• Nationalité : Eïrnienne
• Race: Dragon(ne)
• Nom :
• Prénom : Maragosza
• Surnom : l'Aurore guérisseuse
• Sexe : Femelle
• Date de naissance : Autour des années 1500
• Age : Environ 500 ans
• Lieu de naissance : Plan élémentaire de la Lumière
• Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Aurora - Eïrn
• Rang social : Noblesse de communauté (?)
• Métier : Protectrice d'une communauté (Aurora)
• Célébrité : Connue en République d'Eïrn

• Ensemble grâcieux : un ensemble de vêtements conçus pour être agréables à l'œil.
  
  
• Chevalière précieuse en améthyste : une chevalière en or dotée d’une améthyste.
  
  
• Diadème précieux : un diadème fait dans un métal précieux et muni d’améthystes.
  
  
• Collier précieux : un collier en or sertie d’améthystes→ enchanté avec la bienveillance obligée. Cet enchantement augmente légèrement la sympathie de ceux de volonté inférieure à celle de Maragosza (les habitants d’Aurora). L’effet reste léger et ne change pas les éventuels sentiments mauvais et intenses formulés à son égard.
  
  
• Amulette précieuse : une amulette fabriquée avec de l’or.
  
  
• Boucles d’oreilles précieuses : des boucles d’oreilles en or et serties d’une améthyste.
  
  
• Miroir : un miroir de grande taille. → enchanté avec les souvenirs persistants. Le miroir ainsi enchanté dévoile à loisir des scènes du passé de Maragosza. Idéal pour se souvenir de sa vie ou se remémorer quelque chose.
  
  
• Matériel d’écriture de qualité : Tout le nécessaire pour faire de l’écriture et le faire de manière stylisée avec de l’encre violette.
  
  
• Amélioration corporelle :
  - Fusion élémentaire.
  L’essence de Lumière est insufflée dans le corps de Maragosza.Ses sorts et enchantements de Lumière sont moyennement plus puissants quand elle en use, mais elle est aussi plus vulnérable aux Ténèbres et à la technologie.
  - Beauté parfaite.
  Le corps de Maragosza est totalement altéré par la magie de la Lumière pour parfaire la beauté qui est sienne, lui permettant de littéralement subjuguer les autres par celle-ci. Elle peut effectuer un test de beauté une fois par jour opposé à un test de volonté pour déstabiliser quelqu’un pendant quelques instants ou le rendre plus influençable pendant une heure.
  

• Magie

Potentiel : Immense Potentiel
Feu : Inapte
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Prodige
Lumière : Virtuose
Ténèbres : Inapte
Invocation : Inapte
Nécromancienne : Inapte
Transformiste : Confirmé
Âme : Inapte
Foi : Inapte

• Mental

La volonté : Maitre
Contrôle de soi : Maitre
L intelligence : Virtuose
La perception : Confirmé
Le charisme : Maitre
Technologie : Inapte

• Physique

Force physique : Confirmé
Agilité : Débutant
Vivacité : Débutant
Résistance physique : Champion
Résistance magique : Adepte
Vitalité : Champion
Beauté : Virtuose
Discrétion : Débutant

• Martial

Armes de tailles : Inapte
Armes lourdes : Inapte
Armes d hast : Inapte
Faux : Inapte
Art de la défense : Inapte
Armes de lancer/fouet : Inapte
Arc/arbalète : Inapte
Mains nue/Arts martiaux : Inapte
Armes à feu : Inapte
Equitation : Inapte
Domptage : Inconnu
Conduite : Inapte

• Si dragon

Combat dans les airs : Prodige
Combat sur la terre ferme : Débutant

Il est d’abord nécessaire d’expliquer ici que Maragosza aime se présenter sous différentes formes grâce à ses talents de transformiste. Ainsi, vous pourriez la rencontrer sous sa forme de dragonne, ou sous sa forme humaine en fonction de son envie et de la situation. Dans les deux cas, la magicienne est d’une beauté et d’une élégance qui peuvent être intimidantes, même si ça l’est encore davantage lorsqu’elle sous sa forme originelle draconique.

