L'homme comprend immédiatement le pourquoi du comment au fait qu'Aria n'ait pas d'implants et cette dernière sourit en opinant du chef à la remarque de l'homme. Effectivement, le port d'implants doit permettre plus de choses qui devraient être intéressants, mais pour l'instant, dans tous les cas, Aria n'en est pas vraiment à ce point. Cela dit, elle avait toujours été émerveillée devant certains implants, qui étaient de vrais chefs d'oeuvre. Mais notons tout de même que la partie qui avait toujours fasciné la jeune femme concernait les automates, ailes comprises. Ceci n'est d'ailleurs certainement pas une chose invisible, même aux yeux d'un néophyte.
Suite à la questions de la thérianthrope, les scientifiques semblent perplexes et Aria ne peut s'empêcher de sourire. Effectivement, et elle sait ce que c'est, il est parfois difficile d'expliquer une chose scientifique en termes simples et rapidement. Lorsqu'on créée quelque chose, on est le plus souvent fière et l'enthousiasme ne permet pas d'aider les autres à comprendre. Ceci étant Anton semble capable de répondre à la question de la jeune femme sans culpabiliser face aux termes qu'il déciderait d'employer et la thérianthrope écoute chacun des mots de l'homme. Elle écoute patiemment, hochant la tête face aux paroles de l'homme. Elle comprend alors que son idée est moins faisable, mais une autre version pourrait peut-être prendre la place, si possible, évidement, et faisable, ce qui ne devrait pas être résolu en quelques heures. Mais les problèmes qui s'étendent à plusieurs jours, puis semaines, voire en mois, ne font pas peur à la jeune femme, bien au contraire. Aussi, elle se promet alors de réfléchir à son idée à tête reposée, avant que l'homme ne lui pose une nouvelle question, à laquelle elle s'empresse de répondre :

« Bien sûr monsieur, il est très probable que je me penche sur la question, une fois que le projet Sapphira sera terminé. Quant à voir les effets médicaux de l'or vert, oui, je suis partante ! Ce truc est vraiment génial ! J'ai hâte de voir tout ce qu'on peut faire avec ! »

Oh oui, l'enthousiasme d'Aria prend vite le dessus et elle relègue assez facilement ses problèmes mentaux et ses idées dans un coin de sa tête, où elles seront conservées avant de ressortir. Aria n'oublie que rarement une idée, mais il n'est pas impossible de la faire taire pour un moment, fort heureusement.

L'homme hoche la tête devant l'enthousiasme de la jeune femme, ce avant de la mener, par l'intermédiaire de nombreux couloirs, à une espèce d'hôpital. À moins que ce ne soit un laboratoire ressemblant à un hôpital ? Hm... Non, on va s'arrêter à "hôpital". C'est bien ça. "Hôpital". Après avoir ouvert la porte teintée et être entrés à l'intérieur, Anton explique à la thérianthrope que les corps qu'elle peut voir sont tous morts et ont été donnés à la science afin de pouvoir expérimenter dessus. Elle opine du chef, observant le drap blanc en face d'elle, et une part de son esprit ne peut s'empêcher de penser à la famille du corps qui se trouve dessous. Je me demande si Aerin accepterait que je donne mon corps à la science. Certes, c'est mon choix et il n'y a que moi qui puisse choisir, mais comme je serais... Enfin je ne serais plus de ce monde, je ne sais pas si Aerin voudra céder à mon caprice. Après tout, je ne pourrais plus faire quoi que ce soit... Enfin bref, j'ai encore le temps ! Elle doit secouer la tête pour cesser d'y penser et se reconcentrer sur le monde réel.
Elle voit donc juste à temps l'homme qui désigne une trousse de soin et qui explique que l'or vert, loin de blesser les gens lorsqu'il est injecté dans le corps humain, a plutôt tendance à le mettre en stase. La jeune femme ne peut se montrer qu’émerveillée devant une telle chose. La vie est faite de tellement de surprises ! On dirait vraiment que tout est lié et que tout est fait pour être assemblé. Un peu comme un immense puzzle !
Puis l'homme attrape une araignée mécanique, l'active et la pose au sol, et tous ses gestes sont attentivement suivis par la jeune femme, dont le regard reste ensuite fixée sur le petit automate. Lorsque l'homme reprend la parole, elle retourne le visage vers lui, et lorsqu'il lui propose de la démonter, avant de la remonter, la jeune femme ne peut retenir un immense sourire.

