Lieu de vie lors de votre entrée en jeu :Cité de Vinche
Rang social :Bourgeoisie
Métier :Responsable du Comptoir de produits de luxe & Courtisans (Maison de l'Oiseau Bleu) /Chef d'une guilde de renseignements (les Courtiers de l'Ombre)
Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :
Armure du Mandarin: armure légère en cuir de drake / enchantée Cette armure, tenant son nom des nombreux pans de tissus bariolés en provenance des contrées de l'Est faisant penser à l'exotisme du canard Mandarin, est tout sauf une simple pièce d'apparat. Confectionné avec du cuir de drake pour sa souplesse et sa durabilité, c'est une pièce d'armure légère et maniable, parfait pour ne pas gêner les mouvements. Se portant sur une chemise de velours blanc brodé à motifs floraux et sur un pantalon de chanvre bleu, l'armure est composée de 4 ensembles de pièces. La première est un plastron de cuir noir protégeant principalement la gorge, l'épaule gauche et le haut du dos. Cette pièce est composée de multiples lanières et couches pour la rendre flexible avec les mouvements, ainsi que d'un protège cou en fourrure et d'un tissu bariolé de protection en dessous pour protéger des frottements. Le tout est ciselé et enjolivé d'ajout en étain, avec une tête de lion dans le pure style Ikhlydien en ornement sur l'épaule gauche. Le bras droit, lui, est moins protégé mais plus libre de mouvements. La deuxième pièce (ou les pièces) sont des protèges avant-bras en cuir de drake surmonté d'une couche d'acier pour mieux dévier les coups. Ces protections sont plus épaisses que les autres, car permettent de cacher des lames rétractable ou bien d'y glisser une petite dague d'appoint. La troisième pièce se porte sur les hanches, servant de multiples ceintures (en tissus ou bien en cuir) pour y accrocher des objets ou bien servir de support pour les dagues, épées courtes. Une plaque de cuir remonte sur les lombaires afin de servir de soutien sans pour autant gêner les mouvements. Pour finir, la dernière pièce consiste en une paire de bottes de cuirs confortables marrons aux embouts en étain, avec une plaque qui remonté sur l'avant du genou pour le protéger. L'armure est enchantée, et peut se compacter en une bague de cuir brun avec une tête de lion d'Ikhlyd en étain. Elle le porte tout le temps avec elle, en cas d'urgence.
description enchantement:
Enchantement armure compacte (bague de cuir tête de lion en étain) : L'armure qu'elle soit légère ou lourde, lorsqu'elle n'est pas utilisée, peut être temporairement transformée en simple bijou que portera sans problème son porteur si celui-ci le désire. Celui-ci n'aura ensuite qu'à faire un effort de volonté pour que la transformation s'inverse et que l'armure le revête, du moins si cela est possible. Utile pour voyager léger et revêtir son armure en un seul instant quand nécessaire.
Lame cachée en acier:Par soucis de discrétion autant que pour utiliser l'élément de surprise, elle aime utiliser des lames cachées. On ne s'attend pas forcément à ce qu'une belle fleur ait des épines, ce qui est à son avantage. Elle préfère porter la lame cachée sous son poignet droit, par un petit système qui s'attache avec un brassard en cuir sur son avant bras. Elle peut le cacher sous des manches longues un peu épaisses, ou bien le rajouter sous le brassard de son armure. La lame une fois sortie dépasse sa main d'une dizaine de centimètre, permettant une bonne défense rapprochée. La lame est fine et aiguisée, droite et pas plus large qu'une phalange. Cela la rend plus fragile, mais utilisée avec précision elle n'en reste pas moins redoutable. L'acier utilisé l'aide à la rendre plus solide, et quelques rainures en son centre permettent si besoin de l'enduire de poison (amélioration possible).
Vieille dague simple: dague enchantée Cette dague ne paye pas de mine, et pourtant elle est chargée d'histoire sentimentale. Elle l'a presque tout le temps avec elle, à sa ceinture ou souvent accrochée à une lanière au niveau de ses cuisses. C'est une dague comme on peut en trouver partout, maniable, à la lame droite et affutée, bien que l'on puisse voir à certaines rayures qu'elle a connu des combats. Son manche est simple, avec de simples lanières de cuir noires qui assurent autant le confort qu'une bonne prise. Cette lame tient plus de celle qu'un truand va avoir, un voleur ou un mercenaire, que d'une dame qui se pavane sans cesse dans la beauté et l'opulence. La seule amélioration qu'elle y a apporté est un enchantement pétrifiant, petite chose utile en son temps. C'est le cadeau, le premier véritablement utile, que lui a fait son ancien amant et mentor de la guilde. C'est avec qu'elle a tué son ancien tortionnaire, mais également dû tuer celui qu'elle aimait. Cette dague est chargée de souvenirs et de leçons qu'elle ne doit jamais oublier. Sans doute pour cela qu'elle la garde tout le temps avec elle, par nostalgie...
description enchantement:
Enchantement pétrifiant: Votre arme est dotée du pouvoir de pétrifier peu à peu ceux qu'elle blesse. Selon la gravité des blessures générées par celle-ci, le corps de votre adversaire sera de plus en plus pétrifié, jusqu'à l'être totalement s'il s'avère que sa résistance magique est inférieure à celle physique et que vous infligez des blessures assez graves. Cette pétrification est dans les faits soignable par les méthodes standards, mais reste gênante en plein combat dans son stade partiel car votre ennemi deviendra de plus en plus lent et pataud. (infligé des malus cumulatifs aux actions selon les blessures)
Autres équipements
Flûte du Crépuscule: flûte enchantée Ikhlyd Cette flûte est la seule chose qu'elle a conservé de sa famille d'elfes Ikhlydiens. C'est une flute enchantée de 40cm, faite de bambou vernis noir, élégante et solide au son cristallin. Le bois est ciselé, laissant voir la nature plus tendre du bambou aux couleurs d'or, et représentant un dragon oriental qui fond sur une forêt alors que le soleil se couche. Le son qui en sort est divin, et c'est un cadeau que sa famille lui a fait lors de son passage à l'âge adulte, pour célébrer ses talents de musicienne et son amour pour les animaux. Un objet des plus précieux pour elle, qui lui a sans doute épargné à maintes reprises un destin plus funeste. C'est son instrument de musique préféré, et il lui arrive parfois de s'isoler pour en jouer, avec uniquement la nature et ses animaux comme spectateurs. Elle l'utilise également pour donner des cours aux courtisanes, ou bien comme "compagnon" de voyage pour égayer un peu l'ambiance.
description enchantement:
Elle permet, par un soupçon de magie, d’apaiser ceux qui en entendent le son s'ils sont consentants pour cela. Avec un peu d’habitude et un entraînement plus ou moins long, il est même possible de communiquer brièvement avec les animaux. La flûte est, en Ikhyld, généralement faite de bambou.
Collier des Dragons d'Eaux: collier précieux enchanté Ce collier précieux fait d'or et d'améthystes est le cadeau d'un malheureux soupirant. Un comte, héritant tout juste de son titre qui dépensait avec plus de fantaisies que de bon sens, et parlaient souvent pour en offenser plus d'un. Courtisée assidument pour en faire une de ses conquêtes, il n'avait aucune idée qu'il n'était que le dindon de la farce. Si elle le laissait s'approcher, c'était uniquement pour obtenir des informations ou servir de distraction pour ses agents. Elle a vendu des informations stratégiques à l'autre prétendant légitime, pour que sa proie finisse renversée aussi ridiculement et rapidement qu'un poulet qu'on étête. Il n'a même pas tenu 2 mois avec son titre, et son nom n'est jamais resté dans les annales. Mais elle a gardé ce collier enchanté comme souvenir pour ne pas oublier que les plus puissants et les plus riches peuvent tomber bien rapidement. De plus le collier est pratique :enchanté pour permettre de stocker des vêtements et des objets (plutôt bien quand elle doit se changer en Vélocipédien), c'est aussi un collier long à double tour qu'elle peut également porter sous sa forme animale. D'une pierre deux coups.
description enchantement:
Enchantement stockage vêtements et objets : Enchantement que l'on appose généralement sur un sac, cela permet à ce dernier d'avoir un stockage bien plus important que la taille du sac. L'objet placé est récupérable en pensant à lui en fouillant dedans ou en retournant le sac avec l'intention de le vider entièrement.
Robe mondaine lavande: ensemble gracieux enchanté Pour faire face à une clientèle aussi riche et exigeante, que ce soit dans un contexte de commerce ou bien de soirée mondaine, il y a quelques impératifs à respecter dans les Duchés. Elle est belle et il faut le montrer, mais ne pas passer pour autant pour une personne vulgaire ou une belle-de-nuit. Il faut montrer son statut de personne aisée et opulente, mais sans froisser les nobles en leur portant ombrage. Les meilleurs matériaux disponibles, mais sans aller dans le clinquant et le kitsch. Cette robe mondaine est un bon exemple d'équilibre entre tous ces paramètres. Une robe fluide qui suit les courbes du corps, en accord avec le style artistique des Duchés, révélant ce qu'il faut avec retenue et grâce. Une traine fendue en soie couleur lilas, remontant au niveau du cou par un col et rattachée par une attache avec un camée en argent. De fines épingles invisibles rattache la traine au niveau des épaules et des manches fendues à la robe, afin qu'elle ne s'envole pas et reste en place. Le reste de la robe à ceinture impériale met en valeur son décolleté et sa taille, restant ouverte sur le devant et montrant un pantalon-collant en soie noire. Le tissue de la robe, portant plusieurs nuance de bleu-lavande selon la lumière, est faite de soie et de satin, rendant le tissu légèrement scintillant à la lumière. Des broderies en argent sur le décolleté et la taille, ainsi qu'une boucle de ceinture pendante du même métal complète la tenue. Etant grande, elle n'a pas besoin de porter des talons et elle peut avec aisance et grâce se contenter de chaussures plates plus confortables. Les manches de la robe sont du même tissu léger mais sans satinage, et se trouvent fendues entre le coude et l'avant bras avant de se refermer sur la main en un gantelet ouvert couvert de broderies d'argent.
Habits de voyage style Ducal: ensemble de voyage enchanté Même si elle est du genre à être incapable de passer inaperçue, elle doit tout de même quand elle se déplace essayer d'être plus "discrète" dans la rue. Autant éviter les émeutes, les mains baladeuses ou de se faire kidnapper. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'elle va s'habiller comme des pouilleux. Non, elle doit maintenir son rang de riche bourgeoise, ce qu'elle fait avec assiduité et sens du devoir. Cet ensemble est fait pour être agréable à porter même quand il fait chaud, être plutôt robuste ET avoir du style. Pour une fois il n'est pas question de décolleté, mais de vêtement plutôt couvrants et d'une cape pour quand il pleut. Le haut est une chemise à manche longue en coton noir, remontant en col haut et plutôt cintré. Un chevron doré décore le buste, et quelques ruban bordeaux cernent les bras. Des pads en cuir et tissus tressés couleur marron protège les avant bras, pouvant servir de défense en cas de coups léger (on ne sait jamais). La chemise est recouverte par un tissu porté en écharpe sur les épaules et resserré aux hanches par une ceintures de tissu marron. Le tissu est chamarré, extérieur vert émeraude et intérieur noir, des deux côtés brodé et liseré de fils d'or. Le pantalon est aussi en coton noir, bouffant sur les cuisse et cintré à partir des genoux. Une paire de hautes botte à lacet en cuir marron complètent le tout.
Azazel: familier chat-chouette magique Ce petit animal hybride obtenu par chimérisation alchimique est devenue l'animal de compagne de Tullia. Il ressemble à un chat, sauf qu'il possède une tête de chouette et des oreilles de félin, une paire d'aile et qu'il possède des plumes et du duvet à la place de sa fourrure. Affectueux, juste un peu plus gros qu'un chat mêlant plumes et duvet, il n'a rien de particulier à part être mignon et adorer les calins. Tullia l'adore, car c'est son décompresseur émotionnel le plus efficace. Il est relativement intelligent, un peu farouche avec les étrangers et d'une nature indépendante comme les chats. Il peut se camoufler, voler en silence, ronronner, chasser les souris ou s'amuser à faire peur aux serviteurs un peu distraits.
capacité magique:
Azazel peut modifier la couleur de son plumage selon son environnement, comme un camouflage. Cela ne le rend pas totalement invisible, mais lui permet de se dissimuler. Cependant, étant donné la couleur claire de base de ses plumes, il ne pourra jamais être totalement noir.
Armes de tailles : Maitre Armes lourdes : Inapte Armes d hast : Inapte Faux : Inapte Art de la défense : Confirmé Armes de lancer/fouet : Inapte Arc/arbalète : Inapte Mains nue/Arts martiaux : Prodige Armes à feu : Débutant Equitation : Confirmé Domptage : Adepte Conduite : Inapte
Description de votre personnage
Description physique
Il n'y a pas à dire, quand Tullia arrive quelque part, il est impossible de ne pas la remarquer. Elfe fine d'1m85 aux allures nobles et délicates, ses moindres mouvements sont faits d'élégance comme les mouvement d'une danseuse. Une peau légèrement hâlée sous le soleil du Sud, au grain affiné et doré, ne laissant voir par endroit que quelques fines cicatrices d'une époque moins glorieuse. Ses courbes sont assez généreuses, chose qu'on lui a appris à mettre en valeur autant comme outils de persuasion que comme moyen de déstabiliser son adversaire. Son visage possède tous les traits fins et anguleux des elfes, un teint parfait, de fines lèvres s'étirant la plupart du temps en un sourire malicieux ou mutin. Elle possède de long cheveux argentés, ondulant légèrement sur ses épaules, sentant les huiles précieuses aux saveurs chaudes et envoutante des Duchés. Un nez droit, un regard pénétrant et profond, ses grands yeux bleus aux reflets lilas semblant vouloir vous charmer dès qu'ils se posent sur vous. Pour autant ne vous laissez pas berner, car ces iris peuvent devenir plus perçants et froids qu'une lame prête à vous trancher la gorge, ou bien laisser entrevoir le plaisir sauvage et pernicieux d'un prédateur qui va mettre à mort sa proie. Elle est belle et envoutante, une élégante qui peut vous charmer par sa voix mélodieuse pleine de caresse, comme le vent du Sud plein de promesses. Mais sa beauté est un piège dont il faut savoir se méfier car elle sait parfaitement s'en servir.
Elle s'habille souvent avec attention, cherchant le goût autant que le confort. Elle aime porter des bijoux, plutôt de l'or ou de la platine avec des améthyste, des saphirs, des diamants ou des perles. En revanche elle se maquille peu, préférant mettre en valeur sa beauté naturelle avec le moins d'artifice possible. Elle aime porter des tenues colorées, appréciant dans les tons froids le bleu, le vert émeraude, le violet lavande, le gris et le blanc; dans les tons plus chauds elle aime le rouge, le safran et le doré. Elle n'aime pas le rose ni le jaune, et ne porte jamais d'objets en argent. Les tenues dénudées ne la gêne pas, surtout quand il fait chaud. Par contre, en fonction des personnes qu'elle aura en face, elle fera attention à cacher les cicatrices qu'elle porte sur son corps en s'habillant stratégiquement.
