14 Mars de l'An 2000 de l'Âge d'Acier

Aujourd'hui et c'était à une époque où il était bien moins mécanisé que quelques mois plus tard, même si ça n'empêchait pas que ses prothèses actuelles soient gênées actuellement par la sur-présence de magie alentours, Anton se trouvait dans la cité de Jade et ses alentours, notamment pour accompagner des représentants et diplomates Akkatoniens et lui-même représenter l'assemblée du peuple, l'organe ultime du pouvoir akkatonien à sa manière. Et évidemment, comme aucune personne seule ne pouvait représenter à elle seule le peuple akkatonien dans son immensité et pluralité, il avait escorté une petite foule de représentants qui de ce qu'il savait, ne se débrouillaient pas trop mal, même si les Ikhyldiens devaient sans doute se dire que plus le temps passait, plus les Akkatoniens ne simplifiaient par leur système politique. Ce n'était pas faux, après c'était ça la démocratie, il n'y avait que les autocraties qui pouvaient vraiment se targuer d'êtres simples après tout. Et l'autocratie était évidemment le genre de fléau, dont Ikhyld et Akkaton se passaient.

Quoiqu'il en soit, actuellement notre brave Akkatonien errait dans la cité de Jade comme il n'avait pas grand-chose à faire, attirant sans doute pas mal le regard des chalands, certains curieux, certains indifférents car au final les akkatoniens de passage n'étaient pas si rares dans les environs, d'autres légèrement hostiles, mais surtout beaucoup légèrement curieux. Et ses pas d'ailleurs l'avaient menés dans le Palais de Jade où on l'avait autorisé à entrer, armé, il était aussi là après tout pour protéger les représentants du peuple Akkatonien, ça justifiait cette petite exception, même si soyons sincère il avait juste prit avec lui sa lance et son bouclier par politesse et non pas des armes à feu.

Et c'est alors qu'il était en train d'errer dans les couloirs à contempler un nombre invraisemblables d’œuvres d'arts qui défilaient, que e soit des sculptures, des tableaux ou arrangements de fleurs, que son regard finit par tomber sur une connaissance à lui.

« Tiens, tiens, si ce n'est pas un serviteur du peuple comme moi que j'observe, alors je suppose qu'il faudra que je fasse réviser mes yeux. Alors Isamu, comment allez vous depuis le temps ? Quoiqu'il en soit ça fait plaisir de vous voir. » Dit l'Akkatonien d'un ton sympathique et avec politesse avant d'ajouter pensif.

« Enfin bon, j'espère ne pas te déranger lors de ta garde, si c'est le cas excuse moi. » Oui, après tout le devoir avant tout n'est-ce pas ? En tant que militaire il comprenait parfaitement cela.

La situation était assez chargée ces temps-ci dans la Cité de Jade, avec la visite d'une délégation akkatonienne. C'était une chose normale au fond, les deux grands empires entretenant des relations diplomatiques de longues dates, et celle-ci était motivée apparemment par le renouvellement de leurs institutions... le moins que l'on pouvait dire, d'ailleurs, c'était que celle-ci se renouvelait plus que souvent ! Même pour quelqu'un d'aussi jeune d'Isamu, c'était pour le moins flagrant ! Les akkatoniens justifiaient cela par leur soucis de démocratie et de ne pas tomber dans la tyrannie, mais le jeune guerrier avec du mal à comprendre le bien fondé de cette justification, puisque après tout Ikhyld parvenait à être tout le contraire d'une tyrannie avec un système bien plus stable, et une Impératrice qui était en place bien avant sa naissance et le serait encore bien après sa mort.

Enfin, de toute façon le Chevalier-Lion n'avait pas pour but d'être diplomate, mais tout au plus à l'occasion de protéger ceux qui s'occupaient de la diplomatie, si sa suzeraine le lui ordonnait... ou bien entendu si c'était elle qui se chargeait de la diplomatie. De fait il était parfois en service pour assurer la sécurité, côté ikhyldien, lors de certaines rencontres, mais personne ne restait en garde éternellement, surtout si on voulait que la qualité de la garde reste constante ! Il était donc en l’occurrence simplement en train de revenir de son tour de garde, toujours en armure, donc, mais n'ayant plus de raison de se tenir sur ses gardes, puisque justement il ne gardait plus personne ! Il revenait à ses propres quartiers avec dans l'idée de se détendre quelque peu.

Avant cela, toutefois, il croisa au détour d'un des nombreux couloirs du vaste Palais de Jade un personnage qui y semblait plutôt incongru, puisqu'il s'agissait d'un akkatonien, armé certes de façon peu exotique, mais en partie mécanisé. Non que cela affole Isamu, du reste, car il connaissait déjà sa présence en ces lieux, et ce fut avec un sourire, donc, qu'il vit une vielle connaissance à lui le saluer, salut qu'il ne tarda guère à lui rendre.

Ahah, je n'en suis pas encore venu à patrouiller dans les couloirs du palais, ne t'en fais pas, aussi l'absence d'un illustre personnage ikhyldien à mes côtés doit-elle attestée du fait que j'ai finir mon service ! Et c'est d'ailleurs aussi un plaisir de te revoir, Anton, quoique le cadre soit peut être un peu inattendu pour croiser un homme mécanique, ahah !

Comme souvent, Isamu était de bonne humeur, et n'hésitait pas à faire preuve d'un certain franc-parler. Il était comme ça, et malgré son jeune âge donnait peu de signe de devoir changer significativement dans un avenir proche.

Alors, tu accompagnes la délégation venue nous rendre visite ? Mais je suppose que toi non plus tu n'es pas en service puisque je ne vois aucun sénateur à ton bras... à moins que tu le sois devenu toi-même ?

« Oh tu sais, de nos jours on croise un peu de tout dans les capitales si on fouille, même si en effet mes implants s’ils pouvaient s’exprimer râleraient de ma présence ici, quoique peut-être le peuvent-ils au vu de quelques bruits étranges qu’ils produisent depuis quelques jours. » Plaisanta Anton à ce sujet, mais il est vrai que la surprésence de magie des environs n’était pas pour leur faire du bien, même si après ça restait vivable, d’ailleurs il ne manqua pas de répondre avec bonne humeur au garde impérial.

« Pas encore, je suis trop occupé pour en plus viser une carrière politique active tu sais, entre l’armée et les tâches scientifiques en rapport avec la famille Illuminès. Quant au sénateur, ça dépend des jours, là ce sont juste quelques représentants de l’assemblée du peuple, les profils sont donc un peu plus variés, même si il est dur pour certains de ne pas les confondre avec des touristes aisés. » Voir beaucoup, après tout quand on tirait la grosse majorité des gens de cette assemblée au sort parmi les citoyens lambda, donc on finissait avec un peu de tout dans le conseil… Après évidemment ils faisaient attention d’envoyer des gens avec de l’éloquence les représenter, après tout même tous les grands penseurs politiques n’étaient pas de grands orateurs, c’était ainsi mieux pour se représenter auprès d’une nation comme Ikhyld qui aimait les choses qui avaient fières allures. Quoiqu’il en soit oui… Les touristes Akkatoniens en Ikhyld ne manquaient pas et inversement, il fallait dire le cadre entre les deux pays y aidait bien, surtout pour Ikhyld qui se voyait nation d’arts et de cultures. Et il avouait fort volontiers être un peu coupable de cela en ce moment aussi.

« Et toi alors ? Ton métier dans le garde impériale d’Ikhyld te laisse assez de temps libre pour pouvoir te consacrer pleinement à d’autres passions ? Je suppose après tout qu’il y a pleins de choses passionnantes à faire dans la société Ikhyldienne, surtout qu’en tant qu’humains, autant vivre pleinement sa vie pour en profiter vraiment. » Une manière de penser bien à lui, même si soyons sincère, si la technologie lui permettait possiblement de vivre plus longtemps à terme, il ne cracherait pas dessus.

On aurait pu trouver aussi bien des différences que des ressemblances entre les deux combattants, entre le fait que l'un utilise des armes technologiques et l'autre magie, que l'un soit mécanisé et l'autre enchanté, mais aussi que les deux se reposent beaucoup sur une solide défense, ou se dédient totalement ou en partie à la protection de ceux qui leur semblaient importants pour la poursuite de l'évolution positive de leurs nations. Néanmoins, Isamu n'allait pas chercher si loin les sujets de réflexions pour une simple discussion de ce genre, et préférait largement considérer qu'il appréciait tout simplement ladite discussion, et l'interlocuteur au passage, ce qui était le cas ici et lui semblait l'élément principal !

Ahah, il est vrai que tes implants ne doivent guère aimer l'ambiance magique de la cité ! C'est l'avantage des enchantements, ils font rarement des bruits bizarres, même quand la technologie se retrouve à les perturber !

Il semblait en effet moins risquer de voir s'annuler momentanément un enchantement renforçant la force physique que de voir tomber en panne un cœur ou même un bras artificiel ! Mais Isamu disait bien entendu cela en matière de simple taquinerie, non de mérite comparé des deux méthodes – qui à ses yeux n'étaient que cela : des méthodes, des outils, disponibles pour devenir un guerrier plus efficace.

Vous avez bien des souverains Draenor de temps en temps donc je suppose quand même qu'il y a des militaires qui arrivent à faire de la politique, ahah ! Mais il est vrai que je dirais qu'il y a des choses plus intéressantes que la politique quand on fait une telle carrière... heureusement, ce genre de dilemme ne se pose pas à un simple guerrier ikhyldien !

Isamu avait après tout peu de chance de devoir avoir un jour avoir le choix de faire de la politique, sauf en cas de drame familial éventuellement – et dans ce cas là il n'aurait pas le choix, en fait – mais ce n'était pas vraiment une éventualité que l'on pouvait envisager aussi calmement qu'un potentiel choix de carrière, tout de même !

Quant à moi je ne suis pas à plaindre, ahah ! J'aime mon métier et oui en effet il me laisse de quoi poursuivre certaines passions à l'occasion, mais bon... pas énormément de temps libre non plus ! C'est après tout une sacrée responsabilité que de devoir veiller sur la personne la plus importante dans ce monde... même si je me doute qu'un vil akkatonien comme toi ne la voit pas forcément comme ça, ahah !

« Je pensai que quelqu’un comme toi habitué aux nobles de la cour et la vie en ville, n’était pas du genre très embêté par les bruits de toutes sortes. » Dit Anton avec un peu d’humour à ce sujet, il est vrai après tout que la vie en ville avait ses particularités, surtout dans une grande ville comme celle-ci. La cité de Jade étant une capitale de province impériale, elle n’égalait peut-être pas Ikhyld la sublime, capitale de l’empire du même nom, mais elle ne rougissait sans doute pas en comparaison supposait-il.

« Je suppose, après votre impératrice est une guerrière à sa façon, quoique mage avant tout. Mais je suppose que de toute façon il faut aimer ou avoir envie pour vraiment faire de la politique, car quel que soit le pays il faut arriver à surclasser ses concurrents et faire ses preuves. Et ce n’est pas vraiment des concurrents qu’on surclasse l’épée à la main, en temps normal du moins ! » Ce qui n’était pas faux, il fallait aimer les jeux et duels de l’esprit, mais aussi des paroles pour ce genre de choses. Pas qu’Anton n’aimait pas, mais serait-il prêt à faire surtout cela ? Surtout qu’en démocratie, même s’il ne le dirait pas, c’était probablement plus exigeant à ce niveau là, la parlotte que dans d’autres pays.

Après, cela permettait possiblement à des hommes comme lui s’il en avait vraiment la volonté, du talent et probablement beaucoup de chances de peut-être avoir une influence à d’autres niveaux que ceux habituels. Peut-être pas la carrière d’empereur, mais il y avait d’autres métiers après tout dans la politique Akkatonienne qui pouvaient êtres intéressants pour un haut juge. Sénateur, membre de l’assemblée du peuple…

« En effet je n’ai pas le même avis, après as tu tort ? Ais-je raison ? C’est surtout que nous aimons nos pays et sommes patriotes. Je suis sûr après tout que pour un Teïderien dans la garde royale, le roi de Teïder est la sommité mondiale de ce que devrait être un dirigeant politique. » Il regarda alors un peu les alentours puis demanda amusé.

« Je me suis toujours demandé, cela fait quoi d’être entouré surtout d’êtres comme les elfes, kitsunes, dragons, esprits et autres ? Je veux dire, dans la garde impériale Ikhyldienne et dans l’entourage de l’impératrice, ce n’est pas que il n’y a pas d’humains, mais un certaine tendance doit se dégager je suppose... Enfin, je me demande aussi par rapport au fait d’êtres entourés de grands artistes et mages sans forcément en être un soi-même. » Mais pas de l’air comme quoi il pouvait penser qu’Isamu souffrait de la situation spécialement, juste que ça devait être un peu spécial. Sur ce il conclut sinon aimablement.

« Quoique je dis cela, mais si ça se trouve tu sais parfaitement jouer du Shamisen, concevoir des estampes ou faire de la peinture à huile. L’art doit être quelque chose de passionnant à pratiquer, dommage que je n’ai jamais eu de talent pour... » Dit-il en désignant du regard les quelques œuvres d’arts dans les environs proches, après tout si la plupart des peuples aimaient l’art d’une façon ou d’une autre. Les Ikhyldiens étaient particulièrement investis dedans.

La conversation continuait de façon assez détendue, ce qui n'était guère étonnant, au fond. Après tout, s'ils appartenaient à des cultures différentes, et avaient des façons de combattre différentes, ils n'en restaient pas moins des combattants, dévoués à leur art de combat, à leur nation et à la mission qu'ils avaient à remplir dans celle-ci. Isamu, d'ailleurs, gardait le sourire aux lèvres, et de fait ne tarda pas à répondre aux différents propos de son interlocuteur.

Hé bien il est vrai que Saeki-Sama est avant tout une conquérante et une générale, mais je voulais parler de guerriers au sens littéral, ahah ! Impossible pour quelqu'un dont le seul talent réside dans l'épée de se hisser au rang impérial après tout, même s'il est certain que c'est une fierté de servir une militaire aussi glorieuse que notre Impératrice-Phénix !

Le Chevalier-Lion savait de quoi il parlait, après tout... puisque ses propres ancêtres avaient dû rendre les armes devant la maestria de celle qu'il avait aujourd'hui jurer de protéger. Ce qui, dans la tradition de son peuple, n'était guère problématique, au contraire : il y avait de la fierté à servir un monarque qui avait ainsi fait les preuves de son talent – même si cette manière de voir finirait sans doute peu à peu par perdre de sa vigueur, et l'avait déjà fait en partie sous l'influence de deux siècles d'acculturation ikhyldienne.

Et je suppose que tu as raison pour les teïderiens, même si on pourrait se dire qu'avec leur religion tordue ils mettraient peut être un représentant de leur dieu avant ? Enfin qui peut dire ce que pense un Teïderien, ahah ? Mais d'ailleurs, qu'en est-il pour un fils d'Akkat comme toi ? Après tout, difficile de voir comme l'être le plus important du monde un empereur qui est le représentant et le serviteur du peuple qui l'a élu, non ?

Il n'était guère difficile de lire le mépris qu'avait Isamu pour Teïder, sa religion et sa mentalité. Bien des érudits avaient postulé que ses lointains ancêtres venus du continent étaient des ressortissants teïderiens, mais ces très lointaines racines ne l'incitaient guère à la mansuétude, que du contraire, même ! Quoiqu'il en soit, il laissa échapper un éclat de rire à la dernière question de l'Akkatonien, un de ces éclats de rire solaires dont il avait le secret.

Ahahah, ne dit pas ça au professeur qu'avaient jadis engagé mes parents, il ferait une syncope ! Non, je ne suis guère un artiste, ahah, et je vis très bien sans ! C'est ma sœur qui a héritée de ce genre de talents, grand bien lui face ! Quant à être entouré d'elfes, de dragons et de mages hé bien... on s'y habitue ! J'avoue que pour moi c'est quelque chose de normal, à force... bon, le fait d'être maintenant ignifugé m'aide peut être à me tranquilliser vis-à-vis des très nombreux mages de feu que je côtoie, mais c'est tout, ahahah !

De toute façon il n’y avait pas de réelle raison de faire une conversation tendue, certes ils avaient sans doute des avis et idéaux différents, mais il n’étaient ni butés, ni fermés d’esprits. Et puis, Ikhyld et Akkaton étaient deux pays permettant une certaine diversité de point de vue de la part de sa population. Donc pas vraiment la même ambiance qu'en Teïder ou même que dans les Duchés, même si ces derniers restaient encore très raisonnables.

« Je comprend l’honneur que cela peut être de servir une telle personne, même si pour moi, mais ça doit venir de mon éducation, je n’aurais pas le désir de servir un individu précis en particulier. C’est une femme aux grand accomplissements de ce que je sais, ça me fait penser par rapport à mon pays, à ces nostalgiques qui disent que Dracos Alérich Draenör est le plus grand empereur Draenör a avoir jamais exercé son mandat. » Mais bon, il parlait là d’une célébrité Akkatonienne qui vivait en Aros actuellement et encore en vie car c’était un dragon ancien, donc il fallait s’y connaître par rapport à quelques grands noms des pays étrangers pour avoir entendu parler d’elle.

Puis hochant la tête amusé au sujet des Teïderiens, la question par rapport aux considérations Akkatoniennes concernant le fait de servir l’empire, l’amena à y réfléchir un peu. Ce avant de dire pensif.

« C’est particulier je suppose pour un non Akkatonien. Pour tout t’expliquer, nous n’avons pas l’habitude de servir un homme ou une femme précise en considérant que celle-ci en particulier mériterait qu’on meurt pour elle. Ou alors on parle de quelqu’un d’exceptionnel comme l’es pour toi dame Saeki, une légende vivante comme Dracos Alérich par exemple, pour certains du moins. Nous sommes plutôt motivés je dirais, séduits par des concepts abstraits mais qui peuvent nous parler avec force. La nation notamment, mais bon le patriotisme, on est loin d'avoir le monopole à ce sujet.... » Même si il fallait le dire, les Akkatoniens avaient une tendance plutôt forte au nationalisme, avec les avantages et inconvénients de la chose. On parlait après tout d'un empire qui considérait depuis ses débuts que sa civilisation était la meilleure et que cela justifiait de la répandre par la force.

« Certains tiennent en haute estime les institutions elles-mêmes de la république, ses valeurs aussi, comme en Ikhyld beaucoup tiennent en estime vos valeurs pacifistes et votre harmonie sociale. D’autres servent le peuple avant tout. Pour moi par exemple, c’est lui le sang de l’empire, c’est lui au nom duquel les élus gouvernent, c’est lui qu’il ne faut pas trahir, car on peut trahir un être certes, mais tous les citoyens de son pays natal à la fois ? Je ne pourrais pas définir parfaitement ce que représente le peuple pour moi, ce n’est pas juste une masse informe de gens, mais la légitimé suprême du pouvoir. Après, c’est un point de vue qui n'est pas inconnu aux Ikhyldiens je crois, votre noblesse a des devoirs envers les petites gens après tout et doit assurer leur prospérité. En somme, ceux se battant au nom de l’empereur en Akkaton, le font souvent plus pour la fonction, ce qu’elle représente, que l’individu précis l’exerçant, celle du grand représentant du peuple impérial, la personne par laquelle la volonté de la nation s’exprime. » Beaucoup de symbolique en somme, mais sans doute qu'un système comme l'empire Akkatonien reposait sur beaucoup de symbolique à sa façon. Et puis, la symbolique n'était-elle pas importante quelque soit le pays, au niveau politique ? Les gens ne mourraient-ils pas des fois pour des symboles, des idées ? Après tout c'est avec des idées qu'on forgerait une civilisation, pas uniquement en tapant le plus fort ses voisins.

Quant à l’art, Anton reprit avec une certaine sympathie, sans doute pour se montrer assez aimable.

« Chacun a ses talents et visiblement les tiens sont plutôt honorés de ce que je vois. Garde impérial, c’est rarement une fonction peu considérée quel que soit le pays haha ! Enfin, je t’avouerai moi aussi être assez habitué aux êtres à longue vie, même si un peu plus de nains et thérianthropes que d’elfes et kitsunes. Quoique, ça dépend des coins du pays où l’on va pour les elfes... » Ce avant de reprendre avec amabilité… « Hum, dis moi sinon, tu fais quoi entre autre pour te détendre quand tu as un peu de temps libre ? On pourrait se retrouver à l’endroit où tu fais ça je suppose, quand tu auras du temps, du moins si ce n’est pas une occupation purement solitaire. J’ai toujours été curieux des passe temps Ikhyldiens... » Enfin, il supposait après tout qu’Isamu ne passait pas son temps au bar après le service, ou pas très souvent. Enfin, dans la version Ikhyldienne d’un bar dirons-nous...

Isamu écouta avec attention les réponses de l'Akkatonien, d'autant qu'il lui semblait vraiment que celui-ci décrivait des concepts pour le moins exotiques, du moins à ses yeux. Bien sûr, il pouvait comprendre le patriotisme, ou la notion de fidélité à une nation. Lui-même était fidèle à Ikhyld et, au-delà de ses autres engagements, aurait été prêt à se battre pour la liberté et la sécurité du peuple ikhyldien, tout comme nombre de ses concitoyens, et peut-être particulièrement les habitants de sa contrée natale. Néanmoins, de là à se dévouer entièrement à une entité aussi floue que « le peuple ikhyldien » en général dans sa mission... il eut une petite grimace tordue en secouant doucement la tête.

J'avoue que je ne m'imagine pas dans la même situation que toi... je suis prêt à défendre Ikhyld et le peuple ikhyldien les armes à la main si nécessaire, bien sûr, c'est pour ça que je suis entré dans l'armée à la base, mais je ne pense pas que je pourrai vouer ma fidélité à une cause aussi générale... je trouve que le sens du devoir s'aiguise mieux quand il s'attache à une personne précise et digne des honneurs rendus ! Mais bien sûr c'est juste un autre point de vue, et je respecte le tient, ahah ! De toute façon, en tant qu'humain ayant voué sa vie à une Demi-Dragonne qui vivra encore des siècles après ma mort, accorder ma fidélité n'est pas une question que je devrai aborder une deuxième fois dans mon existence, ahahah !

Il était certain que si la question venait à se poser un jour pour lui, cela aurait été qu'il aurait faillit à tous ses serments actuels... mais ce n'était pas là une considération qui passa plus d'un instant dans son esprit, préférant plutôt s'attarder sur la conversation. Il fallait dire qu'Isamu n'était pas du genre à laisser les pensées sombres s'attarder dans son esprit, du moins pas quand il n'y avait pas une bonne raison à cela. Il préférait toujours voir la vie sous son meilleur angle !

Ahah, il est vrai que la fonction de Garde Impérial n'est pas déconsidérée, mais je suis certain que mes parents seraient encore plus fiers si j'avais été capable de jouer d'un instrument... enfin, sans faire fuir tous les animaux à un kilomètre à la ronde, je veux dire, ahahah !

Le Chevalier-Lion plaisantait clairement, même si le fond était sans doute vrai. Mais il n'en tirait nulle amertume, après tout il était heureux de la vie qu'il menait et de la cause qu'il avait la possibilité de servir. Qu'est-ce qu'un homme pouvait bien demander de plus, au fond, dans la vie ? Les talents qu'il n'avait pas n’obscurcissaient donc guère ses journées !

Pour me détendre, hum ? Hé bien je m'entraîne beaucoup sur mon temps libre, mais je pense que ce n'était pas ce que tu avais en tête, si ? En dehors de ça je n'ai guère d'activité fixe, mais ce soir je devais passer aux écuries, le responsable est un ami. Tu peux m'accompagner si tu veux, même si je ne sais pas si les chevaux t'intéressent beaucoup ?

« Qui sait ? Cela pourrait être le cas si tu devais te marier un jour, serment de fidélité envers le conjoint, tout ça, même si évidemment c’est différent et pas incompatible haha. » Glissa Anton au sujet de la fidélité, avec humour, mais aussi légèreté. De toute façon lui était célibataire depuis toujours, sans doute car ça ne l’avait jamais intéressé. Il se disait qu’il devait être bizarre à ce niveau là, mais disons que le sujet ne l’avait jamais vraiment passionné. Et sans doute que ce serait prochainement trop tard pour vu qu’il finirait de se mécaniser.

« Ah ? Oui c’est vrai, les artistes sont très bien considérés par ici. Ma foi, tout le monde ne peut pas en être un malheureusement. Je suppose qu’au pire les nobles se sentant vraiment mal à ce sujet peuvent faire un peu de mécénat. Je crois que c’est à cela que ça sert. » Glissera t-il sinon pensif, sans doute n’était-il pas trop familier du concept. Quoiqu’il en soit, il reprit ensuite aimablement.

« J’aime bien les animaux, c’est pas parce que plus le temps passe, plus je suis tout en métal, que je déteste la nature après tout haha. » Ce avec un peu d’humour, avant de glisser. « Ma foi, pourquoi pas ? J’aurais peut-être quelque chose à apprendre, disons que mes seconds pensent qu’il faudrait que je commence à m’intéresser à la monte à terme, donc les chevaux seraient un bon début. »

Il glisserait alors aimable.

« Après, si tu veux un partenaire d’entraînement, je suis aussi intéressé. Mais je suis peut-être moins un combattant pur que toi. Néanmoins, je gage que se battre contre un armoire à glace avec des implants ça ne doit pas être commun pour toi. » Après tout il était officier de haut rang donc évidemment sa place n’était pas toujours en première ligne, même si il devait quand même être un sacré adversaire vu la montagne de muscle qu’il était. Enfin, pour un humain en tout cas.

Isamu eut un rire amusé à la réponse de son compagnon de discussion, ne s'attendant pas à cela et n'ayant pas envisagé les choses sous cet angle, en effet ! Il préféra toutefois répondre en prenant la chose à la blague, comme il le faisait souvent, surtout quand on parlait de sujets de ce genre, un léger sourire amusé sur le visage.

Tu veux dire si un jour je trouve une femme capable de me supporter ? À mon avis Dame Saeki n'a pas trop à s'en faire d'une éventuelle concurrence dans ma fidélité tout de suite alors, ahahah !

Le Chevalier-Lion préférait prendre le sujet sur le ton de la légèreté, sans que cela ne veuille forcément dire grand chose, même si ce n'était pas éventer un grand secret que de dire qu'il était sensible aux charmes des jolies damoiselles, et qu'il n'était pas sans charme lui-même, mais que d'un autre côté il n'avait jamais jusqu'ici suivit vraiment une relation sérieuse pouvant le conduire au mariage, sans aucun doute pour tout un tas de raisons plus ou moins complexes. Quoiqu'il en soit il sourit doucement aux paroles de l'akkatonien sur la nature et hoche la tête.

Loin de moi l'idée de remettre en cause ton amour de la nature, voyons ! Quant à apprendre à monter un cheval je dirais que tu ferais mieux de le faire avant de te coller encore plus de métal dans le corps, si tu me permet... ou alors je plein le pauvre cheval qu'on choisira pour te servir de monture d'entraînement, ahahah ! Quoique, j'ai entendu dire que vous faisiez des chevaux en acier, maintenant ? Enfin quoiqu'il en soit allons aux écuries, donc !

Et Isamu de reprendre sa marche dans les couloirs, dans la direction qu'il empruntait à l'origine, reprenant vraisemblablement le trajet interrompu pour discuter avec Anton, assumant l'idée que l'Akkatonien le suivrait, donc, tout en secouant la tête doucement et sans perdre son sourire à la seconde proposition d'Anton.

Tatata, tu m'as demandé une activité en dehors de ma charge, ahah ! Et puis si tu veux vraiment te mettre à l'équitation, Aenwyn sera sûrement de bon conseil, ce n'est pas pour rien qu'on l'a nommée maître des écuries ! On pourra toujours faire quelques passes à cheval si tu te sens d'humeur particulièrement belliqueuse... et confiante aussi, certes !

« Tu me diras, pour ma part je suis toujours célibataire. » Glissera Anton complice à ce sujet, donc il pouvait comprendre en effet que son vis à vis ne soit pas spécialement du genre intéressé par le fait de finir en couple. Après, sans doute celui-ci avait-il de temps en temps deux trois aventures, au vu du fait que la nature avait été généreuse avec lui, mais bon Anton n’était ni là pour l’estimer, ni du genre spécialement intéressé par cela.

De toute façon, chacun faisait bien ce qu’il voulait de sa vie privée et le haut juge n’était pas de ces hommes qui se comparaient à chaque autre mâle attirant sur lequel il tombait, pour se demander s’il était à la hauteur. De toute façon, à terme il serait un tout autre être, au dessus de ce genre de problématiques purement organiques et ces dernières auront l’air bien abstraites pour lui, alors bon...

« Je peux toujours trouver un autre type de monture je suppose, mais oui il faudrait quelque chose de musclé, je pèse déjà mon poids après tout. Peut-être pourrais-je convaincre un compatriote dragon ? Quoique... » Ajoutera t-il sinon amusé à ce sujet, même s’il savait que ce serait compliqué. Après tout les dragons n’avaient pas tendance à laisser n’importe qui monter sur leur dos… Quoiqu’il en soit, c’est volontiers qu’il suivit l’autre aux écuries, tout en se demandant.

Avait-il vraiment le moindre amour pour la nature, en vérité ? Pas qu’il la détestait évidemment, entre autre, juste que… Eh bien il ne s’imaginait pas vraiment proche de celle-ci et il n’avait jamais été très attiré par le monde rural ou sauvage. D’un autre côté le sauvage faisait toujours partie du genre de contre-idéal abstrait qui à ses yeux devait être surpassé par le technologique. Ce que la nature faisait, la science faisait ou devait finir, par le faire en mieux.

« Haha, je pense que je vais éviter de trop m’humilier en défiant un maître dans un domaine martial où je débute purement et simplement. » Glissera t-il sinon amusé, avant de reprendre. « Je ne manquerai pas de lui demander conseil donc. Puis-je suppose qu’il y a quelques montures musclées dans les écuries du palais après tout, ou alors je me poserai beaucoup de questions… Paraît-il que votre impératrice monte un phénix par exemple ? » Il devait sans doute s’imaginer qu’ils avaient toutes sortes de bestioles imposantes là-bas en plus des habituels chevaux. Quoiqu’il en soit, en parlant des dîtes écuries, ils finirent par y arriver...

Isamu s'était contenté d'un hochement de tête et d'un léger sourire quand Anton s'était précisé comme toujours célibataire... sans doute ses propres considérations sur la question du célibat étaient-elles assez éloignées de celles de l'Akkatonien, mais bon, il n'était pas dans sa tête pour le vérifier ! Il préféra donc commencer à marcher avec lui, plutôt, tout en écoutant ses paroles, ne manquant pas de saluer d'un sourire, d'un mot ou d'un mouvement de la main ceux qu'ils croisaient dans les couloirs, se montrant comme à son habitude d'un caractère plutôt ouvert et agréable avec la plupart des gens, sans pour autant perdre le fil de la discussion.

Ahah je ne connais pas de dragon qui accepterait de faire le poney d'entraînement pour débutant, mais peut-être les dragons akkatoniens ont-ils l'échine moins raides ahah ! Enfin le soucis c'est souvent que les montures plus massives demandent déjà un certain savoir-faire... difficile de faire ses premiers pas dans l'équitation à dos de griffon je dirais, même si je peux me tromper !

Après tout, Isamu n'était pas spécialement expert dans la question : il était bon cavalier lui-même, mais pas un expert du combat à cheval spécifiquement, et encore moins un instructeur qualifié dans ce domaine, même s'il pouvait bien sûr donner quelques conseils en se basant sur sa propre maîtrise.

Les montures comme celles de Sa Majesté sont souvent plutôt des montures personnelles qu'appartenant au palais, mais vu que tu n'es pas encore entièrement en acier je suppose qu'on doit avoir des chevaux assez costauds pour te porter oui ! Enfin, sauf si tu tiens à faire ton initiation sur le dos d'une bestiole géante ahahah !

Comme toujours, le Chevalier-Lion avait le rire facile, et l'humeur joyeuse. Il ne voyait aucune raison de prendre la vie au tragique, après tout ! Quoiqu'il en soit, ils arrivèrent bientôt aux écuries, y entrant par une porte faisant la liaison entre le palais et celles-ci. Les écuries impériales étaient vastes, mais ils arrivèrent dans un long couloir de boxes dédiés aux équins, même s'il n'y avait pas que de « simples » chevaux, et Isamu se dirigea sans marquer d'hésitations vers le bout du couloir où, restant sur le même modèle, les boxes se faisaient plus larges, car ils contenaient majoritairement des pégases, dont les ailes demandaient forcément plus de place. Il s'approcha d'une jeune femme en train de verser leur nourriture aux chevaux ailés, et qui se retourna à leur approche.

Anton, permet moi comme promis de te présenter Aenwyn, maître des écuries du Palais de Jade ! Aenwyn, voici mon ami Anton, un visiteur akkatonien qui aimerait s'initier un peu à l'équitation !

Comme son nom et le fait qu'il en parle au féminin avait pu le laisser présager, le maître des écuries était en fait une elfe – mais le titre ne se mettait guère au féminin – et même comme c'était peut-être un peu prévisible de la part de quelqu'un avec qui Isamu avait rendez-vous, une belle elfe aux longs cheveux d'un blond sombre et qui leur sourit pour leur souhaiter la bienvenue. Visiblement, il n'y avait pas que ses connaissances équestres qui plaisaient à Isamu dans sa compagnie, mais encore une fois ce n'était guère étonnant avec lui !

« Non, non, contentons nous d’un cheval, cela évitera un possible incident gênant on va dire. » Glissera Anton avec amusement, il est vrai que s’entraîner à l’équitation d’abord sur des créatures imposantes, même si dociles et en terrain contrôlé, risquerait sinon de provoquer des… Moments gênants on allait dire, enfin possiblement, surtout si elles n’étaient pas forcément aussi patientes qu’un cheval, quoique est-ce que les chevaux étaient patients par nature ? Il ne saurait dire.

Quoiqu’il en soit, ils finirent sinon par arriver à leur destination initiale et… Il fallait le dire, le lieu était imposant, quant à qui était la fameuse personne que le garde du corps de l’impératrice devait rencontrer… Il fut amusé de voir celle-ci, car il devina immédiatement que si Isamu l’appréciait sans doute pour sa compétence, il ne l’appréciait certainement pas que pour cela.

« Bonjour à vous dame Aenwyn. » Dirait-il donc en essayant de faire physiquement un salut à l’Ikhyldienne comme il avait put voir s’en faire, ce avant de reprendre avec amabilité. « Isamu m’a dit que vous pourriez être d’une grande aide pour apprendre l'équitation à un novice comme moi. Évidemment, je suis prêt à vous rémunérer pour le service si nécessaire. » Après tout, il serait inadéquat de considérer qu’elle offrirait forcément son temps pour apprendre ce genre de choses à un étranger, qui n’était pas de la noblesse, par pure bonté d’âme, ou alors il se poserait des questions quant à l’affection qu’elle pourrait avoir pour Isamu.

« Vous devez avoir un grand savoir faire dans le domaine en tout cas, pour être maître des écuries. » Glisserait-il sinon du ton du compliment sincère, après tout ce n’était pas n’importe quelles écuries en plus. Il était probable aussi qu’elle soit assez compétente en gestion et administration pensa t-il, ce car elle devait gérer toute une troupe d’employés ?

La remarque du mécanisé sur le fait d'éviter un incident potentiellement embrassant pour lui fit une nouvelle fois rire Isamu, qui avait donc le sourire aux lèvres en arrivant devant la maîtresse des écuries, laquelle sembla sourire en réponse à la bonne humeur affichée par celui-ci, avant d'écouter Anton préciser ce qu'il était venu chercher au juste en ces lieux. Le Garde Impérial eut une légère grimace à un moment donné, mais il laissa répondre son ami, qui le fit avec un doux sourire tout elfique, c'est à dire assez lumineux, du moins de l'avis d'Isamu.

Enchantée de vous rencontrer, messire Anton, et je vous remercie pour vos compliments... j'espère en effet ne pas démériter de la tâche que l'on m'a confiée. Ceci dit je vous rassure, cette tâche s'accompagne d'un confortable salaire, aussi n'aurez-vous pas à payer pour que je vous rende service.

C'était aussi le point qui avait fait tiqué le Chevalier-Lion, mais visiblement la belle Elfe ne l'avait pas mal pris pour autant, ce qui était aussi bien ! Il s'avança lui-même avec le sourire pour enchaîner sur ce qu'elle venait de dire.

Et nous te remercions bien sûr pour cette gentillesse... tu m'excuseras je pensais t'avoir amené un Akkatonien pas un Duchéen mais bon, il cachait peut-être bien son jeu, ahah ! Enfin, dans tous les cas je vais l'emmener choisir une monture dans celle du palais, si ça te convient ?

La belle Elfe avait rit doucement à la plaisanterie de l'Humain, signe sans doute qu'elle appréciait son humour, à moins qu'elle ne soit sous son charme ? C'est sans doute la réponse qu'aurait préféré Isamu, mais il préférait ne pas trop rêver ! Elle accepta en tous cas sa proposition et convint de les retrouver dans la cours d'exercices, à laquelle on pouvait accéder par les écuries, ayant quelques tâches à finir avant cela. Après l'avoir éventuellement laissé répondre au maître d'écurie, Isamu entraîna donc de nouveau son ami vers les boxes plus normaux où séjournaient des quadrupèdes dépourvus d'ailes, et le conduisit plus spécifiquement vers plusieurs box où se trouvaient des chevaux de bonne qualité mais du reste tout à fait ordinaire, qui appartenaient au palais et servaient pour les patrouilles à cheval ou quand un invité demandait une monture en prêt, par exemple.

Voilà qui devrait te convenir pour un début ! Les chevaux ordinaires restent encore tout de même moins têtus et difficiles que les chevaux magiques, ahah ! Tu peux choisir celui qui te semble le plus... compatible avec ton humeur disons ? On sortira avec pour voir si tu te fais désarçonner tout de suite ou pas !

Anton n’avait pas vraiment compris qu’il avait fait tiquer par ses propos, sans doute s’était-il dit qu’il ne pouvait pas forcément demander un service comme cela gratuitement, mais visiblement c’était le cas ! Ce n’était pas plus mal en soit, pas qu’il soit radin, au contraire. En tout cas, c’est sans soupçonner une maladresse qu’il avait potentiellement commit, qu’il écouterait calmement la conversation…

En se disant qu’il lui faudrait une monture musclée pour le coup, encore une fois, mais sans doute que ça pouvait se trouver assez aisément, rien que les chevaux étaient des bêtes solides et musclées par nature. Quant au reste, même lui sentait qu’elle appréciait Isamu, après à quel point, il ne saurait dire. Mais il pouvait comprendre qu’elle l’aime bien, il était sympathique et avait de l’humour. Il avait aussi un joli minois, mais il ne saurait dire s’il était le mieux placé pour estimer le charme de quelqu’un appartenant à la gente masculine… Voir aussi de la gente féminine, le sujet n’avait jamais vraiment beaucoup intéressé Anton en faîte, au-delà du fait de trouver des personnes belles à regarder.

Il fut quoiqu’il en soit mené là où se trouvaient les chevaux ordinaires, et Isamu lui parla de prendre une monture compatible avec son humeur ? Il eut alors un simple questionnement.

« Comment puis-je savoir si un cheval est compatible avec mon humeur ? » Cela se sentait qu’il n’était pas très connaisseur en animal, n’est-ce pas ? Quoiqu’il en soit, il approcha de ces derniers pour les regarder, avant de tomber au bout d’un temps, sur un cheval de caractère assez calme, qui était visiblement le genre qu’on utiliserait pour porter des charges ou tirer des trucs, idéal pour un débutant comme lui qui pesait son poids donc !

« Je pense que celui-ci serait une bonne idée ? Il m’a l’air plutôt calme… Tu en penses quoi ? Ah au faîte, une fois qu’il sera équipé, tu pourrais me montrer comment je suis censé monter dessus ? » Oui, car il pouvait évidemment arriver à monter dessus s’il le voulait, mais ça manquerait sans doute d’élégance et efficacité. Cela et puis s’il s’y prenait mal, il risquait de faire mal au cheval et il préférait éviter bien entendu.

Les deux amis se dirigèrent donc à nouveau vers la partie plus « classique » des écuries, tant il était vrai que commencer ses leçons d'équitation sur un pégase n'était jamais une très bonne idée, autant pour le côté difficile de la chose que parce qu'on risquait de tomber de beaucoup plus haut, et donc de subir considérablement plus de dégâts ! Ce qui, même quand on était aussi solide qu'Anton, n'était jamais l'idée du siècle. Quoiqu'il en soit une fois arrivé l'Akkatonien lui posa une première question qui fit doucement sourire le Chevalier-Lion en réponse.

Hmmm hé bien c'est dur à expliquer... un dont il te semble que tu pourrais bien t'entendre avec lui, disons ? C'est une question de feeling, pas d'équation mathématique ahah ! Enfin vu que c'est ton premier cour je dirais qu'un cheval calme serait déjà un bon début, sans doute !

Avec ces certes un peu brumeuses explications, Isamu laissa son compagnon choisir sa monture, donc, tout en sortant lui-même de son box un cheval de cours assez classique, un étalon noir à crinière blanche qu'il avait déjà monté plusieurs fois et connaissait donc assez pour pouvoir garder son attention sur Anton quand ils chevaucheraient ensemble ensuite, éventuellement. L'Akkatonien sélectionna finalement un cheval de bât, ce qui n'était pas une mauvaise idée à priori vu qu'il était certainement plus calme qu'un fougueux étalon, d'une part, et assez habituée à porter de lourdes charges pour ne pas rechigner même si son cavalier se faisait un peu lourd sur la scelle. Laissant sa propre monture à l'entrée en liant son licol à un anneau prévu à cet effet, il revint donc vers le militaire occidental sans perdre son sourire.

Le choix semble bon oui, je pense que notre ami a un caractère assez calme pour bien s'accorder au tient, ahah ! Mais avant d'apprendre à monter dessus comme tu l'as mentionné il faut apprendre à l'équiper, et c'est quelque chose de tout aussi fondamental. Bien connaître son équipement est une étape clé pour un cavalier, surtout s'il ambitionne de pouvoir se débrouiller seul un jour !

Sans perdre sa bonne humeur, Isamu alla chercher une scelle et un tapis de scelle et entrepris de montrer à Anton comment tout mettre en place, lui montrant puis le laissant faire, rectifiant ses erreurs avec le sourire. Ces gestes semblaient naturels pour lui et sans doute l'étaient-ils, considérant l'éducation qu'il avait reçue. Il n'était sûrement pas le meilleur cavalier du palais – il aurait été bien en peine de rivaliser rien qu'avec la légèreté de son Impératrice-Phénix en scelle ! – mais s'occuper d'un cheval était visiblement quelque chose qu'il connaissait bien. Finalement une fois satisfait il hocha la tête.

Voilà... bien sûr quand tu passeras à d'autres types de monture d'autres dispositions pourraient s'appliquer, voir tu pourrais monter à cru mais crois moi, pour débuter mieux vaut largement avoir des étriers ahah ! Maintenant passons à la monte !

Et le Chevalier-Lion entreprit d'expliquer la chose à Anton à nouveau, avant de l'aider à mettre tout ça en application puis, une fois son ami en scelle, de monter plus rapidement sans doute sur sa propre monture pour gagner l'extérieur au petit trot, histoire de la laisser s'habituer...

« Hum de feeling ? Je vois le genre, je suppose en tout cas qu’il vaudra mieux un calme. » Aura simplement dit Anton, à ce sujet avec réflexion, après tout il valait mieux en effet, ne pas tenter le destin. Pas qu’il avait peur pour sa vie ou d’être blessé gravement, il douterait qu’Isamu le permette pour diverses raisons, mais disons qu’il n’apprendrait pas en ayant trop d’ambitions, dès le départ…

Et il choisit en effet, un cheval qui n’était pas très ambitieux à monter, mais qui pourrait sans doute faire l’affaire. Le genre qu’Anton verrait plus transporter des charges ou tirer des trucs, que porter un cavalier sur son dos, mais ce serait donc une monture docile qui n’aurait pas tendance à tenter de le jeter à terre pour un rien…

Quant au reste, il devait apprendre à bien équiper sa monture ? Cela semblait plutôt logique en effet, pensa t-il. Après, il avait en tête vaguement le nécessaire, mais quant à savoir comment l’employer… Il regardera donc avec attention sen mentor du jour lui montrer comment faire, ce avant de l’imiter de son mieux. Ce qui, demanderait sans doute l’entraînement plus tard pour approfondir, mais fut assez instructif… Maintenant ne restait donc qu’à monter ?

« D’accord, à nu ? Ce n’est pas inconfortable de faire ainsi ? Quoique, ça ne me concerne plus trop... » Sur ce, il écoutera donc les conseils, puis tentera ensuite de monter sur le cheval… Chose qui demandera quelques essais, mais une fois ceci fait. Anton prendrait en main la selle, avant de demander.

« Et par curiosité, comment je suis censé faire comprendre au cheval des ordres particuliers ? Du genre, sauter ? Ou autre chose ? Quoique ce serait ambitieux pour un débutant. » Il essayerait alors de faire bouger sa monture, selon ce que lui disait Isamu, ce avant de dire.

« Comment vous faîtes sinon, pour entraîner les montures pour qu’elle n’aient pas peur des combats ? Ce doit être compliqué... » Vrai question qu’il posa donc, ce avant d’attendre les prochaines instructions d’Isamu. Car oui, ça pourrait lui être utile...

Une fois la monture choisie, et correctement équipée, Anton se hissa en scelle pas forcément avec la plus grande facilité mais bon... du moins était-ce un début, n'est-ce pas ? En tous cas, alors qu'Isamu montait lui aussi en scelle, le guerrier akkatonien se fendit d'une petite remarque sur l'une des choses qu'avait dites le Chevalier-Lion en passant.

Ahah ça peut l'être un peu mais pas forcément quand on a l'habitude de montrer comme ça... disons que ça dépend également de la monture. Ceci dit au combat et sur un cheval, pouvoir se reposer sur la stabilité des étriers reste tout de même le plus efficace... surtout que tu manies la lance, je pense ? Quand on heurte un adversaire avec une lance en main mieux vaut ne pas être projeté en bas de sa propre monture par le choc, après tout !

Le jeune homme semblait en connaître un rayon sur le sujet, ce qui était assez logique encore une fois vu l'éducation qu'il avait reçue. Même s'il ne s'était pas lui-même destiné à la lance, il avait reçu une éducation guerrière héritière de celle de l'ancien royaume d'Easiasos, aux puissants et nobles chevaliers... qui se reposaient forcément sur de solides étriers pour mener leurs charges de cavalerie !

Hé bien chaque ordre a une gestuelle précise, du genre tirer sur les mords, bouger les jambes d'une certaine façon, parfois accompagné d'un ordre verbal... tout ça s'apprend au fur et à mesure mais oui mieux vaut ne pas essayer tout de suite, s'il sautait avec toi sur le dos tu risquerais fort de finir au sol ahah !

Après tout l'apprentissage de la cavalerie n'était pas quelque chose de simple à la base, et il y avait de bonnes raisons à cela. La question suivante de l'officier occidental fit doucement sourire le Chevalier-Lion, qui secoua doucement la tête en réponse.

Je suis flatté que tu me penses si savant, mais je n'en sais rien ahah ! Ceci dit nous pourrons lui demander.

Tout en parlant ils avaient en effet avancer, et arrivaient dans la zone d'exercice où les attendaient la maîtresse des écuries, juchée sur une blanche haquenée au caractère visiblement paisible, qu'elle caressait affectueusement quand les deux militaires approchèrent, les saluant d'un doux sourire.

Contente de vous revoir tous les deux, messires, et heureuse de vous voir arriver tous les deux en un seul morceau !

Hmmmf... je ne sais pas si je dois prendre le « tous les deux » comme un compliment ahah ! Enfin, messire Anton avait une question, il se demande comment on fait pour entraîner les montures au fracas du combat ? Je peux témoigner que l'entraînement est efficace, mais guère mieux !

Une fois encore, la belle Elfe sourit doucement aux frasques du rayonnant Humain, avant de se tourner vers Anton pour lui fournir de succinctes explications.

Hé bien, nous les habituons aux bruits violents dès leur jeunesse, et l'entraînement sur le champ d'exercice est aussi une étape importante, bien entendu. Il faut simplement apprendre au cheval à ne pas craindre les bruits en lui montrant qu'il ne lui arrive rien quand il reste sur place après les avoir entendu, essentiellement.

« Je suppose que maniant une épée, tu n’as pas les mêmes problèmes qu’un lancier du coup ? C’est intéressant en tout cas, je notes tout cela, même si je ne suis pas certain de mener à terme des charges de cavalerie, je suis davantage tireur que lancier. » Dira Anton avec amusement à ce sujet, après tout il se voyait mal se reconvertir pour devenir une sorte de chevalier sur son glorieux destrier de sitôt. Rien d’impossible en soi, mais bon il ne risquait pas d’égaler de si tôt des experts comme le garde impérial, sans même parler du fait que d’ici là, ce dernier aura sût s’améliorer.

« D’accord, je verrais avec certains instructeurs de ma connaissance pour apprendre d’autres manœuvres de bases, en attendant je pense que tes conseils me seront forts utiles. Qui sait, peut-être qu’à terme tu pourrais me voir chevaucher une puissante salamandre ? » Glissera t-il sinon avec amusement, puis le cours avança et ils arrivèrent à la zone d’exercice où les attendaient la maîtresse des écuries, dame à qui Isamu posa la question qu’Anton avait formulé avant, ce qui leur valut une réponse assez intéressante…

« C’est d’une logique implacable, tant que je me demande pourquoi je n’y avais pas pensé de moi-même. Ma foi, je suppose que vous faîtes cela avec les créatures quel que soit leur taille ? J’imagine ce que c’est que de les habituer à la présence de certaines types de mages ou le lancement de certains sortilèges... » Il se faisait d’ailleurs la réflexion que mine de rien si cela semblait presque marcher avec tous les animaux, ce devait sans doute expliquer pourquoi quand ils voyaient des professionnels faire à ce sujet, ça semblait si simple. Quoiqu’il en soit, Anton qui semblait arriver à rester sur le dos de son cheval, à défaut d’avoir l’air vraiment compétent, finira par dire en essayant d’offrir une caresse à son cheval comme l’elfette…

« Ais-je l’air de me débrouiller ? Il n’a pas encore essayé de me jeter à terre, donc je suppose que ça va… Du coup, quelle est l’étape suivante ? Vous pensez qu’il faudrait que je porte un gant sinon ? J’ai le sentiment que le contact de l’acier sur son cuir n’est pas forcément très agréable pour lui. » Quoique, certains, voir beaucoup de chevaliers portaient bien des gantelets en acier tout en montant, donc peut-être que ça passait ?

Les deux Ikhyldiens laissèrent donc Anton prendre un peu d'assurance sur scelle, avançant eux mêmes en douceur en réglant le pas de leur monture sur l'avancée de l'Akkatonien, le tout sans le coller de trop prêt, histoire de ne pas fausser ce qui se passait entre lui et sa monture, mais sans non plus le laisser prendre trop de champ, histoire de ne pas le laisser avoir des problèmes trop sérieux si, par exemple, sa monture s'emballait. Isamu lui-même avait une certaine expérience de la chose en soit, mais il calquait surtout son comportement sur celui de la belle maîtresse des écuries, dont s'était après tout en soit une partie du métier, sans compter que cela lui donnait une bonne excuse pour lui jeter de fréquents coups d’œils, simplement pour vérifier qu'il était dans le ton, bien évidemment, cependant que la damoiselle répondait aux interrogations d'Anton sur le dressage.

Hmmm hé bien ce n'est pas exactement pareil d'une créature à l'autre, mais oui, il y a un fond commun. Disons que les chevaux et la plupart des créatures qui en découlent, comme le pégase ou la licorne, ont des réflexes plutôt de crainte, qu'il convient d'apaiser. À l'inverse les carnivores, surtout les plus gros, ont plutôt des réflexes de prédation qu'il convient de canaliser ! Mais pour la base, oui, il s'agit de les habituer à ce qu'ils peuvent rencontrer au combat, de façon à ce qu'ils n'aient pas de réactions imprévues qui risquerait de mettre leur cavalier en difficulté, que ce soit un cheval qui se cabre sous la panique, un pégase qui s'envole au mauvais moment ou un loup de feu qui brise la formation en se retournant soudain pour mordre quelques choses ! Enfin désolée ahah, je suis peut être un peu trop technique, je ne voudrais pas vous ennuyer de mes bavardages.

Pour ma part je t'écouterais parler sans jamais me lasser, mais je dirais ça quelque soit le sujet alors je ne sais pas si je serais le plus objectif.

La belle Elfe eut un doux rire aux flatteries de l'Humain, qui visiblement ne lui déplaisaient pas, même si par ailleurs il était également très visible qu'elle prenait plaisir à expliquer son métier. Quoiqu'il en soit, elle eut une moue peu convaincue à la proposition d'Anton, et secoua doucement la tête en réponse.

Je ne pense pas que ce soit le plus judicieux, messire. Votre monture, quand vous en aurez une à vous, doit être habituée avant tout à vous-mêmes, pas à vos gants ou autre chose. Si vous les perdez en situation de crise, mieux vaut qu'il vous reconnaisse, vous, même si cela prend un peu plus de temps de s'y habituer/

Je suis d'accord, d'autant que beaucoup de gens montent en armure sans que cela ne trouble leur monture outre mesure ! C'est peut-être plus facile en pouvant d'abord les habituer sans puis avec, mais je suis certain que ton charme naturel te permettra d'entortiller tout cheval ou salamandre qui aura la chance ou l'infortune de t'avoir sur le dos, ahah !

Isamu eut un petit rire amusé alors que l'elfette se contentaient d'un sourire, l'un et l'autre continuant donc d'aider Anton à maîtriser l'art de la monte !

Anton faisait de son mieux évidemment pour maîtriser sa monture, plutôt placide ou docile, qui devait visiblement être habituée à ce que des cavaliers peu expérimentés montent sur son dos. Il se demandait comment ça aurait été avec un monstre comme une manticore ou une salamandre ? Sans doute que la bestiole aurait refusée qu’il monte sur son dos ou aurait tentée de le dégager, mais bon même lui savait qu’en général les meilleures et plus terribles bêtes, celles qui faisaient souvent les montures les plus puissantes, avait un caractère à l’apogée de leur valeur guerrière…

Laissant quoiqu’il en soit son instructrice parler sagement et s’amusant un peu de la scène légèrement romantique, quoique pouvait-on qualifier cela de romantique ? Anton ne s’y connaissait pas trop après tout, qui eut lieu entre elle et Isamu ensuite, le haut juge dirait alors pensif.

« Oh ne vous inquiétez pas, c’est très clair et puis je serais un mauvais officier si je n’était pas capable d’ingérer des propos un minimum technique haha. Ou alors bougrement impatient. » En tout cas, il imaginait mal un officier militaire valable se comporter comme un bougre incapable d’écouter de longs propos ou réfractaire à ce qui était technique. Bon après, dans le cas d’un officier militaire servant au sein d’une armée moderne et non d’une tribu barbare aléatoire certes… Quoiqu’il en soit, il pensait avoir plutôt compris ce qu’elle racontait et tentait donc de ne pas effrayer sa monture, qui lui semblait tout de même difficile à surprendre, sauf si une grosse bête prédatrice venait à surgir soudainement à côté d’elle…

Et il nota sinon qu’il valait mieux habituer rapidement une monture au contact froid de l’acier si elle devait avoir un cavalier mécanisé comme lui, il est vrai qu’il préférait pouvoir se fier à elle en toute situation, surtout urgente et difficile ! Le genre de moment où il serait vital, quelque soit la créature sur laquelle il sera perché, qu’elle obéisse parfaitement à son cavalier…

« Je vois, donc il vaut mieux dès le début habituer la monture aux différents aspects importants de son cavalier ! Merci quoiqu’il en soit, je pense que ces conseils m’aideront bien. » Et alors qu’il disait cela, il se fit une réflexion, qu’il énoncerait alors aimablement à l’elfe.

« Cela vous convient si je fais encore quelques exercices simples avant de vous libérer ? Je ne veux pas non plus trop vous prendre votre temps, vous devez avoir de nombreuses responsabilités après tout. » Puis à Isamu, amusé et sincère « En tout cas avec une telle instructrice, je ne doute pas qu’il doit y avoir de fins cavaliers au sein de le garde impériale ! » Et sur ce sans doute ferait-il encore quelques exercices, avant de prendre congé avec la dame elfique et peut-être un peu plus tard avec Isamu ?

Anton semblait assez bien assimiler les leçons et les conseils que lui prodiguaient les deux Ikhyldiens, même si la maîtresse des écuries était sans aucun doute celle qui se montrait la plus utile des deux de ce côté ! Mais bon, d'un autre côté ça n'était pas très étonnant, on n'arrivait sans doute pas à un poste de commandement dans l'armée akkatonienne – ou dans n'importe quelle armée digne de ce nom, d'ailleurs – sans avoir de solides compétences d'apprentissage et d'adaptation. De fait, la belle Elfe sourit doucement en hochant la tête à la demande du Haut-Juge.

Je vous remercie pour vos compliments, messire. Mais ne vous en faites pas, si j'ai acceptée de vous aider c'est bien pour mener la tâche à bien jusqu'au bout. Après tout il est toujours bon d'aider nos invités, et puis je suis toujours heureuse de rendre service aux amis d'Isamu, également !

Je te remercie en tous cas d'appuyer ses grandes qualités d'instructrices, ahah ! Après tout tu sembles considérablement plus objectif que moi en le disant !

Ainsi fut donc fait, et l'Akkatonien profita encore un temps des conseils de la maîtresse des écuries et d'un Chevalier-Lion certes moins expert mais qui ne manqua pas de pimenter les leçons d'un certain humour. Au final, le Haut-Juge reçu un bon nombre de conseils et d'éléments pouvant l'aider à mûrir sa maîtrise des arts équestres – et ce que l'on parle d'un cheval ou d'une autre créature plus massive, éventuellement – même si évidemment tout ne se ferait pas en un jour, mais disons qu'il reçu ainsi de bonnes bases pour pouvoir travailler ensuite de son côté et ainsi continuer à progresser, comme dans toute maîtrise !

Hé bien, vous apprenez vites, messire Anton ! Ce fut un plaisir que de vous donner ces quelques leçons, et j'espère qu'elles vous profiteront ! Sur ce messieurs je vais vous laisser pour superviser les soins du soir... n'oublie pas que nous devons nous voir après ceux-ci, d'ailleurs, Isamu.

Jamais je n'oublierai d'escorter une gente dame comme toi, ne t'en fais pas.

La dernière remarque du Chevalier-Lion s'était faite avec une révérence quelque peu exagérée, et elle réussi à déclencher un rire de la part de la belle Elfe, qui les raccompagna aux écuries en discutant gentiment, avant de les laisser en tête à tête. Les deux militaires eurent encore l'occasion d'échanger quelques mots, avant qu'Isamu ne parte se préparer, donc, pour son rendez-vous du soir, assez satisfait de cette rencontre et de ce qui en avait découlé, finalement !