« Je ne peux pas refuser une telle chose si vous me proposez si gentiment ! »

La vérité étant plutôt qu'Aria ne peut jamais dire non à une telle proposition - sauf si elle sent qu'une bombe n'attend que cela pour exploser, ce qui n'est certainement pas le cas ici. Elle se baisse afin d'attraper l'araignée mécanique, mais avant quoi que ce soit, elle se contente d'observer le petit être de métal. Qu'est-ce qu'elle est jolie. Mais elle serait plus élégante peinte en rose avec de jolies ailes, ahah ! J'espère qu'Aerin ne sera pas fâchée. Mais au moins, personne ne pourra lui voler, cette araignée est unique ! Tout en regardant l'araignée et en pensant à sa sœur, Aria attend également une nouvelle fois l'accord d'Anton, non seulement concernant l'utilisation d'outils qui ne sont pas du tout les siens - ces derniers étant restés dans l'atelier du nain -, mais également afin de vérifier qu'il ne s'agisse pas d'une blague ou d'un test quelconque.

L'homme lui donne son accord et la jeune femme attrape alors un tournevis afin de découvrir quelles merveilles de technologie contenait la petite araignée. Elle en trépigne presque d'impatience, mais ses gestes restent précis et sûrs, fait se traduisant par l'habitude. En effet, il ne s'agit certainement pas de la première fois que la jeune femme bricole avec l'impatience en tête. Elle sait, depuis le temps, gérer cette émotion et ne l'avoir qu'en tête, sans que cela n’empiète sur ses mouvements. Elle se souvient parfaitement, et ce, encore aujourd'hui, de ce que son mentor lui disait. "L'impatience est parfois une bonne qualité, mais n'oublie pas de savoir la contrôler. Sans quoi, tu verras bien vite qu'elle n'est que rarement bonne." Un jour, je te rendrai fier de moi !
La phrase d'Anton fait sourire la jeune femme. Elle jette un rapide coup d’œil à son bras, toujours souriante. Je n'ai aucun mal à le croire ! Dans un siècle, je suppose que lui et moi seront toujours de ce monde, afin de voir les progrès technologiques que les nôtres, et pourquoi pas nous-mêmes, auront créé ! Elle sourit toujours en pensant cela, mais ne répond pas - sans doute persuadée d'avoir dit ça pour de vrai. Aussi, elle continue donc son démontage sans un mot.
La suite de la discussion vient la faire réfléchir. Elle laisse son outil de côté, sans pour autant le lâcher, puis, dans un nouveau sourire, elle répond à l'Illuminès :

« Non, mes amis ne sont pas inventeurs. Ma sœur teste souvent ce que je fabrique, me donne des idées, mais elle me laisse le soin de les créer. Quant à Eïce et Hebby, ils auront bien du mal à faire cela ! Ce sont tous les deux des mages. Ils me soutiennent et essaient de m'aider lorsque j'ai un problème, mais ils ne connaissent pas grand chose à la technologie. Et Griffyn m'aide parfois, surtout quand j'ai besoin de force ! Mais il préfère me laisser le soin de fabriquer des choses, même s'il ne rechigne jamais à les tester ! »

Elle ne doutait pas que ses amis et Anton pourraient bien s'entendre, même si deux d'entre eux n'étaient pas capables d'user de technologie. Car même si c'était le cas, aucun des deux ne détestaient la technologie, soutenant la thérianthrope dans ses démarches et l'aidant - sans toucher, bien sûr - lorsqu'elle bloquait.

En regardant à l'intérieur de l'araignée, la jeune femme observe la mécanique complexe que nécessitait l'or vert. Elle hoche la tête pensivement, tout en observant les tuyaux qui relient les pattes au moteur, contenant l'or vert. Elle reste admirative pendant un temps, en se disant que les technologies ne cessaient de s'améliorer. C'est beau la science ! La technologie aussi ! En tout cas, le système complexe qui animait l'araignée la rendait joyeuse, bien qu'en soit, elle l'était déjà. C'est marrant, ça a l'air aussi différent que similaire à la technologie de mon casque !
Lorsque l'homme lui demande si elle a des connaissances inventeurs, la thérianthrope repense au père de son ami, le nain qui lui a tout appris. Mort, malheureusement. Et quand Anton lui demande si elle voudrait qu'il lui trouve des contacts, elle ne peut empêcher un immense sourire de se dessiner sur son visage. Elle ne répond cependant pas immédiatement, puisque des questions fourmillent dans sa tête. "Qui ? Quand ?"
Suite à cette question, l'humain semble s'intéresser à elle puisqu'il lui demande si, à part la technologie, elle a d'autres passions. Cette question la fait réfléchir profondément. Je ne sais pas si on peut parler de passion. J'aime effectivement toutes ces choses, mais peut-on parler de "passion" ? Et sinon, qu'est-ce qui pourrait rentrer dans cette catégorie...
Nouveau temps de réflexion qui laisse passer une nouvelle question. Cette fois-ci, cette dernière concerne les mécanismes à or vert et, allez savoir comment, cette dernière demande réveille Aria qui opine brutalement du chef, les yeux rivés sur Anton.

