15 Janvier de l'An 2000 de l'Âge d'Acier

Cela faisait quelques temps à peine qu'une des protégées du ministre, une très jeune protégée venait d'accéder à une fonction assez prestigieuse au sein de la nation Ikhyldienne, celle de diplomate. Prestigieuse en quoi ? Car la puissance véritable de l'empire résidait dans son investissement dans la diplomatie et l'influence qu'il avait sur le monde en général. Sa puissance culturelle et le talent de ses ambassadeurs y jouaient beaucoup évidemment. C'était donc d'une grande importance que l'empire dispose d'excellents diplomates et faire partie du rang de ces derniers était à la fois un honneur, mais aussi une grande responsabilité.

Est-ce que sa jeune protégée en serait digne ? Il n'en doutait pas, sinon il n'aurait pas prit la peine de la soutenir et de l'aider à s'élever à cette prestigieuse position. Bien entendu, il avait fait cela en partie dans son propre intérêt, mais il ne visait aucunement à nuire à celle qu'il avait aidé, au contraire même. Cet arrangement disons, avait pour but de profiter deux partis, après tout Xin préférait avoir des alliés que des rivaux dans la politique Ikhyldienne et si cela impliquait de grandement contribuer à l'ascension de quelqu'un et faire en sorte qu'il lui soit redevable sans en abuser non plus, autant le faire, il ne fallait pas sous estimer après tout l'atout que pouvait représenter ce genre d'investissement à long terme.

Il avait d'ailleurs décidé en ce jour d'aller rendre visite à cette dernière qui résidait actuellement dans son domaine situé dans les environs de la cité de Jade. Pour quelles raisons ? La principale intéressée le saurait bien assez vite. L'arcane en tout cas se rendit donc calmement jusqu'à la colline où était situé le dit domaine et une fois proche de l'entrée de celui-ci, il aborda un garde et demanda poliment à celui-ci d'aller prévenir la jeune diplomate de son arrivée, ainsi que la maîtresse des lieux qui n'était autre que la mère de cette dernière. Ceci fait il attendait donc poliment que le dit garde revienne et qu'on l'introduise dans la demeure et la compagnie des dames le dirigeant.

Tant de remue-ménage dans le domaine, le réveil de Miki de sa sieste fut des plus dur, elle qui venait de s'évader:  imaginez une grande chambre, avec un sol tressé d’un bambou clair. Reprenant l’habitat typiquement Ikhyldien, les portes coulissantes sont recouvertes de diverse représentation de la grandeur de la nature s’accordant à la grande nation, leurs origines et leurs grands exploits. Ajouter à cela, un lit aux couvertures de coton brodées de soie, aussi douces et légères qu’un petit nuage.

La chambre était à peine rangée, Miki n’avait eu guère le temps hier de s’occuper de cela, elle approfondissait ses révisions. Ayant récemment eu le privilège de devenir diplomate impérial la jeune hybride n'eut cœur à faire la fête, mais bien de passer le reste de son temps libre pour s’y préparer.
Au sol, dessins et arts Ikhyldien que sa mère avait désignée comme les fondamentaux, sur les petites tables, des piles de papiers sur le fonctionnement de son nouveau poste ainsi que l’historique des diplomates impériaux, et il ne reste plus que des papiers traitants des cultures étrangères, plus particulièrement sur la culture Akkathonniène, principal opposant à Ikhyld.

Nous retrouvons ainsi la jeune femme, sortant de ses rêves, ce mettant en position assise pour pouvoir y étirer ses bras engourdis par le réveil, regardant le panorama de sa pièce de vie un peu blasée, et finissant par se concentrer sur les bruits aux alentours. Il fallut que quelques secondes avant que l’on vienne lui informer de l'arrivée du grand invocateur et demandant sa présence ainsi que dame sa mère
Sur ces mots, l'énergie et l’adrénaline firent bouger Miki vers ses armoires. Ses gestes étaient bruts, mais rapides. Elle faillit plusieurs fois faire chuter certaines piles, mais prit le réflexe de ralentir à ces moments-là la danse.
Elle n'avait que faire de la question du "pourquoi le grand invocateur venait a sa rencontre aujourd'hui ?" Il allait surement l'informer lui-même, l'objectif de sa venue.

Miki sortit tout apprêtait pour une réception de hauts dignitaires: un kimono furisode aux longues manches.
La disposition des motifs de celui-ci est originale et assez rare. Sur le fond, un ensemble alterné de plages orangées et ivoire est rehaussé par un motif sur un tissu quadrillé. De petits motifs géométriques dorés accentuent l'ensemble çà et là. Les couleurs évoquent l'automne, mais les motifs floraux également.
Parmi les fleurs et les bouquets du pan avant gauche, quelques chrysanthèmes sont brodés de fil doré.

