2 Avril de l'An 2000 de l'Âge d'Acier

Cela faisait déjà quelques heures que les autorités avaient bloquées les entrées de la ville et que l'inquisiteur qui était responsable de la traque avait ordonné une fouille méthodique des quartiers où était le traître qu'il recherchait. Un ancien membre des services secrets Teïderiens qui certes était d'une importance modérée, mais tout de même… Ce genre de raclure devait être purgée au plus vite pensa l'inquisiteur, après tout il fallait faire un exemple avec ce genre de chiens.

Quel était le quartier qu'ils faisaient fouiller ? Le quartier pauvre bien entendu et autant dire que les soldats et membres de l'inquisition se fichaient bien que les habitants de celui-ci acceptent ou non que l'on fouille leurs modestes bicoques ou que l'on s'introduise à l'intérieur. Après tout il étaient des sujets du roi, mais aussi des fidèles du père de la souffrance, ils n'avaient donc ni à protester contre la légitimité des serviteurs de l'un, ni contre celles des serviteurs de l'autre.

Et fouille après fouille, heure après heure il sembleraient qu'ils s'approchent de plus en plus de là où se trouvait l'homme qu'ils cherchaient, l'une des parties les moins bien famées du quartier pauvre où se trouvait une bonne partie de la pègre de la ville qui était à peine tolérée car l'on ne pouvait pas non plus trop perdre de temps avec la racaille.

Pour sa part Sigismond ne comptait en perdre aucun, car il n'aurait absolument aucune pitié envers tout ceux qui lui barreraient la route pour l'empêcher de mettre la main sur ce chien.  Et ce qui que ce soit, après tout la pitié était pour les faibles, mais surtout rien que ne méritait les ennemis du seigneur et de Teïder, eux ne méritaient que la haine et la souffrance qu'il comptait bien leur offrir. C'est ainsi qu'ils procédèrent donc à la fouille de la partie la plus malfamée et sensible en temps normal du quartier pauvre, mais rien qui n'allait stopper ou décourager l'inquisition en soit...

Le quartier pauvre était particulièrement agité en cette journée. La foule et les habitants étaient remués par la présence de l'inquisiteur et de ses troupes. Le peuple laissa passer l'autorité avec un léger étonnement de voir une personne si importante dans le quartier le plus pauvre d'une ville autre que la capitale. En effet, peu de personnes par ici ne s'imaginait pouvoir voir l'inquisiteur à peine une fois dans sa vie.
Non loin de là, dans les rues sombres et étroites du quartier, se tenait une silhouette menue. Une jeune fille en apparence qui courait aisément dans ces chemins tortueux. À chaque intersection de ruelle qui donnait sur l'allée principale, elle garda un oeil sur l'avancée du convoi. Dans sa course, elle pris appui avec légèreté sur une caisse qui lui obstruait le passage et vint à lever avec vivacité ses jambes, tendues vers l'avant en V, comme si elle s'asseyait dans le vide. Elle laissa son impulsion la propulser vers l'avant, se réceptionnant sur ses pieds avant de poursuivre sa course.
Elle attrapa à son passage une chope en terre cuite de mauvaise qualité, la gardant près d'elle pour éviter de la briser par inadvertance. Le bruit ambiant de la ville animée suffisait à couvrir l'activité de la jeune femme, pour le moment. Une fois arrivée à destination, elle déboula dans une petite maison semblable aux autres. Sous le regard étonné d'un homme assis à sa table, elle se rua vers la porte principale pour y renverser d'un coup d'épaule le meuble le plus proche. Il n'était pas bien massif, mais suffisait pour barricader la porte un minimum. S'en revenant vers le traître, elle le tira par la main vers la porte arrière d'un mouvement vif.

Suis moi si tu ne veux pas finir en prison !

La barricade n'allait certainement pas être assez puissante pour empêcher les troupes de la pourfendre, mais elle serait certainement utile pour attirer l'attention et retarder les troupes sur un leurre. Elle couru, slalomant parmi les ruelles les plus sombres et dissimulées en espérant s'en sortir sans problèmes. Il fallait rejoindre la porte est, ou un passeur expérimenté a été placé en attente du "colis". Une fois fait il sera sauvé.
Zona vira subitement en se plaquant contre un mur. Elle venait de voir passer une personne qui semblait particulièrement assimilée au milieu, mais qui ne laissa pas la jeune femme indifférente.