Maragosza aime être belle, être désirée et être regardée. C’est pour cette raison simple et vaniteuse qu’elle arbore un physique humain aux proportions enviables (dans un certain point de vue qui lui appartient et qui est le sien - cela ne reflète en rien des valeurs qui seraient considérées comme unanimes ou universelles). Un corps mince, qu’elle n’hésite pas à dévoiler en portant des tenues que l’on pourrait considérer de légères. Appréciant de ne pas être regardée d’en haut (sans doute une habitude de dragonne qui, par la force des choses à souvent le dessus physique sur la vaste majorité des créatures), sa taille choisie est d’un mètre quatre-vingt-dix. Ainsi, elle est souvent plus grande que ses interlocuteurs et que les rescapés de sa communauté, même sous sa forme humaine. Une stature qui est alors certes élégante, mais aussi celle d’une enjôleuse qui n’hésite pas à jouer de ses charmes pour obtenir ce qu’elle veut. Ses traits du visage sont remplis de finesse et de douceur. Il transparaît d’elle une paix intérieure, une sérénité affirmée et constante malgré les tumultes d’une vie. De longs cheveux argentés viennent encadrer ce visage doux. Son besoin, d’attirer le regard, lui fait arborer des coiffures souvent complexes, de longues tresses ou des nattes, voire des chignons entremêlés de fleurs de son domaine ou de pierres précieuses issues de ses terres. Que ce soit pour le choix des tissus, des fleurs, ou des accessoires, Maragosza a une claire préférence pour la couleur violette, qu’elle double de dorure. Des tons royaux, mais qui symbolisent également son besoin de paix, de rêves à réaliser, de délicatesse et surtout d’amitiés à renforcer.

Si elle aime tant les dégradés de mauve, c’est qu’elle est née empreinte de cette couleur. Dès sa naissance, ses écailles de dragonne étaient d’un ton profond de violet, subtile mélange du rouge et du bleu. Comme beaucoup de dragons occidentaux, elle possède quatre pattes ainsi qu’une paire d’ailes membraneuses. Son corps est recouvert d’écailles solides et luisantes. Sa longue gueule effilée, munie d’une dentition tranchante, est couronnée de deux cornes pointues. Sur son dos, de longues épines dorsales sont visibles, et il est préférable de ne pas songer à venir les regarder de trop près. Encore jeune pour son espèce, Maragosza est encore loin d’avoir terminé sa croissance. Elle mesure pour le moment autour des six mètres de hauteur, ce qui est déjà une taille respectable du haut de ses cinq cents ans. Baignée dans la magie depuis sa naissance avec ses parents, elle garde des marques de la magie lumineuse sur son corps et qui transparaissent à travers les écailles. Cela prend la forme de contours sur ses ailes, mais également de lignes qui la parcourent de la tête jusqu’aux pattes. Notre magicienne est fière de son apparence, et même si elle préfère se présenter sous sa forme humaine pour faire connaissance avec de nouvelles personnes, elle se transforme sans retenue pour démontrer son plein potentiel de beauté et de charisme. Il serait prétentieux et excessif de la décrire comme terrifiante pour une dragonne, sa personnalité amicale, enjôleuse et pacifiste ressort aussi bien sous l’apparence d’une jeune femme à la longue chevelure argentée que sous l’apparence d’un dragon empli de magie.

“Chaque personne doit décider si elle marchera dans la lumière de l’altruisme créatif ou dans les ténèbres de l'égoïsme destructeur”

Maragosza est une dragonne possédant un sens inné de l’idéalisme et de la morale avec une détermination et une fermeté assumée. Ce n’est pas une rêveuse inactive, elle est capable de prendre des décisions concrètes pour réaliser ses objectifs et surtout de laisser un impact durablement positif pour elle-même et pour les autres.

Certains traits de son caractère font d’elle une personnalité parfois paradoxale. Bien qu’elle s’exprime d’une voix calme et posée, elle a des opinions très affirmées et se battra sans relâche pour défendre les idées en lesquelles elle croit. C’est une créative, une imaginative, qui agit avec conviction et sensibilité. Non pas dans un but belliqueux, mais pour instaurer un équilibre qui lui conviendra et qu’elle estimera juste et moral. Issue du plan élémentaire de la Lumière et d’une famille où l’ordre régnait, elle croit en des valeurs telles que l’égalité et le karma. Pour notre dragonne, le meilleur moyen d’adoucir les tyrans, c’est l’usage de l’amour et de la compassion.

Sous sa forme humaine, elle entre facilement en contact avec les autres et sait utiliser les mots pour rendre ses paroles chaleureuses et sensibles, et pour parler avec empathie et sensibilité plutôt qu’en simple logique factuelle. C’est à la fois un caractère calme et extraverti, qui a également besoin de ses moments de solitude pour se ressourcer. Dans ces moments, elle s’isole dans un lointain endroit du plan élémentaire de la Lumière. Les émotions des autres lui sont importantes, mais elle ne s’oublie pas, et sait s’écouter et se donner de l’importance lorsque c’est nécessaire.