Ne voulant faire attendre son hôte, elle finit de se préparer tout en marchant vers l'entrée du grand domaine familial.
Le domaine, dominant la vallée et les alentours de la cité de jade, était représentait par toute une colline entière: Les abords était le terrain agricole de la famille. Des animaux côtoyaient en journée ouvriers et jardiniers, présent tous ensemble pour remplir leurs tâches d’entretenir et de nourrir tout le monde.
En remontant, un tout petit village de bois, pour les petites gens, qui certes ne payait pas de mine, mais avait tout le confort et la solidité nécessaire, aux familles présente, pour vivre dans de bonnes conditions. Et si l’on tourne notre regard vers le sommet, nous avons la demeure des maîtres, que dis-je, des maîtresses de ces lieux.
Un ensemble de grands bâtiments formant comme un un petit fort, laissant cette fois-ci plus place aux arts et aux ornements. Au milieu se trouve une pagode, qui prime non pas pour sa hauteur, mais pour sa qualité dans sa décoration: Le bois est ici travaillé pour former une harmonieuse fresque, et les couleurs sobres relèvent son côté mystique.

Miki prit ainsi le temps de sortir du plus petit des bâtiments, qui semblant de rien lui était tout de même entièrement réservé, et elle fit de son mieux pour éviter de laisser ne serait-ce qu’une petite tache se déposer sur sa splendide tenue.
C’est avec une petite troupe de servants que la jeune femme arrive, ses cheveux de feu s'embrasant au gré de la brise fraîche d'aujourd’hui, et finit sa course devant son mentor, avec les salutations d’usage ainsi qu’un joli: “Soyez le bienvenue grand invocateur”

Finalement on ne le mena pas à la nouvelle diplomate, c'est-elle qui vint à lui accompagnée d'une petite suite. Et décidément, comme toujours elle savait resplendir pensa t-il avec amusement et pourtant elle était si jeune… Il était certain que bien des cœurs fondraient et seraient brisés sur le passage de cette jeune prodige. Chose qui appuyait d'autant plus le potentiel qu'elle avait à ses yeux, après tout la beauté était comme l'esprit, une arme qui maîtrisée avec adresse pouvait accomplir bien des choses.

Renvoyant son salut à la jeune dame en tout cas, il lui répondit cordialement et avec grâce.

« Merci pour votre accueil et salutations à vous Aimidanala-san, à ce que je vois et comme toujours vous êtes resplendissante, comment vous portez vous depuis votre nomination ? » Bien entendu il demandait cela sans le moindre sous entendu, oh certes elle avait un charme plus qu'indéniable disons-le, mais ce serait un comble qu'il succombe au charme de sa propre pupille. Quoique peut-être y avait-il succombé d'une certaine manière pour avoir voulu la prendre sous son aile, mais pas pour la séduire en tout cas, elle était bien trop jeune après tout. 35 ans seulement… Il n'y avait pas beaucoup de diplomates kitsunes ou elfiques et encore moins hybrides des deux races qui pouvaient se targuer d'avoir débutés aussi jeune une prestigieuse carrière. Qu'est-ce que réservait l'avenir à cette jeune âme ? Sans doute beaucoup d’accomplissements pensa t-il, qu'ils soient personnels ou politiques, il était en tout cas avide de pouvoir contempler ces derniers, mais aussi pouvoir en tirer ne serait-ce que partiellement profit. Il n'y avait jamais de petit bénéfice après tout en politique…

Dans tous les cas, après qu'elle lui ait répondu et sans doute aussi après qu'elle l'ait invité à rentrer dans la demeure au lieu de le laisser ainsi dehors, Xin en profita pour reprendre la parole avec amabilité.

« Je suppose que vous devez avoir hâte de débuter votre première mission n'est-ce pas ? J'ai connu ça moi aussi à l'époque où je travaillais pour les services diplomatiques de l'empire. Cela remonte à il y a assez longtemps même pour un elfe comme moi, mais comme je collabore souvent avec des diplomates et que j'ai une bonne mémoire, peut-être pourrais-je vous donner des conseils ? Ou bien de l'aide, d'une manière ou d'une autre. » Une manière volontairement pas des plus subtiles de sous entendre certaines choses, mais qui était compensée largement par le fait que ce n'était qu'une jeune femme. Personne n'irait s'imaginer qu'elle comploterait avec le ministre des renseignements dans le cadre de son travail, plutôt que celui-ci essayait d'avoir ses faveurs en la mettant en situation de redevance envers-lui, ce qui n'était pas le cas… De un parce qu'elle était déjà en situation de redevance, mais aussi car s'il l'avait choisit comme pupille c'est bien parce qu'il considérait qu'elle pouvait déjà s'engager dans ce genre de jeu avec lui.

De plus, c'était aussi un petit test dirons-nous, comment allait-elle réagir à cela ? Parlerait-elle franchement ? Sous entendrait-elle certaines choses plus ou moins subtilement ? Chaque manière de faire avait son intérêt. Après tout des fois la subtilité pouvait se retourner contre le diplomate ou l'espion après tout, car celui qui est subtile a des fois quelque chose à cacher, celui qui ne l'est pas paraissait tout à coup moins soupçonnable, même si se constituer de temps en temps un masque de franchise ou de personne qui pouvait mettre plus ou moins les pieds dans le plat quand nécessaire était en soit plus ou moins périlleux et hasardeux, Xin savait néanmoins que ça pouvait être stratégie utile et déstabilisante car peu attendu. La jeune Miki en découvrirait sans doute bien d'autres bien à elles et il estimait qu'elle saurait parfaitement les utiliser, peut-être même aurait-elle des choses à lui apprendre ? Peut-être que c'était déjà le cas d'ailleurs, mais de toute manière ils verraient bien...