Merde… Ils nous ont envoyé des assassins.

Le traître resta contre le mur en tenant la main de Zona. Elle reprit rapidement la route dans une rue tierce, fonçant droit devant elle. Chose qu’elle regretta rapidement, car au bout de la rue déboucha l’assassin en question qui semblait des plus déterminés à les poursuivre. Elle fit aussitôt demi-tour, pénétrant dans une maison d’un coup d’épaule. Elle monta l’escalier avec hâte, ne comptant que sur l’endurance de son escorté pour la suivre. Elle passa par la fenêtre arrière pour passer sur le toit de la maison la plus proche, en contrebas. Elle espérait semer l’assassin, mais ce genre de technique risquait d’être vaine. Une fois que son protégé l’eût rejointe, elle se mit à sauter de toits en toits. Ce n’était pas bien discret, mais il était plus facile de se frayer un chemin par cette voie, bien que les rues serrées pouvaient heureusement masquer la présence des deux fuyards, dans certain cas.

Sigismond n'avait pas lésiné sur les moyens, du moins il n'avait pas réclamé uniquement des soldats conventionnels, mais il avait aussi recruté des agents des services de renseignements, après tout autant ne pas faire les choses à moitié quand l'on s'occupait d'un traître.

Pour sa part sinon, l'inquisiteur laissait les troupes faire le travail apparent et nécessaire, lui il préférait être accompagné de quelques agents de l'inquisition et entrer dans les ruelles sombres pour fouiller celles-ci et si possible couper le passage avec plusieurs équipes à d'éventuels fuyards. Après tout pourquoi n'attaquer qu'un seul côté quand on détenait la ville entière ? Non il fallait encercler la menace, l'isoler et ce jusqu'à ce que celle-ci n'ait plus la moindre possibilité de fuir au final...

Ils finirent alors par repérer quelque chose qui attira l'attention de Sigismond, des fuyards qui sautaient de toits en toits ?

« Je les veux vivants. » Dit alors Bonnenfant aux soldats l'accompagnant, qui au lieu d'user de leurs arbalètes lancèrent donc des bolas, l'une d'entre-elle par chance toucha au but l'un des deux fuyards qui tomba alors du toit jusqu'à une ruelle en contrebas où il n'eut qu'une charrette remplit de pailles par chance pour lui pour amortir sa chute. C'était lui le traître ? Bien pensa l'inquisiteur qui ordonna immédiatement aux troupes de se mettre à la poursuite de l'homme alors que lui-même s'élançait maintenant que celui-ci était vulnérable. Quant à l'autre gamine ? Il serait bien évidemment de l'attraper, mais le traître était leur priorité !

Ce même s'il avait décidé pour sa part de laisser ses hommes se charger de cela, ce car il préférait empêcher cette empêcheuse de tourner en rond étrange de nuire en s'occupant personnellement de son cas et en se lançant à sa poursuite immédiatement dorénavant en grimpant sur un toit, puis en s'amusant ensuite au jeu de la course à travers les hauteurs. Après tout il fallait diviser pour mieux régner et il ne comptait absolument laisser la moindre chance au traître de s'en sortir en ayant du soutien, quitte à devoir laisser la capture de ce dernier à la responsabilité d'autres que lui. Après tout, qu'importe la gloire personnelle, ce qui comptait vraiment, c'était que le devoir soit accomplit et le seigneur satisfait...

