Des biscuits avec un thé ? Croak pencha la tête pour lancer à Anton un regard plein de curiosité. Les  Akkatoniens avaient une façon bizarre d’accompagner leur thé. Mais pourquoi pas, à la réflexion. Le problème avec les gâteaux secs, c’est qu’ils se décomposent en petites miettes qui se glissent partout, surtout lorsqu’on est affublé d’un gros bec d’Azurien.

« Ichiro ne cuisine pas ce genre de choses. Il se contente d’un bol de riz, de pousses de bambou, d’un peu de poâsson parfoâs et de thé. Moi ça m’ennuierait de manger tout le temps la même chose mais il a l’air d’aimer la monotonie. » Le mage de vent réfléchit tout haut en penchant la tête. « Chaque jour est un éternel recommencement. C’est comme vivre la même journée tous les jours. Ce doât-être rudement ennuyeux. » dit-il tout haut en entrant dans la cahute, sans s’inquiéter si le vieillard les avait entendus ou pas.

L’Azurien s’agenouilla devant une table basse tandis que le vieil homme servait le thé dans de vieilles tasses en terre vernie. Tout comme leur propriétaire, elles semblaient simples mais anciennes. Une fois la bouilloire en fonte reposée, Ichiro s’assit à son tour souplement, à la façon de l’homme-oiseau. Il répondit de façon évasive à Anton, comme à son habitude.
« L’oiseau fait son nid où il se sent le mieux. C’est au cœur de cette bambouseraie que la paix m’a trouvé. » Il sourit en regardant l’étranger comme un professeur bienveillant l’aurait fait avec un jeune élève curieux.

Anton demanda alors quelle était la puissance du mage de vent puisqu’il l’avait vu faire des choses qui lui semblaient peu ordinaires. Croak secouait la tête en signe de dénégation… Vraiment il n’était pas un mage fabuleux ; enfin il ne se considérait pas comme tel. En plus il n’avait pas utilisé de sort extrêmement compliqué. « Notre orgueil dépasse toujours notre talent, si grand qu'il soit. Heureusement notre jeune ami a compris que l'humilité est le chemin qui conduit à la plus haute perfection. La connaissance grandit l’être mais l'humilité le rend plus grand encore. » Croak claqua du bec d’un air approbateur, car cela sonnait comme un compliment.

« Vous me demandez si je suis un grand mage ? Et d’ailleurs, que cela veut-il signifier ? Je ne suis grand ni par ma taille, ni par la fierté que m’inspire mon pouvoir. L’important est de faire ce qui est juste et bon avec le don qui nous est donné, c’est peut-être là que se cache le secret de la grandeur.» Croak bombait le torse, ayant perdu toute humilité cette fois. « Voâlà, je fais exactement pareil, c’est ma philosophie dans la vie. Aider et faire avancer les gens c’est ce qu’il y a de plus important. Je croâs que la magie m’a choisi pour protéger mon clan, j’ai décidé de dédier ma vie aux autres. »

« Attention mon jeune ami, l'humilité est l'habit que revêt la fierté quand elle se déguise. Cultiver activement l'humilité revient à cultiver l'hypocrisie. L'humble n'a pas conscience de son humilité. »

Croak secoua la tête. « Je suis humble mais il ne faut pas que je le sache pour l’être vraiment. C’est bien compliqué tout ça, c’est à s’arracher les plumes ! » Il se gratta derrière la tête, ce qui fit légèrement pencher son chapeau en avant. « Que dirais-tu de faire un peu de silence pour notre compagnon ? » reprit l’Azurien, qui faisait référence à une discussion précédente entre les deux amis. « La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. » répondit philosophiquement Ichiro. « Ah non, ce n’est pas ce que tu as dit ! » se récria Croak tandis que le vieillard s’était levé aussi lestement qu’un jeune homme et avait saisi un instrument à corde qui  n’était pas de toute première jeunesse. « La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence. » « Exactement ! Donc je ne fais pas de bruit ! » s’exclama Croak avec un air aussi victorieux que malicieux. Le vieux sage ne répondit pas et laissa le shamisen égrener les notes de musique dans le silence.