Sa forme de Vélocipodien est tout aussi fascinante, mais d'une manière bien différente. Imposante créature plus grande qu'un cheval, cette forme de lézard à plume lui confère force et vitesse. Son apparence est loin d'être aussi enchanteresse que sa forme humanoïde, ses griffes tranchantes ainsi que sa tête de reptile dénudée de plumes mais couverte de pics ne donne pas envie de lui faire un câlin. Sa queue, longue et lui permettant de garder son équilibre lors de ses pointes de vitesse et ses virages serrés, porte également des pics et une plaque aplatie orangée qui peuvent la changer en un fouet dévastateur. En plus de ça ajoutez des crocs aiguisés, un instinct de prédateur, on a beau dire que les Vélocipodiens sont pacifiques il ne faut pas venir leur chercher des noises. La beauté de sa forme animale réside dans sa force animale pure, mais également dans quelques uns de ses atours. Ses plumes bleues striés de noir sont élégantes, allant du bleu ciel sur le dos au bleu nuit sur le bout de ses ailes. Sa peau écailleuse visible au niveau du coup reflète la lumière comme des pièves d'or, laissant quelques stries d'un bleu profond y mettre un peu plus de relief. Mais surtout, ce que l'on attend le plus de la beauté de cet animal, c'est son chant. Sous cette forme, Tullia peut chanter d'une façon presque impossible pour un être humanoïde, avec grâce et enchantement.
forme Vélocipodienne:
Description mentale
Traits positifs : vive d'esprit, curieuse, cultivée, tendance altruiste, charismatique, charmante, épicurienne, a le sens de l'humour Traits négatifs : rancunière, n'aime pas se salir les mains, un peu désinvolte, aime l'argent et le luxe, manipulatrice, fière
De part son origine d'elfe et son éducation en Ikhyld, elle a toujours été fière, quelque peu arrogante, mais toujours d'un nature altruiste, loyale envers ses amis proches et plus ouverte envers eux. Elle a le goût de l'art (musique et danse principalement), de tout ce qui est beau et singulier, de ce qui est de qualité et recherché. Elle n'aime pas s'ennuyer, son esprit vif toujours à la recherche de quelque chose de stimulant au point que parfois elle va sans le vouloir mettre le nez là où elle ne devrait pas. Personne intelligente et ayant de l'esprit, elle aime se cultiver et converser avec des personnes qui lui rendent l'échange intellectuellement stimulant. Elle a de l'humour et du répondant, symptômes de son caractère affirmé. Elle aime la nature et les animaux pus particulièrement, car pour elle ils sont plus vrais et faciles à comprendre, donc elle même peut être plus facilement elle-même. Car si elle est très active et semble tout le temps en train de réfléchir à son prochain coup, elle a des moments où elle aime se trouver dans une quiétude contemplative pour reposer son esprit. Être dans un endroit calme, seule de préférence, en compagnie de sa musique, de la nature, de ses animaux, ou même juste être sur sa terrasse à boire un verre de vin en admirant la vue. Par contre se retrouver dans un endroit de bouseux, ça jamais, elle a ses standards tout de même...
Comme tous les elfes (et même les thérianthropes Vélocipodiens) elle possède un certain attachement pour ceux qui appartiennent à "sa famille" ou sa communauté. Une famille recomposée de personnes proches qui se comptent sur les doigts de la mains, sans aucun lien de sang, ou alors ceux avec qui elle possède une certaine affinité de par son passé (les elfes d'Ikhyld, les thérians, les esclaves des arènes). Pour ces personnes, d'un degré différent selon son degré d'affection, elle voudra les protéger ou bien les aider, leur rendre service, leur donner un petit coup de pouce. Bien entendu, son travail ne lui permet pas de montrer ouvertement ce qui pourrait être considéré comme une "faiblesse", et donc utilisée contre elle. Elle ne montrera donc en public que très rarement une attache sincère, sera toujours un peu légère et désinvolte, parfois feignant le désintéressement, uniquement pour rester discrète. Elle en a payé durement le prix par le passé, où le seul amour sincère qu'elle ait eu elle l'a regretté amèrement. Cette "faiblesse" qu'elle traine depuis comme un boulet, même s'il est mort, lui fait porter en son coeur affection latente et persistante pour cet homme. Malgré elle, elle recherchera souvent dans ses rares compagnons d'une nuit des traits ressemblant à son ancien amant, bien qu'elle s'en débarrassera tout aussi vite. La romance pour elle est quelque chose de difficile sur laquelle elle essaye de tirer un trait, et jusqu'à présent elle n'a pas trouvé d'homme capable de lui faire renoncer à ce voeux (pour l'instant).
Son changement en thérianthrope vélocipodien l'a également influencé dans son comportement et sa façon de voir les choses. Si avant sa curiosité était purement intellectuelle, maintenant elle peut l'être par instinct prédateur, presque joueur et sournois même. Si avant elle aurait pu craindre qu'on s'en prenne à elle (car elle n'était pas une personne violente pour un sou), maintenant elle aura plus tendance à vouloir se défendre, soit par des paroles acerbes et piquantes, ou bien en derniers recours par la violence physique. Un peu plus susceptible, elle peut prendre la mouche et être rancunière pendant un certains temps. Et du temps, elle en a à la pelle. Elle le prendra aussi personnellement si l'on s'en prend à l'une de ses personnes proches (animal ou autre d'ailleurs) et pourra vous le faire payer comme si elle en avait été la cible. Sous sa forme animale, elle aura également tendance à être plus réactive et sanguine, perdant quelque peu son recul sur la situation et pouvant réagir d'instinct plutôt que par l'intellect. Chose qu'elle ne supporte pas. Son animal totem l'a également rendu encore plus méfiante, ayant du mal à faire complètement confiance aux personnes. Néanmoins elle fera son possible pour cacher cette nature méfiante, préférant pour les apparences qu'on la prenne pour une femme qui s'attache facilement et fait confiance rapidement.
La vie dans la guilde et comme responsable du commerce de luxe l'a également changé. Son penchant pour les bonnes boissons alcoolisées, les bons plats, les objets et vêtements de luxe a empiré. Faisant maintenant plus du travail de bureau ou mondain, elle apprécie encore moins devoir faire beaucoup d'efforts physiques, même si elle se force tout de même à s'entrainer de temps en temps pour garder la main sur sa maitrise des dagues. Devant tout le temps passer du coq à l'âne et penser à une multitude de choses dans son travail, elle peut vite perdre de l'intérêt pour quelque chose et le délaisser si cela ne lui apporte aucun avantage, service ou plaisir. Et parce que montrer des attachements ou des dépendances peut être retourné contre elle, elle a apprit à se détacher de certaines choses pour son travail, notamment tout ce qui est personnel ou bien l'éthique pour mener à bien certains actes. Car parfois, la fin justifie les moyens. Calculatrice et manipulatrice pour survivre, elle est un bel exemple de Machiavel drapé dans de la soie, sachant autant charmer avec un gant de velours que de punir par une lame en travers de la gorge. Bien sûr, ce sera toujours à un autre de faire le sale travail. Elle n'est pas ambitieuse mais aime son confort, et elle sait que pour survivre dans les duchés il n'est pas forcément nécessaire de devenir l'un des plus puissants, mais travailler avec eux très certainement. Obligée d'être pragmatique malgré son côté un peu exubérant, elle possède une forte fibre commerçante qui lui permet autant de gérer sa maison de commerce que la guilde d'informations. Et la vie d'apparence étant ce qu'elle est dans les Duchés, elle sait jouer de son charme et de son charisme pour inspirer les gens et leur donner confiance. Elle aime l'argent et le luxe, tout ce qui est rare et qui peut avoir de la valeur.
Convictions
Races: pas vraiment d'à priori, car en soit toutes les espèces sont dignes de curiosité. Excepté peut être pour les races un peu plus brutes de décoffrage tels que les nains ou les orcs pour lesquelles elle va avoir plus de mal à passer outre leur.. rusticité. Elle apprécie les Kitsune pour leur beauté, les esprits et les dragons par curiosité magique. En raison de ses origines, elle a toujours tendance à vouloir protéger les elfes et les thérianthropes. Pour les autres races, elle sera toujours poliment intéressée, mais ce n'est pas cela qui va vraiment peser dans la balance.
Territoires: Elle aime le Duché pour sa liberté commerciale et le fait que tout est possible presque peu importe la race, même si cela en fait aussi un certain danger. Elle est intéressée par Akkaton, se disant que sa façon de mélanger et protéger ses citoyens est intéressante et pourrait être un bon plan de retraite. Ikhyld est sa patrie d'origine, et elle ne peut s'empêcher d'y être nostalgique. Pour autant même si elle aime ce pays de sa naissance, elle n'y retournera pas car elle sait que le système ne saura pas la protéger. Mais elle sera toujours heureuse de pouvoir commercer avec ou garder quelques liens. Teïder est sans doute l'une des nations qu'elle apprécie le moins, de par son côté fermés sur les autres espèces, sa rigidité et son xénophobisme. Ce n'est certes pas pire qu'Eïlynster, mais eux au moins elle n'a pas à les côtoyer pour les affaires. Elle se méfie d'eux, et sans doute à juste titre, car même les quelques contrebandiers avec qui elle doit faire de temps en temps affaire ne sont pas de splus respectables ni de confiance. Pour ce qui est d'Eïlynster, d'Eïrn et des terres Sauvages du Nord, n'ayant quasiment aucunes affaires avec eux elle s'en fiche bien. Peut être un peu de fantasme tout romantique sur les uniformes des guerriers d'Eïlynster, pour l'amusement des soirées à thème, mais rien de plus.
Religions: c'est une déiste convaincue, dans le sens où elle se doute qu'il doit y avoir un ou plusieurs dieux, mais qu'ils soient limités à des religions la dépasse. Pire, elle part du principe qu'il est préférable de ne pas s'occuper de ces entités supérieurs, car rien de bon ne pourra en découler. Elle abhorre toute personne qui a une foi aveugle en sa religion, et qui justifie tous ses actes par celle ci. Que ce soit en des actes de piété charitable sans borne que pour de la cruauté aveugle. Par contre, elle respecte ceux qui voient en leur religion un sujet de réflexion, et qui ne suivent pas aveuglément tous les dogmes et préceptes. Car si cela les aide à s'améliorer ou à réussir, pourquoi pas.
Ethique/credo : avec elle la fin justifie les moyens, certes, mais cela ne veut pas dire qu'elle n'a pas de standard de professionnalisme. Rouler dans la farine une personne riche et puissante, un maitre de guerre véreux ou cruel aucun problème. Cependant à quoi cela sert de martyriser les faibles, si derrière cela n'apporte aucun véritable avantage ni amusement ? Question de fierté également, elle aime les challenges après tout. Elle va donc éviter autant que possible la traite d'esclaves ou bien de martyriser des personnes qui n'ont pas de quoi se défendre. Ca ne fait pas d'elle une sainte, loin de là, car pour elle l'argent est quasiment roi, on peut toujours s'arranger et si parfois pour nettoyer la place il faut couper quelques gorges et trahir des personnes, soit.
Dualité Magie / Technologie: ancienne elfe, Tullia connaissait profondément la magie et bien entendu voyait cela comme une chose naturelle. La Technologie en revanche, lui semblait grossière, presque insultante en comparaison. Cependant, après avoir été changée en thérianthrope et ne plus avoir aucun accès à la magie, elle dû se rendre compte que la technologie pouvait, dans certains cas, se montrer fort utile. Plus ouverte d'esprit sur le sujet, elle a même montré de la curiosité pour certaines armes à feu facilement utilisable et rangeable. Mais elle ne s'est pour l'instant que peu entrainée avec, voyant plus cela comme une curiosité plutôt qu'un objet nécessaire.
Passé de votre personnage
Liens
Maria Galante : duchesse qu'elle a aidé par le passé pour trouver des informations. Kheizhidji :concurrente qui veut s'établir dans les Duchés, Tullia la surveille et veut voir comment elle peut l'utiliser avant de l'intégrer ou bien de la détruire. Aukheperu : Duc qu'elle a aidé à plusieurs reprises, elle aime faire affaire avec lui et apprécie sa compagnie. Xin Nahalëm : ministre d'Ikhyld avec lequel elle est curieuse de converser. Est ce que les affaires vont tourner ? Hatsuka Ayanokouji : cousine perdue dont elle ne se souvient plus, mais Hatsuka la recherche.
Qui êtes vous ?
Petite présentation de votre personne : Tullia alias Tutu, Maitresse des Pavés et friande de drama =D
Rythme rp et particularités : Régulièrement, au moins 1/semaine
Comment avez vous découvert le forum :via partenariat d'un partenariat d'un forum sur lequel je suis
Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ?Lui faire évoluer son réseau en dehors des Duchés, survivre (aussi), et se construire un plan de retraite en Akkaton si tout part à l'envers
Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ? Plutôt en laisser faire, en fonction des intrigues et des rencontres avec les autres personnages
Sujet: Re: Tullia Parande Azul [FINI] Ven 7 Jan - 13:16
Tullia Parande Azul
Passé de votre personnage
Histoire partie 1
Résumé:
0 à 54 ans : vie idyllique en Ikhyld auprès de sa famille, s'occupe de sa jeune cousine Hatsuka, développe son goût pour la chant, la musique, montre de l'intérêt pour les animaux et le commerce.
54 ans à 56 ans : tragédie de sa famille qui se fait manipulée, accusée et discréditée. Leur commerce est perdu, ses parents sont assassinés, ils ont de nombreuses dettes et elle est arrachée à sa famille pour être vendue à des trafiquants d'esclave. Est envoyée aux Duchés, transformée en thérianthrope Vélocipodien et formée par un mentor esclave pour chanter et faire le spectacle.
56 ans à 58 ans: provoque un accident lors du test final où elle doit tuer son mentor pour survivre, réussi à s'échapper et erre pendant 2 ans en intégrant un petit groupe de thérianthropes nomades.
58 ans à 94 ans : un incident lui donne l'opportunité d'intégrer une guilde d'informateur comme agent. Prise sous l'aile de son nouveau mentor, elle grimpe les échelons petits à petits, commençant comme courtisane puis en allant plus vers le commerce. Mais son mentor est trahis, sa position est mise à mal et elle doit faire un choix.
94 ans : renverse le pouvoir du maitre de la guilde d'information, devient la nouvelle cheffe et fait un peu de "nettoyage" des membres récalcitrants.
95 ans à 100 ans: reconstruit le réseau en phagocytant d'autres, utilise ses connections pour retrouver ceux qui ont fait tomber sa famille, les fait regretter leurs morts et finir dans autant d'humiliation que de souffrance. Rétablit l'honneur de sa famille post-mortem.
100 ans à aujourd'hui : reste au duché, développe son réseau d'information dans les Duchés et les régions aux alentours, développe son commerce de luxe et de courtisans, s'amuse un peu comme elle le peut et essaye de se trouver de nouveaux objectifs en aidant discrètement les esclaves elfes et thériantrhopes.
L'Âge d'Innocence :
1876 : naissance Tullia (sous le nom d'Iseul Celebros). Vie idyllique en Ikhyld auprès de sa famille, des elfes bourgeois qui s'occupent de commerce dans les îles et commence à s'étendre vers le continent d'Orzian. Sa mère est musicienne, son père commerçant. Tullia est une jeune elfe vive d'esprit, active, qui développe un goût pour la musique et ce qui est beau. elle s'intéresse également au commerce de ses parents, essayant de comprendre comment cela marche, rêvant des autres contrées par delà la mer. Elle se focalise sur ses études en magie, développant une affinité pour le vent et la terre. Elle est fascinée par les animaux, veut s'investir dans le domptage et essaye d'apprendre à les charmer par la musique. Développe son savoir faire dans la flûte, le luth et les danses traditionnelles d'Ikhyld. Aime sa famille proche et éloignée, surtout qu'elle est fille unique. Se prend d'affection pour sa jeune cousine Hatsuka, d'une famille plus pauvre et isolée, prenant plaisir à s'occuper d'elle. Quand elle la voit (souvent envoyée par sa famille comme acte de charité pour bien paraitre) elle lui chante des berceuses, lui fait des tours de magie, se promène avec elle dans la forêt et lui fait rencontrer les quelques animaux qu'elle a dompté. en s'approchant de l'âge adulte (50 ans), elle s'investit de plus en plus dans le commerce de ses parents, s'intéressant aux échanges de biens précieux et exotiques, ainsi qu'aux savoirs sur la musique et le chant. Pour son passage à maturité, sa famille lui offre la Flûte du Crépuscule, une belle flûte enchantée qui lui permet de mieux dompter les animaux et insuffler la magie du vent. Elle est comblée, même si des ouïs dires de mariage arrangé sur son compte ternissent un peu le tableau. Pourtant elle devrait, car cela fait partie du début de ses prochains malheurs.