La rebelle sentait la pression et le stress montait en elle. Malgré ça, elle garda la tête froide, ne lâchant pas la main de son protégé. Elle sentit une agitation près du sol, et jeta un rapide regard vers l’arrière. Elle ne constata pas la présence de l’assassin, pour le moment. Elle continua de courir, mais le traître n’était pas aussi endurant que la rebelle et la ralentissait considérablement. C’est avec certitude qu’elle aurait été bien plus rapide sans être obligée de se coltiner le traître, et elle serait déjà en sécurité loin de toute autorité, mais il fallait protéger cette personne ayant agit en faveur de la rébellion.
Soudain, une sifflement. C’était bien trop rapide pour que la rousse puisse agir, et peu après celui-ci elle sentit son partenaire chavirer. Elle n’avait pas assez tenu sa main pour le retenir et le vit tomber dans une charrette pleine de foin. Elle s’était arrêtée naturellement l’évènement venu, et se retourna vers la figure importante qui venait d’apparaître sur les toits. L’homme vêtu de noir se dressant devant elle, elle le fixa une demi-seconde pour se rendre compte que celui-ci ne rigolerait pas. Alors qu’il était à portée, la jeune femme lui lança avec rapidité et précision la chope qu’elle avait récupéré un peu plus tôt. Alors que cette dernière filait directement vers le visage de l’inquisiteur, la rebelle profita de sa diversion pour filer du toit. Elle sauta dans le vide, se réceptionnant à l’encadrement de la fenêtre un étage plus bas. Profitant de sa taille menue qui lui empêche de casser le rebord de la fenêtre, ou même de chuter lamentablement, elle sauta de son perchoir peu après sa réception pour petit à petit rejoindre le sol. Alors qu’elle se tenait à quelques mètres de hauteur, elle attrapa un large pull en train de sécher sur un fil.
La gamine atterrit dans la rue, bien campée sur ses deux pattes. A quelques mètres de là se
trouvait le traître, et quelques gardes étaient déjà présents. Zona lança le pull en direction du premier garde qui lui barrait le passage. Elle courut aussitôt en sa direction, le contournant à sa droite durant sa temporaire cécité. Se retrouvant donc derrière le garde, elle pris un tabouret posé là et l’envoya dans le visage du pauvre gars qui n’en est que plus déboussolé. Il tenta durant sa chute de se rattrapper à une une pile de caisse, qui s’effondra avec le pauvre garde. Voilà un côté de la rue encombré pour un petit moment, avec un pauvre garde étourdi dessous. L’événement n’allait certainement pas passer inaperçu au vu du boucan qui a été créé. Une fois fait, elle courut en direction des gardes autour de la charrette, qui s’étaient retournés au bruit.
Elle esquiva avec agilité la tentative du garde d’attrapper la petite en passant sur le côté de ce dernier d’une torsion de reins. Mais le second attrapa la gamine en enserrant sa taille de ses bras. Zona se débattit comme une furie, se secouant dans tous les sens. D’autant plus que quelques autres gardes arrivaient, et une grosse partie des renforts étaient en train de se rassembler pour renverser l’obstacle créé par les caisses. Le Traître quant à lui avait bien tenté de se défendre, mais se retrouva rapidement avec une lame sous le cou, levant les mains en l’air.

Sigismond ne fut pas vraiment déstabilisé par la choppe qu'il se reçut en plein visage et qui rebondit sur son casque. Il avait vu pire disons et ce n'était pas cela qui allait troublé un homme exceptionnellement coriace comme lui. Voyant que visiblement la gamine était descendue en bas sinon, pour sa part l'inquisiteur décida de descendre bien plus vite qu'elle, car il sauta tout simplement du toit pour atterrir en contrebas. Certains auraient pu penser que c'était très risqué de faire ainsi, mais il sembla plutôt bien supporter la chose, après tout il était bien plus résistant et solide que bien des hommes, il était donc adéquat pour lui de profiter de cet avantage qu'était le sien.

« Tu ne m’échapperas pas idiote. » Dit-il alors après s'être réceptionné en poursuivant la gamine qui tentait de mener la vie dure à ses gardes, mais comme le traître elle s'était visiblement faîte saisir. Sigismond en profita donc pour lui asséner une gifle comme pour lui dire de se calmer de manière très patriarcale, puis ceci fait quelque chose arriva et il dû s'y intéresser…

« Toi, rend toi où je fais tuer cette idiote. » Dit donc Sigismond Bonnenfant à l'étranger agressif en faisant geste au garde qui avait attrapé la jeune idiote de mettre un couteau sur la gorge de celle-ci… De quoi en effet calmer d'éventuelles ardeurs rebelles. Ceci dit il ajouta alors avec froideur au nouvel acteur de la scène, sans doute un rebelle au vu de son action téméraire et séditieuse. « Tu ne ressortiras pas d'ici vivant, néanmoins tu peux espérer une mort rapide si te rends et en éviter une très douloureuse dans l'instant à cette gamine. Je suppose qu'un âne de rebelle qui se targue d'idéaux au grand cœur ne va pas après tout sacrifier une filette, n'est-ce pas ? Quoique… Tu crois peut-être que je n'oserai pas ? »

Il fit alors un geste au garde qui lâcha en partie la fillette pour donner un puissant coup dans les côtes de celle-ci pour l'envoyer au sol plus loin. L'homme se rapprocha alors d'elle avec la très visible intention de la passer plus ou moins à tabac. Après tout qu'est-ce un inquisiteur avait à faire de la bonne santé physique d'une enfant Teïderienne ? Absolument rien et il allait le prouver, il n'avait après tout aucune pitié pour les ennemis du seigneur et ce quels qu'ils soient...

