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Orzian, engrenages et arcanes
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Orzian, engrenages et arcanes


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Valhramir Zarekh
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 :: Le peuple d'Orzian :: Population Orzanienne :: Fiches d'évolutions des personnages
MessageSujet: Valhramir Zarekh Valhramir Zarekh EmptyMar 2 Aoû - 17:29
Valhramir
Zarekh
Identité
  • Nationalité : Eïrnien
  • Race: Thérianthrope
  • Nom : Zarekh (nom d'usage), Svaroga (nom de naissance, gardé secret)
  • Prénom : Valhramir
  • Surnom :  Aucun
  • Sexe : Masculin
  • Dâte de naissance : 17 Octobrius de l'an 1959
  • Age : 41
  • Lieu de naissance : Un petit village Teïderien
  • Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Sa forge cachée, à Eirn
  • Rang social : Rebelle Teïderien
  • Métier : Grand artisan
  • Célébrité : Aucune



Armes et équipements

Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :

[Objet unique] Marteau de Valhramir:
Forgé par Valhramir lui-même, il s'agit de sa création la plus ambitieuse. C'est un (très) imposant marteau à deux mains dont l'énorme tête est plus complexe qu'il n'y parait. D'un mouvement très spécifique du manche, celui-ci peut être retiré de l'arme pour devenir une lance courte. La tête du marteau quant à elle, est en réalité un agencement ingénieux d'épaisses plaques de métal qui, une fois le manche retiré, peuvent être réorganisées en un grand bouclier (comme un scutum romain plat), dont le système de fixation du manche devient les poignées. La transformation, manuelle, est relativement simple et prend quelques secondes.
Une des faces du marteau est marquée d'une tête d'ours aux traits anguleux et à la gueule ouverte, souligné du nom "Svaroga".
Enchantement "Gardienne" : Lorsqu'une menace sera à moins de 50 mètres du possesseur de l'arme, la marque en forme d'ours de l'arme se mettra à émettre une lueur bleutée, lueur qui s'intensifiera si la menace se fait plus proche.

Armure de plates complète:
Une armure intégrale composée de plates d'acier.
Enchantement "Armure compacte": L'armure qu'elle soit légère ou lourde, lorsqu'elle n'est pas utilisée, peut être temporairement transformée en simple bijou que portera sans problème son porteur si celui-ci le désire. Celui-ci n'aura ensuite qu'à faire un effort de volonté pour que la transformation s'inverse et que l'armure le revête, du moins si cela est possible. Utile pour voyager léger et revêtir son armure en un seul instant quand nécessaire.



Autres équipements

Un ensemble de voyageur:
Un ensemble de vêtements résistants et pratiques. Idéal pour les voyageurs.
Enchantement "Augmentation de la durabilité": Le vêtement par un traitement spécial voit sa durabilité grandement augmentée, idéal pour un vêtement de voyageur ou qui a la vie dure...


Un ensemble pratique (utilisé principalement pour le travail à la forge):
Un ensemble simple, mais pratique qui reste confortable et ne limite pas les mouvements.


[Objet unique] Charrette:
Une charrette en bois solide, tirée par deux chevaux, pas trop large pour pouvoir circuler sur la plupart des routes, mais suffisamment longue et haute pour pouvoir contenir une bonne quantité de matières premières ou d'équipements forgés.


Sac à dos :
Pour transporter vos affaires lors de vos voyages.
Enchantement "Stockage magique": Enchantement que l'on appose généralement sur un sac, cela permet à ce dernier d'avoir un stockage bien plus important que la taille du sac. L'objet placé est récupérable en pensant à lui en fouillant dedans ou en retournant le sac avec l'intention de le vider entièrement.


Amulette en tissu (Ikhyld):
Par ses propriétés magiques, elle procure au porteur une légère chance supplémentaire d'éviter de croiser des monstres. Achetée pendant un de ses voyages à Ikhyld, pour vendre des marchandises et faire enchanter des armes.


Pierre solaire:
C’est une pierre magique qui se recharge avec les rayons du soleil et qui une fois rechargée produit à volonté assez de chaleur pour diverse utilisations, comme allumer un feu quand celle-ci est posée au centre d’un tas de bois secs.