En effet, elle aime prendre soin de son corps, humain ou dragon, mais aussi de ses émotions et de ses pensées. Passionnée dans ses convictions, elle s’embarque parfois dans des pensées mélancoliques. Le continent d’Orzian est un monde qui regorge d'injustices et de drames qui ne sont pas tous inévitables. Souvent, elle se dit que la vie est plus simple dans le plan élémentaire lumineux, mais sa voie n’est pas celle d’un confort trop pratique et agréable, elle se doit de lutter pour les populations fragiles qu’elle croise lors de ses voyages, blessés, artisans, artistes, militaires réformés, ceux qui sont au rebut et pourtant encore plein de ressources.

+ Créative : elle aime développer son côté créatif, toujours à la recherche d’opportunités pour exprimer ses émotions à travers les mots ou l’art.
+ Perspicace : sa longue vie lui a fait comprendre que les apparences peuvent être trompeuses. Elle cherche à découvrir qui sont les autres, quelles sont leurs véritables motivations et les sentiments qui les habitent.
+ Pacifiste : c’est une croyance et une valeur forte que la dragonne porte. Idéaliste sincère, elle œuvre pour des relations de paix avec les autres communautés de la République d’Eïrn et les autres régions.
+ Passionnée : Maragosza ne craint pas de réaliser ses plus grands rêves, elle est motivée et énergisée par la beauté des visions qu’elle a pour son avenir.
+ Altruiste et mécène : utilisant ses forces pour un plus grand bien commun, elle utilise avec sagesse ses paroles et ses ressources économiques pour affecter positivement ce qu’elle considère comme des sujets. Elle finance très généreusement les artistes qui savent illustrer la Lumière selon ses goûts.

- Sensible aux avis divergents : non, elle n’est pas opposée aux commentaires et à la critique. Sauf si l’on remet en question ses valeurs et l’ordre de sa communauté. La dragonne a sa vision de l’égalité et de la justice, et elle compte bien l’appliquer selon sa pensée personnelle.
- Vaniteuse : Maragosza est un personnage paradoxal, elle tient beaucoup de fierté de sa beauté et de la richesse qu’elle a accumulée au fil des siècles. Beauté et richesse qu’elle ne partage pas avec tous, même à Aurora.
- Précieuse : autant notre mécène adore les artistes et la magie guérisseuse (qu’elle soit de lumière ou de terre), autant elle répugne aux tâches physiques qu’elle juge ingrate. Ce n’est pas elle qui fait le ménage chez elle. Encore moins elle qui va récolter les patates la saison venue.
- Rancunière : elle ne pardonne pas le mal qui lui a été commis, à elle, ou aux habitants d’Aurora. Maragosza n’est pas belliqueuse, mais son pacifisme s’arrête lorsque l’agression rend la contre-attaque impérieuse. Dans une moindre importance, si un habitant d’Aurora prend la décision de quitter sa communauté, elle le laissera partir. Sans aucune chance d’obtenir le droit de revenir.
- Culte de la personnalité : les habitants d’Aurora sont très fortement encouragés à témoigner leur amour pour la Lumière. Pour Maragosza, elle est le symbole même de cette Lumière divine qui nourrit et fait vivre ceux qui croient en elle.

Maragosza apprécie la République d’Eïrn pour la liberté qui lui est acquise. Certes, il y a des dangers, comme des créatures sauvages et des dragons belliqueux, mais rien d'insurmontable pour la magicienne qui sait se protéger et défendre son village. C’est aussi une des régions qui est suffisamment ouverte pour laisser entrer en son territoire toutes les races d’Orzian, une liberté des déplacements et de l'intégrité des communautés qui importent beaucoup à notre dragonne et à ses valeurs. De plus, la République d’Eïrn est considérée comme une contrée pacifiste, elle n’engage pas des sommes considérables dans son armée ou dans d’éventuelles guerres mortelles et coûteuses. Le seul point d’interrogation qui reste un mystère non résolu pour la magicienne est la source des âmes, se trouvant dans la capitale. Certes, c’est une source de prospérité, mais elle est savamment gardée au sein de la capitale qui n’ouvre pas ses portes à tout le monde.

Les autres régions l’intéressent avec des disparités évidentes. Dans un premier exemple, elle n’aime pas se rendre à Akkaton. Un royaume qui traite les races de manière assez égalitaire, mais qui a le grand défaut d’être bien trop technologique pour Maragosza. Elle n’aime pas et ne comprend pas l’attrait pour les machines ou les armements techniques. La magie est une bénédiction lorsque l’on sait s’en servir, mais la technologie va un jour échapper au contrôle de ses fous d’Akkatoniens, et va leur exploser en pleine face.
Ensuite, les Duchés du Sud sont une région qu’elle juge comme inégalitaire. C’est le plus fort, le plus malin ou le plus puissant qui fait fortune là-bas. Les plus pauvres sont maltraités et exploités pour faire la fortune de quelques-uns, une honte aux yeux de la dragonne. Ce qui est regrettable, car elle trouve l’environnement agréable.
Eïlynster est une pure perte de temps à considérer. Les dragons sont utilisés comme des armes de guerre au compte du Royaume, Maragosza est bien trop indépendante pour que l’on se serve d’elle de la sorte. En plus, elle perçoit cette nation comme un grand stratège militaire qui cache bien son jeu et ses capacités. Un royaume qui n’est pas à sous-estimer, même si la distance géographique temporise cette crainte.
En revanche, Ikhyld est une région très intéressante pour Maragosza. Un endroit où les dragons sont vénérés et respectés, admirés pour leur connaissance magique. Elle aurait pu faire le choix de s’y installer, d’y fonder sa communauté, mais le prix à payer aurait été trop onéreux à son goût. Il aurait fallu accepter d’être une simple vassale, œuvrant pour un suzerain qui aurait un quelconque pouvoir sur sa propre communauté. Impossible à envisager pour notre fière dragonne.
Enfin, Teïder est une sorte d'ambiguïté paradoxale aux yeux de la dragonne. Une terre qu’elle a déjà survolée en de très rares occasions, avec des marécages humides, imprégnés d’eau et de terre boueuse. Comme si les humains vivant dans cette contrée étaient piégés physiquement par les marécages et piégés psychologiquement par la terreur monarchique menée politiquement. Quel serait le pouvoir de la la lumière dans un tel endroit ?

Concernant les races d’Orzian, Maragosza est tolérante, avec quelques limites. Les essences ainsi que les esprits appartenant au plan élémentaire des Ténèbres ne sont acceptés dans sa communauté qu’après de très longues mises à l’épreuve. Autant dire qu’ils se comptent sur deux doigts à Aurora. Il en est de même pour les magiciens possédant des talents de la magie ténébreuse, elle préfère éviter un mélange des genres qui lui serait très malvenu. Toutes les autres créatures sont les bienvenues après avoir vérifié que leurs personnalités concordent avec ses principes moraux, qu’ils soient humains, elfes, nagas, nains, ou autre…

La Lumière nous protège

Les origines de Maragosza remontent au plan élémentaire de la Lumière où elle est née il y a plus de cinq cents ans. Ses parents, Avristrasz et Aracstrasza, s’étaient installés ensemble dans cette région baignée de magie pour s’y protéger de la cruauté de leur région d’origine, Teïder. Un endroit dans lequel leurs couvées n’avaient que peu de chance de survivre, de s’épanouir, alors que cette terre sans nuit allait offrir la sécurité à leurs dragonnets. Eux-mêmes doués de cette magie de la Lumière, ils pensaient qu’offrir une éclosion et une enfance dans un lieu imprégné de cette magie renforcerait leur pouvoir et leur potentiel inné. Les deux dragons étaient déjà âgés, le temps était compté pour créer cette descendance tant espérée.

Une couvée lumineuse

Les vieux amoureux eurent une couvée rapidement après leur intégration près de la cité de Tempia. Un œuf à la douce couleur pourpre d’où la lumière dorée luisait de l’intérieur de la coquille. Aracstrasza prenait son rôle de mère très à cœur et ne quittait pas le nid pour s’assurer qu’aucun prédateur ne viendrait leur dérober ce bien si précieux. Son inquiétude était légitime, mais la couvée se déroula sans encombre, jusqu’à l’éclosion d’une dragonette aux écailles mauves et aux marques d’or bordant son corps. La joie inondait cette famille qui vivait paisiblement, à son propre rythme. Avristrasz était le seul à interagir avec les autres habitants du plan élémentaire, commerçant à de rares occasions lorsque c’était nécessaire. Maragosza passa ses premières années près du nid de ses parents, ne pouvant s’éloigner sans être réprimandée par sa mère. Cette dernière tenait trop à cet enfant béni par la Lumière pour la laisser sans aucune surveillance.

Une enfance pleine d’apprentissage et une adolescence pleine de rêves

C’est dans cette ambiance de protection bien trop étouffante que Maragosza fut éduquée par ses parents. Un apprentissage strict et rigoureux de la magie de la Lumière lui était enseigné tous les jours, avec une sévérité sans faille de la part de cette mère dragonne. Des sorts simples pour débuter, des petites boules lumineuses, des réparations faciles ou encore ce que Maragosza préférait, créer des papillons lumineux qui s’envolaient en nuée. Au fil des décennies, la petite dragonne montre un réel talent et beaucoup de bonne volonté pour répondre aux attentes de ses parents. Cela changera après sa première centaine d’années où Maragosza ne supportera plus aussi facilement les ordres, les courroux intempestifs de sa mère, mais aussi l’isolement forcé de sa famille. Elle ne le savait pas, pourtant, ses parents auraient aimé lui offrir des frères et des sœurs, mais ils étaient sans doute déjà trop âgés et le temps était révolu. La jeune dragonne rêvait de s’extirper du plan élémentaire de la lumière pour retrouver la vie lointaine de ses parents qui était certes dangereuse, mais si exaltante. Partir loin, découvrir la vie, accumuler les connaissances et que sa lumière puisse lui servir dans la pratique, pas seulement dans une fade théorie sous verre.

L’aurore prend son indépendance

Jeune adulte, la dragonne de lumière souffrait de plus en plus de cette solitude. Ses tentatives pour communiquer avec la ville voisine de Tempia étaient de cuisants échecs. Son père n’acceptait pas de voir sa fille prendre la place qu’il considérait comme sienne, celle des échanges et du commerce. Il n’était plus possible de vivre ainsi, couvée par des parents ne laissant pas la chance à leur fille d’exprimer sa propre individualité, sa propre voie et de vivre comme elle le voudrait. Il n’y avait plus qu’une chose à faire, s’échapper, rejoindre Orzian, le continent d’origine d’Aracstrasza dont elle parlait souvent. Là-bas, elle pourrait découvrir qui elle est, développer ses pouvoirs en les confrontant à la réalité d’un terrain parfois hostile. Un beau jour de chance, une faille s’ouvrit un peu trop près du territoire des dragons, et la belle dragonne mauve se sauva, sans faire ses adieux, sans se retourner. Elle savait parfaitement qu’elle ne serait pas suivie, et se promit de revenir lorsqu’elle se sentira prête. Pour le moment, elle voulait simplement vivre.

L’aurore se lève sur Eïrn

La faille magique l’envoya directement au beau milieu d’une prairie située dans la République d’Eïrn. Un endroit magnifique, superbe aux yeux de la dragonne qui ne connaissait rien d’autre que la Lumière du plan élémentaire. Émerveillée, elle ne vit pas de suite les petits humains qui binaient la terre de la prairie près d’elle. Ils prirent peur devant cette dragonne aux couleurs surprenantes, mais Maragosza su trouver les mots dans la langue que lui avait appris sa mère il y a tant d’années. Parlant de Lumière, de bénédiction, et d’apprentissage, les braves agriculteurs eurent rapidement l’idée de l’amener au sein de leur village et de la présenter à leur chef, un vieux magicien aux pouvoirs liés à la terre. Cette dragonne était considérée comme un cadeau tombé du ciel, une protectrice bienveillante qui allait les défendre des dangers et les faire prospérer.

Les Humains meurent et la Dragonne demeure

Maragosza vivait enfin la vie qu’elle s’imaginait pour elle depuis tant d’années. Son nouveau maître d’apprentissage, le vieil humain magicien, lui enseigna la magie terrestre avec pédagogie et patience. Ce n’était pas un don inné pour notre dragonne qui estimait toutefois qu’une alliance entre la magie lumineuse et la magie terrestre formerait une combinaison puissante, protectrice et guérisseuse. Les années passèrent, le maître mourut, les générations d’Humains s’enchaînèrent et Maragosza devint par la force des choses la cheffe incontestée de cette bourgade qui grandissait au fil des décennies et en parallèle de l’acquisition de ses pouvoirs magiques. Elle nomma ce lieu sans nom Aurora, symbole de sa lumineuse réussite. Pour consolider l’avenir de ce qu’elle considérait comme étant son territoire, elle devait développer les connaissances, les savoir-faire et n’hésita pas à aller chercher des alliés parfois inattendus.