Zona se débattait comme elle le put dans les bras du garde. C’est alors qu’arriva un homme encapuchonné qui tenta de leur venir en aide en commençant par désentraver le traître. Zona repris un peu plus de constance à cette arrivée soudaine, et tenta un coup de coude dans les côtes du garde. Cependant, sa tentative fut interrompue par la voix glaçante de l’Inquisiteur. Elle sembla hésiter une demi seconde, et abandonna toute résistance en sentant la lame sous sa gorge.

Elle respirait rapidement pour irriguer le petit corps qu’elle possédait, et observa chaque individu avec de grands yeux. Elle détailla l’Inquisiteur avec une certaine crainte naissante, et une peur visible au visage. Zona n’était pas encore pétrifiée par son émotion, mais elle avait peur de cet homme en noir. Elle luttait intérieurement pour garder la tête froide, et détourna le regard sur l’homme encapuchonné en essayant de déterminer ses traits, et surtout ce qu’il ferait.

La lame la mettait particulièrement mal à l’aise, et cette dernière laissa une marque rouge sur le cou de la jeune femme. Sous les ordres de l’effrayant homme, le garde assena un coup dans les côtes de la rebelle.

Le temps lui paraissait presque interminable. Elle sentit tout d’abord la lame se retirer de la chair de son cou, comme une délivrance éphémère. Puis, ne profitant qu’un quart de seconde de sa liberté, elle encaissa le puissant coup qui propagea dans son corps une onde de choc lui traversant les tripes. La sourde douleur lui remonta jusqu’au cerveau par son réseau nerveux, déclenchant son réflexe de se plier en deux. Puis la gravité repris tous ses droits sur la fillette qui s’écrasa au sol en un bruit sourd. Son bonnet d’aviateur resta solidement sur sa tête, et elle ramena ses genoux à sa poitrine pour tenter de subir le minimum de mal possible.

Elle se concentra pour rapidement évacuer la douleur de ses côtes, ainsi que de calmer sa respiration. Même dans ce genre de situation il faut garder son sang-froid. Elle resta au sol, immobile, en faisant attention à ce qu’il se passe autour d’elle. Il fallait rester attentive chaque seconde, sa survie en dépendait.

Sigismond n'apprécia guère ce qui arriva quand le rebelle au lieu de se rendre tenta de libérer la gamine, soit. Ils allaient tous les deux mourir et douloureusement pensa t-il en prenant en main son fléau après que l'autre ait certes lacéré les genoux du deuxième garde, ce alors que des renforts allaient sans doute arriver prochainement.

« N'espérez plus la moindre pitié de ma part. » Dit alors l'inquisiteur d'un ton sombre et aux teintes impitoyables alors qu'il prenait son fléau à multiples têtes en main de celle gauche. Oui, ils allaient mourir violemment et douloureusement, tout les deux ! Puis de sa main droite il prit en main l'un des javelots dans son dos et entreprit de le jeter non loin de la jeune fille alors que cette dernière commençait sans doute à fuir, puis se rapprochant du rebelle, il dit avec aigreur.

« La mort sera une douce délivrance pour vous. » Ceci dit il chargea donc le rebelle silencieusement en usant de son arme à multiple tête pour tenter de surprendre ce dernier, mais surtout le blesser. Ce alors qu'entre-temps des renforts commençaient à arriver par de multiples ruelles, notamment sous la forme de l'assassin que la jeune rebelle avait esquivée tout à l'heure. S'ils désiraient fuir c'était maintenant, même s'il était probable que le rebelle qui résistait aussi ferait bien de ne pas s'attarder, car qui dit renforts qui arrivaient, disait que certains viendraient sans doute aider l'inquisiteur lors du combat. D'ailleurs, dorénavant les rues étaient vides de civile, car maintenant ils étaient conscients qu'il ne valait mieux pas rester dehors et plus que cela, qu'il ne valait mieux pas ouvrir sa porte pour aider les rebelles, si les deux fuyard voulaient s'échapper donc, ils devraient passer par l'extérieur ou les toits à nouveau, mais d'abord ils devaient sortir de cet impasse… Avec un vieil homme sur les bras et des Teïderiens qui les avaient repérés en masse et seraient après eux.