L'Âge de la Terreur:
Plusieurs propositions de mariages avaient été faites, et les négociations avaient tenus sur plusieurs années après son passage à l'âge adulte. Etant une famille elfe bourgeoise respectée et ayant le vent en poupe en terme de commerce, il y avait plusieurs prétendants intéressés. Le choix se fit sur un fils d'une famille d'elfe noble de la région qui monte en puissance, espérant ainsi faciliter pour la famille de nouvelles perspectives de commerce. Or, cela ne plut pas à certaines familles demandentes, dont l'une d'entre elle qui était une concurrente commerciale espérant par ce mariage intégrer plus tard le commerce des Celebros dans la leur. Contrariés par ce refus, pour leur fierté et leurs plans futurs, ceux ci voulurent tourner les évènements en leur faveur. Ils organisèrent la chute de cette famille rivale, à coups de faux témoignages, papiers falsifiés et graissages de pattes. La famille ainsi déshonorée devait, comme seul choix pour retrouver son honneur et survivre, donner la main de leur fille unique à leur fils. Ils refusèrent, mais la famille traitresse ne faiblit pas. Poussant la pression jusqu'à demander aux créanciers de fabriquer de nouvelles dettes en coulant quelques marchandises, ils engagèrent des mercenaires pour faire pression directement à la maison des Celebros. Les choses tournèrent mal, les mercenaires avides de biens précieux et de violence attaquèrent la maison. Dans le combat, les parents de Tullia furent tués, la maison pillées et incendiées, et Iseul capturée. Les mercenaires tenaient plus d'esclavagistes et d'opportuniste que de personnes en règles, aussi ignorant la demande de leur contractant pour obtenir la fille vivante, ils la déclarèrent morte et l'emportèrent dans un de leur navire de contrebande, en direction des Duchés. Iseul se retrouva donc seul, malmenée, avec pour seul souvenir de sa famille sa flute enchantée qu'elle avait caché dans ses vêtements et le souvenir de sa maison brûlant sous ses yeux. Elle ne reverra jamais sa terre natale par la suite.
Dépouillée de son nom, son statut, traitée comme une esclave de luxe, c'est de peu qu'elle évite d'être souillée par les hommes de garde. Heureusement pour elle, sa valeur est plus élevée si elle est intacte. Impuissante, terrorisée et ne sachant à quel saint se vouer, elle espère un miracle pour qu'on se lance à sa recherche. Elle a beau dire qu'elle une personne d'une bonne famille d'Ikhyld, personne ne l'écoute et l'ignore. Et rapidement elle apprend qu'il vaut mieux rester silencieuse, au risque de se faire battre comme un animal. Le voyage est long, éprouvant autant physiquement que mentalement. Entravée magiquement, elle ne peut pas utiliser ses pouvoirs pour s'échapper. Vendue dans un marché souterrain à un marchand d'esclave et séparée du peu qu'elle possède (sa flûte lui a été arrachée pour être vendue), elle a la "chance" d'être sélectionnée pour des actions moins avilissantes que nombre de ses pairs. Mise de côté et non battue en raison de sa beauté d'elfe et de sa capacité à jouer de la musique et à chanter (chose dont on l'a forcé pour montrer ses talents de musicienne afin d'augmenter sa valeur), son destin n'est pourtant pas enviable. Choisie parmi quelques adultes et enfant, on lui fait faire face à une grande bête monstrueuse. Terrifiée, son sang se glaçant devant cette grande bête ressemblant à un lézard et à un oiseau, elle ne voit que les griffes et les crocs salivant de sa gueule ouverte. Elle entend à peine le "je suis navrée" qui sort de la bouche de ce monstre. Elle se fait mordre, et des jours durant elle perd conscience. La fièvre de la maladie, le choc psychologique, pendant un moment ses maitres esclavagistes pensent qu'elle ne survivra pas à la maladie du thérianthrope. L'un des autres sujets mordu avait succombé à la fièvre, ou à l'épuisement physique, qui sait. Elle reprit conscience, enfermée cette fois ci dans une cage dans une salle avec d'autres bêtes, et d'autres personnes humanoïdes comme elle. Elle apprend qu'elle a été mordue par un thérianthrope, ces êtres dont elle a entendu parlé en Ihlyd mais jamais vraiment rencontré. Elle se souvient que certains étaient bien vu, mais que d'autres pouvaient être exploités comme des bêtes de foire par des personnes peu avisées. Encore plus apeurée et terrifiée à l'idée de finir comme cela, elle se mure dans le silence, ne faisant qu'écouter. Trois personnes avaient été choisies pour être transformée, et l'une d'entre elle était déjà morte, ayant succombé à la fièvre malgré les soins. Un cas rare, dit on. Il ne restait plus qu'elle et un autre. Des jours passèrent, et quand la maladie semblait s'être estompés, on les força à entrer dans une petite arène. Là elle vit l'autre personne, un jeune garçon elfe, enchainé comme un animal, subir coup de fouet sur coup de fouet. Se faisant injurié frappé, pleurant et implorant la clémence sous les menaces de ses bourreaux qui tentaient par tous les moyens de lui faire peur. Devant ses yeux, il mourut lacéré et battu à mort, son sang rapidement absorbé par le sable de l'arène. Pétrifiée, elle recula et supplia également quand on la traina au même endroit que lui. La peur lui coupait les jambes, mais quand ses yeux virent le bras levé du garde prêt à lui porter le premier coup de fouet, elle le sentit. Cette peur viscérale qui se transformait en une rage bestiale, un instinct de survis qui la pousse à s'enfuir, à attaquer. Une douleur terrible la fit hurler, mais ce n'était pas le coup de fouet. Le garde n'avait même pas baissé son bras. La jeune femme était prostrée au sol, tordue de douleur alors que son corps se changeait, craquant sinistrement et la chair se déchirant. La douleur était infâme, supplantant totalement la peur de ses bourreaux. Elle n'avait plus conscience d'eux, et d'ailleurs ne se souvenait de rien. Quand elle était revenue à elle, elle était retournée dans une cage plus grande, avec de nouveaux vêtements (les siens avaient été déchirés) et un nouveau collier autour du cou. Les gardes semblaient satisfais, même si elle ne comprenait pas pourquoi. Elle les entendait parler, mais ne comprenait pas leur langue. La seule chose qu'elle comprit, c'est que quand ils lui parlaient ou l'interpellaient c'était toujours avec le mot "Tullia". Elle comprit avec le temps que c'était le nom qu'ils lui avaient donné. Plus tard, elle apprit qu'elle était le 3e sujet de leur expérience, le seul à avoir survécu. Ils l'appelèrent ainsi Tullia, "la 3e".
Tout n'était pas fini pour Tullia, car même si elle avait été changée, elle n'allait pas être vendue de suite. Il fallait la "dresser", et son dressage était assez particulier. On colla sa cage à celle d'un autre humanoïde, un humain qui portait le même type de collier qu'elle. Trop grand par rapport à son cou, comme si forgé pour une bête plus grande. C'était un homme avec les cheveux blancs, à l'air fatigué et en fin de vie. Mais son regard était plein de compassion et sa voix douce et réconfortante. L'homme lui parla, mais elle ne comprenait pas. C'était la même langue que ses bourreaux. Il vit l'incompréhension et lui parla dans une autre langue. Il parla ensuite en Ikhlydien, sans doute parce qu'elle était une elfe, et là ils purent enfin converser. L'homme, qui s'appelait Duncan, lui raconta alors ce qu'il lui était arrivé. C'était lui qui l'avait mordu (et il s'en excusa de nouveau) et l'avait ainsi contaminé pour devenir thérianthrope. Il lui expliqua que c'était pour augmenter sa valeur, car il était thérianthrope vélocipodien et pouvant autant chanter que combattre, il faisait un excellent amusement pour les gens riches du Duchés. Avant appartenant à une caravane ambulante de troubadour, il a été capturé il y a des années de cela par des esclavagistes, alors qu'il s'était éloigné de la sécurité de sa troupe. Avilisé, enchainé comme un animal, il fût vendu à une maison de théâtre pour qu'il puisse chanter et jouer de la musique sous sa forme animale et humaine. Son plumage, à l'époque d'un blanc pur et d'un rouge vibrant, avait également attisé l'admiration des spectateurs. Mais il était à présent vieux, ses plumes avaient jaunis et avaient une mauvaise mue. Il était devenu laid, son chant s'était éraillé et son étincelle s'était éteinte. Revendu à des esclavagistes pour s'en débarrasser, il était depuis peu détenu pour transmettre cette maladie et créer avec un peu de chance un autre thérian avec les mêmes qualités, et donc qui vaudrait de l'argent. Avec Tullia ils avaient réussis, et maintenant il était en vie pour une autre raison. Il devait la former, lui apprendre à se transformer, à chanter comme un vélocipodien pour plaire au public. Au début tout se passa plutôt bien, les gardes faisaient relativement attentions à ne pas leur faire de mal. Tullia subit beaucoup de souffrance lors de ses transformations, mais avec le soutien de Duncan elle put y faire face avec courage. Sous sa forme animale, elle était aussi grande que son comparse, mais son plumage d'un bleu intense, ses écailles grises et dorées la rendaient plus captivantes. De plus, c'était une belle elfe, les esclavagistes avaient de quoi saliver des gains qu'ils allaient faire. Secrètement également, quand personne ne regardait, Duncan lui apprit la langue duchéenne et des thérian, comment se comportaient les duchés, ce qu'il fallait savoir etc.... Il lui apprit également ses chants préférés, lui raconta son passé etc... Cette période dura une bonne année, longue mais essentielle. Pourtant, plus le temps passait, et plus les esclavagistes devenaient impatients.
L'Âge de l'Errence :
Telle une bête de foire, elle devait apprendre à faire le spectacle. D'abord en mettant en avant son corps humanoïde par la musique et la danse dans des vêtements léger et vulgaire, puis en se transformant en Vélocipodien pour chanter. Cependant, le fait d'être devenue Thérianthrope lui avait modifié son caractère. Sous forme animale, elle était plus à même de se rebuter, faire fi de la peur de ses geôliers par instinct et par fierté. Elle fut remise au pas à coup de fouet à pointe d'argent, ainsi que par les chaines qui l'entravaient. Elle même ne comprenait pas sa propre rébellion. Duncan lui expliqua alors qu'elle devait être une alpha, ce qui la poussait à se révolter et à s'imposer sous sa forme animale. Il lui raconta également que l'argent était le point faible des thérianthropes, capable d'empêcher leurs blessures de rapidement se refermer. Plus le temps passait, et plus Tullia maitrisait sa transformation, son chant de vélocipodien, la danse qu'on lui demandait. Mais plus le temps passait, plus Duncan s'affaiblissait et plus elle ne supportait plus ce qu'on lui demandait. Son sang exigeait qu'on la laisse en paix et que l'on ne s'en prenne pas à son compagnon d'infortune. Les esclavagistes, qui depuis quelques temps avaient commencé à faire monter les enchères sur sa tête grâce à plusieurs représentations souterraines, se rendirent compte qu'elle ne serait pas mâtée aussi facilement, surtout si elle était toujours sur la défensive du vieux thérian. Ils eurent alors une idée, pour se débarrasser d'un poids mort autant que pour briser la volonté de la jeune Tullia. Un soir, ils organisèrent comme ils le faisaient de temps en temps un de ces combats d'animaux clandestins, dans leur QG souterrains miteux. Il y avait des spectateurs, de nombreux parieurs plutôt de basse condition. Ce soir là Tullia et Duncan avait été séparés en avance, et c'était pour la plus grande surprise de Tullia. Jamais on ne leur avait demandé de faire quoi que ce soit lors de ces soirées de combat, vu qu'ils sont des thérians chanteurs. Pourtant, ce soir là, les esclavagistes en avaient décidés autrement. Sans vraiment savoir trop pourquoi, Tullia fut trainée dans la petite arène sablonneuse, attachée à l'une de ces vieilles chaines rouillées. Comme quand elle avait fait sa première transformation. Mais ce qui lui fit le plus froid dans le dos, c'était de voir en face Duncan sous sa forme thérianthrope. Il avait l'air... malade, pas vraiment lui même. Drogué ? Il bavait, ses yeux n'étaient pas vraiment focalisés. Ils la poussèrent dans l'arène, tout comme Duncan qui était poussé comme un animal, piqué par des lances pour le forcer à avancer. Un combat, c'est ce qu'ils voulaient. Ou plutôt une mise à mort. Duncan était affaiblit, et même s'il était sous sa forme animale Tullia savait qu'elle avait la force de le vaincre si elle se transformait aussi. Elle voulut refuser le combat, mais les gardes avaient drogué Duncan pour lui faire perdre la raison, et il ne reconnaissait plus Tullia. Acculé et agressé, il ne vit en la jeune elfe devant lui qu'un ennemi potentiel et non armé. Il se jeta alors sur elle. Obligée de se transformer pour se défendre, c'est sous les cris de joie féroce des spectateurs que le combat commença. Tullia essayait de faire revenir à la raison Duncan, mais il ne répondait plus qu'à ses instincts. Elle même devait y répondre, son sang d'alpha lui demandant de mâter ce vieux vélocipodien qui lui tenait tête. Ce qu'elle fit.
Le combat plaisait aux spectateurs, qui parient à tour de bras. Mais les installations n'étaient pas faites pour le combat de 2 vélocipodiens pleins de rage. D'un coup la chaine qui retenait Tullia se brisa, lui donnant plus de liberté dans l'arène. Mais elle ne s'en rendit pas compte de suite, profitant juste d'être moins entravée pour se jeter sur son adversaire et le plaquer contre la bordure d'arène. Sa queue fouettait dans tous les sens, blessant quelques spectateurs. Mais surtout alors qu'elle tentait de nouveau de retourner Duncan en lui mordant la nuque, elle le fit basculer de l'autre côté du muret, renversant sur deux bassines de lampes d'éclairage. Ces lampes, utilisant de l'huile pour brûler, se répandirent sur l'estrade ainsi que sur Duncan. Le bois des estrades prit feu rapidement, quelques spectateurs éclaboussés aussi, mais ce fut surtout Duncan qui se transforma en torche vivante. Hurlant de douleur et se débattant comme jamais, il brisa également sa chaine qui avait cédé sous la chaleur. Tullia, revenue un peu plus à ses esprits, assistait au drame. Des gens fuyant de partout, le feu qui prenait une ampleur sans nom, et Duncan... qui brûlait vif. Dans la peur autant que la douleur la bête voulut fuir, cherchant à sortir. Il répandit le chaos et le feu encore plus, offrant une diversion car tout le monde était focalisé pour le maitrisé. Tullia réussit en bousculant les quelques gardes à se frayer un chemin en dehors de l'arène et à se transformer un peu plus loin sous sa forme humanoïde. Nue, elle réussit à se faufiler entre les cages et rejoindre ce qu'elle savait être une remise ouverte pour au moins récupérer quelques vêtements simples et une cape. Les hurlements, l'odeur du feu, tout n'était que confusion. Elle suivit le flot de personne qui voulaient s'échapper de là, le feu engouffrant tout le QG. Les gardes étaient trop occupés à essayer d'éteindre le feu et de préserver les marchandises plutôt que de vérifier qui étaient les personnes qui sortaient de là. Elle réussit enfin à voir la lumière du jour, ou plutôt de la nuit, à sentir l'air frais sur son visage. La première fois en plus d'un an.
