Nationalité : Ikhyldienne
Race : Elfe Vampirique
Nom : Velenoso
Prénom :  Lucia
Surnom : La Fleur Vénéneuse
Sexe : Féminin
Date de naissance : Elle fête par habitude le 1 Maïa, mais n'a aucune idée de si c'est sa date de naissance réelle
Âge : Son âge réel lui est inconnu, mais elle se souvient de 267 années de sa vie
Lieu de naissance : Quelque part en Eïrn
Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Cité de Jade
Rang social : Noblesse
Métier : Intendante de la Cité de Jade
Célébrité : Connue en Ikhyld

*Sceptre de mage : Un sceptre de mage élégant, taillé en bois d'ébène et finement décoré en ivoire, il porte à une extrémité une améthyste et à l'autre un œil de tigre. C'est un objet de luxe, mais aussi un excellent catalyseur pour ses sorts lorsqu'elle ressent le besoin d'en utiliser un.

*Catalyseur vivant :
Votre corps devient une sorte de catalyseur vivant capable de plus aisément stocker et interagir avec le magie. Concrètement cela augmente de 20 pourcent votre stock de mana.

*(Vampire uniquement) Beauté vampirique :
La beauté naturellement ténébreuse du vampire est affinée par la magie insufflée en lui. Lui donnant un charme qui l'avantage grandement dans toutes ses tentatives de persuasion ou d'intimidation. (Bonus de + 10).

*Beauté parfaite :
Votre corps est totalement altéré par la magie pour parfaire la beauté qui est vôtre, vous permettant de littéralement subjuguer les autres par celle-ci. Cette amélioration corporelle vous permet d'effectuer un test de beauté une fois par jour opposé à un test de volonté pour déstabiliser quelqu'un pendant quelques instants ou le rendre plus influençable par vous pendant une bonne heure.

*Tenue noble : Une tenue en soie, simple mais élégante, que Lucia peut porter aussi bien dans des occasions officielles que dans un cadre plus détendu.

*Chevalière de mage : La chevalière de mage de Lucia, en platine et portant une améthyste et un œil de tigre, l'une et l'autre presque pure. La belle Vampire se l'est offert lors de son anoblissement, et porte fièrement ce symbole de son rang dans la culture ikhyldienne.
Compréhension des langues :
Cet enchantement permet au porteur du bijou de se faire traduire instantanément par la magie toute langue étrangère qu'il entendrait ou lirait, il est donc tout à fait incapable d'employer ces dernières en retour pour communiquer s'il ne les connaît pas.

*Prisana (Vélocipodien) : Monture parmi les plus rapides sur terre, aussi agile sur terre que dans les arbres, étant capable de hauts sauts et de planer. Elle est plus rapide qu'un cheval lorsqu'elle sprint. Toutefois, elle se fatiguera plus vite. Créatures malignes, elles défendent leur partenaire avec ardeur. Elles sont d'ailleurs capables de communiquer par la pensée avec leur propriétaire par lien magique et se méfient de tout ce qui peut affaiblir la magie d'instinct. Monture favorite de Lucia, qui apprécie son agilité autant que son attachement à la magie. (Nécessite maître en équitation)
-Attaque : Prodige
-Défense : Confirmé
-Constitution : Confirmé
-Malignité : Virtuose
-Taille : Confirmé

*Manvaël (Pégase) : Un cheval doté d'ailes et capable de voler. Lucia l'a acquis pour la transporter lorsqu'elle doit faire des voyages rapides par la voie des airs. (Nécessite maître en équitation)
-Attaque : Confirmé
-Défense : Confirmé
-Constitution : Maître
-Malignité : Champion
-Taille : Confirmé

*Solada (Cerbère) : Ce puissant chien tricéphale fait non seulement la taille d'un petit cheval, mais en outre il est lié à l'élément de feu, capable de cracher des flammes et dotés de crocs enflammés particulièrement douloureux. Cette créature farouche n'est pas facile à dresser, mais particulièrement fidèle quand on arrive à se l'attacher, en plus d'être vicieuse et agressive. Dressé personnellement par Lucia, Solada est un gardien féroce, et un précieux appuis lorsqu'il arrive à la damoiselle d'avoir à se défendre. (Nécessite prodige en domptage)
-Attaque : Prodige
-Défense : Confirmé
-Constitution : Maître
-Malignité : Champion
-Taille : Confirmé
-Capacité spéciale (lié au feu) : Un cerbère est capable de cracher du feu et ses crocs infligent des dégâts de chaleur.

