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Orzian, engrenages et arcanes
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L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo]
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 :: Mémoires d'Orzian :: Sujets périmés :: Rps terminés
MessageSujet: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyLun 24 Sep - 15:30
La rébellion. Autant un fléau qu'une bénédiction pour les gouvernementaux Teïderiens, après tout, s'il n'y avait pas l'existence de cette rébellion les nombreuses purges, chasses à l'homme et différentes militarisations et privations du régime perdraient en légitimité. Cela n'empêchait néanmoins pas le Royaume de lancer de nombreuses chasses contre ces opposants au régime et il n'était pas rare que la majorité des rebelles finissent leurs jours dans la prison d'Orzus ou planter sur une pique Teïderienne.

Car ces hommes et ces femmes qui complotaient contre le régime avaient perdus tout droit de se valoriser du nom sacré de Teïder. Ils n'hésitaient d'ailleurs pas à salir le nom des coutumes du Royaume, se cachant derrière de prétendues oppositions politiques pour fricoter avec les étrangers et les non-humains, ils trahissaient là la mémoire de leurs ancêtres et la bénédiction suprême du Père de la Souffrance. Mais en ce mois de Decrembeïs, tout une branche de la rébellion payeraient pour les méfaits qu'eux et leurs semblables avaient pu commettre.

En effet, un repère funeste de l'opposition avait été découvert par les services de renseignements Teïderiens. Pire encore, ils avaient commis l'erreur de se trouver sur les territoires administrés du Premier Administrateur, un prince de sang royal qui plus est. Ce dernier avait pris la décision de mater personnellement le lieu de la révolte : Le Bourg de la Charogne.

11 Decrembeïs 1999, Bourg de la Charogne – Province de Şoara, Royaume de Teïder.

Le camp militaire Teïderien était plongé dans la pénombre, l'aube n'était pas encore levé et pourtant, l'activité du camp se faisait ressentir partout. Les troupes préparaient leurs armes et finissaient de s'équiper tandis que les dresseurs de monstre s'assuraient que leurs créatures soient suffisamment affamées pour pouvoir constituer de redoutables bêtes de guerre dans le combat qui approchait. La tente de commandement était situé au centre du camp dans un petit fortin qui avait été aménagé afin de protéger le centre du camp et son commandant.

Autour d'une petite table se trouvait les différents commandants de l'expédition, le commandeur dirigeant la petite troupe d'un millier d'hommes qui avait été déployé ainsi que ses plus loyaux officiers qui pouvaient apporter un avis intéressant. Il y avait également la présence d'un agent des renseignements qui devaient servir à fournir autant de renseignements que possible et qui pourrait même infiltrer des hommes au besoin. Le tout était bien entendu diriger par une personne aux qualités aussi exceptionnelles que modeste : Le Prince Vlad Nebojsa. L'assemblée n'était pourtant pas complète puisqu'ils attendaient la venue d'agents de l'Inquisition qui seraient chargés d'aider à mater cette rébellion, après tout, il n'existait pas de meilleurs stratèges.
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyLun 24 Sep - 17:02
Le camp militaire Teïderien réveillait dans une ambiance malsaine et cruelle, comme à son habitude. Ivan Corvo n'avait pas dormi de la nuit, trop occupé à extorquer des informations à un prisonnier de la veille. Il était un tortionnaire de renom, enfin un Purgateur zélé, œuvrant pour le Père de la Souffrance et son Roi.

C'était un jeune garçon de huit ans. Le jeune homme avait été surpris par la milice entrain de passer des messages dans les ruelles de Valcan, un petit village de quelques milliers d'habitants situé dans les territoires du Grand Administrateur et Prince de Sang, Vlad Nebojsa. Corvo apprit que ce village servait de relais entre le Bourg de la Charogne et les autres cachettes rebelles. Les services de renseignements avaient été prévenu, mais c'était à l'Inquisition que revenait le privilège de questionner ce jeune bambin frayant avec le pêché. Certains auraient pu considérer que ce garçon était lui-même une victime de ces satanés rebelles, mais Corvo n'était pas de cet avis. En choisissant de comploter contre son divin Roi, le passeur s'était rendu coupable d'apostat et de trahison envers la Couronne. Il avait huit ans et il allait devoir expier ses pêchés.

Au premier abord têtu et rebelle, n'hésitant pas à provoquer son confesseur, le jeune garçon succomba sous la douleur lorsque Corvo lui arracha un ongle avec une pince. Les cris résonnèrent dans la pièce, des râles et des insultes. Le Purgateur n'y prenait pas de plaisir particulier, il le faisait pour sauver son âme pécheresse, tout ce qu'il faisait été dans son intérêt. Tel était la volonté du Père de la Souffrance, une vie de douleur et de mutilation, pour une éternité de bonheur. Le jeunot ne se contenta pas de parler de ses actions illicites, il les chanta entre des cris et des lamentations, créant une symphonie délicate et poétique, se mêlant aux craquements de doigts qui se faisaient écraser à coup de burin. Ce garçon n'avait que huit ans et plus jamais il ne reverrait ses parents.