Anton ne commenta pas le fait que visiblement le vieil Ichiro aimait la monotonie et le fait de vivre quasiment toujours la même chose chaque jour. Après tout c'était un style de vie comme un autre et il supposait que si le sage appréciait celui-ci, grand bien lui en fasse. Le haut juge pouvait d'ailleurs comprendre un tel choix, même si pour sa part il ne l'aurait pas fait, après tout ainsi le sage Ichiro se mettait hors de portées des ambitions et aspirations multiples et plus ou moins vaines qui agitaient là plupart des êtres civilisés et pensant. En choisissant une vie simple et en n'ayant pas d'autres ambition que de vivre celle-ci, on pouvait même dire qu'il atteignait peut-être une forme de paix et de bonheur qui ne pouvait s'obtenir que par un tel détachement envers les vaines aspirations de la plupart des gens. Mais bon, c'était là des concepts philosophiques bien particuliers…

Des concepts que le vieil Ichiro ne manqua pas de mettre sur la table quand Anton lui posa certaines questions et ce par une réponse assez… Vague allait-on dire et à laquelle le haut juge ne put que répondre d'un air conciliant. « Si vous êtes heureux et en paix avec ce choix de toute manière, c'est tout ce qui importe. Après tout nous avons tous notre propre définition du bonheur et je suppose qu'il est vain de se dire que les autres seraient heureux de la même manière que nous. Là où pour ma part je trouverais cette vie un peu trop calme, je peux comprendre que pour vous c'est là la définition d'une existence accomplie et satisfaisante. » Il sembla réfléchir alors, puis glissa au sujet de l'orgueil.

« L'humilité, ce n'est pas le fait de ni se surestimer, ni se sous-estimer ? Je dois avouer que ça n'a pas l'air simple à mettre en œuvre car ça implique évidemment de connaître parfaitement sa propre valeur. Là ou l'arrogance et la modestie c'est soit d'exagérer celle-ci, soit de la diminuer par rapport à la réalité... » Enfin, en somme ça lui semblait compliquer en soit. On dirait presque une sorte de calcul métaphorique disons… Mais bon, pour sa part il vivait bien avec le fait d'être modeste disons, après tout il n'était pas homme à vouloir se mettre en avant par ses paroles. Si quelqu'un devait le féliciter, ça devait être pour ses actes et leurs conséquences, non le fait qu'il mettrait en avant ces derniers pour obtenir ne serait-ce qu'une once de reconnaissance...

Par contre, le haut juge ne manqua pas de rire un bon coup, quand après les sages paroles du vieil homme, son ami azurien se mit à faire preuve de tout, sauf d'humilité disons. Ahaha, ce dernier avait décidément le chic pour faire dérider les gens, à se demander presque s'il faisait exprès pour amuser la galerie ou si c'était tout à fait maladroit… Probablement que c'était là un questionnement auquel Anton n'aurait jamais la réponse d'ailleurs… « Je suppose qu'il vaut mieux être fier d'aider son prochain et de faire son mieux pour cela que de sa propre importance ou de la richesse et la gloire. » Ne manqua pas tout de même de commenter Anton avec amusement à ce sujet, ce avant de ne pas manquer de pouffer aux paroles suivantes du sage Ichiro qui ne manquaient pas de justesse…

Mais il est vrai, que décidément cette histoire d'humilité paraissait bien compliqué, mais est-ce qu'une qualité qu'on cultivait activement ne finissait par devenir sincère à force ? C'est ce que se demandait en tout cas Anton, car sinon comment quelqu'un pouvait lui-même s'améliorer au niveau de personnalité ?

« Dîtes, l'un d'entre-vous pourrait me montrer comment l'on joue de cet instrument quand vous aurez finit votre petit numéro ? » Ne manqua t-il pas sinon de demander en voyant le vieux sage commencer par prendre un instrument, puis il se contenta de se taire quand celui-ci se mit à en jouer. En effet Anton serait pas mal intéressé par cette idée disons, même s'il formulait cette envie plus par curiosité au final, que par réel espoir de vraiment bien jouer de cet instrument oriental à l'avenir… Mais bon, en attendant il n'allait pas interrompre le petit numéro musical, surtout qu'il devait avouer qu'il appréciait plutôt bien celui-ci, du moins de ce qu'il commençait à entendre...

Croak trouva très amusante la réaction de l’Akkatonien : Anton était complètement dérouté par le vieux sage… Ou vieux fou, selon l’occasion. Ichiro prêchait une chose et son contraire puis laissait à autrui le soin de la réflexion et d’en tirer les enseignements. Il y avait vraiment de quoi s’arracher les plumes parfois… Ou les cheveux. Mais heureusement pour lui Anton était chauve comme un œuf.

L’Azurien prit un air mortellement sérieux et paradoxalement comique lorsque Anton demanda aux deux mages de cesser leur petit numéro. « Ah Non ! Non ! » dit-il en agitant un index griffu devant les yeux du Haut-Juge. « Ce n’est pas un numéro. La musique, c’est très sérieux. »

Ichiro ferma les yeux, laissant le silence l’envahir puis égrena quelques notes. Peu à peu la mélodie prit forme, le son enfla et la musique gagna en intensité. Le vieillard semblait improviser comme s’il dialoguait avec le vide, le monde et la magie. De son côté Croak écoutait avec beaucoup d’attention, la tête penchée à la manière d’un moineau cherchant à comprendre ce qu’un congénère pépie, hochant la tête lorsque certains passages semblaient l’émouvoir.  

ambiance musicale:

Sans un mot Croak invoqua son propre Shamisen puis s’agenouilla auprès du vieil humain pour improviser un duo. Les deux mages des deux éléments opposés étaient pourtant au diapason. Tandis que l’un jouait la mélodie, l’autre déclinait le rythme de base puis soudain ils alternaient les rôles avec fluidité, aucune dissonance qui ne se ressentait à l’oreille.

Le dernier accord mourut dans le silence et les deux musiciens demeurèrent quelques secondes immobiles comme si ce court instant suspendu faisait partie de l’œuvre improvisée.

Puis les deux mages se relevèrent ; Ichiro se releva souplement, Croak battit de ses ailes bariolées pour se remettre debout.

« Ah ! C’était pas mal ! Je devrais venir embêter plus souvent Ichiro, c’est un excellent partenaire. »

« La musique sert peut être en ce qu'elle fait estimer le silence à son prix. » répondit le vieux sage du tac au tac.  

Croak claqua du bec.

 « Bah, puisque je ne peux pas jouer avec toâ, je vais apprendre au Haut-Juge à jouer pour te remplacer. »

« La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie. L’élève doit être prêt à la recevoir sinon la leçon sera perdue comme un cri dans un désert. »

« Un peu lorsque tu me parles de philosophie alors ! » plaisanta Croak. « Bah une petite initiation au shamisen lui fera un bon souvenir, ce ne sera pas un cri dans le désert. Ensuite nous te laisserons à ta solitude, il se fait tard et je commence à avoâr faim.» Il était hors de question que Croak mange les pousses de bambou fadasses de l’ermite.

Le vieillard hocha la tête et partir faire bouillir de l’eau pour un autre thé. Croak prit son propre instrument pour les mettre entre les mains d’Anton. « Le shamisen n’est rien d’autre qu’un luth ikhyldien. Il a troâs cordes que l’on pince avec un plectre. » dit-il en donnant l’objet en ivoire. « Pour produire une note, il faut pincer une corde et la frapper avec le plectre. » Croak invita alors Anton à faire quelques essais.

Anton n'avait pas vraiment demandé à ce qu'ils cessent leur petit numéro, par contre il sentait qu'on allait lui demander de cesser le sien quand il commençerait à essayer de jouer de ce fameux instrument à cordes… Disons que l'akkatonien n'avait jamais user d'un tel instrument, surtout que ça n'avait rien à voir avec les violons auxquels il s'intéressait particulièrement, mais qu'il n'avait jamais touchés non plus… Bon, avec de la chance il ne détruirait pas les tympans des deux Ikhyldiens, avec de la chance… Car dans les fait sil n'était sûr de rien à ce sujet. Déjà qu'il avait de bonnes raisons de croire que l'azurien n'aurait pas supporté longtemps son chant plus tôt dans la journée s'il n'avait pas triché pour rendre celui-ci plus mélodieux…

Et dans les faits, il apprécia plutôt le numéro musical d'Ichiro et celui du duo aussi quand Croak se permit de se joindre à celui-ci. Hum, il n'empêche, Anton trouvait que ça manquait de percussion ou d'instrument à vent, mais bon, il était difficile sans doute de jouer à la fois d'un shamisen et d'autre chose. Cela et puis… Il doutait franchement que les deux Ikhyldiens aient envie qu'il se joigne à cela à sa manière, ça ne pourrait après tout que gâcher l'instant présent.

Et quand tout ceci se termina, Anton na manqua pas de commenter avec amusement les paroles du corbeau. « Je ne sais pas si on peut dire que vous l'embêter vraiment, il me donne après tout l'impression que rien ne peut l'embêter. » Mais bon ce n'était là que son avis, dans tous les cas il ne manqua pas d'ajouter avec humour. « Il est dommage par contre qu'il n'ait pas voulu pousser une petite chansonnette, j'aurais été curieux après tout de voir à quel point il sait bien chanter, sans doute mieux que moi de toute manière. » Ce qui n'était pas bien dur dans les faits… Ce avant d'ajouter avec un sarcasme bon enfant quand l'azurien dit qu'il allait apprendre au haut juge à jouer pour remplacer le vieux sage.

« Ma foi, il va juste falloir accepter de consentir à certains sacrifices pour cela, après tout tout à un prix comme le dirait un duchéen... » Ce avant de se demander s'il devait prendre les paroles du sage comme un conseil à l'égard du corbeau de ne pas s'amuser à cela ou juste à l'égard d'Anton d'être attentif, ce qu'il serait dans tous le cas.

« J'ai bien envie de manger du poulet à la sauce piquante pour ma part. » Ne manqua t-il pas sinon de glisser avec humour à Croak quand celui-ci disait qu'après cela ils laisseraient l'ermite à sa solitude pour aller manger sans doute, sur ce le haut juge prit sans mal l'instrument en main et… Prit la peine avant de jouer de retirer ses gantelets, ce serait plus pratiquant ainsi après tout, puis…

« D'accord... » Dit-il simplement avant de pincer les cordes de sa main droite métallique pour tenter de faire quelques essais musicaux, mais disons que… L'expérience auditive devait être plus de celles qui donnent potentiellement des traumatismes car le haut juge n'aurait pas soupçonné pouvoir produire des sons aussi aigus avec un instrument à corde. Dans tous les cas il demanda timidement après avoir fait subir quelques instants de cela à son ami.

« Que me conseillerez vous pour m'améliorer ? » Et non, il n'avait pas demandé ce qu'il en pensait car il en avait une assez bonne idée. Fichtre, c'était plus difficile de se rendre compte à quel point l'on était mauvais quand on chantait étrangement, à croire que le fait que les sons ne sortent pas de notre bouche aidait à mieux les analyser...

Les deux musiciens écoutèrent la performance musicale désastreuse d’Anton ; Ichiro resta stoïque, aucun des traits de son visage noble et néanmoins marqué par les ans ne bougeait malgré les fausses notes qui irritaient ses tympans. Croak gigotait d’un pied suis l’autre, ses ailes frémissant au moindre couac. « Oulà ! Non ! Attention, il est tout neuf ! Oh ! Atroce ! Faut pincer, pas frapper ! » Voilà en somme un florilège de ses interjections. L’expérience -ou la torture pour l’Azurien- prit fin et l’emplumé récupéra son shamisen qu’il replaça rapidement dans son espace de stockage magique afin qu’Anton n’ait pas l’idée de recommencer à jouer.

Le débutant demanda alors l’opinion des des musiciens. Croak ricana, incapable de mentir sur la performance lamentable du pauvre étranger qui n’avait jamais dû toucher un instrument à cordes de sa vie.

« Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir. Mais le travail précède toute récompense. Il faut planter avant de moissonner, semer dans la tristesse avant de récolter dans la joie. Un travail constant vient à bout de tout. Toutefois avec du temps et de la patience, les feuilles de mûrier se transforment en robe de soie. » devisa Ichiro, délivrant à l’akkatonien un message d’espoir, même s’il y avait du travail pour parvenir à une maîtrise correcte de l’instrument.

