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Orzian, engrenages et arcanes
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Une réception dans les cieux (Pv Sofia)
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 :: Mémoires d'Orzian :: Sujets périmés :: Rps terminés
MessageSujet: Une réception dans les cieux (Pv Sofia) Une réception dans les cieux (Pv Sofia) EmptyMar 24 Avr - 18:53
8 Avril de l'An 2000 de l'Âge d'Acier
Dans un dirigeable au dessus des cieux de la province Akkatonienne


Otmar aimait beaucoup les dirigeables, c'était là un fait qu'il admettait volontiers, après tout ces mêmes dirigeables étaient la preuve que le génie Akkatonien pouvait permettre à de nombreux citoyens de l'empire de réaliser un vieux rêve de beaucoup de races, voler. Cela et puis voir le monde depuis l'un de ces aéronefs était toujours un spectacle fascinant, surtout pour des êtres qui par nature devaient être astreints à la terre ferme.

Bien entendu pour profiter d'un tel spectacle il ne fallait pas avoir le vertige, mais surtout avoir une minute à soit, ce qui ne serait probablement pas souvent le cas pour l'empereur cette nuit. Après tout si celui-ci se retrouvait dans ce dirigeable en compagnie de plusieurs gouverneur de la partie Sud de la province, de chefs d'entreprises, mais aussi de militaires et membres de diverses familles royales, c'était pour fêter un événement bénéfique à l'empire. La partie Sud de la gigantesque province désertique qui appartenait à l'empire en Orzian était maintenant sécurisée de manière tout à fait honorable. Pas totalement certes, mais assez pour que l'on puisse considérer que réduire la présence monstrueuse et pacifier les brigands et autres dangers du désert n'était plus une priorité.

L'empire pourrait donc se concentrer davantage sur d'autres projets comme le développement de nouvelles infrastructures, l’irrigation et la domestication du désert, en somme l'habituel pour l’empire… Qui quand il devient maître d'un territoire le sculpte et en fait durablement une composante de celui-ci. Ce qui était déjà le cas de toute manière pour la province en soit, mais ce n'était jamais un mal de consolider, n'est-ce pas ?

Et évidemment beaucoup de monde ici ne manqua pas de venir le voir pour une raison ou une autre au début de la soirée. Il n'était pas un roi dans les faits donc ce n'était pas pour qu'il prenne des décisions empreintes d’absolutisme, mais pour des raisons diverses telles que les subventions, un soutien symbolique de l'empereur ou encore demander une visite dans les diverses villes du Sud de la province… Tout cela il l'accueillit évidemment avec patience et sociabilité, après tout il n'était pas un rustre, par contre il ne se priva pas de prendre une pause en allant un peu à l'écart quand les serveur du restaurant luxueux de ce dirigeable leurs apportèrent des coupes de champagne.

Otmar profita donc de la grande taille que faisait la salle de réception décorée dans un pur style akkatonien de la capitale (victorien) et alla profiter de la vue offerte par le grand hublot situé à l'arrière du dirigeable et à disposition des passagers qui n'avaient pas forcément envie de se rendre dans la terrasse au dessus qui certes était disponible, mais à l'air libre pour contempler le monde situé plus bas.

« Tiens ! Gouverneur Sofia, comment allez-vous ? Je ne crois pas encore avoir eu le plaisir de vous parler ce soir. J'espère en tout cas que la réception est à votre goût pour le moment. » Dit t-il avec curiosité et un ton aimable à celle-ci quand il la vit non loin du hublot, puis suite à cela il ne manqua pas de glisser alors qu'il commençait à regarder par la grande vitre. « C'est fascinant n'est-ce pas ? De se dire que le monde s'étendant en dessous de nous est celui que nous foulons de nos pas au cours de la majorité de notre existence. Le contempler d'ici offre tout de suite une autre perspective sur celui-ci... » Pourquoi disait-il cela ? Probablement plus par envie de philosopher un peu qu'autre chose, après tout il n'était pas sur l'instant dans l'esprit de parler de choses sérieuses et politiques, même si évidemment il se préparait à être dans un tel état d'esprit à tout moment si nécessaire.