C'était l'été, elle pouvait le sentir à l'air chaud et légèrement plus sec, et aux étoiles. Pourtant dehors, rien n'était familier. Elle était sortie dans ce qui semblait être une rue, dans une petite ville. Elle n'allait cependant pas chercher à rester ici. Elle quitta la ville, se trouvant rapidement en campagne, et dès qu'elle fut certaine qu'il n'y avait plus personne elle enleva ses vêtements pour se changer en vélocipodien. Prenant ses affaires dans sa gueule, elle se mit à courir, à fuir le plus loin possible. Evitant toutes les lumières au loin qui pouvait ressembler à un village, à un campement, évitant ce qui ressemblait à de grandes routes, elle fuyait. Elle ne savait pas où elle allait, mais peu importait au final. Mais à la fin de la nuit, épuisée, elle s'arrêta dans une forêt pour dormir. Reprenant sa forme humanoïde et ayant le réflexe de se mettre en hauteur pour ne pas se faire avoir par des prédateurs, elle s'endormit. Le lendemain le réveil fut difficile, car.... étrange. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas vu la lumière du jour, que cela en était blessant pour ses yeux. Des bruits dont elle n'avait plus l'habitude, celle du vent dans les arbres, du crissement des branches, du chant des oiseaux. Elle resta là à pleurer le reste de la journée. Sous le choc, elle se remémorait ce qu'elle venait de vivre, qu'elle avait tué au final son ami, celui qui lui avait tout appris. Tout ce qu'elle avait subit, le fait qu'elle était loin de chez elle. Elle passa de nouveau la nuit dans cette forêt, sans bouger et juste à pleurer. Pourtant le lendemain, la faim la tiraillait et elle savait qu'elle ne pouvait pas venir ici. Elle avait peur d'approcher un village, peur d'être capturée, que l'on comprenne qu'elle n'était pas d'ici. Elle n'avait confiance en personne. Mais elle ne devait pas rester là, elle le savait. Elle avait faim, mais elle ne voulait pas voler. Elle se décida à chasser dans la forêt sous sa forme de thérian, laissant son instinct la guider. Ce fut la première fois qu'elle mangea un animal cru, encore tout juste chaud de sa vie qu'il venait de perdre. Mais la faim la tenaillait tellement, et sous sa forme animale cela ne la dégoutait pas. Rassasiée, elle se décida à un nouveau plan d'action. Elle allait essayer de rejoindre Ikhyld, c'était selon elle son meilleur espoir. Peut être que si elle explique sa situation on l'aidera, malgré ce qui est arrivé à sa famille. Elle avait encore de la famille là bas après tout. elle avait une idée de la position des Duchés par rapport à Ikhyld, et utilisant la position du soleil autant que celle des étoiles elle se mit en route vers l'Est. Marchant de jour sous sa forme d'elfe, avançant avec précaution pour être discrète en cachant son corps autant que possible. Parfois elle croisait des villages, et le besoin se faisant attendait la nuit pour se faufiler et voler quelques petites choses. Parfois des vêtements laissés à sécher dehors, histoire de se fondre un peu dans la masse en ne ressemblant pas à une mendiante, un vieux sac qu'on avait laissé là en bord de maison... Il lui était arrivé parfois de voler de la nourriture, comme des oeufs ou bien du pain. Mais elle préférait autant que possible éviter. Elle évitait également ce qui ressemblait à des groupes de voyageurs, ne sachant pas s'ils étaient des bandits ou des esclavagistes. Elle réussit pendant quelques semaines ainsi à survivre, la nuit allant chasser ou allant plus loin en prenant sa forme de vélocipodien. Parfois elle était obligée de passer par de grandes villes, et voler ou bien chasser sans se faire repérer allait devenir compliqué. Il fallait qu'elle trouve de quoi se faire de l'argent, et sans que l'on essaye de profiter d'elle, car elle savait qu'elle attirait l'attention avec son physique. elle avait beau mettre sa capuche et se voiler le bas du visage, la suspicion était toujours là.
Elle eut un jour une opportunité, alors qu'un festival prenait place dans une petite ville. Il y avait du monde, elle n'attirait donc pas vraiment l'attention, mais surtout il semblait y avoir une troupe de troubadours et danseurs qui faisaient le spectacle. Des itinérants constitués d'orcs hybrides, de kistune, d'humain, d'elfe, un groupe hétéroclite qui amusait les gens par leurs jongleries, tours de magie, chants, danse, musique, il y avait même quelques animaux exotiques. Elle voulut tenter sa chance et à la fin d'un de leur spectacle vint à eux pour se présenter. Elle voulut savoir s'ils se rendaient vers l'Est des duchés, ce à quoi ils répondirent qu'ils allaient y aller mais pas de suite, devant visiter le centre, remonter vers le nord puis enfin aller vers la côte. Cela n'arrangeait pas exactement Tullia, mais elle se fit que c'était mieux que de ne pas avoir de protection du tout. Elle leur proposa de les accompagner, disant qu'elle savait danser et chanter, qu'elle n'allait pas les déranger et souhaitait juste obtenir protection pendant le voyage tout en se rendant utile. Sceptiques au début, ils demandèrent à ce qu'elle fasse ses preuves pendant le festival avant tout. Ne souhaitant pas se révéler de suite, elle accepta de chanter et de jouer de la musique, vu qu'elle savait jouer de la flûte et du luth. On lui donna un instrument, une flûte un peu grossière, mais elle pu charmer l'audience par une pièce qu'elle connaissait d'Ikhyld. Elle chanta également pour accompagner un autre musicien qui jouait du luth, charmant les spectateurs qui n'avaient pas forcément l'occasion d'entendre des chansons de la contrées de l'Est. Le test fut concluant et elle fut acceptée dans la troupe. Celle ci se nommait la troupe de Mme Borzatz, dirigée par une matrone humaine aux yeux pétillants et au sourire rayonnant. Tullia eut un peu de mal au début à parler de ce qu'elle était, mais personne ne la força. Ils la traitèrent bien, lui offrant de quoi se nourrir, se vêtir, une tente où dormir avec les autres jeunes femmes, des vêtements propres et lui prêtèrent même des instruments pour qu'elle puisse s'entrainer et jouer. Certains étaient curieux, surtout qu'elle cachait souvent son visage derrière une écharpe ou un voile. Mais les questions cessèrent de façon ouverte quand certaines jeunes femmes virent lors des séances de toilette les cicatrices sur le corps maigre et couvert de bleu de Tullia. Les marques des chaines sur ses poignets et son cou ne s'étaient pas encore estompés, mais personne ne disait rien. Au contraire, tout le monde fut encore plus attentionné à son égard. Elle jouait en représentation avec eux, écoutait, apprenait également de nouveaux chants et pièces de musiques. Elle se détendit peu à peu, même si parfois elle reculait vivement si un homme s'approchait d'elle un peu trop vivement. Des jours passaient, la troupe repris son chemin dans la campagne pour rejoindre un autre festival. Les quelques orcs hybrides de la troupe fournissaient un bon moyen de dissuasion contre les bandits, et de toute façon la troupe avait de bonnes habitudes en montant la garde. Ce qu'elle apprit également lors qu'ils furent éloignés de tout, c'est qu'il y avait des thérianthropes dans ce groupe. Les animaux exotiques, des chats bariolés ou des oiseaux chanteurs, étaient en fait des thérians. Il y en avait également d'autres qui préféraient rester sous leur forme humanoïde comme Mme Borzatz, qui en fait était une thérian drake (et également la mère des 3 orcs hybrides qui sont en fait également des thérians). Une telle révélation, preuve que la troupe voulait aussi l'intégrer, la fit fondre en larme. Elle n'était donc pas seule, ils n'allaient pas lui faire de mal. Elle leur raconta alors son histoire, qu'elle était une personne d'Ikhyld capturée, esclavagisée et transformée contre son gré en thérian. Elle leur montra sa forme de vélocipodien, avec une certaine hésitation et crainte car elle ne savait pas comment ils allaient réagir, mais ils furent tous très positifs et admirèrent autant ses plumes que sa forme. Rassurée, elle leur chanta alors sous sa forme animale une des chansons enseignée par Duncan. Ils lui promirent de l'aider à rejoindre la côte pour trouver un bateau pour Ikhyld, dès qu'ils rejoindront à la fin de leur périple estival cet endroit. Cela prendrait donc encore 2 mois. Elle resta avec eux, apprenant plus sur les Duchés, tout ce qu'il y avait à savoir pour éviter les dangers multiples de cette région. Pourtant, elle admirait l'ouverture d'esprit qu'ils pouvaient avoir et cette espèce de liberté d'esprit et de vivre qu'on ne connaissait pas ailleurs. Il fallait se protéger, c'était un fait, mais il y avait bien plus à faire et à vivre en ces lieux, surtout quand on est doué et que l'on est beau. Elle développa pendant cette période son sens de l'observation et sa débrouillardise, mais surtout elle retrouva enfin le sourire et le rire, chose qu'elle n'avait plus eu depuis qu'elle avait été capturée. Au final, après de multiples réflexions, elle ne savait pas si elle devait vraiment retourner en Ikhyld. Elle avait certes de la famille avec sa cousine, mais ses parents avaient été dépouillés de leurs biens, leur réputation mise à mal et sans aucun doute devaient passer pour des criminels. De plus, ceux qui s'en étaient pris à eux pourraient la poursuivre de nouveau s'ils savaient qu'elle était en vie, et l'idée de redevenir esclave, ou d'être tuée... elle avait également un peu honte d'être devenue thérianthrope, car même si son animal était apprécia pour son chant et sa beauté, elle n'était plus vraiment elfe et ne pouvait plus du tout utiliser la magie. Sa fierté et sa honte lui faisaient barrière. Hésitante, tiraillée entre son envie de retourner là d'où elle venait et le confort d'être parmi des gens qui l'acceptent comme elle est, Tullia ne savait pas à quel saint se vouer. Une fois dans l'Est, elle ne put se décider à prendre un bateau pour rejoindre sa patrie. Ainsi, d'une tournée initiale de 2 mois avec les Borzatz, elle resta plus de 2 ans avec eux. Elle avait renoncé, tirant un trait sur son passé tout comme sur son ancien nom. Maintenant elle n'était plus que Tullia, et elle devait apprendre à vivre ici.
L'âge du Réveil :
Un jour cependant, la troupe arriva dans une ville du duché d'Ardnath pour une représentation pour quelques jours. Rien de différent à d'habitude, tout le monde jouait son rôle, Tullia chantant et jouant de la musique, toujours voilant son visage pour garder le mystère. Pourtant, pendant ces quelques jours, ils se sentirent... observés. Mal à l'aise, ils pensaient augmenter leurs tours de garde voir partir de la ville plus tôt. Et un soir cela ne rata pas. Alors qu'elle traversait une zone plus pauvre de a ville, la troupe fut attaquée par une bande de mercenaires, qui semblaient vouloir capturer les animaux exotiques, les kitsunes et Tullia. Ils se défendirent bien entendu, et cela a fait remue-ménage dans le quartier de la ville. A coup de magie ils furent repoussés, et les orcs se chargèrent du reste. Pourtant, une personne manquait à l'appel. Un jeune thérianthrope chat exotique qui était souvent sous sa forme animale. Pensant qu'il s'était caché par peur ils le cherchèrent partout, mais en vain. Il avait sans doute été capturé. Tout le monde se mit à sa recherche, mais il y avait peu d'espoirs de le retrouver. Tullia elle était furieuse et terriblement inquiète. Cela lui rappelait sa propre capture par des esclavagistes, et elle était persuadée qu'ils ne devraient pas être loin, dans une planque. Elle avait entendu parlé que dans certaines tavernes, il y avait moyen de trouver des informations. Il fallait payer le prix bien entendu, mais... est ce qu'ils avaient assez d'argent ? Elle proposa l'idée, mais refusèrent, trouvant que c'était trop dangereux et que cela pourrait aussi alerter les contrebandiers. Mais elle persista et se mit en quête d'un de ces contacts potentiels. Elle alla dans plusieurs tavernes, écoutant et observant, essayant de trouver des indices. Elle se sentit encore observée, voir suivie, mais elle n'arrivait pas à savoir par qui. Poussée par l'urgence de la situation et oubliant la prudence, elle continua ses recherches et finis par trouver un contact. Elle n'était pas sotte et n'allait pas demander directement où se trouvait son ami. Non, à la place elle se fit passer pour ce qu'elle n'était pas. Se rappelant ses manières plus élégantes de bourgeoise d'Ikhylde, elle demanda des informations sur l'acquisition il y a peu d'animaux exotiques et rare, en ayant vu lors des derniers spectacles. On lui sourit, lui répondant qu'ils savaient. Mais pour en savoir plus il faudra discuter du prix dans l'arrière boutique et voir avec leur contact. Méfiante, elle le suivit tout de même en vérifiant les différentes sorties. On l'installa dans une petite pièce, la laissant s'asseoir tout en restant courtois. On la laissa seule un moment, puis entra une seule personne. Un homme au visage buriné et aux yeux clairs, les traits acérés, qui ressemblait à un humain. Mais ses oreilles plus pointues semblaient montrer qu'il était sans doute un hybride. Tullia fut saisie un instant par l'impression de cet homme, donc le regard perçant mais curieux s'était posé sur elle. Il s'avança et parla d'une voix grave mais agréable, plus profonde que ce que l'on peut attendre d'une personne semblant avoir la trentaine. Courtois mais direct, il dit être au courant de ce qu'elle cherchait et qu'elle pouvait l'aider. Un instant pleine d'espoir, elle se dit que rien n'était perdu. Pourtant, l'homme souriant avec malice n'était pas là pour charité. Il lui dit clairement qu'il savait qu'elle était de la troupe et qu'elle cherchait le thérianthrope chat. Il pouvait lui indiquer où il se trouvait et comment le récupérer, mais forcément cela aura un prix. Le visage de Tullia s'assombrit, sentant qu'il allait lui demander une fortune ou .... pire. Cependant l'accord fut... tout autre que ce qu'elle attendait. Il disait l'avoir observé ces derniers jours et trouvait en elle un potentiel. Il avait un projet pour lequel il recrute des talents, des personnes sachant chanter, danser, jouer de la musique, mais surtout capable de fasciner et d'attirer l'attention de personne plus influentes. Il lui proposa donc ceci : les informations contre Tullia, qui devra quitter la troupe et travailler pour lui. Pensant qu'il allait la vendre comme une prostituée ou une bête de cirque elle refuse net et avec véhémence, ce qui fit rire l'homme. Non, il ne s'agissait pas de cela. Le courtisanat était souvent pris pour cela, mais il cherchait du divertissement intellectuel plutôt que charnel. Il pouvait le garantir par contrat. Hésitante, mais se sachant redevable envers sa troupe, elle finit par accepter à condition que le contrat soit vu et signé devant elle. Cela le fit encore plus rire, mais soit. Les choses furent entendues, le contrat signé, les informations données. Autant vous dire que la mère Borzatz en apprenant la nouvelle était furieuse contre Tullia d'avoir mené cet accord, mais en même temps ne pouvait le refuser. Elle et ses fils retrouvèrent l'enfant volé, même s'ils n'ont jamais voulu avouer de quelle manière. Tullia devait tenir sa promesse et fit ses adieux à la troupe, suivant son nouvel employeur. Qu'allait elle devenir à présent ?