Caractéristiques
  • Magie



Potentiel : Aucun Potentiel
Feu : Inapte
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Inapte
Lumière : Inapte
Ténèbres : Inapte
Invocation : Inapte
Nécromancienne : Inapte
Transformiste : Inapte
Âme : Inapte
Foi : Inapte



  • Mental



La volonté : Maitre (Malus racial: Champion sous forme d'ours)
Contrôle de soi : Maitre (Malus racial: Champion sous forme d'ours)
L'intelligence : Virtuose
La perception : Maitre (Bonus racial: Prodige sous forme d'ours)
Le charisme : Confirmé
Technologie : Inconnu

  • Physique



Force physique : Prodige (Bonus racial: Légende sous forme d'ours)
Agilité : Inconnu
Vivacité : Maitre (Bonus racial: Virtuose sous forme d'ours)
Résistance physique : Champion (Bonus racial: Maitre sous forme humaine, Prodige sous forme d'ours) (Malus racial: -2 face à l'argent)
Résistance magique : Confirmé (Bonus racial: Champion dans les deux formes)
Vitalité : Prodige
Beauté : Confirmé
Discrétion : Inconnu

  • Martial



Armes de tailles : Inapte
Armes lourdes : Prodige
Armes d hast : Confirmé
Faux : Inapte
Art de la défense : Prodige
Armes de lancer/fouet : Inapte
Arc/arbalète : Inapte
Mains nue/Arts martiaux : Maitre
Armes à feu : Inapte
Equitation : Champion
Domptage : Inapte
Conduite : Inapte

  • Si dragon



Combat dans les airs : Inapte
Combat sur la terre ferme : Inapte



Description de votre personnage
Description physique

Valhramir s'engouffra, à la suite du nain, à travers la porte qu'il venait tout juste d'ouvrir, en se penchant légèrement pour ne pas heurter le sommet de l'arche. Malgré leur taille, les nains voient grand quand on parle d'architecture, et même un elfe n'oserait dire qu'ils ne peuvent se le permettre compte tenu de leur talent dans ce domaine; et pourtant, frôlant de peu les deux mètres, les portes naines ne laissaient généralement pas passer sa haute stature sans exiger un petit effort de sa part.

"Installe-toi, fiston." lui adressa le nain, en désignant une table accompagnée de quelques chaises d'apparence rustique, mais d'une facture aussi solide et durable qu'on pourrait l'attendre du labeur des nains. L'homme s'y dirigea sans un mot, en étirant ses bras à la musculature forte, qu'il devait à la fois à sa nature, et à des années de labeur, d'une vie rude et de voyages parsemés d'affrontements.

Il tira une chaise et s'y installa, en laissant passer une main sur son crâne rasé avant de masser brièvement son cou endolori. La journée avait été chargée, plus encore que sa charrette qu'il avait fallu remplir de matières premières. Cette même main vint ensuite gratter sa barbe de quelques jours, pendant que ses yeux d'un bleu profond se perdaient dans cette pièce qu'il connaissait si bien. Ses traits, d'ordinaire déjà durs, semblaient fermés, à la fois par la nostalgie du retour dans un foyer quitté, que par la rancœur envers le royaume où il se situait.

Après quelques minutes, le nain réapparut d'un escalier qui descendait vers une cave peu éclairée, un tonnelet sous le bras. Il saisit au passage deux chopes sur une étagère, qu'il posa sur la table. Le choc du métal sur la table en pierre extirpa Valhramir de son égarement.

"Un tonnelet entier, rien que ça ?" s'exclama-t'il. Son visage se fendit d'un sourire large, sincère et chaleureux. Revoir son vieux "père" suffisait à lui réchauffer le cœur, et malgré tout, il se sentait bien dans cette forteresse. Il fit craquer ses doigts puis posa ses deux grosses mains calleuses de part et d'autre de la grande chope qui lui faisait face.

"Et pas n'importe lequel en plus de ça ! Tu sais, depuis que tu n'es plus à ma forge pour saboter mon travail, les affaires vont bon train..."

Valhramir éclata d'un rire franc et aussi tonitruant que l'était le plus souvent sa voix, grave et puissante.

"Tu sais aussi bien que moi les meilleures créations qui sortaient de ta forge étaient les miennes, vieux fou !" répondit-il sur le même ton.


Description mentale

Sa part animale ressurgit pendant un instant; les espaces sombres et relativement confinés appelaient plus à cette dernière qu'à son humanité...