Et dire qu'il allait devoir prendre des décisions qui allaient changer le destin de l'ensemble de ce monde qu'il contemplait à travers cette fenêtre pensa t-il avec une certaine perplexité. Oh, évidemment c'était là le fardeau de tout dirigeant, mais cette pensée insuffla en lui un sentiment à la fois de fardeau et de puissance qu'il ressentait rarement… Mais aussi de, comment dire… Infini ? Vertige ? Après tout, chaque décision que pouvait prendre un dirigeant affectait des centaines si ce n'est des milliers de personnes légèrement ou gravement, imaginer cela était un peu déstabilisant en soit… Par contre, il imaginait aussi très bien que les choses pourraient se précipiter à l'avenir selon les événements politiques qui affectaient les nations... Tellement de détails à prendre à compte, c'était à se demander comment un tyran comme le roi de Teïder faisait pour gérer, mais pourtant la réponse était simple. Personne ne gouvernait jamais seul, même le pire et absolu des tyrans, ou alors sa chute se faisait d'autant plus rapide et fracassante. Car un meneur devait toujours se décharger d'une manière ou d'une autre sur d'autres personnes, mais surtout n'aurait jamais le temps de penser et agir sur tout, ainsi c'est seulement en sachant déléguer que l'on pouvait vraiment espérer gouverner longuement sur le destin de tout un peuple.
Otmar Ehrlich Deffarès
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MessageSujet: Re: Une réception dans les cieux (Pv Sofia) Une réception dans les cieux (Pv Sofia) EmptyMar 24 Avr - 21:19
La gouverneur de Lersach avait été tentée d’oublier, par pure méprise, son invitation à la fête organisée par le bureau de l’Empereur. Non pas qu’elle réprouvât ces événements mais ses responsabilités l’avaient retenues en ville bien assez de temps pour occuper toutes ses pensées. Et s’afficher pour discuter avec d’autres figures politiques ou économiques ne l’intéressait que très peu. Ce n’était pas un environnement dans lequel elle appréciait évoluer, même si les circonstances de sa position l’y obligeait parfois. Une responsable de la gestion de Lersach l’avait convaincue qu’y aller constituait l’un de ses devoirs, surtout si l’Empereur s’y trouvait.

Ainsi, élégamment vêtue, et néanmoins équipée de l’une de ses lames, Farrell s’était présentée à plusieurs de ses confrères citadins et à des chefs d’entreprises. Elle avait vanté les mérites de sa propre circonscription avec une ferveur non-feinte, répondu poliment aux questions de ses interlocuteurs. Avait parfois essuyé avec dignité les piques et les sarcasmes voilés de quelques opposants, affectant l’ignorance dans pareils instants.
Cette réception à bord d’un dirigeable avait eu de quoi l’intimider quelque peu. Elle n’avait pas vraiment le vertige mais se savoir à une telle altitude la troublait. Le sol lui semblait irrésistiblement attirant et se pencher par-dessus le bastingage lui était exclu. De toute façon, sa robe n’apprécierait que peu les courants d’air, quand bien même se tenait-elle au plus près de son corps.

Délaissée et abandonnée par ses pairs, Farrell se sentit immensément soulagée. Elle considérait, précisément dans de tels moments, la solitude que le plus grand bienfait qu’on pouvait lui faire. En retrait des intrigues innocentes et des conversations d’intérêt, la thérianthrope observait le paysage se défilant par le hublot, à l’arrière du bâtiment. Le dirigeable, qui portait l’étrange nom de « Voile du Sud », voguait sur des courants favorables à la navigation, permettant à ses passagers d’observer les terres apparaître et disparaître. Bras croisés, une main tenant la coupe de champagne qu’on lui avait diligemment tendu plus tôt, la jeune femme contemplait les étendues d’Orzian, perdue dans ses pensées. Où se trouvaient-ils donc ?

L’arrivée soudaine, et la parole toute aussi abrupte, de l’Empereur Otmar la fit tressaillir. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’on la remarque à l’écart du troupeau. Ni à ce que l’Empereur ne la reconnaisse dès les premiers instants. Elle se tint coite, feignant la compréhension tandis qu’elle réordonnait le flot de sa réflexion pour saisir les termes égrenés par le souverain d’Akkaton. Le silence suivit sa déclaration, lui permettant de comprendre pleinement le sens de son laïus. Farrell esquissa un sourire. Elle n’avait pas cru l’Empereur susceptible de la nommer ainsi mais « Sofia » était visiblement resté, avait apparemment marqué même au sein de la cour impériale.

