Histoire :Un jeune dragon vient de voir le jour, ce jeune dragon, c'est un reptile qui ne cherchera pas à se démarquer, un dragon parmi tant d'autres, qui cherchera à avoir une vie comme toutes les autres, mais les choses ne sont jamais comme dans les contes, au grand jamais même. L'histoire n'est pas écrite sur un bout de papier, comme si elle devait se dérouler sans aucuns autres embranchements, bien loin de là, les choses ne sont jamais aussi simples, les histoires ne sont pas heureuses, les histoires ne sont pas tristes non, elles sont teintées de différentes couleurs, comme une peinture que l'on pourrait finir par déceler sur le mur. D'un coup de main, on peut venir voir sur ces ruines, au dessus d'un trône, des peintures, des créations finalement ravissantes, qui pourraient donner l'impression de raconter une histoire, mais les noms sur les tableaux semblent effacer, au fond de cette grotte, plus rien ne réside mis à part le silence.
Au milieu de tout ce vide ? Non, c'est un mauvais usage, le lieu n'est pas vide, un seul homme semble donner encore signe de vie, laissant ses doigts s'échapper sur les toiles, avant de laisser un profond soupire s'échapper, comme une sorte de tristesse condensée. Baissant simplement la tête alors que quelques gouttes viennent s'échapper, pour tomber en deux légères marques qui viennent se poser sur un sol si poussiéreux, deux traces humides qui viennent de s'échapper de ses yeux alors qu'il vient attraper le tissu d'une main, le portant alors avec conviction. Il marchait, laissant la porte en pierre se sceller une nouvelle fois, avant que son retour ne se fasse, scellant la salle du trône, dans cette paroi de pierre, marchant dans les ruines de cette ville, son regard ne semble pas vouloir quitter sa capuche, son corps vienne peu à peu à se changer en celui d'un grand dragon alors qu'il commence à s'envoler dans les cieux, le début de son récit ? Non, loin de là, la suite.
Chapitre 1 : Le commencement (L'an 600)
Tout comme la peinture le laissait penser, le jeune dragon est le dernier né de sa patrie, plus jeune que son frère ainsi que sa soeur, le dragon n'est pas ce que l'on peut considérer comme un gracié, directement entraîné par ses parents pour devenir un magicien, le dragon n'a pas été la grande fierté de la famille comme on pourrait aimablement le dire, bien loin de là. Considéré comme un paria dans le cadre de son choix de vie, celui qui deviendra par la suite un « Roi », n'est finalement pas plus qu'un simple reptile ayant subi les pires sévices de la part de sa famille, détesté de son propre peuple pour ne pas être capable de comprendre le principe de la magie lui même, rien ne le tendait vers une existence bien lointaine, non bien loin de là. Bien sûr, les choses n'ont pas été toutes noires, c'est même bien l'inverse, sa soeur l'adorant de tout son coeur, elle venait le soigner alors que son père et son frère venait le frapper dès lors que l'occasion se montrait possible.
Non ce n'était pas de la haine, loin de là, mais plus une incompréhension de la part de ces deux dragons qui étaient prompt à l'utilisation de la magie, bien sûr, beaucoup auraient pensés qu'un dragon pouvait être plus ouvert que les humains, mais comment leur expliquer que son propre fils, vient à refuser la compréhension que son propre fils s'attelle à une méthode barbare de se battre, bien trop difficile pour le moindre parent dragon de l'époque. Même si cela date autant, il ne leur en veut pas, bien loin de là, cela ne l'a que plus aidé à devenir celui que les années vont révéler, chouchouté par sa soeur, ainsi que sa mère, détesté de l'autre côté, seulement les choses ne sont pas aussi blanches que ce que l'on peut penser, bien sûr que non, c'est donc comme un roman tout à fait prévisible que les choses devaient arriver, avec un léger goût amer dans la bouche. Que d'horreurs auraient pu être évités si il n'était pas né dans une famille de dragons, mais non, les choses ne sont jamais aussi amusantes.
Mais avant tout, pourquoi faire de lui un dragon inutile, non il n'était pas aussi inutile que ses parents pouvaient le penser, bien loin de là, il avait décidé de tout de même prendre un peu de temps pour user un peu de magie, étonnement pourquoi avait il choisi de prendre du temps à apprendre la magie ? Pour devenir ce qu'il n'était pas réellement, cela n'avait pas grand sens n'est ce pas ? Etre un être potentiellement majestueux et décidé à devenir un simple humain l'espace de quelques instants, ou autre chose mais s'éloigner de sa propre représentation, de cet être que ses parents ont toujours voulu voir en lui, lui cela ne l'intéressait pas le moins du monde, il voulait voir le monde, être important pour quelqu'un, pour être quelqu'un au moins une fois dans sa vie, devenir plus qu'un simple souffre douleur.