« Mon casque fonctionne à l'or vert ! Il permet de voir à travers les yeux de Trikiss ! Vous voulez essayer ? »

Sans attendre de réponse de la part de l'homme, elle enchaîne ensuite sur ses autres questions. Enfin, du coup, sur ses réponses suivantes.

« Sinon, j'adore voyager et découvrir, mais je ne sais pas si on peut considérer cela comme une passion. Disons que c'est plus un passe-temps, une habitude que nous avons pris, avec mes amis. Et concernant mes connaissances inventeurs, non pas vraiment... Disons que je connais vaguement des personnes, mais vite fait. et oui, votre proposition m'intéresserait ! Le nombre fait la force, après tout ! »

Oh que oui, il est vrai que cette expression est juste. Aria ne le sait que trop bien, elle qui a déjà tant compté sur ses amis et qui continuera tant qu'ils seront avec elle. Et on sera toujours ensemble, c'est certain !

L'homme semble ravi de vouloir essayer le casque de la jeune femme et celle-ci desserre immédiatement la sangle à l'arrière de son crâne, avant d'ôter ledit casque.
Elle garde le casque en main quelques minutes, d'abord pour y régler quelques détails qui pourraient être utile à ce que l'homme puisse le mettre, ensuite par oubli, alors qu'Anton lui parle des possibles connaissances qu'il pourrait lui faire faire. Elle opine du chef alors que, son imagination déjà au travail, elle imagine les visages de certaines de ces personnes. Elle se demande alors l'étendue de l'arbre des Illuminès, voulant savoir à quel point celui-ci était ramifié, et une question se pose à elle. Aria Zeim' Finlok Illuminès. Hm, ça fait très long. M'enfin, c'est pas comme si je pouvais raccourcir. Les gens pourraient le faire, mais pas moi ! Aria Zeim Illuminès. Aria Finlok Illuminès. Bref, ça sera pour le futur ! Je ne suis pas une Illuminès et je ne sais même pas si un jour je le serai... On verra. Deviendrai-je Illuminès ? Chut, ça suffit les questions !
Suite à cette question presque existentielle, l'homme demande à la thérianthrope si celle-ci serait interessée par des cours par correspondance. Elle penche alors la tête sur le côté, tout en portant une main au niveau de son visage, index sur les lèvres. Ou, plus simplement : signe d'intense réflexion. Ben ça alors, pour une idée, c'est une idée. Je n'y avais jamais pensé, et d'ailleurs, je pensais même pas que ça pouvait exister... Même si j'en sais beaucoup, ça peut toujours être intéressant... Peut-être que je pourrais en apprendre bien plus. Des connaissances supplémentaires ne sont jamais bonnes à jeter ! D'ailleurs, des connaissances ne sont jamais à jeter. Elle opine alors du chef, avant de se souvenir de son casque, qu'elle tient toujours entre les mains. Elle règle rapidement le souci de l'adaptation des deux têtes, avant de tendre son casque à l'homme. Et pendant qu'Anton observe et/ou mette les lunettes sur son visage, elle répond :

« Je serai ravie de rencontrer vos connaissances. Quant à l'idée de cours par correspondance, je dois vous avouer n'y avoir jamais pensé. Je ne savais même pas que ça se faisait. Si vous pouvez m'en dire plus à ce sujet, ou que vous connaissez quelqu'un pour cela, je serai heureuse de l'écouter ! »

Suite à cela, elle observe le visage de l'homme et sourit en voyant les deux gros yeux de mouche que cela lui fait. Elle actionne un bouton sur le côté du casque, juste en dessous de l'antenne, afin d'activer la vision de Trikiss, et d'un geste de la main, la thérianthrope envoie son oiseau faire un tour d'horizon. Ce dernier s'envole alors, et ses yeux alternent entre les différentes personnes, avant qu'il ne fasse demi-tour et vienne se poser sur le bras de sa créatrice, toute en sourire.