« Eminence... » Avait-elle d’abord prononcé, inclinant la tête et le saluant tel que le voulait certaines coutumes. Elle n’avait aucune certitude quant à l’étiquette, après tout y faisait-elle assez peu attention, mais la présence de l’Empereur lui suggérait de se tenir correctement. Et de calquer son attitude sur celle du dirigeant d’Akkaton. « Je vais bien, je vous remercie de votre sollicitude. Je vous avoue n’avoir pas pensé pouvoir être invitée pour cet événement.

Ne sachant si elle pouvait se permettre de se montrer familière avec son suzerain, Farrell préféra garder pour elle-même ses remarques à propos de la réception. Elle avait la sensation d’être étrangère à tous ces petits groupes. Même si Akkaton favorisait le caractère cosmopolite de son administration, la gouverneur se percevait comme la seule représentante thérianthrope de l’administration. Ce qui avait de quoi l’intimider, dissimulant sa nature comme s’il s’agissait d’une tare. Elle masqua son malaise et se concentra sur le panorama qu’avait observé le seigneur akkatonien. Elle feignit d’y poser les yeux à son tour, scrutant surtout les traits du monarque impérial pour y déceler un quelconque indice sur ce qu’il pensait. Elle ne fit qu’en extraire le doute et l’indécision.

« Je ne voudrais pas froisser votre Majesté. Mais j’accorde beaucoup d’importance à la vue que j’ai de la terre vers le ciel, que celle du ciel à la terre. Mes ancêtres m’en voudraient de les fixer alors que je dois contempler l’avenir.

Elle se tut un instant, disposée face au hublot, décroisant les bras pour détendre sa posture. Elle reprit son observation des frontières terrestres et lignes maritimes avec autant d’attention que précédemment.

« Mais je vous le concède. Voir les choses sous un autre angle modifie… bien de mes perspectives. »

Elle porta la coupe de champagne à ses lèvres pour obtenir une brève gorgée de la boisson alcoolisée. Son silence se prolongea par la suite, curieuse de savoir comment Otmar réagirait à son attitude. Autant parce qu’elle se sentait intimidée que pour s’assurer du comportement de l’Empereur, Farrell s’était affichée comme étant sur la défensive. Si elle avait à lui poser des questions, elle trouverait le moment adéquat plus tard.
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MessageSujet: Re: Une réception dans les cieux (Pv Sofia) Une réception dans les cieux (Pv Sofia) EmptyMer 25 Avr - 17:36
Otmar qui n'avait pas manqué de remarquer le salut de la gouverneure le lui rendit poliment, par égard dirons nous, après tout il était important de bien se comporter quand on endossait la fonction suprême. Ne représentait-il pas l'empire par sa personne ? Si et si évidemment il n'était pas un souverain absolu qui pouvait décider de tout car il y avait des instances démocratique pour réguler, c'était quand même un peu lui la tête d'affiche d'Akkaton, du moins le temps que son mandat durerait.

« Je suppose que c'est son côté surprenant qui donne à l'existence une bonne partie de son intérêt à sa manière. » Ne manqua t-il pas d'ailleurs de glisser aimablement à la dame lorsque celle-ci lui avoua ne pas avoir penser qu'elle serait invité pour cet événement. Quant à ce cette dernière ajouta par rapport à ses ancêtres, cela suffit à faire sortir l'empereur de ses pensées qui esquissa alors un sourire amusé et ne manqua pas de répondre avec amabilité.

« Mais pourtant, pour analyser au mieux une situation, n'est-il pas profitable de disposer de plusieurs points de vues sur celle-ci ? Dans un registre plus léger, je dirais qu'à force de regarder vers le ciel vous risquez d'attraper une douloureuse crampe à la nuque, il n'est donc point un mal de regarder de temps en temps plus bas, tout le monde a le droit à quelques instants de distraction après tout. » Ce avant de hocher la tête et d'ajouter sur le ton de l'anecdote.