Il s’appelait Quinlan, il venait du Bourg de la Charogne, un petit village miteux et sans réel intérêt, quasiment dépourvu de miliciens et de forces de l'ordre, récemment transformé en place forte par des groupes récalcitrants et séditieux. Prévenu par les agents des renseignements, l'Inquisition s'était mise en chasse dans les alentours, jusqu'à Valcan où le jeune homme fut attrapé. Quinlan était mûr comme un fruit que l'on pouvait cueillir.

Un autre Inquisiteur s'avança vers Corvo, lui glissant à l'oreille que l'on attendait plus que lui dans la salle de commandement. Un membre de la famille royale se chargeait en personne de cet affaire, et pas n'importe lequel, il s'agissait de l'un des Administrateurs du Royaume. Bien qu'il avait d'autres informations à obtenir, le religieux estima que faire attendre le Prince ne valait pas les informations qu'il pourrait obtenir. Il finirait cette affaire après. Ivan Corvo se dirigea vers la salle de commandement, accompagné des trois autres inquisiteurs qui l'avaient suivis. Les membres de l'Abbaye de l'Expiation étaient facilement reconnaissable à leur vêtements noirs et à au masque doré que les Inquisiteurs devaient porter. Les Purgateurs, étant mieux gradé dans la hiérarchie religieuse, n'en portaient pas.

Le Prince les attendait à une table, entouré par un membre du renseignement, facilement reconnaissable à leur tenue lorsqu'ils étaient en débriefing, un commandement militaire composé de plusieurs officiers et du Commandant en Chef des armées déployés pour cette opération. La délégation Inquisitrice se prosterna devant le Prince, attendit la permission et Corvo prit place, alors que ses compères se placèrent debout derrière lui.

« Votre Majesté Princière, nous vous prions de bien accepter nos excuses concernant ce retard inadmissible, cependant la milice nous a remis hier, comme vous le savez, un jeune garçon participant à des actions illicites et pécheresses de trafique d'informations aux bénéfices des hérétiques et autres apostats rebelles. Nous vous transmettrons ses aveux lorsque nous en aurons terminé avec lui, qu'il aura reconnu et expié toutes ses fautes. Vous pourrez, bien évidement, vous joindre à nous si vous souhaitez entendre de vos oreilles ses terribles aveux qui mettent son âme dans une situation dangereuse. Cependant, l'Inquisition considère que l'âme de l'enfant pourra être sauvé, au prix d'une très lourde et bienveillante souffrance. Nous préconisons de libérer son âme de son enveloppe charnelle, ce soir, dans les flammes purificatrices de notre Père-Tout-Puissant. »

Corvo s'était adressé au Prince d'une voix plate et dénoué de la moindre émotion, son regard était dur et pénétrant alors qu'il scrutait les réactions des autres personnes autour de la table.
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyLun 24 Sep - 20:22
Les Inquisiteurs avaient su se faire un nom au cours des derniers siècles au sein du Royaume de Teïder. Que ce soit par leur zèle reconnu envers le Père de la Souffrance, leur froideur calculée envers leurs interlocuteurs ou leurs redoutables chasses d'hérétiques et tortures particulièrement cruels. Il n'existait sans doute pas plus sadique et torturé que les Inquisiteurs, pourtant, entre les mains de la Royauté et du Clergé, ils étaient devenus une redoutable arme à utiliser dans de nombreuses circonstances. Traqueur, tortionnaire et combattants, ils avaient une réelle utilité dans le genre de mission dont s'était aujourd'hui chargé le Prince-ministre.

Ce dernier était en train de regarder la carte qui avait été dressé sur la table alors que les Inquisiteurs arrivèrent enfin dans la petite zone de commandement, ils étaient quatre, cela serait largement suffisant pour la tâche qu'ils auraient à accomplir. Car outre avoir de bonnes compétences en cas de combat, leur seule présence suffirait à instiller la peur dans le cœur de l'ennemi mais également dans les effectifs Teïderiens, la présence d'un Inquisiteur était un atout majeur pour le moral des troupes.

Se prosternant comme ils le devaient devant le Prince, pour le plus grand plaisir de celui-ci, il n'y avait pas plus grande satisfaction que de voir des êtres inférieurs se prosterner devant un membre de la famille royale. D'autant plus que souvent au sein du clergé, certains osaient prétendre la volonté du Père de la Souffrance. Il se contenta d'un sourire avant de faire signe aux Inquisiteurs de se relever et de prendre place. Écoutant attentivement leurs explications, il retint un sourire à la mention de ce rapport, typiquement dans les classiques de l'Inquisition. S'il y avait bien des hommes dont on ne pouvait espérer la pitié, c'était eux : ils allaient jusqu'à torturer, sans hésitation, un jeune garçon.