« Et moâ avec du travail et du temps je pourrais devenir dragon. » rétorqua Croak passablement amusé.

« N'entretiens pas l'espoir de ce qui ne peut être espéré. » répondit Ichiro d’un air sentencieux.

« Je suis un cas désespéré. Ah ! Bravo ! Merci ! » Croak se drapa dans sa cape miteuse théâtralement, l’air faussement blessé.

« Le comble de l'honnêteté consiste à dire la vérité même quand on sait ce qu'il nous en coûtera. » Les gesticulations du mage de vent ne semblaient pas l’amuser. Il avait l’air terriblement sérieux.

Le barde haussa les épaules puis s'intéressa à Anton. D'un air tout à fait chevaleresque il posa alternativement son plectre d'ivoire sur l'épaule gauche puis la droite du Haut Juge.

« Pour ton courage et ta bravoure à dompter le shamisen en présence de deux maîtres de l'instrument, je te décerne, moâ, Croak mage des vents qui emportent les notes et en présence d'Ichiro le sage qui ne l'est pas vraiment, le titre d'apprenti musicien Ikhyldien. Puisse la beauté de la musique transcender tes interprétations.»

L'instant semblait solennel... Alors qu'il ne l'était pas du tout. Ni lui ni Ichiro n'avaient été dans une école de musique et n'appartenaient à aucune formation musicale officielle ou non. Mais Croak avait le goût du spectacle et ce genre de petite attention pousserait peut-être Anton à s'intéresser à la culture Ikhyldienne ou tout simplement à poursuivre ses efforts dans le domaine musical. De toute façon l'Azurien estimait que ça ne pouvait pas être pire.

Les innombrables interjections de son ami emplumé ne contribuèrent pas vraiment à rendre Anton à l'aise concernant ses talents musicaux dans les faits. Il s'étonnait presque pour le coup que l'azurien n'ait pas décidé de tricher avec sa magie pour rendre possiblement la musique ainsi jouée moins désagréable, mais il supposa que ça devait venir d'une sorte d'honnêteté artistique… En tout cas, autant dire qu'avec si peu de subtilité de la part de l'azurien, le haut juge était parfaitement au courant maintenant que sa petite mélodie n'avait plu à personne.

D'ailleurs, même les paroles obscures du sage Ichiro ne permirent pas à Anton d'être plus sûr de lui. En gros il devait faire des efforts pour bien mieux jouer du shamisen ? Oui sans doute pensa t-il, après tout avec des efforts tout était possible, mais est-ce que cela vaudrait vraiment les efforts investit ? Difficile à dire…

« En tout cas, avec une telle subtilité verbale mon ami, vous ne ferez pas carrière dans la politique. » Commenta tout de même l'akkatonien avec un certain humour faces aux paroles emplies d'humour même si visiblement un poil moqueuses de l'azurien. Ce même si en vérité il n'osait même pas imaginer ce dernier dans la politique, ce serait bien trop étrange...

Par contre après que Croak se soit lancé dans une sorte d'adoubement faussement sérieux et solennel, le haut juge ne put se retenir d'éclater de rire violemment juste après. Ce qui dura bien quelques bons instants avant qu'ils n'arrive enfin à se contenir… Ceci fait, alors que l'hilarité se sentait encore un peu dans sa voix, il se releva et fila une bourrade amicale à son ami avant de conclure.

« C'est gentil à vous mon ami, mais j'avouerai que j'ai l'impression de ne pas mériter tant d'honneur. Bon, bon, ce n'est pas tout mais je suppose qu'il serait bon d'aller chercher un endroit où se restaurer et boire un coup, n'est-ce pas ? » Il s'inclina alors face à l'honorable Ichiro et conclut.

« Cela aura été un honneur de vous rencontrer sage Ichiro, avec tous mes vœux de prospérité et de bonheur. »




[Hrp : Je te proposes qu'on conclut le rp ici si tu es d'accord . N'hésite pas à venir me le dire en privé sur le discord si c'est le cas, et en espérant que ce rp t'auras plu même s'il a duré un peu :3 .]