« C'est justement pour goûter à des points de vues différents, mais pas que que j'ai longuement été un ethnologue par le passé, ce ne doit pas être un secret par vous après tout que le carrière que j'avais embrassé avant de devenir politicien. » Le contraire l'étonnerait, c'était une tradition pour beaucoup de monde après tout dans l'empire de s'informer abondamment sur la personne de l'empereur. En tout cas il ne manqua pas de répondre avec un ton teinté d'une pointe de mélancolie légère typique de la vieillesse tout en continuant à regarder le paysage à travers le grand hublot.

« Fréquenter d'autres peuples que le sien, des gens différents de moi toute ma vie… Cela m'a beaucoup appris, j'ai toujours apprécié l'inconnu et la différence des autres par rapport à moi, notamment raciale et culturelle. Connaissez vous la théorie selon laquelle la langue que l'on parle forge notre manière de penser ? C'est probablement parce que chaque peuple construit sa langue selon sa mentalité et pour se donner les outils pour retransmettre sa vision du monde, mais du coup apprendre cette même langue permet de mieux comprendre ce peuple d'une certaine façon. Je dirais que nous avons toujours beaucoup à apprendre de notre prochain, aucune vision de la vie n'est parfaite, toutes sont différentes et beaucoup valables à leur manière. La vie est au final un éternel apprentissage, il suffit juste d'être ouvert à celui-ci pour en apprendre toujours davantage. » Il laissa un instant de silence passer sur ce, puis conclut avec un faible sourire contrit.

« Enfin, excusez-moi d'ainsi vous assommer de pensées vaguement philosophiques dame Sofia, puis-je faire quoi que ce soit pour vous pour me faire pardonner ? » Cela il le dit de l'air de l'homme qui sentait qu'il n'avait probablement nullement brusqué ou agacé son interlocutrice, mais qui tenait quand même à être poli et aimable. Quant il y pensait, il ne la connaissait pas beaucoup même s'il avait entendu parler d'elle, guère étonnant étant donné qu'il n'était dans la politique que depuis quelques années, peut-être serait-ce l’occasion d'en savoir un peu plus sur une de ses gouverneures ? Surtout qu'elle était de la même famille politique que lui, donc en effet ce ne serait pas plus mal de mieux se connaître entre Deffarès. Sachant qu'il avait déjà assez à faire avec les autres familles qui évidemment voulaient toutes avoir un rôle à jouer dans la politique impériale...
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MessageSujet: Re: Une réception dans les cieux (Pv Sofia) Une réception dans les cieux (Pv Sofia) EmptyMer 25 Avr - 23:54
La mention des surprises qui pouvaient survenir au cours d’une vie fit dévier la politicienne de sa pensée première. Elle songea avec quelle tristesse sa vie avait pu fléchir sous les coups du mauvais sort. Sa propre lignée avait manqué de périr à Teïder. Ses parents étaient morts dans des circonstances funestes. Elle observa tristement sa chevalière, toujours placée en bagarre, jouant avec cette dernière. Il y avait eu lui, qui avait vécu puis disparu trop vivement.
Une pensée la tira de ses noirs nuages. Elle avait rencontré Yori, qui l’avait secourue. Et à partir de là, les choses s’étaient passées d’une bien meilleure façon. Peut-être que l’heureuse surprise, c’était ce mercenaire. Elle avait finalement réussi à se reprendre à et devenir maîtresse de sa propre vie.

La réflexion du souverain quant aux ancêtres rendit perplexe la gouverneure. Elle secoua la tête, cherchant à s’exprimer sans avoir la possibilité de placer un mot. Quand ce fut le cas, elle craignit qu’il ne l’entendît point.

« Ce n’est pas ce que j’entendais par là… Il ne suffisait pas de… »

Mais c’est à peine si son propos porta assez car l’Empereur enchaînait sur un autre sujet. Incapable de le couper dans son élan, Farrell se borna donc à l’écouter. Il s’était probablement déjà fait une idée, fausse malheureusement, de l’élue de Lersach. Administratrice qui puisait dans ses racines de son lignage autant de leçons qui lui étaient nécessaires pour consolider les branches qui donneraient, un jour, les fruits qui participeraient au monde de demain.

Elle s’astreignit donc à la pénible tâche que celle d’écouter attentivement l’être humain dispenser un cours d’ethnologie à une de ses administrées, faisant ainsi part de sa grande expérience. Dans ce fait, Farrell trouva amusant qu’il se crût si pourvu en connaissances et si capable d’enseignements. Son discours achevé, et sa remarque suivante passée, Farrell ne parvint pas à empêcher son rire de résonner, même si elle se tempéra d’elle-même.

« Avez-vous l’habitude de toujours dispenser un cours d’ethnologie à vos gouverneurs, votre Altesse ? »

Elle se tint droite pour éviter de renverser son champagne, mesurant ses gestes avec précision. Elle fixa l’Empereur pour s’assurer que sa plaisanterie ne l’avait pas indisposé puis elle reprit avec un ton qui se prêtait bien plus aux circonstances.

« Il y a bien une chose, en effet… Je serais curieuse de savoir quel âge vous me donneriez, en cet instant précis. »
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MessageSujet: Re: Une réception dans les cieux (Pv Sofia) Une réception dans les cieux (Pv Sofia) EmptyJeu 26 Avr - 8:45
Otmar accueillit sans véritable surprise et sans non plus donner l'impression qu'il était agacé le rire de la dame et les paroles de cette dernière, au contraire il sembla parfaitement satisfait de cette réaction comme s'il s'attendait à ce que son excentricité puisse provoquer cela. C'est ainsi d'assez bonne humeur qu'il reprit la parole.

« Seulement à celles qui me semblent assez cultivées et avisées, pour pouvoir éventuellement enrichir un tel sujet de réflexion suite aux banalités que j'ai dis. Après tout avouons-le, pour vous comme pour moi c'est du domaine de la culture générale ce que je viens de dire. Je ne vais pas vous faire l'insulter de penser vous avoir appris quelque chose après tout. » Répondit-il aimablement à la gouverneur, puis laissant le temps à cette dernière de réfléchir ou répondre à ses propos, lui même ne manqua pas de marquer un temps de réflexion de quelques instants quand elle lui demanda quelle âge elle avait. Ce pour répondre avec un calme amusement.

« Question intéressante s'il en est malgré sa nature curieuse, pour bien formuler ma pensée, permettez moi juste de vous donner deux âges, l'âge que vous paraissez avoir physiquement et celui que vous pourriez avoir réellement ? » Attendant d'obtenir l'autorisation, il ajouta alors avec réflexion quant il l'eut.

« Je dirais que physiquement vous donnez l'impression d'être proche de la trentaine, mais évidemment si vous posez une telle question, cela me fait me demander sur l'instant même si les apparences ne sont pas trompeuses. J'aimerai donc exprimer, un simple chiffre qui m'est venu en tête… Plus par intuition qu'autre chose... » Il laissa un instant de silence couler, puis affirma avec curiosité. « 200 ans ? » Ce pour demander poliment tout de suite après. « Mais avant que vous me disiez si j'ai tort ou raison, me permettriez vous de vous poser une question en retour du même style ? » Attendant poliment l'autorisation, lorsqu'il l'eut, il demanda avec amabilité. « Suis-je habitué à fréquenter des gens aussi âgés que moi ? Moins que moi ? Ou plus âgés que moi ? » Qu'il ne soit pas le seul à se creuser la tête après tout, même si évidemment ce n'était pas dit avec l'intention de piéger la dame. Il n'était après tout dans cette optique de mettre mal à l'aise qui que ce soit, au contraire même. Il semblait plutôt détendu en faîte, même si son attention était dorénavant tournée vers la dame et non plus vers le hublot qui donnait une magnifique vision du monde extérieur s'étendant en dessous d'eux.
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MessageSujet: Re: Une réception dans les cieux (Pv Sofia) Une réception dans les cieux (Pv Sofia) EmptySam 28 Avr - 17:44
La réponse de l’Empereur ne satisfît guère la gouverneur de Lersach. Oh, il n’était pas moins évident qu’il s’était montré au plus aimable mais, pour Farrell, la flatterie dans les sphères politiques avaient autant d’impact sur elle que les flèches sur son armure. Enchantée qu’elle était, ces projectiles ricochaient, comme rebondissaient les termes affables du souverain impérial.
La jeune femme, d’apparence naturellement, se para de son masque de cordialité, affectant la sympathie.

Il était en tout cas certain qu’il parlait beaucoup. Il lui faisait notamment cet effet d’inonder son auditoire de propos, comme pour masquer quelque chose. Craignait-il de ne pas être écouté ou bien avait-il conscience d’une faille dans son discours ? C’était une hypothèse qui en valait une autre, qu’elle garda de côté, préférant se concentrer sur des faits plus immédiats.
À sa réponse sur son âge, et donc sur la séparation qu’il fit de l’âge réel et de l’âge physique, Farrell s’empêcha de arquer un sourcil, même si son corps avait amorcé le début de cette micro-expression. Quand bien même le lui laissait-il, elle n’avait pas eu son mot à dire. Car elle le lui aurait bien précisé. Un âge, pas deux. D’un geste presque impatient, elle lui avait fait signe de poursuivre.

Une trentaine d’années ? Elle avait cru sembler moins âgée que cela. En tout cas, dans le milieu de la vingtaine. L’espace d’un instant, elle s’inquiéta d’avoir pu prendre une ride ou d’avoir laissé filtrer un cheveu blanc. Bien que la couleur de sa chevelure n’ait d’ordinaire eu aucune importance à ses yeux. Est-ce parce qu’elle avait trop vieilli ? Ou bien le stress de ces dernières années avaient joué un rôle dans son vieillissement physique. Dans tous les cas de figure, et comme elle s’assurerait de cette réponse par elle-même plus tard, elle canalisa son attention sur la conversation plutôt que sur les faits.
Deux siècles ? Qu’est-ce qui avait bien pu lui faire croire cela ? Elle n’avait rien d’une elfe. Ni d’une vampire, pour autant qu’elle en connut les caractéristiques physiques exactes. Sa race n’avait d’exceptionnels que leur longévité et leur métamorphose. Elle aurait volontiers pu troquer la seconde contre autre chose.

Elle ne pouvait, bien sûr, pas lui rétorquer qu’il se trompait de plusieurs décennies, bien qu’elle ne serait pas allé jusqu’à lui donner son âge exact. En ce qui concernait l’Empereur, elle s’était peu inquiétée de savoir tout ce qui avait pu faire sa vie. Ce n’était pas une chose qui aurait pu avoir son importance. Certains détails, loin d’être anodins, avaient été retenus pour qu’elle les apprît. La question de l’entourage régulier de l’Empereur, ses fréquentations, tenaient de la vie privée. Chose que la thérianthrope était loin d’ignorer, qu’elle était loin d’aller violer, à moins de le faire pour le bien de l’Empire. Piégée dans ce jeu, toutefois, elle n’eut d’autres choix que de s’y prêter.

« Je ne suis pas de celles et ceux qui vous épient pour mieux savoir vous plaire, votre Altesse. Je ne pourrais vous répondre qu’en connaissant des détails dont j’aurais accès soit par le fait de vous épier, soit parce que vous me les auriez transmis pour avoir une réponse. » Elle secoua la tête, orientant son verre dans une direction pour illustrer son propos, sans que ce geste n’ait eu de lien concret avec ce qu’elle s’apprêtait à dire. « Il me faudrait connaître, par exemple, les circonstances de vos fréquentations. Parle-t-on de celles officielles ? Celles officieuses ? Des deux ? » Nouveau silence, très bref, à l’issue duquel elle reprend, sans avoir cherché à lui donner le temps de répondre. « Si je devais absolument vous répondre… Alors, statistiquement, vous connaîtriez une moyenne d’âge légèrement inférieure à la vôtre. Vos sujets ne sont pas tous de vieux croûtons. Sans vouloir vous vexer, bien sûr. Et il en est qui ne sont pas humains, ce qui change également beaucoup de choses. »

Elle souffla par le nez pour marquer son dépit. Les réceptions n’étaient pas trop de son goût. Elle connaissait un mercenaire qui lui ferait remarquer, avec nombre de sarcasmes amusés, à quel point elle se sent parfaitement à l’aise dans ce rôle qu’elle s’est choisie. Le devoir la poussait à bien des choses étranges et son indépendance semblait avoir été vilement poignardée dans le dos le jour de son retour. Elle y songerait à nouveau, plus tard.