*Vitaya (Loup dressé) : Un loup spécialement dressé pour le combat. Lucia s'appuie sur lui pour le combat à l'occasion, mais apprécie aussi beaucoup l'utiliser pour la traque quand elle doit retrouver quelqu'un ou quelque chose. (Nécessite maître en domptage)
-Attaque : Champion
-Défense : Champion
-Constitution : Champion
-Malignité : Champion
-Taille : Adepte

*Vanwël (Faucon) : Un rapace pouvant chasser de petites proies ou se battre pour son maître. Lucia l'utilise aussi comme éclaireur lorsqu'elle est en territoire inamical, et apprécie également sa compagnie dans les cieux quand elle chevauche son pégase. (Nécessite champion en domptage)
-Attaque : Champion
-Défense : Champion
-Constitution : Adepte
-Malignité : Champion
-Taille : Débutant

• Magie

Potentiel : Immense

Feu : Inapte
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Inapte
Lumière : Inapte
Ténèbres : Inapte
Invocation : Prodige
Nécromancienne : Virtuose
Transformiste : Inapte
Âme : Inapte
Foi : Inapte

• Mental

La volonté : Maître
Contrôle de soi : Champion
L'intelligence : Virtuose
La perception : Adepte
Le charisme : Maître
Technologie : Inapte

• Physique

Force physique : Adepte
Agilité : Confirmé
Vivacité : Confirmé
Résistance physique : Adepte
Résistance magique : Adepte
Vitalité : Champion
Beauté : Prodige
Discrétion : Inconnu

• Martial

Armes de tailles : Inapte
Armes lourdes : Inapte
Armes d'hast : Inapte
Faux : Inapte
Art de la défense : Inapte
Armes de lancer/fouet : Inapte
Arc/arbalète : Inapte
Mains nue/Arts martiaux : Inapte
Armes à feu : Inapte
Équitation : Maître
Domptage : Prodige
Conduite : Inapte

La beauté de Lucia fut sans aucun doute ce qui amena sa vie à être drastiquement modifiée il y a si longtemps, achetée et formée en grande partie à cause de celle-ci, et encore aujourd'hui, celle-ci continue de s’épanouir comme une fleur magnifique. Dotée de traits doux et agréables, d'un magnifique regard aux teintes d'ambres, de longs cheveux d'un noir profond et de formes aussi généreuses qu'harmonieuses, Lucia a tout pour attirer les regards, et elle a appris à en jouer avec le temps, d'abord sans avoir le choix puis, plus tard, pour retourner ce qui jadis avait partiellement été un tourment comme une arme à son avantage. Elle sait jouée de sa beauté physique autant que de la douce séduction de sa voix pour l'aider à obtenir ce qu'elle veut, sachant comment mettre les gens dans de bonnes dispositions.

Chose plutôt rare en Orzian, mais guère inconnue non plus, Lucia possède une peau à la teinte sombre, d'un doux brun légèrement foncé, qui s'harmonise avec sa chevelure sombre. Trait commun à sa tribu d'origine, de ce qu'elle a pu découvrir, il est rare dans son milieu actuel mais ne fait que rajouter une légère touche d'exotisme qui renforce son charme en plus de lui permettre de ressortir facilement dans une foule, même s'il est vrai qu'à contrario cela n'aide guère à la discrétion...