Son nouveau mentor et patron, du nom de Kaidan, l'introduisit comme promis dans son commerce. Il gérait un commerce de produits divers et variés et souhaitait développer une branche spécialisée dans les services du divertissement musical. Mais alors, comment s'est il retrouvé à être le contact d'informations ? Kaidan faisait parti, et ça elle ne l'apprit que plusieurs année plus tard quand il lui fit assez confiance, d'une organisation bien plus large que son simple commerce. Il faisait parti (et était à la tête) des Courtiers des l'Ombre, une "entreprise" spécialisée dans la collecte d'information et l'assassinat. Répartie en trois branches avec chacune ses spécialités et son indépendance, elles touchaient à plusieurs niveaux d'action. Le commerce de Kaidan, lui, permettait d'obtenir des informations via les docks, les commerçants, les entrepôts, mais également de stocker si nécessaire objets, rapports et autres équipements. Existait ensuite la branche des hommes de main, dirigé par une azurienne du nom de Costanza. Entre service de mercenaire et recherche de personnel pour les petits emplois, elle pouvait infiltrer des maisons, commerces et autres endroits en envoyant ses agents. Ils pouvaient également tout simplement espionner, par le livreur de pain, les gamins de rue ou par des mercenaires qui laissent trainer leur oreille dans les endroits mal famés. La dernière branche, qui était sans doute la plus sensible, était celle de l'assassinat. Un petit groupe d'assassin dirigé par un vampire du nom de Dumat, qui exécutaient les contrats pour des clients en utilisant les informations récupérées par les autres branches. La plupart des personnes travaillant pour eux n'ont aucune idée de faire partie de la guilde des Courtiers de l'Ombre, ni qu'il y a un lien entre ces 3 branches. Seule une poignée, à savoir les têtes des branches et leurs seconds, sont au courant et sont capables de mettre en commun leurs savoir et actions comme une seule entité.
Tullia dans tout cela était rattachée à Kaidan, et devait en effet intégrer la petite et jeune branche du courtisana tout nouvellement créé. Il espérait ainsi trouver des informations dans des sphères plus hautes de la politique et du pouvoir, dans des soirées mondaines où tout le monde boit beaucoup, parle, et ne fait pas attention à qui fait décor. Bien sûr ignorante de la guilde, au début elle n'est qu'une courtisane parmi d'autres et n'a pas eu pendant un temps de véritable contact avec Kaidan. Elle devait être formée, connaitre l'étiquette dans les Duchés, savoir comment séduire dans une conversation, intéresser une personne etc... Elle eu du mal au début à comprendre comment cela pouvait être différent d'une femme de joie que l'on envoie amuser la galerie en fin de soirée, mais elle trouva rapidement un certain intérêt. Elle apprenait des choses qui allaient au-delà de la simple survie. La culture, l'art, ce qu'il fallait savoir comme politique générale, rumeurs sur les duchés, quelles étaient les tendances en ce moment, les sujets à éviter etc... On appréciait ses origines d'elfe Ikhlydienne pour son exotisme, et encore plus sa beauté qui avec les années ne faisait qu'augmenter. Pour ce qui est de sa nature thérianthrope, elle demanda au début à ce que cela ne soit pas révélé, afin de ne pas attiser des convoitise tant qu'elle ne serait pas certaine de ne pas être de nouveau kidnappée. Ils acceptèrent, car de toute manière faire planer le mystère et garder cela pour plus tard en faisant augmenter les enchères de la prestation était à leur avantage. Pendant plusieurs mois on l'entraina, l'éduquant à sa nouvelle fonction, lui apprenant des savoir-faire plus subtil de conversation. Elle adorait cela, étrangement. Mais étant donné les tensions frontalières et les nombreuses discussions diplomatiques, la mettre au charbon devenait pressant. Au début elle assistait à quelques réunions uniquement en tant que musicienne, afin qu'elle ait juste à écouter et à observer. Puis elle chantait, dansait un peu, fascinait par sa beauté. Certains commencèrent à la demander plus particulièrement, voir à accompagner certaines personnes à certains évènements. L'art de la conversation put alors se mettre en oeuvre, et l'on appréciait autant sa beauté que sa vivacité d'esprit. Elle ramenait de plus en plus d'informations, faisant ses rapports au second de Kaidan comme on lui demandait, tout en disant de ne raconter ce qu'elle sait à personne, sous peine de rupture de contrat. Et qui dit rupture de contrat dit mort certaine. Pendant plusieurs années elle continua ce travail, y trouvant un certain plaisir et une toute nouvelle façon d'apprécier les choses. Bien entendu elle n'aimait par forcément certaines mains baladeuses, propos offensant comme si elle n'était qu'un morceau de viande aux enchères, mais elle avait assez de jugeotte et de répartie pour s'en débarrasser sans faire trop de vagues.
A mesure que Tullia gagnait en popularité et que la branche de courtisan grandissait en réputation, elle put montrer facilement ses talents et monter en grade au sein de l'organisation. Etant une des rares elfes (donc jeunesse à rallonge), la plus belle et aussi la plus demandée, on lui confia la gestion des autres courtisanes. Elle put donc se rapprocher de Kaidan, devant sont autre seconde. C'est à ce moment là qu'elle en apprit plus sur les Courtiers de l'Ombre et l'importance des informations qu'elle et ses courtisannes pouvaient rassembler. Pleine d'idée et pro-active, elle proposa en ce sens de nouvelles améliorations. Pourquoi pas engager à présent des hommes comme courtisans ? Diversifier les services qui pourraient être l'éducation des jeunes femmes riches qui veulent bien se montrer en ayant des dons dans l'art ? Ou bien organiser des évènements glamour, des soirées à thème ? La maison de courtisanat pouvait passer à une toute autre échelle, et cela plaisait à Kaidan. Il lui donna carte blanche pour mettre en place ses idées, sachant que c'étaient toujours de nouvelles façon de s'introduire dans les conversations des puissants (voir dans leurs maisons) et d'y puiser des informations. C'est ainsi qu'elle put entrer en contact et aider, au début de façon indirecte, le Duc Aukheperu à reprendre contrôle de son duché. Les informations étant vitales pour trouver et éliminer les guérilleros, elle s'attira sa sympathie, ou du moins un client fidèle et puissant. Cela plus aux Courtiers de l'Ombre, du moins aux têtes pensantes. Cependant, ce n'était pas la seule chose qu'elle devait faire. Bien qu'elle était maintenant un peu plus en retrait et n'était de service de courtisane que pour certaines occasions où l'on payait cher sa venue, elle devait en tant que personne avisée des courtiers apprendre à se défendre. Utiliser sa forme Thérian n'était pas toujours une solution, et comme parfois il cela pouvait mal tourner, elle devait apprendre. Elle n'était pas douée pour les armes, aussi Kaidan lui enseigna ce qu'il savait sur le combat corps à corps et l'utilisation des couteaux ou dagues. Etant anciennement un mercenaire, il savait y faire. Ces moments privilégiés avec lui, que ce soit pour ses entrainements, les rapports d'informations qu'elle venait lui faire en direct ou bien leurs discussions sur les activités de sa branche les rapprochèrent. Les années passant, les conversations de travail devinrent des discussions d'amis, puis d'amis en confident, et plus tard en tant qu'amants. Kaidan n'était pas quelqu'un de beau dans le sens strict du terme. Physiquement il avait des défauts, son visage avait des cicatrices, son teint buriné et sombre commençait à marquer le temps, son nez était acéré. Pourtant, il avait un charme terrible pour Tullia. Ses manières, sa voix, sa façon de la regarder avec malice ou bien tendresse, son esprit éduqué... Il avait même retrouvé sa flûte enchantée Ikhylde, lui en ayant fait cadeau quelques semaines après qu'elle lui en ait simplement parlé. Certes cela voulait dire qu'il était tout à fait au courant de son passé d'esclave, mais peu lui importait. Elle avait confiance en lui, l'estimait et se trouvait avec lui (et dans son travail) dans un état de bien être et d'accomplissement qu'elle n'avait encore jamais vécu. Cette période de grâce pour elle s'étendit sur de longues années. Sa montée en grade et le fait d'être la seconde de Kaidan firent qu'elle rencontra les autres têtes de branches des Courtiers, à savoir Costanza et Dumat. Si elle sentit de suite de la sympathie pour l'azurienne, pour le vampire en revanche son instinct lui disait que quelque chose clochait. Elle n'aimait pas les regards qu'il lui lançait, qu'elle reconnaissait pour les avoirs vu sur des clients malavisés, et souvent répugnants. Le statut d'amante de Kaidan ne devait pas leur être inconnu, et si pour Costanza peu lui importait ("tant que le taff' est fait") pour Dumat il voyait en cela une sorte de jeu, de moyen de provoquer Kaidan. La tension était palpable entre les deux, même Tullia qui ne connaissait pas leur historique pouvait le sentir. Les rares fois où elle devait faire face à Dumat elle n'avait qu'une envie c'était de partir, et il se faisait un malin plaisir à venir visiter plus fréquemment la maison de courtisan, même si elle était juste à côté de l'annexe de commerce de Kaidan. Cela rendait bien entendu Kaidan jaloux, mais surtout il était furieux de sa façon de vouloir contester son autorité par ce genre de bassesses. Et les choses n'allaient qu'empirer.
Sujet: Re: Tullia Parande Azul [FINI] Sam 8 Jan - 21:38
Tullia Parande Azul
Passé de votre personnage
Histoire Partie 2
L'Âge de la Rébellion:
Une année, la guilde a eu de sérieux problèmes, notamment en cause la branche assassinat. Dumat voulait depuis des années faire monter en puissance cette branche par rapport aux autres, et faisait pression pour se focaliser sur cet aspect plutôt que le renseignement. Kaidan et Costanza étaient contre, et plus particulièrement Kaidan. Le ton montait souvent lors des réunions, et la tension était palpable. Dumat commença à n'en faire qu'à sa tête, et eu même l'imprudence de voler des contrats à d'autres assassins. Attirant une attention qui n'était pas vraiment désirable sur eux, Kaidan était furieux car cela les rendait cible de ces différents assassin, dont une guilde qui commençait à monter en puissance. Dumat l'écoutait d'une oreille en souriant, ou plutôt l'ignorait. Il fit exprès d'être encore plus pressant auprès de Tullia, ce qui mettait Kaidan dans une colère noire. Bien sûr elle refusait ses avances, mais elle était également dans une situation délicate. S'il la forçait vraiment, ne sachant pas assez se battre elle n'aura sans doute aucune chance. Même sous sa forme animale. Inquiète et décidant de s'en remettre à Kaidan, elle faisait son possible pour être en représentation à l'extérieur, préférant éviter autant que possible pendant un temps d'être une raison pour qu'il harcèle son amant. Cependant, à son retour ce fut pire. Un soir, alors qu'elle revenait justement en ville après une tournée, et s'était arrangée pour revenir un jour plus tôt pour lui faire la surprise, elle trouva l'appartement où elle vivait avec Kaidan saccagé. Tout semblait avoir été renversé. Etait ce pour voler des informations ? Pourtant il n'y avait aucune commode ni tiroir d'ouvert, c'était plus... comme si quelqu'un s'était battu ici, ou bien avait décidé de refaire la décoration et les meubles en les brisant. Inquiète, Tullia avait sorti sa dague, prête à se défendre si la personne était encore là. En rentrant plus loin dans les pièces, elle trouva dans leur chambre Kaidan affalé sur la table, des lettres devant lui éparpillés, certaines déchirées. ayant peur qu'il ne lui soit arrivé malheur, elle se jette à ses côté pour vérifier qu'il est bien en vie. Il sursaute, son visage quittant enfin la table pour la regarder. Ses yeux étaient troubles, injectés de sang. "Catin! Chienne ! Comment oses tu revenir !!" hurle t'il, se levant et faisant de grand mouvement pour la saisir. Mais il titube, et manque de tomber, comme s'il était ivre. Elle voit sur la table deux bouteilles de vins vides. Tullia ne comprend pas, elle est pétrifiée. Pourquoi lui parle t'il comme ça ? Est ce qu'il aurait trop bu ? Pourtant il n'est pas du genre à s'effondrer juste pour deux bouteilles. Il n'était pas cohérent dans ce qu'il disait, pleurant et l'insultant, lui jetant au visage des lettres. Elle l'avait trahis selon lui, elle s'était donnée à Dumat, lui avait donné des informations dans son dos. Tullia était désespérée, indignée. Elle, coucher avec ce vampire répugnant qui lui glace le sang? Elle voulu le calmer, essayer de mieux comprendre, de se défendre. Mais il était comme atteint de folie, paranoïaque et disant qu'elle venait pour le tuer, qu'elle était un des assassins de Dumat. Elle n'en croyait pas ses oreilles. Elle le gifla, espérant ainsi le réveiller un peu, mais ce fut pire. Il se jeta sur elle, essayant de l'étrangler. Elle le repoussa, son état hagard et affaibli lui facilitant la tâche. Mais il restait un homme entrainé, et à moins de se transformer elle ne pouvait pas avoir le dessus. Elle pleurait, suppliait qu'il revienne à la raison. Mais il se redressa et sorti un couteau. A la lame, brillant sous les bougies, elle pu voir aux reflets que c'était de l'argent. Il voulait donc vraiment la tuer. Prise de panique, elle essaya de s'enfuir de la pièce. Il réussissait à la rattraper, elle se débattait... La confrontation dura plusieurs minutes, parfois elle arrivait à s'échapper, mais la plupart du temps elle devait l'empêcher de la taillader en pièce. Il n'était pas dans son état normal, c'était clair. Elle devait trouver une opportunité. Soudain, alors qu'il était face à elle, il se figea et se mit à tousser du sang. Du sang noir. Du poison ? Elle en était certaine. Elle voulut s'avancer pour l'aider, par réflexe, mais comme reprenant sa folie il se jeta sur elle et manqua de lui entailler le ventre. Paniquée et devant agir pour l'affaiblir, elle utilise sa dague (qui jusqu'à présent servait surtout de défense et pour contrer ses coups) pour lui enfoncer dans les cotes. Pas à un endroit qui était léthal, mais juste pour faire en sorte que la douleur le fasse revenir à la raison. Du moins elle l'espérait. Il cria de douleur, la repoussa, mais se mit de nouveau à tousser et à cracher du sang, puis à vomir. L'odeur du vin, du sang et de la bile emplit la pièce. Il tituba de nouveau, hébété, puis s'effondra au sol. Convulsant quelques secondes, puis mort. Tremblante, pétrifiée, la dague toujours dans sa main, elle se précipita vers lui en pleurant, le secouant pour qu'il se réveille. Mais il était bien mort. C'était un cauchemar. Elle ne savait pas quoi faire. Prévenir les gens ? Non, ils allaient sans doute la prendre pour cible vu qu'elle était proche de lui. Paniquée, sachant que personne ne savait qu'elle devait revenir ce soir, elle décida de s'enfuir et de disparaitre pour la nuit, pour revenir le lendemain matin. Elle savait qu'il avait été empoisonné et que quelqu'un était derrière tout cela. Elle devait voir ce qu'ils tramaient vraiment, et n'avait pas le temps de pleurer Kaidan.