Je suis satisfaite d’avoir sortir mon épingle du jeu. La vantardise n’est pas une de mes qualités, toutefois, se sentir récompensée et portée au-devant de la scène impériale permet d’entrevoir des solutions pour notre monde. *Miki esquisse un sourire* Permettez-moi de vous amener jusqu'à notre salle de réception pour y avoir discussions et réflexions sérieuses.

Miki, depuis quelques secondes, semble changer légèrement les positions de certaines parties de son corps, une sorte de défilé discret de poses féminines. Le but de cette manœuvre subtile, pour les plus perspicaces, et de trouver celle qui sera au goût de son interlocuteur. Elle avait certes passait du temps avec Xin, de manière politique comme personnelle, il en demeure pas moins peu réceptif… ou du moins, Miki n’avait pas encore trouvée les petits détails et gestes qui saurais le déstabiliser.
Le jeune prodige en profite par la même occasion pour calibrer ses courbures et ses particularités avec les informations qu’elle avait pu récupérer au fil des rencontres et du temps passés avec le grand enchanteur. Il faisait un parfait sujet d'entraînement, une relation d’élève à maître. Miki cherchait à se prouver qu’elle pouvait réussir les plus hauts des défis. Représenter l’Empire et se représenter en son sein était plus qu’étroitement lié.

La jeune joueuse, profitant des déplacements pour escorter ou guider Xin, pour opérer de nouvelle approche et surtout de garder un contact discret sur la moindre information pouvant transparaître sur la posture et le langage corporel de cet homme.

Le piège amical qu'elle lui tendait se refermer au fur et à mesure que Miki affinait son approche...

Xin se contenta de répondre avec un léger sourire aux paroles de sa pupille et un faible hochement de tête quand celle-ci l'invita à la suivre pour se rendre jusqu'au salon. Ce qu'ils firent donc avec calme, puis… Disons que Xin au début n'y fit pas trop attention, puis commença à discerner peu à peu le petit jeu de la diplomate. Un petit jeu qui aurait prit au dépourvu des débutants, mais disons que quand on travaillait comme lui depuis si longtemps à la cour impériale et dans les renseignements on avait du flair pour cela. Pour ne pas dire que des fois il examinait les talents d'acteur de ses agents avant de décider de les engager.

« Première leçon mon amie, observez d'abord une chose chez votre interlocuteur avant de débuter le moindre jeu de charme avec lui. » Commença t-il donc à dire alors qu'il se rendaient à destination, ce avant d'ajouter avec amusement. « Tout d'abord à quel genre de charme est-il le plus réceptif, celui physique, celui de l'esprit ou celui de la rhétorique pure, s'il l'est à un seul ou à mélange de ces derniers. Ensuite, observez chez le sujet s'il est du genre observateur et intéressez vous à sa réputation, est-il connu comme quelqu'un de pudique ? Est-ce un homme qui aime les hommes ? Une femme qui aime les femmes ? Et ensuite élaborez votre approche... » Il lui adressa alors un sourire complice et reprit.

« Le savoir est le pouvoir après tout et croyez-moi, vous être très belle ma chère élève, si belle que presque personne ne vous égale dans ce domaine, mais même la beauté aussi grande soit-elle n'est pas une arme absolue, certains y voient même la fourberie, un objet de méfiance ou bien éprouvent de la haine ou jalousie à l'égard d'une personne aussi magnifique. Dans un tel cas jouer de votre beauté ne ferait que vous enfoncer dans le désavantage qu'elle vous apporte, dans un tel cas c'est la séduction de l'esprit et surtout celle de vos qualités du cœur qui peut faire pencher la balancer en votre faveur... » Il conclut alors avec amusement alors qu'ils arrivèrent à leur destination.

« Pour finir, je dirais que votre manière de faire est très travaillée, mais que vous avez donc tenter la mauvaise approche avec moi et m'avez ainsi informée de votre attention comme je suis observateur, je vais donc vous donner un indice. La beauté me plaît, mais ne me charme point, je vois les femmes et hommes magnifiques comme des œuvres d'arts, pas des objets de désirs, ce qui m'attire avant tout c'est la beauté de l'esprit, de l'intellect, mais aussi celle de la belle rhétorique, mais évidemment celle du corps est un agréable plus. » Sur ces bonnes paroles il conclut donc avec esprit.

« Pour finir je dirais que pour obtenir de tels indices il y a plusieurs manières, évidemment la simple observations d'abord, mais aussi peut-être s'informer auprès de ses amis ou avoir des sources fiables et efficaces, notamment moi et les services que je dirige, mais rien ne vous interdit évidemment de trouver d'autres contacts et d'user de vos atouts pour cela… Je suis sûr d'ailleurs que vous avez déjà des idées en tête à ce sujet mon amie, n'est-ce pas ? » Et sur ce bonnes paroles il la laissa donc réfléchir à tout ceci.