêmement raffinés, mais cela elle n'en avait pas grand-chose à faire surtout s'ils étaient efficaces. De toute façon elle payait bien et en effet elle allait sans doute leur demander quelque chose d'assez salissant. De plus, leur chef probable précisait lui-même qu'il n'était pas du genre à discuter les ordres, bien car ça rendait les choses plus simples. Sachant donc qu'elle pouvait faire confiance à sa garde ducale et que personne d'indiscret ne les écoutait actuellement, elle leur dit alors calmement, mais sérieusement.

« Je suppose donc qu'une petite mission visant à réprimer des opposants à mon pouvoir ne vous dérangera pas ? Voyez-vous mes terres ont été traversées il n'y a pas si longtemps que cela par une guerre civile longue et difficile, mais évidemment ils restent des personnes amères de ma victoire malgré le fait que je l'ai emportée au bout de presque dix années de conflits. » Elle laissa un silence s'installer, puis ajouta pensive. « Certains d'entre-eux se sont en partie mis à collaborer avec les Teïderiens, vous connaissez ces derniers… Une engeance raciste et malfaisante qui ne tolère que peu ce qui n'est pas humain et soumit à leur dieu et roi. Avez-vous déjà eu affaire à ces derniers par hasard ? Pourriez-vous me parler de votre expérience à ce sujet si tel est le cas ? » Cela l'intéressait, après tout c'était différent comme adversaire à affronter que des bandits communs, les Teïderiens étaient des fanatiques après tout et des fois assez fourbes… En somme, ce n'était pas une petite mission tranquille qu'elle allait leur proposer visiblement, même si elle tenait avant d'en dire plus à en savoir davantage sur leur éventuelle expérience concernant ce genre d'adversaire...

Gunter, s’imposant de toute sa hauteur, fixait la duchesse en se tenant bien droit. Il se montrait silencieux et attentif, veillant à aborder une attitude respectueuse. Les membres de son clan l’imitaient, voulant donner bonne impression pour espérer obtenir ce contrat. Seul Boga avait de la peine à tenir en place même s’il faisait de son mieux pour ne pas sautiller d’excitation. Il continuait de regarder les soldats autour d’eux le regard fou, espérant secrètement en avoir un pour le repas du soir. De son côté, Arka tirait discrètement mais sèchement sur la chaine qui la reliait au Chien Fou lorsqu’il bougeait de trop. Une façon efficace de lui rappeler qu’il devait se tenir tranquille pendant l’entretien avec la duchesse Osami. Gunter, toujours très attentif, se contenta de grogner pour acquiescer à la première question de la femme. Une manière de confirmer que rien ne le dérangeait du moment que le salaire valait son pesant d’or. Elle expliqua la situation et le contexte au groupe de mercenaire et même si Gunter n’était pas intéressé par les motivations de la duchesse, il écouta comme un bon élève écoute son professeur. La duchesse était une belle femme et si le chef orc n’avait pas été ce qu’il était, peut-être l’aurait-il remarqué. Il fit mine de vouloir cracher par terre en entendant parler des Teïderiens. Lui n’en avait jamais cotoyez mais il avait entendu nombre de choses à leur sujet, en particulier de la part d’Orok qui avait eu la malchance d’en approcher.

-Orok, parle, ordonna le chef orc.

Orok s’avança d’un pas et frappant du poing contre sa poitrine parla haut et fort.

-Des faibles qui ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas et qui ont peur de ce qu’ils ne peuvent pas maîtriser. Mon ancienne tribu fait du commerce. Nous nous étions rendus à Teïder une fois pour vendre des marchandises, mais ils ne nous ont pas tous laissé entrer. Que trois d’entre nous. Mais seul un d’eux a pu fuir la ville avant qu’il ne soit trop tard. Les deux autres… ont été assassiné dans leur sommeil, la première nuit.

Gunter grogna quand son compagnon d’arme eut terminé de compter son histoire. Il frappa sur sa poitrine, en digne mercenaire orc, et ajouta.

-Nous n’avons pas eu beaucoup à faire à eux, mais nous savons à quoi nous en tenir.

Osami écouta avec une visible surprise les paroles de l'orc qui avait eut affaire aux Teïderiens, ce avant de glisser un peu sceptique.

« Vous avez tentés de commercer avec un peuple dont la religion dit clairement que la place des orcs est dans une fosse commune ? » Quoique, elle se disait qu'ils avaient dû êtres en confiance et que ça avait été à la frontière, mais quand même ça n'avait pas été très prudent pensa t-elle. Abriter un non humain d'une race hérétique pouvait après tout valoir le bûcher à un Teïderien, ce n'était clairement pas un peuple amical envers ceux qui n'entraient pas dans les critères d'une forme de vie acceptable pour eux, donc…

« Quoique, ils sont fourbes à leur manière, c'est après tout cohérent avec l'efficacité de leurs services de renseignements. » Après tout Teïder était connu pour avoir les meilleurs agents de renseignements d'Orzian, ce sans pour autant avoir les mêmes équipements que d'autres pays pourtant… Sur ce elle reprit avec application.