Aurora, Lumière grandissante

Sa forme de dragon imposait naturellement sa domination sur les petites créatures humaines. Un avantage indéniable, mais qui allait de pair avec d’aussi grands défauts, comme un manque de discrétion évident. Grâce à un kitsune transformiste de passage, elle put acquérir une bonne base de connaissance sur l’art de se transformer. Une opportunité parfaite pour la dragonne qui s’amuse beaucoup à se changer pour prendre une forme humaine enjôleuse. Sous ce nouvel aspect, elle alla recruter de nouvelles forces pour améliorer la vie de son village. Un groupe de Nains fut intégré pour travailler dans une carrière d’améthyste qui allait enrichir notre dragonne contre une nouvelle protection aisée. Des thérianthropes et des elfes furent recrutés pour la chasse des bêtes sauvages, et d’autres humains pour augmenter le rendement du travail agraire. Au final, les groupes se mélangèrent, chacun apprenant de son voisin de nouvelles techniques et de nouvelles façons de travailler. Un mur d’enceinte fut construit et consolidé par la magie lumineuse de Maragosza pour empêcher certaines communautés jalouses ou hostiles de venir voler des biens ou d’attaquer trop facilement Aurora.

Maragosza, l’Aurore guérisseuse

De plus en plus nombreuse, la communauté grandit encore avec la prospérité et les nouvelles générations. L’art de la guérison par la lumière pratiqué par Maragosza aidait aussi pour beaucoup à repousser la mort autant que possible pour les races éphémères. La richesse générée par les produits agraires, les fourrures et les pierres précieuses permettait à la dragonne de jouer aux mécènes, d’attirer des artistes musiciens, peintres, magiques ou même des poètes. Ils sont tous les bienvenus, à condition de respecter la Lumière, mieux encore si elle est célébrée à sa “juste” valeur. Elle n’hésite pas également à secourir les nécessiteux et les rejetés, ceux qui n’ont nulle part où aller. Tant qu’ils travaillent d’une manière ou d’une autre pour œuvrer à l’amélioration de la communauté, et qu’ils acceptent de s’ouvrir à la lumière qui est en eux, Maragosza les protégera de ses ailes draconiques. Sa réputation de protectrice bienveillante gagna la République d’Eïrn, et l’aida à développer la diplomatie envers les autres communautés de la région, voire plus lointaine lorsque c’était possible.

Un retour aux origines

La réussite et le succès de la dragonne nourrissaient son assurance et sa fierté. Les habitants d’Aurora la voyaient comme une puissance à respecter, parfois autoritaire mais souvent juste donnant une égalité de traitement pour tous. Une si grande consécration pour l’aurore guérisseuse qui voulait offrir ce spectacle à ses vieux parents qu’elle avait oubliée depuis bien trop longtemps. Il était temps pour elle de faire un voyage vers le plan élémentaire de la Lumière, de revoir Tempia et surtout le nid parental. La paix l’accompagna durant son parcours, elle avait pardonné à ses parents cette autarcie forcée, la sévérité et les remontrances quotidiennes. L’on devient adulte lorsque l’on pardonne les erreurs de nos parents. Volant à grande allure vers Tempia, elle s’arrêta près du bosquet magique couvrant son nid d’origine. Rien. Vide. Ils n’étaient plus là, et aucune trace récente ne lui permettait de savoir ce qui s’était produit durant toutes ces années. Où étaient-ils ? Elle pensa pour la première fois à ce qu’ils avaient pu ressentir lors de son départ. Elle pleura des larmes draconiques de lumière, longtemps, priant la Lumière de lui apporter la sagesse dont elle avait tant manqué vis-à-vis de ses ancêtres. Elle se donna comme objectif de les retrouver, où qu’ils soient, et de leur montrer sa réussite, sa nouvelle vie à Aurora.

Avristrasz et Aracstrasza : parents disparus de Maragosza. Elle en a longtemps voulu à ses géniteurs, mais est désormais à leur recherche.
Slenlodwiin : dragon protecteur d’une communauté qui est partenaire commerciale et diplomatique de celle de Maragosza. Elle respecte ce vieux dragon pour la bienveillance qu’il porte aux autres et sa vaillance à les défendre.
Toute la communauté d’Aurora et en particulier les principaux représentants des différentes familles présentes.

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