Il était naturellement un homme ouvert aux autres, tolérant, et chaleureux. Il parlait fort - et riait plus fort encore - mais toujours avec une franchise qui n'épargnait ni la susceptibilité des uns, ni la modestie des autres. Rien n'avait plus de valeur à ses yeux que le dévouement à une cause, un art ou n'importe quelle autre motivation tant qu'elle ne causait de tort à qui que ce soit qui n'en méritait pas, et n'hésitait pas à prendre autant de temps qu'il en faudrait pour fournir de l'aide à celui qui en avait besoin.

Parfois un brin paternaliste envers de plus jeunes âmes quelque peu naïves ou inconscientes, il était de ceux qui pensent deux fois avant d'agir, qui laissent peu de place au hasard et à l'incertitude, et qui prêtent autant attention aux conséquences qu'aux résultats de chaque action, sauf quand une vie innocente semble être la cible d'une agression injustifiée.

Mais quand cette pulsion sauvage montait en lui, son caractère changeait radicalement. Il devenait distant, estimant bien plus la solitude, ou du moins la tranquillité, que la compagnie qu'il appréciait d'ordinaire. Les intérêts et les occupations d'autrui ne l'intéressait nullement, tant que rien ne nuisait à son entourage très proche, aux personnes qui lui sont vraiment chères. Une certaine impulsivité se manifestait même en lui, frôlant parfois la témérité, tout particulièrement quand son mode de vie, voire sa survie - ou celle des êtres qu'il estimait beaucoup - était mise en péril.

Il était, dans la grande majorité des cas, capable de retenir et de dissiper ces accès; mais il ne faisait que repousser l'échéance. Les endroits confinés, trop agités, la foule et le fourmillement de vie qui l'accompagne drainait petit à petit l'impressionnant contrôle de soi dont il était doté, et il avait besoin de ces instants de retraite, le plus souvent passés à la forge, pour revenir à son tempérament habituel.

Dans les cas les plus extrêmes, il finissait par ne plus pouvoir contenir sa transformation, et son imposante carrure laissait alors place à celle, plus impressionnante encore, d'un ours massif, au pelage noir. S'il choisissait lui-même de se transformer, il était capable de garder son caractère naturel peu altéré par la bestialité de cette forme; mais quand elle était involontaire, ses traits sauvages étaient exacerbés, et peu de choses autres que le calme de sa tanière pouvaient le sortir de cette condition.

Le bruit lointain du choc rythmé d'un marteau sur du métal chaud, lui évoquant la quiétude de sa propre forge, vint l'extirper de ses pensées et lui accorder un certain répit.


Convictions

Peu de choses en ce monde pouvaient rivaliser avec sa forge quand il s'agissait de le revigorer. Il ignorait si cela provenait du calme qui y règne, étant dissimulée au fin fond d'une forêt Eirnienne, ou si c'était le labeur en lui-même. Après tout, il avait pour ainsi dire grandi dans une forge naine, et rares furent les journées où il n'y était pas affairé. Le travail représentait énormément à ses yeux, et il respectait profondément quiconque s'adonnait éperdument à la maitrise d'une technique ou d'un art.

A l'inverse, il n'avait que peu de considération pour ceux qui préféraient vivre de celui des autres, que ce soit par l'exploitation ou par le vol; c'est d'ailleurs la raison la plus fréquente pour laquelle il sortait son imposant marteau au cours de ses voyages, celui qui ne servait pas à battre le fer : il était prompt à aider et protéger tout marchand ou simple voyageur sur le point de se faire déposséder de ses biens. La simple vue de ce colosse, chargeant accompagné d'un grand cri sauvage et de son gigantesque marteau de guerre, suffisait le plus souvent à faire déguerpir les malfrats, mais il n'était pas inapte au combat si les choses devaient en arriver là.

La violence n'est jamais une fin en soi à ses yeux, mais elle est parfois nécessaire. C'est un outil comme un autre, qu'il préfère garder en ultime recours, mais qu'il n'hésite pas à manier quand la situation l'exige.
Néanmoins, une exception demeure : il n'hésitera jamais à se dresser contre certains Teïderiens, ceux qui brandissent une foi exacerbée comme arme pour justifier une agression quelle qu'elle soit envers ceux d'une origine ou d'une profession religieuse différente de la leur, et plus encore contre ceux qui en font leur métier.