Le lendemain, elle rejoignit directement le bureau de Kaidan à son Qg de commerce, comme elle le faisait d'habitude à son retour de mission. Une boule au venter, elle se demandait ce qui allait bien pouvoir se passer. Allait on savoir qu'elle avait été là ? En rentrant dans l'édifice, elle put voir que l'atmosphère était lourde et que tout le monde la regardait avec insistance. Elle fut pétrifiée un moment, mais elle se rendit compte que les regards étaient plutôt de compassion et de tristesse plutôt que de suspicion. Naturellement elle demanda ce qu'il se passait, et on lui dit qu'elle devait monter directement au bureau. Elle prit sur elle pour avoir l'air de faire comme si de rien n'était, ou plutôt d'avoir juste une expression surprise et concernées, pour cacher la peur qui lui crispait les entrailles. Elle monta dans le bureau et y trouva le second de Kaidan ainsi que ... Dumat. Il avait l'habitude de la voir le rencontrer avec une certaine froideur et une distance polie, aussi il ne fut pas surpris de la manière dont elle le regarda et lui demanda ce qu'il se passait. Et là, dans un air faussement navré, il annonça à Tullia que Kaidan avait été retrouvé mort chez lui. Elle blêmit, l'air grave, comme si elle ne croyait pas ce qu'il disait. Ou plutôt, comme si tout ce qui s'était passé hier n'était qu'un cauchemar, et non la réalité. Il s'empressa alors auprès d'elle, lui expliquant avec une fausse tristesse et une compassion déplacée qu'il avait été retrouvé éventré, tué sans doute par quelqu'un qui en voulait à ses documents ou à son business. Au fait qu'il ne mentionne pas le vin et le poison, lui qui était un maitre dans cet art, elle sut tout de suite qu'il en était l'auteur. Cela la gonfla de fureur et elle dut se faire violence pour ne pas se transformer en l'instant pour lui arracher la tête. Dégoutée par sa proximité, par sa main posée sur son épaule comme pour la consoler, elle ne put que bredouiller de sa voix étranglée qu'elle voulait voir le corps. Qu'elle voulait voir Kaidan. Hélas, s'en chagrinait Dumat, ce n'était pas possible. Le corps a été trouvé sur le pas de la maison, brûlé, et ce n'est qu'en l'analysant qu'ils ont pu savoir que c'était Kaidan et qu'il avait été poignardé. Son corps n'était donc pas montrable, ce n'était pas "charitable" pour la sensibilité de Tullia. Forcément, c'est bien dommage... Elle demanda à retourner à l'appartement, à prendre congé pour se remettre de ses émotions car elle ne se sentait pas bien. Et en effet, sans qu'elle ne s'en rende compte, Tullia était en larme. Des larmes de tristesse oui, du fait de la réalité de la mort de son mentor, ami et amant. Mais des larmes de colère aussi, que le tueur soit en face d'elle bien vivant, et que les dernières impressions qu'elle a de Kaidan est sa façon de l'avoir insulté, attaqué, et pensé qu'elle l'avait trompé. Le vin et le poison avaient du lui faire perdre la raison, et les lettres devaient y avoir quelque chose là dedans. Elle espérait en revenant chez elle trouver des indices. Le fait qu'il n'ait rien mentionné de spécifique sur la blessure au flanc de Kaidan montrait qu'il ne savait pas que c'était elle, mais il devait avoir des doutes sur ce qui l'avait provoqué. Elle devait rester prudente, et agir. A l'appartement, les choses avaient bien changée. Il y avait sur le pas de la porte des traces de brûlure, comme si on avait brûlé quelque chose. En rentrant, le mobilier était toujours autant en pagaille, brisé et éparpillé. En rentrant dans la chambre en revanche, plus aucune trace des lettres ni même des bouteilles de vins. La tâche de sang était encore là, mais cela pouvait tout à fait être le signe qu'il avait été poignardé à mort. Le saligaud, il avait prévu que quelqu'un vienne terminer le travail une fois que Kaidan serait mort à cause du poison. Et chance pour elle, cette personne ne semblait pas avoir vu que Tullia était rentrée dans la nuit hier soir, sans quoi Dumat serait forcément au courant et l'aurait acculé d'une façon ou d'une autre. Certaine à présent de la duplicité de Dumat, elle se jura de venger son amant et de régler les choses une fois pour toute. Mais face à un assassin rusé comme lui, il faut agir vite et bien. Et surtout, pas seule...
A la mort de Kaidan, Dumat s'imposa pour reprendre les rênes de la guilde. Il plaça Tullia en remplacement de Kaidan pour gérer le commerce et le courtisanat et laissa Constanza à sa place habituelle. Cela lui convenait, car ainsi il avait plus d'excuses pour venir auprès de Tullia et demander des rapports. Ce fut véritablement un supplice et un épreuve de volonté pour Tullia de supporter ses avances tout en sachant qu'il était le meurtrier. Mais elle devait jouer son rôle, profiter de son penchant pour elle et ne pas éveiller les soupçons. Au début elle fit l'amante éplorée, qui pleurait régulièrement, et se laissait "réconfortée" par les mots doux de Dumat, qui feignait de plaindre aussi sa mort malgré leurs différents. Tullia savait ce qu'il voulait, et comment il le voulait. Qu'elle se jette dans ses bras serait, en plus d'être suspect, très fade pour cet amateur de chasse. Qu'elle lui résiste était ce qu'il aimait, et elle comptait bien le lui offrir. Car il fallait qu'elle gagne du temps, autant que possible. Pendant qu'il venait régulièrement la courtiser, lui envoyer des mots de confort ou bien des cadeaux, Tullia ne chômait pas. Prétextant l'aide de Constanza pour gérer au début l'intérim de commerce (vu qu'elle était souvent en lien avec Kaidan), elle put sonder le positionnement de l'azurienne sur la mort de Kaidan. elle put avoir une entrevue avec elle, et parla carte sur table. Elle savait qu'elle était l'amie de Kaidan, et que bien qu'elle essaye de rester neutre dans les conflits entre lui et Dumat, elle restait principalement de son côté. Constanza avoua trouver la chose suspecte, et pense également que cela est du fait de Dumat. Chose qui lui parait dangereux, car à voir comment il s'est imposé et commence de nouveau à mettre en avant les contrats d'assassinats, cela ne lui plaisait pas du tout. Entendant cela, Tullia décida de lui raconter ce qu'il s'était passé le soir de la mort de Kaidan. Les lettres, le vin, le poison, le fait qu'il l'ait accusé, qu'elle l'ait poignardé et qu'il soit mort sous ses yeux en vomissant ses tripes. Tout. L'azurienne fut choquée d'entendre cela, mais plusieurs informations que lui avait donné Tullia ne la surprirent pas. Pendant son absence, Dumat avait continué de faire comprendre à Kaidan que quelque chose se passait entre lui et Tullia, et que cela rendait Kaidan furieux (car oui, c'est bizarrement un grand jaloux alors que son amante est courtisane). Qu'il ait utilisé cela pour déstabiliser Kaidan, le rendre encore plus suspicieux avec de fausses lettres ne l'étonnait pas. Et qu'ensuite, connaissant le penchant qu'il pouvait avoir pour la boisson quand il était troublé...Tullia et constanza étaient sur la même longueur d'onde, à savoir que Dumat ne pouvait pas (ou plutôt ne devait pas) être à la tête de la guilde, et qu'il devait payer pour ses crimes. Mais il est à la tête du groupe d'assassin, et en est un lui même, alors comment s'en prendre à lui ? Tullia avait réfléchit et proposé une solution: lui rendre la monnaie de sa pièce et que le karma fasse son oeuvre. Il avait été (et l'était toujours) en conflit avec d'autres groupes d'assassins pour avoir volés leurs contrats, mais ils ne savent pas que le groupe de Dumat fait partie des Courtiers, vu qu'officiellement ce n'est qu'un groupe d'informations. Donner à ces adversaires les moyens, ou plutôt l'opportunité de faire eux même le ménage serait un avantage. Des professionnels contre des professionnels. De plus, pour éviter toute suspicions, ils pouvaient très bien proposer à tout groupe qui réussirait à les évincer complètement un rabais sur les prix de certaines informations, et rediriger vers eux des clients qui souhaiteraient utiliser leurs services. C'était risqué comme opération, car il y avait beaucoup d'incertitude. Mais... avaient elles vraiment de meilleurs solutions ? L'opportunité Tullia pouvait la créer, car elle savait que Dumat essayait de l'avoir dans ses filets. Les informations ils les avaient, et les branches étant relativement séparées il était facile pour l'instant de dissimuler certains échanges à Dumat, et donc l'accord avec les autres assassins. Ils avaient accès aux informations des différents individus du groupe de Dumat, où les trouver etc... Les choses furent entendues. Le temps que Tullia séduise comme il faut Dumat pour qu'il baisse sa garde et préparer la bonne occasion, les autres assassins auraient le temps de s'organiser. Il ne restait plus qu'à.
Les mois passèrent et les préparatifs se suivirent. Constanza se chargea de contacter discrètement les assassins qui avaient une dent contre Dumat et son groupe, et ceux ci répondirent favorablement à la requête. Ils étaient prêts à agir, il fallait simplement dire quand et où. Le reste reposait sur Tullia, qui devait bien prendre sur elle pour arriver à ses fins. Doucement mais sûrement, elle passa d'amante éplorée en femme en deuil, se reposant petit à petit sur Dumat pour s'en remettre "émotionnellement". Parfois résistant par "culpabilité", cédant parfois en acceptant ses cadeaux, commençant à lui faire quelques sourire timide, puis revenant à la "raison" en disant que c'est une folie que de se lier avec une personne qui vit une vie si dangereuse, qu'elle pourrait perdre de nouveau bla bla bla....Par tous les dieux, ce qu'il peut être mièvre et malaisant parfois ce vampire ! Tous ces artifices lui plaisaient, cette fausse résistance, ces va et vient qui petit à petit venaient en son sens. C'était un véritable marathon pour Tullia, ses nerfs n'en pouvaient plus et plus d'une fois en ressortant de ces entrevues elle avait envie de vomir. Mais elle tenait, car il le fallait. Pour sa vengeance, pour Kaidan et pour la guilde. Le jour vint enfin d'agir. Il était prêt à point, et Tullia l'invita à une soirée avec quelques uns de ses éléments et meilleurs hommes à profiter des services de ses courtisans pour quelques plaisirs, et les récompenser de leur dernier contrat réussi. Bien entendu, elle lui fit comprendre qu'elle lui réservait à lui tout spécialement un service dédié, et qu'elle acceptait finalement de se livrer à lui, dans la pudeur de la grande chambre VIP. Cela devait avoir lieu dans l'annexe des courtisans, jouxtant le QG du commerce. Tullia savait ce qu'elle faisait, comment procéder pour livrer sur un plateau d'argent ces assassins à leurs bourreaux. Elle savait qui allait être présent, qui ne le serait pas et où ils se trouveraient. Elle avait précisé, pour les apparences, aux autres assassins de faire en sorte que cela paraisse comme un "accident malencontreux par le feu", et de ne viser que les personnes présentes. Le soir venu, tout se passa comme prévu. La salle avait été préparée, de somptueux plats, de la musique et de la dance, des oreillers moelleux, du vins à foison... Tullia avait revêtu ses plus beaux atours pour les accueillir, et aucun doute pour plaire à Dumat. Célébrant par ce banquet Dumat et ses hommes, les rires et les discussions de joie se répandirent dans la salle. Tullia était aux côté de Dumat, qui plus la boisson allait plus ses mains se baladaient sur son corps, ses lèvres embrassant sa main, ses épaules, son cou... Elle était partagée entre l'envie de vomir ou de lui arracher la tête, mais elle répondit par des sourires plus ou moins timides, un regard cajoleur, quelques rires et de la séduction pour lui montrer qu'elle était à présent à lui. Elle faisait son possible pour faire comme si c'était Kaidan, pour être aussi vrai que nature. Sans doute l'alcool y a aidé. Plus tard dans la soirée, quand certains hommes avinés étaient soient à ronfler, soit à continuer de chanter et de rire, soit à prendre plaisir auprès des quelques courtisanes qui restaient dans les alcôves, elle invita Dumat à s'éclipser avec elle. Dans la grand chambre parée de tissus chaud, ayant une vue sur la cour intérieure (qui pour le moment servait de ménagerie avec de multiples animaux) et surtout un grand lit confortable, elle l'invita à se rapprocher de lui. Elle lui proposa à boire, de nouveau, se faisant plus cajolante et invitante. Bien loin d'avoir le même contrôle sur ses instincts qu'elle (vu comment elle mourait d'envie de le tuer de suite), il se jeta sur Tullia pour l'embrasser et se saisir d'elle, lui arrachant ses fins vêtements pour la faire basculer sur le lit, n'ayant plus que son collier comme simple vêtement. Inutile d'expliquer ce qu'il se passa ensuite, Tullia dû se forcer en couchant avec lui, pour qu'il baisse sa garde au maximum. Et alors qu'ils étaient en pleine action, des cris se firent entendre dans la salle d'à côté. Cela attira l'attention de Dumat, une opportunité pour Tullia. Invoquant de son collier enchanté sa dague, elle planta dans le flanc de l'assassin la lame alors qu'il avait le regard tourné. Pris au dépourvu il ne put se défendre, à part vouloir bondir en arrière. Mais trop tard. Toute cette frustration pendant ces longs mois, l'agonie et le dégoût de le savoir en vie, à l'aborder et à la toucher alors qu'il avait tué Kaidan, l'odeur du sang. Tullia pour une fois n'hésita pas et se transforma en vélocipodien pour se jeter sur lui. Il eut le réflexe d'esquiver et de vouloir fuir de la chambre, aussi nu comme un ver et blessé comme il était. Cependant il fut cueilli comme une fleur par la queue de Tullia, qui l'envoya balader contre un mur. Et il n'eu pas le temps de se relever qu'elle était déjà sur lui, gueule ouverte à lui arracher la gorge. Il y avait du sang de partout, et même s'il était mort Tullia ne pouvait s'empêcher de mettre cet homme en pièce. Les portes de la chambres s'ouvrirent, pour laisser voir entrer deux silhouettes masquées. L'odeur du feu et de la fumée s'en dégageait, nul doute que c'étaient les assassins. Les fixant du regard, elle leur rugit dessus avant de bondir vers les grandes fenêtres et d'éclater les vitres pour s'en échapper. Elle plana au-dessus de la cour intérieur pour rejoindre le muret de la ville et s'échappa dans la rue, laissant derrière elle le bâtiment brûler et des gens s'attrouper pour voir ce qu'il se passait. Dumat était mort. Vive le roi.
L'Âge du Pouvoir:
Le lendemain, Tullia retourna sur le lieu de "l'accident". L'annexe des courtisans avait complètement brûlé, sans que les gens en sachent vraiment la cause. Certains avaient vu une bête s'échapper de la cour et fuir dans la rue, sans nul doute que c'était de sa faute que le feu se soit déclaré. En tout cas la chose était faire, et Tullia sentit enfin un poids se défaire de son épaule. Elle pouvait enfin pleurer sereinement Kaidan. Elle retourna à son qg de commerce juste à côté car il y avait fort à faire. Certes l'annexe des courtisans avait été brûlée, mais tout avait été calculé. Les courtisans présents, les éléments les plus importants du moins, avaient été épargnés en ne participant pas à cette soirée, ou bien en étant des complices à ce drame. Pour que les choses soient vraisemblables, des courtisanes non impliquées dans la guilde et mineures n'avaient pas été mise au courant, et avaient péri soit de la main des assassins, soit dans le feu. Un sacrifice qui sera honoré dans la prochaine guilde. Car si à présent ils étaient débarrassés des assassins de Dumat (elle en eu la confirmation plusieurs plus tard par une missive des assassins concurrents), il fallait reconstruire et remettre à neuf la guilde. Cela se fit en accord avec Costanza et la nouvelle structure fut mise en place. Plus de branche d'assassinat, les Courtiers de l'Ombre étaient à présent uniquement sur l'information. Pour toute demande d'assassinat, ils communiqueront simplement les indications pour retrouver les assassins partenaires, mais rien qui ne les implique directement. Costanza laissa à Tullia la place de Kaidan en tant que cheffe principale de la guilde, étant " trop vieille pour ces conneries". Il fut décidé que 3 branches subsisteraient, à savoir celle du commerce (reprise par le nain Bartolo qui était le bras droit de Kaidan), des courtisans et des produits de luxe (Tullia en garderait les rênes) et enfin celle des agents de main (toujours dirigée par Constanza pendant quelques années, puis laissée à un autre azurien de confiance nommé Altar). De nouveaux emplacements pour ces branches furent convenues, afin d'améliorer le déploiement sur les Duchés et minimiser le risque de trouver des liens entre eux. Le commerce allait rester à Vinche qui était une place centrale d'affaire, les agents bougeraient de façon plus centrale aux duchés en s'installant dans l'Inveïs, et enfin la branche de courtisan fut déplacée dans le Liomaida. Elle avait activé ses contacts, notamment sa bonne relation avec le duc Aukheperu avec qui elle trouva un accord pour louer de nouveaux locaux sur son duché. Il fallait reprendre les affaires et prospérer, chose dont Tullia n'avait pas peur. Si ces responsabilités lui assurait sa survie et son bien être, alors elle le fera. Plus jamais de Dumat à l'avenir.