Ainsi cent longues années de souffrance, de difficultés à supporter tout cela sont passées, mais comme on le dit, le karma vient souvent reprendre ses droits et les années de souffrir ne sont que rarement impayées, comme si il fallait revenir à la réalité un jour, comme si il fallait qu'un jour, le monde s'abatte sur le dragon qui lui avait fait tout ça. Mais est ce que Melkos a souhaité tout cela ? Bien sûr que non, très loin de cela, même tout l'inverse, si il pouvait revenir dans le passé ? Il le ferait et choisirait de revenir dans le passé pour sauver ce temps qu'il aurait pu passer avec eux, mais les rêves ne se réalisent jamais et vivre un cauchemar, c'est souvent à vie.
Chapitre 2 : L'événement déclencheur (L'an 700)
C'est au courant de sa centième année d'existence que l'événement se déroula donc tel un coup de tonnerre qui viendrait tomber dans une plaine vide, venant faire vrombir le sol, comme un coup de poing sur un mur, venant faire briser le miroir qui semblait si parfait, montrant une réalité que Melkos n'avait pas encore admis. Un groupe, des guerriers de cette terre que les Ikhyldiens n'avaient pas encore entièrement marqués de leurs traces, des hommes étaient encore capables de tuer pour le plaisir d'éliminer les éléments les plus dangereux, vouer un culte aux dragons ? Non ce n'était pas tout le monde qui pensait qu'un dragon pouvait être aussi puissant, vivre impunément, non ce n'était pas le cas pour tout le monde, une race qui surpasse toutes les autres ? Cela n'a jamais existé et cela n'existera au grand jamais, seulement, cela a été fait bien trop jeune et la connaissance du monde n'a pas pu être pleinement récupéré.
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Melkos ! Melkos ! Va te cacher, changes toi en humain et fuis avec ta sœur !Une voix venait retentir encore une fois dans son crâne, une fois de plus ses souvenirs laissaient place dans son esprit alors que les événements semblaient si flou dans son esprit, quelque chose manquait dans son esprit, comme si une information lui manquait, une image disparaissait dans son esprit, alors que la voix de sa mère laissait encore une fois quelques échos disparaître dans son esprit perturbé. Soupirant simplement, il avait écouté les ordres de sa mère bien gentiment, fuyant simplement de la grotte où ils avaient pris office pendant tant d'années, ses souvenirs de ce moment ? Des cris, des pleurs, des giclées de sang qui viennent se stopper devant son chemin, son regard n'oubliera jamais cette première scène d'horreur, une première scène qui resta gravé dans cet esprit qui n'oubliera jamais cet événement.
Après avoir couru pendant de longues minutes, il laissait simplement son souffle se faire plus court, arrivant à l'orée de la forêt, en présence de sa sœur, une charmante dragonne par l'habitude, ayant elle aussi pris une forme humaine pour faciliter la discussion, son regard se posait simplement sur elle alors qu'il venait gentiment lui prendre la main. Ou était ce elle qui lui prenait la main ? Quelle heure était il au moment où ils étaient sortis de cela ? Il ne s'en souvenait pas, il avait beau cherché à essayer de se remémorer le moment qu'il avait beau avoir peint maintes et maintes fois, combien de fois avait il oublié ce moment, encore un peu plus comme si son esprit refusait de lui rappeler ce moment où sa jeunesse était encore trop importante. C'est donc en arrivant dans un petit village que l'enfant et la jeune femme vinrent à être recueillis par de simples paysans qui vivaient en ces lieux, alors que la pluie venait à tomber comme un geste d'une force supérieure, donnant à cette situation quelque chose qui se montrait encore plus dramatique.
Même si les questions pleuvaient à son égard, le regard du jeune dragon ne semblait pas quitter la pluie battante, comme à la recherche d'un signe que le monde lui donnerait, comme si il attendait qu'un dragon sorte de la forêt à leur poursuite pour pouvoir les rassurer mais vous vous doutez bien que le monde n'est pas de toute beauté, que le monde n'est pas comme les enfants peuvent l'espérer. C'est donc en un chant à l'unisson que les larmes coulaient sur les joues de Melkos, au même rythme que la pluie alors que sa tendre sœur venait le prendre dans ses bras, il laissait simplement les larmes couler dans le même flot incessant, se réconfortant dans les bras de celle qui restera sa seule famille.
Le lendemain, une troupe de barbare vint arriver se sustenter, ou plutôt piller les ressources qui pouvaient être récupérées, pourquoi n'ont ils rien fait à ce moment là me demanderez vous ? Je ne suis qu'un simple barde qui ne fait que conter l'histoire que l'on m'a donné, la sœur était selon elle encore, une pacifiste endurci et le jeune Melkos n'était pas apte à se battre, encore bien trop jeune pour pouvoir se battre contre cette troupe entière, il avait beau être furieux, il était seul. Il était seul à regarder les meurtriers de ses parents disparaître simplement dans le brouillard qui s'était levé, son regard plein de haine, son regard plein de conviction, celle de se venger un jour de ces hommes et pouvoir un jour donner une leçon aux personnes qui l'avaient ainsi fait souffrir lui et sa sœur. C'est donc dans un simple soupire que sa main vint s'abattre sur un mur, venant légèrement l'entailler, prenant bien vite la direction du terrain d'entraînement. Un homme nouveau était né, si le dragon en lui n'avait pas pu sauvé qui que ce soit, l'humain qu'il allait incarné serait la continuité.
Chapitre 3 : Les larmes ont cessés de couler (L'an 1000)
Les choses n'avaient pas grandement changées en cent ans, cela est une certitude mais aujourd'hui, le jeune homme que l'on pouvait voir n'était plus un enfant non, un jeune homme était né, alors que le dragon avait continué à grandir en lui, les choses n'avaient pas toujours été aisées pendant ce temps, le premier village où ils avaient pris place n'avaient pas pris bien longtemps pour les expulser, quelques années, tout au plus. Mais cela n'avait fait que grandir l'envie de Melkos de devenir quelqu'un de plus grand, celui qu'on pouvait nommer comme un « conquérant », un « Roi », celui qui serait capable de mener les hommes dans des heures encore bien sombres, son regard n'était plus celui d'un simple dragon cherchant la discussion et le non-usage de la magie, le lieu où se trouverait par la suite les Terres d'Ikhyld, un Empire qui deviendrait bien vite immense. Encore à ce moment là, les hommes semblaient encore capables de bien des horreurs face à ses propres compatriotes, comme si l'homme ne manquerait jamais d'occasion de devenir encore plus infâme envers son prochain.
Mais parmi tous ces gens, deux dragons venaient faire leurs actions comme ils le pouvaient, la sœur cherchait à donner envie à son frère d'agir uniquement par des manières beaucoup plus diplomatiques chose que Melkos n'entendait pas de la même oreille, bien loin de là même, le dragon était quelqu'un de bien plus... « compulsif » dirais je ! C'est dans un simple regard à l'égard de sa sœur que l'on pouvait voir le regard d'un homme plus fort, plus puissant, plus entraîné face à la dureté de la vie, ces trois cent longues années n'ont pas servi à rien, bien de loin de là, le dragon prenait un malin plaisir à s'entraîner sur une arme tout à fait étrange selon les barbares de ces temps. Un long katana que l'on nomme encore Nodachi de nos jours, un katana disposant d'une longue lame, alors que la lame était plutôt lourde, il en usait avec une certaine aisance, ayant même surpris pendant de longues années sa sœur qui avait vu son frère devenir un dragon qui ne se revendiquait même plus dragon, non, il se revendiquait humain en premier lieu, comme si sa nature en elle même était devenue nocive.
Vous savez, même si son but n'était pas aussi noble que beaucoup de gens, sa vengeance était recherchée et il voulait donner à ses parents morts des années avant une sépulture ne serait ce que décente, celle qu'ils auraient méritées même si il n'aimait pas son père et son frère, il était bien malvenu que blâmer les morts pour des erreurs du passé. C'est donc en arrivant devant le lieu où cette troupe de barbares avait trouvée un repos qu'il vint à commettre son premier combat ainsi que son premier meurtre, à la suite d'un combat en face à face avec le chef de ces dits barbares, il vint à ôter la vie de l'ancêtre de la personne qui avait pu voler la vie de ses parents, venant récupérer un bien maigre trésor pour beaucoup de gens.
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Mais pourquoi avoir fait ça ? Vous auriez pu simplement nous les demander et ne pas venir à ôter la vie d'un des notres.... vous n'aviez pas besoin de récupérer un simple trésor de guerre si vous étiez allé chassés ces stupides dragons !
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Chasser des dragons ? Vous êtes bien loin du compte, je ne viens pas pour les admirer, ni vous « causer du tort », je ne fais que récupérer les sépultures de mes parents. Rien de plus.
Sans un mot de plus, simplement un dédain assez important, son regard se posait sur ce guerrier triste de voir la mort de son propre père, comme une sorte de cycle qui continuait, rien ne donnait jamais plus de sentiments que la perte d'un de ses proches, sur ce point là, Melkos avait rendu une seule personne triste, comme si il voulait rendre à cette personne la sensation que son ancêtre lui avait donné. Mais ne jamais faire confiance à un homme qui a perdu quelque chose, comme un animal sauvage, il donne toujours un signe assez vivace, même si son père avait voulu un combat en un contre un, il n'était pas aisé d'accepter la perte d'un combat, d'accepter la mort d'un membre de sa famille, mais finalement, il le comprenait. C'est donc dans un mouvement qu'il se souviendra toujours que son regard horrifié vient à se tourner, un regard se posant sur une forme qui s'était posé devant lui, pour bloquer ce coup.
La voyant ainsi tombé à même le sol, une légère traînée de sang se formait peu à peu, la dague planté dans son ventre, alors que le regard de l'homme changeait peu à peu, non aucunes larmes ne coulaient cette fois ci, juste une profonde colère qui pouvait se lire dans cet esprit encore embrumé par la perte de ses parents, les deux crânes vinrent heurter le sable pour venir s'y planter, alors que sa main venait simplement attraper sa garde, la lame venant couper net au niveau de la gorge. Non pas de tête qui ne vient à tomber à ce moment précis, bien pire, une première giclée de sang qui venait maculer le sol alors que l'homme laissait ses yeux horrifiés s'ouvrir face à ce spectacle alors que son souffle coupé par le manque d'oxygène se faisait voir, son corps sans vie et privé de ce délicieux oxygène venait alors s'affaler sur le sol. Aucun regard ne vint se poser sur la tribu, comme si son acte d'une cruauté assez haute n'avait finalement pas ébranlé sa volonté, son regard vint simplement se poser sur le corps de sa sœur, déposant les deux cranes à sa ceinture, les bloquant avec des cordes, son réflexe vint bien vite de la récupérer pour l'amener dans un lieu plus calme.
C'est donc avec une hâte très grande que le dragon venait pour la première fois, se soucier avec beaucoup d'importance de la personne qui l'accompagnait, était il dans le faux finalement ? Était il simplement un concentré d'une pensée que ses parents voulaient lui éviter en se dirigeant trop vers les arts martiaux ? Peut être bien, il ne le savait pas le moins du monde la seule chose qui comptait à ce moment là, c'était de la soigner, c'était de la sauver, il ne fallait pas qu'il finisse seul, il ne voulait pas dessiner, il ne voulait pas peindre avec le propre sang de sa sœur. Non bien sûr qu'il ne ferait jamais ça, ce qu'il voulait insinuer à ce moment là, c'était de ne pas être le seul sur le tableau de sa vie actuelle, il voulait à tout prix éviter cela. C'est donc comme un petit frère attentionné qu'il prit le temps, celui de la soigner, de la dorloter, de l'aimer comme il aurait toujours dû aimer cette sœur qui voulait seulement son bien, même si ces moments étaient rares, c'est ainsi qu'il grandissait toujours un peu plus, devenant peu à peu un adulte, celui qu'il aurait toujours dû être.
Ainsi en reprenant la route après quelques mois de survie et de chasse, pour sustenter ces deux dragons, leurs pas continuèrent de fouler les terres de ce futur empire, le dragon ayant changé, pas entièrement bien sûr, les choses ne sont pas aussi aisées et le changement ne se fait pas en un simple claquement de doigts. Il fallait bien plus de temps et c'est donc en continuant son entraînement martial que l'homme venait à commencer quelque chose de plus, celui de prendre le chemin de la connaissance, finalement si il devait être un conquérant, ou bien même quelque chose comme un roi, peut être pouvait il admettre le fait de ne pas faire cela uniquement par la force ? En tout cas, il avait pour le moment bien compris son erreur et c'est donc en toute honnêteté qu'il continuait son chemin avec à ses côtés sa sœur, le cœur plus serré de comprendre le chemin qu'il lui restait à arpenter.
Chapitre 4 : Le début de la véritable aventure (L'an 1200)
Les années avaient passées, petit à petit, l'homme prenaient peu à peu de la confiance en lui, laissant simplement ses combats se faire de moins en moins resserrés, le dragon prenait plus grande partie des propos de sa sœur, ne faisant finalement plus office de simple brute sans cervelle, le jeune homme devenait peu à peu un adulte beaucoup plus tempéré de temps en temps. Il regardait simplement le monde comme il aurait toujours dû le regarder, comme celui d'un homme qui savait s'amuser et pour autant réfléchir par moments, même si il n'était pas selon lui le représentant des dragons, il devait tout de même être capable d'être plus qu'une brute assoiffé de sang, non il ne voulait pas ressembler à tous ces idiots qu'il avait pu affronter. Non il fallait qu'il soit plus prompt à comprendre les sentiments de son prochain, ce n'était pas aisé, mais il le fallait pour grandir, il le fallait pour devenir quelqu'un d'assez important à sa propre vision.
C'est donc durant deux cent longues années que l'homme ne restait pas dans son coin, non il n'était pas aussi idiot, aux côtés de sa sœur, l'homme commença à construire quelque chose, plus qu'une simple impression de devenir un grand manieur de Nodachi, non sans réellement se soucier à ce moment précis de tous les empires qui se construisaient, l'homme vint se poser sur les Îles de l'Est, futur acquisition de l'empire Ikhyldien pour construire sa ville, construire cet « Empire », si irréaliste aux yeux de sa sœur, mais un rêve d'enfant. Ainsi en ayant l'aide de quelques tribus dont il avait gagné les grâces dû à ses capacités martiales, cette ville commença peu à peu à se créer, laissant peu à peu un lieu inutilisable devenir un nouveau lieu où les bâteaux de pêcheurs pouvaient se poser, bien sûr comme toute ville, la création ne se faisait pas en un simple claquement de doigts et le temps posa les briques d'une ville devenant peu à peu importante. Bien sûr, pour beaucoup, ceci n'était finalement pas plus qu'une tribu de barbares aux yeux de beaucoup, mais pour lui et Elincia ? C'était un rêve, un monde qui se construisait petit à petit, leur monde.
Sans prendre une ampleur digne d'un Empire tout entier, la ville qui ne faisait que plus grandir avant de devenir quelque chose de plutôt important, quelque chose dont ils pouvaient être fiers, bien sûr les choses n'étaient pas aisés, les gens voyaient bien en eux quelque chose de surprenant, ce sentiment de ne jamais les voir vieillir alors qu'ils venaient à dépérir petit à petit. Cela ne fit que monter un peu plus un sentiment d'insécurité chez le peuple, ayant peur de tant de choses en ces temps difficiles, des espions ? Des monstres venus pour les dépouiller ? De simples arnaqueurs qui n'auraient que comme seule recherche de les pousser à vivre pour l'éternité à leurs côtés comme des vampires ? Non tout n'était pas aussi facile, c'est donc bien vite que les choses commencèrent à malgré tout décliner, Melkos ne voulait pas dévoiler sa véritable identité, comme une sorte de tabou qui pouvait lui remonter, les souvenirs de son enfance n'étaient pas aussi simples à supporter qu'il aurait pu le penser, mais quelque chose vint lui donner un peu de courage, une chose que beaucoup pouvait trouver surprenant, mais la peinture lui donna un échappatoire.
Ainsi bien vite, deux éléments vinrent à être crée à ce lieu qu'ils avaient tout deux nommés « Auj Oule », nom très surprenant quand on ne connaissait pas ce petit dialecte qu'ils avaient tout deux crée, comme une sorte de langue qu'ils ne pouvaient parler que tous les deux, le nom était assez simple à comprendre quand on connaissait le secret. « Havre de Paix », voilà la traduction littérale de la ville qu'ils avaient pu crée, nom assez enfantin n'est ce pas ? Mais sachez bien qu'ils s'en moquent bien tout deux, comme si cela ne pouvait pas les toucher, ils voulaient simplement créer quelque chose qu'ils avaient tous les deux au fond de leur cœur, un lieu où les dragons, les humains, les vampires, tout le monde pourrait vivre ici, tant qu'ils ne cherchaient pas plus d'éléments que convenu, il n'y aurait jamais de soucis. C'est donc à la création de la bibliothèque et d'une sorte de « musée », résumant de nombreuses histoires, celles de dragons qui courraient mains dans la main, comme une auto-biographie en peinture, un simple rêve de sa part, celle de relater son histoire.
Ainsi petit à petit, la haine qui naquit dans l'esprit des gens vint bien vite remplacé par une curiosité latente, comme si ils cherchaient à comprendre les croquis que Melkos essayait de créer avec une certaine ingéniosité, sans jamais réellement donnés plus de détails dans les expressions, les éléments qui pouvaient être vus dans ces peintures. Jusque là, finalement, une seule chose manquait dans ce petit Empire qui se créait sur ces terres, une seule chose un peu égoïste mais une population encore plus grande, quelque chose de plus important qu'une simple petite troupe de gardes qui se battraient pour sauver leurs petits bouts de terres, de simples paysans camouflés sous les attraits de véritables chevaliers. Rien d'assez fameux, mais encore aujourd'hui, il était fier de voir ces humains se battre corps et âme face à de telles difficultés, sans jamais baisser les bras, pour cela, il était fier d'être leur Roi.
Chapitre 5 : Balthazar l'infâme et l'évolution (Entre l'an 1450 et l'an 1550)
Ce nom encore aujourd'hui lui glace le sang, pourquoi me direz vous ? Car sans réellement s'en douter, l'homme vola chez lui quelqu'un d'assez important, une femme qu'il n'aurait jamais voulu voir partir de ses yeux, cette femme enceinte, qui avait enfin trouvé une situation assez digne de sa beauté, ainsi que de son état venait de disparaître. Oui Messieurs, Mesdames, vous ne vous trompez pas, comme il avait toujours eu l'habitude de faire, du chantage envers ce dragon qui pour la première fois, voulait bien montrer ses crocs, mais comme les pieds et les mains liés, son regard ne montrait qu'une haine que plus importante à mesure de continuer sur ce chemin. Ainsi, sans jamais réellement suivre ses ordres, l'homme ne pouvait finalement pas se rebeller contre lui alors qu'il ne rêvait que de lui trancher la gorge, mais le mérite ne lui reviendrait pas, non.
Par contre, le jour de la bataille, un dragon vint à atterrir non loin du camp d'Akkaton pour venir pour la première fois, se battre sous les couleurs unis d'une seule armée, non pas sans étayer les suspicions de certains, il vint bien vite à se changer en l'homme qu'il avait toujours eu l'habitude d'être, son armure sur le dos, son Nodachi entre les mains, le regard qu'il avait n'était plus celui d'un simple guerrier non, mais celui d'un dragon à la recherche de sa sœur. C'est ainsi en première ligne de la guerre qu'il fonçait aux côtés de puissants guerriers sur cette guerre qui n'avait finalement que pour but de rendre la liberté à tant de gens, faire cesser les actes de cet homme qui était apparu et avait rendu la vie impossible à tant d'éléments, il n'était plus temps de rester dans l'ombre, plus personne ne pouvait rester les bras croisés.
Ainsi durant tout le long de la bataille, il était resté non loin de la première ligne, cherchant à apporter son assistance au moindre guerrier qui avait pu croiser sa route, sans jamais se montrer finalement l'atout dans cette bataille, il s'était un peu montré comme le bouclier que certains n'avaient pas à leurs bras, bloquant les attaques que certains n'avaient pas pu voir. Mais sans jamais rester au même positionnement, son combat était plus sur toute la largeur alors que son regard s'abattait comme un militaire sur toutes les possibilités, il essayait de se rendre le plus utile possible sans bien sûr déranger les autres personnes avec qui il était sur le champ de bataille, ses pas ne faisaient que résonner sur ce sol qui s'imprégnait un peu plus de sang encore et encore. C'est à la suite d'une bataille difficile que son trésor vint enfin découvert, laissant un large sourire s'échapper alors que son corps mutilé par la bataille se voyait, son armure imprégné d'un rouge sang, s'effondrant donc dans les bras de sa sœur, comme un enfant heureux mais exténué.
Peu après la bataille, de nombreuses unités qu'il avait pu voir durant la bataille vinrent se diriger dans la ville qu'il avait construite, rendant peu à peu honneur à ses capacités martiales réunissant une troupe de guerriers qui se montraient finalement plus apte à protéger cette ville, c'est dans les années qui continuèrent que la naissance d'un nouveau membre de la famille le remplit de joie. Son neveu vit donc le jour suite au mariage de sa sœur, avec un confrère dragon qui était venu à la suite de cette bataille, une très légère renommée s'était construite à son égard, d'un homme capable de laisser passer son intégrité physique à la place d'autres éléments, petit à petit, l'homme qui n'était finalement qu'un petit « Roi » de pacotille, devenait quelqu'un, un véritable homme. Mais comme tout royaume, comme tout élément qui pouvait un jour être vu dans les histoires, comme si on pouvait le voir dans un Comte pour enfant, il ne faut jamais croire que les rêves restent comme si de rien était, cela n'est jamais le cas et il l'apprendra donc ainsi à ses dépends.
- Chapitre 5 : La protection et la fin d'Auj Oule, un monstre est né à Ikhyld (Entre l'an 1600 et l'an 1800)
Ces années vinrent à se montrer particulièrement difficiles pour Auj Oule, comme une méthode d'envahissement, Eylïnster ne faisait que chercher à récupérer de plus en plus de terre, pour essayer d'agrandir son territoire, ce petit royaume de quelques milliers d'habitants vint bien vite à devoir supporter les assauts répétés de cet empire, mais bien sûr, il n'était pas dans les projets du dragon de laisser tomber dans d'autres mains, ce royaume qu'il avait cherché à crée. Ainsi à de multiples reprises, il avait pu prendre les armes face à une armée de plus en plus grandissante, des guerriers acharnés, de véritables brutes capables de montrer les crocs pour réussir leurs propres missions, quelque chose d'impressionnant que Melkos n'avait jamais pris de façon dérisoire, au grand jamais, il prenait tous ses adversaires de façon égale. C'est donc à de multiples reprises que le combat vint à apparaître sur cette île qu'ils avaient en grande partie pris, jusqu'à ce que le terrible jour n'arrive, les assauts répétés ayant peu à peu détruit la ville qui ne faisait que reculer sur la colline, sans jamais lâcher.
Mais ce jour là reste encore ancré dans l'esprit de Melkos, la journée était au beau soleil, alors que son regard se perdait simplement sur la plage, encore envahi par les guerriers, la troupe qu'il avait pu formé avait malgré tout pris un grand coup mais les assauts de Eylïnster se montrait peu à peu moins puissant, comme si quelque chose se passait. C'est donc avec un air assez fermé qu'il laissait donc son regard se posait sur cet assaut fatal, celui qui provoqua la fin de cette cité, la fin de tout ce qu'il avait pu construire, encore aujourd'hui, pour lui, il n'était que l'unique fautif et ne pouvais se pardonner d'avoir une telle chose. Ainsi, laissant donc pour la première fois son Nodachi dans la salle du trône, les portes de pierre venaient s'abattre une dernière fois devant les yeux de la garde, alors que ses pas commençaient à se placer en première ligne, son regard une nouvelle fois très motivé, peut être même trop face aux horreurs qui s'étaient passées. Il était un guerrier et une dernière fois, il devait prendre les armes pour défendre son peuple, défendre son havre de paix.
Se changeant lentement en dragon sous le regard assez surpris de ses gardes, sa voix venait glisser hors de sa gorge pour rassurer sa troupe, venant alors battre des ailes, un premier souffle s'apposant sur les guerriers qui venaient de débarquer sur la plage, son regard était brillant, même si il n'était pas un dragon, il ne pourrait jamais oublier cette sensation. C'est donc dans un mouvement d'ailes qu'il venait s'éloigner un peu de toute la situation, commençant à survoler les rues encore utilisées de la ville, même si abandonnées dû à l'attaque qui devait se dérouler. Etre vide, vous devez vous en douter non ? Mais bien sûr que non, les gens ne font jamais réellement ce que l'on demande quand il faut le faire, c'est donc à cause de cela que les choses vont empirer, comme une mauvaise scène de théâtre qui se déroulerait, comme un mauvais Roman que l'on pourrait venir à lire, des choses si prévisibles, que même les gens pourraient voir venir, mais pas aujourd'hui, son esprit n'était pas préparé à une telle éventualité.
Continuant donc sa tâche, son souffle venait donc s'échapper dans la rue principale, les guerriers qui étaient venus, n'ayant pas pensé à l'éventualité d'avoir un dragon en face d'eux, comme si les informations ne passaient plus aussi biens dans cet empire, comme si quelque chose clochait, ils vinrent à reprendre route vers la mer, fuyant la queue entre les jambes. Mais le mal était fait et c'est en se changeant à nouveau en humain qu'il pouvait donc laisser son regard se poser sur un corps calciné, celui d'un enfant, sous les cris d'une mère horrifiée qui venait le heurter au niveau du coude durant sa course, les pleurs remplaçant bien vite les cris, alors que le corps était méconnaissable, mais bien trop petit pour être celui d'un adulte. Sans réellement pouvoir dire quoi que ce soit, ses lèvres vinrent à lentement s'écarter, comme pour essayer de prendre parole, son bras se tendant lentement, comme pour essayer d'apporter son soutien, bien vite stopper par une mère hystérique, une voix acide et désagréable sortant de ses lèvres sous son regard stupéfait.
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Vous n'êtes rien de plus qu'un monstre Melkos ! Vous n'hésitez pas à sacrifier votre peuple, pour le simple bien être de votre royaume ! Un havre de paix ? LE SIMPLE DESIR D'UN DRAGON D'AVOIR DES ESCLAVES ! RIEN DE PLUS !Sans rien dire de plus, les larmes vinrent couler sur les joues de Melkos, sentant bien que ce sentiment venait se partager dans tous les gens qui avaient assistés à la scène, il ne pouvait rien faire de plus que reculer, venant simplement faire preuve d'une révérence, assez sobre, aussi bas qu'il le pouvait, la peine resserrant son cœur. Commençant donc à se diriger vers la salle du trône, le regard des gens se posaient sur lui telles des dagues que l'on venait planter sur son corps, comme des regards inquisiteurs détestables, comme si il était le fautif de tous les maux de ce monde, il n'avait pas eu le courage de dire plus, ou plutôt pas la motivation pour en dire plus. Peut être aurait il dû montrer aux gens qu'il n'était pas ce qu'ils pensaient, peut être aurait il dû sortir de son mutisme à ce moment là, tant de questions auxquelles il n'aurait jamais de réponses, sa tête baissée, il ne faisait que rejoindre cette salle du trône, sans qu'un mot ne sorte de sa bouche, sa sœur prenant finalement le rôle de diplomate sur ce coup là.
Mais comme une marque indélébile dans cette histoire, dans une ville ravagée, sous le regard du peuple qui le considérait comme un simple monstre, les semaines suivantes vinrent bien vite montrer la fin d'Auj Oule, le peuple ne faisant que donner à Melkos le titre de monstre, bien vite même sa garde ne vint plus avoir confiance en cet homme. Ainsi durant l'année qui continua après cette bataille, seules quelques éléments encore proches de Melkos, sa sœur, son fiancé et son fils, venaient prendre la protection de Melkos dès lors qu'il était appelé « Le monstre d'Auj Oule », ne pouvant finalement que bien peu se défendre face aux accusations, le moral bien trop bas pour ne serait ce que trouver la force de répondre.
C'est donc durant de longs mois que le dragon sombrait peu à peu dans la peinture, ressassant les belles années que la ville pouvait avoir eu, ayant laissé ses proches le quitter, finalement seul dans ce lieu qui était devenu son propre recensement de toutes les choses qui s'étaient passés. Nous revenons à une scène que je vous avais cité un peu plus tôt, mais cette fois ci, la réalité sera dite, c'est ainsi en quittant la salle du trône, avant que Ikhyld ne puisse venir pourparlers avec lui, il savait d'ores et déjà qu'il devrait donner ce contrôle aux Ikhyldiens, c'est donc en fermant les portes de pierre, qu'il reprenait son Nodachi, les tableaux entourant la salle du trône. Reprenant sa forme de dragon, presque dégoûté de devoir devenir à nouveau celui qu'il était réellement, il quittait donc cette ville, son « Havre de Paix », étant finalement devenu un simple tombeau.
Chapitre Final : Melkos le vagabond et la rencontre avec mon auguste personne (L'an 1800 à l'an actuel)
Bien sûr, vous vous doutez bien que l'homme qui a raconté tout cela a un nom, je me prénomme Jaskier, barde de mon temps, Elfe que je suis, j'espère avoir pu vous donner envie de connaître l'individu en question, même si il n'est pas aisé de discuter avec lui, l'homme n'est plus celui qu'il avait pu être par le passé, nous nous sommes mêmes connus autour d'une tasse de Saké. L'homme n'est plus le dragon qui était à la recherche d'une création invétérée d'un royaume, non bien loin de là, actuellement à la recherche d'un simple travail, vous pourrez le trouver dans le pays qui se prénomme Eïrn, à la recherche d'un nouveau défi qui ferait bouillir son sang comme par le passé. Aidant les aventuriers, ainsi que les commerçants de passage, ne vous attendez pas à voir un dragon sur votre passage non, il refuse catégoriquement de devenir à nouveau un dragon durant un combat.
Si vous souhaitez plus de réponses, recherchez bien un homme à la chevelure noire et aux yeux violet, il n'est pas difficile de le trouver si vous le souhaitez, actuellement dans ce pays, son pays n'est plus quelque chose de bien précis, il vagabonde seulement à la recherche d'un but, de quelque chose pour s'excuser de son meurtre en son temps. Pour ma part, permettez moi de vous fausser compagnie et n'hésitez pas à vous diriger vers la cité perdue d'Auj Oule, quelques tableaux se trouvent encore là bas, vous comprendrez ainsi certaines choses sur cette histoire qui peux passionner comme ennuyé.
Liens : - Soeur de Melkos, toujours vivante, Elincia réside à la Cité de Jade, elle a laissé naître deux magnifiques petits dragons, faisant que Melkos est l'oncle d'un petit dragon et d'une petite dragonne, toujours posé et très réfléchi, assez différent de son frère, elle a toujours été là pour lui, avec le plus grand des plaisirs.