Son passé fait qu'il porte une haine viscérale envers tout ce que représente le royaume de Teïder, et qu'il rejette aveuglément toutes les croyances et principes excessifs qu'ils adoptent. Il n'accorde aucune importance à l'espèce, à l'origine ou à la foi des êtres qu'il croise : tout ce qui compte à ses yeux, ce sont leurs actes et leurs intentions. Il n'a de grief envers aucun autre royaume ou empire, même s'il n'adhère pas particulièrement aux points de vue des plus militaristes ou expansionnistes.

Il garde toutefois une certaine méfiance envers les religions. Outre une certaine curiosité à la mention d'un culte qui lui est inconnu, elles ne l'intéressent pas, et il aime quand elles ne s'en indignent pas. Il respecte les croyances de tous ceux qui ne souhaitent pas les imposer à qui que ce soit d'autre.



Passé de votre personnage
Histoire

Toujours guidé par le son lointain d'une forge voisine, Valhramir finit de chasser les dernières pensées animales qui venaient obscurcir son esprit, avant de se concentrer de nouveau vers la conversation.

Le vieux nain, installé face à lui, attendait silencieusement, le regard perdu dans sa direction. Il ne connaissait que trop bien les instants d'égarement dans lesquels il était plongé quand sa nature animale le rattrapait. Le voyant revenir à la réalité, il baissa ses yeux sur sa chope désormais remplie.

"Tu sais, Lyudmila ne m'a jamais raconté toute l'histoire..."

Les traits de Valhramir se durcirent à cette phrase. Il remarqua sa chope pleine, et en but une longue gorgée avant de pousser un profond soupir.

"Je pensais que tu savais... Tu mérites de la connaitre Gamil." répondit-il d'un ton grave. Il marqua un long silence, avant de finir sa chope d'une traite, et de reprendre :

"Nous vivions dans un petit village du royaume, bien à l'est d'ici, entouré de forêts dangereuses et de marais. Radovan, mon ... père, était, et est toujours d'ailleurs j'imagine, un purgateur. Il était souvent en mission, et ma mère, quand elle ne s'occupait pas du foyer, de mon frère et de moi, allait donner un coup de main dans le village, à celui qui en avait besoin."

"Un frère ?! Tu as un frère ?" l'interrompit Gamil, d'un ton surpris.

"J'avais un frère. Il est toujours en vie aux dernières nouvelles, mais Radomir n'est plus un frère pour moi, tout comme Radovan n'est plus un père. Mais j'y viens. Un jour, ma mère était affairée près de la rivière qui passait près du village. Aujourd'hui encore j'ignore ce qu'elle y faisait, j'imagine qu'elle devait laver le linge, ou puiser de l'eau pour quelqu'un. Je l'accompagnais, comme souvent. J'étais trop jeune, et peut-être un peu trop turbulent, pour qu'elle me laisse seul, contrairement à Radovan et ses quelques années de plus. Je devais avoir quoi... quatre ou cinq ans ? Quelque chose comme ça."

Il prit quelques secondes, autant pour raviver ces souvenirs lointains que pour rassembler ses mots.

"Tout est un peu confus dans ma mémoire à partir de ce moment. Je me souviens d'un rugissement derrière moi, un rugissement puissant, comme jamais je n'en avais entendu. Les environs n'étaient pas sûrs, comme tout ce foutu pays, mais ça ... C'était différent. Avant que je ne puisse me retourner, j'ai senti quelque chose me haper, une douleur vive, comme si des aiguilles s'enfonçaient dans mon torse. De grosses aiguilles..."

Il releva sa tunique, révélant de profondes cicatrices qui décrivaient un arc de cercle sur tout son torse, partant de quelques centimètres au dessus de sa hanche droite, presque jusqu'à l'épaule du même côté.

"Tu m'as toujours connu avec, elle me viennent de ce jour. Outre la douleur, je me souviens avoir été soulevé du sol, puis jeté brutalement contre un rocher quand ma mère, avec la dague qu'elle portait toujours sur elle, même après notre arrivée ici, s'est jetée sur le monstre pour me sauver. J'ai perdu connaissance à ce moment, sur une dernière image de la bête qui la balayait d'un puissant coup de patte. Et quelle bête... Un ours, entièrement noir, d'une hauteur qui dépasse largement le plus grand des ours que tu as pu voir dans ta vie. Mais plus que sa taille, ce qui te marque, c'est son expression. Je sais, tu te dis qu'un animal ne peut pas réellement avoir d'expression. Tu te trompes. Je n'ai jamais vu autant de rage et de férocité dans aucun autre être depuis ce jour..."

Valhramir était d'ordinaire bon pour raconter des histoires, vraies, enjolivées, ou complètement inventées, et surtout il appréciait le faire. Mais chaque mot de celle-ci lui demandait un immense effort.

"Entre les rugissements de l'ours, et nos cris, le raffut a rameuté les villageois. Ils ont réussi à effrayer la bête, et à la faire fuir sans que qui que ce soit d'autre ne soit blessé. J'ai repris conscience quelques jours plus tard, dans la chambre de mes parents. Mon lit y avait été déplacé, à côté de celui où gisait ma mère. Radovan n'était toujours pas de retour. J'ignore si la nouvelle ne lui était pas parvenue, ou s'il n'estimait pas la situation suffisamment importante pour interrompre sa mission du moment. Je me souviens du visage d'une femme du village, qui prenait soin de nous, frappé par la surprise quand je me suis réveillé.

Ils nous pensaient déjà condamnés, et attendaient simplement la fin. Et pourtant, je me suis réveillé, affligé d'une fièvre atroce. Mes plaies me faisaient un mal de chien, mais cette fièvre... Avec le recul, cette fièvre semblait anormale. Aucune maladie n'aurait du être aussi violente sans simplement emporter la vie d'un enfant aussi jeune.

Quelques jours passèrent, sans que la maladie ne s'atténue.

Finalement, presque une semaine après les faits, Radovan est rentré. La fièvre était si forte, je ne me souviens de rien des jours qui ont suivi mon réveil, jusqu'à celui-là.

Ma mère était faible, mais consciente. J'étais soulagé de la voir en vie, à mes côtés, mais outre la maladie, je sentais que quelque chose n'allait pas. Vinrent alors les trente secondes les plus longues de ma vie. Je ne sais pas si le pire était l'incompréhension ou la douleur insupportable... Je me suis transformé pour la première fois.

Horrifié, Radovan est resté immobile devant la scène, et pendant de longues secondes encore. Il venait de comprendre ce qu'il s'était réellement passé. Ce n'était pas une simple bête qui nous avait attaqué. C'était un thérianthrope sauvage, agressif.

En dégainant son épée, il proféra le dernier mot qu'il m'a adressé à ce jour : "Abomination...". Radomir, brandissant un balai qui traînait là comme s'il tenait une lance, se rangea derrière lui en le pointant vers moi. Ils avaient choisi leur camp, et ce n'était pas celui de leur propre famille. C'était celui de ce maudit royaume.

Devant la scène, Lyudmila a poussé un cri déchirant. Elle voulait arrêter Radovan coûte que coûte. C'est probablement l'adrénaline qui a déclenché la première transformation de ma mère. Elle était beaucoup plus imposante que je ne l'étais à l'époque, sous cette forme; pas autant que la bête, mais assez pour impressionner Radovan. Elle l'envoya valser à travers la pièce d'un coup de patte, avant de m'attraper dans sa gueule béante et de jaillir en trombe à travers une porte de notre maison. Elle a couru vers les bois sans s'arrêter une seule seconde, et plus loin encore avant de s'écrouler...

Nous avons voyagé quelques jours vers l'ouest, la frontière la plus proche de là où nous vivions. Teïder ne voulait plus de nous, et c'était notre seule issue. C'est alors que nous avons rencontré une joyeuse compagnie de nains de la forteresse d'Androk Kram, dont tu faisais partie. Et tu connais la suite."

Un silence de plomb s'installa pendant quelques secondes à l'issue de ce récit. Gamil le brisa en reprenant la parole :

"C'est une histoire plus sombre que je ne l'imaginais... Je comprends pourquoi Lyudmila était aussi tourmentée."

"Elle n'en a jamais parlé, pas même à moi, mais je sais qu'elle a beaucoup souffert de tout ça. Teïder était sa patrie pendant de longues années, elle croyait en ses idéaux. Se voir rejeter par son royaume, et par sa propre famille... C'était dur pour elle." Valhramir marqua une pause, comme s'il pesait chacun des mots qu'il s'apprêtait à prononcer. "C'est pour ça qu'elle a décidé de nous quitter. Le dilemme entre ses anciennes valeurs et sa nouvelle condition était trop lourd à porter. Elle n'a fait qu'attendre d'être certaine que je sois en sécurité, et que j'aie une vie à vivre."

"Et tu lui dois bien de faire ton possible pour en mener une aussi longue que possible. Tu sais très bien ce que j'entends par là." dit le vieux nain d'un ton soudain sévère, mais qui trahissait une pointe d'inquiétude.