« Les Teïderiens aiment contribuer à une situation Duchéenne moins stable et sûre, ils ne se privent donc pas d'aider indirectement ceux qui se liguent contre moi. Pas qu'ils ont la moindre sympathie pour eux, mais une nouvelle guerre civile affaiblirait encore davantage mon duché évidemment. Nous avons disons capturés quelqu'un conspirant avec eux qui m'a donné un lieu de refuge habituel pour ces derniers… Un village à la frontière Nord de mon duché, évidemment hors de question de s'en prendre aux civils dans celui-ci, mais je sais de source sûre qu'ils ont le soutient du bourgmestre local et qu'il les loges dans son hôtel de ville. Vous allez avec quelques-uns de mes soldats les déloger, en capturer quelques-uns vivants et neutraliser les autres… Par principe je vais vous demander une dernière fois si ce contrat vous intéresse pour que personne ne se plaigne par la suite et sinon, si cette paye vous conviendra... »

Elle désigna alors un garde qui s'approcha d'eux avec un petit coffret qu'il ouvrit alors et qui dévoila quelques joyaux de très bonne facture, le genre qui se revendaient assez cher, il ferma alors le coffret et Osami conclut patiemment.

« Alors ? »

Pour toute réponse, Orok émit un simple grognement qui exprimait un regret. Oui, en effet, les siens avaient été naïfs ce jour-là. Se fiant à de fausses informations, son ancien chef de clan avait voulu tenter sa chance et prouver que lui pouvait faire affaire avec les Teïderiens. Son erreur avait coûté la vie à deux des membres de la tribu et son titre de chef. Hochant de la tête pour chasser ses souvenirs, Orok recula de quelques pas pour retourner près de Boga et Arkayari. Au passage, il échangea un regard rapide et entendu avec son chef de clan, Gunter, avant de se murer à nouveau dans le silence.

Gunter reporta son attention sur la duchesse lorsqu’elle reprit la parole et il approuva ses propos par des grognements étouffés et des hochements de tête. En leur exposant le contexte dans les détails, la duchesse sous-entendait déjà ce qui les attendaient et Gunter commençait à comprendre quelle était le genre de mission qu’elle allait vouloir leur confier. Ce qu’il avait imaginé se confirma. Le contrat avait plutôt l’air facile ; se rendre dans le village qu’elle venait d’indiquer, trouver les Teïderiens dans l’hôtel de ville, ramener les plus bavards d’entre eux et réduire au silence les autres. Une mission simple et sans extravagance. Ce n’était pas vraiment un objectif excitant digne de chefs de guerre mais plutôt un travail pour des mercenaires de seconde zone. Néanmoins, la récompense qui fut présentée au petit clan d’orc en valait bien la peine. Et puis, en apportant satisfaction à une duchesse, cela leur apportait bien plus à l’avenir, Gunter en était convaincu.

Par principe, il examina tout de même le contenu du coffre l’air connaisseur. Arka et Orok firent de même et tous trois échangèrent un regard entendu. Le chef orc se tourna à nouveau vers la duchesse.

-Quand est-ce qu’on part ?

Osami se disait qu'elle verrait bien leurs talents avec cette mission, gérer les services de renseignements Teïderiens, même en sachant où les trouver, ce n'était pas comme gérer des bandits ou des voleurs communs. Teïder avait les meilleurs services de renseignement du continent après tout et si certes ça ne rimait pas avec les meilleurs guerriers, leurs agents en restant humains étaient dangereux en combat, mais surtout très fourbes et vicieux… Elle sentait qu'ils allaient s'amuser en tout cas s'ils s'attendaient à de l'action, car leur mettre la main dessus allait être un sport particulier et assez sanglant, d'ailleurs quand elle y pensait.

« Dans une heure exactement, je viens aussi d'ailleurs, disons qu'il y a un autre problème à régler dans les environs, mais dont j'aimerais me charger personnellement. Quoiqu'il en soit, bon courage à vous, ce ne sera pas une mission facile. » Finit-elle quoiqu'il en soit par le dire avec bonne humeur, après la forte paye qu'elle leur proposait était un indice évident. Qui payerait cela pour une mission facile ? Bien entendu la partie complexe ce ne serait pas d'investir la ville ou occuper l'hôtel de ville, mais les quelques agents du royaume central qu'ils pourraient trouver dans les environs et surtout d'éviter une éventuelle fourberie. Elle se rappelait très bien cette fois par exemple où ils avaient fait sauter un bâtiment dans lequel elle avait envoyer des hommes avant de s'enfuir, un épisode assez regrettable…

Sur ce elle se leva donc et prit la forme d'une grande renarde aussi massive qu'un lion et à la sublime fourrure orangée avant d'ajouter en passant non loin d'eux et en se rendant vers la sortie de la salle.

« Rendez-vous donc dans une heure à la sortie principale du palais pour le départ, quelques-uns de mes cavaliers volants vont vous escorter pour plus de rapidité, sur ce si vous avez besoin de quoique ce soit dans la mesure du raisonnable, adressez-vous au personnel. » Elle désigna alors l'un des gardes ducaux, un orc en armure lourde typique du palais qui s'approcha d'eux et les salua sobrement. Visiblement il n'était pas très causant, mais là pour éventuellement recevoir leurs demandes entre-temps...