« Vous vous êtes trompé de plusieurs décennies, je le crains. Deux siècles ? Eh bien. Sont-ce des services secrets qui vous renseignent sur ces choses-là ? Ou avez-vous cherché à répondre honnêtement ? »
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MessageSujet: Re: Une réception dans les cieux (Pv Sofia) Une réception dans les cieux (Pv Sofia) EmptyLun 30 Avr - 13:56
Hum, intéressant pensa t-il. Qu'allait-il faire maintenant ? Disons qu'il en avait déjà une bonne idée, mais peut-être devrait-il commencer à arrêter les excentricités ? Ou peut-être pas, après tout il venait déjà ainsi de se faire une esquisse partielle de la personne à qui il avait affaire. Une esquisse qui ne lui déplaisait pas forcément. Cela et puis ça le divertissait un peu, ce qui n'était pas plus mal franchement...

« Je ne vous demande pas de répondre avec justesse, usez juste de votre intuition. » Précisa t-il d'ailleurs avec une certaine forme de légèreté concernant le fait qu'elle n'était pas de celles l'épiant. Quel rapport ? Avait-il glissé quelle était de ceux-là ? Pas de son souvenir ou alors soit il avait mal expliqué son propos ou elle mal interprété, chose guère importante de toute manière. Ce avant que son sourire ne s'accentue légèrement étrangement quand la dame se mit à souligner certaines choses, comme quoi il aurait dû préciser pour le type de fréquentations, bien, bien. Elle n'était pas bête, ni du genre à se laisser décontenancé ou à se modérer plus que nécessaire. Tout cela était fort instructif. Il ne manqua pas d'ailleurs de hocher la tête à sa réponse comme pour dire qu'elle avait vu juste.

« Mais bien entendu. » Finit-il sinon par répondre aux dernières paroles de la dame, ce avant de reprendre avec humour. « C'est plus important à mes yeux de faire surveiller mes administrés par les services de renseignements impériaux, surtout les gouverneurs que de me préoccuper des terroristes ou ennemis de l'empire. » Et il reprit ensuite avec plus de sérieux. « Je n'ignore pas que vous n'êtes pas totalement humaine, je suis un minimum renseigné, mais ça je le sais depuis bien avant que je ne m'intéresse à la politique croyez-le ou non. » Il sourit avec amabilité sur ce se puis ajouta après avoir laisser un peu de temps à la dame pour y réfléchir ou y réagir.

« Me croiriez-vous si je vous disais que je m'ennuie un peu à cette réception ? Connaissez-vous d'ailleurs un moyen de pousser quelqu'un à vous parler sans trop considérer la distance naturellement mit entre votre position et la sienne ? » La manière dont il posait la question sous entendait certaines choses. Il la laissa répondre, puis regardant les invités se tenant plus loin, il finit par ajouter.

« La distance naturellement mise entre vous et les autres quand ils attendent beaucoup de vous est des fois pesantes. Je suppose que cela vous le savez fort bien, il est difficile souvent dans un tel cas d'avoir une conversation un minimum sincère ou sortant de l'habituel, ce qui peut pousser des fois à faire preuve d'un peu d'excentricité pour casser un peu cette distance. » Il soupira, puis conclut aimablement.

« Enfin, veuillez m'excuser de l'attitude un peu étrange dont je viens de faire preuve, cela m'a fait du bien néanmoins d'entendre quelqu'un ne pas réagir de manière totalement hypocrite à tout ce que je dis, puis-je faire quoi que ce soit pour vous en remercier ? » Conclut-il tout à coup avec plus de sérieux. Oui cela le changeait un peu, même si dans les faits il savait que rien ne valait l'anonymat quand on désirait avoir une conversation sincère avec quelqu'un malgré le fait qu'on dirigeait le plus vaste empire de ce monde.
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