Pendant 5 ans Tullia se concentra sur la guilde. Elle devait redorer son blason, mettre en avant qu'ils ne faisaient plus que dans l'information, et surtout arriver à devenir plus efficace. Elle développa grâce à ses acolytes le réseau en phagocytant par endroit d'autres petites poches d'informateurs, installant aux frontière plus d'agents pour mieux suivre les dynamiques assez actives des autres nations, et développa encore plus sa branche "courtisant & services de luxe". Elle proposait à présent, en plus des services habituels, de trouver des objets ou des personnes rares, de créer des évènements luxueux et fantasques, ou alors à l'inverse d'organiser des salons de conversation à thème pour développer les échanges et la culture. Et forcément, plus d'informations pouvaient circuler. Sa branche gagne en prestige et en qualité, et ils ne sont plus considérés comme de vulgaire fournisseurs de musiciens et danseuses. La Maison de l'Oiseau Bleu, comme elle l'a nommé, gagne en réputation et en respect auprès de l'élite des Duchés, et tout personne qui veut étaler son argent. Cependant tout n'est pas rose et elle ne doit pas oublier son travail de Courtière de l'Ombre en chef. Gérer toutes les informations lui prend du temps, beaucoup de temps, aussi ne fait elle au final des apparitions mondaines que de façon mesurée, et ses représentations de musique ou de chant vélocipodien deviennent une rareté qui s'arrache quand elle le propose quelques fois par an. Et pour mener à bien ce genre de travail de gestion de renseignement, rien ne vaut la pratique. L'occasion se présenta une fois, alors qu'elle ressortait d'un rapport anodin sur les activités de mercenaire dans l'Est des duchés un nom. Un nom qu'elle avait entendu, qui lui disait quelque chose mais elle ne savait plus trop pour quoi. Intriguée et son instinct lui faisant rarement défaut, elle rechercha plus loin l'origine de ce nom. Et quand le rapport arriva, elle en eu des sueurs froides. Des souvenirs douloureux revinrent à la surface, ceux qu'elle avait essayé d'oublier. Ce nom, c'était celui qu'elle avait entendu de multiple fois quand elle était enfermé dans sa cage chez les esclavagistes. Le nom du groupe de mercenaire qui l'avaient capturés, et qui avaient assassiné ses parents. Cette révélation fut un choc, son sang ne faisant qu'un tour. Pourtant c'était également une opportunité. Si elle remontait ce nom, trouvera t'elle le commanditaire qui a attaqués ses parents, et ruiné sa famille ?
Elle remonta les pistes, envoya des agents, et trouva qu'ils avaient en effet eu des liens avec la troupe d'esclavagiste et des commanditaires d'Ikhyld. Cela complique quelque peu les choses, car Tullia n'a de base pas d'agents proches dans sa patrie d'origine pouvant enquêter pour elle. Il lui manquait le nom du commanditaire, ses raisons et son mode d'opération. Si elle arrivait à mettre la main sur ces informations... peut être qu'elle pourra organiser leur chute et leur souffrance, tout en innocentant post-mortem sa famille. En tant qu'Iseul elle était bien considérée comme morte, brûlée dans l'incendie chez les esclavagistes. Revenir à la vie là bas, est ce vraiment nécessaire, ou ce qu'elle voulait ? La tentation était grande, mais elle avait ici une vie qui lui plaisait, aussi prenante et dangereuse qu'elle pouvait être. Quoi qu'il en soit, son sang réclamait vengeance, et vengeance elle aura. Se rendre sur place était impératif, mais cela ne sera pas sous son vrai nom. Du moins, pas de suite. Elle prit les devants et actionna ses différents contacts. Tout d'abord retrouver les mercenaires, voir si les personnes impliquées sont encore vivantes et trouver les traces possibles. Des agents d'Altar retrouvèrent une personne, hybride elfe qui était en charge à l'époque des contrats vers les autres régions comme Ikhyld. Il fut quelque peu... bousculé et mis au pas pour obtenir toutes les réponses qu'elle attendait, et elle obtint bien plus qu'elle ne pensait. Ils avaient en effet encore des archives sur leur contrat concernant les Celebros, et la preuve qu'il y avait bien eu un commanditaire pour s'en prendre à ses parents. L'ordre de meurtre et de brûler les preuves autant que le domaine étaient là, tout comme le fait de capturer Iseul vivante. Cependant, il n'y avait pas mention de la vente comme esclave. Tullia apprit que les mercenaires avaient été au-delà de leur contrat, ayant bien prit vivante Iseul mais au lieu de la restituer ils la vendirent aux esclavagistes pour obtenir un meilleur bénéfice. Après tout, rien dans le contrat ne stipulait clairement qu'ils devaient remettre la fille à la famille rivale. Une faille que Tullia garda en tête. En tout cas elle avait le nom de la famille rivale, dont elle se souvenait faire partie de la liste de ses prétendants de l'époque. Gardant le mercenaire en prison comme témoin, et lui garantissant la vie s'il se tenait bien et témoignait, elle garda la preuve du contrat et envoya quelques agents en Ikhyld pour se renseigner sur cette autre famille. Bourgeoisie florissante qui avait récupéré le commerce de ses parents, ils avaient profité de la disgrâce des Celebros pour prendre leur place et essayer de monter dans la hiérarchie. Une demande de nobilisation était en cours, leur fils s'étant marié à une kitsune musicienne réputée qui était en passe d'obtenir cet honneur. Ca, c'était hors de question pour Tullia. ayant suffisamment d'informations, elle décida de mettre en avant son plan et de prendre quelques risques.
Contactant cette famille sous son nom de Tullia, elle leur demanda audience pour faire affaire avec les duchés. Elle mit en avant sa recherches d'objets de luxes, d'artistes renommés pour des prestations valorisantes en vogue. Attisé par le gain, et s'étend renseigné sur la Maison de l'oiseau Bleu qui en effet était réputée, il acceptèrent et mordirent à l'appât, l'invitant même à leur rendre visite pour les affaires. Comment refuser une telle opportunité... Elle se rendit donc en Ikhyld, prenant bien soin cependant de cacher son visage et ne parlant que le duchéen. Elle avait pris un traducteur avec elle, pour faire semblant, mais c'était une méthode comme une autre pour abaisser leurs gardes. Revenir dans son pays natal lui fit remonter de nombreux souvenirs, nostalgiques comme douloureux. Mais elle se rendit compte que même si elle était attirée par sa culture d'origine, elle ressentait un certain malaise, comme si c'était devenu étranger pour elle. Elle rencontra le patriarche de la famille, ainsi que le fils qui reprenait les affaires. La conversation fut très commerçante, affable, on lui montra des exemples d'objets qu'elle pouvait acheter, lui fit rencontrer quelques musicien, chanteurs et poètes prometteurs. Toujours sous cette couverture, elle fit mine de vouloir commencer à écrire un contrat, devant revenir cependant au duché pour tout préparer. Heureux de cette affaire, ils l'invitèrent à revenir un mois plus tard, pour participer à une soirée mondaine sur leur domaine qu'ils organisaient et qu'ils espéraient qu'elle puisse participer pour rencontrer du monde. Elle accepta avec plaisir et revint aux duchés. Pendant toutes ces palabres, elle n'avait cependant pas chômé. Se renseignant sur place sur les points faibles de cette famille, ses infrastructures, les rumeurs, où ils rangeaient leurs archives... elle engagea une troupe de renseignement local pour en savoir le plus possible, et ne fut pas déçue de son investissement. Se basant sur des rumeurs de leur réussite fortuite, elle enquêta et trouvant de forts soupçons de détournement de fonds et d'évasions fiscales. Egalement, il n'était pas difficile de trouver des preuves flagrantes de leur reprise du business des Celebros juste après leur chute, ce qui constituait un mobile plus que suffisant à ses yeux. Elle découvrit également qu'ils avaient engagé en Ikhyld des mercenaires et certains agents pour des actions illicites, vraisemblablement tournées vers les Celebros. Tout ça l'intriguait, la galvanisait et la rendait en même temps furieuse. Petit à petit elle montait les éléments du puzzle, et il ne lui restait plus qu'à trouver des preuves incomparables. Les livres de comptes, des inventaires et autres rapports d'archives. Mais pour cela elle devait obtenir une opportunité d'infiltrer les lieux, et ô joie, cette famille l'avait invité à une soirée mondaine chez eux. Que d'opportunité... engageant de nouveau des agents locaux pour s'infiltrer chez eux et dérober les informations au moment opportuns, retrouver la piste des personnes qui pourraient prouver son identité, elle dû investir une certaine somme d'argent pour arriver à ses fins. Mais vu le spectacle qu'elle allait leur préparer, l'argent qu'elle allait sans doute récupérer pour les avoir fait plonger, tout allait valoir le coup. Les préparations faites, elle revint le mois plus tard en Ikhyld pour participer à cette soirée mondaine. Toujours dissimulée derrière son voile, ne parlant que le duchéen, elle put espionner les conversations sans que l'on fasse trop attention à elle. Elle restait une invitée importante bien entendu, mais une fois la première curiosité passée et la barrière de la langue empêchant une conversation durable, on la délaissait quelque peu. La soirée se passait bien, quand soudain il y eut de l'agitation parmi les serviteurs. Une annonce fut faite, un incendie venait de se déclarer dans une des annexes du domaine, et pour la sécurité des invités ils devaient quitter les lieux. Tullia ne put s'empêcher de sourire sous son voile, suivant docilement les autres invités. Le lendemain, elle adressa une lettre tout à fait cordiale et compatissante envers la famille, les remerciant de l'invitation et espérant que l'incendie n'était pas grave. Elle leur demanda un entretien pour finaliser le contrat, chose qu'ils acceptèrent. Il faut garder les apparences après tout, même si le contrat se trouvera factice. La rencontre se fit, et même s'ils faisaient tout pour garder les apparences, elle ne put s'empêcher de remarquer qu'ils étaient quelque peu inconfortables et encore plus soulagé de signer le contrat. C'est que les choses avaient du marcher. Elle n'avait pas encore eu de retour de l'équipe qu'elle avait engagé, mais quelque jours plus tard, juste avant qu'elle ne quitte Ikhyld, elle reçu son rapport et les éléments. Le livre de compte était là, tout comme les rapports et archives prouvant non seulement qu'ils étaient des commerçants véreux, mais qu'ils avaient bien monté le coup contre les Celebros en falsifiant des documents et en engageant des hommes de main pour les faire accuser. Elle repartit de l'île pour retourné dans les Duchés, ses précieuses preuves en main.
Elle mit plusieurs semaines à analyser toutes les données, consolider les preuves, sécuriser les témoins clés. La famille ne semblait pas la soupçonner pour l'instant d'être à l'origine du vol des comptes, même s'ils semblaient avoir mené quelques recherches sur elle. Mais pour l'instant rien ne pouvait lier Tullia à son ancienne identité d'Iseul. Rien, car elle possédait les preuves, et le reste avait brûlé avec les esclavagistes. Quand tout fût prêt, elle passa à l'attaque. Elle envoya un dossier complet au notable de la région d'Ikhyld où se trouvait la famille célérate, les accusant de détournement de fonds, faux et usage de faux, diffamation, assassinat prémédité, et enfin de trafic d'esclavage d'un citoyen d'Ikhyl. Elle demandait à ce que cette famille soit punie et que les Célébros soient innocenté pour regagner leur honneur, même si c'était post-mortem. Elle disait avoir des preuves clés, et avoir été mandatée par la principale victime et seule survivante du dram, Iseul Celebros. Tullia s'assura que la nouvelle de ce dossier aille à plusieurs notables de justice afin d'éviter tout graissage de patte pour étouffer l'affaire, et via ses agents répandit des rumeurs de leur méfaits. L'affaire fut prise au sérieux, et un noble important de la région se chargea du dossier. Tullia fut convoquée au tribunal, et c'est là que spectacle put commencer. La première confrontation se fit, Tullia toujours voilée. Quand la famille la vit, ils commencèrent par l'insulter et remettre en cause l'accusation, venant d'une Duchéenne. Le silence fut remis dans la salle et le juge put commencer. Il énuméra les chefs d'accusations, demandant confirmation à Tullia. Elle acquiesça. Les première fustigation sortirent, non seulement sur la fraude mais sur l'accusation d'assassinat des Celebros. Tullia annonça qu'elle avait un témoin clé, qu'elle souhait présenter. Le juge accepta, et Tullia dévoila alors son visage. Elle se présenta comme étant Iseul Célébros, fille de parents assassinés et principale victime de l'affaire. La famille la reconnu, mais nia tout en bloc. Elle avait péri, disparu même, et pourquoi reviendrait elle 50 ans plus tard ? Tullia dû alors prouver son identité, ainsi que ses motivations. Elle appela à la barre des témoins capables de la reconnaitre, comme son fiancé de l'époque (maintenant marié) qu'elle avait rencontré jadis, ou des personnes avec qui elle était en contact régulier lors de ses études, ou même d'anciens amis. Elle n'avait cependant pas demandé à sa famille proche, comme sa cousine, de venir. Déjà parce qu'elle était loin sur le continent, à s'occuper de ses études, mais aussi parce que cela pouvait être dangereux pour elle si jamais la famille tentait quoi que ce soit contre les témoins. Elle ne pouvait leur faire subir cela. Tullia donna comme autre preuve la flûte enchantée qu'on lui avait offerte à son passage à l'âge adulte, une fabrication unique qui était une autre preuve de son identité. Il y eut une forte fébrilité dans la salle. L'héritière bien vivante, et qui venait confronter ses bourreaux! Il restait l'explication de sa disparition et du temps qu'elle avait mis à revenir. Tullia se lança dans de explications, éloquente et attisant la sympathie des jurés. elle raconta la nuit de la mort de ses parents, comment elle avait été enlevée puis vendue comme esclave dans les duchés. Pour preuve de ces mauvais traitements, elle montra à tous ses cicatrices sur son corps, semblables à des coups de fouets. elle enfonça encore plus le couteau dans la plaie, expliquant qu'elle avait même été forcée à être transformée en thérianthrope pour gagner en valeur. Pour preuve elle se transforma devant eux, narrant alors ses mauvais traitements, comment une citoyenne comme elle avait été traitée comme un bête de foire, avilie pour le gain d'autrui. L'audience était émue, les accusés indignés et réfutant toute implication. Elle ne se laissa pas démonter, expliquant qu'elle avait réussi à s'enfuir mais ne pouvait pas revenir dans son pays par crainte d'être assassinée pour ne pas témoigner. Elle dû survivre, cacher son identité, gagner en influence et en pouvoir afin de se protéger et de pouvoir enquêter pour trouver les coupables et laver l'honneur de sa famille. 50 ans que cela lui avait pris, à peine passée à l'âge adulte qu'elle dut combattre pour sa survie, ne pouvant compter sur les siens. Les jurés semblaient convaincus de la bonne foi de Tullia, mais la justice demandait plus de preuve. La séance fut ajournée, les accusés vilipendant Tullia en la traitant de menteuse, et que rien ne liait leur famille à son infortune. Deux jours plus tard la séance reprit, et cette fois ci Tullia put présenter ses diverses preuves. Le mercenaire vint témoigner, confirmant qu'il avait bien été engagé pour nuire à la famille Celebros, détruire leur domaine et les assassiner pour faire passer cela pour un accident. Il avait aussi été engagé pour enlever Tullia et la vendre. Pour preuve, l'archive de transaction du compte de la famille, ainsi que le contrat du mercenaire qui avait été habilement forgé pour rajouter la clause de l'esclavage. La famille ne pouvait rien réfuter sur ce point, car nier la partie de l'esclavage voulait dire qu'elle avait bien passé contrat avec ces mercenaires. D'autres témoignages sur les manipulations et falsifications de documents pour faire accuser les Celebros, d'autres contrat de comptes douteux pour avoir engagé des mercenaires pour nuire à leur commerce. Et enfin les preuves de détournements de fond pour récupérer les biens et le commerce des Célébros, une fois ceux-ci tombés en disgrâce puis assassinés. Tullia appuya sur le fait que cette famille avait des vues sur le commerce des Célébros depuis le début, ayant été des prétendant insistant pour sa main, et que sans nul doute le fait de ne pas avoir obtenu le mariage avait contrariés leurs plans et donc fait prendre une autre tournure à leurs moyens. Les preuves étaient accablantes, et elles avaient été vérifiées. Pendant 2 semaines les débats se firent, et les jurés demandèrent à Tullia (enfin Iseul) ce qu'elle souhaitait comme sentence. Elle cita le fait de publiquement innocenter sa famille des crimes qu'on l'avait accusé, de réparations des biens volés et détruit, destituer la famille de ses biens, qu'ils n'aient plus l'opportunités de pouvoir demander le statut de noble sur les générations vivantes actuellement, et enfin...la peine capitale pour les principaux instigateurs.