Si la beauté de Lucia peut être vue comme une fleure éclose, son intelligence est sans doute la plus redoutable de ses épines. Si sa vie n'a pas été tendre sur les obstacles placés sur son chemin, c'est par un esprit bien plus vif que la moyenne que la damoiselle a su les surmonter, et depuis lors elle n'a jamais cessé d'affûter celui-ci. Son goût pour la magie lui-même, ainsi que pour les arts, sont une des facettes de cet appétit de savoir, qui ne s'est jamais taris, la Vampire aimant à passer ses nuits à s'instruire sur de nouveaux sujets, souvent juste pour le plaisir. Néanmoins, les épreuves lui ont aussi appris tout ce qu'il pouvait y avoir d'horrible dans une force exercée sans empathie, et elle a à cœur de mettre ses compétences au service des autres, particulièrement de ceux qui n'ont pas les moyens de s'aider eux-mêmes, ce qui est l'une des choses qui l'ont poussé à faire d'Ikhyld sa patrie, retrouvant dans l'Empire oriental ses propres valeurs sur ce point, tout autant qu'à s'engager dans l'administration.

Là où d'autres auraient pu se retrouver aigris ou noircis par ce qu'elle a traversé, la belle Elfe a ainsi plutôt développé une envie d'aider les autres quand elle le peut, et une nature douce et généreuse, qui se retrouve autant dans son rapport aux autres qu'à ses nombreux animaux dressés ou domestiques. Pour autant, elle n'a jamais pu se payer le luxe de la naïveté, et bien qu'elle ait bon fond elle sait faire preuve de méfiance et aussi rendre des jugements parfois durs d'apparence quand elle est convaincue qu'ils servent au mieux la justice et le bien commun. En somme, une personne complexe, forgée par ses épreuves mais globalement aimable et pour cela, entre autres choses, souvent appréciée de ceux qui la connaissent.

Si on peut dire qu'elle est née deux fois, en tant qu'Elfe en Eïrn et en tant que Vampire dans les Duchés, c'est bien à Ikhyld que va toute entière la loyauté et le dévouement de Lucia. La jeune femme a trouvé un réel foyer dans le grand empire occidental, et ne songerait pas un instant à le quitter. Fidèle au pays et admirative de sa dirigeante actuelle, l'Impératrice-Phénix Saeki, elle est prête à s'impliquer pour le faire prospérer et même pour le défendre, si le besoin s'en faisait sentir, bien qu'elle ne soit pas réellement une femme de guerre. Elle préférera la paix et la diplomatie tant que ces options restent ouvertes, mais n'hésitera pas à prendre les armes pour défendre le foyer qu'elle s'est bâtit si cela devenait inévitable.

Au-delà de cela, elle est assez critique envers ses deux « patries » et le chaos qui y règne, considérant que rien ne ressort de bon de pays aussi divisés. Pour elle, la majeure partie des problèmes de ces deux pays peuvent être remontée à leur manque d'une autorité centrale impliquée et compétente, et elle est persuadée que les deux auraient beaucoup de bien à tirer de l'influence ikhyldienne. Plus spécifiquement, elle aime l'idée de liberté des Duchés, mais considère que trop souvent en l'état actuelle elle est un simple prétexte pour oppresser les autres, et est bien entendu elle est farouchement contre l'esclavage des Duchés. Quant à Eïrn, elle se méfie sérieusement de la République, et considère qu'une « autorité » indésireuse de faire régner la paix sur son territoire, laissant des communautés aller jusqu'à la destruction mutuelle, n'est pas digne d'exercer le pouvoir dont elle se part, sans compter les autres raisons de s'en défier.

Elle considère Akkaton et Eïlynster comme des partenaires fiables dans l'ensemble, bien qu'elle déplore le caractère trop militariste de ces deux nations, et que sans être méfiante elle soit toujours prudente vis-à-vis des appétits territoriaux des akkatoniens. Mais elle considère que les deux peuvent être de bons alliés pour l'empire et espère voir une paix durable se cimenter entre eux, même si elle espère voir Akkaton se calmer sur ses conquêtes et Eïlynster peut être s'apaiser. Elle n'a évidemment pas la même bienveillance pour Teïder, considérant, surtout depuis sa récente tentative d'invasion, qu'il sera nécessaire de calmer par la force le racisme et le fanatisme teïderien avant qu'ils ne puissent espérer bâtir, avec l'aide d'Ikhyld sans aucun doute, un nouveau modèle de société saint et apaisé, débarrassé de leurs anciens atavismes destructeurs.