Zona écoutait attentivement dans sa position qui ne lui permettait pas de bien voir. Elle entendit que le rebelle masqué avait tenté de faire une diversion afin de pouvoir leur laisser le temps de se libérer. Aussitôt dit, aussitôt fait. La gamine bondit sur ses pattes pour se relever, et ouvrit de grands yeux en avisant le javelot foncer vers elle. Elle l’esquiva d’un bond in extremis, et en fut sauvegardée de peu, l’arme se plante juste en dessous de ses pieds.

Une fois qu’elle eut repris pied à terre, elle courut sans attendre en direction d’une des rares issues qui permettaient de quitter cette rue. Elle sauta sur une caisse afin d’y prendre appui et de se lancer dans un long saut vers l’avant pour passer agilement le garde qui lui bloquait le passage. Durant son envol, elle observa tout autour d’elle afin d’aviser quel chemin prendre tandis que ses rollers se déploient d’un coup.

La rebelle se réceptionna en pliant les genoux afin d’amortir le choc et garder son équilibre. Aussitôt, elle donna de rapides impulsions sur le sol pour se donner de la vitesse et fuir agilement.

Le traître quant à lui en avait profité pour se dégager rapidement du garde qui le saisissait d’un coup de coude. Il saisit ensuite les épaules de l’homme pour le propulser en direction de l’inquisiteur avant de partir dans la direction opposée de Zona. Il savait où il fallait se rendre et priorisa ses actions sur semer l’inquisiteur en un premier lieu. Ensuite seulement il s’occupera des gardes afin de rejoindre le passeur qui se chargera de lui.

Il fuit par les toits, montant sur un échafaudage aisément. Aussitôt grimpé sur le toit, il lance un couteau de lancer en direction d’un assassin qui, par sa vitesse, tomba mollement avant de s’écraser en contrebas. C’est ainsi que le traître parti en abattant à distance les quelques gardes qui pouvaient entraver le rebelle masqué.

« Archers et arbalétriers ! Tirez leur dessus ! Tuez les ! » Ordonna Sigismond d'un ton impitoyable en voyant que les deux rebelles fuyards commencez à tuer ses hommes. Ils voulaient jouer à ce petit jeu ? Alors ils allaient jouer… Surtout que le maudit rebelle venu les sauver se mit aussi à se replier…

Pour sa part Sigismond décida alors de courir après la gamine, après tout les deux autres comptaient sans doute sur le fait qu'il se concentrerait sur eux, mais non… Et s'ils étaient assez idiots pour venir sauver cette jeune idiote s'il remettait la main sur elle, alors ils seraient condamnés… En tout cas, il commença ainsi à poursuivre celle-ci à travers les ruelles, ce pendant que des archers et arbalétriers se mettaient peu à peu en position sur les toits ou les tours environnantes pour tenter d'abattre tout rebelle dans leur champ de tir et que les troupes de contacts veillaient dans les rues. Pas besoin de davantage préciser ce fait, c'était une véritable ruée vers la sûreté que les rebelles débutaient et ce avec tout les effectifs militaires de la ville ou presque à leur recherche. Surtout que l'assassin qui s'était reçut un couteau de lancer ne semblait pas spécialement ravit et s'était relevé pour mieux se lancer aux trousses des hérétiques…

Ainsi Zona vit l'inquisiteur derrière elle, qui munit d'un javelot, jeta celui-ci sur elle. Le projectile la rata dans les faits, mais elle dû sans doute avoir une bonne frayeur, surtout que le fanatique n'avait pas arrêté sa course pour autant… Plus de fléau dans ses mains pouvait-elle remarquée, par contre elle n'avait pas besoin de voir son regard pour savoir ce qui l'attendait si il mettait la main sur elle, elle qui s'amusait à s'enfuir dans les ruelles… En effet, il n'avait sas doute point l'intention de la laisser repartir de cette ville vivante ou en un seul morceau...