L'affaire s'étendit sur presque 6 mois, le temps pour la famille accusée de faire appels, les longueurs administratrive, quelques tentatives d'intimidations ou de meurtre à l'encontre de Tullia ou de ses témoins... Mais elle tint bon, l'opinion publique était de son coté. On commençait à parler de cette affaire même en dehors de la région, "l'héritière qui resurgit après cinquante ans pour confondre les meurtriers" faisait parler bien du monde. La sentence tomba enfin, et elle obtint la plupart de ses demandes.. La famille fut destituée de ses biens, emprisonnée puis condamnée à mort au bûcher. Il fut également accordé à la famille Celebros le pardon et fut déchargée de toute accusation, son statut de nouveau accepté. Les frais de notaire et de l'affaire furent réglés sur les biens récupérés de la famille condamnée, mais il restait tout de même un certain pactole qu'elle pouvait utiliser pour son plaisir. Elle put rembourser ses frais d'agents et fut tellement satisfaite de ce dénouement qu'elle légua ce qu'il restait à sa cousine Hatsuka. Tullia avait bien assez d'argent avec sa maison de courtisan et sa guilde d'informations. De plus, elle ne souhaitait pas rester en Ikhuld, ni même reprendre sa vie. Comme pour tirer un trait net sur ce passé, elle demanda également comme faveur à ce que l'identité d'Iseul Celebros et sa citoyenneté d'Ilhyld lui soient retirées. On lui demanda pourquoi, ce à quoi elle répondit qu'Iseul Celebros était morte il y a 50 ans, quand elle s'est trouvé dans cette cage à devoir survivre parmi les esclavagistes et devoir renier tout ce qu'elle était. Elle n'était plus la même à présent, et ne voudrait pas apporter le déshonneur sur sa famille pour ce qu'elle est devenue à présent. Elle est revenue pour établir la vérité et faire vengeance, c'est tout ce qu'elle souhaitait pour honorer ce qu'elle était. Ikhyld avec le temps n'était plus sa patrie, sa vie était dans les Duchés maintenant. Tullia demanda également à ce que son identité duchéenne soit confidentielle autant que possible, histoire de conserver une certaine tranquillité et pouvoir tirer un trait sur son passé. On accepta sa requête, bien que son identité d'Iseul ne pourra lui être officiellement retiré que lorsque toute cette affaire sera close, soit quand les condamnés à mort passe au bûcher. Soit, cela lui allait très bien. Elle demanda même à avoir une place aux première loges pour les voir brûler vif. Elle les regarda hurler de douleur, l'insulter et mourir dans la plus grande indifférence, comme si son coeur était devenu froid et ses veines charriaient de la glace. Leur souffrance ne lui apporta aucun plaisir, contrairement à ce qu'elle aurait cru. Mais elle n'eut aucune pitié pour eux et ne détourna les yeux que lorsque leurs corps calcinés au milieux des flammes cessèrent de bouger. Elle partit d'Ihlyld, sans même penser à contacter sa chère cousine d'enfance pour la prevenir qu'elle était en vie. Elle souhaitait tout laisser derrière elle, et ne sentit le soulagement que lorsque le bateau fut assez loin pour qu les côtes de sa mère patrie disparaissent à l'horizon.
L'Âge Actuel:
De rentrée au bercail, ses soucis du passés enfin derrière elle, Tullia compte bien profiter un peu. Pour sûr elle est toujours occupée avec sa maison de courtisans et sa guide d'informations, et pendant quelques années elle reste tranquillement à faire son business, amasser de l'argent, investir pour étendre son réseau et contrôler la concurrence. Neutre par rapport à la politique des Duchés, elle est assurée une certaine liberté et tranquillité, même si elle doit souvent mettre un peu de distance avec des soupirants trop insistants. Pourtant, elle se rend compte qu'elle commence de nouveau à s'ennuyer. Reprendre la guilde en main, faire crever la famille célérate, voilà des activités qui étaient prenantes et excitantes. Dans un premier temps elle essaye de s'impliquer un peu plus dans les conflits frontaliers, s'intéressant aux différents sujets de tension, vendant des informations pour faire pencher les choses en la faveur des duchés, ou bien de ce qu'elle croit être le plus lucratif. Elle commence à vendre les services de sa Maison de l'Oiseau Bleu à Akkaton, parfois à Ikhyld également, pour obtenir des informations ou tout simplement avoir potentiellement un pied sà terre là bas. Elle s'intéresse un peu aux recherches archéologiques, se disant qu'il y avait peut être quelque chose à faire, des objets à retrouver, des emplacements de ruines à explorer dont elle pourrait vendre les coordonnées. Elle participe à des bals, essaye d'aider sa région en cas de conflit avec les autres nations. Mais non, toujours rien. Elle s'intéresse un temps à l'alchimie, investissant dans ce qui l'amusait être des croisements d'animaux pour en ressortir des animaux plus exotiques. Mais à part un chat-chouette qu'elle a conservé (nommé Azazel), la plupart des animaux sont soit instables soit trop dérangés pour être proprement domptés. Non, que de l'ennui... Même ses quelques coups d'un soir qu'elle s'octroie, principalement par crise sentimentale et nostalgique de Kaidan, ne lui apportent plus vraiment l'engouement qu'elle espérait. Dure est la vie du confort, de l'art et des renseignements...
Mais cette dernière décennie, elle a trouvé enfin quelque chose qui lui plait. Par un concours de circonstance elle s'est retrouvée dans une conversation avec le duc Aukheperu, sur le traffic de biens et de personnes compétentes. Elle entendit que lui et sa compagne n'étaient pas vraiment à l'aise avec l'esclavage, vu leur passif. Il laissa entendre qu'il espérait trouver des informations pour aider certains à être libérés. En temps normal Tullia ne ferait pas attention à ce genre de sous entendu, mais ici cela touchait une corde sensible. Il devait sans doute savoir qu'elle avait été esclave, même si cela a été pendant un temps très court, mais il ne devait pas se douter qu'elle avait toujours en horreur les esclavagistes, surtout ceux capturant des elfes ou bien forçant des thérianthropes. Avec malice, elle dit qu'elle pourrait peut être avoir quelques contacts et se renseigner, que bien entendu cela allait avoir un prix etc... Pourtant, ce qu'elle lui offrit alla par delà le zèle. Tullia ne pouvait pas se mettre à dos les grandes fortunes esclavagistes, car ils restaient ses clients. Mais rien ne l'empêchait de donner des informations clés sur certaines cargaisons, des heures et des emplacements de transits, à certaines personnes clés. Aukheperu en faisait partit, tout comme la troupe de Mme Borzatz que Tullia avait poussé à aider à exfiltrer certains esclaves ou thérian capturés. Au final elle n'y gagnait pas grand chose, mais elle se sentait... bien de faire ces bonnes actions. Et puis ce n'était pas si aisé d'effacer les traces, mais c'est ce qui rend la chose d'autant plus intéressante. Sa relation avec le duc s'améliora au point qu'elle pouvait presque à présent le considérer comme un ami, et lui faire de temps en temps quelques ristournes. Elle allait investir dans son projet de ménagerie (ça aussi c'est quelque chose qui la passionne, et qui peut être un bon lieu d'exfiltration d'esclave thérian) tout comme organiser sous peu son mariage (que forcément elle va faire grandiose et très couteux). Et pour couronner le tout, elle vient d'entendre une maison de renseignement concurrent d'Ikhyld qui essaye de s'installer sur son territoire. Intriguée et amusée, elle se demande comment elle va pouvoir les utiliser à son compte malgré eux, avant de décider de soit les dévorer ou bien les massacrer. Avec les conflits qui reprennent dans le nord, il n'y a vraiment pas de quoi s'ennuyer en ce moment ! Joie, bonheur et exaltation en perspective ~...
Bonjour Tullia, comme convenu voici ma petite correction !
Équipement :
Alors techniquement, tu n’as le droit en tout et pour tout, qu’à quatre enchantements au départ, celui des vêtements je te proposai de le mettre sur un bijou pour tous les vêtements, qu’il serve ainsi d’espace de rangement en quelque sorte. Tu pourrais le mettre sur le collier ?
Caractéristiques :
Technologie : Cela ne te sert à rien, je te conseilles de retirer cela, c’est vraiment pour interagir avec des choses comme des armes à feus complexes ou des items technologistes électriques, etc.
Discrétion : On ne peut pas avoir Inapte, il faut au moins monter à Inconnu.
Art de la défense/arc arbalète/Armes à feu : Tu peux garder, mais je ne garantis pas que ce soit très utile, sauf peut être arc/arbalète si tu montes à terme ou armes à feu si tu veux partir dans ça, mais je conseille de prendre des deux.
Voilà, surtout des conseils en somme. Pour le reste je suppose que tu as bien calculée et que ça fait 830, je vérifierai quand tu auras confirmés que tu gardes ou que tu as changé le tout .
Descriptions :
Convictions :
Il faudrait aborder, plus ou moins rapidement son opinion sur la dualité entre la technologie et la magie, par exemple si elle est en faveur de l’une des deux.
Et sinon je suis pas sûr qu’elle fasse beaucoup affaire avec des Teïderiens, sauf contrebandiers, ou avec les services de renseignements mais ils sont hostiles eux et pas du genre qu’on veut titiller trop souvent.
Passé de votre personnage :
Liens :
Je précise concernant khei, mais aussi en ordre général, même s’il n’y a rien à éditer, mais juste pour être sûr, que tu ne peux évidemment pas intégrer tout tes concurrents dans le sens de piquer leurs affaires, y en aura toujours, cela et bouffer un concurrent étranger est possible mais complexe.
Histoire :
Citation :
« Elle apprend qu'elle a été mordue par un thérianthrope, ces êtres dont on entendait parlé avant en Ikhyld. Des monstres assoiffés de sang. Encore plus apeurée et terrifiée à l'idée de finir comme cela, elle se mure dans le silence, ne faisant qu'écouter. »
Les thérianthropes ne sont pas très rares en Ikhyld, même si ce n’est pas la race la plus nombreuse, elle en a donc sans doute déjà rencontrés et surtout les Ikhyldiens ne les considèrent pas spécialement comme des monstres assoiffés de sang.
Citation :
« Trois personnes avaient été choisies pour être transformée, et l'une d'entre elle était déjà morte. Il ne restait plus qu'elle et un autre. Des jours passèrent, et quand la maladie semblait s'être estompés, on les força à entrer dans une petite arène. Là elle vit l'autre personne, un jeune garçon elfe, enchainé comme un animal, subir coup de fouet sur coup de fouet. Se faisant injurié frappé, pleurant et implorant la clémence sous les menaces de ses bourreaux qui tentaient par tous les moyens de lui faire peur. Devant ses yeux, il mourut lacéré et battu à mort, son sang rapidement absorbé par le sable de l'arène. »
J’ai pas l’impression que c’est très pragmatique de la part d’esclavagistes ça, de les tuer ou de ne pas arrêter au dernier moment pour les soigner, ça reste une marchandise précieuse dont la mort est une perte financière.
Citation :
« Elle reconnu l'Akkatonnien qu'elle avait commencé à apprendre dans sa jeunesse par curiosité, mais ses études avaient été superficielles et insuffisantes pour tenir une conversation ou tout comprendre. »
J’imagine mal des marchands ne pas faire apprendre parfaitement la longue la plus courante que quasiment tout le monde sait employer à leur fille, enfin ça me semblerait étrange.
Citation :
« Elle fut remise au pas à coup de fouet à pointe d'argent, seule arme capable de la blesser et de l'incapaciter un peu. »
C’est un peu exagéré surtout vu sa résistance physique, c’est plus efficace, mais clairement elle aurait mal avec des armes normales, même si évidemment un fouet c’est pas si perforant que ça. Surtout que la régénération n’est pas non plus à vue d’œil.
Citation :
« Elle allait essayer de rejoindre Ikhyld, c'était selon elle son meilleur espoir. Peut être que si elle explique sa situation on l'aidera, même si elle n'est plus une elfe. »
« elle avait également un peu honte d'être devenue thérianthrope, car même si son animal était apprécia pour son chant et sa beauté, elle n'était plus vraiment elfe et ne pouvait plus du tout utiliser la magie. »
Techniquement si, elle est encore une elfe, la seule chose qu’elle a perdue c’est son potentiel magique, mais elfe et thérianthrope magnifique, c’est estimé là-bas.
Citation :
« Mais plus elle allait vers l'Est plus elle se rapprochait des grandes villes, et voler ou bien chasser sans se faire repérer allait devenir compliqué. Il fallait qu'elle trouve de quoi se faire de l'argent, et sans que l'on essaye de profiter d'elle, car elle savait qu'elle attirait l'attention avec son physique. elle avait beau mettre sa capuche et se voiler le bas du visage, la suspicion était toujours là. »
Il y a des grandes villes dans tous les Duchés, pas qu’à l’Est, disons que les grandes villes sont loin d’êtres toutes représentées sur la carte du continent, mais il y a pleins de cités état dans les duchés, notamment sur les plaines et côtes.
Citation :
« Ce qu'elle apprit également lors qu'ils furent éloignés de tout, c'est qu'il y avait des thérianthropes dans ce groupe. Les animaux exotiques, des chats bariolés ou des oiseaux chanteurs, étaient en fait des thérians. Il y en avait également d'autres qui préféraient rester sous leur forme humanoïde comme Mme Borzatz, qui en fait était une thérian drake (et également la mère des 3 orcs qui sont en fait également des thérians). »
Ce n’est pas une humaine Mme Borzatz ?
Citation :
« Pourtant, pendant ces quelques jours, ils se sentirent... observés. Mal à l'aise, ils pensaient augmenter leurs tours de garde voir partir de la ville plus tôt. Et un soir cela ne rata pas. La troupe fut attaquée par une bande de mercenaires, qui semblaient vouloir capturer les animaux exotiques, les kitsunes et Tullia. Ils se défendirent bien entendu, et cela a fait remue-ménage dans le quartier de la ville. A coup de magie ils furent repoussés, et les orcs se chargèrent du reste. »
J’ai du mal à imaginer ce genre d’attaques en pleine ville, sauf quartier pauvre, y a disons des milices et mercenaires engagés pour monter le garde, cela et ça n’arrange pas le dirigeant local si on pense qu’on peut faire ça en pleine cité sans souci, car ça inquiète les commerçants locaux. Surtout que ça a l’air bourrin.
Citation :
« La famille fut destituée de ses biens, emprisonnée puis condamnée à mort au bûcher. »
Même si tu n’as pas besoin de le préciser je pars du principe que les enfants de cette famille ont pas été cramés même si c’est logique. Enfin, nul besoin d'éditer à ce sujet.
Voilà, corrige moi et tout cela et ça devrait être bon pour la validation !
Sigismond Bonnenfant
Feuille de personnage Peuple: Humain Nationalité: Teïderien Rang social: Serviteur de l'état
Messages : 959 Date d'inscription : 10/12/2017 Localisation : Nomade
Accueil 
![Tullia Parande Azul [FINI] Mini_r11](https://servimg.com/r/2914486549/mini_r11.jpg)
.