Enfin, elle est bien entendu en faveur de la magie, en tant que magicienne elle-même, considérant du reste que la technologie poussée à l'extrême a trop tendance à dénaturer ce qui l'entoure pour être souhaitable en tant que généralité. Malgré tout, elle reconnaît l'utilité de certaines inventions technologiques, et serait en faveur d'une voie de cohabitation entre les deux modèles, bien qu'elle considère que la magie devrait rester dominante, ce qui est assez logique de quelqu'un parlant dans sa position, après tout !

Lucia ignore bien des choses sur ses origines, et le peu qu'elle l'a appris, elle ne l'a connu que bien plus tard dans sa vie. Le premier souvenir qu'elle puisse clairement se remémorer est celui d'une salle sombre quoique confortable, alors que, allongée sur un lit de soie rouge, elle reprenait lentement conscience, la femme qui serait sa Maîtresse assise pensivement à côté d'elle. Sur le moment, la Maîtresse, qui s'appelait Arcanzola Alberti lui dit bien des choses, des choses qui s'avéreraient pour beaucoup être ensuite des mensonges, et d'autres encore qu'elle ne pu jamais vérifier. Que Lucia fut bien son nom entrait dans la deuxième catégorie, d'ailleurs, mais quand elle fini par en prendre conscience elle s'était déjà depuis longtemps habituée à se nommer ainsi, et elle ne retrouva de toute façon jamais ce qui aurait pu être son véritable nom de naissance pour prétendre en changer.

Les mensonges de la Maîtresse, la nécromancienne aux yeux de saphir qui venait de la ramener à la non-vie, étaient simples, au début. Qu'elle était Lucia, sa servante dévouée depuis des années. Qu'elle venait de la transformer en vampire à sa propre demande, pour la guérir d'une maladie incurable des poumons, qui dans son nouvel état n'avait plus lieu d'être. Qu'elle, Lucia, l'aimait et lui était dévouée, et qu'il était normal quand on ressentait ce genre d'amour de faire tout ce qui lui serait demandé. Qu'elle, Arcanzola, avait d'autres servantes, mais que la belle Elfe à la peau sombre était sa préférée. Cela, et bien d'autres choses encore, qui tissèrent, sur les premières années de la vie de la damoiselle, un fin maillage de mensonges et de semi-vérités dont elle mit bien longtemps à se sortir, malheureusement pour elle...

Sa Maîtresse, pour être praticienne de la magie de la mort, était une Vampire également, ainsi que la tenancière d'un lieu de plaisir particulièrement réputé dans un Duché méridional des pourtant déjà bien nommés Duchés du Sud, un endroit raffiné où tous les rêves des clients pouvaient être satisfaits, disait-on, tant qu'ils y mettaient le prix, et si Arcanzola la forma un temps à son service exclusif, elle ne tarda pas, après quelques mois, à l'insérer petit à petit dans ses affaires. Lucia, à l'intelligence vive même si sans doute bien émoussée en ce temps-là par le vide de connaissances qui avait été fait dans son esprit, nota bien qu'il était étrange qu'un grand nombre de Vampires travailles sur les lieux, dont beaucoup semblaient également avoir un lien privilégier, ou le croire, avec sa Maîtresse, mais elle cru tout d'abord celle-ci quand elle lui dit que c'était le reflet de sa volonté de donner un havre à ceux de leur race, autant que d'être prête à transformer ceux qui en avaient un réel besoin.

Et pendant des années, la belle Elfe à la peau sombre se dévoua au service de celle qui se faisait nommer par tous la Maîtresse de ces lieux, à commencer par ceux qui y œuvraient, persuadée de rendre par son dévouement les nombreuses largesses que lui accordait la nécromancienne. Et comme elle était vive d'esprit, et se révéla avoir quelques restes de magie de l'invocation qui finirent par se manifester, ainsi sans doute que parce qu'elle appréciait sa compagnie, Arcanzola fini par faire d'elle son apprentie dans les arts nécromantiques, lui enseignants les bases de son art magique, en tissant au passage un lien de reconnaissance encore plus fort entre elle et celle qu'elle appelait sa rose d'onyx.

Pourtant, ce fut cet enseignement qui fini par ouvrir l'esprit de Lucia, autant parce que, lisant de nombreuses choses, elle fini par gagner les connaissances qui lui manquaient pour éclaircir certains éléments, que parce que, devenue l'assistante de sa Maîtresse, qui l'était maintenant à un titre supplémentaire, elle fini par être impliquée dans la préparation de toutes sortes de rituels... y compris la transformation de jeunes filles dont elle vit bien, pour les voir avant celui-ci, qu'elles n'étaient guère celles qu'Arcanzola leur apprenait à être une fois qu'elles s'étaient éveillées à cette seconde vie, mais aussi que ses divers prétextes pour les avoir transformés étaient bien généralement mensongers...

De fait, après une cinquantaine d'année passée au Harem des Ombres de Saphir, comme s'appelait le palais des plaisirs tenu par sa Maîtresse, elle avait perdu toute illusion sur l'endroit. C'était un lieu de débauche, qu'Arcanzola peuplait volontiers en partie de Vampires, en profitant pour effacer tout souvenir et donc tout désir de retourner à une ancienne vie, tout en profitant de l'occasion pour déformer leur vision du monde et créer un attachement à sa personne... tout en prévenant certains autres problèmes qui pouvaient surgir dans ce genre d'endroits. Tout le personnel n'était pas traité ainsi, évidemment, mais cette originalité faisait partie du charme de la maison, en quelques sortes.

Même après avoir réalisé ce qu'il en était, il fallu une bonne dizaine d'années encore à la jeune femme pour se résoudre à agir contre sa Maîtresse, et surtout parvenir à s'en donner les moyens. Après autant d'années, elle avait gagnée toute la confiance de la nécromancienne noire, et malgré elle, bien qu'elle connaisse la base perverse de ces liens, elle ne pouvait s'empêcher d'être attachée à elle. Mais elle était résolue à l'empêcher de continuer sa prédation, et heureusement, personne dans les Duchés n'était exempt d'ennemis... agissant de l'intérieur tout en contactant certains ennemis de sa Maîtresse à l'extérieur, elle fini par mettre au point une cabale contre elle, en profitant sans aucun doute largement de l'effet de surprise.

Ainsi vint à périr Arcanzola Alberti, assassinée par un professionnel payé par plusieurs concurrents s'étant associés. Lucia s'était assurée la liberté au passage, elle qui avait retrouvé, plusieurs années avant d'agir, la preuve qu'elle avait bien été jadis achetée comme esclave par sa Maîtresse, ainsi que celle d'une partie des autres filles désireuses de s'émanciper. D'autres tombèrent entre les griffes d'autres personnes en pleurant la mort de celle qu'elles pensaient toujours être leur Maîtresse bienveillante, sans que la jeune femme n'ait les moyens de les tirer de leurs illusions. Elle avait agit avec discrétion, et ne fut pas celle tenue en premier lieu pour responsable de la mort de la marchande de plaisir.

Libre, avec en poche une belle somme d'argent mise de côté en détournant une partie de la fortune de son ancienne Maîtresse sur plusieurs années, Lucia se mit en quête de ses origines, des rêves pleins la tête. Mais ceux-ci ne tardèrent pas à être douchés, et, après plusieurs années de recherches qui engloutirent une bonne partie de son « héritage », elle ne retrouva que de maigres traces prouvant qu'elle avait probablement vu le jour en Eïrn, mais que son village natal avait été détruit dans un conflit avec une cité voisine, laquelle n'avait rien trouvé de mieux, pour finir le travail, que de vendre les survivants à des marchands d'esclaves duchéens de passage sur la côte. De là, elle était arrivée dans les Duchés, et avait finie achetée par Arcanzola...

Sans doute aurait-elle pu continuer dans cette voie, et tenter de retrouver des survivants du village, en Eïrn ou bien dispersés dans les Duchés, mais elle réalisa que même si elle en retrouvait un jour, ces gens ne seraient pour elle que des étrangers, et que rien ne lui garantissait que quiconque l'ayant connue, du moins bien connue, soit encore en vie. Elle ne se sentait pas le moins du monde eïrinienne, mais d'un autre côté peinait également à se sentir duchéenne, dans ce pays où elle savait maintenant avoir été vendue comme esclave sans que cela ne gêne quiconque, et où elle aurait pu toujours être le jouet d'une nécromancienne adepte de la manipulation mentale si elle n'avait pas pris elle-même les choses en main pour se tirer de là. Elle ne voulait ni redevenir la proie de quiconque, ni se changer en « puissante » qui aurait à son tour fait des autres ses proies.

Lucia, ou du moins celle qui avait décidé de continuer à s'appeler ainsi faute de mieux, rêvait d'un nouveau départ, et justement à cette époque de la nouveauté avait surgie en Orzian : venus d'au-delà des mers, deux grands empires avaient pris pied sur le continent. Entendant parler d'Ikhyld, et de son amour pour la beauté et la magie, ainsi que pour les arts qu'elle avait appris à manier, comme bien d'autres choses, pour le divertissement de son ancienne Maîtresse et de ses clients, elle se dit qu'elle pouvait aller voir ce qu'il en était. La contrée nouvellement conquise était pleine de potentielles promesses, après tout, et bien des choses y étaient sans doute encore à bâtir ou à rebâtir, aussi se décida-t-elle et, avec une bonne partie de ses dernières économies, gagna-t-elle la récemment constituée Province Ikhyldienne.

De fait, une fois sur place, la belle Elfe à la peau sombre recommença quasiment de zéro dans cette nouvelle région, et si en temps ordinaire les Vampires pouvaient parfois être vus avec une certaine méfiance en terre ikhyldienne en raison des liens de nombres d'entre eux et Akkaton, en ces temps de constructions de cette nouvelle province de l'Empire d'Ikhyld, les bonnes volontés diverses étaient les bienvenues, surtout quand elles venaient de quelqu'un qui avait déjà de profondes connaissances de la magie. Il y avait de nombreuses choses à faire, mais également de nombreux savoirs à intégrer pour quelqu'un de curieux, comme l'était alors particulièrement Lucia, et de nombreux plaisirs à goûter au milieu des arts et des connaissances ikhyldiens qui commençaient à s'épanouir en ces lieux. Le charme de la damoiselle ne manqua pas également de lui ouvrir bien des portes, couplés à ses talents pour les arts et la magie, lui permettant assez facilement, au final, de commencer des liens et à se faire une place parmi une communauté du sud de la grande île où elle s'était installée.

Elle s'était, plus par hasard qu'autre chose, installée dans le sud de la grande île, et se retrouva ainsi impliquée dans la construction de la future Cité de Jade à l'époque où elle sortait encore de terre, une fois que les pouvoirs ikhyldiens eurent arrêtés définitivement son emplacement. Bien entendu, elle n'était pas maçon ou rien de ce genre pour s'impliquer directement dans ladite construction, mais il y avait de nombreuses choses à faire autour, et les talents de gestionnaires de la jeune femme, affûtés à l'origine en gérant la maison close aux côtés de son ancienne Maîtresse, fleurirent un peu plus en cette occasion. Au final, elle aida pas mal de gens à s'installer, résolut certains conflits et aida à trancher des querelles entre certains nouveaux villages des environs et les populations déjà présentes, sans rôle officiel évidemment mais simplement en se proposant d'aider, d'autant que ses talents de mage lui attiraient pas mal de respect des ikhyldiens « de souche ».

Au final, au bout de quelques années, alors que la ville et les cités environnantes prenaient formes, elle fini par demander et obtenir officiellement la nationalité ikhyldienne, sans savoir qu'à ce stade ses compétences avaient déjà été remarquées par un officiel local, qui lui proposa peu de temps après un poste dans l'administration d'une des cités fleurissant aux alentours de la Cité de Jade elle-même, une bourgade essentiellement agricole qui regroupait sous sa houlette pas mal de villages servant à approvisionner en partie la population toujours grandissante de la région. Flattée, et curieuse de ce nouveau défis, Lucia accepta, et ainsi commença son ascension au sein de l'administration ikhyldienne, facilité par le fait que son implication dès les racines de la région, si l'on pouvait dire, avait aidé à ce qu'elle soit déjà bien respectée dans les environs.