Elle était animée simplement par l’adrénaline et le stress. Zona fila entre les ruelles aussi vite qu’elle le pu, et ce sans se rater. Du moins elle l’espérait. La seule chose qu’elle souhaitait était de quitter la ville tout en semant ses poursuivants. Elle sentait que quelqu’un courait derrière elle, et cette impression se concrétisa alors qu’une lance se planta non loin d’elle. Elle avait sursauté sur le coup, et réussi à stabiliser sa course afin de ne pas se faire rattrapper aisément.

L’ordre des archers avait été donné, et petit à petit il était de plus en plus difficile de fuir. Alors, Zona n’eut d’autre solution que d’accélérer afin de trouver une meilleure idée. Elle tenta de mettre des obstacles sur la route de son adversaire sans pour autant ralentir, comme simplement faucher une cale qui maintenait une étagère chargée. Cela était beaucoup plus rapide que de renverser à la main plusieurs caisses, et ne nécessitait pas de s’arrêter pour autant, bien que l’obstacle en était naturellement moins conséquent.

Elle zig-zagua de manière à accélérer, en plus de semer les quelques archers déjà présents sur son passage. Zona rejoint rapidement une petite place sans personne encore, pour le moment. Avec ses rollers, elle avait certainement pris assez d’avance sur l’inquisiteur pour avoir quelques secondes de répit.

C’est alors qu’elle profita de ces secondes pour partir se réfugier derrière plusieurs tonneaux. Elle en profita par ailleurs pour retirer son casque d’aviateur afin de le glisser dans un sac en toile laissé là, en plus de plonger sa tête avec une grimace dans une boue constituée de choses pas réellement propres. Au moins, elle avait masqué la couleur de ses cheveux, et y plongea à nouveau ses mains pour couvrir ses joues.

Elle profita ensuite pour glisser le baluchon sur son épaule tout en restant derrière les tonneaux en espérant se faire la plus discrète possible. Il y avait plusieurs rues donnant à la place, et près des tonneaux, à quelques mètres de là, se trouvait l’accès à une ruelle qui lui permettrait certainement de retrouver son anonymat.

Par le seigneur ! Peste, ces vauriens lui avaient échappés… Soit pensa t-il en planifiant déjà sa prochaine séance de flagellation pour se purifier en partie de la faute qui avait été la sienne. Ils poursuivirent bien les recherches par la suite, mais Sigismond se rendit bien compte et ce assez rapidement que ça ne donnerait rien. On ne pouvait pas tout le temps réussir en vérité, mais seule la victoire rapprochait le monde de la vision idéale qu'était celle de la domination du seigneur et de ses fidèles sur celui-ci, en attendant il devait devenir meilleur... Aussi bien pour ne pas échouer à nouveau, que pour prouver que son échec n'était pas dû à un manque de conviction et de zèle. Rien ne justifiait vraiment une défaite, mais ce n'est pas pour autant qu'il fallait s'arrêter sur celle-ci. Comme un bon fidèle, il devrait se châtier lui-même pour cela évidemment, mais par la suite il faudrait aussi qu'il poursuive son devoir au mieux.

Dans tout les cas, ils n'oublierait pas ces 3 énergumènes, même s'il n'avait pas vraiment pu voir le visage de l'une d'entre-elles… Oui, ces dernières ne payeraient rien pour attendre, on n'échappait pas après tout à la colère du seul véritable dieu ou de ses élus. Sigismond considérait avoir une destinée et nul doute que celle-ci impliquait de châtier ce genre d'hérétiques... Oui, ils goûteraient aux flammes dévorantes du bûcher et à la douleur que seule le véritable dieu pouvait offrir, mais en attendant qu'ils profitent de leur liberté actuelle, car celle-ci ne durerait pas.

Oui… De toute manière il avait à faire en attendant, ils n'étaient pas après tous les seuls impies qui osaient souiller ce monde de leur seule existence, beaucoup d'autres grouillaient et méritaient les mêmes supplices. Ils avaient donc gagnés une bataille, mais pas la guerre, loin de là même…





[Hrp : Je propose du coup qu'on conclut le rp ici, en espérant que ça vous aura plu .]