"Tu comprends mieux mes motivations aujourd'hui Gamil. Je refuse de laisser cette famille continuer à vivre sa vie de bons petits Teïderiens. Je trainerai ce nom de famille dans la boue. La première chose à laquelle on pensera en entendant Svaroga, ce sera le nom gravé sur les meilleurs outils et armes de ce continent, et surtout, celui gravé sur chaque arme dans les mains des rebelles. Je sais que tu t'inquiètes pour moi, mais je prends toutes les précautions. Et je te rappelle que ton frère, qui manie le marteau de guerre comme personne, m'a appris tout ce qu'il savait.

Je vends majoritairement dans les duchés, et à des marchands itinérants qui dissémineront mes biens à travers le monde. A Eirn, surtout près de ma forge, je ne vends rien qui porte ma marque. Quand je voyage moi-même, je mélange mes créations marquées avec d'autres qui ne le sont pas, et je garde toujours un oeil derrière moi. Mes itinéraires sont différents et complexes. Personne n'a la moindre idée d'où se situe la forge Svaroga. Et les seuls soupçons se portent sur les duchés, une fausse piste que j'ai créée et que je compte bien entretenir encore longtemps. Et puis si jamais je suis en danger, j'irai me réfugier du côté d'Eylinster. Je n'apprécie pas particulièrement la mentalité locale, mais ils voudront assurément de moi, et j'y serai en sécurité. A Eirn, je ne suis qu'un humble forgeron qui se contente de fournir les fermiers et les bucherons en outils de bonne facture, mais simples. Aux yeux du reste du monde, je ne suis que Valhramir Zarekh, modeste marchand d'armes et d'outils forgés par les nains dont je porte le nom. Valhramir Svaroga n'existe plus... Jusqu'à ce que j'arrive à mes fins."



Liens


Lyudmila Svaroga (décédée): Mère de Valhramir, elle a été un soutien incroyable pour lui dans son adaptation à sa nouvelle vie, de fugitif et de thérianthrope. Sévère quand il le fallait, mais toujours attentionnée et protectrice, c'est en grande partie d'elle que lui viennent la plupart de ses valeurs. Torturée par sa nature, le rejet de son mari et surtout celui de son fils ainé, elle se donna la mort quelques années après le départ de Valhramir, estimant son travail de mère achevé.

Gamil Zarekh (en vie): Il se trouvait parmi les nains qui ont rencontré Lyudmila et Valhramir pendant leur fuite de Teïder. Il les a accueilli et remis sur pied, puis hébergé pendant près de vingt ans. Il considère Valhramir comme son propre fils, et lui comme son père. Il lui a tout appris de la forge et a grandement contribué à en faire l'homme qu'il est aujourd'hui.

Radovan Svaroga (en vie): Père biologique de Valhramir et Purgateur au service de Teïder, il ne voit plus en lui qu'une abomination qu'il doit annihiler au nom de ses croyances. Son fanatisme caractéristique de l'inquisition teïderienne outrepasse largement les liens familiaux.

Radomir Svaroga (en vie): Frère de Valhramir, il suit aveuglément les mêmes principes que son père, autant par fidélité au royaume que par volonté d'être reconnu par un père qui accordait bien plus d'importance à ses idéaux qu'à ses fils. Inquisiteur, sur les traces de son père, il est probablement voué à monter les échelons par ses capacités au combat et son dévouement aveugle aux valeurs teïderiennes.



Qui êtes vous ?
  • Petite présentation de votre personne : 27 ans, développeur web, et moitié de la joueuse se cachant derrière Aedan.
    Il s'agit de mon premier forum RP mais adepte de JDR, j'ai hâte de m'y mettre !
  • Rythme rp et particularités : Rien de particulier à mentionner
  • Comment avez vous découvert le forum : Par Aedan bien sûr !
  • Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ? En faire un forgeron très compétent, dont les armes sont reconnues (surtout dans les mains des rebelles de Teïder qu'il fournira gratuitement) par la marque qu'il appose dessus, mais dont la réelle identité et la localisation resteront secrètes, sans quoi il aura droit à certaines visites déplaisantes...
  • Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ? J'aime avoir un plan de base assez précis et laisser ensuite des éléments extérieurs ajouter un peu de panache.


Azaïm, enfant de l'ombre
Azaïm, enfant de l'ombre

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Valhramir Zarekh
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