Pendant ces années où elle gravit les échelons et gagna en compétence, la belle en profita aussi pour se perfectionner encore en magie en profitant des nombreuses académies qui commençaient à fleurir dans la région. Plutôt que de délaisser une des deux magies qu'elle connaissait, elle fit progresser  ses compétences en parallèle en invocation et en nécromancie, bien qu'elle privilégie en partie la seconde à la première, jusqu'à atteindre un haut niveau dans chacune des deux, ce qui évidemment accru encore le prestige et le respect dont elle jouissait au près de ses nouveaux concitoyens. Ce même environnement le poussa également à développer encore plus ses talents pour l'art. Elle avait jadis appris à jouer de la musique et à chanter pour distraire sa maîtresse, mais, sous la houlette de professeurs compétents, ces talents naissants finirent par fleurir encore plus.

Avec toutes ces cordes à son arc, il ne fut sans doute guère étonnant qu'il y a environs cent trente ans, elle fut finalement anoblie par l'Impératrice-Phénix d'Ikhyld, autant pour ses talents de mages que ceux d'artistes, en étant en même temps élevée au rang de Maîtresse de Cité, prenant la tête de la ville agricole qu'elle aidait à gérer depuis un bon moment maintenant. Ce fut l'occasion de rencontrer la souveraine ikhyldienne directement, découvrant une femme à la fois pleine de charisme et visiblement extrêmement compétente, qui fit forte impression à Lucia. Celle-ci fut absorbée par ses responsabilités, mais remplis celle-ci au mieux, se révélant non seulement une administratrice compétente mais aussi une gestionnaire capable de régler au mieux les conflits aussi bien internes qu'externes.

Ses talents, du reste, furent remarqués, puisque l'Impératrice-Phénix, avec qui elle avait plusieurs fois eut l'occasion de discuter et d'échanger depuis son anoblissement, fini, il y a un siècle environs, par lui faire l'honneur de la nommer directement à la tête de la gestion de la Cité de Jade, pour ce qui était sans aucun doute l'un des postes d’Intendante les plus prestigieux de l'Empire, après celui de la cité impériale elle-même, peut-être. Honorée, Lucia accepta évidemment, et entra donc dans ces fonctions qui, si elles ne la faisait pas voyager bien loin, d'autant qu'elle avait depuis longtemps une résidence dans la capitale régionale et qu'elle s'y rendait souvent pour toutes sortes de raison, aussi bien de travail et de loisir, changeait fondamentalement d'échelle. D'une part elle avait bien plus de responsabilités en ayant grimpé d'un rang dans la hiérarchie, évidemment, mais en plus elle était maintenant aussi directement au contact du pouvoir impérial, en devant gérer ce qui était après tout une des grandes résidences dudit pouvoir, en tant que capitale d'Ikhyld en Orzian.

Au fil des ans toutefois, la belle Vampire se fit à cette fonction, le jugement de ceux qui l'avaient placé là – sans aucun doute la souveraine ikhyldienne en concertation avec certains de ses ministres, son prédécesseur et peut-être également le sénéchal orzanien – se révélant avoir été juste, tant la damoiselle semblait taillée pour ce rôle. Ses talents artistiques et magiques, ainsi que son service dévoué envers l'Empire pendant des décennies et son statut de noble se révélèrent de grands atouts pour gagner le respect des élites de la cité autant que des nobles de passage avec qui elle devait traiter, cependant qu'elle en vint avec le temps à développer une relation de confiance puis petit à petit d'amitié avec l'Impératrice-Phénix, à laquelle elle répondait directement pour bon nombre de choses puisqu'elle gérait après tout une de ses capitales, sachant ce qu'il convenait de traiter seule et les problèmes qui justifiaient de lui être présentés.