Ce bûcher serait un signal adéquat à la rébellion et à toute la zone, il donna donc de claires instructions :

    « Faites dresser un bûcher sur la plus haute des collines environnantes, je veux qu'au coucher du soleil, la miséricorde du Père de la Souffrance s'abatte sur toute la région. Ce sera un signal clair à tout ceux qui, dans la région, doutent de la présence de ses serviteurs ! »


Il suffisait désormais à l'Inquisiteur de se charger de l'organisation, sans pouvoir néanmoins personnellement accompagnés le groupe qui s'occuperait du bûcher. Clôturant le sujet, le prince fit signe à l'agent des renseignements de débuter :

    « Merci, Votre Excellence. Comme vous devez tous le savoir, les agents de nos services ont repérés, il y a une semaine, une des principales caches de la rébellion dans la province. Cela fait plusieurs mois qu'ils prospèrent au sein du Bourg de la Charogne, éclipsant notre autorité de celui-ci et portant bien son nom, y permettant à de nombreux rebelles et non-humains d'y vivre.

    D'après les derniers rapports, les effectifs des rebelles se porteraient à plusieurs centaines, néanmoins, il faut compter à l'intérieur de cela, des familles et des vieillards. Au mieux, nous ferons face à une centaine de potentiels adversaires. Nous avons également repéré deux mages au sein de leur formation et un certain nombre de non-humains, bien sûr. Ils sont au courant de notre présence et sont probablement en train de planifier une évacuation pendant que nous parlons. »


Ayant fini, l'agent laissa la parole à quiconque souhaitait la prendre. Le Commandeur fut le premier à s'exprimer, à défaut de recevoir un quelconque signal en provenance du Prince qu'il aurait pu interpréter comme une volonté de prendre la parole :

    « Comme vous l'avez exigé, mon corps est à votre disposition Excellence. Un millier de Soldats seront disponibles pour cette opération et nous nous ferons un plaisir de mater cette vermine pour le Roi ! »


Frappant de son poing sa poitrine, rapidement imité par ses seconds, il faisait partager son enthousiasme quand au combat qui allait arriver. Les rebelles n'avaient pas la moindre de chance, c'était évident, mais ils ne visaient pas la victoire, ils souhaitaient faire évacuer le plus de monde possible. Tout les regards se tournaient maintenant vers les Inquisiteurs, le Prince souhaitait visiblement laisser s'exprimer tout les partis avant de faire part de ses instructions.
Spoiler:
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyMar 25 Sep - 15:51
Les quatre Inquisiteurs étaient impassibles alors que les militaires exultaient leur détermination à mater ces rebelles. Corvo n'était pas de ce genre, il se contenta simplement d'hocher la tête pour signifier son assentiment à cet objectif. D'un geste de la main, le Père-Capitaine signifia à l'inquisiteur à sa droite de se retirer pour commencer les préparatifs logistiques au bûcher du soir, espérant que la réunion ne s'éterniserait pas, sans quoi il n'aurait pas le temps de soutirer à l'enfant des informations complémentaires. « Si jeune ... », pensa-t-il, le Purgateur s'était promis de le faire expier pour sauver son âme éternelle avant le moment de sa libération spirituelle. Les Inquisiteurs sont bergers qui ramènent les brebis sur le droit chemin, supprimant les brebis galeuses en leur offrant la possibilité de se racheter dans la douleur.

Le rapport d'espionnage était complet et instructif, bien que rien d'extraordinaire n'avait été constaté. C'était des ignorants, des fous, des infidèles, qui n'avaient pas conscience de la gravité de leurs actes devant la fureur du Père de la Souffrance. Les membres du haut-clergé s'inquiétaient : plusieurs rapports démontraient que les révoltes se faisaient de plus en plus fréquentes, bien que l'on soupçonnait, pour ne pas dire savait, que le gouvernement utilisait et entretenait ces révoltes pour justifier leurs mesures drastiques et austères en matière de liberté et de police. Les consignes de la Commission du Saint-Office étaient simples : l'Inquisition devait faire un exemple de ce village pour rappeler à la population que l'on pouvait pas sombrer dans l'apostat sans échapper à la colère du Père de la Souffrance.


« Le Haut-Clergé observe cette affaire avec le plus grand intérêt, d'où notre présence ici, votre Excellence. Nous sommes inquiets de la recrudescence de ces manquements de Foi, qui sapent la confiance du Père de la Souffrance en ses enfants. L'Eglise est inquiète, notre Roi est inquiet, vous l'êtes vous-même, d'où votre présence ici, votre Excellence. Cette affaire ne présente aucuns risques directs, ce n'est qu'une rébellion mineure parmi d'autres que vous avez déjà réprimé. Cependant, certains courants rebelles semblent, ne pas se faire à l'idée, des sanctions pouvant être encourus, ou des lésions que ça engendrera sur leurs âmes, ce qui les a poussé à inciter des croyants à renier leur foi pour des considérations aussi secondaire que leur bien être, la richesse ou de la nourriture. Un vrai croyant connait le véritable bonheur seulement dans la souffrance et la servilité envers notre Roi et notre Père. »

Corvo parcourra l'assemblé de son regard froid, à l'exception du Prince naturellement, sachant pertinemment de la gravité et de l'horreur des paroles qui allaient suivre, mais désireux de montrer sa détermination et, à travers lui, la détermination des autorités religieuses, à mettre fin à cette hérésie qui gangrène le pays.

« C'est pourquoi, nous avons été mandaté, par le Grand Inquisiteur en personne, afin de vous transmettre ses recommandations et ses attentes. Ces chiens, et je reprends le terme employé, doivent payer leur audace et expier dans la douleur. Nous recommandons, à votre Excellence, de massacrer les fuyards, de noyer les enfants et les vieillards dans les marais, de brûler les habitations et les quelques villageois qui s'y cacheraient encore, ainsi que de détruire toutes traces du passage, ou de l'existence, de ces rebelles dans les parages, qu'ils n'aient jamais existé. Un exemple qui satisfera très certainement l'Avatar de la Douleur et notre guide suprême. Voilà nos recommandations, nous sommes certains que votre Excellence saura apprécier avec justesse notre position et nous nous en remettons à sa décision. »


Le Père-Capitaine inclina la tête, en prenant soin de ne pas croiser le regard du Prince, afin de lui signifier qu'il avait terminé sa plaidoirie et qu'il rendait la parole à son légitime propriétaire.
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyMer 26 Sep - 18:42
A la mention du Père de la Souffrance et des pensées de la famille royale, le Prince ne put s'empêcher de lâcher un sifflement d'agacement. Ce genre de discours, l'Eglise et l'Inquisition pouvait se le permettre auprès du peuple inculte et inférieur, mais face à un membre de la famille royale, c'était de l'arrogance pure que de penser pouvoir interpréter les pensées du Père de la Souffrance et l'engeance supérieure qu'était la famille royale. Il n'était de plus pas en présence du Grand Inquisiteur ou d'un haut membre du clergé, non, il s'agissait l'un des Inquisiteurs parmi des dizaines, aussi respecté puisse-t-il être.

Par pure politesse, il laissa l'Inquisiteur finir d'exprimer son point de vue. Ce dernier recommandait d'être impitoyable envers les traîtres et les hérétiques, rien de bien inhabituel dans une purge comme il allait se dérouler d'ici quelques heures. Aucuns d'entre eux n'auraient la pitié d'être épargné, ils avaient hébergés des non-humains, complotant ainsi contre l'Humanité toute entière et pire encore : ils avaient pour projet de s'opposer à la volonté du Roi, toute puissante à Teïder. Vlad posa sa main sur la table et observa ensuite l'Inquisiteur avant de répondre froidement :

    « Inquisiteur, ne pensez plus pouvoir interpréter les pensées du Père, du Roi ou de moi-même. Vous n'êtes pas en présence de n'importe qui. »


Il fit ensuite glisser lentement sa main jusqu'à un pion situé au centre de la table, ce dernier représentait les forces de la rébellion ou plus précisément : leur QG, le Bourg de la Charogne. Le Prince-Ministre était assez bon chasseur pour savoir comment s'y prendre dans la traque d'une bête blessée et désespérée comme l'était la rébellion. Il ne fallait pas les acculer tout de suite, il fallait les laisser entrevoir un espoir.

Observant la carte, il ne put que remarquer la géographie du lieu, le village se trouvait à quelques centaines de mètres d'un début de marécage au nord, au sud et à l'ouest se trouvait des prairies dégagées tandis que l'est étaient dominés par une forêt relativement dense. La route d'évacuation la plus sûre pour eux se trouvait sans doute dans ces forêts, la première tâche des loyalistes serait donc de leur bloquer cet accès, puis ceux des plaines afin de les forcer d'aller dans l'endroit le plus dangereux : le marais. Le village lui-même était un petit bourg fortifié à l'intérieur d'une zone à moitié forestière, à moitié marécageuse.

Dispersés, ils représenteraient une cible de choix pour les créatures locales, là où les forces militaires pouvaient progresser de manière plus sûre et ne parlons même pas des chevaucheurs de monstres qui parsemaient les rangs. Le Prince prit donc la parole :

    « Nous n'accorderons nulle pitié pour ces chiens. Ceux pouvant être capturés le sauront afin d'être offerts au Père comme il se doit, les autres ne connaîtront que l'inconfort de la terre comme dernière demeure. La destruction du village est donc décidé, d'ici demain, seules des ruines fumantes resteront encore. »


Il montra alors du doigt le pion qui représentait le village et le coucha au sol avant de désigner un chemin menant à la forêt :

    « L'allumage du bûcher de ce soir marquera le début de l'offensive, vous aurez donc la journée pour préparez vos hommes. Inquisiteur, vous prendrez le commandement d'une compagnie afin de couper cette évacuation, nul doute qu'ils désireront fuir par l'Est, c'est le chemin le plus sûr et une fois dans ces bois denses, il nous sera difficile de tous les pourchasser. Nous comptons sur vous pour dissuader les fuyards.

    Commandeur, vous enverrez vos chevaucheurs de monstres volants surveiller le champ de bataille, je veux qu'ils nous donnent une vision suffisante des mouvements ennemis. Une fois la voie de la forêt coupée, nous couperons les accès des plaines. Le gros de nos forces arrivera par le Sud et notre cavalerie par l'est. Ils n'auront donc plus qu'un seul échappatoire : Les Marais. Les rares survivants qui parviendront à y fuir, nous leur donnerons la chasse, cela devrait entraîner vos chevaucheurs. »


Le Prince observa rapidement les différents interlocuteurs, peut être que l'un d'entre eux souhaitait prendre la parole ?
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyJeu 27 Sep - 17:32
Le Prince-Administrateur présenta le plan qu'il comptait mettre en application ce soir. La manœuvre avait le mérite d'être simple, peut être trop d'ailleurs, mais c'était un plan sur et qui avait déjà fait ses preuves. Toute la stratégie consistait à rabattre les rebelles vers les marais, où empêtré dans la vase et la boue, ils seraient massacrés. C'était un bon plan selon l'Inquisiteur. Le seul reproche que l'on pourrait faire, c'est le manque d’imagination du Prince et de l'absence de prise de risques qui devait probablement découler de sa personnalité réservé, pour ne pas dire lâche.

L'Inquisiteur Corvo serait en charge d'un contingent qui aurait pour mission de couper la retraite vers la forêt. C'était une sage décision, une poursuite en forêt pourrait se montrer difficile, des survivants pourraient s'enfuir. Corvo s'assurerait donc que ça n'arrive pas.

Tout avait été dit, la réunion de commandement se terminant par la même occasion. Le Prince ajourna les opérations, toutes ls missions et responsabilités avaient été distribué. Corvo avait du pain sur la planche, un autre Inquisiteur s'occuperait du jeune garçon jusqu'à ses aveux complets et sa repentance avant le bûcher. C'est d'ailleurs là qu'Ivan se rendit, une petite colline suffisamment haute pour que tous voient les flammes à la tombé de nuit, et suffisamment éloigné pour que le cortège ne soit pas repéré avant le crépuscule. Six soldats rangeaient le bois avec autant d’exactitude que peuvent l’être les livres d’un bibliophile. Corvo aimait le travail soigné et un bûché ça s'organisait proprement. L'autodafé aurait lieu au crépuscule et marquera le début de l'offensive.

Le Prince avait jugé opportun de laisser l'Inquisiteur mener un des flancs du front, l'orée de la forêt, un endroit stratégique où les rebelles devaient être repoussé. Pour se faire, il lui fut alloué deux centuries, représentant 200 soldats et quelques chiens de guerres ou de pistages. La cavalerie était sur un autre flanc. Il y avait quatre-vingt épéistes, trente archers, quarante piquiers, quarante lanciers et dix dresseurs de chiens avec leurs trois bêtes respectives. Corvo continua les préparatifs et plaça ses hommes dans la forêt jusqu'au crépuscule. Deux inquisiteurs étaient avec lui, le dernier procédera aux offices avant le bûcher lorsque le Prince en donnera l'ordre.
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyVen 28 Sep - 14:53
Le génie tactique du Prince ne laisserait aucune chance à la rébellion, bien qu'il ait toujours été meilleur stratège que tacticien, il avait néanmoins des qualités plus que suffisantes pour remplir le rôle qui était aujourd'hui le sien. Il congédia les différents commandants présents après leur avoir expliqué leurs tâches, le plan de ce soir devrait se dérouler sans accroc et permettre une victoire éclatante pour la monarchie, ce nid à rebelles serait exterminé et le Royaume ne s'en porterait que mieux. Les rebelles du Bourg de la Charogne avaient commis l'imprudence de se stationner à proximité des terres administrées par le Prince et pire encore, ils avaient compromis certains résultats par leurs actions rebelles et pour un homme qui attachait une importance particulière aux chiffres et aux résultats : c'était tout bonnement inacceptable.

Se trouvant sur la butte qui servait de poste de commandement, Vlad observait les différents corps qui se préparaient à la bataille. L'Inquisiteur avait chargé l'un de ses homologues de s'occuper du bûcher tandis qu'il préparait les deux cents hommes qui lui avaient été confiés à couper toute retraite. Deux mestres d'armes se trouvaient à la tête d'une cavalerie qui aurait pour tâche de couper l'un des accès à la plaine, dû à sa mobilité, elle rentrerait en action plus tardivement que l'Inquisiteur afin d'inciter des rebelles à tenter de fuir par ici. En effet, jusqu'au coup final, les rebelles devront entretenir l'espoir d'un quelconque échappatoire afin d'éviter tout problème. Il n'y avait pas plus dangereux et imprévisible qu'une bête acculée. Les six cents hommes restant seront sous le commandement du Prince en personne secondé par le Commandeur qui était actuellement en train de les préparer, une telle forte de frappe ne pourrait être arrêté par les rebelles et elle attaquerait de plein front afin d'attirer l'attention des combattants.


Les heures suivants le briefing furent donc particulièrement intenses pour les soldats se préparant au combat et pour leurs commandants qui devaient s'assurer que tout soit prêt, ils étaient sous le commandement d'un membre de la famille royale, quelqu'un pouvant avoir un pouvoir de vie ou de mort sur chacun d'entre eux. Au coucher du soleil, Vlad s'était également préparé à la bataille, il avait revêtit son armure draconique et était prêt à rejoindre le combat, son fouet était soigneusement rangé à sa ceinture tandis que lui-même portait dans l'une de ses mains son sceptre nécromantique. Le Prince s'attendait à être diverti et il comptait bien s'assurer l'être.

Les groupes de combat se mirent donc en position alors que le signal était donné, le bûcher s'embrasa sur la petite colline et illumina toute la région, nul doute que cela ne ferait que provoquer les rebelles et peut être que certains d'entre eux seraient assez fous pour ainsi vouloir rester affronter l'armée de Teïder. Après tout, un enfant n'avait-il pas un père et une mère ?
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyMer 3 Oct - 16:16
Le crépuscule s'imposait doucement, une brise légère perçait les feuillages et s’engouffrait dans la forêt. C'était d'ailleurs dans cette forêt que les deux centuries campèrent, assez en retrait pour que le groupe ne puisse pas être remarqué par des voyageurs. Ceci dit, normalement, personne ne devait venir dans cette région, la saison des champignons n'étant pas en hiver. Il faisait froid, mais les hommes avaient des couvertures, des rations chaudes furent préparé au camp Teïderien, puis distribué sur le front, alors que l'Inquisiteur avait interdit d'allumer des feux. On pouvait voir des tentes de fortunes dans les arbres, des abris en feuille et des soldats qui se tenaient les uns contre les autres pour se tenir chaud. Les plus courageux s'entraînaient, l'exercice les réchauffants.

Ivan Corvo était plongé dans le "Recueil de la Souffrance", et il priait pour l'âme des impies qui allaient perdre la vie ce soir. L'Inquisiteur n'avait jamais de regrets lorsqu'il perpétuait un massacre, il était conscient qu'il ne faisait qu’obéir à la volonté du Père de la Souffrance et que celle-ci prédominé toutes choses. Seulement, en tant que prêtre, Corvo préférait la conversion aux massacres. Seulement, l'expérience lui avait appris que parfois, les âmes étaient irrécupérables et que, pour éviter la "contagion", il fallait couper le membre infecté. Cette fois-ci, même lui avait dû reconnaître que l'amputation était inévitable et nécessaire.

Corvo pensa à l'enfant, espérant qu'il avait su expier ses fautes, se repentir, afin qu'il ait une chance de rejoindre la Mère de la Vie dans l’au delà. Corvo connaissait Frère Joric suffisamment pour savoir qu'il savait faire son travail et qu'il saurait convaincre l'enfant avant le moment fatidique.

Dans la tente, Frère Loren et Frère Miklos priaient avec lui. Tous trois sortirent lorsqu'on leurs annonça que le signal était donné : L'Enfant brûlait sur l'autel du Père de la Souffrance. On pouvait entendre jusque dans la forêt ses cris, porté par le vent frais qui les diffusaient dans toute la région. Corvo ne pouvait qu’imaginer la réaction des habitants de Bourg la Charogne. Ils n'imaginaient probablement pas qu'il était trop tard.

Le Père-Capitaine donna ses ordres. On fit allumer des feux, les soldats furent équipés de torches. Ce n'était pas une embuscade, nous devions les dissuader de fuir par la forêt et les rameuter vers les marais où ils seraient massacrés. On chercha alors à créer du nombre avec de la lumière dans l'obscurité. Les archers étaient devant, prêt à décocher leurs flèches, si le Père-Capitaine leurs en donnait l'ordre. On avait au préalable placé des matériaux inflammables dans la plaine avant la forêt, afin de dissuadé les fuyards de passer par la forêt et de les attirer vers les marais.

Quelques minutes plus tard, c'était des chariots, des femmes et des enfants qui se dirigeaient vers eux, hurlant lorsqu'ils aperçurent les soldats en poste. Il y avait quelques hommes, mais c'était surtout des vieillards, les hommes en âge de se battre essayeraient de ralentir l'avancé ennemi pour permettre à leurs familles de fuir par la forêt. C'était sous-estimer le Prince-Administrateur, qui certainement sous les suggestions de ses conseillers militaires, avait anticipé la réaction des ces pouilleux. C'était aussi une méthode de chasse élevé à l'échelle humaine, et, sur ce point, l'Inquisiteur pouvait reconnaître la patte du Prince. Les cris fusaient dans tous les sens, les gens couraient là où ils ne voyaient pas de soldats. Les rares courageux ne craignant ni les soldats, ni les flammes qui rongeaient la plaine et qui tentèrent de passer le blocus, ne purent pas faire deux mètres avant d'être abattus par les archers.

Le Père-Capitaine observait les combats, du moins le massacre, depuis sa monture. Lorsqu'il fut certain que le Prince avait engagé les hostilités dans le village, il puisa dans son pendentif afin d'amplifier sa voix :

« Mon fils, tu honoreras la mère de la vie et le père de la peine. Tu ne souilleras pas ton âme de l’idolâtrie d'un faux dieu. Tu obéiras au saint roi de Teïder qui est l'envoyé du seigneur en ce monde et son porte-parole. » Récita l'Inquisiteur. C'était l'un des commandements sacrés de la Foi Teïderienne.« Nous devons tous considérer la vie comme une épreuve. En échouant, ces êtres impies et hérétiques, n'ont pas seulement commis un crime envers notre Saint-Roi, ils ont souillé leurs âmes éternelles. Si il est en notre pouvoir de purifier le corps par la douleur, l'âme, elle, demande un engagement permanent et sincère, chaque jours qui passent, afin qu'à notre mort et uniquement si nous avons réussi l'épreuve qu'il nous a généreusement imposé, le Père de la Douleur nous guidera jusqu'à la Mère de la Vie, qui nous attend, tous, dans la bienveillance et l'amour. Saint Zheznev déclara : Ceux qui embrassent la Douleur réussissent l’Épreuve. Ceux qui la repoussent, échouent. Ceux qui échouent doivent expier. Mauvais sont ceux qui quittent la voie. Tuez-les tous ... tuez-les tous, le Père de la Souffrance reconnaîtra les siens ! Loués soient le Père et la Mère ! »  
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyLun 15 Oct - 14:29
Les cohortes se mirent en marche, un millier de soldats Teïderiens avaient été mobilisés pour cette opération, pour ces rebelles au moyen limités, il s'agissait là d'une véritable armée mais pour le tout puissant Royaume de Teïder, un millier d'hommes n'était qu'un grain de sable dans l'immensité de ses légions. Les ennemis de l'Empire n'estimaient-ils pas ses forces à un million d'hommes ?

Cette masse grouillantes de soldats était la preuve de l'ultime privilège de Teïder, de part sa densité de population et son immense territoire, le Royaume représentait l'Humanité toute entière, elle qui était salie à travers tout Orzian par un cosmopolitisme méprisable promût par la majorité des autres états. Mais ce jour marquerait l'échec de toute tentative de soulèvement dans la région et le renforcement du prestige du premier Grand Administrateur de Teïder.


Ce dernier avait pris la tête du corps principale des troupes et dirigeait la cohorte principale depuis son étalon, tout deux arboraient fièrement les étendards du Prince et de Teïder et il ne faisait aucuns doutes, pour quiconque, avec ou contre lui, de son importance au sein de l'armée ici rassemblée. Il laissa le Commandeur mettra ses troupes en ordre de bataille tandis qu'il jugeait la situation, attendant les premiers rapports d'éclaireurs qui ne tardèrent pas à arriver. Le Commandeur se rapprocha du Prince afin de lui confier les informations :

    « Ils ont amassés de nombreux barricades de fortune et semblent visiblement décidés à nous tenir tête. Ceux qui souhaitent se battre sont restés en nette infériorité numérique tandis qu'ils essayent d'évacuer la majorité vers l'Est. Espérons que l'Inquisiteur soit capable d'accomplir sa tâche. »


Le Prince ne daigna même pas répondre, il avait déjà sa petite idée en tête. Puisque l'ennemi avait trahi, ils payeraient leurs pêchés de leur vie. Il fit signe de préparer l'assaut, aussitôt, deux lignes d'archers s'avancèrent de quelques pas et déversèrent une pluie de flèches sur les positions ennemies , puis une seconde. L'ennemi ne tarda pas à se mettre à couvert du mieux qu'il put et jugeant les flèches devenus inutiles, le Commandeur les fit reculer avant d'ordonner à ses troupes fraîches, des conscrits inexpérimentés, de lancer la première charge.

Le sang ne tarda pas à couler lorsque les rebelles ripostèrent avec tout les projectiles qu'ils avaient pu trouvés : quelques flèches tirées depuis des arcs courts, de piètres javelots et certains arboraient même des troublons dont l'un ne tarda pas à exploser au visage de son porteur, non sans avoir fait quelques victimes dans les rangs Teïderiens.

L'espoir était sans doute encore présent dans le Bourg, après tout, les conscrits Teïderiens ne parvenaient pas à percer les lignes rebelles pour le moment, mais l'objectif était tout de même atteint. Dans une grâce digne de son statut, Vlad délaissa sa monture et mit pied à terre, sous le regard de ses « assistants ». Il ploya genou au sol et posa rapidement sa main au sol avant de prononcer ces paroles :

    « Moi, Vlad Nebojsa, Prince de Sang Royal, purifiera les impies de ces terres en Son Nom, puisse le Père me confier les pouvoirs nécessaires dans cette tâche. »


Relevant la tête, il se mit à incanter en langue Teïderienne, durant presque cinq minutes, il incanta sans interruption. Bientôt, les cris résonnèrent au loin, signe que le Prince avait accompli son objectif alors que les Teïderiens faisaient replier les conscrits. Parmi les rebelles, une vingtaine de morts vivants s'étaient levés afin de les punir, un châtiment divin diront certains, mais la vérité était tout autre : Vlad Nebojsa était un redoutable Nécromancien.

Alors que les lignes rebelles se disloquaient dans la panique, une trompette résonna : les véritables troupes de Teïder chargeaient. La bataille était désormais plus qu'en faveur des Teïderiens.
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyJeu 25 Oct - 22:42
Depuis l'orée de la Forêt, le Purgateur pouvait entendre les cris d'effrois des villageois qui semblaient faire face à l'Enfer même. Ce n'était que des paysans, des petits artisans, des femmes et des enfants, mais en aucuns cas des guerriers ou même des soldats. Le peu de miliciens qui s'étaient rangés de leur côté avaient prit la fuite, sachant pertinemment qu'une victoire contre l'armée du Prince était impossible et qu'il était naïf d’imaginer lui échapper. Corvo était impassible et concentré jusqu'au moment où il donna ses ordres.

« Frère Loren, vous mènerez la deuxième centurie vers l'Ouest, afin de les repousser vers les marais à l'Est, avec une manœuvre de contournement. Frère Miklos, rejoignez la cavalerie prestement. Vous longerez l'Est, vous assurez qu'ils ne quittent pas les marais. Je mènerai la première centurie vers le centre, et les rabattrai sur vous, Frère Loren. Ils n'auront d'autres choix que de fuir vers les marais. Là, une fois rassemblée, nous les massacrerons jusqu'aux derniers dans la vase et les ronces. »

Tous trois prirent le commandement de leurs troupes respectives et s'exécutèrent la stratégie. Les pauvres paysans essayaient d'échapper aux flammes dans la plaine entre le village et la forêt, alors qu'il faiblissait à vue d’œil, la centurie de Corvo traversa le rideau de fumée, entraînant cris et fuite des quelques courageux qui n'avaient pas encore fuit vers l'Est. Corvo voyait déjà les étendus marécageuses, les quelques charrettes s'embourbaient, les pauvres s'évertuaient à les sortirent de la vase, mais sans succès. On pouvait apercevoir des rixes, les pauvres chiens n'hésiteraient pas à s’entre-tuer pour espérer survivre.

Au loin, Ivan aperçut des couards, ayant probablement abandonné les leurs, tenter leur chance au delà du marais, plus à l'Est, jusqu'à ce que la patrouille de cavaliers les écrasèrent. Littéralement. La centuries de Loren commençait à s'aventurer dans le marais, de l'Ouest, il les avait repoussé vers l'Est et se trouvait désormais au Sud du marais, presque devant l'entrée du village, alors que Corvo s'enfonçait désormais dans ce qui deviendrait un tombeau à champ ouvert.
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MessageSujet: Re: L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo] EmptyVen 23 Nov - 12:30
Morts et Vivants combattaient ensemble sous la même bannière, celle du Père de la Souffrance, preuve que son règne s'étendait à la fois sur le monde des Hommes mais également sur le monde des Morts et qu'il envoyait directement ses pouvoirs afin d'aider ses fidèles à remplir sa volonté. Tout du moins, c'est ainsi que tout bon Teïderien s'imaginerait cette scène, loin de s'imaginer qu'en réalité, des Nécromanciens existaient un peu partout en Orzian et qu'un certain nombre était capable de réanimer les morts comme venait le faire le Prince, mais peu sans doute pouvaient en réanimer une telle troupe. Celle-ci faisait d'ailleurs admirablement son travail, elle avait semé la discorde dans les troupes rebelles et les avaient attaqués de toute part, désormais, elle était assisté par l'Infanterie Teïderienne, des soldats professionnels qui ne feraient qu'une bouchée de ces amateurs et dont le talent était plus que certain comparé aux premières vagues de conscrits.

Le Grand Administrateur ne put retenir un sourire de satisfaction alors que les cris de femmes et d'enfants se mettaient à résonner dans le camp, le massacre était général. Pourtant, il ne put qu'éprouver une grande pitié pour les plus jeunes et retint l'un de ses officiers afin d'ordonner une amnistie pour certains de ses administrés :

    « Épargnez les enfants de moins de dix ans, ils feront de bons esclaves à la mine et rachèteront les fautes de leur sang par le travail acharné à la gloire de Teïder. »


Cet acte de bonté inespéré de la part du Prince ne pourrait que lui valoir l'admiration du peuple et prouvait bien que les envoyés du Père de la Souffrance étaient prêt à offrir le pardon à ceux qui le méritaient. Il avança légèrement sa monture afin de se rapprocher du champ de bataille, il ne craignait rien, après tout, les rebelles étaient en pleine débâcles et les gardes d'élite qui l'accompagnaient n'auraient aucunes difficultés à effectuer leur tâche.

Les hommes étaient massacrés, certaines femmes finissaient souillées dans le chaos de la bataille, un soldat ou deux profitant d'une cachette dans le village pour faire rapidement leur affaire tandis que les plus jeunes enfants étaient regroupés et enlevés à leurs parents ensanglantés. Ceux qui n'avaient pas la chance d'avoir la jeunesse nécessaire pour ramper dans les tunnels miniers furent massacrer sans équivoque, au même titre que leurs pères.

Il ne manquait plus qu'à attendre la jonction avec le reste des forces pour donner la charge aux chevaucheurs de monstres qui, à l'aise dans les marais grâce à leurs montures n'auraient aucunes difficultés à écraser les survivants.
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L'attaque du Bourg de la Charogne ! [PV : Ivan Corvo]
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