La jeune elfe se calma doucement en voyant la réaction de l'homme étrange, l'écoutant tout en maintenant tout de même une distance de sécurité convenable. Le petit renard s'agitait un peu dans ses bras et elle s'efforçait de lui caresser doucement le haut du crâne, grattant un peu entre ses oreilles pour le rassurer lui aussi. Rien ne venait plus perturber les bruits calmes et relaxant de la forêt désormais, ce qui fini rapidement de ralentir son rythme cardiaque qui revint un peu plus à la normale. Elle réfléchit donc aux informations que lui donna cet étrange chevalier. Un Akkatonien? Elle en avait déjà entendu parler, mais sa communauté était tellement isolée... Il lui semblait toutefois que cette nation était assez étendue et la jeune magicienne espérait qu'elle ne soit pas belliciste ou n'ait pas d'yeux sur sa forêt... Quand le sujet de conversation revint sur Kemukki elle sortit de ses songes et répondit d'une voix assez calme mais surprise.

« Oh... Oui. On me l'a confié. Je tiens beaucoup à lui... Merci encore. »

Elle l'observa alors en le bordant légèrement puis, l'entendant un peu couiner, elle l'inspecta un peu et découvrit une petite coupure. D'abord inquiétée elle inspecta la blessure avant de se dépasser le chevalier. Elle n'aimait pas partir alors qu'il pouvait très bien la suivre mais elle n'avait pas le choix.

« Je crois qu'il s'est blessé avec les racines! Je dois rentrer le soigner... »

Dit-elle, ne pouvant refuser au sauveur s'il voulait les suivre mais espérant intérieurement que ce ne serait pas le cas. Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait faire confiance à cet inconnu. D'un autre coté il lui semblait bien sympathique. Les étranges reflets dans son oeil lui étaient bien entendu parvenu mais elle était occupée à s'inquiéter pour son renard présentement. Donc elle marcha simplement d'un pas décidé vers sa maison secrète, espérant que ça ne la forcerait pas à devoir déménager si l'inconnu la trouvait. Bien que la blessure soit superficielle, Alaxadya devait prendre le temps de la désinfecter dans cette forêt peu accueillante et voir son animal japper légèrement et parfois se tordre lui brisait le cœur.

L'accompagner ? Alaxadya n'aimait pas vraiment cette nouvelle mais elle ferait avec étant donné qu'elle ne pouvait pas lui demander de partir loin d'eux désormais. Elle garda tout de même son silence sur la route, rien ne la forçant à faire connaissance avec cet homme. Cependant ce dernier avait surement d'autres plans étant donné qu'il se présenta à elle, sa voix calme et rassurante commençait à calmer un peu ses doutes, alors par empathie elle décida de répondre.

« Je m'appelle Alaxadya. »

Avait-elle dit d'une voix un peu pressée, ne ralentissant pas le pas pour pouvoir soigner Kemukki au plus vite. Elle longea plusieurs cours d'eau, enjamba quelques ronces et esquiva plus troncs, mais les mots de cet Anton attirèrent son attention et également un peu de crainte. Son cœur battit un peu plus rapidement alors qu'elle fit un rapprochement rapide entre la description de cet endroit par Anton et sa "demeure".

« Et je peux savoir comment vous avez entendus parler de cet endroit s'il-vous-plait ? Et aussi, s'il peut être connu par beaucoup d'autres personnes ? »

Demanda-t-elle avant de s'avancer vers des branches dont le feuillage leur coupait la vue, elle agrippa alors doucement ces dernières, hésitant une seconde les repousser, dévoilant la fratrie millénaire d'arbres qui lui servait de refuge.

« Car je pense bien que l'on y est... »

Elle n'aimait pas vraiment cela et ne souhaitait pas que son repère devienne un lieu de pèlerinage touristique ou quoi que ce soit d'autre de la sorte. Sa vie pouvait en être mise en danger si tel était le cas. Elle resta immobile un instant, attendant sa réaction et surtout ses réponses alors qu'ils étaient surplombés par les troncs entrelacés et le feuillage qui couvrait entièrement le ciel, laissant percer de rares éclats de soleils rendus émeraudes qui reflétaient une grande ombre verdâtre sur le sol, cet endroit semblait isolé du reste de la forêt et presque féerique. Pas loin devant eux se trouvait le creux entre les troncs des arbres millénaires et l'on pouvait voir qu'il avait été aménagé en petite demeure assez humble, dans un profond respect, sans dénaturer le paysage ou blesser les arbres. Alaxadya paniquait un peu présentement, ne sachant pas si elle devrait bientôt abandonner cet endroit.

Assez connu dans les environs et terre d’accueil de diverses cérémonie? Alaxadya n'avait rien vu de tout cela depuis qu'elle était arrivée ici, mais cette idée l'inquiétait fortement. Si c'était bien vrais, elle allait devoir partir d'ici et le plus loin possible, peut être même se réfugier dans une forêt voisine, elle retint un soupire, en ayant assez de fuir. Elle reprit la marche, s'engouffrant alors dans sa demeure et déposant le petit renard sur une racine qui servait de piédestal. Prenant son temps pour bien faire, elle sortit diverses plantes d'un petit sac de larges feuilles tressées. Où qu'il puisse regarder tout semblait très naturel aux yeux d'Anton, si bien que même les objets qu'il reconnaissait comme étant fait de la main de l'elfe pouvait facilement se fondre parmi le reste des aspects de la nature environnante. Elle moulu plusieurs plante et les imbiba avant de les appliquer contre une feuille pour en faire un cataplasme désinfectant et calmant légèrement les douleur. Elle l'appliqua enfin sur la blessure de l'animal, repoussant du mieux qu'elle put ses poils sur les cotés de la feuille afin qu'ils ne se prennent pas dans la plaie. Une fois ceci fait elle caressa rapidement la tête de Kemukki en souriant puis le lâcha pour qu'il ait à son habitude patrouiller un peu autour des arbres millénaires. La jeune elfe elle s'assied sur une racine en réfléchissant un peu à ce qu'elle allait devoir faire, vint alors à ce moment la question sur elle et ses parents. Elle y repensa et tenta de faire partir cette vision mais sans aucun succès et soupira doucement en baissant un peu les yeux.

« Mes parents ne sont plus là. »

Confia-t-elle, c'était encore quelque chose de très récent et qui la touchait énormément, mais elle ne voulait pas paraître trop faible devant cet Akkotanien... Ou... Akkatonien ? Elle n'était plus sûre. Elle chassa ces pensées sombres de son esprit et recroisa son regard avec un léger sourirez.

« Il n'y a que moi et Kemukki ici. »

Elle observa autour d'elle, semblant un peu gênée en cherchant quelque chose.

« Est-ce que vous avez besoin de quoi que ce soit? Je... Je n'ai pas put vous remercier correctement de lui avoir sauvé la vie... »

Elle se figea de déception et s'avança vers une pierre plate au sol qui semblait tiède. Tiède et sans rien dessus.

« Et je crois qu'une bête à dut partir avec le déjeuner... »

Soupira Alaxadya, n'ayant plus le courage de repartir à nouveau à la chasse, elle adorait la nature mais devait bien avouer que parfois cette vie était épuisante.

La jeune elfe avait effectivement de la chance d'avoir ce petit renard, il avait beau être fougueux et parfois imprévisible comme tous ses congénères mais il faisait preuve d'une très grande loyauté et d'un attachement envers la jeune mage. Il l'avait jusqu'à présent beaucoup aider que ce soit pour pouvoir chercher du réconfort en s'occupant de quelqu'un d'autre, pour l'alerter en cas de danger ou même pour l'aider lors de la chasse. Sans lui, sa survie aurait été tout simplement bien plus difficile, peut être même impossible, elle aurait put tomber dans un piège, se faire traquer par un prédateur ou pire, tomber sur les autorités du secteur. Plus que l'attachement personnel qu'elle avait envers son animal, Alaxadya savait qu'elle ne pourrait jamais lui rendre quelque chose d'aussi important que toute l'aide qu'il a put lui fournir. Elle sourit légèrement à cette idée, commençant à pouvoir penser à autre chose qu'à ses parents et ses proches. C'est à ce moment qu'elle fut assez choquée par la proposition d'Anton, relevant le regard ébahit vers lui.

« Je... Mh... Vous êtes sur? Ce sont... vos provisions. Vous en avez surement besoin... »

Elle se sentait mal de lui prendre sa nourriture, sachant à quel point cette ressource était précieuse de part son expérience. La chasse en ces terres était une tâche risqué avec tout les prédateurs et pièges naturels qui traînaient. L'Akkatonien devait avoir reçu sa nourriture bien plus facilement, mais ça n'en faisait pas quelque chose de bien moins indispensable, surtout pour un homme seul en territoire inconnu et hostile. C'est alors qu'Anton lui proposa indirectement de venir à Akkaton, cette dernière chose fini de lui couper la voix, les lèvres minces légèrement entrouvertes, cherchant à commencer un phrase mais restant silencieuse. Les yeux grands ouvert et hésitants. Ses oreilles se penchèrent très légèrement vers l'arrière, plus souples que celles des humains mais tout de même plus rigides que celles d'un renard, témoignant de son indécision et de sa gêne à répondre. Son air témoignait ainsi de sa jeunesse, permettant de bien voir ses traits fins et de légères tâches de rousseurs, c'était une lourde décision à prendre pour elle.

Quand le grand Akkatonien lui assura qu'elle pouvait se servir dans les provisions, Alaxadya n'insista pas plus et se contenta de le remercier d'un mouvement respectueux de la tête. Elle en prie alors la moitié, la séparant en parts égales pour elle et pour son animal. Mangeant doucement pour profiter de ces rations qui, semblant sommaire à des yeux extérieurs, étaient un assez bon repas pour une vagabonde survivant par ses propres moyens. Elle écoutait par la même occasion attentivement ce que disait Anton et devait avouer que cette proposition était tentante, ne plus être seule, ne plus avoir à se cacher ni à assurer sa survie en permanence. La jeune elfe avait envie d'accepter, mais elle ne connaissait rien de cet étrange pays et avait toujours un peu peur de se faire piéger. Même si intérieurement elle avait réellement envie de faire confiance en cet homme et de croire au répit qu'il lui proposait. Mais vivre à nouveau en communauté, ne serait-ce pas prendre le risque de blesser cette communauté à nouveau? Des doutes envahirent alors son esprits alors qu'elle fini de manger.

« Je... Je ne sais pas... Comment est Akkaton au juste? J'en ai entendu parler mais... J'étais dans une communauté très isolée, je ne connais pas vraiment le monde environnant et les nations... »

Expliqua-t-elle avec un peu de honte mais cherchant à avoir d'autres réponses sans en poser les questions afin de ne pas attirer les soupçon du géant... Comme par exemple la place de la magie là bas, si elle risquait à nouveau de blesser une population ou encore si elle pourrait y vivre sans être vue comme une étrangeté ou l'attraction du coin. Elle n'était vraiment pas sûr à l'idée de partir, de quitter les forêts qui l'avaient vu naître et qu'elle avait toujours connu pour un inconnu étrange et effrayant. Mais d'un autre côté elle était bloquée ici, condamnée à se cacher pendant encore au moins une dizaine d'année si elle voulait être oubliée, et cet inconnu déconcertant était également une pensée d'espoir, mais ne se faisait-elle pas d'illusions ?

Alaxadya s'assit plus confortablement pour écouter avec attention le récit d'Anton sur sa terre natale. Deux sentiments montaient alors en elle pendant ce dernier, le premier étant une incompréhension notable sur les termes et concepts étranges et intriguant qu'employait le grand homme et le second était un gain d'attention et d'intérêt pour ce récit en lui même, spécialement quand il parlait de la magie au milieu de ces terres. Elle se demandait si sa magie disparaîtrait là bas et si elle serait capable de vivre à nouveau en communauté. La jeune mage mourait d'envie de lui demander cette question le plus rapidement possible, en lui coupant la parole même s'il le fallait. Mais elle se retint, ne pouvant pas risquer de s'attirer la méfiance, l'agressivité ou même pire le refus de l'accompagner d'Anton. Car oui elle y avait réfléchit, très rapidement, mais réfléchit tout de même elle-.

« Je veux partir! »

S'écria-t-elle soudainement en s'étant un peu redressée sur ses genoux sous cette motivation soudaine. Elle remarqua un peu l'apparence déconcertante de cette réaction et baissa un peu les yeux en rougissant légèrement de honte. Si elle avait perdu son ticket vers une possible paix, alors qu'elle avait attendue depuis si longtemps pour l'avoir, juste en agissant bizarrement, elle s'en voudrait toute sa vie.

« D-désolée... C'est juste que... Votre nation à l'air vraiment extraordinaire et... je pense qu'y aller pourrait grandement m'aider et me faire évoluer... Je... je comprendrais si vous vouliez plus... »

Dit-elle, le regard toujours au sol et les mains sur ses genoux en signe de stress et d'une légère tristesse. Elle se disait que la vie dans la forêt n'était pas si mal finalement et elle y était habituée, ce n'était peut être pas une mauvaise chose s'il revenait sur sa proposition désormais...

Elle sourit d'une manière émue et pleine d'espoir quand Anton réitéra sa proposition, lui affirmant qu'il ne reviendrait pas dessus et qu'il était prêt à l'accompagner. Elle avait toujours un peu de stress à l'idée d'affronter l'inconnu, mais n'était-ce pas son quotidien désormais? De fuir à intervalle régulier afin de trouver une nouvelle demeure en vue de la prochaine fuite? N'aimerait-elle pas pouvoir prendre un peu de temps à l'écart de cette vie de fugitive pour pouvoir enfin se poser? Cette question ne se posait pas, il s'agissait surtout d'un reste de méfiance qui lui signalait de s'inquiéter, mais l'elfe avait véritablement envie de faire confiance et de croire aux dires de cet hommes. Si ces pouvoirs étaient affaiblis voire inutilisables là bas, alors ça voulait dire qu'elle pourrait à nouveau vivre en société et ne plus craindre pour sa vie et celle des autres. Elle avait des sentiments partagés à cet égard mais fit très rapidement taire les négatifs pour répondre avec enthousiasme.

« Oh, je suis prête! Je ne transporte jamais grand chose et je me tiens toujours opérationnelle pour de possibles départs. »

Elle en avait peut être un peu trop dit, faisant assez confiance à Anton sans vraiment savoir si elle le pouvait, ni sans vraiment s'en rendre compte mais simplement parce qu'elle en avait envie et besoin. Elle attrapa alors deux sacs de feuilles tressées qu'elle mit en bandoulière dans son dos, l'un contenait son autre tenue et l'autre des objets et outils divers comme des plantes médicinales par exemple. L'elfe appela alors Kemukki qui réapparut rapidement et elle l'en gratifia de caresses sous le museau. Levant ses yeux pleins d'espoir et de motivation vers Anton elle demanda avec un léger sourire et un ton confiant.

« Quand-est-ce qu'on part? »

Dangereux? La jeune elfe haussa légèrement un sourcil en signe de surprise et de questionnement. Cela pouvait être dangereux par rapport à sa magie ? Plus précisément par rapport à son niveau de magie ? Elle ne comprenait pas vraiment cette logique et eu un peu peur pendant quelques instants, se demandant s'il était possible qu'Anton ait en fait entendu parler d'elle... enfin... de sa mauvaise réputation et l'ait secrètement "reconnu". Si cela était le cas elle risquait énormément à rester proche de lui. Mais l'attitude et leur désormais longue discussion la faisait grandement douter de ce fait et elle le jugea comme hautement improbable, choisissant alors de lui accorder sa confiance.

« Ma puissance?... Eh bien... J'ai bien des pouvoirs mais... C'est compliqué à estimer... Ma formation est incomplète et je ne pense pas pouvoir bien maîtriser tout mon potentiel... Je ne peux pas trop vous répondre... »

Dit-elle, mentant tout de même à moitié pour se couvrir. Effectivement elle aurait du mal à estimer la puissance de ses pouvoirs mais elle avait eu quelques exemples de ce dont elle avait été capable. Cependant elle ne voulait pas en parler, ne voulant pas perdre le soutien de cette si gentille personne ou encore pire, s'attirer des ennuis graves... Elle lui fit une mine désolée et déçue, sincère mais également pour lui faire faussement comprendre que cette partie de la vérité en était la totalité et qu'ils changent de sujet. Elle profita notamment de sa question suivante pour amorcer ce dit-nouveau sujet.

« Eh bien... Je n'ai connu que la communauté dans laquelle je suis née. On était une ville de quelque centaines peut être sept ou huit cents. »

Lui confia-t-elle, accordant cette fois tout la vérité, aussi précisément qu'elle le pouvait, aucun réel recensement ne s'étant fait dans sa ville, les gens se connaissant plus ou moins entre eux à l'époque... Elle eut une mine discrètement triste... Cette époque lui manquait...

Alaxadya n'était pas sûre de bien comprendre en quoi sa magie risquer d'embêter quelque sorte de transport que ce soit, mais elle avait confiance en Anton et se disait que ses paroles n'étaient pas inventées et qu'elle comprendrait en y étant confrontée. Elle avait à la fois hâte et un peu peur, hâte de voir ces choses étranges dont elle ne connaissaient rien mais dont les mentions brumeuses du grand homme faisaient bouillonner son imagination. A quoi pouvait ressembler leur bâtiments, leurs transport, la vie en général et... leur "technologie" ? Tant de mystères qu'elle avait hâte de pouvoir pouvoir résoudre même si elle avait une légère appréhension de cet inconnu, spécialement maintenant qu'Anton semblait dire que cela pouvait ne pas faire bon ménage avec sa magie... Elle n'y pensa tout simplement plus et sourit, souhaitant tout de même s'engager dans cet aventure plutôt que de se terrer encore une minute de plus et puis... découvrir le monde... tout cela était tellement existant et lui envoyait des frissons tout le long de la colonne vertébrales, semblant lui hurler de courir vers cet endroit désormais puis, peut être, vers bien d'autre... Elle écarquilla alors les yeux et ouvrit un peu les lèvres quand il lui parla des villes de cet empire. Ces nombres étaient si élevés pour la jeune elfe. Elle les connaissait mais c'était peut être la première fois qu'elle entendait l'emploi du million dans une discussion normale. Le monde était donc si vaste et si impressionnant ? Pour elle qui ne connaissait que la forêt depuis sa naissance... C'était à la fois terrifiant et existant, tant de choses à découvrir, questionner et étudier... Elle semblait de plus en plus enthousiaste à cette idée. Jusqu'à ce qu'Anton décide de parler d'un sujet bien précis, les nains... L'expression de la magicienne changea tu tout au tout.

« Les nains?... Je... Wow... »

Il était difficile d'imaginer ce qu'elle en pensait, peut être avait-elle des problèmes à leur égard comme la plupart de ces congénères.

« Je n'en ai presque jamais entendu parler... Je... je n'en ai vu que des croquis dans des carnets de voyageurs! Il y en a à Akkaton? J'aimerais vraiment en rencontrer, connaitre leurs routines et discuter avec eux! Vous pensez qu'ils apprécieraient ?... »

Explosa-t-elle presque d'enthousiasme, très heureuse de savoir qu'elle ferait très vite des découvertes, son ton baissant à un plus hésitant et un peu mignon pour la dernière phrase, comme un enfant qui demanderait quelque chose en pensant qu'il ou qu'elle n'en a pas le droit ou ne devrait pas dire ça. Son expression suivant également, s'offrant une bouille un peu triste, hésitante et attendant avec espoir une réponse affirmative.

La jeune elfe aida à dresser le camps et remercia Anton pour ses conseils, bien qu'elle connaissait encore un peu les environs et se débrouillaient pas trop mal pour ne pas s'attirer d'ennuis avec les locaux et esquiver les créatures hostiles. Cependant elle restait poli, surtout avec les personnes qui lui faisait ressentir de la confiance. Vint alors la question sur son apprentissage et sa possible envie d'en apprendre plus. Elle resta d'abord sans voix, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Alaxadya était tiraillée dans ce choix, d'un côté elle voulait apprendre à mieux comprendre et contrôler ses pouvoirs afin d'être capable d'être maître de ses capacités, de l'autre elle en était absolument terrifiée et craignait même que d'avantage de connaissance puisse simplement mener à d'avantage de puissance incontrôlée. Ce dilemme était décidément trop éprouvant pour elle et la jeune femme secoua doucement la tête.

« N-non... Je ne pense pas. j'aimerais me concentrer sur d'autre choses, apprendre à découvrir le monde d'abord. Et puis... je suis jeune, j'aurais le temps de changer d'avis si je le décide. »

Elle avait passer sous silence sa peur et ses raisons qui la poussait également vers ce choix mais cela valait mieux. Bien sûr l'elfe s'en voulait d’omettre tant de choses au sauveur de son renard et à une personne si sympathique, mais elle n'avait tout de même pas assez confiance pour lui confier des dires qui pourraient menacer jusqu'à sa propre vie. Et même si Anton comprenait et promettait de ne rien dire, cela pourrait alors finir par se retourner contre lui et Alaxadya risquerait d'avoir un autre misérable sort sur sa conscience et c'était ce qu'elle voulait éviter le plus au monde. Elle sourit très légèrement, restant pensive en observant calmement les étoiles, un air étrangement soulagé et nostalgique, sublimé par le léger reflet d'astres dans ses iris.