Au fil des décennies, Lucia imposa petit à petit sa touche sur la gestion de cette cité qu'elle avait vu sortir de terre, en dirigeant de nombreux travaux d'agrandissements ou de rénovation notamment, mais également par ses décisions, ses choix de recrutement et autres apanages de sa fonction. Continuant à perfectionner et à exercer ses talents en magie comme en art, elle devint également au fil du temps, et de la consolidation de sa propre position, une généreuse mécène, sans compter les œuvres qu'elle patronnait au nom de la cité, ayant pleinement fait siens les idéaux d'Ikhyld de développement des arts et de la magie. Ayant fait sa place dans l'administration, et rendant parfois d'autres services à travers des missions ponctuelles, Lucia s'est trouvé une place en Ikhyld, qu'elle considère pleinement comme sa patrie à présent.

* Arcanzola Alberti : Sa « maîtresse », la nécromancienne vampirique qui l'a transformée, lui a donné son nom, lui a appris les bases de la nécromancie et a également planté nombre de graines de ce qu'elle est aujourd'hui... après l'avoir achetée comme esclave et tout en la manipulant pendant des années. Lucia a finalement causé sa perte pour se libérer et surtout l'empêcher de continuer sur sa lancée, mais malgré tout le souvenir qu'elle garde d'elle mélange sentiments négatifs et positifs, le souvenir de l'affection et de l'amour étant difficile à chasser, même quand on sait qu'ils ont été créés par pure manipulation...

*Saeki Katsuragi : C'est l'Impératrice-Phénix qui l'a anoblie, et également elle qui lui a confié son poste actuel, mais au-delà de cela c'est une femme que Lucia respecte et admire énormément. Au fil des années, et particulièrement de ce dernier siècle de collaboration rapprochée, les deux femmes se sont rapprochées et ont fini par devenir ami, ce dont la belle Vampire se réjouit autant qu'elle s'en honore. Elle est de fait tout à fait loyale à la souveraine ikhyldienne, et apprécie beaucoup leur collaboration.

*Araki Yukinaga : Si Lucia a d'abord rencontré Araki dans un cadre professionnel, pour discuter de la gestion des nombreuses académies que compte le territoire sous sa charge, le Kitsune n'a évidemment pas manqué de faire assaut de malice et de séduction envers elle, provoquant l'amusement de la jeune femme, qui après tout, vu son passé, est aussi une experte en ce domaine. S'en est suivit un long jeu de séduction entre les deux, aboutissant finalement à une relation amicale, mais également à une collaboration efficace, Lucia étant assez souple pour savoir canaliser l'énergie d'Araki lors de leurs collaborations sans chercher à obtenir de lui ce pourquoi il ne sera pas efficace, renforçant d'autant plus leur bonne entente générale.

*Xin Nahalëm : S'il est une notion que Lucia a bien appris à connaître au cours de sa vie, c'est sans doute celle de « services mutuels », et en cela on peut dire qu'elle a rapidement été sur la même longueur d'onde que le Ministre des Renseignements ikhyldien. Après son entrée en poste comme Intendante, celui-ci a souvent collaboré avec elle en lui fournissant des informations utiles en échange de ce que ses propres services pouvaient lui faire remonter de l'état de la région de la Cité de Jade, où se trame après tout bien des intrigues, ou même de tout ce qui pouvait être glané de manière générale. Avec le temps un respect mutuel pour leur capacité et leur dévouement à l'Empire est né entre les deux elfes, cristallisant une amitié qui a eut le temps de se confirmer avec les années.

• Petite présentation de votre personne : DC de Nesahor/Vyshri
• Rythme rp et particularités : /
• Comment avez vous découvert le forum :/
• Des ambitions pour votre personnage ? Quelle évolution aimeriez vous lui donner à court ? Moyen ? Long terme ?Je ne suis pas du genre à fixer ça d'avance donc non, ma seule ambition est de m'amuser à la jouer
• Avez vous prévu quelque chose ou êtes vous adepte du "laisser le jeu faire" et voir ce que ça donnera ? Alors une petite liste de stats à monter et d'achats à faire mais à part ça laissons faire <3