« C'est très utile lorsqu'il s'agit de surveiller des gens, ahah ! »

L'homme finit par répondre à la jeune fille qu'il lui présentera quelques unes de ses connaissances, et celle-ci opine du chef, ravie. Suite à cela, il lui explique que, pour pouvoir prétendre aux cours par correspondance, il faut d'abord s'inscrire à une université, ce qui nécessite beaucoup d'administratif. Ce que la jeune femme n'aime pas vraiment, mais comme dit le proverbe, "il faut souffrir pour être beau". Là, il aurait simplement besoin d'une modification légère qui le transformerait en "il faut souffrir pour apprendre". Mais Aria aimant apprendre, elle sait parfaitement que l'étape administrative sera une période sûrement douloureuse mais dont le jeu en vaudra la chandelle. La suite est en revanche tout aussi embêtante, puisqu'il faudra qu'elle fasse des demandes à chaque nouvelle ville où Akkaton est présent. En fait, je pense qu'il sera plus facile et moins chiant de supplier les gars pour qu'on reste ici... Reste à savoir ce qu'elle décidera de faire par la suite ? Elle remercie l'homme pour toutes ces précisions, avant d'ajouter :

« Il faudra que je pèse le pour et le contre de chacune de mes possibilités avant de commencer à remplir des papiers. Mais je le ferai. Merci pour toutes ces informations, monsieur Illuminès. »

Suite à cela, elle lui fait la démonstration de vol de Trikiss, et alors qu'elle plaisante en disant qu'il est parfait pour surveiller des gens, l'homme répond à sa boutade en lui demandant qui est la cible de cette surveillance. Car après tout, s'il s'agit de sa première remarque c'est sûrement parce que c'est l'utilisation première du faucon de métal. Elle ne peut retenir un sourire amusé, presque un rire, d'ailleurs, mais ce dernier devient vite un sourire de fierté, car l'homme lui avoue ensuite qu'il s'agit d'une invention innovante et prometteuse. Il ajoute qu'elle pourrait attirer l'attention de nombre de personnes avec cela et le sourire de la thérianthrope s'agrandit encore. Lorsque vient sa question concernant la famille Illuminès et l'ajout d'une appréciable et agréable remarque disant qu'elle est sûrement promise à faire de grandes choses, le sourire de la jeune femme pourrait lui arriver jusqu'aux oreilles, à condition que cela soit possible.

« Merci beaucoup, ce que vous dites me va droit au cœur ! Je n'ai jamais demandé - si l'on demande une telle chose - à entrer chez les Illuminès pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais pensé pouvoir les rejoindre. Après tout, en général, je fabrique des automates, et rien de bien sorcier à cela. Ce casque était l'histoire d'une période, mais depuis - sans compter aujourd'hui, évidemment - je n'ai plus retouché à de l'or vert. »

Sur ces mots, elle replonge le nez dans l'automate qu'elle a démonté, l'observe une dernière fois, avant de s'attaquer à le remonter. Après tout, chaque chose à une fin et cette pauvre araignée a bien le droit de pouvoir repartir à l'aventure. Bien qu'en soit, elle ne fasse que ce qu'on lui a demandé.

L'homme, qui semble comprendre les points de vue de la jeune femme, lui propose de la parrainer, le jour où elle souhaite entrer dans la famille Illuminès. Proposition qui fait sourire la thérianthrope, qui semble comprendre que ce que lui disait Anton depuis tout à l'heure n'était vraiment pas lancé dans le vent. Elle se promet d'y réfléchir et d'en parler à ses amis, petite note mentale qui reviendra à des heures de conversation, probablement.
Suite à cela, l'homme propose de continuer la visite, prétextant qu'elle a encore des choses à découvrir, et Aria opine du chef, heureuse. Bien sûr qu'elle souhaite encore voir la suite, elle sait parfaitement que tout ce qui se trouve à l'intérieur de ces endroits ne peut que lui être intéressant.

« Je vous suis, » s'exclame-t-elle alors.

Les heures qui s'écoulent ensuite semblent être des minutes, puisqu'elle profite de chaque instant dans ces endroits, découvrant les dernières technologies, discutant avec des gens fort agréables et trouvant parfois de nouvelles idées afin d'améliorer ses automates. Il n'y a pas à dire, tout cela est tellement fascinant !
Ce n'est qu'après avoir fait le tour qu'Anton et Aria se séparent en de très bons termes. Cette dernière lance d'ailleurs, avant de partir, que "ce serait chouette qu'ils se revoient" et, évidemment, elle le pense réellement. Après tout, elle a passé une excellente après-midi, pleine de découvertes comme elle les aime. Enfin, la jeune femme est heureuse de s'être laissée embarquée dans cette histoire et d'avoir mis le projet Sapphira en pause, le temps de cette après-midi, et lorsqu'elle retourne dans l'atelier de Tesilran, c'est avec le sourire, la bonne humeur, et l'âme en paix qu'elle reprend ce dernier, avec l'intention de le terminer avant de revoir Anton.

HRP: