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Orzian, engrenages et arcanes
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Aleksandar 'le Fratricide' Kniazev
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MessageSujet: Aleksandar 'le Fratricide' Kniazev Aleksandar 'le Fratricide' Kniazev EmptyMer 2 Mai - 9:14

Aleksandar Kniazev ~ Roi de Teïder

Aleksandar 'le Fratricide' Kniazev Alek10
Identité


Nationalité : Teïderien
Race : Humain
Nom : Kniazev
Prénom : Aleksandar
Surnom : Le Fratricide (Surnom largement employé à Teïder et en Orzian), Le Sans-Coeur (Surnom surtout répandu à Teïder), Le Boîteux (Illégal à Teïder).
Sexe : Mâle
Date de naissance : 20 Maïa 1976
ge : 24 ans
Lieu de naissance : Cité d’Orzus
Lieu de vie lors de votre entrée en jeu : Cité d’Orzus
Rang social : Famille Royale
Métier/Position dans la société : Roi de Teïder
Titres : Aleksandar le Fratricide - Fameux à Teïder, Connu à Eïlynster, Akkaton et les Duchés du Sud, Légèrement connu à Eïrn et Ikhyld.



Armes et équipement


Armure et armes en votre possession lors de votre entrée en jeu :

Épée Bâtarde - Iustitia
Une épée bâtarde finement décorée, à la garde d’argent incrustée d’un rubis et symbole brandi de la justice royale. Elle est transmise de générations en générations au souverain de Teïder, à la fin de chaque sacre royal.
[Enchantement - Ardence : L'arme quand elle est dégainée devient aussi chaude qu'un charbon ardent sans pour autant brûler celui qui la manie ou l'équipement de ce dernier. Elle devient ainsi capable de brûler les plaies que l'on infligerait avec.]

Bâton de Mage - Patientia
Un bâton de mage, propriété et symbole du Prince-Héraut de la Souffrance depuis des générations, fait d’or, d’argent sombre et de fonte rouge, le tout finement ciselé et incrusté de quelques éclats de saphirs taillés. Son pommeau en argent représente une flamme ardente, symbole de la dynastie Kniazev.
[Enchantement - In nomine patris : Dédié au Père de la Souffrance, cet enchantement permet de régénérer le mana de son porteur en fonction des blessures de nature magique infligées à ses victimes, selon leurs gravités. Blessure légère : 10 points de mana, Blessure moyenne : 25 points de mana, Blessure grave : 50 points de mana, Blessure critique : 100 points de mana. Le mana restitué ne peut dépasser le potentiel du mage.]

Armure royale
Une armure lourde dont les plates sont recouvertes d’écailles de dragon brillantes aux teintes oscillant entre l’onyx et l'anthracite, entretenue avec grand soin. Elle est richement décorée et ciselée de fonte rouge en de nombreux motifs de flammes et flammèches serpentant entre les écailles, qui lui donne une fonction bien plus cérémonielle que martiale. Et cela tombe bien, puisque le roi de Teïder, lui-même non combattant, ne prend généralement jamais part aux batailles personnellement. Il a bien suffisamment de sous-fifres pour s’occuper de ces basses besognes.

Autres équipements

Tunique royale
La tenue royale d’Aleksandar, à savoir une longue tunique de soie pourpre, aux nombreux motifs de flammes et flammèches serpentants, brodés de fil argenté. Un vêtement qui se veut ample au niveau des manches et cintré au corps, tombant jusqu’à ses genoux et couvrant une chemise de lin blanche et un pantalon teinté du même pourpre. Une paire de bottes montant à mi-mollet, faites de cuir et décorée de filigranes argentés complète la parure. Une large ceinture en coton d’un blanc crémeux marque sa taille fine et le sommet de ses hanches ; ceinture à laquelle est glissé et maintenu le fourreau finement décoré de son épée Iustitia.

Tunique cérémonielle
Une tenue en tout point semblable à sa tunique royale, présentant les mêmes motifs de broderies et d’apparats, à la seule différence que le jeu de couleurs s’y veut différent, le bleu roi remplaçant le pourpre et l’or remplaçant l’argent. Il s’agit-là des couleurs de la Maison du Prince-Héraut de la Souffrance.

Couronne royale - Intellegere
Il n’y a guère de roi sans couronne pour orner son chef, et celle de Teïder est particulièrement simple et raffinée, marquant d’autant plus l’écart avec les moeurs du Royaume. Forgée dans l’argent, elle présente sept excroissances symétriques de tailles décroissantes, la plus grande au centre, chacune étant parcourue d’un fin liseré de fonte rouge incrustée, représentant là encore des motifs de flammes.
[Enchantement - Compréhension des langues : Cet enchantement permet au porteur du bijou de se faire traduire instantanément par la magie toute langue étrangère qu'il entendrait ou verrait, il est donc tout à fait incapable d'employer ces dernières en retour pour communiquer s'il ne les connaît pas.]

L’étole du Repentant - Verum
Une étole sacrée aux couleurs bleu et or de la Maison du Prince-Héraut, tissée de soie. Si ses origines seraient aussi séculaires que légendaires, ayant prétendument appartenue au Grand Prophète Zheznev, il ne s’agit en vérité que d’une copie de l’originale datée de quelques siècles tout au plus, enchantée par le clergé du Père de la Souffrance et ayant surtout un rôle de propagande. Sa nature de faux est bien évidemment un secret bien gardé, et tout individu trop curieux à ce sujet verra son espérance de vie radicalement raccourcie.
[Enchantement - Réalité intangible : Cet enchantement permet de lever les illusions et transformations issues de magie de tout individu se trouvant dans les dix mètres autour du porteur, afin de révéler sa véritable nature en cas d’échec à un test de volonté.]


Caractéristiques




Magie

Potentiel : Grand

Feu : Maître
Eau : Inapte
Vent : Inapte
Terre : Maître
Lumière : Maître
Ténèbres : Inapte
Invocation : Inapte
Nécromancienne : Adepte
Transformiste : Inapte

Mental

La volonté : Virtuose
Contrôle de soi : Prodige
L'intelligence : Légende
La perception : Maître
Le charisme : Prodige
Technologie : Inapte

Physique

Force physique : Adepte
Agilité : Débutant
Vivacité : Adepte
Résistance physique : Confirmé
Résistance magique : Champion
Vitalité : Adepte
Beauté : Maître
Discrétion : Inapte

Martial

Armes de tailles : Confirmé
Armes lourdes : Inapte
Armes d'hast : Inapte
Faux : Inapte
Art de la défense : Inapte
Armes de lancer/fouet : Inapte
Arc/arbalète : Inapte
Mains nue/Arts martiaux : Inapte
Armes à feu : Inapte
Equitation : Inapte
Domptage : Inapte
Conduite : Inapte



Description de votre personnage


Description physique

Le roi de Teïder à l’apparence d’un jeune homme dans la force de l’âge. D’une taille respectable d’un mètre quatre-vingt-six, sa silhouette n’en reste pas moins fluette du fait de sa musculature somme toute peu développée et très sèche. En effet, Aleksandar en tant que cadet de sa fratrie, n’a jamais reçu les enseignements militaires prodigués à son aîné pour devenir un souverain combatif et impitoyable sur le champ de bataille.

En vérité, c’est plus son regard que son corps qui suscite respect et intimidation chez ses pairs, au-delà de son statut. Un regard d’un bleu océanique, profond et perçant, dur et affirmé, brillant d’intelligence et de détermination qui ne laisse que peu de doute quant à l’inflexibilité de l’esprit qui s’abrite derrière. Un regard qui en somme s’accorde avec son visage, aux traits anguleux particulièrement marqués comme pour renforcer tout le tranchant de son caractère. Un visage qui n’est que très rarement expressif, paraissant comme constamment fermé et pensif, concentré sur de multiples tâches et préoccupations qui peut donner du cadet Kniazev une impression de désintéressement perpétuel, ce qui est bien entendu faux.

Ses pommettes sont saillantes et relevées, encadrant un nez fin et droit. Sa bouche aux lèvres très fines a très certainement du mal à esquisser un sourire désormais, et rares sont les mots inutiles qui la quittent par l’intermédiaire de sa voix grave et très posée. Celle-ci est habillée d’une barbe assez courte, bien que plus longue au niveau du menton, un collier marquant les arêtes de sa mâchoire. Une barbe taillée et entretenue avec grand soin, de la même teinte que ses cheveux, un blond doré. Cheveux qui encadrent son visage et cascadent jusqu’à la base de son cou, accentuant tant son regard que s’accordant avec sa tenue de Prince-Héraut.

Aleksandar est un très bel homme selon les standards humains, les quelques cicatrices barrant son front et ses joues donnant à son visage un certain charisme et le vieillissant, lui qui fut moqué de longues années de faire trop enfantin et joli coeur pour être respecté et craint en tant que roi. Des cicatrices qui paraissent bien futiles en comparaison de celles, plus nombreuses et profondes, sillonnant son dos, son torse et ses bras ; stigmates des lacérations mensuelles infligées lors du cérémonial de Communion de Zheznev. Mais la plus grande blessure d’Aleksandar reste celle qu’il a reçue à la cuisse gauche durant sa jeunesse, infligée par son propre frère. Une blessure profonde qui a laissé notre bon roi boiteux et en proie à une douleur constante. Ainsi, il est aujourd’hui difficile pour lui de se déplacer sans utiliser son bâton Patientia comme canne et soutien à sa personne.

Il est d’ailleurs considéré comme criminel à Teïder d’employer le surnom d’Aleksandar “le Boiteux” ; le châtiment étant l’amputation des deux jambes au niveau des genoux pour quiconque serait surpris à l’employer et une condamnation à vingt années de détention dans un camp de travail. Autant dire que ce surnom a rapidement été oublié des Teïderiens souhaitant vivre tranquilles.

Description mentale

Depuis son plus jeune âge, Aleksandar n’a jamais été homme à se laisser marcher sur les pieds, et encore moins à se laisser dicter sa conduite. Profondément frustré d’être considéré comme le cadet de sa fratrie, l’obligeant de fait à devenir le Prince-Héraut de la Souffrance et rejoindre cette maison, il a toujours nourri une profonde jalousie à l’égard de jumeau Vladimir, son aîné de quelques minutes à peine. Rancune et jalousie qui le conduiront, bien des années plus tard à fomenter le massacre de sa propre famille et nombres de dignitaires du Royaume - événement désormais connu en Teïder sous le nom d’Aube du Parvenu et justifiant son titre royal de “Fratricide” - pour s’arroger le pouvoir divin et absolu d’être sacré Roi.

Il s’agit d’un homme redoutable, non pas par son physique ou ses talents martiaux, mais par son intellect, son sens de la stratégie et sa capacité à ourdir ou déjouer des complots politiques. Longtemps moqué et déconsidéré par ses proches, prétendument trop faible physiquement pour être digne du trône, toujours comparé à son jumeau bien plus brutal et belliqueux, cruel et ouvertement sadique, il a nourri des ambitions démesurées, et su prendre son mal en patience. Ce sont là les traits certainement les plus remarquables d’Aleksandar, sa grande patience et sa froideur calculatrice, dissimulées sous un calme qui paraît presque imperturbable et distant.

Aujourd’hui, Aleksandar est un souverain impitoyable avec ses ennemis, qui sait récompenser la fidélité et la loyauté et punir sans aucun état d’âme le moindre écart de conduite. On pourrait penser qu’il ne tolère pas l’échec, mais c’est là bien mal le connaître. Il réprouve par contre toute forme de lâcheté et sera plus enclin à pardonner un homme qui a échoué qu’un homme qui n’aura rien tenté. Malgré son inflexibilité et la force de ses convictions, il demeure profondément impartial dès qu’il s’agit de résoudre un conflit et de rendre justice. Néanmoins, il n’hésite pas à bousculer certaines traditions et ordres établis si cela ne convient pas à sa vision des choses. La seule loi et autorité à respecter est la sienne, et il tâche d’y veiller avec beaucoup d’application.

C’est ainsi qu’il s’est octroyé le droit, dès ses jeunes années, d’apprendre en secret la pratique de la magie lumineuse, pourtant considérée comme d’essence divine et impraticable à Teïder, au détriment de la nécromancie dont il se limite aux usages nécessaires pour communiquer avec le Père de la Souffrance, sans chercher à l’approfondir. Autant d’aspects magiques qui renforcent chez Aleksandar le sentiment d’être un roi de droit divin, l’un des rares de sa lignée à assumer tant les fonctions de Prince-Héraut que de souverain.

Mais malgré ses apparences de tyran et la dureté de son règne impitoyable, il s’agit d’un homme aimant à l’égard de sa reine, peut-être la seule personne à Teïder susceptible de lui faire changer d’avis. Tout comme il est un individu féru des arts, particulièrement de la sculpture et de la peinture qu’il pratique lui-même, et qui sait apprécier la beauté profonde que recèle chaque chose. Publiquement et politiquement, Aleksandar reste un homme très préoccupé par l’avenir de sa nation et le rayonnement de la race humaine au-travers de celle-ci. Difficile de dire de lui s’il est un conservateur ou un réformiste, tant ses décisions peuvent parfois sembler contradictoires d’une semaine à l’autre, bien que quand cela se produit, c’est généralement dans un but précis dont la portée dépasse souvent la compréhension de ses conseillers. Des conseillers qui n’ont de toute manière que rarement le dernier mot, et ne s’entêtent guère à chercher à l’obtenir par crainte des représailles, car le roi se considère comme le seul homme irremplaçable de sa nation.

Comme tout Teïderien respectable, il reste un homme très pieux et entièrement dévoué au culte du Père de la Souffrance et de la Mère de la Vie. Toutes les actions et décisions qu’il entreprend sont voués à les servir d’une manière ou d’une autre, et il met un point d’honneur à ce que la foi et le dogme propres à Teïder soient respectés dans chaque famille, de la plus illustre à la plus misérable. Il compte bien laisser son nom dans l’histoire d’Orzian, décidé et prédestiné selon lui à devenir le plus grand souverain que le royaume n’ait jamais eu à sa tête depuis le Grand Prophète.

Convictions

Aleksandar est un pur Teïderien dans ses convictions - c’est bien la moindre des choses pour le roi. À ses yeux, tout être vivant et doué d’intelligence, hormis son épouse, est un ennemi. Il déteste et méprise toutes les races non-humaines qui vivent sur ce continent, ne ressentant aucune pitié ni remord à les faire traquer et massacrer par ses hommes. Chaque vie sacrifiée au nom du Père de la Souffrance le comble d’une satisfaction mesurée, et il apprécie d’entendre les supplications et lamentations de ces êtres inférieurs entre les mains d’un bourreau ou dans les flammes d’un bûcher crépitant. Bien évidemment, nombre d’humains réprouvant ses idéaux ne sont guère mieux considérés, les rebelles Teïderiens ou les humains étrangers un peu trop détracteurs de son régime subissant de biens pires châtiments. Car s’il admet que naître non-humain n’est pas un choix fait par l’individu, cela est bien plus intolérable pour un humain refusant d’admettre sa condition d’être supérieur pour s’abaisser à un rang d’égal avec les autres races, bien moins dignes.

Il va sans dire qu’il n’apprécie aucune des nations voisines, tant leurs systèmes politiques décadents et faiblards que leurs moeurs dépravées et tolérantes. Il nourrit une profonde rancune à l’égard des Duchés du Sud qu’il ambitionne de conquérir et soumettre à sa vénérable souveraineté. Il n’a strictement aucun respect pour Akkaton et Ikhyld, - en-dehors des oeuvres artistiques qu’ils peuvent produire - bien qu’il ne soit pas stupide au point d’en sous-estimer la puissance et la menace. Il craint la république d’Eïrn pour l’étrange malédiction qui semble affliger les envahisseurs, une nation dont il a choisi de se désintéresser pour l’instant, estimant que c’est la volonté du Père de la Souffrance que la domination de cette nation lui reste interdite pour l’instant. Reste Eïlynster, seule nation pour laquelle il affiche ouvertement une sorte de respect pour sa valeur guerrière et sa résistance millénaire. Un respect entre ennemis qu’il n’hésitera pas à laisser de côté quand viendra enfin le moment de la conquête et de la gloire pour massacrer les nombreuses sous-races y ayant trouvé refuge, et condamner tous les humains qui refuseraient alors son autorité. Dans les faits, il s’attend à massacrer tous les Eïlynsteriens, purement et simplement.


Passé de votre personnage


Histoire

Aleksandar a vu le jour le 20 Maïa 1976, accueilli dans les draps royaux avec grande surprise et soulagement. Car bien que l’avènement du premier héritier du roi Stanilas et de la reine Irina Kniazev était annoncé et attendu depuis des mois au sein du royaume, aucun d’entre eux ni des sages-femmes présentes ne s’attendaient à la naissance de jumeaux. Et de fait, il aura fallu attendre de nombreux mois avant que le roi Stanislas ne puisse se décider à choisir lequel de ses deux fils entre Vladimir et Aleksandar serait appelé à lui succéder, et lequel serait amené à reprendre la gouvernance de la Maison du Prince-Héraut de la Souffrance. Une décision qui fut tranchée par le potentiel magique décelé chez Aleksandar, et inexistant chez Vladimir. Ainsi ce dernier serait couronné roi de Teïder à la mort de Stanislas. Une décision qui sembla sceller le destin du jumeau cadet.

Dès son plus jeune âge, alors en âge d’apprendre, on inculqua à Vladimir les bases de la gouvernance et de la royauté, mais aussi du combat. Là où les préceptes enseignés à Aleksandar se voulaient plus orientés vers l’exploitation de son potentiel magique et l’apprentissage de la Nécromancie. Une magie que le jeune prince répugna à apprendre, particulièrement craintif de la mort et convaincu que les morts devaient le rester. Mais le dogme du Père de la Souffrance devait prévaloir sur ses désirs personnels. Une répugnance que semblait moquer Vladimir. En effet, son jumeau, instruit des valeurs haineuses et coutumes intolérantes de Teïder, se plaisait à se montrer cruel et sadique avec son jumeau, puis plus tard, leur jeune soeur Erika.

Aux yeux de la Cour royale, Vladimir paraissait être le parfait Prince-Héritier et futur Roi de Teïder, très particulièrement aux yeux de Stanislas et Irina. Il se complaisait de la souffrance et la misère des autres, aimait à maltraiter les domestiques et tous les hommes de condition inférieure à la sienne, prétextant agir à servir le Père de la Souffrance avec ferveur et piété. Et Aleksandar n’échappa aux multiples exactions et cruauté de son aîné. A ses yeux, Vladimir ne servait pas vraiment le Père de la Souffrance, mais seulement sa propre cruauté. Et lorsque, âgé de d’une dizaine d’années, Aleksandar fit la plaisanterie douteuse d’affirmer à Vladimir qu’il serait un très mauvais roi, et qu’étant son jumeau, il pourrait bien prendre sa place sur le trône à l’insu de tous ; Vladimir rétorqua par la violence, brisant le genou gauche de son frère et le rendant boiteux. Ainsi, il serait impossible pour quiconque de confondre les deux jumeaux.

Car si Aleksandar se voulait moins cruel et bien plus réfléchi que son aîné, persuadé de devenir un bien meilleur roi, il n’en restait pas moins un bien piètre combattant, à la force physique faible et souvent en proie à la maladie. Ainsi, le futur Prince-Héraut était très largement déconsidéré et moqué au sein de la cour, particulièrement par ses parents qui voyait en lui le reflet inversé et négatif de Vladimir. Se montrant particulièrement mauvais et rechignant quant à l’apprentissage de la magie nécromancienne, et de la magie en général d’après ses précepteurs malgré son grand potentiel, on commençait à douter de ses capacités, sans se douter un seul instant des machinations et stratagèmes que commençaient à ourdir Aleksandar. Devenant de plus en plus renfermé, laissant sa haine à l’égard de ses proches macérer en silence et développant l’apprentissage des arts magiques en secret, mais aussi la pratique de certains arts, notamment la sculpture de la pierre et la peinture.

Aleksandar affichait de la mauvaise volonté pour presque tout ce qui lui était enseigné directement, jouant les idiots et les naïfs plus que de raison quand en vérité il maîtrisait bien plus de savoirs qu’il ne le montrait. Son enseignement au maniement de l’épée, très basique, se révéla très compliqué du fait de sa blessure, et jamais Aleksandar n’ambitionna de devenir un grand combattant de toute manière. À ses yeux, les victoires militaires s’obtenaient plus par la stratégie que par la maîtrise guerrière, cette dernière n’étant qu’une plus-value dispensable pour la première. Les années passèrent ainsi au sein du palais royal, qu’Aleksandar ne quittait pratiquement jamais, s’isolant et s’enfermant à mûrir son complot en attendant son heure. Des années durant lesquelles il approfondissait sa foi et ses connaissances du culte du Père de la Souffrance, mais aussi de la Mère de la Vie, explorant les réels désirs de leur Dieu et les nombreuses manières de le servir au mieux. De nombreuses années de réflexion qu’il mit à contribution pour construire sa propre vision de l’avenir du royaume Teïderien, et ce qui serait le mieux pour servir la grandeur de ce dernier.

À l’âge de seize ans, il fut finalement intronisé comme Prince-Héraut de la Souffrance, recevant sa tunique bleu et or ainsi que son bâton de mage, Patientia, qui lui servira tant de catalyseur magique que de canne pour l’aider à se déplacer. Devenu le messager officiel du Père de la Souffrance, entrant en contact avec lui pour le première fois, il reçut de sa part directives et éclairages sur la meilleure manière de le servir et répandre sa parole en Orzian. Et contre toute attente de la part de ses proches, Aleksandar commença à doucement révéler son potentiel charismatique et l’affirmation de son caractère comme de sa foi avec un aplomb étonnant. Il dirigea la Maison du Prince-Héraut d’une poigne de fer, suscitant quelques reproches et révoltes parmi les rangs de l’Église et de l’Inquisition qui ne lui avaient accordés que guère de crédit en raison de sa réputation passée ; actes qu’il réprima implacablement par l’emprisonnement, l’excommunication ou la torture et mise à mort des concernés, pour nommer à leur place des individus plus en accord avec sa politique et sa vision des choses.

Ce fut également au cours de sa première année à l’exercice de cette fonction qu’il fit mettre en place la cérémonie de Communion de Zheznev, obligeant les membres de la Famille Royale âgés de plus de douze ans à faire preuve d’exemplarité pour le peuple Teïderien et la grâce rendue au Père de la Souffrance. La flagellation mensuelle obligatoire serait désormais tenue en place publique le premier de chaque mois,  chaque membre de la Famille Royale - Aleksandar y compris - recevant douze coups de fouet assénés par le Grand Inquisiteur. Une cérémonie que le Roi Stanislas n’approuva qu’à contre-coeur après une longue hésitation, simplement parce qu’Aleksandar parvint à le convaincre que c’était là la volonté du Père de la Souffrance. Dans les faits, il s’agissait surtout d’une manière pour Aleksandar d’humilier sa famille en place publique sous le couvert d’un acte de foi, ce qui n’enlève rien de la piété accordée à cet acte.

Ainsi investi d’un pouvoir un peu plus grand, il commença à manigancer avec quelques-uns des Inquisiteurs les plus fidèles de sa Maison, décidant que le Grand Inquisiteur, bien trop fidèle à Stanislas, ferait lui aussi parti des nombreux sacrifices à son accession au pouvoir absolu. Mais son ambition le poussa à ne pas se limiter à quelques Inquisiteurs, et le jeune homme se mit en quête de rencontrer et rallier à sa cause quelques familles Teïderiennes de hautes-lignées qui furent destitués de leurs fonctions de serviteurs de l’État par son paternel, leur promettant rétablissement dans leurs fonctions, et la libération des prisonniers politiques des geôles de la grande prison. Lentement mais très sûrement, les machinations et complots s’ourdissaient dans le plus grand secret.

Ce fut durant le mois de Decrembeïs 1994, lors des festivités de la Vie et de la Souffrance, qu’Aleksandar fit la connaissance de celle qui deviendrait sa future Reine quelques années plus tard, une jeune Prêtresse de la Maison du Renouveau nommée Katja. Une jeune femme qui sut le séduire par sa grande intelligence et sagesse, sa passion pour les sciences et la technologie mais également son bonté et sa justesse d’âme. Malheureusement, les membres des Maisons du Prince-Héraut et du Renouveau faisant tous voeux de chasteté, dédiant leur amour à leurs Dieux respectifs, l’amour et l’attraction qui naquit au fil des mois entre ces deux jeunes personnes se posait en interdit absolu. Un interdit qui ne seyait guère au Prince-Héraut, le motivant d’autant plus à mettre son plan à exécution et s’emparer du trône pour s'accommoder de cette loi qu’il estimait absurde.

Durant les années suivantes, Aleksandar et Katja se retrouvèrent à plusieurs reprises, brisant les interdits non sans culpabilité, mais bien décidés, l’un comme l’autre, à faire évoluer les moeurs de la nation Teïderienne à propos de leur amour interdit. Le Prince-Héraut commença également à se montrer particulièrement productif dans le domaine des arts, sculptures et peintures, exposant nombre de ses oeuvres dans les multiples galeries et pièces du palais royal, mais également de la Maison du Prince-Héraut. Certaines données à la Maison du Renouveau pour honorer la Mère de la Vie, ou encore offertes à d’éminents serviteurs de l’État particulièrement fidèles et loyaux au Roi Stanislas. Une période prolifique, que saluèrent avec retenue les bénéficiaires, s’imaginant que ce n’étaient là que de simples cadeaux faits par un jeune prince en mal de reconnaissance.

Des années durant lesquelles Aleksandar fit le choix d’écumer certains camps de travail, à la recherche de quelques soutiens politiques supplémentaires. Il passa aussi plus de temps à partager le quotidien de quelques officiers en mal de reconnaissance et de promotions, sous le couvert de désirer améliorer sa maîtrise martiale de l’épée, devant bien souvent convaincre certains de ces officiers par le versement d’argent sonnant et trébuchant et des promesses de fonctions bien supérieures dès son couronnement. Il dut même s’engager à financer l’amélioration des infrastructures militaires une fois sacré roi.

Cependant, sa plus grande crainte restait que l’un de ses multiples associés ne viennent à le trahir et le dénoncer à son père. Une crainte qu’il temporisa de par sa main-mise sur l’Inquisition, et les nombreuses promesses de persécutions et punitions que la Maison du Prince-Héraut laissait peser sur quiconque trahirait. Une trahison qui ne se produisit jamais, car son père devenait de plus en plus sénile et erratique dans son jugement et ses décisions au fur et à mesure qu’il vieillissait. Et de plus en plus de serviteurs de l’État commençaient à redouter le Roi dont la politique d’imposition de plus en plus lourde, aux frasques de plus en plus fantasques et au caractère de plus en plus impitoyable sans justification. Et bien peu d’entre eux étaient finalement conquis par la perspective d’avoir Vladimir comme successeur, le jumeau d’Aleksandar se révélant être un bien piètre politicien et intendant, bien plus intéressé par les femmes et la guerre.

Ainsi, Vladimir avait su conquérir le coeur d’une majorité de l’armée Teïderienne par ses exploits guerriers et ses qualités de soldats, mais ce n’était qu’une bien maigre frange de la population et ceux qui le côtoyaient n’appréciaient guère ses méthodes. Tant et si bien que même les services de renseignements Teïderiens, si réputés, commencèrent à s’inquiéter de la situation et de l’avenir du trône. Le Haut-Fonctionnaire du Renseignement en vint même à trouver le Prince-Héraut pour lui faire part de ses doutes, lui confiant son secret désir de voir Aleksandar à hériter du trône plutôt que Vladimir, lui offrant son soutien politique en découvrant que le complot était d’ores et déjà en bonne voie.

Un complot qui finit par voir son aboutissement le premier jour de Julius 1998, au terme de la cérémonie de Communion de Zheznev. Premier d’entre tous à avoir été fouetté, Aleksandar n’eut qu’à attendre patiemment que vienne le tour de son jumeau à subir les coups de fouets du Grand Inquisiteur. Une scène à laquelle il se réjouissait à chaque fois d’assister, mais plus encore en ce jour. S’emparant de son épée alors que son frère se trouvait encore agenouillé, il transperça Vladimir d’un geste sec, en pleine poitrine, donnant là le signal de la révolte. La place publique succomba au chaos et à l’incompréhension en quelques minutes, les fidèles d’Aleksandar, soldats comme Inquisiteurs tirant leurs armes et s’en prenant aux cibles désignées des mois, voire des années auparavant. Le sang coulant à flot en ce jour, dont celui du roi Stanislas et de la reine Irina, mais aussi le Grand Inquisiteur alors en poste, et nombre des conseillers et hauts fonctionnaires qui n’étaient pas dans le secret.

Des émeutes éclatèrent rapidement dans toute la capitale, et la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans l’ensemble du pays. Le roi avait été défait par son prince cadet, et il restait comme le seul héritier mâle de la lignée Kniazev. Il fallut de nombreux jours pour que les émeutes au sein de la capitale soient matées et que le Fratricide impose son assise et sa main mise sur la cité. Teïder connu suite à cela une grande période d’instabilité politique, durant plus de deux mois où il dut se contenter du titre de régent, donnant ses ordres sous une excellente protection et remplaçant peu à peu les différents postes à responsabilités par ses pions.

Trois mois enfin après les évènements - que les habitants de la cité d’Orzus nommeront “l’Aube du Parvenu” - Aleksandar fut finalement couronné Roi de Teïder et sacré “Aleksandar le Fratricide”. Et outre les chantiers de reconstruction tant politique que militaire et de restauration commandés pour les quartiers d’Orzus ravagés par les émeutes, l’une de ses premières lois fut d’abolir le voeu de chasteté contraignant les plus éminents serviteurs de l’Eglise de la Souffrance et de la Maison du Renouveau, avant que ne soit enfin organisé le mariage royal tant attendu par le cadet Kniazev et sa merveilleuse Katja, après les festivités de Décembre dédiées aux deux divinités.

Ce fut d’ailleurs au terme de leurs noces qu’Aleksandar répudia et excommunia sa soeur Erika, la faisant vendre comme esclave quelque part dans les Duchés du Sud et nomma Katja nouvelle Pythie de la Maternité. S’en suivit une longue période de purge et de répression du nouveau souverain à-travers le royaume et la capitale pour traquer et réduire au silence les nombreux détracteurs à sa prise de pouvoir encore très contestée, confortant au fil des mois sa position de suzerain légitime par une répression impitoyable. De nombreux mois durant lesquels il ne put pleinement se consacrer aux affaire externes au Royaume, du moins avec moins d’attention et de fermeté qu’il ne l’aurait souhaité. Mais la situation se tassant peu-à-peu, il commence enfin à trouver le temps de s’intéresser à ses véritables ennemis : les autres.

Liens

Stanilas, Irina & Vladimir Kniazev - Décédés : Respectivement père, mère, jumeau et aîné d’Aleksandar, ils ont tous été les victimes du complot de l’actuel roi pour s’emparer du pouvoir, dans la douleur et dans le sang. Aucun d’eux n’a survécu à la machination du Fratricide, et tous les individus estimant qu’Aleksandar n’est qu’un usurpateur n’ont pas tardé à les suivre dans les flammes. Aleksandar ne s’étant jamais entendu avec les membres de sa famille - qui n’ont eu de cesse de le brimer et le dévaloriser durant sa jeunesse - il ne ressent aujourd’hui ni honte, ni remord à avoir ordonner leur massacre alors qu’il les trouvait tous bien trop stupides et décadents pour mériter le trône et la grâce divine du Père de la Souffrance.

Erika Kniazev - Jouable en Inventé (me contacter par MP) : Petite soeur d’Aleksandar, seule personne de sa fratrie à avoir réchappé au massacre de l’Aube du Parvenu. En effet, le Fratricide n’avait guère de grief envers sa petite soeur, bien qu’aucune affection particulière non plus ; aussi s’est-il contenté une fois couronné de la répudier de son titre, l’excommunier hors de Teïder et la faire vendre comme esclave pour un bon prix dans les Duchés du Sud. Un acte rendu public valant à Aleksandar son second sobriquet : “Le Sans-Coeur”. Et bien qu’il se moque de ce qu’elle est devenue depuis, ses services de renseignements n’ont de cesse de la surveiller afin de s’assurer qu’elle ne revienne jamais dans le royaume.

Katja Kniazev - Scénario : Actuelle Reine de Teïder et Pythie de la Maison du Renouveau, elle est très certainement la seule personne en qui le roi a une confiance aveugle. Sans pour autant le mener par le bout du nez, Aleksandar porte grande attention à ses avis et conseils, d’autant que la jeune reine est - contrairement à son époux - une technologiste avertie et n’en reste pas moins douée d’une grande sagesse. Le roi aime véritablement sa reine, d’un amour profond, sincère et réciproque, même si certains voient ce mariage d’un mauvais oeil en raison des origines très modestes de la jeune femme. Aleksandar mettrait Orzian à feu et à sang pour lui faire plaisir, si tel était le désir de Katja ; quand bien même il compte déjà mettre ce continent à feu et à sang pour nourrir ses seules ambitions.

L’ombre - Prédéfini : Le plus grand espion du Royaume de Teïder, si estimé en celui-ci qu’il est l’interlocuteur privilégié d’Aleksandar et ne répond de personne d’autre. Et même si le Fratricide ignore tout de son identité, ce n’est pas là un détail qui le dérange. L’efficacité de cet agent est bien trop précieuse et ses services méritent bien qu’il lui accorde la tolérance de son anonymat.


Anton Ludwig Illuminès
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Aleksandar 'le Fratricide' Kniazev
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